Rencontres [PV avec Elzian] [RP Clos]

Dix ans que cet homme nommé Arthur avait disparu, il était donc normal que je ne l'ai jamais rencontré dans cet hôpital car cela faisait beaucoup moins de temps que je venais ici. D'ailleurs ça avait été un choix plutôt difficile la première fois que je m'étais présenté dans le bâtiment afin de rencontrer Eönwë et lui expliquer le pourquoi de ma visite. Quand j'y repense je sourirais presque de l'incongruité de la situation de l'époque, heureusement il s'était montré compréhensif et depuis lors je revenais parfois le voir.

J'écoutais attentivement Eönwë parler d'Arthur, en apprenant par la même occasion un peu plus sur Aliénor, sur son passé et sur l'origine de son pouvoir. Je regardais l'homme présent sur la photo, décelant une nette ressemblance avec Aliénor comme l'avait dit plus tôt Eönwë. Mais ce qui m'intriguait le plus dans ce qu'il me racontait était cette soudaine disparition. Arthur avait très bien pu avoir une bonne raison pour s'éclipser ainsi,mais malgré tout cela me paraissait bien étrange.

Je repose le cadre à côté de moi, écoutant toujours parler Eönwë quand une de ses remarques ne me manque pas de m'embarrasser et je préfère détourner le regard comme si j'avais peur qu'il remarque mon trouble.

-"Ce ... ce n'est pas ce que tu crois. oui je veux rester là ... bon ... je mentirais si je disais que je ne voulais pas veiller sur elle et pourquoi tu me dis que je ne change pas ? Tu sais très bien que vu les rapports que j'ai avec les gens, j'ai pris l'habitude de les vouvoyer et de sortir parfois ces mots."

Voila que je m'enfonçais, pourquoi je me justifiais aussi maladroitement ? Si je m'écoutais j'étranglerais Eönwë, cela devait bien le faire rire de me voir dans cet état. Le pire c'est que la moitié de ce que je disais était confus, j'appréciais réellement Aliénor, mais je ne sais pas jusqu'où allait ce sentiment et rien que d'y penser me perturbait beaucoup. Je préférais donc changer de sujet en répondant à son autre question.

-"Et bien je ne fais pas grand chose, tu me connais, j'essaie de passer le temps comme je peux. La plupart du temps je m'entraîne dont une bonne partie à l'escrime, sinon je m'amuse à lire divers ouvrage même si ma bibliothèque se fait de plus en plus vide. Autrement j'essaie toujours de trouver des adversaires pour divers jeux de stratégie quand je ne me ballade pas à flâner dans les rues de Fumerolles. Quand à toi je suppose que tu es toujours occupé à courir à droite et à gauche pour tes patients."

Il se moquait de moi comme je le pensais, décidément Eönwë était bien une des rares personnes capables de me perturber, même si il fallait avouer que je n'avais de réels liens qu'avec peu de personnes.

-"Oui je sais je devrais donner plus de nouvelles, mais tu me connais je peux parfois passer des journées à faire la même chose perdant toute notion de temps. Mais je ferais en sorte de me faire pardonner en venant te rendre visite et m'excuser auprès de Eldariel. Mais elle s'en fait beaucoup trop j'ai l'impression."

Je souriais doucement, c'est vrai que je pouvais considérer Eönwë et Eldariel comme de véritables amis. A vrai dire pour le moment depuis que j'étais arrivé dans l'entre-monde c'était les seules personnes chez qui j'avais pu dîner car j'avais véritablement du mal à me lier à d'autres personnes.

Je regardais Aliénor attendri, dormir paisiblement, quand je l'entendis murmurer un nom. "Taken" qui pouvait bien il être et bizarrement je me demandais si ce n'était pas par hasard son petit ami. Mais bon pourquoi je me posais ce genre de questions, ce n'était pas mes affaires après tout.

-"Non elle ne m'a pas dit où elle vivait, elle m'a juste posé une question à savoir si je connaissais un quartier plus qu'un autre. J'aurais peut être du lui poser cette question afin de savoir où elle logeait."

Le silence s'installe alors, un silence oppressant je trouve et je vois Aliénor s'agiter soudainement. Aussitôt Eönwë se précipite vers elle et je ne peux empêcher une certaine appréhension me gagner. Ce n'était surement qu'un rêve et je me disais qu'il ne fallait pas que je m'inquiète.

"Aliénor?"

Je sentis qu'on me rallongeait, tout comme je sentis une main dégager mes cheveux de devant mon visage. Je referme les yeux, je suis épuisée, fatiguée. Je sens une main se poser sur mon visage et de nouveau on m'appelle:

"Aliénor? Vous m'entendez?"

Ce n'est pas Elzian, il me tutoie et puis ce n'est pas les timbres de sa voix, celle-ci ressemble à celle qui m'a amené dans ce bureau la première fois. Quelle image je dois offrir? Celle d'une personne faible alors que je suis loin de l'être habituellement.
Je sers les point, de colère, contre moi-même, contre tout ce que je ressens. Je pousse un soupir et rouvre les yeux pour croiser les iris azur d'Eönwë et près de lui, celui bordeaux d'Elzian. Je tente de me redresser mais une main m'en empêche:

"Je vais bien..."

J'essaie de reprendre pied dans la réalité, ce n'était qu'un cauchemar, comme souvent ces derniers temps. Je souffle et prend une inspiration, avant de me redresser totalement, ignorant cette main qui désirait que je reste allongée:

"Je crois que je vais rentrer, je me reposerai là où j'ai élu domicile avant de me trouver autre chose."

J'ai envie de me retrouver seule. Je veux juste me recentrer et me permettre de récupérer tranquillement. J'entends un léger soupir et la voix d'Eönwë retentit:

"Je n'ai pas le pouvoir de te retenir ici contre ton gré, et je pense qu'en effet, tu seras mieux dans un bon lit plutôt que sur un canapé."

Je nota le changement, il passait du tu au vous Je lui offrit un petit sourire d'excuse et allait dire quelque chose quand il se leva, se dirigea vers son bureau tout en disant:

"Repose toi correctement et reviens moi en forme. Cependant, j'ai cru comprendre que tu vivais en surface et j'ai une mission pour toi, mais je veux que tu me promettes de l'effectuer quand tu auras pris le repos nécessaire à ton corps."

Perplexe, j'échange un regard avec Elzian, je suis toujours assise sur le canapé, je vois qu'il est légèrement en retrait, comme si il avait... peur? Dans un mouvement, pas aussi vif que je l'aurai souhaité, je prend une position assise complète, mes pieds touche le sol, je remet mes petites chaussures et me lève. Je place grossièrement mes cheveux derrière mon dos et m'approche d'Elzian et là, dans un geste, je saisis une de ces mains et la serre dans la mienne, comme voulant le rassurer, tant sur moi, que sur mon amitié aussi:

"Je le promets..."

En même temps, je serai bien incapable de faire quoi que ce soit dans mon état. J'offre un petit clin d'oeil à Elzian avant de me tourner vers Eönwë qui me tendit des feuilles. Tendant la main, je les saisis et il reprit:

"Ceci sont les papiers témoignant que tu appartiens désormais au corps soignant de cet hôpital. Tu peux soigner en notre nom dans l'ensemble de la ville, dans n'importe quel quartier. Il y a aussi les laissés passés pour de nombreux lieux où tu devras aller en tant que guérisseur. Enfin... J'ai eu un bref message d'Ez venant de la caserne. Il semblerait que les visites ne ce soit pas fait depuis un petit moment là-bas. Alors, si tu acceptes, ce sera ta première mission pour l'hôpital."

Un sourire s'étend sur mes lèvres et je sens mon regard redevenir tout à fait normal. J'observe les papiers, comme si il s'agissait de la huitième merveille du monde. Je relève la tête vers celui qui était à présent mon chef et répond:

"Je vous remercie de la confiance que vous me témoignez et accomplirai cette mission avec plaisir."

Je le remercie d'un hochement de tête, avant de me tourner vers Elzian, j'étais contente et ne sentais plus trop ma fatigue:

"On va se revoir j'espère? Je vis un peu partout et nulle part actuellement, mais je compte me trouver un petit logement à Northrives. Je sais que pour toi ce sera pas facile de monter en haut mais... Je serai ravie de revoir mon premier ami à Entre-Monde."

J'hésite quelques instant avant de me rapprocher de lui et de déposer sur sa joue un baiser. Puis, je serre encore un peu sa main que j'avais toujours dans la mienne et lui offre un beau sourire avant de doucement lâcher la main et me diriger vers le canapé ou je prend mon sac puis je me tourne de nouveau vers mon nouveau patron qui semble amusé de mon comportement, il lève un doigt vers moi et me rappelle:

"Du repos, je le saurai si tu n'en prends pas."

J'hoche la tête, oui j'allais me reposer, sans le moindre soucis, je ferai au mieux.

"Je peux me réapprovisionner en plante et herbes avant de partir?"

"Oui, bien-sûr, je t'ai montré ou étais le comptoir."

Oui, je me souviens bien, je souris de nouveau, je lui adresse un signe de la main puis, me tournant une dernière fois vers Elzian, je lui souris et fait:

"A très vite Elzian."

Puis je sors de la pièce laissant les deux hommes ensembles.

A l'intérieur du bureau, Eönwë eut un sourire en secouant la tête, s'approchant d'Elzian, il mit une main sur son épaule et fit:

"Redescends sur terre mon ami. Tu vois, elle te considère comme un ami, ce n'est pas une mince chose."

Il eut de nouveau un sourire et ajouta:

"Une visite à la petite Claironelle ça te dis? Tu manques à cette petite humaine qui s'est entiché de toi..."

Offrant un clin d'oeil à son ami, Eönwë eut un mouvement vers la porte et l'ouvrit, attendant qu'Elzian le suive...

(On clôt ici? Tu peux terminer je pense!^^)

Je vois Aliénor s'éveiller peu à peu, visiblement ce n'était qu'un mauvais rêve et elle va très bien, ce qui me rassure aussitôt, finalement Eönwë s'était inquiété pour rien. Elle se redresse sur le canapé et parle de rentrer chez elle, d'une certaine manière je suis un peu déçu, j'aurais aimé faire plus ample connaissance avec elle. Mais je devais m'avouer qu'elle serait surement mieux chez elle pour se reposer qu'ici et puis elle ne serait pas resté une éternité dans l'hôpital de toute manière.

Je la regarde toujours quand celle-ci prend soudainement une de mes mains dans la sienne ce qui ne manque pas de me perturber, je ne m'attendais pas du tout à ce geste de sa part et j'ai du mal à cacher mon trouble. De plus sa phrase suivante ne manque pas d'ajouter à ma confusion, si ce n'est aussi son clin d'œil. Je voudrais répondre quelque chose à cette promesse qu'elle me fait mais pourtant les mots ne sortent pas et je me contente de lui sourire.

Décidément je ne savais pas ce qui m'arrivais aujourd'hui, était ce le faite de ne pas avoir l'habitude de rencontrer des gens? En tout cas je l'observais toujours, ne prêtant guère attention à Eönwë qui lui tendait des papiers pour justifier qu'elle travaillait dorénavant dans l'hôpital. Une fois cela fait, elle tourna de nouveau son regard vers moi, regard que je captais aussitôt du mien.

-"Oui j'espère aussi pouvoir te revoir. Ne t'inquiète pas, je trouverai sans aucun doutes un moyen de monter jusqu'à Northrives si c'est pour te voir et ... ça me fait très plaisir que tu me considères comme un ami."

Un ami, j'étais heureux qu'elle me considère comme tel. Il fallait dire que les amis que j'avais se comptait sur les doigts d'une main dans l'entre-monde. Puis une douce sensation sur ma joue me sortit de mes pensées, Aliénor venait de me faire un baiser sur la joue et je le lui rendais quelque peu embarrassé.

Je me maudissais intérieurement d'être si facilement déstabilisable et j'espérais qu'elle n'avait rien remarqué. Quoiqu'il en était, elle allait partir et après une brève discussion avec Eönwë me dit ses adieux.

-"Aurevoir Aliénor, j'espère vite te revoir."

Je la regardais repartir pensif, quand une main sur mon épaule me sortit de ma réflexion.

-"Je sais bien qu'être un ami est déjà une très bonne chose Eönwë, quand cesseras-tu de m'embêter ?"

Je souriais doucement.

-"Oui pourquoi pas, je te suis."

Me levant du canapé, je passais le pas de la porte du bureau de Eönwë, m'apprêtant à le suivre.

(Oui on peut clore ici, sinon on risque de partir sur un rp de 20 pages ^^)