Re: Le neuvième miroir - premier chapitre

[T'as pas rp donc j'te grille ton tour Chi si personne ne répond après moi tu peux toujours me suivre pour jouer]

Rafraichissant... La sueur avait séché sur mon visage et ma peau tirait comme si des tonnes de poussière et de sels s'étaient collés dans les pores de ma peau. Je me frottais les joues, les mains moites d'avoir tenue mon épée, un seau d'eau, le reste. Et la fatigue aussi, après tout effort, le réconfort, ou plus directement, le contre-coup du choc d'adrénaline. Mes paupières se faisaient un peu plus lourde et j'avais bien envie d'imiter Abysse et de me trouver un coin tranquille pour dormir. Mais nous, on doit nettoyer le navire... Si c'est pas de l'injustice ça.

Je n'avais pas oublié de regarder Immacolata et Caliope qui bondissait en braillant comme un nouveau né avant de filer à la rencontre d'une amie, si j'en crois leurs échanges de politesse. Li eut d'ailleurs la bonne idée de reprendre forme humain... Nue comme un vers, je ne vis presque rien -heureusement pour moi- la main d'Ayame se plaqua sur mon visage comme une ventouse sur une vitre. Je ne pris même pas la peine de me débattre, l'elfe se contenta de me libérer quand les trucs pour adultes eurent disparus... Et il en profita même pour brailler à son tour et raviver mes maux de têtes.

-Vous avez pas honte de montrer des trucs pareils à un enfant !

Oh ! Il ne disait pas ça pour Caliope, en terme d'âge elle est 2 fois plus vieille que moi si ce n'est plus... Il le disait pour moi, évidemment. Je me renfrognais et mes épaules crispées se détendirent dans la seconde. Je m'en fichais un peu.
Mes yeux tombèrent sur Elantir. J'en venais presque à me demander s'il était fait pour voyager, il me semblait vraiment jeune. Enfin, c'est pas mes oignons.
J'ouvris la bouche pour lui parler, mais depuis une montgolfière quelque chose nous hurlait dessus. Difficile d'entendre avec les remous du vent. C'est comme à la mer, quand on est dans l'eau le bruit des vagues et du vent couvre tous les sons et ce qui est à quelques mètres à peine semble éloigné comme à des kilomètres... Nez levé vers le ciel, je n'entendis pas Ayame revenir vers moi pour me faire la traduction de ce qu'il avait entendu, par contre je vis merveilleusement bien la pluie de pétards qui nous tombait dessus. Et mon coeur fit un bond dans ma poitrine quand l'un d'entre eux frôla de peu les réserve de poudre... Extrêmement volatil, hein... Rien à foutre des pétards qui me faisaient roussir les cheveux, les yeux fixés sur la poudre j'attendais le moment où on finirait tous en jambon fumé.
Moment qui n'arriva pas. Par contre, deux gamins pas beaucoup plus vieux que Chiddori sautèrent de la montgolfière. Deux gamins qui allaient s'écraser sur le sol avant de se rattraper de justesse sur le bâteau.

Un long, très long soupire comme j'en avais jamais laissé échapper remplit le silence. Encore des squatteurs qui finiront sur mon budget de voyage, si avec ça les comptables ne me tombent pas dessus pour m'accuser de dilapider les fonds de K'ouen.
Une main me tapota l'épaule. Aya que la situation amusait beaucoup m'indiqua de l'index la posture plutôt mauvaise des deux réfugiés.

-Tu devrais peut-être aller leur filer un coup de main.
-Ils ont failli tous nous faire tuer avec leurs conneries.
-Hunhun... Et donc ?
-Ouai... j'y vais.

Second long soupire en peu de temps. Ce voyage me semblait affreusement long. Nous n'étions pas loin du bord, je refermais ma main sur le poignet du gosse et tirais de "toutes" mes forces. Mal de crâne, mauvaise volonté, envie de dormir aussi... Tout ça cumulé leur offrit le plus beau vol plané dont pourrait rêver un voltigeur. Je laissais les deux nouveaux s'écraser sur le pont sans un mot.

[Je poste... enfin bon je pense que vous l'avez remarqué ...]

Totalement en sueur, Le jeune possédé sentait des gouttes perler le long de ses joues. Il les essuya d'un geste puis regarda la petite fille partir telle une cinglé. Enfin, il ne la connaissait pas, peut-être bien qu'elle l'était. Il fut vite éjecté de ses pensées par une violente bourrasque. Il était tellement plongé par ses réflexions qu'il n'avait pas remarqué la blonde. C'était celle-ci qui avait provoqué tout cela apparemment. Il fut trainé par ces vents et tomba face contre terre. En plus des courants glaciales amplifiés par sa transpiration, il sentit une douleur fulgurante à son nez. Tout ceci terminé il se releva déchu de toute dignité, il tenait son nez de main ferme, comme si celui-ci allait tomber. Il était totalement perdu. Tout se passait si vite et il était là sans savoir vraiment pourquoi, tel un spectateur largué par le scénario. Il avait suivi le mouvement plein d'entrain. Et comme si cela ne suffisait pas après une explosion extérieure retentit, faisant tourner une nouvelle fois sa tête. Il avait l'impression qu'une troupe jouait du tambour dans son crâne... Une troupe particulièrement bruyante. Elantir se plaqua à nouveau au sol. Une boule de feu venait de frôler sa tête. Il se protégea et attendit que cela se termine. Après une nouvelle bourrasque au vent chaud, le garçon aperçu un vol d'humain. Étaient-ce eux les malfaiteurs ? C'était très certainement les auteurs de tout ce remue-méninge...

Il ne réfléchit pas deux fois. Il dégaina ses dagues, encore une fois et alla à la rencontre des nouveaux arrivants. Répétition, il sauta sur un garçon et une jeune fille à peine plus âgés que lui et les attrapa de main ferme. Il profita de la surprise et de la faiblesse adverse pour les manipuler à son aise. Une tête sous chaque épaules, il bloqua ses dagues sous leurs cous. En retournant la situation, on aurait pu croire qu'ils se chamaillaient. Mais non, Elantir était sérieux comme jamais, impliqué de tout son être dans cette affaire.

-Ton...Vos noms ! Que faites vous ici ? Est-ce vous l'auteur de ces explosions ? Que cherchez vous ? Vous nous voulez du mal ? Bougez pas ! Le moindre mouvement et je vous égorge ! Que voulez vous ? C'est vous qui nous avez envoyé ces oiseaux de malheur ? Si oui, vous allez le regretter ! ATTENTION !!

Il s'arrêta pour reprendre son souffle et rajouta un petit grognement pour rendre la scène, cette scène une des plus sérieuses et des plus rigoureuse. Il ne rigolait pas. Cette situation lui rappela vaguement la précédente. Y allait-il encore avoir de nombreux voyageurs clandestins ? Il relâcha doucement son emprise sur ces deux inconnus. Premièrement car ses muscles étaient endoloris, mais aussi parce qu'il sentait qu'il coupait leurs respirations. Pour les entendre s'expliquer, fallait encore qu'il puisse faire accéder l'oxygène à leurs poumons... Dans sa tête un vent encore plus violent que la bourrasque précédente lui tourna celle-ci et il vit des étoiles danser devant ses yeux, puis finalement apercevoir une brume blanche pour ensuite devenir ténèbres. Il sentit son corps devenir lourd et son étreinte disparaître pour une nouvelle et dernière fois manger le sol. Ses dernières pensées furent pour Eternelle qui s'autorisa les mots finals.

-Un sommeil éternel ? Peut-être le dernier...

Puis sa lumière s'éteignit. Il aurait certainement dû réfléchir à deux fois avant de sauter dans le gueule du loup.

Après avoir donné ses instructions, Abysse s’enferma dans sa cabine. Elle ôta prestement son armure puis enfila simplement sa chemise avant de s’effondrer sur son lit. Les yeux fixés sur le bois du plafond, elle guettait le sommeil. La jeune femme se sentait terriblement lasse et étrangement mélancolique. Sans qu’elle ne puisse en comprendre la raison, les récents évènements avaient su faire ressurgir quelques blessures du passé. Elle soupira. Alors qu’elle devrait se réjouir d’une telle expédition, elle était éprise d’une profonde et inexplicable nostalgie. Abysse n’avait pas vraiment pour habitude de vivre sur le passé. Elle se contentait la plupart du temps de tracer sa vie d’un trait et de profiter de l’instant présent. Cependant, il lui arrivait par moment de ressasser les erreurs du passé. Une question revenait inlassablement : que serais-je devenue si je n’avais pas fauté ? Elle serait sûrement devenue une des plus redoutables Valkyries du Walhalla. Elle aurait même pu participer au Ragnarok aux côtés de valeureux guerriers et d’Odin.

Abysse ferma les yeux et chassa les remords et les souvenirs qui emplissaient son esprit. Il n’était plus temps de vivre dans le passé, elle le savait pertinemment. A présent, il fallait avancer. Elle devait considérer son bannissement, son arrivée dans l’Entre-Monde comme une renaissance, une nouvelle vie qui s’offrait à elle. Ce fut sur ces pensées emplies d’espoir que la jeune femme s’offrit aux bras de Morphée et s’endormit profondément. Abysse tomba dans un sommeil réparateur. Elle ne perçut même pas la légère secousse qui ébranla le navire.

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De son côté, Ulrik fulminait intérieurement. La jeune capitaine s’était enfermée dans sa cabine et l’abandonnait à un véritable cirque. Il ne pouvait pas lui en vouloir. Le lycan avait déjà deviné la raison de cette mine si sombre sur le visage de la valkyrie. Il comprenait qu’elle avait besoin de solitude et de repos. De plus, le sort qu’elle avait utilisé pour chasser les cadavres d’oiseaux l’avait sûrement exténuée. Au moins, Ulrik était déchargé de la sale besogne qu’était de nettoyer le pont. Alors qu’il se trouvait au niveau du pont inférieur pour donner des ordres à l’équipage, le navire fut prit d’un sursaut. Le Fenrir avait reprit la route, une telle secousse lui paraissait bien anormale.

Ce fut donc en montant les marches quatre par quatre qu’Ulrik rejoignit le pont supérieur. Il découvrit alors un triste spectacle. Il y avait l’autre chimère bizarre qui se trimballait nue, le gars aux oreilles pointues qui lui criait dessus et le petit gars en rouge qui hurlait par-dessus le pont. Ulrik approcha de la troupe de joyeux lurons d’une démarche terrifiante. Il surplombait le plus grand d’entre eux de deux bonnes têtes et ne paraissait pas spécialement de bonne humeur. A dire vrai, Ulrik ne paraissait jamais de bonne humeur. Il était rare de voir un sourire se dessiner sur son visage. Cela lui donnait le plus souvent une mine patibulaire.

Il ne jeta pas un seul regard à la chimère qui s'habillait prestement. Il avait cru comprendre qu’elle s’appelait Imma mais n’en était pas sûr. En réalité, son attention se portait sur le petit homme en rouge qui regardait par dessus le pont. Le maître de K’ouen l’avait rejoint à son tour. Il passa un bras par-dessus la margelle et souleva sans effort apparemment deux enfants. Ulrik les regarda d’un œil critique et n’eut le temps de réagir qu’Elantir était déjà sur le dos. Il les immobilisa aussitôt en leur criant dessus. Ulrik comprit alors que les deux énergumènes étaient à l’origine de la secousse de tout à l’heure. Il fronça les sourcils, passablement inquiété. Ulrik saisit par l'épaule Elantir et le recula. Il se redressa de tout son haut et toisa les deux nouveaux venus.

- C’est donc vous qui avez osé tirer sur le Fenrir ? Et en quel honneur nous vaut une attaque aussi minable et votre visite ?
On sentait percer une pointe d’agacement dans la voix de stentor du lycan.

- En attendant la décision du capitaine, je vous considère comme des prisonniers. Vous serez de corvée de cuisine. Je ne vous conseille pas de tenter quoi que ce soit. Le cuisinier n’est pas du genre patient et il pourrait avoir envie de vous couper certains membres si vous voyez ce que je veux dire.

Il saisit par le collet les deux jeunes gens sans difficulté apparente et se tourna vers la chimère.

- C’est aussi valable pour toi. J’espère que tu vas avoir la présence d’esprit de me suivre sans rechigner. Je ne suis pas vraiment d’humeur.

Sur ce, il désigna les escaliers à la jeune femme et l’invita à les descendre. Elle obtempéra non sans quelques mots grommelés dans sa barbe. Ulrik n’y prit guère attention. Il se fichait éperdument de ce qu’elle pouvait penser ou dire à son sujet. Il lui emboita donc le pas et lui indiqua la direction des cuisines. Une fois arrivés, il posa les deux petits nouveaux et expliqua la situation au cuistot. Ce dernier n’en paraissait pas mécontent. Le repas approchait et il ne se sentait pas en mesure de tout finir à temps compte tenu de tous les invités.

Ulrik abandonna donc les deux gamins et Imma pour remonter sur le pont. Il avisa les jeunes gens restant et leur conseilla de rejoindre leur cabine ou de s’occuper sans trop gêner l’équipage. Le repas serait prêt d’ici une bonne heure. Ulrik repéra alors Elantir qui s’était allongé à même le sol. Visiblement, il dormait. Le lycan en éprouva un certain soulagement. Au moins, il ne viendrait pas faire le mariole partout. Ulrik tourna donc les talons et s’enferma dans le poste de pilotage.

L’appel de l’estomac étant plus fort que sa fatigue, Abysse se réveilla quelques minutes avant l’appel du repas. La faim lui tiraillait les entrailles et l’empêcher de trouver le sommeil. Elle se leva en grommelant et enfila son éternelle tenue de capitaine. Une fois qu’elle eu enfilé sa veste, elle passa ses mains dans ses cheveux pour les tenter de les lisser puis sortit de sa cabine. Ce fut donc encore un peu groggy que la jeune femme se rendit dans la grande salle, salle où le repas serait dressé.

[ c’est donc l’heure de manger les petits. J’ai prévu une petite animation après le repas donc ne faites pas trop avancer vos perso svp xD Je m’excuse de la lenteur de ma réponse. J’ai été pas mal surmenée ces derniers temps. ]

[Je grille le tour de Cal, pour faire avancer le schmilblick]

J'aurai du gentiment attendre la réponse de mon amie. Mais c'était sans compter un nouvel assaut. Assaut aussi ridicule que le précédent s'était avéré violent. Ça pétait dans tous les sens, il pleuvait même des mioches... Quel monde ?! De leurs braiments je n'entendais goutte et franchement, j'avais mieux à faire. Quand vous voyez une ribambelle de fusée crépiter autour de vous à grand renfort d'odeur de brulé, ben je sais pas vous mais moi ç'a tendance à me filer les jetons. Je me concentrais donc pour ne pas détruire mes nouvelles fringues, j'en avais assez des métamorphoses sauvages, et ça demande sacrément de concentration. Aussi n'assistai-je qu'en témoin distant au très particulier sauvetage des pirates par un Wergeld très dynamique comme d'habitude (une vraie perle Huhuhu...), et à l'intervention brutale d'un mec tout en rouge et en couteaux qui ne tarda pas à finir étalé sans que quiconque n'ait réagi. Balaises, ces pirates... Ils allongent leurs ennemis sans bouger le petit doigt. Enfin, personnellement, je me massais gentiment les tempes pour me détendre et oublier cette peur soudaine.

C'est dans cet état de concentration intense (autant que ridicule, je dois l'avouer) qu'un grand mec tout baraqué vint m'apostropher avec la douceur et la gentillesse d'une fouille rectale par des douanes consciencieuses. De ce qu'il me dit, je ne compris pas la moitié, une histoire de cuisine apparemment et de mises aux arrêts. Moi ? Être mise aux arrêts ? Moi, la maître de Li et Cerclon ? Par un troufion sorti d'une coque de noix miteuse dirigée par un ventilateur géant ? De qui on se moque là ? Je me mis à grommeler une vague protestation (je suis rebelle, mais à l'intérieur...) et, fixant mon regard sur le dit monsieur, je lui emboîtais le pas. Faut dire qu'il est grand... Très grand. Et pour que je trouve quelqu'un très grand, il doit sacrément l'être pour les autres. J'espère que Caliope n'aura pas dans l'idée de le regarder dans les yeux, je doute qu'elle ait assez de souplesse dans le cou pour ça, la pauvre. Bref, je divague.

Avant d'avoir compris le réel pourquoi du comment, je me retrouvais dans une minuscule cuisine en effervescence où un agité du ciboulot semblait se prendre pour le chef. Du regard profondément blasé que je lui jetais, il n'en vit rien. Pas évident d'avoir un regard blasé efficace quand on a la tête perdu dans des volutes de vapeurs plus épaisses qu'un brouillard de chaleur sur les marécages. Je me retrouvais avec les deux gamins excités de la gâchette. Eux au moins je savais pourquoi je devais les admonester. D'une voix ferme, du moins que je voulais fermer, je les engueulais sans me soucier du chef qui beuglait ses ordres surexcités.

- Et voilà où ça nous mène de laisser deux enfants avec des feux d'artifices. Mais qu'est-ce que vous faites au milieu de nulle part sans adulte ? Et c'était quoi cette idée ridicule de nous tirer dessus ? On ne vous a donc jamais dit que c'était dangereux ces explosifs ? Franche... Euuhhh...

Le couteau qui venait de fleurir soudainement contre ma gorge, métal froid contre peau en sueur, m'empêcha de continuer. Au bout de l'ustensile, le chef semblait vraiment mais alors vraiment pas content que je lui ai piqué son rôle d'aboyeur des environs. Je déglutis difficilement, et tentais de m'excuser mais aucun son ne sortit de ma bouche. Ma chimère s'agitait en moi... Mauvais signe. Si je me transformais ici, d'une je serai copieusement cuite sur les différentes marmites brûlantes, de deux, j'risquais de tuer quelqu'un sans le vouloir dans cet espace exiguë. Et mince, j'allais devoir me contrôlais sérieusement. Et mon poil qui me démangeait sous la peau, comme une horrible sensation qu'on ne peut soulager parce qu'elle se trouve du mauvais côté de votre anatomie... Fichtre bidouille.

- J'ferai ce que vous voulez Mossieur...

Dis-je quand il consentit enfin à retirer son couteau de ma peau. A moitié soulagée, je m'affairais à ses ordres, jurant en grommelant de me venger...

A la fin de ma préparation, la cuisine était totalement vide de ses petits habitants nuisibles. Araignées, cafards, iules, mites, larve suspecte et non identifiée, même un cadavre de souriceau, le tout finit dans la soupe qu'on m'ordonna de préparer. Bah quoi ? C'est plein de protéines... Et c'est pas moi qu'on engueulerait le moment venu... Enfin, j'allais avoir deux mots à toucher au capitaine quand elle daignerait sortir de sa cabine.

La cohabitation sur le navire se présente comme un problème tout aussi difficile à régler que la chasse aux oiseaux... Et pourtant, Elantir évanouie, nos trois nouveaux arrivant de corvée de cuisine et le reste de l'équipage pouvant enfin profiter d'un moment de calme, la journée finit de s'étaler avec une langueur toute particulière.

Le début de soirée s'annonça frais, la chaleur et l'humidité de la forêt s'élevant vers les cieux soulever de vents frais qui portait en lui les odeurs diverses et variées de la forêt. C'est bien connu, dans la campagne le soleil se couche tôt... Et la nuit s'avança sur le vaisseau annonçant l'heure du repas.

Le cuisinier plus ou moins heureux d'être enfin débarrassé de trois individus pas très dégourdis derrière ses fourneaux -selon un point de vue entièrement personnel de cuisto-matelot - les jeta sur le pont avec une générosité rappelant cruellement la façon dont il tranchait les têtes de poissons... L'heure de la soupe, l'heure du pain et surtout l'heure pour nos aventuriers de se réunir autour d'une table.

Une dizaine de chaises lourdes, une table ronde de bois fatigué et la chaleur de la salle pour les accompagner, tous furent convier à dîner paisiblement. C'était ainsi, même les derniers échoués sur le navire purent prendre place autour de cette table, et peut-être ne seront-ils pas épargnés quant aux questions tournant autour de leur arrivée bien étrange sur le Fenrir.

C'est l'heure de dîner, l'heure où le navire s'apaise pour que chacun puisse profiter d'un repos bien mérité.

Bon appétit.

Tenez-vous informé : Le sujet où on discute de la quête

L’appel de l’estomac se faisant plus pressant, Abysse pressa le pas pour rejoindre le salon principal. La plupart des meubles qui l’encombraient avaient été poussés pour dresser une table bien plus imposante que la normale. Il fallait avouer que le Fenrir n’était guère habitué à transporter autant d’inviter sans compter que certains d’entre eux avaient tendance à prendre beaucoup de place. La valkyrie avait donc l’intime conviction en se rendant dans le salon qu’elle n’était pas arrivée au bout de ses peines. En effet, elle avait plus ou moins abandonné ses responsabilités après le combat avec les corbeaux de malheur. Désormais, elles n’allaient pas tarder à la rattraper.

En parlant de responsabilité, trois énormes se présentèrent à elle aidées par le regard ferme d’Ulrik. On lui présenta alors deux morveux et une femme dont l’aura qui en émanait ne lui signifiait rien de bon. Non, elle ne parlait pas spécialement de la mauvaise odeur qui pouvait se dégager d’elle. Après tout, les trois puaient la friture. Disons plutôt qu’elle parlait du taux de catastrophes que l’inconnue semblait pouvoir transporter avec elle. Après tout, c’était peu à près son atterrissage forcé sur le Fenrir que la volée de corbeau s’en était pris au navire et à l’équipage. Abysse leur jeta un regard blasé. Elle ne se sentait pas vraiment d’humeur de les jeter par-dessus bord ou de les entasser au fond d’une calle.

- Bon, tout d’abord, moi c’est Abysse. Je suis la capitaine de ce navire. Il se nomme le Fenrir et accompli actuellement un transport de voyageurs sous les directives du Maître de K’ouen.

Elle leur désigna du menton le grand gaillard qui se tenait derrière eux et les toisait d’un air menaçant. A en juger par son regard noir et sa mine renfrognée, Abysse devina qu’il n’avait pas du passer ces dernières heures à se tourner les pouces.

- Et voici Ulrik, mon second et le maître d’équipage du Fenrir.

Abysse poussa un soupir profondément exaspéré. Ce n’était pas spécialement la situation qui lui tapait sur les nerfs. Disons plutôt qu’elle se sentait de plus en plus lasse ces derniers temps. Tout semblait aller de travers. La valkyrie n’appréciait pas vraiment que la situation lui échappe des mains. Elle aimait se sentir actrice de sa propre vie. La jeune femme se dirigea vers la table et tira une chaise pour s’y assoir. Elle désigna les autres chaises d’un geste ample de la main pour inviter les autres. Ulrik vint alors se placer à sa droite, comme toujours.

- Bon, commencez par vous assoir. Vous n’avez qu’à m’expliquer chacun votre tour qui vous êtes et surtout ce que vous faites ici. Les autres ne devraient pas tarder à nous rejoindre. Vos explications combleront le temps comme ça. Et ne vous pressez pas de me répondre surtout.

Abysse posa nonchalamment un coude sur la table pour s’appuyer la tête. Elle ferma les yeux et prit le couteau qui trônait sous son nez. Elle commença à jouer avec, le faisant danser habilement entre ses doigts. Lorsqu’elle se sentait anxieuse ou énervée, la valkyrie s’arrangeait toujours pour s’occuper les mains. Elle tourna la tête vers ses invités d’infortune et haussa un sourcil pour les invita à prendre la parole.

[ bon j'ai essayé de faire court xD ]

- Lui j'le connais déjà grommelai-je, boudant encore ma mise aux fers en cuisine sous les ordres du nabot psychopathe... non, pas Cali, l'cuistot.

- Et lui aussi malheureusement. Rajoutai-je quand il s'agit du gros baraqué qui s'était soudain senti pousser une virilité au départ du ventilo sur pattes qui nous parlait.

J'n'étais pas d'une humeur très joyeuse. Ce jusqu'à ce que le cuisinier en question apporte la soupe à table et là, grand sourire plein de dent et bonne humeur qui remonte. Vengeannnnceeeeee! Je m'asseyais à table sans même chercher à me présenter et me servait une grande louche de soupe. Qu'importe les convenances. Cette soupe, je l'ai méritée et je serai peut-être une des rares à la supporter. Après avoir dégusté une première cuillerée croustillante -effet pattes d'araignée, croustillant assuré-, je me présentais enfin à Abysse.

- Je suis Immacolata, maître de Cerclon et de Li. Enchantée de faire votre connaissance, vent... Abysse.

Une seconde cuillère pour la forme. Le plein de protéines, ce qu'il me fallait là.

- Des affaires m'appelaient à l'extérieur de Cerclon quand je suis tombée sur ce vol de volatils voraces et votre bateau. Une chance n'est-ce pas ?

Et le sourire que j'affichais m'aurait absous de tout soupçon... En théorie. Le bon dieu sans confession, ça vous dit quelque chose ?

[on a dit court ? xD]

Abysse occupée avec les trois loustiques... Hum, nous discuterons plus tard de la prochaine escale pour vider un peu la charge d'invités. C'est que je veux bien payer mais tout de même... ça commence à faire cher le voyage, là.
Aya tire deux chaises et nous glissons le dos rompu dessus. Un bol de soupe fumant nous attendait. Je l'aurais bien goûté si je n'avais vu le nez froncé d'Ayame.
Regard étonné, il pointe l'index sur le bol et sur Immacolata et j'ai droit à une autre grimace... Sûrement parce que je suis un homme intelligent (assez pour ça) je conçois que le faire de l'elfe a trahit quelque chose de plus ou moins goûtue dans la sauce. Soit, nous mangerons demain... Je repousse mon bol et lui le sien. Nous prétexterons une indigestion commune s'il le faut...

Si on parlait présentation, maintenant ? Regard vissé sur la petite brune et son acolyte, je n'esquissais pas le moindre sourire.

-Et vous deux, vous avez un prénom, je suppose ?

[faire court ? voyez ça comme un défi xD]

Elantir se réveilla dans une cabine totalement seul. Il se leva donc et sortit de cette cabine. Que lui était-il arrivé ? Deux malheureux avaient forcé leurs arrivées et il les avait en quelque sorte accueilli. Après... après ? Il ne se souvient strictement de rien. Il s'est très certainement évanoui sous le poids de la fatigue. Son ventre grommela fortement... et sous le poids de la faim également. Il passa sa main dans ses cheveux tout en cherchant une source de lumière afin de rejoindre le groupe. Il entendit du bruit et des voix alors qu'il cherchait avec désespoir.

Il plaqua sa tête et écouta, il entendit la même voix que le capitaine et avec un pétillement dans le regard, il devina que c'était celle-ci qui se tenait derrière. Une vraie lumière en soit. Il ouvrit la porte sans prévenir, sans frapper et salua d'un grand sourire chacun des membres réunis autour d'une table ronde. Il s'assit là où un bol de soupe l'attendait, de la vapeur en émanait et il sentit avec délice. Il sauta sur une cuillère à soupe et la plongea avec vigueur puis la porta à sa bouche... Triste erreur, il cracha tout le contenu en face de lui. Il ouvrit de grand yeux et s'exclama.

-Mais c'est dégelasse ! Ah non, là désolé, mais ça se mange pas ça ! Je suis pas bien difficile, mais j'aime vraiment pas !

Il fixa son assiette à soupe et tenta de lire dedans. Mis à part un liquide d'une couleur digne des égouts, il ne vit rien. Son ventre se mit à nouveau à crier et avec rancœur, il prit une nouvelle gorgée qu'il avala... Décision prise, il posa ses couvert et écouta les conversations. Le dénommé Wergeld prit la parole et demanda aux deux jeunes leurs noms. Sautant presque de sa chaise Elantir répondit.

-Moi aussi ! Je m'appelle Elantir pour ceux qui ne savent pas !

J'avais suivi d'un air complètement blasé la suite des évènements, mais après les piafs, j'avais surtout envie de me reposer, risquait pas que je me fatigue à me battre contre deux loustiques pas très malins... Wu s'en chargera très bien ! Aussi je suivis tranquillement cette chère Imma à sa nouvelle assignation, discrètement et avec un sourire ironique aux lèvres, j'étais contente que tout le monde m'ait oublié.

Et je restais dans mon coin pendant que tout le monde se criait dessus dans la cuisine. Une fois les gens partis, je m'installais sur la table et regardais Imma faire sa popote sans un bruit, tentant juste de ne pas rendre mon petit déjeuner en même temps.

Je descendais de mon perchoir et m'installais sur une chaise en entendant tout le monde arriver pour le "repas". J'entendais les autres se présenter et j'écoutais les yeux fixés sur l'assiette qui venait d'arriver sous mon nez en tentant de cacher (assez difficilement) mon dégout. Je pris une cuillerée et la portais à mon nez, avant de la remettre dans mon assiette, de sortir des graines de tomates et de faire germer les-dites graines, pour avoir de belles tomates bien rouges.

- Caliope Inari, maitre de Souen et de Northrives. J'offre les tomates de bon coeur...

Dis-je avec un air complètement plat et blasé, ne m'étant pas encore remis de cette horrible soupe.

[HRP : Tadam ! Et avec un post de retard ! xD]