Re: [Northrives] L'antre de la guérisseuse

Elle ne sut comment réagir, et surtout quand elle vit Eö face a elle, la regardant étrangement et lançant ces reproches à Dolhan elle poussa un soupir dépité.
Fatiguée, oui, elle l'était, mais la présence de l'elfe lui donna une sorte de coup de fouet et elle secoua la tête. La guérisseuse aurait dû se douter qu'il se pointerait, après tout, n'était-il pas chez lui?
Un soupir s'échappa de ces lèvres et elle se redressa, ignorant la vague de lassitude qui s’emparait d'elle, elle fit attention à sa perfusion et saisit la poche de sang qui était accroché à son bras.
Sans geste brusque, elle se leva, légèrement chancelante et désirant surtout montrer que ça allait. Elle eut un regard pour Dolhan et se prit à le plaindre, parce que pour le coup, il allait avoir le droit à... En fait non, si elle intervenait ça devrait aller non?
Saisissant avec des gestes lent un pull qu'elle posa sur ces épaules, elle enfila une paire de ballerine et se rendit compte alors du bordel présent dans ladite chambre ce qui la fit légèrement rougir.
Et c'est doucement, en calculant ces pas et en essayant de ne pas en faire trop qu'elle rejoignit Dolhan et posa une main, celle de son bras valide qui n'était pas prit par la perfusion, sur l'épaule de son ami.

"Rassure toi Dolhan, Eö ici présent, mord plus qu'il ne mange."

Jetant un regard vers le maître de Kan, la directrice du sanctuaire des braves reprit:

"Pour info, il fait ce pour quoi tu l'as engagé non? Et me sort surtout pas le couplet non c'est pas vrai, tu avais forcément une idée derrière la tête quand tu l'as employé. Quoi qu'il en soit Eö, Dolhan est ici en tant que mon ami, lui était là quand j'ai eu besoin de lui."

Elle se mordit la lèvre face à ce reproche complètement stupide, mais il fallait que ça sorte. Eux qui s'était targué qu'ils seraient toujours là pour elle, force est de constater que seul Dolhan s'était visiblement inquiété de son absence.

"Et non, je n'avais pas besoin d'être dans un endroit où je me sens plus en sécurité."

Lançant un regard, pon,ctué d'un léger sourire à Dolhan, Aliénor passa près d'Eönwë sans rien ajouter de plus, elle ne marchait pas vite et une fois arrivée dans le couloir, elle dut se retenir à un mur. Qu'ils se débrouillent, franchement elle n'avait aucune envie de rentrer dans des explications qui lui donnerait une migraine pas possible. De plus, elle se voyait à l'heure actuelle, pas parler de tout ça, tandis que Dolhan serait parfaitement capable de répondre aux questions d'Eö.
Se reprenant, elle longea le couloir et arriva bientôt à l'escalier qu'elle descendit en s'arrêtant régulièrement. Elle avait légèrement mal au crâne et en plus, sa douleur à l'épaule semblait se manifester assez sourdement. Elle tenait toujours la poche de sang, là ça la gênait plus qu'autre chose mais bon...

Arrivant en bas, elle leva la tête et sursauta quand elle aperçut une personne devant la porte d'entrée encore ouverte. Son coeur se mit à battre à la chamade et elle ne bougea pas, comme figer.
Un inconnu... Et c'est son regard qui attira son attention, gris marron, plus gris que marron. Et ces cheveux bruns et mi-longs, coiffés soigneusement. Et puis un tatouage autour de l’œil gauche, et un autre du même côté, dans le cou.
Se mordant la lèvre, elle ne sut comment agir et dans un mouvement, un peu trop brusque d'ailleurs, elle eut un mouvement de recul avant de fermer les yeux.
Qui était-il et que faisait il? Qu'attendait-il d'elle et si s'était... Rouvrant les yeux, elle essaya de se reprendre, sauf que la peur était encore bien présente en elle, de plus, elle regarda quelques seconde sa tenue et...

Vraiment...

Elle osa un petit raclement de gorge et d'une voix légèrement tremblante, elle sortit la première chose qui lui vint à l'esprit:

"Je... Je ne suis pas intéressée..."

Intéressée? Super comme répartie non?...

Spoiler:

On appelait communément ça : regarder l’herbe pousser. C’était pareillement passionnant que de regarder les trains passer pour une vache. A ceci près que cette dernière était incapable de prendre conscience de l’ennui de cette activité, mais passons… Non pas que ça n’était pas digne d’intérêt, mais c’était surtout qu’à l’étage, la conversation se poursuivait, bien plus distrayante que toutes les vaches et tous les brins d’herbes du monde. Quoiqu’ici on pouvait s’attendre à tout, et il n’aurait pas été étonné d’avoir un jour à constater que les trains regardaient les brins d’herbes passer pendant que des vaches poussaient. Un de ces incroyables miracles spécifiques à l’Entre-Monde.
Et là-haut c’était une voix de femme qui avait répondu au maître elfe. Une voix qui s’adressa à ce Dolhan inconnu, se voulant rassurante pour adoucir les propos du maître, ainsi que son entrée impromptue. Pour ça part, il se prit à garantir tout son soutien à l’inconnu : non content de faire preuve d’un sans gêne incroyable, K’an s’attitrait apparemment le rôle de mentor de la propriétaire des lieux. Gourmander verbalement quelqu’un en présence d’une jeune femme, pour un homme c’était sans doute peu… Ah, elle reprenait. Rei s’accroupit, examina une fleur d’un doré strié de rose. De longs pétales pointus au centre, de plus en plus courts lorsqu’on s’en éloignait. Pas plus grosse que l’ongle de son petit doigt, il s’interrogea. Comment avait-elle bien pu faire pour éviter toutes formes d’écrasement ? Placée comme elle l’était, n’importe quel pied aurait pu l’achever sans même la voir.

Si sa curiosité avait été indiscrète, il aurait cherché à comprendre les mots que prononçaient la jeune femme. Or comme ça n’était pas le cas, il demeura inconnu à cette conversation, s’inquiétant juste de savoir comme les fleurs pouvaient pousser dans certains endroits.
Il n’entendit donc pas l’absence de réponse de maître Elambar, ni quoique ce soit d’autres.
Les paroles de la demoiselle se perdirent entre ses lèvres à elle et ses oreilles à lui.

Il se remit debout avec un soupir fatigué. En voilà une idée, aller faire des politesses à une amie… Malgré tout son respect pour l’elfe, il ne put s’empêcher de lui attitrer quelques délicats sobriquets d’oiseaux. Certes, maître Elambar avait pour lui de s’être montré si cordialement ouvert, de lui avoir suggéré cette visite de la ville, lui accordant un temps que Rei savait précieux. « Maître » était un titre encombré de charges, laissant sans doute peu de place à la courtoisie. Il appréciait le geste de K’an à sa juste valeur, mais à présent il lui reprochait clairement cet arrêt en territoire inconnu. Encore aurait-il été présenté…
Niveau manières, le maître elfique perdait quelques points.
Néanmoins il en regagna bien vite, car sa voix parvenant aux oreilles de Touen, il ne put s’empêcher d’écouter.
D’écouter les excuses d’un elfe contrit d’avoir manqué d’égards à ces deux inconnus, Dolhan et Aliénor.

« Acceptez mes excuses Dolhan, j’ai parlé sous le coup de l’inquiétude… Mais elle a raison, et je vous remercie d’être là pour elle comme personne d’autre ne l’est. »

Un air de violon passa aux oreilles de Rei, il ne chercha pas à comprendre pourquoi. Sans doute que, dans un film plein de romance et de regards larmoyants, un fond sonore de ce style aurait été approprié.
Une main distraite – celle qui ne tenait pas son chapeau – défit la fermeture de son gilet. Un fond de rhum n’aurait pas été de trop pour lui redonner un semblant de vitalité. Maître Elambar comptait-il rester ici encore longtemps ? Patienter sur les paillassons était excellent pour les nerfs, seulement les siens sortaient d’une journée chargée en efforts physiques et de mémoires, et il serait volontiers rentré à sa Res publica pour achever quelques formalités administratives, puis se servir un verre à la santé de l’urbanisme. Au bout de ses lèvres fleurit quelques discrètes notes, alors qu’il cherchait à se divertir pour ne pas songer au temps qu’il était entrain de perdre. La patience d’attendre, ça n’était pas quelque chose qu’il avait. Ailleurs peut-être, en d’autres circonstances. Dans l’immédiat, définitivement non. Fallait-il que K’an soit inquiet pour se comporter de façon si… Il n’osait le dire, mais il le pensa. Un pareil comportement était considérablement grossier. La formulation ne lui plaisait pas, le mot sonnait vulgaire, mais il en était ainsi et il était bien incapable d’y pouvoir quoique ce soit.

Perdu trop profondément dans ses pensées, il s’en tira tant bien que mal au bruit d’une personne descendant des escalier. Gêné d’être stupidement planté sur le paillasson, il maudit K’an de son manque de savoir vivre, s’appliqua à paraitre calme et détendu. Elle devait être Aliénor Mireanwen, propriétaire des lieux – comme il l’avait lu sous la sonnette – et directrice du sanctuaire des braves. Chose qu’il savait grâce à Maho, elle qui lui avait présenté l’ensemble des noms et visages connus de ce monde. Il avait alors écouté avec patience, n’osant avouer à la jeune femme originaire de K’ien qu’il savait déjà. Avec une paire de lunettes en demi-lune sur le nez, elle avait eu quelque chose d’effrayant qu’il n’avait pas voulu affronté. Plus par manque de motivation que de courage. Affirmant venir du fin fond des montagnes sud de Grâce, il avait convenu ne savoir que peu de choses sur les dirigeants de ce monde. Bien que ce soit faux, jouer le jeu était évidement une obligation.
Mais donc celle-ci, cheveux blancs et regard améthyste…

Il se reprit bien vite, son chapeau contre sa poitrine s’inclina légèrement, prêt à justifier sa présence.
Outch…

Pas intéressée ?
Dans ce genre de situation, un lourd sentiment de solitude nous écrase, et on se demande où se mettre, en vain car la seule chose à faire, c’est… Faire face. On ne disparait pas dans un trou de souris, c’est officiellement reconnu. Dans ces cas-là on ne peut que bafouiller un peu n’importe quoi, dans l’espoir de n’avoir pas l’air encore plus stupide. C’est délicat, mais pas impossible.

Même si ce dernier point fut lourdement remis en question par Rei, vu la façon dont elle le dévisagea. Il se demanda si, par hasard, tous les doigts de l’univers n’auraient pas d’un coup tourné vers lui… Il comprenait la surprise de la maîtresse de maison, mais il se sentit passé au peigne fin, et s’il n’avait pas été si bien dressé… Elle recula si brusquement qu’il craignit d’être involontairement sorti armé jusqu’aux dents. Mais non, une arme pèse lourd, et il se sentait aussi léger qu’une plume. Elle avait fermé les yeux. Il avait hésité à en profiter pour disparaitre. Elle les avait rouvert. Il s’était étonné de trouver de la peur dans ces grands yeux violets.
Pas intéressée.
Il aurait dû se lancer dans le porte-à-porte au lieu de réclamer ce poste de maître qui coutait si cher en temps et en cheveux blancs. Apparemment il avait le profil adéquat… Une fois de trop, il se prit à maudire maître Elambar, et se gourmanda intérieurement de le faire. C’était déplacé. L’elfe était à l’évidence des plus inquiets…

Il s’appliqua à ne pas détailler sa tenue. Ne pas la dévisager. Ne pas hésiter. Ne pas s’attarder sur son apparente blessure. Rien d’indiscret : il la fixa directement droit dans les yeux. Technique numéro un pour dissiper gêne et doutes.

Je crains que vous ne vous mépreniez à mon sujet.

J’accompagne maître Elambar et…

Et il ne s’était pas permis d’entrer alors que rien ne l’y avait autorisé. Comme ça lui semblait évident, il ne le précisa pas. Il se piqua d’un sourire, et comme il n’aimait pas être présenté par qui que ce soit d’autre que lui-même, il se chargea de le faire, main tendue à l’intention de la directrice du sanctuaire.

Genichi Rei.

Notant trop tard son étourderie.
On ne tend pas la main gauche.
L’autre tenant toujours son couvre-chef, il se gronda silencieusement de ses vieux réflexes, sans se départir de son sourire. Elle n’y prendrait peut-être pas plus garde que lui. Et n’en conclurait peut-être pas que saluer ne faisait pas parti de ses habitudes.

Je me retrouvais dans une situation plus qu'embarrassante. Maître Eönwe était là alors que j'avais les pieds nus dans la chambre de la Directrice de l'hôpital. Mais bon, Aliénor était venue à mon secours avant de quitter la pièce avec sa perfusion... j'avais alors tendu le bras, elle ne pouvait pas partir comme ça! Elle pouvait à peine marcher... mais je ne pouvais pas me permettre de la forcer à quoi que ce soit et maintenant que Maître Eönwë était présent, je n'avais plus rien à faire ici.

Alors qu'il me présentait ses excuses, je m'asseyais sur le lit pour remettre mes chaussures

«Ne vous inquiétez pas, Maître. Je suppose que si les rôles avaient été inversés, je me serais posé des questions aussi.»

Heureusement que je pouvais les mettre rapidement, je me relevais et m'approchais pour me tourner vers le Maître

«Vu que vous êtes là, je n'ai plus vraiment de raison de rester. Vous avez mon bipper si vous avez besoin de quoi que ce soit.»

Je le saluais respectueusement avant de sortir et de descendre les escaliers à mon tour, j'entendais alors un homme parler, dire qu'il accompagnait Maître Elamber et portant le nom de Genichi Rei... le nouveau Maître de Touen? Ok là il commence à y avoir un peu trop de personnes influentes là. Je m'approchais alors de cet individu, posant une main sur mon torse pour m'incliner

«Maître Rei, Dolhan Aulendil, ravi de vous rencontrer.» puis je me tournais vers Aliénor «Excusez moi, je vais y aller, je pense que vous n'avez plus besoin de moi désormais. J'ai mon bipper sur moi au cas où.»

Je sais que j'ai recommencé à la vouvoyer, mais pas trop le choix devant un Maître après tout. Je me glissais alors doucement derrière Genichi Rei pour atteindre la porte et sortir, un dernier regard vers la guérisseuse, en espérant que tout se passe bien. Je devais retourner au Sanctuaire, après tout, j'avais été absent de mon travail suffisamment longtemps, même si, d'une certaine manière, j'avais continué à assurer mon boulot en protégeant Aliénor, mais comme elle le disait si bien, mon job ne consiste pas seulement à la protéger elle...

Spoiler:

Je hausse un sourcil, il part plutôt précipitamment, c’est moi qui l'ai fait fuir où quoi? Je passe une main dans mes cheveux et pousse un soupir, pas de ma faute si Ali m'a fait peur non? puis les voir tout les deux comme ça... J'avoue, j'admet, quand il s'agit d'elle je suis très protecteur... Plus que je ne le devrai d'ailleurs.
Quand on m'a informé de ce qui s'était passé, j'ai tout laissé en plan où presque... J'ai pas pu laisser notre nouveau maître de Touen seul au beau milieu de nul part, enfin là s'était pas si nul part que ça mais bon... La visite au Sanctuaire des Braves avait disons été très épique... D'une part parce que Lucas m'avait informé de ce qui était arrivé et d'autre part parce que Touen avait dû me prendre pour un malade mental total...

Mais voilà, Aliénor est Aliénor et je me suis attachée à elle bien plus que de raison. Elle est la fille d'Arthur, elle est celle qui a su être présente quand ça allait au plus mal, c'est un sourire et une joie de vivre qui dissimule des blessures bien plus profonde que ce qu'on peu penser.
Alors oui, quand j'ai appris cette histoire, ajoutée au fait qu'elle n'ai pas voulu resté au Sanctu et bien... J'ai juste pris le temps d'envoyer un bref message à Wergeld avant d’entraîner Touen avec moi... Et à présent nous sommes là et...
Je me retourne, visiblement mon accompagnateur est moins bourrin que moi et plus poli aussi... Je secoue la tête et dans un geste, je me baisse pour ramasser un pull qui traînait au sol et le pose sur le lit avant de sortir de la pièce.
Je m'arrête dans le couloir, réalisant que... Je ne suis pas revenu ici depuis... cette pensée me fais malgré moi frémir et je préfère largement la balayer et descendre les escaliers. Je trouve ainsi maître Genichi toujours sur le pas de la porte et Aliénor, près des escaliers, tenant sa poche à perfusion, le regard légèrement apeuré, dévisageant l'inconnu et ne ayant visiblement un peu de mal à comprendre quelque chose, je vint me placer à ces côtés alors que Dolhan saluait tout le monde et elle se crispa quand il la salua elle voulut visiblement dire quelque chose mais elle n'en eut le temps qu'il était déjà plus là.

Sans brusquerie, je la prend par son bras valide, elle tourne son regard vers moi, inquiet et angoissé comme je ne l'avais jamais vu si bien qu'elle me fait peur. Touen a toujours la main tendu vers elle et d'un geste, d'un regard, j'essaie de l’apaisé:

"Tu n'as rien à craindre, il est avec moi, c'est notre petit dernier dans le cercle très convoité des maîtres. Maître Rei Genichi mais il préfère qu'on le nomme Genichi Rei. C'est le nouveau maître Touen et du quartier Ciel."

Je l'enlace doucement, évaluant au passage sa blessure et sa tenue. En même temps, elle est chez elle je peux pas lui en vouloir de ne pas être sur son trente et un.

"Tu lui permet d'entrer?"

Partit, il était partit, la laissant seule et pour le coup, elle n'était pas certaine de se sentir très bien. L'homme s'était présenté alors que Dolhan partait, une main sur son épaule et la voix d'Eönwë la fit sortir de ces pensées.
Se mordant la lèvre elle hésita, mais bon Eö le connaissait non? Alors, simplement, elle hocha la tête avant de se détacher de l'étreinte de l'elfe et de se diriger, à pas pas très certains, vers la cuisine.
Aliénor devait faire honneur à sa maison, surtout pour un nouveau maître, sauf qu'elle était pas en état de faire grand chose au final... Et Dolhan était partit... En plus il l'avait vouvoyé en partant, remettant entre eux une barrière, cette barrière qu'elle essayait de faire tombé entre eux.

"Désolée."

Ce fut les mots qu'elle murmura, avant de se rendre compte qu'elle avait planté le maître à son entrée. Avisant sa perfusion et sa tenue, elle rougit de gêne. Quelle image allait-elle donner d'elle là? De nouveau elle se mordit la lèvre, avant, dans un geste, de saisir un pull qui traînait sur une des chaises de la cuisine, de le mettre difficilement sur ces épaules et de s'approcher, sentant au passage le regard d'Eö sur elle. Il lui tendait la main gauche et hésitante, elle lui tendit la sienne pour lui répondre et se présenta:

"Aliénor Mireamwen, hum... Je suis la Directrice du Sanctuaire des Braves."

Elle eut un petit geste et après une hésitation, elle se mit sur le côté pour le faire entrée:

"Entrez j'vous en pris, pardonnez moi de mon accueil, je m'attendais pas à recevoir du monde."

Tournant la tête vers Eö, la guerriseuse hésita de nouveau. La présence de Dolhan l'avait rassuré jusqu'à présent, l'avait apaisé et là franchement, elle ne se sentait pas en meilleur des formes. Quand l'elfe s'approcha d'elle, le visage inquiet elle ne refusa pas l'étreinte et se tourna vers le nouveau maître de Touen et l'observa. il y avait quelque chose chez lui qui lui disait quelque chose mais elle ne sut dire quoi exactement.

"Hum... Vous êtes nouvellement promu non?"

Un tas de grossiers personnages.
Pardon, un tas de gens sans gênes et mal polis, sans aucune éducation, sans savoir, sans respect d’autrui.

La fille avec la perfusion avait l’excuse d’avoir une perfusion, ce qui impliquait la suivie d’un traitement temporaire ou chronique. Qui sait, elle essayait peut-être de traiter pas solution saline un défaut neurologique… A moins qu’elle n’expérimente un traitement placebo. Dans tous les cas : ça ne pouvait pas lui nuire, avec des cheveux blancs comme les siens, elle avait sûrement quelque chose. En tout cas ça n’expliquait pas la façon dont elle le laissa en plan. Ca n’excusait même absolument pas ce vent magistral qu’elle venait de lui coller !
Il aurait presque pu s’en remettre.
Mais l’autre, l’autre ! L’abruti d’elfe ! Ce crétin congénital !
« Maître Rei »… !!?

Avaient-ils gardé quelque chose ensemble ? Un lien de parenté lointain ? Une forme antérieur de relation ? Maître, l’appeler maître, ça c’était bien. Mais juste « maître » aurait amplement suffit ! Au lieu de… De ça, de l’appeler… Rei ! Même maître Elambar l’appelait « maître Genichi », voir « Genichi » dans les cas extrêmes. Mais Rei ! Son prénom ! L’utiliser, l’appeler par son prénom ! Ce mec était très gravement atteint ! Qu’il partage le traitement de cette fille ça ne lui ferait que du bien ! Incroyable, il se foutait de lui c’était obligé ! Ca ne pouvait être que ça, à moins de souffrir d’un lourd trouble mental !
Dolhan Aulendil, ah ça il ne l’oublierait pas ce nom ! Et K’an aussi allait s’en souvenir, lorsqu’il recevrait une lettre outragée pour insulte à un Noble ! Ah il trouverait bien l’employeur de cet abruti, et il allait l’entendre ! Ce naze, cet imbécile, un blaireau pareil l’appeler par son prénom, lui, Lui ! Lui qui avait survécu à toutes les campagnes, menés les attaques les plus suicidaires, qui avait vu l’Univers sous une multitude de visages ! Des années et des années d’existences, peut-être même des siècles ! Lui qui était maître, qui donnait tout de sa personne pour son miroir et son quartier… ‘Vin Dieu !!! Et cet affreux, ce vilain petit canard l’appelait par son prénom !

Au comble du trouble, et au lieu de continuer de tendre inutilement sa main, il la récupéra, la posa sur son cœur, presque en proie à un violent vertige.
Et maître Elambar…
Maître Rei Genichi…

Un peu de respect pour les mœurs d’autrui !!!
De son cœur, sa main passa à son oreille, et très légèrement il esquissa une grimace douloureuse. Il ne préférait rien du tout, chez lui le nom se plaçait en premier. Ca n’était pas une préférence, c’était la nature des choses. Mais quelle injure ! Fallait-il absolument être entouré de grossiers êtres familiers ? La politesse était une option ?
Que n’était-il resté dans les montagnes sud de Grâce !

Mentalement, il se lamenta sur le genre être pensant, regretta à chaudes larmes imaginaires sa retraite paisible et solitaire. Il n’était pas sûr de vouloir entrer : il était fatigué, il rêvait de retirer sa veste et son gilet, de se mettre à l’aise, un verre dans une main, une cigarette dans l’autre, et le cul dans un fauteuil.
Et comme la jeune femme était à nouveau là, il lui offrit son sourire le plus conciliant avec un bref regard pour la perfusion : son état l’excusait toute entière. Il accepta la main qu’elle lui tendit, songeant malgré tout au vent qu’elle lui avait collé.

C’est nous qui nous excusons de notre arrivée quelque peu cavalière. Nous ne nous éterniserons pas.

Ceci dit avec un coup d’œil au maître de K’an, pour lui faire bien passer le message. Une longue journée en ville venait de passer, et il était épuisé. Tristement humain, plus ou moins, il avait également ses limites et commençait même à les atteindre. De plus la demoiselle était assez mal en point pour qu’ils ne lui imposent pas de les recevoir plus de quelques minutes.
Il se laissa observer, entra dans le hall.
Répondit avec douceur.

Et vous nouvellement blessée. Rien d’irrévocable j’espère…

Un nouveau regard à Eö qui ne cessait de la dévisagé, Aliénor eut un léger soupir avant de fermer les yeux. Se reprendre et pas stresser pour rien, enfin s'était facile à dire, mais elle avait quand même été disons, séquestrée et on lui avait tiré dessus alors bon, pas si facile de faire comme si de rien était.
Les différents sentiments qui l'envahissait était diffus, de l'angoisse, de la peur, de la douleur aussi qu'elle sentait nettement mais qu'elle s'appliquait, comme souvent à cacher. Parce que ça apportait quoi de plus qu'ils savent qu'elle avait mal? Rien, parce qu'ils ne pourrait rien y faire.
Un léger soupir s'échappa de ces lèvres et elle rouvrit les yeux, pour observer encore la silhouette de ce nouveau maître. Cette sensation de déjà le connaitre était vraiment étrange, parce que jamais elle ne l'avait vu. Il y avait quelque chose qui se dégageait de lui, quelque chose qui faisait qu'elle avait envie, même sans le connaitre, de lui accorder son respect.
La Directrice du Sanctuaire réalisa à ce moment là de l'accueil fait et se sentit vraiment pour le coup, confuse. Elle tourna les yeux vers Eö et haussa un sourcil:

"Ôte moi d'un doute, tu t'es pas précipitée ici alors que tu avais de la compagnie et que tu étais occupé...?"

Mais rien qu'en voyant la tête que fit Eö, Aliénor soupira et leva les yeux au ciel. Secouant la tête, elle se tourna vers Genichi Rei et lui répondit avec politesse mais aussi convivialité, mettant de côté les sentiments qu'elle ressentait:

"Excusez le, Eönwë peut être très extrême. Tel que je le connais, il a du manquer cruellement de politesse sur ce coup là. Faut pas lui en vouloir. Pour vous répondre oui, un inconnu m'a disons, pris pour sa cible..."

Elle n'en ajouta plus et quand elle entendit le raclement de gorge d'Eö qui voulait ajouter quelque chose, elle leva sa main valide et secoua la tête:

"Je te déconseille d'en dire plus. Si l'entrée en ces lieux vous a paru familière de sa part c'est normal, c'est ici qu'il vivait avant de me louer la maison. Enfin, Eö, la prochaine fois sonne avant d'entrée, ça évitera que tu fasses fuir mes amis..."

Faisant de nouveau face à Touen, Aliénor eut un léger sourire avant de dire simplement avec chaleur:

"Soyez le bienvenu en tout cas et vraiment, excusez moi de la tenue et de l'accueil, j'avoue que je ne pensais pas qu'on vienne me voir aujourd'hui."

Quoi qu'elle aurait pu s'en douter car Lucas avait dû forcément le prévenir et de là... Ben la sur protection dont Eö la gratifiait était de nouveau d'actu.
Elle porta néanmoins la main à son épaule qui la lançait et fit une petite grimace avant de sentir deux mains se poser sur elle et de sans trop le vouloir sursauter à ce geste. Elle se tourna pour voir que ce n'était que Eö et soupira avant de s'adresser de nouveau à Touen:

"Je peux vous offrir quelque chose à boire? "

Faire fuir ces ami(e)s? Elle parle de Dolhan? Mais si vraiment il était un de ces ami(e)s ne serait-il pas resté près d'elle au lieu de fuir comme si nous avions la peste?
Enfin je suis peut être un peu extrême là non? L'impression que j'en ai eu est celle d'une personne fuyant plus qu'autre chose et j'avoue que cela me laisse un peu perplexe. Lucas m'a prévenu que c'est lui qui l'avait retrouvé, qu'il était resté avec elle du début à la fin et à présent... Bref, inutile que je me prenne la tête avec ça... Quoi que, faudrait peut être que je lui parle un de ces jours, mais si elle apprend çà, je suis un elfe mort...

Je ne peux m'empêcher de noter les traits crisper de son visage malgré le fait qu'elle essaye de faire bonne figure, j'avoue que j'ai été un peu cavalier sur ce coup, mais bon, quand ça la touche, je ne suis plus tellement logique je l'admet. Je présenterai mes excuse à Touen quand nous serons seul inutile que je me confonde en lamentation sur mes réactions protectrices maintenant.
Quand elle évoque le fait qu'on lui a tirer dessus, je veux ajouter quelque chose mais elle m'en empêche. Si elle pense qu'elle va s'en tirer comme ça... Je veux savoir si un sanctuari est venu la voir prendre sa déposition, je veux connaitre les détails, ceux que j'ignore, je souhaite qu'elle m'en parle, qu'elle ne garde pas ça pour elle, mais à voir sa façon de réagir, je doute qu'elle le fasse d'elle même... En même temps, je peux la comprendre mais d'un autre côté...

Faire fuir ces ami(e)s? Je grogne pas tellement d'accord sur sa façon d'expliquer les choses et je grommelle:

"Si vraiment il avait voulu il serait resté tu crois pas? Dis pas que je l'ai fais fuir ça va me vexer."

Quand elle porte sa main à son épaule, tout en demandant si il désirait boire quelque chose, je ne peux m'empêcher d'approcher de nouveau et de poser avec délicatesse mes mains sur ces avants bras, un bref échange de regard, et je comprend, je suis guérisseur moi aussi et je la connais cette chère Aliénor.
Sans lui laisser l'occasion de dire quoi que ce soit, je la dirige vers un des canapés:

"D'abord tu t'assieds Aliénor, inutile d'en faire plus d'accord? Ensuite, comme l'a dit Genichi Rei, nous ne nous attarderons pas, cependant, je repasserai ce soir et avant que tu ne dise quoi que ce soit, tu as des soins à faire et je tiens à m'en occuper, et d'autre part, on doit parler Aliénor."

Je l'installe, elle me lance un de ces fameux regard, mais je l'ignore, je sais comment elle peut être. Puis je me tourne vers Touen et reprend:

"Avant de repartir, un rafraîchissement? Tant qu'on est à Northrives je vais te faire visiter le quartier par contre je vais devoir te laisser après, je dois me rendre aux Fumeroles j'ai un soucis avec les travaux d'une galerie. "

Aucun commentaire quant au manque de savoir-vivre de maître Elambar. Dans une autre vie, Rei aurait ôté avec le plaisir le doute de la jeune femme. Cependant, ici où il s’agissait de se comporter en maître, il ne se serait pas permis une pointe d’humour envers quelqu’un étant son égal. Pourtant si, l’elfe s’était bel et bien précipité en ces lieux en le plantant sur le pas de la porte. Pour être exact, il avait même brusquement mis fin à leur visite de la cité pour venir ici. Comportement des plus grossiers et intolérable.
Le nouvel élu maître de Touen afficha un sourire conciliant, paternel. Compréhensif.

On excuse on excuse…

On s’appliqua également à s’absorber dans la contemplation du hall, sans réellement porter d’intérêt à la décoration. Que la jeune femme et le maître de K’an lavent leur linge sale, ça ne le concernait pas. Il déplorait les mauvaises manières de son confrère, mais ça n’allait pas plus loin.
De même il se garda de donner son avis à propos du départ hâtif du dénommé Dolhan. Il n’avait eu qu’un bref et décevant aperçu de ce garçon, à présent ne pouvant que souhaiter une chose : que cet écart de langage soit accidentel. Et si tous les maîtres se faisaient nommer par leurs prénoms ? Horreur… Jamais il ne supporterait d’être appelé « maître Rei ». Enfin jusque là il n’avait pas eu à se plaindre. Qeroy l’appelait Genichi, pour les autres, c’était l’usage de son titre de noblesse. Maître.
Un peu pompeux.

Les yeux grisés de Rei suivirent le chemin de l’elfe et de la jeune femme jusqu’au fauteuil le plus proche : dans le salon. Elle propose à boire, il propose à boire. Bien que rien ne l’y ait réellement invité, Touen retira sa veste, retira son gilet. Ne retira pas son t-shirt, parce que quand même… Mais il avait chaud, et il se serait volontiers mis à l’aise. Chez lui. En privé.
Il ouvrit la bouche sur une question qui ne sortit pas. Travaux d’une galerie, il n’avait pas trouvé de meilleur alibi pour se libérer de cette promenade dont il était lui-même à l’origine ? Au lieu de ça, il prononça une phrase préfabriquée sur laquelle il n’avait aucune emprise. Capables de le dépanner en toute situation, ces phrases-là étaient celles qui faisaient les discours. Belles et convaincantes : pleines de vide.

Je ne saurais vous reprocher d’honorer vos devoirs de maître.

Vous. Parce que maître Elambar avait beau le tutoyer depuis le début de la journée, il se bornait à lui présenter un vouvoiement aussi respectueux que distant.

Une ombre de migraine se profila à ses tempes, il profita de l’inattention des deux autres, passa une main dans ses cheveux. Jusque l’arrière de son crâne, que ses doigts massèrent quelques secondes avant de se retirer. Il déposa ses vêtements sur le dossier du siège le plus proche, son chapeau par-dessus. C’aurait été mal poli de refuser l’invitation. Reportant son regard clair sur la maîtresse des lieux, il sourit à nouveau, comme si c’était naturel.

Je ne voudrais pas abuser de votre générosité, mais si vous aviez quelque chose de frais…

Et lança un regard avertit à l’elfe.
Pourquoi l’amener ici ? Cette fille avait été blessée, elle n’avait pas besoin de visiteurs, mais de repos. Fallait-il que K’an la lui présente précisément ce jour-là. Cet assassin… Faisant mine de s’intéresser à la pièce dans laquelle ils se trouvaient, il évita le regard de la guérisseuse. C’était de l’excès de zèle.

Ez a-t-il était prévenu ?

Il ne songea qu’après à se fustiger de temps de familiarité avec le prétorien.

Relevant la tête alors qu'Eönwë se dirigeait vers la cuisine pour prendre, la guérisseuse tourna son regard vers le nouveau maître et resta surprise par la dernière phrase prononcer par Touen. Ez? prévenir Ez...
Une ombre passa sur le visage d'Aliénor, Ez... Elle pensa à la lettre qu'elle avait encore et qui était posée sur son bureau, lettre qu'elle avait écrit et dans laquelle elle s'excusait. Un soupir s'échappa des lèvres de la directrice du sanctuaire alors que la voix de son elfe poule résonnait depuis la cuisine:

"Thé? Alcool? Soda où autre boisson sucré?"

Se positionnant en tailleur sur le canapé où elle avait prit place, Aliénor tourna légèrement la tête et répondit :

"Rien pour moi merci, par contre j'ai encore un peu de ton hydromel fétiche, il est dans le placard à droite."

Puis se tournant vers Genichi Rei, elle haussa son épaule valide et lui répondit la voix légèrement disons, hésitante.

"Pourquoi? Il sera bien assez tôt au courant par ces sanctuaris. De plus il a surement autre chose à faire que de s'occuper d'un kidnapping et d'une tentative de meurtre."

Elle baissa la tête immédiatement après avoir prononcé ces paroles et poussa un soupir. Autant dire que s'était pas une journée des plus plaisante pour elle. Pour le coup, une envie de fuir sous sa couette et de tous les planter là la pris, mais elle se retint, parce qu'elle était polie et que eux n'y pouvait rien. Posant la poche de sang qui était aiguillé à son bras, elle observa quelques instants Eönwë qui farfouillait dans les placards de la cuisine avant de reprendre:

"Vous semblez le connaitre, enfin je me trompe peut être car qui peu prétendre connaitre Ez?"

Oui qui? Elle avait essayé mais autant dire que s'était un échec pourtant, elle l'appréciait mais... Mais... Un soupir s'échappa de ces lèvres et elle secoua la tête, essayant de mettre de côté ce sujet légèrement épineux pour elle, elle était conscient qu'une discussion avec Ez allait être nécessaire, mais comment le prendrait-il... Elle l'avait traité de lâche et lui l'avait conduit à l'hosto accentuant ainsi le malaise qu'elle ressentait.

"Vous êtes maître depuis quand? J'ai la sensation d'avoir raté pas mal de choses ces dernier temps, votre nomination, la disparition d'Hilde et de Neythen... En même temps, quand je suis aux Fumeroles je me préoccupe pas de grand chose..."

Elle essayait de faire bonne figure, donnant le change malgré la peur et la fatigue qu'elle ressentait. Le bruit des verres qu'Eö posait sur le comptoir.

De son côté, Eönwë jeta un regard aux deux personnes dans le salon, le nouveau maître et la guérisseuse. Il était parfaitement conscient qu'il ne s'était pas très bien comporté, bâclant et emmenant ici Rei, mais voilà, il était inquiet.
Cherchant dans les placard, il sortit la bouteille d'hydromel, attendant la réponse de Touen au sujet de la collation. Son regard se perdit quelques instants alors qu'une fugace image de ces fils et de sa femme présent dans cette cuisine s'imposait à lui.
Il n'était pas revenu ici depuis des lustres, parce qu'à chaque fois, il se souvenait et à chaque fois, ça lui rappelait tout ce qu'il avait perdu. D'entendre Rei parler de Ez le fit froncer les yeux mais il ne montra pas la colère qui monta en lui. Le prétorien... Lui si il le croisait, il en aurait des choses à lui dire... Comme le fait que l'enquête piétinait et qu'il avait surement trouvé plus d'indice en trois mois que lui en un an...
Mais ça, il le gardait pour lui, personne n'était au courant et valait mieux pas finalement.
Se raclant la gorge, il releva les yeux et les posa sur Aliénor, puis sur Touen avant de simplement dire:

"Je vous garantis Maître que je peux être très poli et courtois, mais là, j'ai clairement perdu mes moyens, je ne suis pas avec tout le monde comme ça.
- Encore heureux tiens manquerait plus que ça..."

Aliénor tourna la tête vers lui, ils s'affrontèrent du regard avant qu'elle ne rompe le contact et que lui ne demande:

"Alors? Ces rafraîchissements?"