Premier contact avec les autochtones (rp avec Rtas)

La vie au fond des fumerolles est souvent considérée comme calme et confortable, ce qui pousse même certains de leurs habitants à se demander pourquoi elles sont si peu fréquentées. Il y a de nombreuses explications au phénomène mais si vous voulez mon avis, il faut avoir été mis au monde et élevé dans les entrailles de la terre pour vraiment comprendre à quel point ces galeries sont agréables. Agréables, certes, mais pas sans danger : souvenez-vous de toutes ces galeries effondrées et mises en quarantaine. Les rumeurs sur les causes de ces effondrements vont bon train mais seuls les nains savent que des créatures innommables, vivant sous la ville, en sont la cause.

Quelques jours plus tôt, l'une de ces créatures glissa son corps dans une fissure assez large et se fraya un chemin jusqu'aux galeries effondrées, abandonnées. La terrible chose, tout droit venue des abysses terrestres, fatiguée et affamée, attirée par le bruit et les bonnes odeurs, s'aventura vers les quartiers habités. La lumière dans laquelle baignait la ville souterraine fut sans aucun doute son plus gros obstacle mais, petit à petit, elle parvint à s'y habituer et s'infiltra dans la ville, à l'insu de tous ses habitants.

Aujourd'hui encore, elle rôde dans les quartiers les plus sombres, observant, étudiant patiemment les passants insouciants, espérant pouvoir bientôt se mettre autre chose que des rats et des chats sous la dent. Là, tout de suite, c'est une jeune femme qui faisait saliver notre terrible monstre... ou plutôt l'odeur émise par le poulet rôti qu'elle avait acheté en faisant ses courses ! Plaquée contre un mur, des vestiges de peintures de guerre encore visibles sur son visage, n'ayant pas pu se laver depuis un moment, seulement vêtue d'un pagne et d'une bande de tissu pour couvrir sa poitrine, ses grands yeux bleus rivés sur le sac à provisions, elle semblait prête à bondir pour s'approprier cette volaille qui ne cessait de lui rappeler que les petits animaux dont elle avait du se contenter jusqu'ici n'avaient pas été très appétissants.
Malheureusement, l'arrivée d'un second humain, véritable géant pour notre diablotine de nonante-sept centimètres, la découragea et elle retourna se cacher dans ses sombres recoins sans demander son reste, se maudissant d'avoir raté une telle opportunité. Lix soupira, incapable de calmer les cris de protestation de son estomac vide.

Beaucoup d'entre-vous pensent sans doute qu'il aurait été plus simple pour elle de dévoiler sa présence et de mendier, mais il ne faut pas oublier que notre petite Imp avait vécu toute sa vie dans un monde cruel où chacun est une proie : quand bien même elle ressemblait aux humains, qu'est-ce qui lui garantissait que ces derniers ne tenteraient pas de l'attraper pour la manger ? Si cela se produisait, dans son état et à cause de sa petite taille, elle serait incapable de se défendre.
Pourtant, la faim et la curiosité aidant, elle décida qu'il était temps de frapper un grand coup. La peur avait fait place à une audace de tous les diables : survivre seule face à des monstres de cauchemars n'avait plus rien d'amusant, cette grande ville l'intriguait au plus haut point et, tout au fond, il y avait cet espoir que les géants, qui lui ressemblaient tant pour la plupart, pourraient l'accepter au sein de leur tribu.

La petite demoiselle, lasse de cette vie de solitude, décida que tenter de communiquer avec les autochtones était la meilleure décision à prendre : elle prépara donc un piège totalement high tech pour isoler un géant dans une ruelle sombre et tenter d'entrer en contact avec ce dernier. Lix avait remarqué que ces grandes personnes, et surtout leurs enfants, semblaient heureux quand ils trouvaient de petits ronds de métal ou des feuilles au goût atroce sur le sol. Les plus jeunes se précipitaient même pour les ramasser et les brandissaient avec fierté ! Notre diablotine réunit donc toutes ces pièces et ces billets qu'elle avait ramassé en douce et prépara un véritable jeu de piste pour attirer un enfant dans sa ruelle, incapable de se rendre compte de la valeur de l'argent. La jeune fille était persuadée que tout cet argent, disposé en file indienne, amènerait un jeune près de son repère où elle pourrait lui sauter dessus, le plaquer au sol et le maîtriser ! Une fois qu'il serait en son pouvoir, elle pourrait tenter de se faire comprendre et recueillir des informations sur l'endroit où elle se trouvait et les mœurs de la tribu qui l'occupait.

Accroupie dans son coin, triturant son collier d'os tout en ricanant, elle gardait l'oreille tendue, persuadée que son petit plan fonctionnerait... et tout à coup, elle les entendit, ces bruits de pas qui se rapprochaient d'elle ! Son cœur battant dans sa poitrine comme jamais, incapable de faire marche arrière, elle poussa un cri et bondit sur sa victime dès que celle-ci se montra, la plaquant au sol et... et... hum... la plaquant au sol ? Après quelques secondes qui lui parurent une éternité, elle se rendit compte qu'elle était désormais accrochée à la jambe d'un adulte et que ce n'était pas vraiment une bonne chose !

Comble de l'ironie : non seulement elle n'avait pas pu plaquer sa proie au sol mais cette dernière avait continué d'avancer comme si de rien n'était... pouvait-on faire plus pathétique comme attaque ? S'accrochant désespérément à la jambe du grand bonhomme, elle tenta de résister quand ce dernier l'attrapa par le cou, en vain. La différence de force entre-eux était un gouffre abyssal : même avec toute la volonté du monde, elle n'aurait jamais pu tenir bon. La demoiselle pensa alors que sa vie allait prendre fin sur cette erreur et ferma les yeux, tremblant comme une feuille. Le géant, pourtant, ne sembla pas vouloir lui torde le cou et se contenta de s'agenouiller devant elle. La diablotine, comprenant que son interlocuteur ne lui voulait pas de mal, pas dans l'immédiat en tout cas, se calma un peu, restant plantée devant lui sans faire mine de vouloir prendre la fuite. Elle l'observa tout en se massant le cou et ne put s'empêcher de penser qu'elle était vraiment tombée sur le plus grand d'entre-eux pour cette histoire de premier contact.

En parlant de contact, c'est le colosse qui brisa le silence avec deux questions bien précises. Lix le regarda sans sourciller pendant quelques secondes encore, tête légèrement inclinée sur le côté comme le ferait un petit animal, légèrement rassurée par sa voix calme, avant de répondre :

- Lix.

Faire savoir son nom était sans doute la tâche la plus simple dans cette conversation ! La demoiselle comprenait bien évidemment la langue instaurée par les dieux, mais elle ne l'avait jamais vraiment parlée, les membres de sa tribu ayant toujours utilisé un autre dialecte pour communiquer. Il y avait bien des mots qui lui venaient en tête lorsqu'elle songeait à sa prochaine affirmation, mais elle était incapable de former des phrases complètes et bien structurées. La langue des dieux sommeillait en elle, mais il lui faudrait encore un peu de temps avant de savoir l'utiliser correctement.

- Lix attraper toi.

À défaut de savoir faire de belles phrases, ce qui viendrait assurément avec un peu d'entraînement, le tout petit bout de femme tentait de se faire comprendre tant bien que mal. La réplique avait de quoi en étonner plus d'un, d'ailleurs : ayant retrouvé un peu de son audace habituelle, elle affirmait sans complexe avoir voulu l'attraper pour dieu sait quelle raison ! Main sur la hanche, elle pointa le colosse du doigt et affirma avec assurance :

- Lix donner son nom, toi donner aussi.

Elle semblait autoritaire, mais en vérité, elle était curieuse de savoir à qui elle avait affaire et avait peur que les coutumes de ce peuple diffèrent énormément de celles de sa tribu. Il lui semblait naturel de donner son nom après avoir reçu celui de son interlocuteur, même si dans son cas il s'agissait du nom gagné lors du rituel pour devenir chasseuse, plus glorifiant que celui qui lui avait été donné par sa mère... mais ce qui lui semblait normal n'avait plus sa place dans un monde nouveau.
Enfin, c'était bien beau tout ça, mais elle ne devait pas oublier la raison qui l'avait poussée à vouloir attraper un géant ! Elle devait savoir où elle se trouvait et si elle était en sécurité ou non. Il était évident qu'elle n'allait pas attendre de se faire attraper à nouveau avant de poser ses questions ! C'est pourquoi elle se recula d'un pas, le regard soudainement plus méfiant, prête à déguerpir si les réponses de son contact ne lui satisfaisaient pas.

- Lix perdue, pas savoir où elle est... toi aider Lix ? Toi... pas manger Lix ?

Elle réfléchissait un peu entre certains de ses mots, ce qui témoignait bien de la difficulté qu'elle avait à exprimer ses pensées en cet instant. Néanmoins, il était clair qu'elle était perdue et ne se sentait pas très en sécurité. Il n'était peut-être pas bon de révéler sa situation de but en blanc à un éventuel prédateur, mais, fatiguée de sa situation, elle préférait prendre des risques... ce n'est pas comme si elle pouvait simplement dire au revoir et faire marche arrière, de toute manière !
Un peu inquiète, elle attendait une réponse claire.

Haha... oui, mais non en fait : elle n'y comprenait rien ! Des stroyeurs ? Qu'est-ce que c'étaient que ces bestioles là ? Le grand bonhomme était en train de se présenter mais pour notre diablotine, le chat d'eau, la tente et cette histoire de flottaison n'avaient absolument aucun sens, tout comme le terme Sanctuari. La demoiselle se contenta de retenir le nom 'Vadumee, bien décidée à ne pas s'embêter avec des détails. Il lui tendit alors la main tout en lui promettant qu'il ne lui voulait aucun mal. Hésitante, elle s'approcha et finit par attraper la main tendue avec les deux siennes, l'observant sous toutes les coutures, la levant même au dessus de sa tête pour avoir le loisir de l'observer du dessous.
Petit à petit, elle regagnait toute son assurance : elle n'avait eu peur de lui que pour son statut de prédateur potentiel, son apparence étant loin de la mettre mal à l'aide. Lorsqu'on vit dans les abysses, qu'elles soient terrestres ou maritimes, on est habitué à rencontrer des créatures cauchemardesques, des créatures dont on n'ose même pas prononcer le nom tant elles sont hideuses... et à ses yeux, le géant agenouillé n'avait rien d'aussi monstrueux.

- Lix... mmh... besoin manger !

Après tout, il lui proposait de l'aider, ce n'était pas comme si elle allait se retenir : ce n'était pas dans sa nature de se sentir gênée. Il ne pourrait s'en prendre qu'à lui-même si elle se montrait un peu trop exigeante ! Sans lui lâcher la main, après avoir formulé sa demande, elle leva ses yeux plissés vers le prisme lumineux, l'air pensive. L'autochtone lui avait précisé qu'elle se trouvait dans "les fumerolles", situées sous la ville d'entre-monde... cela signifiait donc qu'une ville existait juste au-dessus des galeries où elle se promenait actuellement. La demoiselle se posa donc une question existentielle : jusqu'où était-il possible d'avancer et, surtout, de grimper ? Lix, comme tous ses semblables, ne se doutait pas une seconde qu'il puisse exister quoi que ce soit en dehors de sombres galeries, la notion de surface lui étant totalement inconnue.

- Ville... en haut ? L'adolescente ne pouvait s'empêcher de se répéter qu'il était possible de monter encore plus haut : elle avait elle-même passé son temps à grimper, à escalader, et commençait à se dire que le monde pouvait bien être infini ! Sans quitter la voûte des yeux, elle demanda à sa nouvelle connaissance :

- Encore autres galeries ? Au dessus de ville ?

Elle n'était pas certaine qu'il comprenne ce qu'elle lui demandait, mais elle faisait son possible pour s'exprimer. Il était fort possible que ses questions paraissent étranges, surtout pour quelqu'un qui venait de l'espace, mais on ne pouvait lui reprocher d'avoir vécu toute sa vie dans un monde fermé, cruel et ténébreux. Incapable de supporter d'avoir le prisme dans son champ de vision plus longtemps, elle baissa les yeux vers le sol et lâcha la main du géant, histoire de pouvoir se frotter les mirettes. La lumière... elle n'était pas inexistante dans ses fonds abyssaux, mais elle n'était émise que par des créatures luminescentes, qui attiraient à eux les petits curieux malchanceux. Il était extraordinaire, de son point de vue, qu'une pierre, aussi grosse soit-elle, soit capable d'en émettre assez pour illuminer un endroit aussi grand que celui-ci.

- Lix jamais grimper haut comme ici avant ! Lix... étonnée ! Ville encore plus haut !

La petite demoiselle, au beau milieu de son explication, avait décidé de contourner son géant d'interlocuteur et de quitter sa petite ruelle, de s'avancer un peu dans la rue principale. Jambes écartées, mains sur les hanches, un petit sourire de contentement sur les lèvres, elle avait tout d'un vainqueur s'avançant en terre conquise. L'idée même que le monde soit bien plus vaste que ce qu'elle avait jamais imaginé lui plaisait, au fond ! Sans se retourner, elle continua de s'exprimer... d'essayer de s'exprimer, du moins :

- Lix pas savoir monde être si grand ! Lix curieuse... vouloir visiter, vouloir savoir jusqu'où elle pouvoir grimper !

La curiosité de la jeune fille semblait sans limite mais, même si elle comptait déjà sur 'Vadumee pour lui faire visiter les fumerolles et lui raconter tout ce qu'il savait sur l'immensité de ce monde, son estomac se rappela à elle via quelques gargouillements des plus audibles... ce qui ne sembla pas la gêner le moins du monde.

Le grand bonhomme l'avait prise par la main comme si elle n'était qu'une enfant mais elle n'osa pas faire de remarque sur le sujet : peut-être s'agissait-il d'une coutume propre à ces grandes gens et qu'il serait mal vu de refuser. Il l'emmena donc en balade à travers la ville tout en lui expliquant des choses... incompréhensibles. La diablotine était incapable de comprendre comment de la lumière pouvait être fausse et elle se garda bien de demander si on pouvait manger le ciel. Le fait qu'il existe autre chose que des galeries et de la roche en ce monde était quelque chose qu'elle ne pouvait pas imaginer, même avec toute la bonne volonté du monde.
En attendant, ils venaient d'arriver à l'auberge et quand bien même entrer là dedans était quelque chose d'on ne peut plus naturel pour 'Vadumee, c'était une véritable épreuve pour notre démone miniature ! Les gens déjà présents à l'intérieur ne se privèrent pas pour les dévisager, ce qui la mettait mal à l'aise. Il faut avouer qu'un duo pareil a de quoi attirer les curieux. La demoiselle se "cacha" derrière son géant de compagnon, ne le quittant pas d'une semelle, lançant des regards inquiets d'un client à l'autre jusqu'à ce qu'ils arrivent à leur propre table. Elle se hissa sur la chaise qui lui fut indiquée et s'assit, ses pieds ne touchant même pas le sol et sa tête ne dépassant pas de beaucoup le bord de la table, ce qui arracha quelques sourires aux curieux qui continuaient de les observer.

- Lix manger comme lui !

Voilà la réponse qui fut donnée au serveur lorsqu'il vint chercher leurs commandes. Frites et poulets étaient des animaux qui ne figuraient pas dans son bestiaire mais tant pis : ce n'était pas comme si le reste des plats proposés lui parlaient ! Quant à choisir elle-même ce qu'elle voulait manger, ce n'était pas comme si elle était capable de déchiffrer seule les symboles figurant sur la carte. Parler était une chose mais lire en était une autre, c'est pourquoi elle commanda la même chose que son nouveau compagnon. Ce dernier en profita pour engager à nouveau la conversation, désireux d'en connaître un peu plus sur notre demoiselle.

- Lix être Queezle ! fut la réponse donnée à la question sur son peuple, imaginant que le nom de sa tribu suffirait... jusqu'à ce qu'il lui demande de parler d'elle de manière un peu plus générale. Lix être Imp et vivre avec tribu tout en bas ! Tout en bas, oui, à savoir dans les sombres galeries se trouvant loin sous ces fumerolles. Lix vivre dans galeries sans lumière. La précision pouvait sembler inutile mais comme son interlocuteur avait parlé de vraie lumière un peu avant, elle pensait que ce détail pourrait l'intéresser. L'adolescente réfléchit à ce qu'elle pourrait dire ensuite, pas vraiment certaine de savoir quoi raconter sur sa petite personne... jusqu'à-ce que quelque chose de très important lui revienne en mémoire : Ha ! Lix jamais avoir enfant ! Lix pas vouloir enfants ! Le dégoût était visible sur son visage pour le coup : porter un gosse et le mettre au monde tenait plus du cauchemar qu'autre chose pour elle. Lix être guerrière ! Lix chasser comme les mâles ! Elle se pencha alors vers son interlocuteur, tentant d'ancrer ses yeux dans les siens, afin d'ajouter : Toi pas te moquer ! Lix pas menteuse, vraiment être guerrière ! Il fallait bien le prévenir avant qu'il ne prenne ces paroles comme une blague, après tout ! La demoiselle ne s'imaginait pas une seconde que la société entre-mondienne puisse être différente de la sienne : que les femmes ne soient utiles qu'à mettre au monde et élever les jeunes était son quotidien et elle pensait que c'était la même chose partout. Le fait qu'elle déclare haut et fort participer aux chasses avec les mâles de sa tribu aurait très bien pu en faire rire plus d'un dans le monde du dessous, c'est pourquoi elle se devait d'affirmer sa position avec cet individu à quatre doigts. La petite se dit alors que le grand bonhomme aimerait savoir pourquoi elle n'était pas restée avec les siens, c'est pourquoi elle décida d'évoquer ce passage avec une mine un peu plus déprimée. Tribu manquer à Lix. Elle baissa la tête et comme seule explication, elle donna le nom des créatures qui les avaient attaqués : Trolls. Après un soupir, bras posés sur la table, elle donna une dernière explication. Lix pas pouvoir retrouver tribu, se perdre, grimper et arriver ici. La demoiselle laissa alors un long silence s'installer avant de changer de sujet et, plutôt que de continuer à parler de sa personne, préféra en apprendre plus sur son interlocuteur.

- Toi guerrier comme Lix ? Lix curieuse aussi !

Plus tôt, il avait affirmé être commandant et quand bien même elle ne comprenait pas très bien ce que ce statut spécial impliquait, elle avait au moins la certitude qu'il était à la tête d'un groupe d'individus... et puis un grand gaillard comme lui était sans doute plus utile à la protection de son peuple qu'au tricot ! C'est alors que le serveur revint avec leurs assiettes et les déposa sur la table avant de leur souhaiter un bon appétit. L'odeur qui émanait de ce poulet mit rapidement l'eau à la bouche de notre mini-moi de chasseuse, qui n'hésita pas une seconde avant de plonger ses doigts dans le plat !

- Bon ! Lix aimer beaucoup !

Elle ne s'était pas privée pour exprimer à quel point cette nouvelle nourriture lui plaisait mais elle fut contrainte d'arrêter d'engloutir le poulet : tout le monde autour d'elle utilisait des couverts, outils qui ne lui parlaient pas plus que la notion de surface. Il valait mieux éviter de contrarier tous ces gens en rejetant leurs coutumes c'est pourquoi, hésitante, elle attrapa sa fourchette et commença à triturer sa volaille avec, observant comment les personnes aux alentours s'en servaient.