Tu veux te battre, "grand huit" ?

Vous vous rappelez des vieilles que j'aidais avant de mettre lancer dans les missions ? Ben, je suis retourné les voir. Je n'avais pas vraiment pour idée de donner de mes nouvelles, ou du moins, ce n'était pas le motif de mon retour. J'étais repartie là-bas pour apprendre deux trois trucs sur l'amour, enfin, surtout les sorties amoureuses. Les conseils que j'obtenus étaient sommaires, mais j'avais au moins de quoi proposer quelque chose à Kiyiya.

Les explications données, je peux vous livrer mon idée, hein ? J'ai choisi Ysilwyg. J'avais envie de m'amuser en compagnie de la louve, et les "parcs d'attractions" semblaient être une bonne idée, même si serait ma première fois dans l'un d'eux, et j'en imagine d'ailleurs tout autant de Kiyiya. Nous nous étions donc donné rendez vous devant l'entrée d'un des fameux parcs de la ville, parfait pour s'amuser après notre match.

J'arrivais à la plateforme perçant de la ville, rangeant aussitôt mon équipement dans mon sac sans fond. On n'en aurait pas besoin ici, enfin... Je pense. La ville autour de moi était merveilleuse, entièrement colorée aux teintes de l'arc-en-ciel. Le sol était couvert de pavé de couleurs, et les bâtiments étaient entièrement éclairés par de nombreuses lumières. J'avais des étoiles pleins les yeux. Il y avait des "casinos", indiquées par de grandes enseignes, des énormes salles avec pleins d'écrans, appelées salle d'arcade, et enfin des attractions impressionnantes et tout aussi hautes en couleur. C'était là qu'on irait !

Les rues étaient pleines de monde, je devais me faufiler entre les gens pour atteindre le parc sans encombre. Je commençais d'ailleurs à me poser la question si c'était une bonne idée. Non pas que le monde me dérangeait plus que ça, mais si ça devait se repasser comme à l'arène, je préférerais être seule que dans un endroit aussi bondé.

L'entrée du parc se dessinait enfin de moi, j'étais arrivée. Elle était décorée par un énorme panneau où se trouvait son nom, enseigne lumineuse et animée. Plus qu'à attendre à Kiyiya, je me mettais à l'écart du gros des gens et m'adossait à un mur, mains dans les poches. Rien ne pourrait ébranler mon excitation que m'apportait l'appréhension de la suite de la soirée. Pas même cette attente sans avoir ni même une dague pour m'amuser.

L’invitation d’Hiryu lui avait fait plaisir… bien qu’elle n’ait pas trop comprit le concept de prime abord, mais tout ce qui lui importait c’était de passer du temps avec la femme aux cheveux bleu…

Kiyiya avait traversé une longue période de doute, que devait elle faire ? ça ressemble à quoi un rendez-vous ? ça se mange ? Est ce qu’il y aura à mangé ? Comment s’y comporter ?
Elle s’était alors souvenue de son ami au doux parfums de lavande qui avait un don pour rendre tout ce qu’il touche délicieux. La jeune louve se présenta donc à la tour d’Elantra, où Richye avait eut l’amabilité de la conseiller. Il avait su faire preuve d’un trésor de patience et de pédagogie. Il l’avait encouragée à prendre un bon bain pour l’occasion. Après lui avoir enseigné les rudiments de bases d’un comportement civilisé, il avait laissé sa fille lui démêler ses cheveux. Et, pour finir, il l’avait emmené faire les boutiques.

Dans un premier temps, il lui avait fait essayer une robe longue et droite… mais au bout de 5 minutes, la louve excédée par la gêne ressentit à chaque fois qu’elle faisait un mouvement, avait déchiré la robe sur les côtés, sous les yeux effarés des vendeuses... Finalement, après quelques autres essaies, le choix s’était arrêté sur une robe rouge arrivant au dessus du genou, assez ample pour lui permettre de bouger, des ballerines noires et une veste légère, noir elle aussi. La louve était sceptique, mais l’air enjouée de la petite fille de l’alchimiste était telle, que Kiyiya se laissa convaincre.

Pour se rendre sur les lieux, la louve utilisa son perçant. Elle partie léger, sa dague et sa sarbacane pour seul arme, elle avait consentit à laisser tout le reste de son équipement dans sa tanière. Dans sa main droite elle tenait une rose bleu, sur laquelle elle ne cessait de se piquer nerveusement le doigt…
La fête foraine n’était pas compliquée à trouver. Kiyiya était ébahit devant tant de couleur de bruits et de lumière. Elle se laissait facilement distraire, par toute cette excitation qui régnait aux alentours. C’était la promesse d’une soirée riche en nouvelles expériences.

La femme louve chercha dans la foule la silhouette familière d’Hiryu, sans succès. Elle se laissa alors porté par son flair, ce qui la mena dans un endroit un peu l’écart. Dés qu’elle la vit, Kiyiya lui fit de grands signes de mains en criant « Hiryyyuuuuu » et, un sourire absolument bêta sur le visage, elle courut dans sa direction.

- Hiryu ! Moi contente voir toi ici ! Comment toi aller ? Tiens ça être pour toi, elle me faire penser à toi.

Elle lui tendit la rose qu’elle tenait en main, le bleu des pétales était éclatant, et la tige gouttait d’un liquide rouge. Elle avait aussi envie de faire un tcheck, mais Richye lui avait dit que ce n'était pas trop la coutume dans ce genre de rendez-vous.

J'entendis un "Hiryuuuu" s'élever de la foule, ça, c'était Kiyiya ! Je regardais un peu partout, une femme en robe s'approchait, mais pas signe de... Attends quoi ? Dans cette robe, je reconnus la chasseuse qui me tendis une fleur en souriant. Wow... Elle avait vraiment pris le rendez-vous au sérieux... Moi qui n'avais fais qu'un brin de toilettes, et mis des vêtements les plus propres que j'avais, à savoir une veste en cuir, un débardeur blanc et un jean (un exemple?)... Le genre de tenue que j'aurais pu mettre classiquement, bien que le tout était assez propre pour faire une certaine différence avec ma façon de m'habiller tendant plus sur le pratique qu'à l'esthétique.

Wow... Je me frottai la nuque, un peu gênée de l'attention. Merci... Et euh... T'es... Belle. Je marquai une nouvelle pause pour répondre à sa question. Ouais, ouais, ça va, et toi ?

Je pris la rose bleue que la louve me tendait, puis d'un geste de mes deux doigts, je coupais les épines. Je me perdais un instant dans le bleu de la fleur, puis souriant à l'attention de Kiyiya qui m'avait particulièrement touchée par ce petit cadeau, je lui mis dans les cheveux.

Comme ça, tu pourras te rappeler de moi quand j'suis pas là !

Je ricanai, puis me redressai pour l'enlacer un court instant. Je n'avais aucune idée de comment la saluer, mais cet échange sans aucun contact m'embarrassait... On avait l'air de deux poteaux. Je repensai au parc, il devait être temps qu'on y entre et qu'on la commence cette soirée. J'étais bien trop excitée pour qu'on reste comme ça à discuter devant l'entrée plus longtemps. On aurait tout le temps de parler à l'intérieur !

On y va ? J'ai vu pas mal d'attractions, ça a l'air drôle ! Un peu comme quand tu chevauches un Griffe, ça tourne et tout !

Un grand sourire au visage, je la pris par la main et l'entraînais, pas question d'attendre plus ici. On passait rapidement la grille d'entrée en prenant nos tickets d'entrées et le parc était à nous. Les grandes allées pleines de mondes, les attractions lumineuses, des stands de nourritures, de jeux et autre... C'était comme un nouveau monde qui s'offrait à nous.

On commence par quoi, hein ?

Je regardais Kiyiya, ce même sourire au visage, surexcitée par la découverte de ce monde colorée et plein de bonne humeur.

Kiyiya se dandine dans sa robe, elle gratte, et le tissu n’est franchement pas agréable. La louve se demande comment tant de gens peuvent supporter de vivre ainsi, elle songe à tous les débarrasser de leur cage de vêtements synthétique… et les convertir aux peaux de bêtes pour les périodes de grands froid…. C’est surement pour ça que beaucoup de personne civilisée ne sourie jamais ils sont bien trop contrarier par leur vêtement.

- Toi aussi être belle, comme fleur…. Ça va … moi… quoi c’est le mot… nerveux… excité… euh excité, ça doit être ça.

Elle observe Hiryu couper les épines de la fleur avec la technicité qui lui ait propre. Finalement la lame s’approche et lui met la main dans les cheveux pour y accrocher la fleur, un geste doux, qui la laisse quelques secondes sans voix.

- Moi plus jamais enlever fleur.

Puis Hiryu l’enlace, alors, la jeune louve retient son souffle, et la serre un peu plus fort. Elle espère mettre le temps en suspend, pour que ce contact chaleureux dure à tout jamais… Malheureusement son emprise sur le temps est insignifiante, et cet instant fugace s’envole. Quelques secondes de plus … et sans doute ne l’aurait elle plus laissé repartir…

Mais déjà les lumières de la fête foraines les happes, l’amusement, les cris, un appel auquel les deux complices ne saurait résister bien longtemps. Elles étaient animées de cette même passion, de la découverte d’un monde coloré, duquel elles avaient étaient écartées de longues années.

Hiryu la prit par la main, pour l’entrainer dans la mêlée au centre de toute cette agitation. Kiyiya prit bien soin de surtout pas la lâcher, le sourire bêta qu’elle avait à son arrivé était toujours affiché sur son visage. Elle regarde autour d’elle. Il y avait tant de choses à voir, tant de lumière et d’odeurs alléchantes. Il leur faudrait surement toute une vide pour venir à bout des expériences qu’elles pouvaient vivre ici, alors comment choisir ? à l’instinct évidemment. La louve inspira profondément avant de dire :

- Ça ! là.

Elle pointe du doigt une maison immense et lugubre qui dénote avec l’ambiance colorée de la fête, vers le haut de la maison, des décorations en plastiques arbore des visages de Clown, et quelques monstres étrange, il y en a même quelques uns à l’effigie d’arcturien.

- Tremblez pauvres mortels ! Montez à bords du train des cauchemars, rencontrait les fantômes les plus terrifiants que vous puissiez imaginer et bien plus encore. Vous là ! venez et affronter notre train fantôme.

Un homme immense, déguiser en profond (mythe de Cthulhu ) les invitait à approcher.
Cette fois c’est Kiyiya qui entraine sa comparse, elle lâche sa main une fois devant le wagonnet, et fait une acrobatie pour grimper dans le train invitant Hiryu à faire de même.

- ça avoir l’air marrant, lança la louve à Hiryu. Regarde ! Tête bizarre comme dans l’arène. Et là ! mini Sirius pas très terrifiant. Et là aussi …. !

L’homme lance la machine et leur fait un clin d’œil

- amusez vous bien les amoureux…

Le train s’engouffre alors dans un tunnel sombre, privé de leur vu, leurs autres sens sont en exergue. La louve n’entend plus que le cliquetis des rails, et le souffle d’Hiryu. A quelques centimètres elle sent la chaleur que dégage son corps, comme un aimant.

Kiyiya avait fait son choix, elle pointait une énorme maison sombre, lugubre. Elle me rappelait un peu ma mission avec Layn dans un manoir "hanté". Il y avait des monstres, des visages de Clown comme dans l'arène, et même des arcturiens en plastique. C'était un peu comme revoir les souvenirs que j'ai eu durant ma vie en Entre-Monde et comme chasseuse/commissaire. Un sourire jusqu'aux oreilles, je m'avançais en suivant la louve vers un homme dans un costume étrange nous invitait à partir à l'aventure dans son attraction "le train fantôme".

Je ne dis jamais non à une aventure. Et c'était avec un brin d'envie de défier ce train avec la louve que je passais devant l'homme et rentrait de la même manière que Kiyiya.

Ouais ! C'est p't'être une attraction pour les souvenirs !

Sac posé, je m'asseyais et le type costumé fermait le wagon, nous envoyant dans les ténèbres de l'attraction en nous glissant un petit "les amoureux" discret. C'était comme ça qu'on nous voyait de l'extérieur ? Je ressentis un étrange mélange de gêne et surtout de fierté, tout en me retournant pour le voir nous faire un clin d'œil.

Notre wagon se déplaçait lentement sur les rails. Rapidement, des rires de sorcières remplaçaient le silence, et des lumières apparaissaient et disparaissaient soudainement sur les côtés du train pour nous faire voir des images de monstres, parfois de clowns. Je crois qu'on appelle ce genre d'attraction "musée", on visite et on voit des trucs. Je posai, sans m'en rendre compte, ma tête sur l'épaule de Kiyiya pour observer tout ce qu'il se passait autour.

Je me tournai vers Kiyiya que j'apercevais à peine dans le noir, lui adressant un sourire doux. Le train descendit légèrement et nous nous retrouvions dans une énorme salle où un arcturien plus vrai que nature nous observait. Ses bras s'approchèrent du wagon dangereusement ! Nous étions bloqués par une barre dans le wagon, assis... Je faisais apparaître dans ma main mon sarkina et invoquait Amarok au-dessus de nous.

Amarok ! Attaque le gros !

Il avait l'air de comprendre quelque chose que je ne comprenais pas, n'approchant pas de suite des bras de l'arcturien qui s'arrêtèrent d'ailleurs devant nous, puis repartirent vers le prochain wagon. J'étais bouche bée... Ce gros machin devait être faux ! Sirius, lui, ce serait d'abord occupé de nous ! Et d'ailleurs, il était bien plus petit que Sirius... Je rappelais Amarok dans mon Sarkina, il n'avait pas voulu combattre en plus... Il était peut-être fatigué.

T'as vu ça, Kiyiya ?.. 'Est bizarre mini-Sirius ! Et Amarok a même pas bougé quand il s'est approché...

Le couloir d'après était remplis de cris des personnes en wagons... Pas net ce train !

Hiryu avait doucement glissé sur son épaule, Kiyiya prit bien soin de ne pas bouger d’un millimètre, le moindre mouvement pouvant amener sa complice à changer de position. Les petits cris de terreur qu’on entendait mettait les sens de la louve en alerte, elle se tenait prête à bondir au moindre danger. Celui-ci se présenta sous la forme d’un mini Sirus, d’a peine 4 ou 5 mètre de haut… une rigolade quand on a déjà chevauché l’original. Prête a n’en faire qu’une bouché, elle se retrouve entravé par la barrière de sécurité, la louve ronchonne, mais Hiryu est plus rapide et invoque son cyberloup, qui a leur grand étonnement mutuelle, reste sans rien faire…

- Hiryu, je crois ton loup être malade tu devoir emmener lui au sanctuaire… lui glissa t’elle a l’oreille comme si elle lui faisait une confidence.

Bizarrement rien ne se passe, mini Sirus n’est pas très agressif…

- Faut croire, que plus petite arcturien être moins dangereux, comme animal de compagnie…

Une idée folle lui traversa l’esprit.

- Et si nous avoir petit arcturien de compagnie ? Je être sur que maître Kou’en être jaloux…

Le train continu à avancer, entamant une lente ascension. Alors qu’elles sont à nouveau dans la pénombre, elles reçoivent des petites giclés d’eau qui surprend un peu la louve, elle se secoue alors, telle un chien mouillé. Ensuite le train passe à travers quelque chose dont la texture fait vaguement penser à des toiles d’araignées. Kiyiya se débarrasse des filins.

Soudain, le wagon s’arrête nette, et du plafond surgit une bête pourvu d’une centaines d’yeux, elle avait l’air de vouloir les manger avec sa gueule immense grande ouverte. Kiyiya réagit instantanément cette fois, et elle profite d’une transformation partielle en louve pour se dégager de la barrière de sécurité. Elle se poste entre le monstre et Hiryu, et lui assène un grand coup de point qui le transperce. L’intérieur est creux, complétement vide. La louve retire sa main complétement hébété, le monstre reste coincée autour, elle est obligée de secouer son bras dans tous les sens pour se débarrasse du monstre fictif.

La louve se tourne alors vers Hiryu, accroupie sur l’avant du train, elle la regarde en face à face.

- Ça monstre en carton toi savoir que ça exister ? en tout cas eux pas très fort… eux être tout vide à l’intérieur…

Le train s’était déjà remit en marche. D’abord lentement, il prit soudainement de la vitesse en entamant la descente. Sous la violence de l’accélération, Kiyiya perdit l’équilibre vers l’avant et se retrouve étalé sur Hiryu, une partie de son corps, ballant encore sur l’extérieur du train. Kiyiya reste planté comme ça quelques secondes, de drôle de pensée lui traversant l’esprit, elle se recule un peu gênée, avant de retourner s’asseoir à côté. La descente est rapide, ça fait des papillons dans le ventre de la jeune louve, le tout est ponctué de lumières stroboscopiques. Kiyiya s’amuse à faire des grimaces qui changent à chaque nouvelle lumière. Lumière elle tire la langue, noir, lumière, elle louche, noir… et ainsi de suite.

L’exercice l’amuse beaucoup aussi quand les lumières cessent, elle lâche

– Oooo… ça déjà finit ?

Kiyiya était un génie. Un vrai de vrai. Elle proposait une idée folle, mais qui semblait si drôle à réaliser, et puis, c'est vrai que ça impressionnerait n'importe qui un arcturien de compagnie. Maintenant qu'elle avait présenté cette excellente idée, je la gardais dans un coin de la tête comme futur objectif. "Avoir un mini arcturien de compagnie". Autrement, dis, "avoir un truc assez gros et qui fait peur à beaucoup de gens".

Ouais, super idée ! Faudra le capturer. Ou peut être qu'ils en vendent à l'épicerie.

On se prit ensuite un peu d'eau et des sortes de toiles d'araignée que je m'empressai de retirer. J'aurais dû me préparer et envoyer des projections pour qu'on évite toutes les deux ces toiles... Le wagon s'arrêta ensuite et une immonde araignée géante sortie du plafond ! Encore des monstres ! "BAST-..."... Bah non. Pas de baston. J'étais toujours bloquée. Kiyiya sortit en se transformant et attaqua la bestiole !

Ouais, vas-y ! Tue la !

La louve se tourna ensuite, m'annonçant que c'était un monstre en carton... Alors ils ont fait des statues de monstres en carton pour faire peur aux gens ! C'était ça l'attraction !

J'ai compris ! C'est des faux pour faire peur aux gens.

Mon éclair de génie passé, je me rendais compte que cette attraction n'avait du coup rien de drôle. On ne faisait que voir des faux monstres, et pour des gens qui les combattent tous les jours, ce n'est clairement pas amusant... Kiyiya me tira de mes pensées, le wagon avait redémarré et elle s'était retrouvé à moitié sur moi. Je ne disais rien, attendant qu'elle bouge d'elle-même, ne sachant comment réagir... Devais-je lui dire de rester ? Devais-je l'aider à se relever ?.. C'est compliqué.

Je l'aidais donc enfin à se relever une fois qu'elle commençait à rebouger, l'installant dans le siège. Le wagon était plus rapide en descente et de drôle de lumières n'arrêtaient pas de s'allumer et s'éteindre. Tout ça me rappelait un peu la chasse de Sirius quand j'étais sur un Griffe, ou sur la bécane de Wergeld. De drôles de sensations, mais très plaisantes. Je me tournai vers Kiyiya, puis éclatai de rire alors qu'elle s'amusait à faire des grimaces. Je l'imitai alors. Juste à la fin des lumières, un flash m'aveugle.

Ouais... 'Veux plus !

Je tapai sur la barre, l'attraction était presque finie. Le dernier couloir était pleins d'automates de clowns. Puis, nous sortions. L'homme du départ nous détacha.

Alors, ça vous a plus les amoureux ? Il y a une photo si vous voulez.

J'explosai de rire alors qu'il nous montrait une photo sur une sorte de tablette : toutes deux poussant notre nez d'un doigt pour faire le cochon.

J'prends !

Après qu'il nous l'eut imprimé, nous repartions vers la grande allée du parc.

Kiyiya était impressionnée, d’eux deux, Hiryu était sans conteste la plus intelligente, elle avait comprit que c’était des monstres fictifs, alors que la louve, elle, croyait à une espèce encore inconnu. Hiryu savait même déchiffrer quelques mots et chiffres ce qui ne manquait pas de susciter son admiration.

L’attraction s’achevait déjà alors qu’elles commençaient tout juste à s’amuser. Le profond les détacha avant de leur proposer quelques photos qu’elles furent ravies de découvrir.

- Vous avoir d’autres photos ?
- ahah non mais vous pouvez refaire un tour si vous voulez vous aurez d’autres photos comme ça.

Il fut interrompu par un homme de petite taille déguisée en piètre imitation de loup garou.

- Chef chef, quelqu’un à cassé Gipsy notre araignée !

Oups… Non pas qu’elle avait peur d’affronter une pale imitation d’elle même, mais elle n’avait pas envie qu’elles soit misent dehors, alors Kiyiya attrapa sa complice par la main et se mit à courir à toute allure. Elles bousculèrent pas mal de monde dans la foulée. Elle stoppa leur course que lorsqu’elles furent de l’autre côté du parc, pour finir par exploser de rire.

- Bon plus train fantôme pour nous on dirait…

La louve regarda autour d’elle, cherchant qu’elle pourrait être leur prochaine activité, elle regarda alors sa complice.

- Ça être ton tour de choisir maintenant… Tu nous emmène ou ?

Elle attacha ses deux bras autour du bras droit d’Hiryu, collant sa tête contre son épaule. Elle avait souvent vu faire les couples de l’entre-monde… Elle espérait juste s’y prendre correctement…

Le petit homme qui était venu annonçait la casse d'une certaine araignée. Je me tournais vers Kiyiya en me retenant de rire. Me sauvant de tout révéler, la louve me pris par la main et me tira vers l'autre bout du parc, où nous pourrions nous faire oublier des employés du train fantôme. Je rigolais déjà sur la route, et quand finalement nous nous arrêtions, j'éclatais de rire avec la coupable.

Okay, je choisis.

Je regardais autour de moi, puis fus surprise par un contact contre mon bras et mon épaule. Posant mon regard sur ce qui m'avait agrippé, je retrouvais Kiyiya, ses deux bras enroulant le mien et sa tête contre mon épaule. Un sourire tendre se forma sur mes lèvres, puis je posai ma tête contre la sienne en observant les alentours. D'ailleurs, cette fois-ci semblait naturelle, j'étais de moins en moins gênée par ce genre de moments étrangement...

De grands rails retinrent mon attention, elles étaient illuminées et on pouvait entendre des cris qui s'en dégageait. Tout ce qu'il faut pour que ça ait l'air drôle. Et puis c'était le genre d'attractions que j'avais vu de loin et qui m'avait donné particulièrement envie. Je la pointai du doigt de ma main libre en m'écriant :

Là-bas !

Nous partions tranquillement vers ces rails, je n'avais aucune envie de me dépêcher si c'était pour retirer ce contact que j'appréciais particulièrement. Une fois au pied des rails, nous montions sur nos sièges, furent attachés, puis le manège partit pour une ascension lente vers les nuages. La moue aux lèvres, je regardais les attaches un peu dubitative. C'était une manie dans ce parc ? Enfin, je redirigeais mon attention sur ma compagne et le bruit des rails.

T'es prête ? Lui dis-je en gardant ma main dans la sienne et en lui souriant.

J'avais déjà vu que l'attraction avait de belles descentes, et surtout une jolie boucle qui promettait des sensations fortes. Ce moment promettait d'être incroyable.

Kiyiya approuva la proposition d’Hiryu, ce manège avait vraiment l’air amusant. Elles étaient en tête de train, ainsi elles pouvaient avoir l’impression d’être seules à bord. Hiryu lui demanda si elle était prête, la louve lui serra la main, ferma les yeux un court instant en répondant : « oui »

Le train démarre il devait y avoir une dizaine de personne dans la ram. La louve regarde sa complice et surprend le regard contrit qu’elle porte sur les attaches. Hors de question de la voir comme ça plus longtemps elle était là pour s’amuser et Kiyiya ferait tout pour profiter un maximum de cette journée.

- Bouge pas, ça être marrant.

La louve détacha sa dague de sa ceinture et frappa un coup précis et violent au niveau du mécanisme de fermeture de la barrière, celui-ci céda instantanément. Elle releva la barre au dessus de leur tête.

- voilà ! nous liiiibre !!!

La louve monta sur la tête du train, cette partie était allongé pour plus d’aérodynamisme. Elle se tourna vers Hiryu, et lui tendit la main pour l’inviter le rejoindre, tandis que la première monté du manège s’amorçait.

- Tu viens ?

Derrière elles les cries de protestations et de peurs commençaient à s’élever, parmi les clients, mais la louve les ignora complétement.