Rencontres [PV avec Elzian] [RP Clos]

Je souris tout en l'écoutant, je la trouve de plus en plus charmante à vouloir aider son prochain et je dois avouer que son visage reflète une certaine beauté et sa voix une certaine chaleur.

-"Si vous n'avez pas pratiqué depuis longtemps c'est une raison de plus pour vous ménager. Laissez vous le temps de récupérer toutes vos capacités en y allant petit à petit, à trop tirer sur la ficelle elle va finir par casser."

Puis je vois soudainement son visage changer imperceptiblement avant qu'elle ne se reprenne en affichant un visage serein. Étrange à quoi pouvait-elle bien penser? J'avais l'impression qu'elle se remémorait quelque chose de désagréable, mais après tout ce n'était pas mes affaires. Enfin un visage serein était peut être exagéré au vu de la phrase qu'elle lança dans un soupir.

-"Vous savez j'espère que vous ne m'en voudrez pas, mais je préfère tout de même m'inquiéter un peu pour vous. Il serait dommage qu'une jolie demoiselle comme vous soit prise d'un malaise parce qu'elle en fait trop."

Si j'osais je lui prendrais presque la main pour lui montrer que je tenais à l'aider, même si elle avait des réticences pour cela. Mais ce geste aurait été surement très mal interprété et je m'en abstins donc. Elle essaya ensuite de lancer un sujet de discussion en me questionnant sur moi et les vampires et je lui souriais doucement, après tout pourquoi ne pas lui en parler ce n'était pas un secret pour moi.

-"Ne vous sentez pas gêné, ce ne sont pas des questions tabous. Pour vous répondre je suis née en effet vampire, ce qui m'assurait par la suite un haut rang parmi ceux-ci. Les vampires nobles étant ceux au sang le plus pur, les vampires qui étaient des humains eux sont la caste basse si on peut dire. De plus en général les vampires qui étaient à la base des humains n'ont aucuns pouvoirs et sont ceux qui respectent moins les règles que nous nous sommes imposées. Pour vivre en harmonie avec les humains nous suivons des règles afin d'éviter des conflits et comme nous sommes une race assoiffé de pouvoir nous nous mêlons en général aux humains pour avoir les postes importants, il vaut donc mieux éviter de nous faire repérer."

J'espérais ne pas trop l'ennuyer avec mon long discours, mais je continuais tout de même.

-"Enfin je vous rassure je fais partis du peu des vampires qui ne font pas la course au pouvoir. Quand au médaillon, c'est un médaillon magique qui me permet de capter l'énergie vitale résiduelle que l'aise tout être derrière lui. C'est ce qui me permet de tenir longtemps sans avoir nécessairement besoin de ... sang. Mais il ne fait pas tout c'est pour ça que je viens parfois ici."

Je la regarde toujours dans les yeux n'espérant pas la gêner, mais j'aime me perdre dans ce regard violet.

-"Je peux vous poser des questions ... Je ne sais pas trop lesquelles vous poser à vrai dire, mais déjà parlez moi un peu de vous, sur votre don, votre enfance, comment vous êtes arrivée sur l'entre-monde ... et aussi d'où peut bien provenir un aussi charmant sourire."

C'est vrai que le sourire de Aliénor était charmant, mais cette phrase était plutôt là pour détendre l'atmosphère et la faire sourire.

Elle me dit être fascinée et pour un peu je me sentirais presque embarrassé. En effet je ne me considérais pas exceptionnel au point d'attirer la fascination, même si je savais que ces sentiment était plus du à la découverte et l'étonnement qu'une tout autre raison.

-"Oui il est vrai qu'on ne rencontre pas souvent de vampires dans l'entre-monde et je me demande parfois si je n'en suis pas l'unique individu."

Serait-ce de la nostalgie qui me vient ? Non je ne pense pas, je ne me suis jamais senti à l'aise avec mes congénères, même ma famille, ce serait plutôt de la mélancolie je pense. Il était vrai que en tant que vampire on se méfiait souvent de moi et qu'avec toutes ces années dernières moi je m'ennuyais souvent et me sentait parfois seul. Je chassais ces mauvaises pensées avant de continuer ma discussion, après tout ce n'était je discutais en ce moment même avec une demoiselle qui ne me regardait pas de travers, je n'allais pas me plaindre.

-"Je comprends bien que ma présence peut vous étonner, je dois vous avouer avoir aussi été très surpris de voir des personnes aussi différentes dans un même monde. Mais étant curieux par nature, je crois que c'est un très bon moyen de satisfaire ma soif de connaissance."

Je souriais toujours en sa direction, sourire qui s'agrandit quand je la vu rougir sur ma remarque à propos de son charmant sourire et je l'écoute attentivement parler un peu de son passé.

-"Il est vrai que vous avez aussi un jolie regard très envoûtant. Quand à ce qui est du à la couleur neige de vos cheveux je suis désolé pour vous, ça n'a vraiment pas du être facile."

J'avais de la compassion pour elle en écoutant ses dires, mais je savais bien que la pitié était la dernière chose dont elle voulait, je fis alors l'effort de parler normalement avec elle pour ne pas la mettre mal à l'aise vis à vis de cela. Je continuais donc de l'écouter m'abstenant de faire une remarque. Mais voila que son comportement change de nouveau en la voyant s'arrêter au milieu d'une de ses phrases. Elle se lève soudainement, le visage empreint de tristesse, et se met à marcher nerveusement dans le bureau.

Je me lève à mon tour, la rejoignant pour essayer de voir ce qui ne va pas. Elle à l'air si triste comme ça et j'aimerais tellement pouvoir l'aider, hésitant je pose une main sur son épaule, voulant presque la prendre dans mes bras pour la réconforter, mais non je ne peux faire ça. Je laisse donc cette main sur son épaule commençant à lui parler d'une voix douce qui se veut rassurante.

-"Aliénor ça va .. ? Je me doute que ce ne sont pas mes affaires, mais si vous en avez besoin de parler je suis là vous savez. Puis je n'aime pas vous voir ainsi, une demoiselle comme vous devrait sourire non être triste."

Je restais ainsi figé, lui assurant de mon soutient par la présence de ma main sur son épaule et je ne disais mot. Je ne voulais pas partir dans un discours inutile, elle avait l'air de se remémorer des souvenirs douloureux et je ne voyais pas trop ce que je pouvais faire de plus.

J'attends donc, écoutant les deux phrases qu'elle sort comme pour elle même, la voyant basculer la tête en arrière comme pour déverser en dehors de sa tête un trop plein de souvenirs douloureux.

C'est bizarre à dire mais Aliénor fait partis de ces rares personnes avec qui je peux discuter sans craindre un jugement erroné sur ma personne et je dois avouer que je commence à m'attacher à elle d'une certaine manière. Je voudrais tellement pouvoir faire plus pour elle et l'aider à surmonter cette douleur qui la prend, mais malheureusement je suis impuissant face à cela.

Plusieurs minutes passent avant qu'elle ne reprenne son aplomb. Elle se tourne alors de nouveau vers moi en me demandant si nous pouvons passer au tutoiement, un sourire sincère ornant de nouveaux ses lèvres.

-"Je n'ai rien contre, je serais au contraire heureux de pouvoir te tutoyer."

Je me sens malgré tout embarrassé, d'habitude je vouvoyais toujours les gens car c'était une certaine manière de se défendre en mettant de la distance avec la personne avec qui on discutait. Oui je trouvais cela bête mais quand on est un vampire haï et qui inspire la peur depuis des siècles, il y avait de quoi être un peu distant avec les autres, mais je pensais pouvoir accorder ma confiance à Aliénor.

Je lui rends donc à mon tour son sourire, portant machinalement ma main vers sa joue pour essuyer une triste larme qui est parvenue à se frayer un chemin depuis ses jolies yeux embués. J'espérais qu'elle ne m'en voudrait pas de ce geste mais une demoiselle ne devrait jamais à être triste.

-"Je pense que le stress et la fatigue ne doit pas t'aider, je suis sûr que ça ira mieux par la suite, après tout tu es une demoiselle forte."

Un sourire rassurant c'est tout ce que je peux pour elle, mais elle a l'air d'aller mieux et c'est le plus important. Pour le moment elle devait se reposer et j'allais tout faire afin qu'elle ne craque pas de nouveau. D'un manière ou d'une autre mes questions lui avaient amenés des mauvais souvenirs, c'était en quelque sorte ma faute et il fallait que je me rattrape.

Visiblement ces derniers jours avaient été éprouvant pour Aliénor et je comprenais qu'arriver dans une ville qu'on ne connaissait pas, puis devoir chercher où loger et du travail en fatiguerait plus d'un. Je la vois tressaillir à cause de mon geste et j'ai peur un moment d'avoir mal fait, mais elle m'offre en retour son si jolie sourire avant de me dire que je suis gentil, ce qui ne manque pas de me perturber et presque me faire rougir.

-"Tu exagères ... Puis même si je ne te connais que depuis peu de temps, ce n'est pas une raison pour ne pas prendre soin de toi."

Je prends conscience de mes derniers mots retenant une grimace, ce n'était pas vraiment comme ça que je voulais le dire. Il est vrai que j'appréciais de plus en plus Aliénor, mais ce que je voulais dire c'est que je trouvais ça normal de prendre soin d'elle, vu son état de fatigue apparent.

Je la vois ensuite s'éloigner de moi avant qu'elle ne s'allonge sur le canapé, elle avait enfin décidé d'essayer de se reposer. Une fois celle-ci ayant pris position, elle commence à me questionner et je me tourne de nouveau vers elle en lui souriant. Je l'écoute pose quelques questions avant de lui répondre.

-"Et bien je vis ici dans les Fumerolles, on va dire que que je peux vivre à la lumière du jour mais qu'elle m'est parfois désagréable et en vivant ici j'évite ces désagréments. Je connais donc pas mal les environs et les quartiers en effet. Quand au médaillon je ne sais pas vraiment d'où il provient, je sais juste qu'on me l'a offert à ma naissance, depuis je l'ai toujours gardé."

Elle entortille ses cheveux avec ses doigts ce que je trouve charmant et elle continue la discussion, non pour me poser une question comme les précédentes, mais pour me dire qu'elle n'a pas peur de moi. Entendant cela je ne peux m'empêcher d'éprouver une certaine joie de pouvoir enfin parler avec quelqu'un qui n'éprouve pas de peur à mon égard.

-"Je suis content de t'entendre dire ça, les gens comme ça sont rare, j'ai toujours inspiré une certaine peur et appréhension. Mais je peux te dire que tu ne risques rien, puis je m'en voudrais de faire du mal à une charmante demoiselle."

Je la vois frisonner, aurait-elle froid ? Je ne sais pas, pourtant j'ai l'impression que la pièce n'est pas si froide que ça. Préférant ne pas prendre de risque je me dirige vers l'armoire de la pièce et en farfouillant dedans en sort une couverture, décidément ce bureau était un vrai fourre tout je me disais. Je revenais ensuite vers elle déposant la couverture sur elle, avant de me permettre de m'assoir à ses côtés.

-"Comme ça ce sera mieux si tu veux te reposer et si tu ne ressens plus ces douleurs c'est bon signe, c'est que tu vas déjà beaucoup mieux, encore un peu de repos et tout ira pour le mieux."

J'étais étonné par sa réponse, j'avais l'impression qu'elle avait mal pris le faite que je la désigne comme une charmante demoiselle. Bien que sortir ce genre de phrases était dans mes habitudes je pensais vraiment ce que j'avais dis.

-"Tu sais le charme dépend des yeux de la personne qui regarde, je ne dis pas ça parce que je te trouve belle comme une muse ou autre, mais parce que tu a cette petite chose qui fait que je trouve que tu a du charme. A vrai dire je ne sais pas trop comment te l'expliquer, mais je vais arrêter de le dire si tu n'apprécies pas."

Je ne voulais en effet pas l'embêter avec mes phrases et je préférais donc à l'avenir de m'abstenir de lui redire. Puis sa phrase suivante fit naître un sourire sur mes lèvres bien que je la savais sérieuse.

-"Je n'en doute pas un seul instant, c'est peut être moi qui devrait me méfier de toi alors."

Je la regarde fermer petit à petit les yeux avant qu'elle ne s'endorme enfin emportée par la fatigue. Je me tourne alors vers l'encadrement de la porte où se tient Eönwë me demandant depuis combien de temps il était là.

-"Oui elle a une sacré résistance, mais c'est aussi quelqu'un de bien et de généreux d'après ce que j'ai pu voir. C'est surement ça qui fait son charme."

Je souriais de plus belle en la regardant, elle avait beau ne pas trop apprécier, cela ne m'empêcherait toujours pas de penser qu'elle avait un certain charme, surtout en la voyant paisiblement endormie ainsi. Finalement c'est à peine si je prête attention a Eönwë et j'émerge de mes pensées en le voyant me tendre plusieurs poches de sang.

-"Merci Eönwë, sinon je me passerais d'une petit tour, je préfère ... rester là."

Prenant les poches de ses mains, je les regardais quelques instants hésitant à en prendre une de suite. Non, je ferais ça plus tard, il me déplaisait de le faire devant des personnes et je pouvais bien attendre après tout. Je regarde brièvement Eönwë qui vérifie l'état de santé de Aliénor, avant de revenir à son bureau m'apprenant qu'elle était la fille du précédent chef de service.

-"Je vois ... je n'ai pas vraiment connu Arthur, mais je suppose que c'était un homme bon tout comme sa fille."

Je porte alors machinalement mon regard sur Aliénor, oui elle avait vraiment l'air paisible ainsi.