Qui de la poule ou de l'oeuf est venu en premier ? [pv]

[Je poste ici, je trouve ça plus logique que de me faire envoyer un oeuf géant au beau milieu de nulle part... si t'as des protestations fais les avant de répondre j'éditerai et déplacerai le sujet, pour le décor vu que je savais pas comment on me filerait la chose... j'ai imaginé... mp si t'es pas content]


Si je dis que dans ma vie j'ai couvé un oeuf qui a donné naissance à un humain fou, qui me croirait... Personne évidemment. Alors je vais raconter comment s'est passé la chose, et peut-être qu'après on me croira, car il n'y a pas plus fou qu'un technomage en mal de sensation forte...
L'arrivée de l'oeuf, fut un sacrée surprise... Et ce qui en sortit le fut tout autant... Tout se passa ainsi :

Des secrétaires allaient et venaient dans le bureau comme des fourmis dans une fourmilière, ils déposaient, récupéraient, ajustaient, rangeaient tout ce qui passaient et surtout tout ce qui les intéressaient. Le plus drôle c'était que derrière l'immense bureau en chêne massif, moi qui n'avait que la carrure d'un gringalet, je paraissais encore plus petit derrière les piles de dossiers. On m'avait remplit un pot d'encre à ras bord, j'avais de quoi tremper et nettoyer ma plume, et ma main tremblait à force d'écrire, de signer, de raturer... Mais ça, ce n'était rien face au bourdonnement sourd de mon crâne et de mes tempes palpitantes...
Je terminais de remplir les accords et refus de nouvelles exploitations, de convois spéciaux, de je-ne-sais-même-plus-quel-projet-inutile qui avaient besoin de mon accord pour exister dans la zone du dehors, quand une nouvelle pile arrivait et deux bras embarquaient les piles terminées. Soit, je n'étais pas souvent présent et il fallait bien souvent faire appelle au sénéchal de K'ouen, genre de premier ministre qui travaillait quand ni moi ni Ayame n'étions présent pour le faire ; mais quand j'étais dans mon bureau, l'idée que ce palais de K'ouen était en réalité une façon d'institutionnaliser la torture me venait constamment à l'esprit.

Milieu d'après midi, j'avais entendu parler des festivités de Ciel, impossible de m'y rendre avec tant de paperasserie à mettre à jour ou du moins à faire avancer aussi vite que possible... Mais cette fête loupée allait se rappeler à mon bon souvenir quand une main frappa avec précipitations à la porte.
Un secrétaire se précipita pour ouvrir.
Des livreurs, non pas de pizzas et c'est bien dommage, mais d'un énorme colis, se glissèrent paquet tractés derrière eux dans la pièce et me tendirent sans hésitation un récépicé... Je signais rapidement le bon de livraison et les hommes disparurent aussi vite qu'ils étaient entrés.
Tous les yeux étaient braqués sur le colis dont personne ne connaissait le contenu, Ayame et moi échangeâmes un regard intrigué, bien que le sien semblait beaucoup plus curieux que le miens, et je me décidais à lever mon derrière du fauteuil pour aller ouvrir le colis... Je déchirais le papier qui enveloppait la chose et dévoilait au regard de tous un oeuf géant.

-Ça c'est du cadeau ! Tu ne m'avais pas dit que tu allais être papa Wu ! Il pourra m'appeler Tonton s'il veut...

Les secrétaires étaient partagés entre l'envie de rire et l'envie de pleurer en regard l'oeuf et en dérivant jusqu'à moi.

-Ferme la Ayame. Qui a envoyé cet oeuf ?

L'elfe sauta derrière mon bureau et lu le duplicata du bon. Il déchiffra tant bien que mal quelques lettres.

-Je crois que c'est Caliope qui t'envoie l'oeuf. Y a une lettre ?

Je fouillais le sol des yeux à la recherche d'un message. Les secrétaires m'aidèrent à vérifier l'emballage... rien non plus. Soit, j'avais un oeuf géant dans mon bureau.

-Ayame, fait transférer ce truc chez toi, si elle nous envoie un oeuf c'est qu'il faut s'en occuper. Va savoir ce qu'il contient...
-On peut le manger en omelette !
-T'as un fouet géant pour battre la mixture ?
-Tu as une idée sur ses liens de parentés ?
-Pas vraiment, j'ai jamais vu d'oeuf aussi gros. Quoiqu'il pourrait s'agir d'un oeuf de dragon, ou d'un poulet géant, j'en sais rien...

Aya sourit de toutes ses dents et tirant sur le combiné d'un téléphone il fit tourner la roue pour composer le numéro de l'accueil du palais. Il ordonna la présence de porteurs et de quoi trimballer l'oeuf discrètement... Le tout fut expédier en trois heures de temps et cette chose eut le mérite de m'avoir tiré de ma salle de torture personnelle.
Le soir venu, le salon d'Ayame s'était littéralement transformé en couveuse géante. Tous deux en maillot de corps, nous tournions autour de la chose dans une salle surchauffée. L'elfe était ravie, il n'avait jamais rien vu de tel dans ses jeunes années où il bossait pour un vétérinaire assez loufoque... Et rien qu'à l'idée de savoir ce qui sortirait de sous la coquille il trépignait d'impatience. On a passé des jours comme ça, à se relayer jour et nuit avec l'aide de la domestique de l'elfe. Nous surveillions constamment l'oeuf et nous avions une raison d'échapper à l'horreur du travail sur K'ouen, au grand damne des différents fonctionnaires qui n'attendaient que nous pour nous crucifier sur les tourelles... Et sans l'aide d'une petite maitresse renarde nous n'aurions jamais eu assez de bois pour faire fonctionner la cheminée aussi longtemps, mais au bout de quelques temps, l'oeuf montra signe de vie. Et ce soir là il n'y avait aucune autre énigme que ce que cachait l'oeuf qui pouvait nous intéressé. Parce qu'il était en train d'éclore...

Des jours que ce gros œuf blanc immaculé reposait dans un salon sur-chauffé, des jours qu'une petite créature s'y reposait et voilà qu'enfin le grand jour était arrivé ! L'œuf géant était sur le point d'éclore ! Il remuait légèrement alors qu'au sommet, l'une ou l'autre petite fissure apparaissaient, preuve que la chose qui y était enfermée cherchait à en sortir. Le suspense était à son comble ! Et d'un seul coup, le sommet de l'œuf céda, laissant apparaître une petite tête d'humaine aux cheveux blancs légèrement argentés. D'apparence, la jeune fille devait avoir dans les dix-sept ans à peut près et avec son bout de coquille sur la tête, elle avait tout de caliméro. La supposée adolescente toussa et cracha autant qu'elle le put, comme quelqu'un qui vient d'échapper de peu à la noyade... sauf qu'ici, l'eau avait été remplacé par du blanc et du jaune d'œuf. Parce que oui, elle dégoulinait de jaune d'œuf de partout et elle y baignait depuis tout ce temps. Pas très sexy, je vous l'accorde...

-"Pouah ! *tousse, tousse* c'est la plus *tousse* mauvaise expérience *tousse* que j'ai jamais vécue !"

Expérience ? Bien sûr. Mais il faut avouer que se laisser mourir juste pour tester un nouvel enchantement relève plus de la folie que de la curiosité scientifique ! Même si cet enchantement permet de revenir à la vie tel le phœnix.
Après avoir reprit son souffle un moment, elle passa une main dans ses cheveux pour les débarrasser de la coquille qui y reposait, et tenta tant bien que mal de retirer tout ce jaune d'œuf qui la forçait à garder les yeux fermés. Lorsqu'elle put enfin les ouvrir, elle se rendit compte qu'elle était observée par au moins deux paires d'yeux au fond desquels on pouvait facilement déceler de la surprise. Bah oui, qui au monde aurait pu s'imaginer ne serais-ce qu'une seule seconde que les filles naissaient dans des œufs et non pas dans des roses ? Hum... non, je m'égare, ce n'est pas ça que je devais dire. Je reprend : qui au monde aurait pu deviner qu'il était possible qu'un humain puisse sortir d'un œuf, aussi gros soit-il ? Enfin... la jeune fille réagit comme un animal farouche à la vue des deux hommes et se tassa sur elle-même pour retourner se cacher derrière sa coquille. Maintenant, on ne vit plus d'elle que ses mains posées sur le bord de la coquille fendue ainsi que ses yeux et ses cheveux qui dépassaient légèrement du dit bord.

Assise dans la position du lotus dans son bain d'œuf, elle continua de les regarder pendant de très longues secondes, analysant la situation présente. Cette chaleur, ces deux hurluberlus en maillot de corps... tout était clair comme de l'eau de roche ! Les deux jeunes hommes ici présents avaient prit soin de l'œuf et l'avaient couvé. Hoo, comme c'était charmant de leur part ! Même si, dans un sens, l'œuf aurait éclos qu'on s'occupe de lui ou non. Enfin, il ne fallait pas leur dire, de peur de gâcher toute l'éventuelle joie qu'ils pourraient ressentir plus tard. Toujours dans la même position, continuant de cacher le bas de son visage derrière un bout de coquille, la jeune fille cligna deux ou trois fois des yeux rapidement et s'exclama :

-"Coucou !"

Derrière le bout de coquille, un sourire se dessinait sur son visage. Elle allait probablement pouvoir abuser un peu de leur hospitalité... ça lui ferait des vacances durant lesquelles elle serait chouchoutée aux frais de la princesse ! Après tout, ces deux-là c'étaient occupés de l'œuf pendant... pendant... pendant elle ne savait combien de temps. Maintenant qu'il était éclos, ils n'allaient pas mettre "le bébé" à la porte à coup de pieds aux fesses tout de même ! Ils allaient bien lui offrir l'hospitalité un moment, non ? Mais oui, d'autant plus qu'ils avaient l'air gentil, ces deux-là. Toujours sans sortir de sa cachette, elle leur lança sur un ton amusé :

-"Dites... lequel de vous deux je dois appeler "maman" ?"

*Maman ?... *

Un moment j'ai l'impression qu'il parle de la domestique, mais en y regardant de plus près, cette dernière n'est pas dans la salle, je jette un oeil à Ayame qui arbore un sourire large comme une part de pastèque et pointe du doigt dans ma direction. L'envie de le tuer réapparait, les mauvaises habitudes ont la vie dure, et je me tâte, soit je lui mets la tête dans l'oeuf soit dans la cheminée. Le choix est difficile.
Mais là encore, je ne suis pas encore assez étonné d'avoir vu une fille sortir de l'oeuf, je m'attendais à un bébé dragon qui aurait fait flamber la bicoque d'Ayame, pas à... une fille. J'ai l'impression que quelqu'un m'a joué un mauvais tour, je ne suis même pas sûr que ce soit Caliope qui m'ait envoyé le colis...

-Appelle moi "Wergeld", c'est tout. T'as un nom je présume ?

On ne nait pas aussi grande, et les humains ne sortent pas des oeufs ! Si encore elle était sortie d'une fleur j'aurais compris, les mythes et trucs bidons ont elles aussi la vie dure en Entre-monde surtout quand la magie s'en mêle, mais là... sortir d'un oeuf, cette fille était un genre de harpie ou un spécimen rare d'être humain ovipare ?
La porte grince et je vois la domestique entrer avec une bassine d'eau chaude dans les mains et une serviette sur l'épaule... Comment savait-elle que... Je ne pose pas la question, je m'écarte pour lui laisser le champs libre jusqu'à l'oeuf. Et à la tête de la femme-chat, elle ne se doutait pas que de l'oeuf sortirait un être humain. Je suppose qu'elle espérait nettoyer un poussin géant ce qui aurait été difficile et tout de même assez drôle.

Et puis je me rends compte qu'elle allait nettoyer une fille... Ayame sourit toujours aussi promptement quand je me décalle sur le côté pour ne plus rien voir de la scène et dissimuler les quelques rougeurs. Il glousse et se retourne à son tour.

-On peut savoir ce qu'une fille fait dans un oeuf ?

Je lance ça en l'air, en espérant qu'elle ne me sorte pas un truc genre "je viens de naitre" ça aurait été un gros mensonge surtout après son entré en matière en parlant d'expérience désagréable... Ayame est trop accueillant mais je suis en mesure de la virer dehors à coups de pieds dans le derrière si ça peut me défouler... Par contre, si elle part je n'aurais plus d'excuse pour esquiver K'ouen, va vraiment falloir préparer une autre expédition à l'extérieur.

-"D'accord, maman Wergeld-c'est-tout !"

Toujours cachée derrière sa coquille, la jeune fille n'arrivait plus à se départir de son sourire. Elle avait affaire à une espèce de type froid et peu ouvert à l'humour -sa nouvelle maman- et à un autre gars qui, lui, au contraire, semblait être un p'tit rigolo ! Parfait. Le type un peu trop froid à son goût lui posa ensuite une question à laquelle elle répondit du tac au tac :

-"Ben c'est pas aux parents de donner un nom à leurs enfants, d'habitude ?"

Bon, bien sûr ces deux-là n'étaient pas totalement idiots et devaient bien se rendre compte qu'elle ne venait pas vraiment de naître, mais jouer la comédie un peu plus longtemps ne ferait de mal à personne ! Après tout, c'était juste histoire de s'amuser un peu après avoir vécu une si mauvaise expérience. Vivre dans un œuf pendant des jours et des jours est très, très loin d'être agréable. Tout à coup, la porte grinça et une servante avec des oreilles de chat entra dans le salon, toute étonnée de voir quel genre de créature était sortie de l'œuf. La jeune fille, elle, était toute heureuse de croiser un autre spécimen d'homme-chat... et ce uniquement parce qu'elle adorait les chats. Vu la bassine qu'elle trainait et la serviette, il semblait que l'heure du bain était arrivée !
Maman Wergeld se retourna promptement, suivit de son compère amusé. Il ne fallut pas longtemps à la Technomagette pour comprendre la cause de ces gloussements... maman devait être l'un de ces gars tout coincés incapable de sourire ou de parler nana sans avoir l'air d'avoir un placard à balais dans le... Bref ! La scène qui allait suivre, si la servante jouait son rôle jusqu'au bout, devait probablement le gêner terriblement ! Surtout qu'on sort rarement de son œuf tout habillé... dans l'esprit farceur de la jeune fille, une seule idée s'imposait. Rain brisa le reste de sa coquille à grands renforts de coups de pieds, déversant son bain d'œuf sur le sol et sortit de son abris sans aucune pudeur... avant de glisser sur le jaune qui recouvrait le sol et de s'étaler comme une idiote. Aïe aïe... pas facile de marcher après autant de jours enfermés. Elle se releva lentement et finit par avancer tout doucement vers maman Werg-qui-était-retourné. Et d'un seul coup, sans prévenir, elle bondit sur ce dernier comme un prédateur fond sur sa proie ! Tout ça pour lui faire un gros câlin alors qu'elle dégoulinait de jaune d'œuf.

-"Merciiiii de m'avoir couvé pendant tout ce temps, maman !"

Et voilà qu'elle commença à se frotter à Wergeld, en espérant qu'il se tende encore plus et que son copain rieur puisse se moquer de lui encore plus ! Heureusement pour le jeune homme, la servante intervint et décolla la fille aux cheveux blancs histoire de l'emmener plus loin et commencer sa toilette. Ce n'était d'ailleurs pas une mauvaise chose... la jeune fille ne savait pas si l'œuf était bon pour la peau, mais à force d'en être recouverte, ça en devenait inconfortable. Deux minutes après, la servante -qui semblait un rien gênée, non ?- jouait de la serviette pour débarrasser la jeune fille de tout ce liquide qui la recouvrait. La scène fut assez drôle, dans un sens... se faire laver par quelqu'un quand on est en pleine possession de ses moyens est une expérience assez spéciale ! Entre éclats de rire et remarques un peu déplacées, on pouvait dire que Rain se faisait bien remarquer.

-"Han qu'elle est mignonne ! Yay !" Et voilà que la jeune fille caressait les cheveux de la domestique, la grattait derrière les oreilles, essayait de lui faire des câlins... toute folle devant tout ce qui ressemblait de près ou de loin à un chat, même s'il n'y a que les oreilles ! Sans oublier le "Ha... non, pas là ! Pas là ! Haaan " alors qu'elle lui lavait... le pied. Un peu beaucoup de comédie pour embêter maman Werg, c'est vrai... c'est justement ce qui était si amusant !

Alors que la servante finissait de lui frotter vigoureusement les cheveux, la jeune fille réfléchit à la dernière question de "maman"... que peut-on faire dans un œuf à part naître ? Elle haussa les épaules et dit tout simplement :

-"Ben à ton avis, qu'est-ce qu'on peut faire dans un œuf à part attendre de venir ou revenir à la vie ?"

Ben tiens, il était pas très dégourdit sur ce coup ! ... Même s'il était vrai que la scène à laquelle il avait assisté ne devait pas être banale et qu'en comprendre toutes les subtilités ne devait pas être donné à tout le monde. Une fois sa toilette terminée, Rain se leva et s'étira, dos cambré et bras tendus vers le plafond. Et maintenant ? Elle avait faim, la petite ! Sans plus de hontes, alors que la servante était contente d'avoir finit son boulot, la jeune fille alla s'affaler dans un fauteuil en espérant qu'on lui apporterait bientôt des vêtements... quoi qu'il faudrait éteindre le feu avant, parce que même ainsi elle avait très chaud.

-"Et voilà, c'est fini, j'suis propre comme un sou neuf ! Au fait, il est quelle heure ? On est quel jour ? A force d'avoir été enfermée dans mon œuf, j'suis un peu perdue moi !"

-Elle se fiche de toi...

Commente Aya qui est à deux d'exploser de rire... Il se retient l'index plié devant les lèvres et son autre bras fermement serré sur sa poitrine. Je le regarde du coin de l'oeil, il se marre intérieurement et a beaucoup de difficulté à se retenir. Ceci dit, il n'eut pas à se retenir longtemps, je sentis dans mon dos une pression qui n'aurait jamais dû être là. Je mis une bonne seconde à deviner jusqu'à ce que l'humidité du blanc d'oeuf dont elle tapissait mon t-shirt ne me réveille et m'indique que cette inconnue venait juste de se jeter sur moi pour me faire un genre de câlin... J'ai l'air d'une statue figée dans une expression de parfaite surprise ridicule quand elle insiste.

Ayame eut une seconde de silence les yeux exorbités devant la scène et à me voir rougir comme une tomate il explosa dans un fou rire sans aucune gêne. Je le voyais se plier en deux en quête d'air frais pour respirer alors qu'il se moquait ouvertement de moi... Le pire, ce fut quand la gamine alla se faire laver par la domestique, elle faisait tout pour qu'on la remarque, je dus faire appelle à mes réserves de sang froid pour survivre à cette comédie. Bras croisés et tête basse... J'attendais qu'elles en aient terminé.

Quand la servante eut terminée je la vis sortir de la pièce les oreilles basse et le nez froncé de colère avec un commentaire qu'elle ne se gêna pas pour lancer à mon niveau :

-Aucune éducation !

Je me retournais pensant évidemment qu'elle était habillée... Mais à la vue de la jeune femme nue je fis volte face de nouveau et m'appuyais contre le mur dans un "aaargh! Va t'habiller !" les bras tremblant d'avoir à subir pareil phénomène.
La domestique un peu plus sereine revint une minute après avec du linge propre. Je reconnus une chemise de l'elfe qu'elle me tendi en entrant et une robe blanche légère destinée à l'intruse sans nom.
À qui elle appartenait c'est une bonne question, et rien qu'à la vue de la femme-chat j'eus ma petite idée de la provenance du vêtement. Lys alla éteindre le feu dans la cheminée qui à présent ne servait plus à rien dès qu'elle put faire autre chose que de s'occuper de la nouvelle née.
Elle ouvrit en grand les fenêtres et commença à nettoyer les saletés dans le séjour quand Ayame toujours secoué d'éclats de rire ré-avançaient les fauteuils dans l'espoir que j'accepte de me retourner une fois encore pour aller m'installer.

C'était étrange d'être bras croisés face à un mur et de discuter sans savoir si la personne concernée était encore dans la pièce...

-Revenir à la vie... Tu veux dire que tu es mortes et que tu viens de renaitre dans l'oeuf ?

Qui est assez farfelu pour inventer un truc pareil pour revenir à la vie... Ou plutôt qui est capable de vaincre la mort d'une façon aussi louche ?

-Va falloir penser à remercier Caliope de ce petit présent. Aya se tourna vers la jeune fille, nue ou pas ça lui faisait ni chaud ni froid, si tu veux rester tu devras travailler, Lys doit avoir une soubrette de rechange...

Sourire machiavélique en prime, en me retournant d'étonnement sur l'elfe, je me demandais s'il voulait vraiment de cette fille comme domestique, surtout que la maison n'est pas bien grande et que Lys n'acceptera certainement pas cette convive de plus... Mais en regardant son sourire sardonique, j'eus confirmation, il la défiait de rester ici...

Travailler ? Soubrette ? Il en avait de bonnes, tiens ! La remarque réussit même à lui arracher un sourire. Toujours assise, un bras en travers de la poitrine et l'autre main plaquée entre les jambes, la jeune fille regarda madame Lechat revenir avec une robe toute fine dans les bras. Pas trop tôt ! Se dévoiler comme ça devant un coincé puissance dix l'espace d'un instant pour lui mettre le rouge aux joues ça passe, mais faire la conversation avec un mec décontracté avec seulement ses mains pour cacher son intimité c'est un peu moins rigolo. D'autant plus qu'elle n'était pas spécialement exhibitionniste à la base. Elle attrapa la robe blanche rapidement et la plaqua contre sa poitrine tout en se levant, trouvant le vêtement déjà plus efficace pour cacher l'essentiel de sa nana-tomie.

-"Travailler ? Ha mais non ! Par contre, j'ai peut être quelque chose de plus intéressant à proposer... dans deux jours, une grande fête sera donnée dans mon manoir. Un évènement à ne manquer sous aucun prétexte ! Hébergez-moi jusque là et vous serez mes invités d'honneur ! J'vous assure que vous ne le regretterez pas, héhéhé..."

Une invitation peut-être un peu mystérieuse, mais vu l'entrain avec lequel la fille parlait de sa fameuse fête, ça devait être quelque chose qui valait le coup d'œil... en plus, il ne fallait pas être n'importe qui pour posséder un manoir ! Encore moins pour braver la mort. Un rien de curiosité devrait être suffisante pour accepter la proposition, non ? Proposition... qui pouvait être prise comme un contre-défis. La nourriture et le logement contre une soirée supposée inoubliable. Rain décida enfin de s'habiller, et se retourna pour se faire, préférant exhiber son popotin que le reste. Pendant qu'elle enfilait sa robe, elle tenta de répondre à la question qui lui avait été posée.

-"Et oui, j'me suis laissée tuer pour pouvoir revenir à la vie... une expérience... douloureuse, à vrai dire ! Désagréable aussi. J'ai cru que j'allais étouffer dans cet œuf, heureusement que j'ai réussit à briser la coquille, c'était pas facile ! En plus, le bain d'œuf c'est pas très agréable. La prochaine fois, je trouverai un moyen plus confortable !"

Tadam, opération robe réussie ! D'accord, elle n'était pas très friande de robes, surtout sans rien porter en dessous, mais elle n'avait pas trop le choix à vrai dire. Encore plus détendue qu'avant, elle se dirigea sur la pointe de ses pieds nus vers "maman" et lui sauta dans le dos, histoire de lui refaire le coup du câlin-par-derrière.

-"Allez maman, tu peux regarder, j'suis habillée maintenant !" Elle ne voyait pas la tronche que tirait Werg, mais elle se doutait qu'on pouvait y lire du soulagement, même si elle continuait de le coller juste pour l'embêter. "J'suis impressionnée... t'as même pas essayé d'en profiter et de me mater... t'es encore plus coincé que je ne le pensais !"

Elle se détacha enfin de lui pour retourner s'asseoir dans le fauteuil, histoire d'être sage un moment, regardant les deux hommes (et surtout la servante) avec ses grands yeux bleus, un sourire un peu niais sur le visage. Alors ? Alors ? Est-ce qu'ils allaient accepter sa proposition ? Si oui, elle pourrait faire des bêtises pendant deux jours et les entrainer dans une soirée... inoubliable, y'a pas d'autre mots... juste après.

HRP : Désolée, mais je peux pas résister au fait de m'incruster ! je dois le faire depuis un moment en plus...]

En revenant du concours de Ciel, mon nouveau nœud rouge dans les cheveux et un Rin en train de se plaindre sur mes méthodes quelques peu expéditives sur les talons, j'eus la désagréable surprise de trouver un œuf étrange en plein milieu de mon bureau. Mais personne ne put me dire d'où il venait... Il fallut que j'en fasse le tour pour me rendre à l'évidence, on venait de me faire une mauvaise blague et j'étais assez remontée pour avoir très envie de casser l'œuf en question. Ce que j'allais faire en me souvenant qu'Ayame aimait tout ce qui était bizarre comme bestiole, un œuf pareil devait à n'en pas douter contenir quelque chose d'assez intéressant pour lui !

e me calmais direct, un grand sourire de gosse prête à faire une grosse bêtise et m'installais à mon bureau, pour rédiger une courte lettre pour Aya et dans la foulé faire venir des transporteurs. Je leur donnais la lettre à mettre dans le colis et retournais à ma paperasse pendant qu'ils emballaient la chose pour l'expédier sur K'ouen.
Ce n'est qu'une fois tout ce beau petit monde partit et ma vision désencombrée de cet œuf horrible que mon regard fut attiré par une forme blanche au sol. Ces andouilles avaient oubliés la lettre.... Je poussais un soupir, Aya ne comprendrais rien... Mais au moins il saurait que ça vient de moi. Je retournais m'assoir à mon bureau pour finir mon travail.

Je comptais aller voir Wergeld et Ayame une fois mon travail terminé, mais une urgence pointa le bout de son nez, j'étais trop crevée le soir pour aller voir qui que ce soit, m'endormant en prenant à peine le temps de me changer. Il en fut de même pour tous les jours suivant, j'avais juste eu assez de temps pour envoyer à Wu de quoi l'aider dans sa tache de couveuse. Au bout d'une semaine pourtant, j'en eux ras le bol et fis un grand sourire à mes conseillers squattant mon bureau avant de partir en courant, leur fermant la porte sur le nez et courant comme une dératée dans les couloirs, jusqu'à atteindre, la nacelle qui me mènerait jusqu'à K'ouen. (vu le nombre de fois où je faisais ce trajet, il serait peut-être temps que je songe à mettre en place un transporteur entre nos deux respublica.)

Et une fois sur place on me dit que Wu n'est pas dans son bureau mais à Northrives... J'aurais du appeler avant de venir... Me voilà donc repartie pour mon quartier après avoir eu la bonne idée de demander l'adresse exacte au jeune homme en face de moi. Il manquerait plus que je tourne pendant des heures dans mon propre quartier. En tout cas, ils avaient du comprendre que l'œuf était pour Aya, vu que savais que celui-ci avait une maison dans Northrives. Étrangement, toutes les lettres que j'ai envoyées pour m'expliquer ne sont jamais arrivées à destination... Seuls les objets arrivent, à croire que les transporteurs que j'emploie sont tous des illettrés et qu'ils ne savant pas à quoi sert une lettre...

Une fois arrivée devant la maison, j'entre sans même prendre le temps de taper, complètement épuisée et me fis aux bruits pour trouver mes deux zigotaux. Et quand j'entre dans ce qui semble être le salon, je trouve Wu avec une jeune fille collée sur le dos.

- Et bein, ça va ! Y'en a qui s'amusent bien ! Wu, tu devrais avoir honte... Je te savais pas comme ça...

Je lance un regard faussement réprobateur à Ayame.

- Aya, voyons... Comment tu l'as élevé...?

Avant de me tourner vers la servante, que je saluais, et auprès de qui je m'excusais ainsi qu'à Ayame pour être entrée sans prévenir, mais que j'étais contente d'avoir pu assister à une telle scène !
Je me tournais ensuite vers ce qui restait de l'œuf et vers la jeune fille que je ne connaissais pas.

- On trouve vraiment des choses bizarres dans les œufs de nos jours...

Je lui fis un grand sourire.

- Enchantée ! Je suis Caliope !

Une fête ?
Je n'étais pas un fêtard né, Ayame le savait pertinement d'où le large haussement de sourcil dont il gratifia ... Va savoir comment elle s'appelle. L'idée de me voir coincé dans un manoir avec beaucoup, vraiment beaucoup de monde suffisait à m'en donner la chair de poule. Je préférais encore mieux visiter l'estomac d'un vers géant des marécages ! C'est pour ça qu'il répondit ceci :

-Je n'ai pas les moyens d'entretenir quelqu'un de plus dans cette maison, si tu travailles je peux m'arranger, par contre, il y a de la place sur K'ouen, Wu sera ravi de t'héberger le temps que tu puisses rentrer chez toi, n'est-ce pas ?!

J'allais me retourner, lui lancer une méchante et cinglante réplique dont il n'oubliera jamais la saveur amère, sauf qu'elle se lance dans l'explication que j'attendais. Renaitre dans un oeuf ? Un genre d'immortelle nouvelle génération ? Je pouvais concevoir que la gélatine d'oeuf cru n'était pas ce qu'il y a de plus confortable, mais pourquoi mourir ? Personne ne me laissa le temps d'en placer une, entre Ayame ébahie à en faire tomber son cache-oeil et la fillette qui me saute dessus une fois encore.

-Argh !!!

Je rougis jusqu'aux oreilles et cette fois s'en est assez pour mes nerfs, surtout que Caliope débarque pile au bon moment comme toujours.

-Toi...

Penser mort et Caliope c'était redondant. Le lien était facile à faire, même pour moi. Je pointe un doigt accusateur sur la maitresse qui mérite bien que je l'envoie si pieds sous terre.

-Tu m'envoies ceci !

Mon doigt change de direction pour présenter la-fille-qui-n'a-toujours-pas-de-nom.

-Et tu te pointes tout sourire ici, je te conseille de commencer à courir ou je te renvoie dans tes quartiers à coups de pieds dans...

-Wu ? Elle est déjà dans son quartier, on est à Northrives, tu te souviens ?

Je lève les bras en signe d'impuissance et me laisse tomber dans un fauteuil. Mes rougeurs ont presque disparues et la chaleur de ces dernières s'apaisent lentement. Je finis par fermer mon poing et m'y appuie en attendant la suite. De quoi on parlait, ah ! Oui ! Une fête. Le regard d'Ayame s'illumine, il a envie d'y aller. Manoir, fête, fille qui sort d'un oeuf, ça sent les créatures rigolotes à plein nez et il trépigne d'impatience de m'entendre dire "Okay, ça roule", sauf que ça roule pas.

-Tu peux vivre chez Caliope si tu veux. J'ignore le petit maitre et continue la discussion en écartant Aya de toute décision. J'ai trois conditions, la première, ton nom, la seconde tu m'appelles encore maman et ta tête retourne dans le bain d'oeuf, troisième, essayes de te rendre utile si tu préfères venir sur K'ouen.

Ça signifiait :" ok, si tu veux bien ne pas me sauter dessus toutes les trois secondes, si tu m'appelles Wu comme tout le monde et si mes administrateurs ne se questionnent pas sur ta santé mentale si tu viens sur mon île"... Je devrais penser à me payer une maison hors de la ville un de ces jours, un endroit reculé, en forêt, loin des regards indiscrêts pour y planquer ce genre de phénomènes qui me tombent dessus sans jamais me louper.

-"Haaaa, je ne te savais pas aussi cruel, maman !"

Refuser l'invitation du siècle... mais dans quel monde se trouvait-elle ? Non, mais, elle venait de tomber sur deux coincés intersidéraux ou quoi ?! Des gens inintéressants, voilà ce qu'ils étaient. Du coup, le technomage détourna son regard du maman râleur pour le porter sur la fillette au nœud rouge. Ha mais quelle bonne surprise ! Le cobaye qui avait consentit à la tuer pour qu'elle puisse tenter la naissance par œuf venait lui rendre une petite visible ! Rain s'agenouilla en face du mini-moi aux cheveux roses et lui lança avec un grand sourire :

-"Coucou ! Moi c'est Rain !"

La jeune fille se tourna vers ses deux hôtes et les regarda quelques secondes avant de s'avancer vers la mioche pour lui murmurer au creux de l'oreille :

-"Fais pas attention au boudeur, il n'arrête pas de râler depuis tout à l'heure, je crois qu'il n'aime pas les œufs !"

Pourtant, maman avait beau être un gros râleur, Rain avait encore envie de l'embêter. Énerver les coincés dans son genre était toujours amusant, alors elle n'allait certainement pas se priver ! Dans tous les cas, elle n'avait pas l'intention de travailler pour qui que ce soit, du coup elle pouvait très bien le pousser à bout dès maintenant et retourner chez elle directement. Non mais... elle avait déjà assez de mal à se décider à se mettre au boulot quand un client venait la voir, elle n'allait certainement pas faire du bénévolat en soubrette !

-"En plus, il n'est vraiment pas commode... je viens à peine de sortir de mon œuf, je suis toute faible et fatiguée, et voilà qu'il veut me faire travailler ! Il veut me transformer en soubrette, ce pervers, en plus ! J'suis sure que c'est un de ses fantasmes ! En plus t'as entendu ? Il veut me remettre la tête dans l'œuf ! Tu... tu crois qu'il est violent ?"

Pfouh ! Enfin terminé ! De quoi les faire passer pour les méchants et se faire un peu passer pour une victime. Bien décidée à continuer dans son petit jeu de comédie, elle lança un regard inquiet vers "maman" et reporta son attention sur la petite chose à la chevelure bonbon pour continuer sa petite complainte.

-"Dire que je les avais invités à une petite fête au manoir pour les remercier et qu'ils ont refusé si sèchement... moi qui voulait juste être gentille.... La seule chose qu'ils veulent de moi, c'est me transformer en domestique quand je devrais prendre du repos." Elle baissa ses yeux de chien battu vers le sol pour feindre la tristesse. "Bah... je suppose qu'ils vont simplement me mettre à la porte, je n'aurai qu'à me débrouiller pour rentrer chez moi !"

Plus qu'à espérer que l'autre naine serait prise de pitié et l'inviterait chez elle, histoire de pouvoir squatter avant la fête du siècle ! Si pas, elle pourrais toujours essayer de prendre le premier gland venu dans ses filets pour qu'il la reconduise chez elle, quand bien même les gens préfèrent éviter la route vers son manoir.
Pfff, galère... elle espérait vraiment pouvoir prendre du bon temps chez celle qui avait hérité de son superbe ruban rouge !

Je gratifiais Wu d'un magnifique sourire innocent, du moins autant que je le pouvais quand on me connaissais ce qui n'était pas gagné avec eux. Surtout qu'il avait l'air furax contre moi, et je comprenais la raison de cette colère, même si il fallait me payer très cher pour que je l'avoue, alors je jouais les idiotes.

- Oui moi ! Tu es content de me voir pas vrai ?

Comment se faire détester en cinq minutes ? Demandez moi ! J'ai le don pour ça ! Je regarde donc Wergeld et Ayame se disputer sur mon quartier et mon droit de me retrouver ici en toute tranquillité. J'en profite pour détailler la jeune fille que je n'avais jamais vu mais qui me laissé comme un air de familiarité mais surtout une odeur que je connaissais, bien que celle ci soit couverte par d'autre odeur plus forte, comme celle de l'œuf en particulier, mais j'étais sure de l'avoir déjà rencontré quelque part, par contre quant à me souvenir où c'était trop me demander... J'eus un sourire quand la demoiselle commença à critiquer Wu, et décidais de rentrer dans son jeu en utilisant le même ton qu'elle pour lui répondre.

- Wu est toujours en train de râler, je me demande comment Aya arrive à le supporter toute la journée...

Par contre la suite, je posais une main sur ma bouche pour me retenir de faire quoi que ce soit, et puis au bout de quelques secondes je ne réussis plus du tout à cacher mon sourire qui se transforma en monstrueuse crise de fou-rire. Je riais tellement que je me retrouvais pliée en deux, me tenant les côtes à deux mains et luttant pour réapprendre à respirer correctement, les larmes coulant le long de mes joues. Je tentais de me retenir et à chaque tentative de me redresser, je posais les yeux sur Wu et repartais dans une autre crise.

Au bout de quelques minutes à maltraiter mes abdominaux, je réussis à reprendre un semblant de calme en inspirant par le nez et soufflant par la bouche. J'essuyais les larmes qui avaient continué de couler d'un revers de manche en continuant de ricaner encore un peu.

- Si tu fais une fête dans un manoir pourquoi est-ce que tu veux absolument rester ici dans ce cas ? T'as qu'à demander aux garçons de te ramener chez toi... Pour une fois qu'il y a deux hommes sympa dans les parages, autant en profiter, tu ne trouves pas ?

Je me tournais vers les deux hommes et leur fis un grand sourire.

- Je propose même de vous accompagner ! Vous n'allez pas être cruels au point de laisser deux jeunes femmes seules livrées à elles-même...?

Je m'approchais en sautillant d'Ayame avec un air tout ce qu'il y a de plus mignon, mais j'adorais avoir l'air mignonne devant Aya, il était plus réceptif que les autres.

- Tu ferais pas ça hein Aya ? Wu est méchant d'accord, mais toi tu nous laisserais pas toutes seules.... ?