Balade en ville (pv Caliope)[RP clos]

Tern, un quartier relativement moderne. Des grattes-ciel, des rues larges et bien nettoyées ... Des magasins et autres commerces du dernier cri. Un endroit agréable pour les partisans de la modernité. Mais pour ceux qui aiment beaucoup les bâtiments d'époque ont un peu de mal avec lui.

Une jeune femme se balade, les mains dans les poches. Elle semble regarder avec attention ce qui l'entoure mais sans les voir. En gros, elle s'en fiche royalement. Mais alors, pourquoi les regarde t-elle ? Parce qu'il faut bien poser son regard quelque part, pardi.

Je me fraye un chemin dans la foule. Tout quartier moderne croule sous le nombre de visiteurs et touristes. Et bien là, c'est moi qui croule dessous. J'ai toujours était très solitaire et assez calme. Donc, je me fiche de la foule, tant qu'on ne vient pas m'enquiquiner. Le loup au fond de moi garde l'esprit ouvert et très réceptif mais ne prend pas garde à ce qui se passe autour de lui. Il trie les données de manière inconsciente et garde ce qui a attrait à sa survie, donc un endroit où manger et dormir et une attention particulière à un potentiel agresseur.
Je me mis à respirer profondément afin de scanner les odeurs. J'ai une énorme envie de prendre ma forme originelle car j'ai du mal avec la forme humaine. Je ne suis pas sans défense avec mon katana et mon aptitude particulière mais le fait de changer de sexe entre cette forme et ma véritable apparence est très dérangeante. D'ailleurs, pourquoi ai-je choisi cela ? Je n'en sais rien. Il me fallait un corps rapidement, pouvant se défendre aisément. Alors, pourquoi une femmelle? Tout s'implement parce que les louves sont plus féroces, plus auvages que les loups, grâce à leur instinct maternel.

Bref, après ces questions existentielles qui vous pourrissent la vie, je sens une odeur bizarre, animal devant moi. La curiosité prenant la place de l'indifférence, je me mets en quête de découvrir l'origine de celle-ci.

J'avais rendez-vous avec un de mes amis renard dans le quartier de Tern, il vivait ici depuis pas mal de temps à présent et après avoir passé une partie de la journée avec lui, je décidais de faire un tour en ville après l'avoir déposé devant le bâtiment où il travaillait.
Je n'aimais pas beaucoup Tern, l'odeur qui s'en dégageait été beaucoup trop forte pour mon odorat sensible qui même si elle était atténuée par ma forme humaine elle n'en restait pas moins désagréable. Rin n'avait pas pu m'accompagner car il avait du partir la veille dans les montagnes, un membre de sa famille étant malade il avait du aller rejoindre son clan pour s'occuper des petits le temps que la santé de leur père se rétablisse. Il n'avait pas voulu y aller et j'avais du hurler pour qu'il se décide à partir. On abandonnait pas un membre de son clan. J'avais assez souffert de ça il y a des années, alors je ne voulais pas que Rin reproduise la même chose sur les siens.

Je parcourais la ville depuis un moment lorsqu'une odeur étrange m'assaillit, mais le mélange de toutes les effluves ambiantes m'empêchaient de reconnaitre avec précision ce que cela pouvait être. Je cherchais le nez en l'air lorsque je percutais quelqu'un. Pas assez fort pour lui faire mal, mais assez pour me jeter à terre. Le choc en fit tomber la capuche qui cachait mes cheveux. Et je levais les yeux d'un air étonné vers la personne que je venais de bousculer.

- Pardon....

Un choc se produit. Et me jette à terre. Je me relève, légèrement énervé. Regardant celle qui m'avait bousculée, je sens l'odeur qui m'avait frappée quelques instants plus tôt. Et elle vient de cet étrange personnage à capuche.

- Pardon....

Je la regarde avec hauteur. Elle sent le canidé. Un vulgaire toutou ... Ben tient. Je secoue la tête. Je sens l'électricité monter en moi et je la maîtrise. Seul sortiront quelques étincelles microscopiques, très discrets.
Je me racle la gorge, histoire d'évacuer la pression. Il faut que je me calme.

" Ce n'est rien. Faites plus attention, canidé. "

J'attends sa réaction avec un léger sourire sur les lèvres. Je l'ai dit en chuchotant, car je ne veux pas avoir d'ennuis si tôt alors que je vies à peine d'arriver en ville. Les gens nous bousculent, grognant car on ne leur facilite pas le passage. Mais un homme vient vers moi et essaye de me pousser sauvagement.

" Dégagez, saleté de femelles. "

Je l'ignore royalement et mon attention retourne sur le canidé assis devant moi.

Je fronçais les sourcils après avoir entendu la femme en face de moi parler, je me relevais d'un bond. Elle se prenait pour qui celle-là ? Une fois à ces côtés et non plus sous elle, l'odeur que j'avais cru sentir plus tôt se précisa. Animale. J'eus un sourire mauvais, je n'étais pas la seule bestiole bizarre des environs on dirait. Je ne prêtais même pas attention à l'homme qui râlait, il n'avait qu'à dégager s'il n'était pas content.

- Alors là c'est l'hôpital qui se moque de la charité et des urgences !

J'avais beau être petite, je n'en restais pas moins hargneuse et j'étais assez contente que Rin ne soit pas là finalement, il aurait été capable de déclenche une bagarre en plein milieu de la rue. J'arriverai peut-être mieux que lui à calmer le jeu, encore que cela semblait mal parti vu mon sale caractère.

- Et je suis un renard pour la précision...

Je n'aimais pas qu'on me regarde de haut, chose encore plus accentué par ma taille ridicule. Mais ne n'allais pas faire un scandale au milieu de la rue en changeant de forme et en lui mordant les fesses... Je tentais donc de garder mon calme et éviter de lui balancer une plante carnivore en pleine figure, je n'étais pas sur mon territoire et le maitre de Tern n'aurait certainement pas beaucoup apprécié que je fasse un carnage dans son quartier. Genre, redécorer version jungle...

- Et vous êtes ?

Je n'avais pas envie de me présenter moi en premier, qu'elle le fasse elle !

Tiens, tiens, tiens .... Un renard .... Je me souviens des problèmes qu'ils ont causé à la meute, à la fois à mon plus grand bonheur car cela les embêtaient et à mon plus grand désespoir car cela me revenait automatiquement dessus. Des voleurs de proies. Des envahisseurs de territoires. Je me mets à renifler, en l'entendant râler. En plus, je suis tombée sur un renard ayant un sale caractère.

Je soupire blasée et l'entends râler d'une oreille distraite. L'homme, en voyant un début de dispute, partit. Il ne voulait certainement pas être impliqué dans des disputes de femelle.

- Et vous êtes ?

Je relève la tête, ou plutôt je la baisse afin de regarder la mini chose se trouvant devant moi.

" Je suis un loup, et je me nomme Fenrir. Et pour information, je maîtrise l'électricité. "

Je me mets à observer les alentours avec prudence, ne voulant pas être surprise par un quelconque problème.

Qui a dit que j'arrivais jamais au bon moment ? Le dernier fou qui passa de vie à trépas le jour de notre rencontre.
Ma voix s'éleva au dessus de le foule qui s'écartait soudainement. Prise d'un semblant de crainte mêlée d'angoisse.

-Et je n'ai que faire de ton électricité.

Les mains dans les poches, j'avançais dans l'allée claire formée par cette foule décalée. Un rictus presque souriant accroché aux lèvres, je regardais le couple bagarreur avec attention, mon unique oeil rivé sur cette femme qui n'avait de plaisant que les multiples usages que j'aurais pu faire de sa fourrure, mais le sang teinte mal, la couleur aurait brunie en quelques jours donnant à cette peau l'allure d'un sac à patates effiloché.

La raison de ma présence dans cette endroit m'était parfaitement clair, mais pour ne perdre personne je m'explique. Lorsque j'ai quitté Atlantis, j'ai rejoins en deux jours de vol la cité de l'Entre-Monde pour y retrouver celle que je devais servir moyennant quelques salaires bien mérités. Seulement, après avoir réussit à m'introduire sans son palais avec toute la discrétion qu'on me connait *j'entends encore les gens murmurer sur mon chemin* on m'avait simplement signifié que la jeune femme ni était pas.
Et quand je dis femme, je me mords la langue en me souvenant qu'il s'agit d'une gamine... Tant qu'elle paye rien ne me pose problème.

La chasse s'imposait, retrouver le renard était aisé, une fille aux cheveux roses et aux yeux rouges se remarque à des kilomètres, plus encore si on se nomme Fafnir et que la chasse est un gène reconnu.
C'est pour cela que je me trouvais dans Tern, pour cette pauvre raison d'avoir voulu retrouver celle qui se doit de m'employer. Et mon arrivée fut plus festive que je ne le pensais, elle s'accrochait avec la première inconnue sachant pertinemment qu'elle n'était pas accompagnée. Je n'aime pas jouer les protecteurs mais sans cela plus de ressources faciles.

Mon épée se détacha de mon dos, mon sourire se fendit en un coin appréciateur, la lame fut projetée dans les airs pas la force invisible qui la soulevait, elle s'enroula dans l'espace vide entre moi et la louve pour s'arrêter brusquement, la pointe juste en face de ses yeux.

-Maitre Caliope... Un lent soupire souleva ma poitrine, je ne suis pas un de vos laquets, je ne garde personne pas même vous, reculez ou je vous tue dans la foulée.

Mon arrivée avait eut le don d'attirer les curieux et mon annonce souleva parmi eux un murmure de désapprobation je sentis même la rage de certain d'oser parler ainsi à une enfant et peut-être aussi au maitre que d'autres reconnaissaient. À quoi bon, leur existence inintéressante m'indiffère, si cela améliore ma réputation je n'en serais que plus heureux.

La main dans ma poche j'avais déjà commencé à sortir des graines de dionée que je gardais pour les cas où Rin ne serait pas là, j'avais eu raison de passer à la tour Elantra avant de venir ici. Par contre, je ne m'attendais pas à voir quelqu'un débarquer au milieu de notre "conversation", qui était à la limite de partir en bagarre générale... Je levais un regard noir vers le gêneur qui s'était interposé. Un blond ? Il me rappela un peu Ayame avec son bandeau sur l'œil mais étrangement il ne dégageait pas du tout la même impression qu'Aya. Plus froide. Glaciale serait même le mot qui me vint à l'esprit. Je n'aimais pas cet homme...

Je grognais légèrement lorsque son épée se déplaça dans l'air sans même qu'il ne la touche. Il était en train de me voler mon adversaire ! De quoi il se mêlait ? C'était moi qu'elle avait provoqué !
Je tiquais quand il s'adressa à moi. Maitre ? On se connaissait ? Et puis je me souvint de quelque chose. Une rumeur que j'avais entendu il y a longtemps, un assassin qui travaillait pour mon prédécesseur. Je n'y avais jamais prêté attention, je ne voyais pas trop ce que ce vieux fou pouvait faire avec un assassin à son service.

Je tentais de me souvenir du nom que l'avais entendu, mais c'était il y a plus de cinq ans quand même, j'avais beau avoir une bonne mémoire il ne fallait pas abuser non plus.
*Fe.. Faf... Faa... Zut ! Bon tant pis*

- Et... On se connait ?

Autant demander puisque de toutes façons je ne me souvenais pas avoir déjà eu à faire avec lui. Je crois que quelqu'un comme ça je m'en serais souvenu...
Ça ne m'empêcha pas de reculer un peu quand même. Il ne me mettait pas à l'aise du tout...
Je jetais un œil du côté du loup, au final je n'avais même pas eu besoin de me présenter, le nouvel arrivant l'avait fait pour moi...

Une voix s'éleva brusquement de la foule. Je ne suis pas trop surprise car j'avais envisagé ce cas de figure. Je vois celui qui s'est incrusté à cette rencontre. Un borgne, voyez-vous cela. Et qui sentait le sang à plein nez. Je le regarde d'un air indifférent. Je le vois faire quelque chose avec son épée et retrouve la pointe entre mes deux yeux.

Secouant la tête d'un air blasé, je regarde la pointe, avec un petit souspçon de peur ... En fait un gros souspçon de peur. C'est la deuxième fois que je vois la mort d'aussi près. Je déglutis et lance un regard furieux à l'homme. Non, mais, il se croit pour qui ? Il est fort ....
EN entendant ses paroles, mon regard revient sur la renarde. Ainsi, c'est un maître ?
Si j'ai bien compris les rêgles de cette cité, un maître équivaut à un Alpha. Même si j'en suis un parmis mes congénères, elle est bien plus puissante que moi.

Je baisse le regard et me mets en pose soumis.

" Je suis navrée, Maîtresse Caliope. Je viens d'arriver en ville et j'ignorais qui vous êtes. "
Je ne bouge pas de ma position, l'épée près de ma gorge, attendant ce qu'elle va faire de moi.

J'ouvris des yeux ronds, ils seraient tombés de leur orbite que ça ne m'aurait pas étonné... Je rappelais mon épée en grimaçant. Les lèvres serrées, les yeux levés au ciel, je pris mon épée en main et l'enfilais dans mon dos... La situation qui aurait pu être très divertissante était soudain très ennuyeuse.

Les badauds rassemblés regardaient nerveusement la scène "s'apaiser". Autant allumer un poste de télévision dans Tern, ça aurait été plus drôle. Je fis quelques pas, et sans même m'incliner devant le maitre, ni même m'intéresser à cette louve qui n'avait pas l'air habituée à la soumission.

-Fafnir. C'est mon nom.

Ignorer bêtement ce chien qui baissait la tête, je me foutais d'elle comme de ma première chemise. Pareille attitude, elle me semblait fière et presque rigolote, elle n'avait pourtant pas le respect d'elle-même que supposait une forte tête. Elle n'était que l'agneau qui se prend pour le loup.

Je lui lançais un regard sans émotion, ni haine, ni attention, juste l'intrigue qu'elle soulevait, les loups ne sont plus si dangereux qu'ils l'étaient. La bête du gévaudant passerait pour un chaton avec des confrères dans ce goût là. Je me détournais d'eux, observais la foule qui se désagrégeait notre réunion ne les intéressant plus. Peut-être un ou deux pec' restait à nous observer, une curiosité malsaine dessinée sur leur yeux jaunes. J'attirais l'attention... Drôle d'effet.

Je le savais ! Fafnir !
Non, en fait j'étais complètement à côté de la plaque... Impossible de me rappeler son nom, mais j'avais raison sur le fait d'avoir déjà entendu parler de lui, et pas en bien malheureusement, les gens de Souen faisaient tout pour l'éviter.
Je me détournais de lui un instant pour fixer la louve avec un air de Gobi. C'était quoi cette histoire, elle se fichait de moi ou quoi ?? Y a pas trente secondes on était à la limite de s'entretuer et maintenant elle me faisait des courbettes, comme tous les parasites qui me tournaient autour avant que je foute tout le monde à la porte d'un bon coup de pied aux fesses. Après on se demandait pourquoi je préférais rester discrète et me balader incognito...

Ça avait eu le mérite de faire retomber toute ma colère, mais au moins ça avait sauvé cette partie du quartier, je n'étais pas réputée non plus pour ma maitrise de moi et le maitre de Tern n'aurait pas vraiment apprécié se retrouver avec une plante carnivore à gérer...

- Ouais ouais... J'ai l'habitude...

Je jetais un regard noir aux badauds autour de nous, ils voulaient du sang c'était raté pour cette fois. Je pris ma voix la plus autoritaire possible, en gros je tentais de la faire paraitre plus grave, c'était pas gagné...

- Allez, les curieux ! Circulez, y a plus rien à voir ! Pour le sang, faudra revenir un autre jour !

Le premier qui me fait une seule réflexion je le mords ! Ils seront sûrs d'avoir du sang cette fois.
Je me retournais à nouveau vers Fafnir.

- J'ai déjà entendu parler de toi... Tu comptes revenir à Souen ?

Je montrais par cette phrase qui j'étais et ce que je représentais. La plupart des curieux dégageant le plancher en vitesse, je crois que les rumeurs de notre performance dans le village aux lions étaient arrivées jusqu'ici... Puis reportais mon attention sur la louve.

- Et toi ? Tu viens d'où ?

Histoire de m'intéresser quand même un minimum aux gens qui m'entouraient... J'avais quand même encore un peu de savoir vivre.