Re: Table n° 6

Je soupirais en un petit rire. J’étais si transparent que ça ? Va falloir que je bosse mes expressions encore un peu pour être totalement indéchiffrable pendant les parties.

- Touché. Je t’avoue que c’est plus agréable de jouer pour gagner, mais jouer pour le simple plaisir est tout aussi plaisant.

Je sorti un dé de mes poches que je fis rouler dans ma main, et en un tour rapide du poignet, je le fis disparaitre. L’éternel tour de la disparition, mais qui fait toujours son petit effet. Et quant à ceux qui connaissent l’astuce, ça prouve que je suis habile.

- Doué ou tricheur, ces deux mots vont souvent de pair dans la bouche de la plupart des gens. Je préfère dire que dame Chance me sourit parfois.

C’est vrai, à la fin. C’est pas parce que je sors deux grosses combinaisons à la suite que je suis forcément un tricheur. Je plantais mon regard dans le sien en levant un sourcil.

- C’est une invitation ? Rien ne me ferait plus plaisir, mais à deux, un poker risque d’être un peu… Ennuyeux. Et en moins de 10 minutes, je ne pense pas que l’on puisse vraiment en profiter. Mais je repasserais à la bibliothèque, je pourrais t’apprendre deux ou trois autres jeux, si tu veux.

Après tout c’est peut-être une championne qui s’ignore. Toujours se méfier de la chance des débutants. Je devrais bosser sur une thèse comme quoi plus le niveau de l’adversaire est bas, plus on a tendance à miser gros pour l’appâter. Et perdre.

- Enfin si tu as envie de jouer pour agrémenter la soirée, on peut jouer au Black Jack. On aura juste à parier des cacahuètes. Fis-je en désignant du menton le petit pot d’apéritifs disposé sur la table.

Je sortais deux jeux de mes poches. Si elle le désirait, je lancerai une partie. Dans le cas contraire, le prochain à passer voudra peut-être jouer ?

- Du coup, s’occuper de ce membre de ta famille t’accapare tout ton temps. Tu n’as jamais pensé à t’acheter les services d’une aide-soignante ? Ça te libèrerait un peu de temps et tu pourrais faire plus de rencontres ?

-Oh non ! Je ne suis pas une très bonne joueuse de poker, je voulais savoir !

Chez moi, les jeux étaient différents.
Pourquoi suis-je si mélancolique avec ma région natale... Je l'ai quitté de mon plein gré, car au fond, j'y étais seule. Trop sérieuse Eva, Trop prétentieuse.
Il n'y avait que le shaman que j'admirais. Arrivé d'on ne sait où, il avait la connaissance mais surtout l'apparence d'un loup. Nous le disions béni par Lu'faol.
J'aimais ses histoires.

Et je ne sais pas jouer au Black Jack...

-Tu m'apprendras à jouer à ce jeu, mais ce soir, nous n'aurons pas le temps.

Oui c'est une invitation. Non, je n'ai rien bu.
Carine, ferme là.

-Si je pouvais, j'engagerai quelqu'un mais... Il n'accepte pas grand monde sinon moi.

Rude cohabitation de deux êtres dans un même corps. Si nous n'étions pas forcés, je crois que nous nous serions entre tués (maintenant que je le connais bien l'animal).

-Et puis... J'ai du mal avec les gens.

La bibliothécaire... Revêche.

Spoiler:

Je souriais à sa réponse. Tout le monde se dit mauvais au poker. Jusqu'à moment où la chance tourne et qu'on se sent béni par quelqu'un et qu'on rafle le pactole. Ou alors qu'on sorte le grand jeu direct pour plumer le bon joueur qui voulait y aller tranquillement. Machinalement, je commençais à battre les cartes. Rien de bien sérieux, mais après des années de pratique continue, ça en devenait automatique : Un jeu dans mes mains était forcément mélangé, prêt à être distribué.

Je m'arrêtais net, avec le regard partant vers la droite quand elle reprit la parole. « Nous n’aurons pas le temps ». Sous-entendu à peine déguisé ou simple affirmation concernant le prochain coup de gong ? Je reprenais le battage et avalait ma salive.

- Je n’ai pas trouvé que tu étais mal à l’aise. Enfin à part au début, mais bon, je n’ai peut-être pas été très avenant avec mon « fille de la bibliothèque ». Mais je tenais à te dire que j’ai passé un très bon moment, et tout ce que j’espère c’est que toi aussi.

Non, là, je mens. Y’a énormément de choses qu’une femme, en disant « Ce soir nous n’aurons pas le temps » fait espérer à un homme. Mais je ne pense vraiment pas qu’Eva soit du genre «aventure d’un soir ». Surtout si elle n’est pas à l’aise avec les personnes. Et puis je ne suis pas sur de vouloir que la soirée se termine ainsi. Le romantisme n'est pas mort, boudiou.

Spoiler:

Un piano fut avancé sur ses roulettes jusqu'au milieu de la salle. Le pianiste, un grand dadet tout maigrelet, ses cheveux coiffés de part et d'autre d'une raie parfaite, s'installa sur le tabouret. Il délassa ses doigts, les fit craquer dans un sens puis dans l'autre.
Sous le regard hypnotisé de Temari.
La jeune femme ne semblait pas le moins du monde perturber par ce type mystérieux qui prenait un temps fou pour quelques notes de piano.

Car en effet, ce ne fut que quelques notes.
A l'image des musiques de reconnaissance des appareils de Cerclon. Celles qui durent 2 ou 3 secondes...

La musique retenti (car le gong était à présent en piteuse état) et notre présentateur présenta les nouvelles tables :

Table n°1 : Louvia & Eva
Table n°2 : Xénon & Nini
Table n°3 : Zelda & Voiz
Table n°4 : Lyn & Myra
Table n°5 : Septembre & Âdièl
Table n°6 : Corben & Ryner

Erratum

Ryner et Lyn s'en vont ensemble, c'est donc Myra qui vient à cette table.

Une mélodie s'éleva dans la salle et Myra se retourna intrigué. Où était passé la désagréable vibration du gong ? Au fond ce n'était pas plus mal. Cependant, cela signifiait la fin des dix minutes. Myra fit la moue et se retourna vers Zelda, l'air désolée. Elle griffonna vite ses coordonnées sur un papiers qu'elle tendit à l'ange.

« Je te raconterais tout ça plus tard, promis. J'ai très envie de te revoir encore chère amie. »

Elle sourit et se leva en faisant un dernier signe à Zelda. Elle avisa la prochaine table. Il s'agissait cette fois ci d'un homme. Enfin, à première vue. Elle s'approcha, curieuse de connaître son nouveau partenaire. La jeune femme s'assit en face de lui, un large sourire engageant sur le visage. Décidément, elle s'était prise au jeu.

« Bonsoir, enchantée. Je me nomme Myra Férréol, et vous ? »

Elle n'avait aucune idée de son prénom et encore moins de la nature du jeune homme. A première vue, il était humain, enfin rien ne laissait pensait qu'il était un androïde ou un ange comme Zelda ou Xenon.

« Je suis humaine pour ma part, dit-elle piteusement, et vous ? Je suis curieuse de savoir qu'elle nouvelle personne j'ai en face de moi. »

La jeune femme sourit de nouveau, tentant de faire bonne figure.

Je terminais mon battage en saluant Eva d’un hochement de tête et attendais mon prochain partenaire en posant mes cartes à ma gauche. Une jeune femme souriante vint prendre place et se présenta. Myra Férréol. Inconnue au bataillon. Humaine. Ah oui, tiens j’ai pas précisé ça à Eva. Faudra que j’y pense pour les prochaines personnes qui vont s’assoir.

- Enchanté aussi. Corben Krayt, Demi-Dieu de…. 13 ou 14e génération, je ne sais plus trop, notre arbre généalogique était un peu embrouillé chez moi. Vous pouvez m’appeler Zedd, si vous voulez.

Je croisais les bras et m’installais confortablement.

- Alors que faites-vous dans la vie, mademoiselle Férréol ?...Hum, ça vous dérange si on se tutoie ? Je ne suis pas très à l’aise avec les « vous » et les titres…

Je servais un verre d’eau à ma nouvelle arrivante, avant de m’en servir un. Puis je désignais mes cartes.

- Ma précédente partenaire n’a pas souhaité jouer. Il faut dire qu’on a manqué de temps, aussi. Vous voulez jouer pour agrémenter cette discussion ?

« Très bien, Zedd, tutoyons-nous. Je marquais une pause et reprit. Je suis commissaire de K'ouen, nouvelle dans le métier mais je prends mon travail à cœur. J'aime être dehors, au grand air. D'ailleurs si je ne travaille pas pour K'ouen, j’enchaîne les quêtes, de préférence dans la Zone du Dehors. »

« Je ne suis pas très bonne joueuse tu sais. Je risque de t'ennuyer, mais si tu y tiens, pourquoi pas. »

« Et toi ? Que fais-tu ? Tu as un métier ? Des loisirs ? »

[Sorry pour le retard ^^"]

Refouler ses envies purement mesquines de filouter un commissaire, refouler ses envies purement mesquines de filouter un commissaire, refouler, refouler, refouler...

Le seul signe de concentration extrême qui fut visible sur mon visage fut un léger haussement de sourcil et un petit sourire. A l'intérieur, je hurlais de contentement face à l'ironie de la situation. Mais comme je l'ai dit à la belle bibliothécaire juste avant, je ne veux pas me faire virer d'ici par le col de la chemise. Enfin, si c'est une de ces charmantes demoiselles qui le tient, ça peut avoir son côté agréable...

Je mélangeais rapidement les cartes et en distribuait deux à Myra. 5 et 8. Puis j’en prenais deux à mon tour et en retournais une face visible. Une tête, soit 10.

- Tu vas voir. C’est un jeu assez simple, et comme on ne parie rien, tu n’as rien à perdre. Ce jeu s’appelle le Black Jack…

Je lui expliquais rapidement les règles. Et attendait qu’elle décide quoi faire. En attendant je reprenais le fil de la discussion.

- Pour ma part, je…. Profite d’un repos, disons, forcé. J’étais canonnier sur le Fenrir, mais quand celui-ci a été racheté, et bien… Je suis débrouillé pour ne pas manger que des rations de survies. J’ai fait quelques quêtes par ci par là. Et pour les loisirs, et bien tu en as une petite présentation devant les yeux.

Je n’allais quand même pas lui balancer haut et fort que j’étais un habitué des bars de Magna qui passe son temps à piller les ivrognes, en plus d’être addictif aux cartes et aux dés. Un peu de savoir-vivre, il faut ménager les belles demoiselles.

- Commissaire, hum ? Et ton boulot te plaît ? Enfin je veux dire : Ce n’est pas trop dangereux comme travail ?

Spoiler:

« Je vois, ça ne doit pas être facile... Je peux ? »

« Une seule, suffira... j'espère, ajouta-t-elle pensive. Tu dois être un bon joueur, non ? Tu aimes les jeu de cartes et de hasard, c'est ça ? »

« Non, je m'y plait beaucoup. Je suis souvent dehors, à l'air libre et le danger ne me fait pas peur ricana-t-elle. Au contraire, plus ils sont coriaces, mieux je les aimes ! J'aime les défis. » Commenta-t-elle.