Balade en ville (pv Caliope)[RP clos]

- Ouais ouais... J'ai l'habitude...

Cette phrase blesse mes sens. Même si elle était un Maitre, je ne m'abaisserai pas à lui lécher les bottes. Il en est hors de question. Je la respecterai et lui obéirai mais je ne m'abaisserai pas à exaucer les moindres de ses désirs les plus stupides. Je ne dépends pas d'elle. Quand à l'autre avec sa grosse lame, même s'il semblait avoir un puissant don, je l'ignore. Je n'ai pas du tout apprécié ce qu'il venait de faire. Comme ça, sans raison. Et je n'avais pas eu spécialement envie de me battre. Bref, je me redresse avec respect, fierté et raideur. Je n'accepte pas qu'on me prenne pour ces insectes se prosternant devant leur maître. Ca, jamais.

Je regarde les curieux qui étaient restés, désireux sans doute d'assister à une effusion de sang. Je me mets en position intimidante et non pas menaçante. Je ne voulais pas me faire encore plus remarquer.

- Et toi ? Tu viens d'où ?

Je tourne la tête. L'émettrice de cette question n'est autre que Maître Caliope. Tiens, donc. Elle s'intéresse à ma personne, moi, être inférieur par rapport à elle. Je hausse les sourcils. Si elle veut, après tout, je n'ai aucun droit sur elle, mais elle en a sur moi.

" Je viens de Li. "

Je me mets en devoir d'attendre une autre question, n'étant vraiment pas bavarde.

(je vous quitte mesdames)

Décevant, vraiment. Rien qu'à voir comment tournait la situation je compris que je n'avais plus rien à faire ici, rien ne me retenais et ce n'était pas ainsi que j'irais causer à celle qui est sensée m'employer... À quoi, à elle de voir. J'étais un assassin, le meilleur qui soit. Et bien d'autres riches et maitres souhaitaient m'avoir à leur bottes. Sauf que Souen paye mieux que n'importe lequel de ces radins. Je ne fis même pas mine de répondre à la jeune fille qui servait de maitre à Souen.

Je tournais simplement les talons, les mains dans les poches, je m'éloignais en narguant les quelques gardes qui avaient choisi de venir voir s'il y avait pas un peu de sang à nettoyer. Dommage pour eux ils ne feront pas leur boulot aujourd'hui... Et y avait pas de photo à prendre non plus, à par mon profil... Mais rien ne garantie que je leur laisserai les photos, je tenais plus que tout à mon anonyma physique du moins.
Enfin avec autant de monde qui ont pu apercevoir mon visage... Mais comme on dit si bien, les yeux sont les pires témoins qui soient.

Levant une main, je saluais de dos le maitre et la louve et quittais sans plus attendre la rue qui n'avait plus aucun intérêt.

Un indique m'avait conseillé l'Est, il m'avait fait promettre de ne pas tuer l'ermite qui y vivait... Et puis plus rien, je lui avais trancher la mâchoire. Ce n'était pas un bon informateur de toute façon, il ne servait qu'à supplier pour rester en vie... et maintenant il ne l'est plus. Quel dommage. Mes pas se dirigèrent automatiquement vers la sortie du territoire de Tern, je devais passer par Magna avant, y trouver de quoi survivre dans le désert moi qui suis incapable de modérer ma faim et ma soif... Pas comme si je chassais souvent dans des lieux arides et désertiques.

Je fixais le dos de Fafnir pendant qu'il s'en allait, il était vraiment étrange , il arrivait sans prévenir et repartait tout aussi sec. Je crois que j'allais avoir beaucoup de mal à établir une relation quelconque avec lui... Sous réserve bien sûr qu'il se décide à revenir sur Souen.
Je laissais cette histoire de côté, j'aurais surement l'occasion de le revoir de toutes manières, et me tournais de nouveau vers la louve.

- On ferait mieux de bouger avant de finir par se faire virer du quartier, je ne tiens pas à avoir de problèmes avec le maitre de Tern...

Je commençais à marcher vérifiant que Fenrir me suivait, ça m'aurait embêté de commencer une conversation, pour me faire planter au milieu...

- Et sinon, tu disais que tu étais nouvelle en ville ? Tu viens de quel coin exactement ?

Ce serait gentil qu'elle se décide à parler, je n'aimais pas spécialement faire la conversation seule. Ces seuls moments étant mes séances de râlage quotidienne et là j'allais vraiment me mettre à râler si elle ne disait rien. Je n'avais pas non plus toute la journée à perdre pour lui tirer les vers du nez... Bon, d'accord, j'étais assez curieuse, mais ce n'était pas une raison !

- Je suppose que tu ne connais pas non plus d'endroit tranquille où on pourrait s'installer pour discuter ? Tern n'est pas vraiment mon quartier de prédilection...

Je regarde l'homme partir. Surgir comme ça de nul part et s'en aller tout aussi brusquement. Quelles manières de rustre. Enfin, il n'est plus là, et c'est ce qui compte. Je me tourne vers Caliope et acquiece à sa proposition. Nous nous étions déjà fait suffisamment remarquer comme ça.
Je me mets donc à la suivre ... Et me voilà harcelée de questions. Quoique je le mérite bien. De toute façon, un renard est d'un naturel curieux, et j'aurais dû m'en souvenir. Je me prépare don cà y répondre.

"Je suis née sur l'Entre-Monde mais mes origines remontent à très loin. Une de nos légendes raconte qu'un couple de loups avait quitté un monde en prenant le miroir de K'an afin de visiter d'autres mondes. Ils vécurent pendant pas mal de temps sur un autre monde où les avaient conduit les miroirs K'ien et Tchen. Cependant, ils étaient si discrets que personne ne les vit. Ils s'arrêtèrent sur l'Entre monde. Evidemment, ils fondèrent une famille ici. La meute s'agrandit jusqu'à ce qu'elle voit apparaitre le futur chef de meute. Alors, le couple, confiant la gérance du clan à celui-ci, partirent et traversèrent un miroir. Ceux-ci fermèrent et ils disparurent. Personne ne sut ce qu'il leur était arrivé. Etaient-ils morts ?? Avaient-ils eu la chance d'arriver à bon port ? Personne ne put répondre à ces questions.
Mais j'ai quitté la meute et je suis arrivée en ville, car je voulais visiter cette cité portant le même nom que ce monde où j'ai vu le jour."

Je voudrais rajouter quelque chose qui me semble essentiel. De toute façon, je savais que je serais obligée de le dire tôt ou tard.

" Sous forme humaine, je suis une femelle. Sous forme Loup, je suis un alpha mâle. "

Je la fixais avec de grands yeux pendant son monologue. Elle essayait de me noyer sous les informations ou quoi ? J'arrivais quand même à saisir au milieu de tout ça les informations que je voulais. Elle n'a pas traversée le miroir, mais est née sur Entre-Monde. Elle joue donc aussi les touristes en ville. C'était rassurant de voir que je n'étais pas la seule paumée ici. J'avais beau connaitre Northrives comme ma poche, dans les autres quartiers, je n'étais jamais capable de me repérer. Elle répondait tout le temps aux questions en éludant et en noyant le poisson ? Si c'était le cas, j'allais vite trouver un moyen de couper court à la conversation. Je voulais discuter tranquillement, pas me taper un mal de crane carabiné, mes subordonnés s'en chargeais déjà très bien eux-mêmes.

Je pilais net quand elle me parla de la différence de sexes entre ses deux formes, c'était bien la dernière chose que j'aurais crus entendre un jour... Je me mis à penser qu'Ayame aurait été content de rencontrer un spécimen pareil, mais je me retins de faire le moindre commentaire sur l'archer, le fai que je pense à la faire finir en sujet d'expérimentation ne lui aurait sûrement pas plus...

- C'est quelque chose qui est particulier à ta race, ou seulement ton clan ?

Je devais reconnaitre que j'étais assez curieuse de savoir en fait. J'allais finir par aller prendre des cours auprès de mon blond préféré. Même si j'avais de forte chance de finir sur la table de dissection aussi... Mais hormis la majorité des races que j'avais sous mon miroir je ne connaissais pas grand chose des autres races, même si je savais à peut près quelle race, venait de quel miroir, mais malheureusement mon savoir s'arrêtait là...

Je repérais un banc vide dans un genre de parc et sautais dessus. Je commençais à fatiguer avec toute cette marche en pleine ville depuis le matin.

Je la vois piler net. Et je la comprends. Avez-vous déjà entendu un être disant qu'en plus de changer de forme il changeait de sexe ? Je ne crois pas, non. D'ailleurs cela semble l'avoir secouée. Je soupire. je n'aurais jamais du le lui dire. Mais quelque chose m'y avait poussée. Enfin bref. j'hausse les épaules et reprends lentement la marche.

- C'est quelque chose qui est particulier à ta race, ou seulement ton clan ?

J'entends sa question et je me retourne. Ainsi, elle était curieuse. L'air de rien, cela me touche. Qui s'est intéressé à moi ? Personne dès qu'ils ont su que je ne voulais pas être ce que je devais être, le fait que je me batte contre mon destin tracer par eux.

" Non, ni l'un ni l'autre. Il n'y a que moi. Je ne sais pas pourquoi et honnêtement, j'ai jamais cherché à le savoir. "

Je la vois repérer un banc et sauter dessus. Elle doit être fatiguée. Je soulève un sourcil et ris doucement. Un renard fatigué ? Du jamais vu. Mais bon, je m'installe à ses côtés et je me mets à regarder la foule.

Je m'appuyais contre le banc en soupirant et levais les yeux vers le ciel.

- Je déteste les quartiers trop développés, y a pleins d'odeurs insupportables...

Je lui lançais un regard en coin. Je voulais changer de sujet avant de tomber sur un terrain trop glissant, quand on était un spécimen différent des autres, on avait peut-être pas forcement envie qu'on nous le rappelle sans arrêt. Même si dans un sens, si ma constitution était différente de la sienne, elle était normale pour ma race, je ne pouvais donc pas comprendre vraiment les problèmes que cela lui posait au quotidien. Je continuais sur ma lancé.

- T'as pas ce problème toi ? Même sous forme humaine, je suppose que ton odorat est aussi développé que le mien. Et je parle même pas des bruits...

Une bande de gosses passèrent devant nous en hurlant.

- Tiens... Qu'est-ce que je disais... Même ici, ils sont plus bruyants qu'à Northrives...

Un petit vent agréable filtra à travers les rares arbres du parc, je fermais les yeux, profitant un peu de ce moment de calme. J'avais envie de reprendre ma forme animale, ou même hybride. Même si je savais que l'environnement serait une horreur à supporter sous l'une ou l'autre de ces formes.
Je ne connaissais pas l'heure mais la soirée n'allait pas tarder à commencer, il allait bientôt falloir que je rentre au palais, j'avais pleins de travail qui devait m'attendre...

- Tsssssss... J'ai pas envie de rentrer... Je vais encore crouler sous la paperasse...

je me mets à soupirer. Et oui !!!! C'était et c'est toujours un véritable problème. Le seul point qui me sépare du reste de la meute. je hausse de nouveau les épaules. Ce n'est pas un de mes principaux ennuis. Oui, même en forme humaine, mes sens sont toujours aussi pointus.

- T'as pas ce problème toi ? Même sous forme humaine, je suppose que ton odorat est aussi développé que le mien. Et je parle même pas des bruits...

Si, elle avait raison. C'était insupportable. Soudain, mes oreilles furent assaillis par des hurlements de gosses. Je dû faire un effort pour ne pas me boucher les oreilles avec mes mains. J'esquisse une grimace et leur jette un regard noir.

" Peuvent pas être moins bruyants, non ? Sinon je sens que je vais mordre quelqu'un. "

Une brise casse les odeurs. C'est vraiment agréable. je me mets à respirer longuement. Enfin !!! De l'air dans ce quartier surpeuplé.
Caliope m'interrompe.

- Tsssssss... J'ai pas envie de rentrer... Je vais encore crouler sous la paperasse...

Je la regarde, les sourcils haussés. Un fin sourire se dessine sur mon visage et j'émets un léger rire. Et oui, c'est ça d'avoir des responsabilités en tant que chef. Je me mets à jouer avec mon électricité, créant une boule d'énergie pure et la cachant avec mes mains.

(Cal savait pas quoi répondre je me permets de me taper l'incruste après que Fafnir vous ait lâchement abandonné -quel fourbe-)

Tern était le quartier où les affaires étaient le moins florissantes... Je devais concurrencer moultes téléviseurs et radio qui, elles, travaillent même de nuit, le dimanche et les jours fériés. sincèrement, Tern n'était pas mon quartier favoris, mais quand un de ces rentiers vous invite à venir jouer Molière sur une scène personnelle en compagnie de quelques autres comédiens dont un ou deux que je connaissais bien... Sachant qu'il payait pas si mal... J'ai accepté évidemment. Je me suis rendu dans ce quartier et j'ai joué toute la nuit pour le plaisir de ce type au porte monnaie gonflé et pour les dames qui l'accompagnaient.
Ces dames n'étaient pas dans mes goûts et pourtant, comment résister aux beau sexe quand il se pavanne parfumé et maquillé...
La tentation, j'y cédais sans regret et au moment le plus propice... Mon compagnon de vadrouille, le merveilleux, le talentueux, l'imprévisible P.P.ou Peter Pan, alias le ouistiti qui squatte souvent mes loges/sacs/poches/épaules et autres contenant et supports se sauva brutalement de sa couchette improvisée dans un bas de rideaux et escalada la jeune femme dont je ne me souviens à présent ni la couleur de cheveux, ni les yeux, juste le somptueux bustier carmin...

Je n'ai aucun souvenir de ce moment car il parait que lorsqu'on humilie la si généreuse enfant d'un commissaire trop grassement payé il faut savoir courir et s'attendre à devoir courir.
Le singe apeuré par les cris de la jeune femme à peine adulte et des avertissements armés des gardes dans la salle s'enfuit par une fenêtre moi à sa poursuite. J'étais heureux d'avoir choisi de conserver mon apparence masculine alors que je me glissais dans la foule, si Sganarelle est mieux en homme, j'aurais pu choisir ma féminité. Les longues jambes masculines m'entrainèrent à la suite du singe et nous filions loin de la sécurité du bâtiment les poches vides... Je me ferai payer un autre jour. Je devais pour le moment chercher mon singe.

Le soleil se leva sur la ville et je n'avais toujours pas retrouvé mon singe en papier qui me défiait honteusement... Il m'esquiva des heures durant apeuré ou épris d'une curiosité qui le caractérisait bien. Si bien que le soleil était bien haut quand il accourut dans un passage bondé de monde... La foule se disloquait lentement quand je vis mon petit singe tête penché sur un trio intéressant. L'homme du groupe rengaina une épée bien singulière et le quittait avant queje n'atteigne en courant la petite foule de curieux et de sanctuaris/flics. Si le singe me voyait avant que je l'attrape j'étais bon pour courir encore des heures ...
Sauf que le singe s'il ne détourna pas le regard du couple restant, il m'entendit arrivé... Il s'élança vers la fillette aux cheveux roses et s'enquit d'escalader la demoiselle dans des cris bien de chez lui.

-PAN !

Oups... Les gens se retournèrent de surprise et de peur dans ma direction quand je me souvins de l'effet qu'un "pan!" doit faire dans une ville habituée aux armes à feu... Je me précipitais vers la jeune femme quand le singe sauta de cette dernière sur une autre bien moins avenante qui lui paraissait bien plus grande et donc d'une meilleur aide.
Celle là...
C'est donc essoufflé que je me postais devant un duo féminin envahit par un ouistiti qui ne désirait pas plus que ça revenir sur mon épaule. Dans un grand sourire je m'excusais avec embarras de cette intrusion si... Soudaine ?

-Je crois que mon ami... apprécie l'odeur de vos cheveux...

J'étais en train de profiter du vent dans mes cheveux, mes yeux fermés quand une chose non identifiée me grimpa dessus, c'était quoi ce truc ? Une bestiole ? C'était la journée des gens bizarres, ils avaient tous décidés de se donner rendez-vous dans Tern ou quoi ? Impossible de passer une journée tranquille ! J'allais hurler sur la bestiole envahissante quand elle sauta sur ma voisine de banc. Je me rendis alors compte que la-dite bestiole était en fait du simple papier. Comment ce truc arrivait à bouger...?

Par contre, le retentissant "Pan", me fis me lever de mon banc en vitesse et je sortis une graine de dionée de ma poche en vitesse prête à la faire éclore quand je vis quelqu'un arriver en courant dans notre direction. Un homme étrange, qui semblait connaitre mon enquiquineur en papier. Le créateur ? Ou juste un enquiquineur de plus ? Je lui lançais un regard noir, de la peur qu'il m'avait fait. Jetant un regard tout aussi noir sur sa bestiole sans poils.

- Donnez moi une bonne raison de ne pas vous faire digérer par une de mes plantes...? Et donnez la moi vite, ou je disjoncte !

On va dire que mon self-control de la journée était épuisé depuis un bon moment, j'avais envie de hurler et de leur balancer une plante carnivore sous le nez en vitesse. Qu'ils se fassent tous digérer et qu'on en parle plus ! C'était quoi cette journée pourrie ? Je me retrouvais à manquer de me battre avec un loup à double sexe, rencontrais l'assassin de Souen que je croyais disparu depuis des années et maintenant un singe en papier qui prenais ma tête pour un perchoir... Il y avait des limites au sur-réalisme ! Et mon cerveau n'avait pas assez d'imagination pour assimiler ces faits de manière calme et rationnelle. Donc oui, je disjonctais ! Et Rin qui n'était pas là pour subir ma mauvaise humeur... Il fallait bien que quelqu'un prenne...