Tu veux te battre, "grand huit" ?

Ce moment de tendresse et de plaisir durait, il n'arrêtait pas et pour rien au monde, j'aurais voulu que cela change. Kiyiya se laissait aller, elle me semblait experte face à moi qui ne bougeais pas. Elle lâchait mes lèvres pour embrasser ma joue, descendant dans mon cou en faisant de même, puis finis enfin sa course vers mon oreille. De mon côté, je n'osais rien faire... Je n'avais en rien envie de la perturber, je ne faisais que mettre plus de force encore dans mes poings et mes bras pour la serrer contre moi. Des frissons m'envahissaient et je tremblai... J'étais ailleurs.

Enfin... Plus pour très longtemps. Le gérant me rappela à l'ordre, c'est vrai que nous étions devant un stand, dans un parc d'attractions... Pas seules ! Rien que cette pensée me fit rougir timidement.Ce moment de tendresse et de plaisir durait, il n'arrêtait pas et pour rien au monde, j'aurais voulu que cela change. Je me détachai d'elle, puis elle alla tirer. La louve, sans surprise, toucha son ballon, et ce, sans regarder la bonne cible.

Je la félicitai d'un simple sourire, puis donnai mes flèches à la chasseuse, rendant mon arc au gérant.

Je.. J'ai plus envie d'tirer.

C'est clair que le tir à l'arc n'était plus mon envie du moment. Je voulais que ça se termine vite, histoire qu'on puisse continuer là où nous en étions resté à cause du type. Et puis elle aurait sûrement un bien meilleur prix en tirant tout toute seule. Je me plaçais donc à côté d'elle, gardant mon regard plongé dans le sien, du rose dans la tête, attendant qu'elle termine et qu'elle récupère un lot.

Bon la louve devait bien l’admettre elle ne pensait pas toucher sa cible certainement un coup de chance. Hiryu rendit son arc, et lui confia ses flèches. Kiyiya fut tentée de faire de même, mais il ne lui faudrait que quelques minutes pour les tirer, et puis, c’était aussi l’occasion de démontrer ses talents à sa complice. Elle du se faire horreur pour détacher son regard de l’océan rouge qu’elle contemplait.

Kiyiya arma son arc visa, mais ne tira pas tout de suite, elle fut parcourut d’une vague de frissons, ses nerfs jouait la rumba, et de savoir le regard perçant d’Hiryu posait sur elle lui procurait d’étrange sensation. Une fois ressaisit, sa flèche fusa et alla se planter dans un ballon, sans perdre une seconde de plus, la louve réarma, et tira aussitôt… elle répéta l’opération encore 3 fois, jusqu’à épuiser les munitions. Elle avait fait mouche à chaque fois, il faut dire que des cibles presque immobile c’était d’une facilité déconcertante quand on savait qu’elle était capable de tirer sur n’importe qu’elle animal en mouvement et qu’il était rare qu’elle loupe sa cible.

A peine eut elle finit de tirer qu’elle posa son arc et attrapa la main d’Hiryu, qu’elle serra tendrement.

- Bien… euh … bah vous avez le droit de choisir tout ce que vous voulez parmi les lots qui sont suspendus.
- Je laisser toi choisir, ça pour toi, dit elle à Hiryu

Elle avait une expression de béatitude plaquée sur le visage… Une fois qu’Hiryu eut choisit son lot, la louve l’entraina dans la foule, serrant sa main aussi fort que possible, elle avait bien trop peur qu’elles soient séparée.

Elles partirent à la conquête d’un endroit plus tranquille… La louve choisit une file d’attente au hasard, celle-ci menait à la grande roue, et tandis que la file stagnait au point mort, elle porta la main sur la joue d’Hiryu avec tendresse… Elle s’étonnait elle-même… a vrai dire, elle avait déjà connu des hommes par le passé des relations charnel… mais jamais elle ne s’était montré tendre, elle ne soupçonnait pas qu’elle puisse être ainsi. Elle l’observa avec attention, Hiryu était bien silencieuse…

- toi bien aller ? S’enquit Kiyiya une once d’inquiétude sur le visage.

*Pop*.. *Pop*... Et encore *Pop*. C'étaient bel et bien les ballons qui éclataient hors de mon champ de vision. Un tir un mort, c'était ce qu'elle avait montré sur ce stand. C'est vrai que la louve était douée avec ça, et j'avais pu le voir à l'arène d'ailleurs. Elle avait un talent particulier pour les armes de chasse, les armes à distance.

Sa main rencontre la mienne, mon sourire doubla de volume. Elle me fit ensuite signe de choisir un lot, visiblement Kiyiya en avait fini. Je n'avais pourtant rien remarqué, bien trop occupée à l'observer elle. Ses cheveux, ses yeux, son visage...

Hein ?.. Euh... Okay.

Il n'y avait aucune arme à gagner ou autres choses utiles pour les chasses... Que des jouets ou des peluches. Une de ces dernières représentait d'ailleurs un loup. Pour la blague et pour me faire un souvenir de la journée avec elle, je la pris et la rangeai dans mon sac.

Nous partîmes pour une nouvelle attraction plus tranquille, rejoignant la file de la grande roue. Les vieilles me l'avaient dit : "ça, c'est l'attraction des couples". Bon bah, 'faut croire qu'on est au bon endroit ?.. Kiyiya me tirait une fois de plus de mes pensées, posant sa main contre ma joue et me demandant si tout allait bien. Je l'inquiétais ?.. Bravo Hiryu, tu es tellement dans tes pensées que tu as oublié que l'objet de ce que tu penses est juste à côté...

Euh... Ouais, ça va. C'est que ça m'fait bizarre en fait. J'ai jamais vécu tout ça... C'est nouveau.

Je marquai une pause, souriant timidement devant la louve et la regardant dans les yeux...

Et.. J'crois que ça m'plaît.

Je mis ma main sur celle de la chasseuse qui se trouvait sur ma joue, puis m'avançai pour déposer un doux baiser sur les lèvres de Kiyiya. Je ne le fis pas durer, la file reprenait son mouvement lent vers la grande roue. Quelques moments plus tard, c'était à nous d'entrer dans la nacelle.

Je m'asseyais à côté de ma complice et posai ma tête contre son épaule.

Kiyiya ?.. J'pense que j't'aimes.

Kiyiya sourie rassurée de voir qu’elles avaient des sentiments similaires… et qu’elle aimait ce qu’elle ressentait.

- ça nouveau pour moi aussi… je plus vouloir que ça arrêter.

Puis Hiryu déposa un baiser sur ses lèvres, fugace, car déjà la file s’activait. La louve maudit cette file qu’elle aurait voulu immobile, pour que leurs lèvres restent scellés... Elles prirent place à bord de la nacelle, et Hiryu trouva naturellement sa place tout contre son épaule, Kiyiya l’entoura d’un bras, posant sa main sur ses cheveux, elle embrassa le haut de sa tête, avant de se caller dans le fond du siège, en posant ses pieds sur la rambarde. Elle répondit à l’appelle de son nom par un « oui », et la suite de ses paroles, la louve ne les comprit pas tout de suite… Le sens de ces mots était obscur pour elle, elle en voulu à Richye de ne pas l’avoir briffé sur ce point, et surtout sur la façon de réagir à ces mots.

La nacelle démarra, les faisant se balancer doucement, ce qui laissa un petit laps de temps à la louve pour réfléchir. Hiryu lui disait un truc gentil alors… La meilleure attitude c’était surement celle là non ?

- Merci…

Oui voilà, formule de politesse, elle avait forcément répondu juste non ? La roue tourna encore d’un cran, embarquant les deniers passagers, la vue était encore plus belle que celle qu’elles avaient admiré à la périphérie du parc un peu plus tôt dans la soirée. Mais Kiyiya n’en avait que faire de cette vue, elle n’avait d’yeux que pour celle qui était à présent blottit au creux de son épaule, c’est alors que l’exacte sens des paroles qu’Hiryu avait prononcés lui apparue. Celles-ci n’avaient pas besoin d’être expliqué, il fallait juste les ressentir.

- Moi aussi…. Moi aussi je t’aime… dit elle tout doucement

Ce devait être la première fois qu’elle faisait une phrase grammaticalement correcte…
Kiyiya guetta l’instant ou Hiryu tournerait la tête vers elle, elle n’avait qu’une hâte c’était de se perdre dans l’immensité de cette océan rouge, et pourquoi pas s’y noyer…

Kiyiya me remerciait de l'attention que je venais de lui porter.Je rêve ou la chasseuse avait dit une phrase correctement faite et conjuguée ?.. Dans le noir de la nuit qui commençait à tomber, un champ de lumières que formait Ysilwyg se dessinait. Une magnifique vue. On pouvait même entendre au loin les cris de joie et de frayeur du parc, tout comme voir les attractions s'illuminer. Un spectacle magnifique que je pouvais partager avec la louve.

Moi aussi…. Moi aussi, je t’aime…

Je rêve ou la chasseuse avait dit une phrase correctement faite et conjuguée ?.. Et ce n'est pas tout, elle avait dis qu'elle m'aimait ? Je tournai timidement ma tête vers elle, cherchant ses yeux de mon regard pour m'y perdre. Je restai un instant sans rien faire, puis approchai mes lèvres des siennes. Cette chose qui m'était pourtant inconnue tout à l'heure m'était maintenant nécessaire... Je le voulais, j'en avais "besoin". Je fermai tendrement mes yeux puis passai une main dans ses cheveux, caressant l'arrière de son crâne.

Je glisse... Un peu... Beaucoup... Oula ! Je me retrouvais à moitié allongée sur Kiyiya, mes lèvres encore collées aux siennes. Je plaçais mes mains autour de sa tête, dans ses cheveux. Puis me dégageai doucement de sa bouche.

'Faut croire que oui... Ca nous arrive très souvent. Dis-je ricanant doucement.

Et ce n'était pas quelque chose qui me déplaisait, d'ailleurs...

La nacelle s’était arrêtée tout en haut, mais déjà, les deux jeunes femmes n’avaient que faire de la vue, bien trop occupée à autre chose. Hiryu se rapproche, et s’en même s’en apercevoir, la louve se retrouve couché sur la banquette, couverte des tendres baiser de la femme qu’elle aime. Kiyiya s’abandonne à ses tendres caresses, sentant ses mains sur son visage, dans ses cheveux… Elle frémie sous ses doigts…

- je espérer que ça arriver encore très souvent… répondit elle en l’embrassant de plus belle.

Les joues en feu, Kiyiya laisse doucement son instinct prendre le dessus, elle se penche vers Hiryu, l’embrassant avec fougue. Elle dérive vers son cou qu’elle effleure du bout des lèvres dans le seul et unique but de la faire tressaillir, elle remonte une fois encore vers son oreille, qu’elle mordille gentiment, tout en enfouissant sa main opposé dans la chevelure d’Hiryu. Enfin, elle s’amuse à balader les mains de haut en bas, le long de son dos, elle finit par s’agripper à ses hanches et la serrée l’attirant contre elle. La louve à envie de faire basculer sa complice afin d’inverser leur place, mais l’endroit trop exigüe ne lui permet pas de le faire avec délicatesse…

La réponse que donnait Kiyiya était tout à fait le genre d'attention qui me faisait craquer. Je ne m'étais jamais autant sentie aimée, désirée... Ces sentiments nouveaux explosaient à l'intérieur de moi tandis que la louve retourna à l'assaut. Elle m'embrassait, puis changeait doucement de cap vers mon cou et enfin vers mon oreille, elle devait bien l'aimer. Ses caresses me faisaient frémir. Je souhaitais pouvoir lui faire ressentir la même chose, mais une fois qu'elle passait à l'action, je me sentais perdue.

Je ne fis que placer mes mains autour de son crâne pour lui rendre la tâche plus confortable, passant et repassant ma main dans ses cheveux. Je voulais la laisser me "dévorer" de baisers encore longtemps, peut-être même toujours... Un désir aussi grand que celui de lui rendre la pareille.

Ah ouais ?.. Dis-je à voix basse, répondant à ce qu'elle m'avait dis un peu plus tôt. Comme ça, aussi ?

Je me laisse glisser pour tomber sur le sol de la cabine, entraînant la louve avec moi. Ainsi, elle se retrouvait sur moi, et je passai cette fois-ci dans son cou avant elle lui déposant de doux baisers, et imitant ses caresses du bout des lèvres. Je m'arrêtais enfin en lui donnant un court baiser, attendant le retour des siennes sur moi-même.

Kiyiya retient son souffle tandis qu’Hiryu chuchote, sa voix est affreusement sensuelle, elle ne peut décemment pas y résister c’était un pousse au crime… le cœur de la louve à d’ailleurs du mal à s’en remettre, il s’emballe dans sa cage thoracique, et ne semble plus vouloir retrouver un rythme supportable.

Comme si elle avait lu dans ses pensée, Hiryu glisse sur le sol, échangeant leur position, la louve sourie… mais cette fois son sourire est plutôt celui d’un prédateur, un prédateur animé d’un désir intarissable. Elle n’a pas le temps de mettre ses pensées à exécution, qu’une fois encore Hiryu la prends au dépourvu, et la couvre des mêmes attentions qu’elle a eut à son égard quelques minutes plus tôt. Elle est douée, Kiyiya frissonne et se cambre malgré elle sous le contacte de ses lèvres humides.

La louve n’y tient plus, elle bloque les bras de sa complice au dessus de sa tête, la maintenant d’une main de façon a ce qu’elle ne puisse plus bougé. Alors elle lui glisse dans le creux de l’oreille « oui, continue, si toi y arriver ». Elle se recule et la regarde avec un air de défi, avant de l’embrasser fougueusement, cette fois elle entrouvre les lèvres, et insère sa langue dans la bouche d’Hiryu, effectuant un lent mouvement de rotation. De sa main libre, alors qu’elle est toujours accroché à ses lèvres, elle lui dégage l’épaule qu’elle effleure du bout des doigts, elle a envie de dériver encore…. Sa main courre le long de son corps, sur son aisselle, sur sa hanche, elle dérive finalement vers sa cuisse qu’elle empoigne fermement.

Kiyiya me bloquait les bras pour que je ne bouge plus, me défiant de continuer les caresses. Avant que je ne puisse répondre quoi que ça, elle m'embrasse. Tiens ?.. C'est nouveau, ça. La langue de la chasseuse entrait dans ma bouche. Ne sachant trop quoi faire pour répondre à cette nouveauté, je tentais de la rejoindre en l'imitant, faisant danser la mienne autour de la sienne.

Sa main me caressait le long du corps, passant partout jusqu'à rejoindre ma cuisse qu'elle empoignait. Je me demande ce qu'elle ressentait en le faisant, ce ne devait pas être très doux faute de mes exercices journaliers et de ma nature de chasseuse de monstres. Enfin, de mon côté, c'était frissons et excitation, mon souffle était haletant.

Je me mis enfin en action, poussant son bras en jouant de ma force sur sa seule main qui retenait mes deux bras. Une fois un peu décalé, je le prenais d'une main et emmenai l'autre vers son visage. Je rompis le baiser et tentai de la surprendre dans son cou y déposant de nombreux baisers. Je changeais de cap soudainement, remontant vers sa bouche en déposant son visage des mêmes baisers. Je n'avais absolument aucune idée de ce que je faisais.

Où étaient elles ? En quel année ? Quel heure est il ? Jour ou nuit ? Sur quel planète ? Dans quel dimension ? La louve n’en savait rien, tout avait disparu, seul comptait les tendres caresses, les baisers échanger et ses yeux brulants qui la contemplait avec la même ardent désir qui l’animait.

Hiryu se détacha de son emprise rompant le contact de leurs lèvres pour le plus grand désarroi de Kiyiya. La jeune femme l’embrasse maladroitement dans le coup et sur le visage, même maladroit ces baisers ne manquent pas de la faire tressaillir. Le cœur de la louve se remplit de tendresse en comprenant… C’était certainement la première fois qu’Hiryu faisait ce genre de choses. La louve, si elle n’avait pas l’expérience des sentiments, avait l’expérience du corps… Elle, qui ne se posait jamais de questions et suivait ses envies à l’instant où elles se présentait, commençait à se demander si ce n’était pas…. Prématurée. Et si Hiryu n’aimait pas vraiment ce qu’il se passerait après ?

Mais une tendre caresse réveilla son désir, à l’instant ou cette pensée lui traversa l’esprit, la ramenant à l’instant T. La louve se fait alors moins sauvage dans ses assauts, elle est plus tendre. En réponses aux baisers maladroit, elle embrasse son front puis le bout de son nez, posant une main légère sur sa joue, elle a envie de lui dire encore ce qu’elle ressent de lui répéter encore et encore, mais les mots ne paraisse pas assez fort… Elle a si peu de vocabulaire, qu’aucun des mots de sa connaissances ne lui paraît assez fort pour lui clamer son amour.