Re: Le neuvième miroir - premier chapitre

Je reconnue avec étonnement Aya, a qui je venais de foncer dedans. Il réagit plus vite que moi et m'entraina vers un grand navire dans un champs. Un grand navire dans un champs?! Comment ais-je pu passer a côté de ça?! C'était un très beau navire, sans hésitations. Je tourna ma tête vers Wergeld quand j'entendis son prénom, il me vu et me regarda avec un tete de "déterré"! Je fais peur aujourd'hui ou quoi??

- Salut Wu! Tu vas bien??

Ne bougeant pas des côtés d'Aya, je dévisagea une à une les personnes se trouvant là. Une dispute venait apparament d'éclater entre un jeune homme a mon avis prétentieux et une jolie femme. La femme en question avait fini sa tirade bien avant que je n'arrive et semblait la plus mécontente. Je ne su donc pas le thème de leur intercation et regardais avec de gros yeux les éclairs que j'imaginais traverser l'espace. Je ne pouvais pas m'empêcher de l'admirer légèremet. Je rougis en me rendant compte qu eje la fixais depuis un petit moment. Détournant les yeux, je souris à Wergeld comme a mon habitude. Je lui trouva un teint un peu cireux... C'était peut etre aussi un effet de lumière!

- Je... J'aimerai savoir pourquoi il a un si gros rassemblement d'un coup? Glissais-je inconito à Aya

(pas d'inspi --')

J'aurais lâché un "heing" avec un accent nordique à coupé au couteau que l'effet n'aurait pas été modifié. Je laissais le capitaine du Fenrir -quelle idée d'appeler un rafiot avec le nom d'un gros chien... médor aurait pas été plus mal foutu- s'en prendre à Elantir qui avait l'enthousiasme de la jeunesse et la naïveté qui l'accompagne pour seule bagage, Aya débarqua avec Chiddori sur les talons et moi, j'observais la zone sinistrée d'un oeil noir.
Un automatisme venu des longues heures aux bureaux, à observer mes secrétaires remonter leurs lunettes en lisant des feuillets plus gras d'encre que leur nez, me fit me masser l'arrête du nez l'air contrit et fatigué.

-Je crois que tu m'as mal compris, ici tu es chez moi, tout ce qui a autour de toi est ma propriété, et là, ton bordel à voilures chics piétine mes cultures...

J'allais continuer à lui faire connaitre mon mauvais côté quand Aya se glissa lentement jusqu'à moi. oh, bien sûr qu'il avait remarqué Caliope dans mon dos tout sourire avec son noeud et sa sacoche, mais, ça... ça attendrait le bon moment pour m'en parler. A la place il me glissa à l'oreille une idée grandiose. Nous avions beaucoup de chemin jusqu'à Verdi, et passer le forêt en cette saison c'était risquer sa peau à coup sûr... Autant profiter de la jolie blonde au regard de tueuse et pourquoi pas, lâcher la horde de touristes dans le désert entre temps.

Les yeux ronds derrière mes lunettes, je croisais les bras un temps. Chiddori avait eu droit à un bref sourire grimaçant pour lui démontrer toute ma bonne humeur.

-Vu les dégâts ça risque de te coûter vachement cher, tu sais.

Aya tira de sa poche nos armoiries de K'ouen... Je l'incitais à les ranger, il insista pour m'en aggraffer un sur l'épaule (je vais faire incruster ce truc dans la garde de mon épée ce sera plus pratique...).

Je lance un regard sur mes flancs pour voir à nouveau cette drôle d'équipe, et sans prendre la peine de donner son avis à miss-Capitaine j'hochais du menton en leur proposant l'idée (idée qui doit être aussi mauvaise que celle de Caliope et du Golem...).

-Ca vous tente de voyager avec moi pendant quelques temps ?

Aya, qui s'amuse bien, pose son coude sur mon épaule et plie une jambe sur l'autre d'un air nonchalant et bien heureux. L'expression "plus on est de fous plus on rit" lui colle à la peau.

[hrp : Abysse, je n'ai rien contre toi, hein, mon perso est juste aigri xD...]

Le fameux... capitaine de ce rafiot était une femme. Drôle d'idée ! Enfin bon cela lui était égal. Elle rajouta également que seuls les gens de son équipage pouvait monter, et ceux qui payés. Il lui lança d'un regard noir et répliqua vivement.

-Je m'en fiche, de toute manière j'ai pas envie de monter... il a pas l'air de tenir la route ! Il ne possède même pas de mât !

Il observa, effectivement, les voiles semblaient flotter délicieusement dans le vide. Cela intrigua le jeune homme, mais il ne voulut l'admettre et fit mine d'être indifférent. Son regard fut très vite attiré par un mouvement rapide. Un loup, quelque chose comme ça, qui s'assit délicatement derrière Wergeld et patienta un regard plein de malice. Ils furent rapidement rattrapé par Ayame et la jeune demoiselle. Lui qui avait toujours vécu seul... c'était un grand changement. L'homme au lunette interpela le capitaine et lui trancha toute envie de rire, il sentit un pincement au cœur.

-Il est vieux jeu lui dit donc... marmonna t-il.
-Il a raison, qui entre chez lui en paye le prix... déclara une voix lointaine.

Wergeld reprit la parole et proposa à tous, tandis que son compagnon prenait une posture ridicule, un sourire niait, que nous tous pouvaient le rejoindre dans son parcours. L'estime de cet homme remonta, et le sourire désormais affiché aussi sur les lèvres le jeune garçon parla pour lui même, mais de façon à ce que tous l'entende.

-Bah c'est vraiment pas de chance hein ? Lança t-il en direction du capitaine. On peut pas vraiment refuser la demande d'un maître ! C'est pas n'importe qui ! Surtout qu'il peut taxer certaines personnes...

Commençant à monter mine de rien dans le vaisseau, il lança une dernière fois, le sourire aux lèvres.

-Et sans payer !

Il entra dans un monde dès lors inconnu, la place de l'extérieure paraissait plutôt petite, mais là c'était le paradis ! On aurait dit une ville flottante. C'était tout simplement extraordinaire... un équipage se hâtait à droite à gauche. Ils paraissaient sûr d'eux, laissant le doute de côté. Les moindre recoin avait été astiqué avec soin. Le regard pétillant, il ne pu retenir un sifflement d'admiration. Un nouveau monde s'était ouvert sous ses yeux... Bizarrement, le capitaine sembla au yeux du possédé, beaucoup plus captivante et respectueuse....

-Il a toute ses chances de s'écraser au sol...

Le regard d'un matelot se posa sur lui, sursautant, il leva la main et lui adressa des saluts frénétiques.

Abysse ne put s’empêcher de pousser un profond soupir. Voilà que toute la marmaille venait de s’attrouper autour de son vaisseau. Tous les heureux amis du bougon regardaient d’un air hébété en direction du vaisseau de la Valkyrie. Elle n’aurait jamais osé imaginer que cet arrêt imprévu aurait pu engendrer autant de rencontre et d’attroupement. Abysse ne pu s’empêcher de marmonner tout bas quelques injures dans une langue scandinave oubliée depuis bien longtemps. On eut dit que les dises avaient vraiment décidée de se jouer d’elle.

Pour conclure sur une charmante nouvelle, Abysse appris que le jeune homme à l’air râleur et à l’expression peu avenante n’était autre que le Maître du Miroir du coin. La jeune Valkyrie maugréa légèrement et jeta un regard hargneux à son interlocuteur avant de lui répondre sur un ton on ne peut plus froid.

Mon bordel à voilures, comme tu dis, n’avait pas vraiment prévu un tel arrêt et tes cultures n’en sont que les inattendues victimes, j’en suis navrée. En revanche, je me fiche complètement de qui tu peux être mais tâche de me traiter avec autant de respect que je le fais à ton égard s’il te plaît.

Ce qu’Abysse détestait le plus, c’était les personnes suffisantes au comportement hautain. Elle n’appréciait guère qu’on lui manque de respect. Il y a quelques années, elle aurait sûrement réglé cette impolitesse au fil d’une lame. Elle devait d’ailleurs avouer que l’envie la démangeait de donner une bonne correction à l’impertinent péteux qu’était ce Maître du Miroir. Il avait donc demandé des efforts considérables à la jeune femme pour s’empêcher de frapper son interlocuteur. Sous l’effet de l’énervement, elle crispa ses mâchoires, ce qui eu pour effet de creuser légèrement ses joues.

C’est alors que le dénommé Wergeld insinua quelques menaces et détourna habilement la discussion afin de forcer la jeune Valkyrie à jouer les moyens de transport du petit noble. L’humeur déjà massacrante d’Abysse ne pu alors que s’empirer. Elle jeta un regard noir à la ribambelle de petits jeunes qui voyaient déjà dans la proposition un petit voyage exotique de novices qui se prenaient pour des aventuriers. Abysse se racla la gorge pour attirer l’attention de ce beau monde et les ramener à la réalité, elle croisa les bras sur sa poitrine et leur posa sur eux un regard sévère.

Je ne crois pas que les dégâts causés à tes terres valent le prix d’un transport en navire et ce, même dans la ville la plus proche…

Abysse marqua une pause et laissa une chape de silence retomber entre les jeunes gens. A présent, la tension devenait presque palpable dans l’air.

Cependant je dois avouer que je ne suis guère disposée à tous vous supprimer et encore moins à me créer des soucis avec les autorités de l’Entre-Monde. Après tout, les lois du commerce m’y obligent bien et certains disent que « le client est roi ».

La jeune femme insista sur ses derniers mots et y injecta tout le dégoût qu’elle pouvait en ressentir. Abysse devait bien avouer avec amertume, qu’en attendant les fonds nécessaires pour lancer une expédition, elle devait bien se plier aux volontés de potentiels clients. Se désintéressant momentanément des jeunes gens, elle jeta un regard furtif au ciel. Celui-ci était clair et aucun nuage de s’annonçait à l’horizon. Il s’agissait là de conditions météorologiques idéales pour prendre le large et naviguer parmi les cieux. Durant l’espace d’un instant, Abysse laissa ses pensées dériver aux grés des vents.

C’est alors qu’un doux vrombissement se fit entendre. S’extirpant à regret de ses rêveries, Abysse devina l’origine d’un tel bruit. Son équipage s’était affairé pendant ce temps et avait enfin réussi à faire redémarrer les machines. Décidément, rien de tout ceci ne serait arrivé si le cuisinier n’avait pas décidé de préparer du lapin pour le souper. Oui, vraiment, les dises ne pouvait qu’en vouloir à la jeune Valkyrie pour s’acharner de la sorte sur sa personne. Abysse ferma les yeux et massa ses tempes du bout des doigts. Elle sentait les jeunes gens s’impatienter de sa réponse. Réunissant ses esprits et tentant d’effacer les derniers relents de colère qui l’habitaient, Abysse rouvrit ses yeux et posa un regard calme sur ses interlocuteurs. Elle s’exprima alors sur un ton grave où l’on sentait poindre un soupçon de lassitude.

J’accepte de vous transporter où vous le souhaitez afin d’effacer mes soi-disant dettes que je dois à K’ouen. En revanche, il me serait trop coûteux d’embarquer autant de jeunes gens et de les laisser vaquer parmi mon équipage et les gêner. Je demanderais donc à chacun de vous de vous rendre utile et de participer au bon fonctionnement de ce navire. Si vous ne souhaitez pas participer au bon déroulement de ce voyage alors vous devrez payer une taxe de séjour à bord du Fenrir.

Sans vraiment attendre de réponse de la part de la petite troupe, Abysse posa son regard au long. Une expression rêveuse vint alors se peindre sur son visage. Elle semblait avoir oublié la présence de ces potentiels clients. L’espace d’un instant, elle ne rêvait plus que d’une chose : naviguer et chevaucher les cieux.

Abysse reposa ensuite son attention sur les jeunes gens et s’adressa à eux d’un ton sans appel.

Nous n’allons pas tarder à décoller. Je vous conseille de faire votre choix rapidement et d’embarquer lorsque vous vous serez mis d’accords. J’attendrai les volontaires sur le pont principal.

S’apprêtant à s’en aller pour remonter à bord de son navire, Abysse se souvint alors d’une remarque du jeune homme vêtu de rouge. Elle planta un regard dur dans le sien et lui répondit avec détachement.

Mon vaisseau n’a pas besoin de mât pour fendre les cieux.

Sur ce, la jeune Valkyrie fit volte-face et grimpa à l’échelle qui glissait le long de la coque du Fenrir. Une fois arrivée en haut, elle sauta habilement sur le pont, fit quelques pas puis s’appuya sur la balustrade avec ses deux coudes, la tête reposée entre ses mains. Son regard se perdit alors au loin.

Je regardais toutes les personnes autour de nous, un vague sourire faisant ressortir mes minuscules crocs, la queue battant la poussière derrière moi et sans doute un air purement ridicule avec mon immense nœud rouge. Je perçu le regard d'Aya et mon sourire s'agrandit, dévoilant toute une rangée de dents, je levais une patte en signe de salut, mais ne prononçais pas un mot histoire de ne pas me faire griller par Wu avant d'avoir pu monter sur le bateau, sinon j'allais être quitte pour faire un vol-plané-coup-de-pied-aux-fesses made in Wergeld, et ça risquait de faire mal... Je connaissais assez bien sa force pour savoir que c'était risqué comme idée.

Une fois tout le monde d'accord et les pendules de chacun remise à l'heure, je montais à mon tour sur le bateau toujours aussi discrètement, derrière Wu comme le ferait n'importe quel animal de compagnie. A la seule différence que l'animal en question pouvait vous faire digérer facilement par une plante carnivore format géant...
Une fois sur le navire, je me cachais discrètement entre tout ce que je pus trouver sur le pont et me dirigeais tranquillement vers le capitaine. Il fallait travailler pour monter à bord ? Pas de soucis, j'avais plus d'une corde à mon arc !

Je sortis mon écusson et le tint dans ma gueule de manière à le présenter face visible. Puis comme elle ne semblait pas me remarquer, et je n'avais pas envie de changer de forme maintenant, je tapotais doucement le bas de sa jambe avec ma patte jusqu'à attirer son attention. Mais il fallait reconnaitre que je faisais un peu rase motte sous cette forme à côté d'elle...

- Enchantée, je suis Caliope, maitre de Souen ! Je peux me charger de fournir les fruits et les légumes à volonté durant le trajet et je sais me battre !

Je rangeais mon écusson et mon sourire refit surface.

- Ne vous fiez pas aux apparences !

Puis je retournais me cacher derrière Wu faisant un clin d'oeil à Ayame.

[Abysse: A toi de voir si tu prends l'écusson ou si je le pose pour te parler.]

Je suis la capitaine sur le pont, mains dans les poches, un léger sourire fend mon visage. Ma bonne humeur revient, n'importe quel gamin a toujours rêvé de voyager sur un bateau, encore mieux, sur un bâteau volant. Ayame semble avoir compris le principe, il me suit en silence et lance de vagues regards sur les alentours comme s'il cherchait quelqu'un et... C'est quoi cette voix ?
Sincèrement, je commençais à bien l'aimer cette capitaine, accepter si facilement l'embarquement d'une bande de gosses avait de quoi me laisser admiratif devant son courage. Mais de là à laisser monter LA gosse, ah ça... Je frappais mon front du plat de ma main et faillit basculer en arrière, ma force y étant pour beaucoup.

-Mais qu'est-ce que tu fiches ici, toi ? T'as aucun papier à remplir, formulaire à faire signer sur Souen ?!

Pas que je l'aime pas la petite Caliope, mais de là à l'accepter une nouvelle fois dans un voyage qui pouvait se révéler dangereux. Rin ne me le pardonnera jamais. Dans un sens, j'ai aucune autorité sur un autre maitre, à moins de lui refuser le passage sur mes terres... Et les dionées ont suffisamment d'appétit pour pas leur en rajouter. Mon regard se tourne vers Ayame qui sourit de toutes ses dents, j'allais lui balancer un "tu l'avais vu crétin!" quand le reste de la troupe me rappelle à l'ordre. Donner un coup de main en échange du voyage, pourquoi pas...

-Capitaine ! Quel est ton nom ? Je connais celui du bateau mais pas le tiens. Je fais mine de réfléchir, même si en fait j'observe le pont avec un regard curieux dont je n'ai pas l'habitude, au passage, appelles-moi Wergeld, mon second se nomme Ayame.

Le bâteau n'a pas décollé que mon pied me démange, je vais peut-être offrir un vol plané direction Souen ou Northrives (selon l'angle de tir) à Caliope... Mauvaise idée elle serait fichue de se rompre le cou à l'atterrissage.

-Je peux remplacer plusieurs de tes hommes pour toutes tâche demandant de la force et lui, là, fis-je en pointant Ayame du doigt, il peut faire les corvées, il est doué pour le ménage !

Le semi-elfe compte riposter quand j'apostrophe d'un regard noir. Puisqu'il était prêt à laisser monter Caliope, il allait devoir payer le prix de son imprudence, Aya au ménage, ça lui fera les pieds. Ayame se perd dans la contemplation de ses bottes et dans une flopée d'injures à mon encontre, faut avouer que j'aime lui refiler le sale boulot. Il le vaut bien.
Pour finir, je jette un coup d'oeil à Caliope et manque de m'étouffer de rire en remarquant le noeud rouge et sa sacoche...

-Pour une fois que t'es mignonne...

[Chi je t'ai grillé la priorité, envoyer un mp aux autres pour passer ton tour ne te coûte rien, arrête de nous faire attendre pour rien]

Son regard ne cessait de faire des va et vient sur tout le bateau. L'équipage si actif, le regardait comme un intrus, tous le dévisagé et semblaient hésiter. Enfin lorsque le capitaine monta dans le bateau et qu'elle s'installa paresseusement sur le bord, les hommes de mains semblèrent être apaisés. Ils en avaient mis du temps à grimper ! Elantir se douta qu'il avait très mal agit, il senti alors comme une sorte de compassion. La jeune blonde ne voulait peut-être pas tenir compagnie à tous ce petit groupe... Bien qu'elle fut acceptée...

-Je suis jeune, mais je peux être utile... Donnes moi la moindre tache et je m'exécuterai ! Du moins du mieux que je puisse...

Son visage était inexpressif, il ne voulait pas sourire, de peur de montrer trop d'enthousiasme, et d'être peiné par la suite si ceci se terminée vite. Ni faire celui qui était énervé de bosser, car il au contraire, il éprouvait de la joie. Cette autre vie, maintenant inconnu l'attirait énormément. Il avait envie de découvrir ce monde si peu ordinaire.

Il gardera son mode de vie de nomade, mais ne sera plus seul... Du moins en compagnie d'autres personnes. Il regarda en bas et se souvenant de sa terrible chute, il ferma les yeux un courts instants. Que se serait-il passé si il n'avait pas plongé jouer les héros ? Personne n'avait la réponse, pas même dieu, si celui-ci existait réellement. Des images défila à toute vitesse, la chute enflammé, si longue et le choc si vif... et sans douleur. Il se réveilla de ses rêveries en sursaut.

-Maudit soit ce jour.

Oui, il était d'accord avec Eternelle... pour une fois que ses paroles avait un sens ! Il approuva intérieurement, puis n'obtenant aucune réponse, il insista à nouveau. Etrangement une boule au ventre gambadait dans son ventre.

-C'est d'accord ?

Abysse soupira en constatant que le maître du miroir et toute sa petite troupe de joyeux lurons avaient finalement décidé d’embarquer. Elle leur jeta un regard consterné en tentant de dissimuler tant bien que mal son humeur plus que maussade. Le reste de la journée s’annonçait longue et particulièrement pénible. Une chose était certaine en tout cas, la jeune Valkyrie n’allait pas leur rendre leur voyage facile. Ces jeunes gens devront payer le prix de leur voyage à la sueur de leur front.

Avisant chacun d’eux d’un rapide regard, Abysse se redressa de toute sa hauteur en les toisant quelques peu. Quelques regards scrutateurs lui permis de faire quelques diagnostics sur les capacités de chacun. Tout à coup, elle senti quelque chose lui gratter les bottes, à la hauteur de la cheville. La jeune femme baissa le regard et aperçu, à sa grande surprise, un renard avec une sacoche et un foulard rouge. Abysse haussa un sourcil, elle avait déjà vu des lycans dans sa vie mais il fallait avouer que la rencontre avec l’un d’eux la laissait toujours perplexe.

Le petit renard roux lui tendit un écusson tout en lui vantant ses capacités. De toute évidence, la boule de poils roux avait décidé de se joindre à la petite compagnie de joyeux lurons pour le voyage. Elle s’accroupit pour saisir ce que lui tendait le renard. Les mâchoires d’Abysse se crispèrent légèrement à la vue de l’écusson, ses joues se creusèrent imperceptiblement. Elle allait devoir accueillir deux maîtres de miroir à son bord. Qu’avaient-ils à abandonner leur petit bureau de fonctionnaire et à vouloir partir à l’aventure ? N’avaient-ils pas quelques papiers à aller gratter ? Décidément, ces maîtres de miroir se montrait bien volatiles et peu sérieux dans leur travail. Abysse murmura quelques mots à voix basse.

- A croire qu’ils n’ont pas de travail pour s’occuper ces gens là.

Elle se redressa après avoir rendu l’emblème Souen au petit animal puis lui jeta un regard en biais en s’adressant sur un ton calme.

- Ta capacité nous sera utile. Des fruits et des légumes éviteront à l’équipage d’attraper le scorbut.

Le maître du miroir dénommé Wergeld interpela la jeune femme et lui demanda son nom. Un léger sourire se dessina sur son visage lorsqu’il lui précisa à quoi il pouvait lui servir. Elle trouvait le jeune homme bien maigrichon pour posséder une force impressionnante bien qu’elle savait pertinemment qu’il ne fallait jamais juger un être sur ses simples apparences.

- Je m’appelle Abysse. Ta force nous sera sûrement utile pour la suite.

Elle se tourna ensuite vers ce qui semblait être le serviteur du maître du miroir de K’ouen et le désigna du menton.

- Je ne permets pas le désordre et la saleté sur mon navire. Il devra être impeccable.

Ce fut au tour du jeune homme impétueux vêtu tout de rouge de se présenter. Il semblait particulièrement motivé et avait visiblement beaucoup de mal à contenir sa joie et son excitation. On eut dit qu’il avait toujours rêvé de monter un jour sur un navire. Il semblait émerveillé, tel un enfant qui découvre le monde. Un homme très sage qu’elle avait rencontré dans son passé lui avait vanté la capacité de s’étonner chez l’Homme. Le jeune homme en était l’exemple même qui illustrait ces propos. Abysse devait avouer que les étoiles qu’elle percevait dans ses yeux lui rappelaient elle-même l’étonnement et la curiosité qu’elle avait pu éprouver en découvrant ce monde. Légèrement attendrie, son regard se fit moins sévère.

- Tu me sembles bien motivé. J’espère que tu aimes la haute voltige car j’aimerai que tu aide Wolff pour ses tours de garde là haut…

La jeune femme laissa sa phrase en suspend, elle venait d’entendre quelques éclats de voix derrière elle. Le chef machiniste arrivait à grand pas, précédé d’Ulrik le second d’équipa ge. Exsangue, l’homme qui entretenait les puissantes machines du Fenrir était couvert de cambouis et autres tâches sombres et indéfinissables. Il tenait dans sa main un morceau de chair et de poils sanguinolents. La jeune femme devina alors qu’il devait s’agir de la dépouille du maudis lapins qui avait causé autant de souci à la capitaine. Oui, c’était bel et bien de sa faute qu’elle se trouvait obligée d’emmener à son bord deux maîtres de miroir.

Lorsque le machiniste fut à portée d’Abysse, il lui tendit la dépouille du lapin. La jeune femme le saisit avec précaution et le lança à son second.

- Les machines fonctionnent correctement désormais. Vous n’imaginez pas tout le grabuge que nous a causé ce maudis rongeur ! Les moteurs du Fenrir pourront tourner à plein régime sous peu, j’attendrai vos directives capitaine.

Abysse acquiesça en silence et fit signe au machiniste qu’il était libre de partir et de rejoindre la salle des machines. Elle pointa ensuite Ulrik du menton qui tenait la dépouille sanguinolente du lapin d’un air écœuré. Elle lui montra Caliope et l’autre jeune fille.

- Emmène les voir Thorn s’il te plait. Tu en profiteras pour lui rendre le lapin. La blonde et la rouquine vont êtres affectées à la cuisine et au service pendant le voyage. Ensuite tu conduiras le jeune homme en rouge voir Müll pour qu’il lui explique les tours de garde à la vigie.

Le second lui jeta un regard incrédule comme si il venait de louper un chapitre. Abysse échangea avec Ulrik un regard entendu, ils en reparleraient plus tard. Le second s’en alla, suivi des deux jeunes filles. La Valkyrie se tourna ensuite vers Wergeld et son acolyte.

- Quant à vous deux, vous m’accompagnez dans mon bureau, nous allons discuter de l’itinéraire à emprunter pour arriver à votre destination. Je réunirai ensuite tout l’équipage avant de déjeuner et je vous attribuerai vos appartements. Nous décollerons après le déjeuner, entendu ?

J'eus un sourire pleins de crocs en entendant la réflexion du capitaine sur nous autres maitres, elle ne semblait pas avoir conscience que sous ma forme de renard, j'avais une ouïe bien supérieure à celle d'un humain normal. Mais je ne fis aucun commentaire, je commençais à avoir l'habitude des remarques mesquines sur ma façon de gérer mon territoire. Je fus agréablement surprise de constater que mis à part sa réflexion sur les maitres, elle ne fit aucune réflexion sur le fait que j'ai la taille d'un gros chat, alors que d'habitude c'était plutôt ma petite taille qui était la cible de railleries. J'aimais bien cette femme.

Une fois que Wergeld eut enfin remarqué ma présence, que je n'avait il fallait bien le dire plus vraiment chercher à cacher une fois sur le navire, j'eus un rire amusé.

- Ce que je fais là ? Je suis parti te voir à K'ouen et on m'a dit que tu étais vers ici, je t'ai juste suivi à la trace. Il arrive toujours des choses intéressantes quand tu es dans les parages ! Alors je suis du voyage aussi, tout simplement.

Je commençais à suivre la personne qui devait nous conduire, la personne qui connaissait Wergeld et moi vers Thorn qui devait sans doute être le cuisinier. Même si le fait de me retrouver préposer à la cuisine ne m'enchantait pas tant que ça... Enfin, dans un sens, avec un peu de chance j'apprendrais à cuisiner... Ou sinon il seraient tous malades. Et là Wu sortit une réflexion très désagréable, je me retournais et lui lâchais un très hautain:

- Je suis toujours mignonne !

Avant de lui tirer la langue, de manière tout ce qu'il y a de pas hautaine du tout. Et lui tournais le dos pour repartir en direction des cuisines. Une fois sur place je me présentais à tout le monde, demandais un coin tranquille et partais changer de forme, vu que ce serait quand même plus pratique sous forme humaine pour attraper mes graines. Je leur expliquais tranquillement que je pouvais leur fournir tous les fruits et les légumes dont ils auraient besoin durant le trajet, à la seule condition, de faire pousser tout ça pendant les escales, je n'étais pas sûre que ce cher capitaine apprécierait de se retrouver avec un oranger en plein milieu du pont de son bateau. Et j'insistais sur le fait que j'avais de quoi leur donner vraiment TOUT ce dont ils avaient besoin, vu qu'ils semblaient quelque peu sceptiques sur mes capacités. J'aimais ce ruban, même si j'avais franchement l'air stupide avec... Il me fallu quand même faire une petite démonstration en faisant pousser un mini murier sauvage dans un coin de la cuisine. Je récupérais des baies et les lançais à toutes les personnes présentes, afin qu'elles voient que j'étais à la hauteur de ma réputation. Je m'installais contre une table en grignotant mes mures, avec un "si vous en voulez encore, il suffit de demander !" Je n'avais aucun problème avec la quantité, seulement avec l'espace... Mais l'avantage c'est qu'on aurait pas à payer le ravitaillement.

Une fois que le chef cuistot m'eut expliqué ce que j'aurais à faire, je remontais sur le pont.

Tout ce précipita d'un coup. Wu proposa une aventure au groupe que nous formions, ne laissant pas le choix au capitaine du navire qui accepta avec réticence de nous transporter. Le jeune homme en amure rouge était déjà monté en lançant une petite pique à la femme, vint le tour d'Aya et de Wu, suivit d'un renard a croquer. Le garde du corps n'avait pas du m'entendre car il s'avança sans un regard vers moi. Tous avaient grimpés dans le navire et je me retrouva seule au bas de l'échelle. L'aventure.... C'était cela que j'étais venue chercher ici, non? Alors qu'est-ce qui pouvait bien me retenir de grimper a mon tour? Peut-etre le précipitation des évènements, ces rencontres inattendues, ces personnes si différentes.
Après un petit moment d'hésitation et le pourcentage de pours et de contres obtenu, j'agrippa l'échelle et commença a monter. Je déboucha sur un immense pont, envahit de personnes diférentes : des gens de l'équipage ou de notre nouveaux groupes et des voyageurs. Et appuyer sur la rambarde, la capitaine qui parlais avec les gens qui m'avait précédés sur le navire. La capitaine semblait à l'aise et s'adressait tranquillement à chacun de mes nouveaux compagnons. Rien ne semblait anormal, seule les personnes présentent formaient un groupe disparates. C'ets avec un sourire que je me dis que j'en faisait désormais partie et que rine ne me ferait plus plaisir que d'apprendre à les connaitre tous sans exceptions. Je m'avanca vers eux, me frayant un chemin sur le devant du demi-cercle avec Abysse au milieu (je venais d'entendre le nom de tout le monde).

Je me présenta doucement, ne voulant brusquer personnes, ne connaissant pas leur coutume et leur manière de vivre. J'évitais minutieusement chaque regard échangé et écouta, passive, le poste que l'on m'assigna. Je consentis d'un hochement de tête, n'ayant pas l'habitude de cuisiner néanmoins. Je suivis la petite renarde et l'homme qui devait nous conduire. Je n'étais pas très à l'aise, n'ayant jamais voyagé et encore moins cuisiné!

Durant environ un quart d'heure, j'écouta avec attention tout ce qu'il fallait que je fasse, où se rangeaient les instruments de cuisine, comment allumer les fourneaux etc... Puis je décida de remonter tranquillement sur le pont, préférant l'air frais que les odeurs de nourriture. Je m'appuya sur la rambarde, admira le paysage et regarda avec curiosité les hommes et femmes s'affairer sur le pont. Cela semblait etre un futur voyage pleins de nouveautés et de promesses de surprises...