Re: Le neuvième miroir - premier chapitre

Ayame me donne sa veste et dévoile sa chemise dont il retrousse les manches jusqu'aux coudes. Il me lance au passage un regard noir que je m'empresse de lui rendre. La hache de guerre est déterrée entre nous, et dans tous les cas il aurait pas eu autre chose à faire, un archer sur un bâteau ça ne sert pas réellement à grand chose, il manque de muscle et... j'oubliais qu'il avait une excellente vision, il aurait été bien plus utile à la vigie qu'Elantir. Tant pis pour lui, il aura qu'à échanger son post avec celui d'Elantir tout seul, en attendant, il passe la serpillère.

-Amuses-toi bien !

Un grand sourire en guise de remerciement, je sens d'ici les idées vengeresques qu'il prépare dans un coin de cervelle. Je retiens un "enchanté" mal venu pour le capitaine et j'accepte de la suivre dans son bureau, Caliope finit aux cuisines, il va falloir que je la trouve pour lui demander ce qu'elle a fait de Rin, à chaque fois qu'elle voyage sans lui on se retrouve rapidement dans les ennuis (même quand il est là en fait) autant savoir où est passé son gardien.

On a tous plus ou moins une tâche à accomplir, ma force reposera les hommes d'équipage mais avant cela il faudra donner l'itinéraire à suivre.

-Tu n'as besoin d'aucune carte pour te guider, je souhaite aller à Verdi dans les montagnes du Sud. Et puisque tout ce petit monde voyage avec moi ils descendront à ce moment là. Combien K'ouen te dois pour faire voyager autant de personnes ?

Le coup des récoltes bousiller c'était un petit caprice pour se faire inviter à bord de force. L'idée d'Ayame avait de quoi nous faire détester mais en dans un autre sens, ce navire fait du transport de personnes pour améliorer ses revenus, autant en profiter.
Quant au coût d'un tel voyage avec autant de personne, je ferais passer ça sur les dépenses de K'ouen, mon compte personnel ne paiera pas pour Caliope et les invités surprises, même si ces trois là pouvaient s'avérer utiles et même de bons compagnons.

J'entendis qu'on m'appelait depuis le pont du Navire, impossible de continuer la conversation, Ayame voulait me voir et quand Aya veut... Enfin un truc du genre. J'inclinais la tête pour m'échapper du bureau, nous règlerons les autres détails à un autre moment.

[hrp : ne prenez pas en compte dans vos Rps qu'Ayame m'appellent et considérez que je ne suis pas revenu avant qu'Abysse n'ait répondu, vous comprendrez bien vite pourquoi x). En clair, faites comme si j'étais encore dans le bureau dans vos réponses. Quand Abysse sera revenue de vacances et qu'elle aura rp, à ce moment là je vous expliquerai la suite de la quête qui nous attend.]

Le jeune homme, trop heureux pour pouvoir parler, il décida de monta tout de suite à son nouveau poste. Il regarda vers le haut, comme il le faisait si souvent, jamais le regard baissé. Puis il se rendit compte d'une chose. Il ne pouvait monter seul... Il n'avait pas de mât pour ça. Il tourna sur lui même à la recherche d'une aide. Chacun partait de son côté, à leur nouveau poste. Tandis qu'un allait en cuisine, d'autre rentrait dans des bureaux. Qui au passage avait l'air chaud. Puis son regard se posa sur Ayame. Il courut alors vers lui plein d'espoir.

-Salut, enfin on s'est déjà vue tout à l'heure, mais...

Le regard noir que lui avait lancé le concerné avait dissuadé Elantir de continuer. Trop bon pour lui taper sur la gueule, et oui il tenait à sa place ici, il attendit que celui-ci retourne à sa tache d'esclave pour lui faire un geste fort grossier du bras, d'un air théâtrale. Un geste qui fut perçu par un homme de l'équipage. Il arriva puis attrapa le jeune homme par l'oreille et le tira. Poussant de petits cris dignes d'un chiot apeuré, il gueula de le lâcher.

-Tu es là pour faire le singe ou pour travailler ? Car sache que dans un de ces cas, tu seras vite balancé par dessus bord.

Avalant sa salive avec difficulté il répliqua.

-Me parles pas sur ce ton toi ! Je te préviens je suis pas ton pote ! Et en parlant de singe, j'aimerai bien savoir comment on monte à ce satané de poste là-haut.

L'homme à forte carrure le regarda d'un regard sévère, puis sourit.

-Il suffit de demander petit.
-M'appelles pas comme ça...euh... et comment fait-on alors ?
-Vois-tu là-bas ? Elantir affirma d'un hochement de tête, cette homme peut t'aider. Fais attention, lui ne supportera pas ton amabilité.
-...Merci.

Rageur, les points serrés il se dirigea vers son nouveau compagnon. Il se plaça face à lui et lui demanda avec arrogance.

-Je monte où moi ? Se rappelant les paroles pleine de sagesse d'un certain homme il rajouta tout souriant, s'il vous plaît ?

Il fut simplement prit par le cou et balancé assez haut de sorte à ce qu'il puisse attraper seul une corde qu'il du monter. Il n'avais jamais fais ça et ses mains le brulaient. Ses bras était aussi engourdi que s'il avait été tabassé à coup de bois. Arrivé à son poste il découvrit avec délice un siège confortable fixé dans le sol et une ceinture. A côté une paire de jumelle reposé. S'installant avec fierté il prit les jumelles et les déposa à ses yeux.

Il ne voyait strictement rien, tout était petit. Lui qui n'avait jamais regardé au travers d'une paire de jumelle fut vite déçu par cette expérience... Il avait pensé ça super excitant. Puis un cris retentit, alerté il retira les jumelles et regarda en bas. L'homme qui l'avait jeté vers le ciel, lui faisait des grands gestes et le jeune possédé cru comprendre ''Abruti... l'envers... crétin...'' Cela lui suffit. Il avait comprit jusqu'à maintenant il avait tenu sa paire de jumelle à l'envers. Rarement il rougissait, mais il ne put s'en empêcher. Heureusement pour lui personne ne pouvait intercepter ses couleurs. Il remercia d'une main son conjoint et replaça ses jumelles comme il se devait. Un monde de détail s'offrit à lui, sa vision filtré de rouge et multipliant les détails qui les entourés étaient amplifiés par cet objet. Il prit vite goût et resta la majeure parti du temps, collé à son engin. Il regarda au loin, et découvrit des images uniques. Après une courte hésitation, il céda et regarda l'équipage en bas. Ayame était là et semblait parler seul, les sourcils froncés. Il voyait très bien, ce que d'autre ne voyait pas. Il bougea légèrement l'instrument mais tout bougea dans un champs de couleur et se stoppa net sur le même visage dur d'un homme... Qui semblait une nouvelle fois en colère le poing tendu en signe de défi, une veine sortant horriblement de son cou. Un regard meurtrié posait sur le jeune homme. Perdant à moitié sa paire de jumelle, Elantir observa, comme il se devait les horizons.

Ça y est l’équipage se mettait en branle. Bientôt le navire pourrait quitter ce maudis champ et s’envoler pour les cieux. Wergeld suivit la jeune femme dans le poste de commandement. En fait, il s’agissait ni plus ni moins de son bureau. Une carte était étendue sur le bureau central et était retenue par une punaise au chaque coin. Des instruments de navigation étaient posés dessus. Finalement, le maître du miroir fut bref et se contenta de donner le nom d’une ville au capitaine. Elle opina du chef et jeta un coup d’œil à la boussole posée sur son bureau afin d’évaluer le cap à prendre. Soudain, Abysse se tourna d’un coup en direction du maître de K’ouen et lui jeta un regard incrédule. Sa dernière question l’avait prise au dépourvu.

Abysse fronça alors les sourcils, elle paraissait songeuse. Finalement, elle prit la parole sur un ton grave.

- Comme vous et vos amis vont travailler pour aider l’équipage au bon fonctionnement du Fenrir, le coût sera moindre. Et puis je dois avouer que ce voyage me changera des vulgaires transports de marchandise. Disons que vous n’aurez qu’à participer au ravitaillement et surtout aux frais de réparation d’éventuels dommages du navire.

Ainsi donc, la jeune femme ne s’était pas laissée démonter et avait posé les clauses de ce voyage. Évidemment, son ton avait été sans appel et sa décision irrévocable. Elle ne laisserait pas le choix au maître de K’ouen. Il ne s’était pas gêné pour s’imposer et obliger la jeune femme à embarquer après tout. Si son équipage ne se faisait pas payer pour ce voyage alors le navire et son bon fonctionnement devront tout de même être assurés.

Une voix interpela alors Wergeld, il s’excusa d’un geste auprès de la Valkyrie et sortit du bureau pour rejoindre l’homme qui l’appelait. Abysse le suivit et découvrit alors qu’il s’agissait d’Ayame, le serviteur du maître du miroir. Il n’avait pas l’air d’humeur très plaisante. Visiblement, sa nouvelle affectation ne lui convenait pas vraiment. Un léger sourire étira les lèvres d’Abysse. Elle devait bien avouer que la scène avait quelque chose d’amusant et de divertissant.

Tout à coup, une pensée traversa l’esprit de la jeune femme et elle leva le regard au ciel, ou plutôt en direction de la vigie. Le petit homme en rouge était là haut. Abysse interpela alors l’homme qui devait s’y trouver en temps normal.

- Bien, tu feras descendre cet énergumène une fois que nous aurons décollé et déployé les voiles. Je pense qu’un décollage en bon et due forme devrait le calmer un peu et lui fait le plus grand bien.

Abysse se tourna ensuite vers les deux jeunes hommes de K’ouen et claqua des mains pour attirer leur attention.

- Une fois que vous aurez terminé votre discussion, vous me rejoindrai dans le bureau. Je vais y convoquer tout vos petits amis. Nous n’allons pas tarder à décoller, je vous conseille de vous mettre dans un endroit moins exposé aux vents pour le moment.

La jeune Valkyrie se sentait ragaillardie par les nouvelles. Finalement ce lapin n’aura peut être pas fait qu’emmener des ennuis à la jeune femme. Elle se dirigea vers le poste de pilotage qui partageait juste à côté du bureau de commandement et de la cabine du capitaine. Une fois qu’elle y parvint, elle appuya sur un bouton afin d’activer le système de communication à distance et s’adressa tout d’abord au maître des machines.

- Nous allons partir. Prépare les machines pour un décollage vertical. Je déploierai la voilure à 3000 pieds, comme d’habitude.

Sans attendre de réponse, elle s’adressa ensuite à son second.

- Fais relever les dérives et ancres annexes. Pour l’ancre principale, tu demanderas au maître du miroir de K’ouen de la relever. Il paraît qu’il est costaud.

Sans s’arrêter ni même attendre la moindre répondre, Abysse entra les coordonnées dans les machines de calcul. La technologie avait du bon à certains moments. Ainsi, elle pourrait actionner le pilote automatique en temps voulu.

Le navire eu un soubresaut, les machines venaient d’entrer à plein régime et entamaient le décollage. Dans un puissant vrombissement, le Fenrir quitta le sol et s’éleva dans les airs. Abysse en profita pour passer une directive au cuisinier en chef.

- Lorsque le navire aura déployé sa voilure et que nous aurons trouvé notre rythme de croisière, tu m’enverras la petite et la rouquine s’il te plait.

Abysse ferma les yeux, elle pouvait sentir le navire s’élever. Son sang battait dans ses tempes au rythme que son excitation grandissait. La suite des évènements s’annonçaient bien plus palpitants que les vulgaires transports de marchandises auxquels elle s’était résignée. Un petit sifflement se fit entendre dans la cabine de pilotage. Un voyant bleu s’était allumé au même instant. La jeune femme posa sa main sur un écran et ce dernier s’alluma. Elle enclencha le système de déploiement des voiles. Les moteurs se firent alors moins bruyants. Seul les réacteurs annexes fonctionnaient encore afin de livrer l’énergie nécessaire au bon fonctionnement du reste du navire.

La jeune femme poussa un profond soupir, le navire faisait route désormais pour la ville de Verdi. Il était temps de réunir le petit groupe de jeunes gens pour leur expliquer comment allait se dérouler le reste du voyage. Elle sortit du poste de pilotage et se retrouva sur le pont. Le petit homme en rouge était déjà descendu de la vigie, il ne semblait pas aussi vigoureux et débordant d’énergie qu’auparavant. Abysse se retint de sourire. Un éclair amusé illumina son regard. Elle fit un geste en direction du jeune homme afin qu’il la suive. Sans faire plus attention à Elantir, elle s’en retourna et se dirigea vers le bureau de commandement où les autres nouveaux la rejoindraient.

Le voyage pouvait enfin débuter. L’aventure allait pouvoir commencer.

La bâteau fit ainsi voile vers le Sud. Passant les immenses étendues paisibles des plaines de l'Entre-Monde, nos aventuriers devaient à présent compter sur le paysage vu du ciel de la sombre et épaisse forêt d'Ing.

Ing est connue pour sa flore riche et plus ou moins dangereuse au regard des nombreux cueilleurs et chasseur qui s'y firent capturer par l'autre pan de vie de ce monde à l'intérieur du monde. Ici règne une faune commune aux êtres humains et en même temps extraordinairement différente. Des meutes de chiens sauvages aux serpents plus dangereux encore que le célèbre anaconda... Ils auront besoin de prier les dieux si le Fenrir s'échouent encore et cette fois dans la sombre forêt.

Immensité recouvrant un dixième du territoire de l'Entre-Monde, la forêt est une entité avec laquelle il faut compter pour ne pas être surpris. Or, cette fois, nos aventuriers ont semble-t-il oublié de compter avec...

Au loin, là où la cime des arbres n'est qu'une vague flou se découpant du ciel, un nuage sombre se détache du sol. Disparate et bourdonnant comme un immense essaim d'abeilles. Mais ici les guêpes ne volent pas si haut.
Sous le feuillage de la luxuriante forêt, vit une minuscule créature que les plus gros prédateurs évitent comme la peste. Un essaim, une meute de minuscules oiseaux noirs, si nombreux que lorsqu'ils chassent même les lions géants vivant dans la forêt se terrent dans leurs abris. Ils sont carnivores et représentent l'un des pires chasseur d'Ing, car ils volent, car leurs dents minuscules broient cartilages et chairs, car ils sont nombreux, extraordinairement nombreux.

Le bourdonnement de leurs ailes battant l'air, les cris stridents des buses d'Ing déchirent le silence, et le ciel bleu jusqu'alors semble se couvrir d'une tempête. Les oiseaux ont pris en chasse la plus grosse proie de toute leur vie : le Fenrir et ses occupants.

J'étais redescendu dans les cuisines afin de voir avec le cuistot de quoi il aurait besoin exactement pendant le trajet et commençais à dresser la liste des graines dont j'aurais besoin, bénissant le technomage et ses idées ridicules, mais pour une fois elle me serviraient. Aussi quand le bateau décolla, je me retrouvais éjecté de mon siège purement et simplement vu mon poids plume. Une fois remise dans la bonne position et râlant comme un putois, je montais sur le pont en courant pour voir la vue et repartais aussi sec vers la cabine du capitaine après m'être littéralement faite attrapée au vol par un de ses hommes.
Je tapais un petit coup à la porte avant d'entrer tranquillement pour savoir ce qu'on me voulait.

Ce ne fut qu'après les explications et la discussion qui suivit que nous retournions enfin vers nos tâches attitrées. Et une fois bien sûr d'être dans une galère monstrueuse, que les ennuis commencèrent...
je me demandais ce qui se passait quand on vint nous prévenir qu'un nuage noir bizarre nous arrivait dessus. Un nuage ? Avec le beau temps qu'il faisait en partant ? Je suivit le mouvement les mains dans les poches et fixais le "nuage" qui effectivement se dirigeait droit sur nous. Et le nuage en question faisait beaucoup trop de bruit à mon gout. Je changeais de forme pour prendre ma forme hybride, sous laquelle mes sens étaient quand même plus développés.

Et le nuage en question semblait beaucoup trop vivant à mon gout...

- Capitaine, si vous voulez un conseil... On ferait mieux de ne garder que les combattant sur le pont... Ce truc bouge beaucoup trop pour me paraitre honnête...

Je m'approchais de Wergeld, commençant quand même un peu à stresser, ça allait nous changer des lions...

- Wu, dégaine ta pelle à tarte, parce que je sens que dans pas longtemps ça va pas en être de la tarte justement...

Je ne savais pas encore précisément ce que c'était que ce truc, mais j'avais la nette impression que j'aurais préféré ne pas le savoir... Je préparais quand même mes graines au cas où.

[ ce n'est pas mon tour de poster mais s'il vous plait, ne faites pas interagir le navire avec les oiseaux. Mon perso compte prendre des mesures de sécurité ]

Edit Wu : Le bateau ne peut être contrôlé que par toi, mais laisse les joueurs se préparer personnellement à l'affrontement.

J'ai choisi les oiseaux pour deux raisons : le bateau ne peut pas fuir, ils nous poursuivraient (attends, vu le festin qu'on leur promet ils nous lâcheront pas de si tôt) et ils peuvent déchiqueter tout le voilage sans problème sans oublier qu'ils peuvent nous manger tranquillement vu, qu'avec tous les canons et toute la force de ton équipage on arrivera pas à se débarrasser d'un bon millier d'oiseaux mangeurs d'hommes.

Donc, amis role playeur je vous invite à réfléchir et ne pas hésiter à faire part de vos idées aux autres. Et surtout, amusez-vous bien. Il va de soi que personne ne mourra sans avoir explicitement donné son accord, le reste ne dépend que de vous, de nous, de... la chance ? x)

Un dernier détail, soyez fair play ! =3 on va leur en faire voir de toutes les couleurs j'vous dis ! Faut juste réfléchir ! *Mac Gyver !!!!! T'es où ? *

Edit Aby : c'est justement que je compte replier les voiles avant que les oiseaux ne soient à hauteur du navire. J'ai une petite idée pour éliminer un gros paquet des oiseaux. Je vous en ferais part une fois qu'on en aura éliminé une bonne partie.

Edit Cali : C'est justement pour ça que je n'ai parlé ni du bateau ni des oiseaux, vu que techniquement je ne sais pas encore ce que c'est... T'inquiète Aby, je comptais pas utiliser ton bébé à ta place ! Mais il fallait bien que je poste et je savais pas trop quoi faire en attendant (les cuisines c'est bien joli mais j'aime pas utiliser les pnj principaux des autres...), donc je suis restée vague exprès...

[Mouahaha J'm'incruste, nananèreuh! (et d'abord que c'est une idée de Caliope...) *pars se cacher*]

- Non, non, non et non, désolé, je ne peux rien pour vous!

Et tout dans mon ton laissait à penser que c'était une décision irrévocable.

Chuchotichuchotichuchotis

-Raaah, j'y peux rien moi si une taupe géante vient vous déplacer. C'est dans sa nature hein, ça suffit! Tout ce voyage depuis Cerclon rien que pour un gros rat qui vous fait voir du pays, franchement, vous avez de drôles d'idées de question de vie ou de mort.

Je m'éloignais de la clairière dévastée, laissant en plan un vrai chantier de pierres exhumées et autres tas de terre. Ils pensaient à quoi ?! Que j'allais venir botter les fesses de cette pauvre taupe (bon, okay, on peut encore se demander s'il faut parler de pauvre taupe quand on voit la taille de son trou, mais quand même). Je m'en retournais, plus vexée qu'autre chose. Comme si un maître n'avait que ça à faire... Bon, c'est pas faux que, pour le coup, c'était soit cette escapade pour 'sauver' des cailloux, soit tout un tas de paperasse sur les impôts mal perçus... A prendre... Bref, je m'enfonçais gentiment sous les arbres, sans vraiment écouter les plaintes vexées des pierres autour de moi. Ça leur passerait. Du moins en étais-je intimement persuadée.

Et quelle ne fut pas ma boulette sur ce coup... Encore une à ton palmarès ma fille.

Ça faisait bientôt une heure que je marchais quand, soudain, comme un vilain instinct qui se rappelle à votre bon souvenir, je me rendis compte qu'en fait, je ne savais plus du tout où j'étais. Fichtre bidouille! (Quoi ? elle vous gène ma façon de jurer ? M'en fiche d'abord!). Faut dire que celui qui a dit qu'un arbre peut cacher la forêt, il était pas bête... Ils se ressemblent tous, c'est l'horreur. Et loin de mes marais natals, je suis pas vraiment douée du sens de l'orientation (je me perds encore dans Cerclon mais chuuut!). J'essayais en vain de demander un coup de mains aux pierres mais ces messieurs dames jouaient la vexation. Comme quoi, on peut être aussi vieux que le monde et aussi juvénile qu'un adolescent. Il me manquait que ça... Mais j'étais loin d'être au bout de mes surprises. Un nouveau quart d'heure d'errance et je m'avouais vaincu. Je n'avais plus qu'à essayer de prendre de la hauteur pour me repérer. Avisant une trouée dans la canopée quelques mètres plus loin, je m'y dirigeais en amorçant ma métamorphose.

La douleur, plus violente qu'un coup de poignard, ou plutôt deux, me transperça le dos, au niveau des omoplates. Je sentais le sang et un liquide plus visqueux glisser des plaies béantes, recouvrant peu à peu tout mon dos, glissant le long de mes fesses puis de mes cuisses. Je tombais à genoux, assommée par l'épuisement. La sueur qui perle sur le front, le teint qui vire au grisâtre, c'est pas vraiment très glamour quand j'exprime ma part de scarabée. Puis mes ailes se déployèrent, dans un bruit humide, visqueux. D'abord les élytres, dures, lourdes malgré la chitine très légère (1m60 de chitine, ça pèse quand même), plus noires que la nuit - de ces noirs si profond qu'ils s'irisent d'éclats verdâtres -, puis les ailes à proprement parler, deux fines lamelles iridescentes et veinées. J'allais encore m'éclater à voler. En espérant que cette fois j'arrive à diriger mon vol... Je m'appuyais contre un arbre pour me relever, tentant de garder une position debout pour amorcer le vol (c'est pas franchement pratique de décoller à plat ventre, j'en ai marre de manger du gazon à chaque fois). D'abord le vrombissement sourd, plus assourdissant qu'un hélicoptère, puis l'allègement, les pieds qui ne touche plus le sol, des muscles jusque là absents qui commencent à équilibrer le vol grâce aux élytres. Et la liberté, l'air, la canopée sous mes pieds, d'un jeune sale et jonché d'ossem...

*Un jaune sale et jonché d'ossements ? Comment ça ? La canopée c'est pas sensé être un joli chamarré de vert sombre ?*

Suspendue dans les airs, les ailes battant frénétiquement pour me maintenir en vol statique, j'avisais des dizaines de paires d'yeux noirs et intelligents... ou peut-être pas si intelligents en fait mais plutôt, voraces. Des oiseaux, par dizaines. Et si un oiseau pouvait esquisser un sourire sadique, je suis sûr que ceux-là l'aurait fait.

- Ça sent pas bon, ça sent pas bon, ÇA SENT PAS BON

Hurlais-je en partant à tire d'aile. Et eux de me suivre. J'aurais souhaité le contraire que j'aurais franchement été digne de figurer au palmarès des filles les plus naïves. Je volais en hurlant -attirant par la même l'appétit des oiseaux alentours-, réfrénant ma chimère en moi (une métamorphose sauvage en plein vol, ça fait des tâches, surtout au sol ^^'). Où j'allais ? Rien à faire, loin d'eux, très loin d'eux. Je volais sans réfléchir, trop concentrée sur moi-même, sans même savoir si je prenais la bonne direction (toutes les directions sont bonnes tant qu'elles n'incluent pas une nuée vorace). Et je ne cessais de crier. La peur m'aiguillonna plus qu'autre chose, je sentais que je prenais de l'avance sur les emplumés mais, bizarrement, j'avais la ferme certitude qu'ils ne me lâcheraient pas si facilement.

Et soudain, le paradis, un bateau volant droit devant. Pleurant presque de joie, je passais à ma vitesse maximale de vol -ce qui me transforme plus ou moins en une fusée de feu d'artifice -ça va vite, ça virevolte et ça fait Boum!-. Et c'est plus ou moins le bruit qu'a fait mon corps quand je m'écrasais sur le pont, à moitié endolorie, à moitié épuisée, me repliant sous mes élytres dures comme sous deux boucliers en gémissant inlassablement.

- C'est pas moi, c'est pas moi, c'est pas moi, c'est pas moi...

(Comme d'hab' Chi nous a oublié, je lui grille la priorité)

Ayame m'avait appelé, parce qu'il avait aperçu avant Elantir et avant bien d'autres le nuage noir qui avançait vers nous. Vitesse de croisière d'un rapace en chasse, les créatures se révélèrent rapidement être une horde d'oiseaux dévoreur.
Un groupe aussi grand, en dehors des perroquets au fin fond des forêts humides, je n'avais jamais vu autant d'oiseaux ensembles. Et ceux là connaissaient parfaitement leur pouvoir de destruction dû à leur nombre considérable.

Dégainer mon arme ? Elle est assez grande pour m'éviter d'être percuté de plein fouet par des becs aiguisés, et ? Et rien du tout. Ayame avait dégainé son arc et bandait déjà ses flèches, mais à quoi bon contre un nombre aussi grand ? Il nous fallait une solution de secours, quelque chose qui pouvait agir sur une zone complète, sur un nombre d'individus extrêmement grand. Le Capitaine ne nous laissera jamais utiliser ses voiles comme filets de pêche, c'était rapé pour la pêche aux oiseaux, restait pas beaucoup de solutions, très peu même. À par se replier sous la coque du navire en espérant que ces monstres ne trouvent aucun endroit par lequel entrer et nous prendre au piège, je voyais pas beaucoup d'autres moyens de se protéger.

Abysse devait connaitre les risques, ses voiles déchiquetées, ses moteurs remplis d'un amas de cadavres de trucs à plumes plutôt coriaces, on allait s'écraser irrémédiablement dans les arbres avant d'avoir pu crier "ouf" !

-La renarde, t'as pas une graine miracle ? Un truc hyper soporifique ou quelque chose de collant pour nous engluer ces trucs ?

Pas d'idée de secours différentes, Ayame m'indique Chiddori d'un mouvement du menton, je crois qu'elle peut aider, à quoi, j'en sais rien.
Pas le temps de lui poser la question de toute manière, les oiseaux arrivent sur nous. Une fois n'est pas coutume, j'ai peur de ce qui risque de nous arriver.

Pour ce qui est de l'arrivée impromptue d'une nouvelle voyageuse, c'était au delà des priorités possibles que mon esprits m'imposait. Chaque chose en son temps, les scarabées, plus tard, pour le moment je suis dans ma période "oiseaux de proies". Allons, j'ai mon épée en main, assez large pour en découper un certain nombre et même en écraser d'autres, mais de là à bouffer de l'oiseau au petit dej' faut pas exagérer. Vivement qu'on soit sauf ou mort...

(Vague, vaguelette ?, en attendant les mesures d'Abysse, je fais pas avancer les choses, tu devras t'y coller Aby)

Spoiler:

On avait demandé le jeune homme de descendre de son perchoir. Tout en haut, dû aux bruits du vent et à l'altitude, Elantir n'avait pas entendu qu'on l'appelait. Il abandonna donc avec regret son siège digne d'un roi et sa pairs de lunette. Il regarda en bas et vit que le sol était vraiment très loin. Il descendit donc le long de la corde, les yeux à moitié fermés. La corde n'était pas bien grande et le jeune garçon fut désormais suspendu dans les airs. Le même monsieur qui l'avait ordonné de descendre lui cria de lâcher. S'exécutant, il s'accrocha au bout de la corde, le corps complètement suspendu dans le vide. Il tournait tel une feuille, prête à tomber. Puis il lâcha, un vient violent lui fouetta les joues, puis il tomba dans les bras musclé de cet homme. Il le remercia et sauta de ses bras, indigné.

Il rejoignit le groupe qui discutait déjà et l'ignora horriblement. Vexé, il les quitta et partit à l'exploration du bateau. En plus ils parlaient de choses d'adultes, de choses inintéressantes. Il reconnut certaines personnes qu'il avait discrètement espionné de haut. Il saluait de la main tout ceux qui le regardait et il souriait. Bon, il était un peu déçu, on lui avait ordonné de descendre avant même de prendre le ciel. En plus, la blonde ne lui avait même pas expliqué la cause. Il fronça les sourcils et soudainement la voix de son démon antérieure retentit.

-Tu savais que les bateaux n'étaient pas fait pour voler ?
-Oui je sais merci, mais la magie existe et aujourd'hui nous progressons et des choses bien plus improbables se produisent. T'es plus d'actualité ma vieille !

Il avait parlé à haute voix et un homme le regarda de travers, comme s'il cherchait à apercevoir une bête de cirque. Elantir lui tira la langue et partit en sens inverse. Il n'y avait rien à voir ici. Il était seul dans un endroit dont il ne voyait pas trop l'intérêt. C'était totalement désert et rien ne décorait ce lieu. Quand soudain une ombre plana au dessus de lui, puis dans un sifflement il vit une forme s'effondrer sur le sol. Prenant son rôle très à cœur et se doutant que cette créature n'était pas invitée, il prit l'initiative et lui sauta dessus. Il l'immobilisa au sol et entendit des paroles dont il ne comprit pas le sens. Il était totalement allongé sur la forme inconnue et enlaçait de ses bras la masse, afin d'anéantir toute chance d'évasion.

-A l'aide ! Un intrus ! Il y a un monstre sur le bateau !

Il n'était pas chanceux, il était seul en ce lieu, il cria donc plus fort, espérant que quelqu'un l'entende.

Abysse avait suivi le maître du miroir. Lorsqu’elle fut sur le pont, elle découvrit que la petite troupe d’aventuriers en herbe était au complet. C’est alors qu’elle perçut un vague murmure au long. La jeune Valkyrie tendit l’oreille, soucieuse. Le bruit se faisait de plus en plus net, il s’approchait. Ses yeux s’écarquillèrent sous l’effet de l’horreur lorsqu’elle découvrit enfin l’origine de ce bruit. Il s’agissait d’une horde d’oiseaux des plus voraces. Elle en avait croisé auparavant mais le bruit était tellement puissant qu’elle doutait en avoir déjà vu en si grand nombre. Abysse savait pertinemment que cette espèce de volatile vivait dans les environs mais elle n’avait jamais entendu parler d’oiseaux capables de voler en si haute altitude. L’air se faisait rare, il était étrange que ces oiseaux, aussi affamés qu’ils soient, viennent leur rendre visite dans les hauts cieux. Quoi qu’il en soit, la place n’était plus à la stupeur et à l’incompréhension. Elle n’aurait sans doute jamais de réponse à ses questions et devait surtout se hâter de prendre les mesures nécessaires. La jeune capitaine harangua quelques matelots qui traînaient sur le pont et fit appeler son second. Lorsqu’il l’eut rejoignit, elle lui donna ses instructions avant de se précipiter dans le poste de commandement.

- Il faut faire replier les voiles, les corbeaux d’Ing nous ont pris en chasse. Fais monter tous les hommes en mesure de se battre sur le pont et ordonne aux autres de se poster dans la cale principale. Il ne faut pas que ces charognes soient attirées par l’équipage dans le navire et qu’elles cherchent à percer la coque.

Abysse effectua toutes les manœuvres nécessaires pour replier les voiles. Elle activa le micro et hurla au machiniste ses instructions.

- Met les turbines en route pour un vol stationnaire. Les corbeaux d’Ing sont à nos trousses, nous ne pourrons pas les semer. Il va falloir les affronter. Je veux que tous tes hommes remontent pour se battre ou se terrer dans la cale principale. Tu dois te charger de faire fonctionner le Fenrir seul, je suis désolée.

L’amoureux des machines aboya sa réponse et d’un ton nerveux ordonna à tous ces hommes de remonter. Abysse ferma les yeux afin de tenter de retrouver un semblant de calme. La situation s’annonçait mal mais elle ne devait pas se laisser submerger par les évènements. S’ils voulaient s’en sortir, elle devait faire appel à un raisonnement clair et trouver rapidement une alternative. Les mâchoires crispées, Abysse poussa un juron entre ses dents. Elle injuria les dises puis sortit en trombe de la cabine. Il était temps d’agir.

C’est alors qu’une forme noire tomba non loin de la jeune Valkyrie. Il semblait qu’un drôle d’oiseau ait précédé les corbeaux d’Ing. Avant même que la jeune capitaine n'ai eut le temps d'esquisser un geste de recul, Elantir, le petit jeunot, s'était jeté sur l'intrus. Décidément, bien que ce petit ne sache pas se tenir, il se montrait efficace et faisait beaucoup de zèle. Malgré la prise ferme du jeune vêtu de rouge, Abysse pu entendre le drôle d'oiseau prononcer quelques mots à la manière d'un possédé. Visiblement, il ne voulait pas qu'on l'accuse de l'arrivée des corbeaux voraces. Elle retint un sourire d'exaspération tandis qu'elle intimait d'un geste à Elantir de baisser d'un ton. En effet, il s'était mis à hurler afin d'attirer l'attention des autres sur la nouvelle arrivante. Abysse la toisa d’un regard sévère, conservant un calme olympien face à la situation critique.

- Je me fiche de savoir que c’est toi. Bat-toi ou va te terrer dans la cale avec les autres. Nous règlerons nos comptes plus tard.

Se désintéressant du drôle d’oiseau, la jeune capitaine héla son second qui se trouvait dans les parages.

- Fait tenir prêt les hommes capables de se battre, l’ennemi est proche. Je pense que j’ai un plan mais il va falloir réduire considérablement le nombre de ces maudites bestioles si l’on veut qu’il fonctionne. Je souhaite que le pont soit entièrement humidifié et que chaque soldat le soit également. Je vais mettre le reste de mon plan en place dans ma cabine, je te laisse te charger de la première vague mon ami.

Urlik et la jeune femme échangèrent un long regard. Finalement, il acquiesça et fit volte-face afin de se diriger vers ses hommes. La jeune femme croisa alors du regard le valet du dénommé Wergeld. Elle l’interpela et le rejoignit à pas vifs et rapides. D’un ton tonitruant et sans appel, elle lui donna ses ordres.

- C’est le moment de nous montrer tes talents d’homme de ménage. Je veux que ce pont soit entièrement humidifié avant mon retour. Si ma volonté n’est pas accomplie, je n’hésiterais pas à te jeter par-dessus bord. Les incapables n’ont pas leur place sur ce navire.

Abysse courut jusqu’à sa cabine. Elle actionna un autre micro sur son bureau et fit appel au maître artificier.

- Fait monter 3 barils de poudre O, s’il te plait, et veille à ce qu’aucun de ces barils ne soit humide ou je te réduis en charpie les doigts qui te restent.

L’artificier marqua un moment d’hésitation avant de répondre. Elle comprenait sa méfiance. Les barils O contenaient la poudre la plus volatile et la plus explosive que l’Entre-Monde connaissait. Ils n’avaient pas le choix. Il fallait employer les grands moyens pour se débarrasser de ces maudits corbacs. Ils n’étaient pas le genre d’adversaire que l’on pouvait intimider et mettre en déroute. Ces charognes là n’abandonnent jamais lorsqu’elles ont trouvé leurs futures pitances.

Abysse se précipita ensuite dans sa chambre afin d’enfiler prestement son armure de Viking. Elle noua avec difficulté son plastron de cuir et finit par s’emmêler dans les ficelles. Elle jura et ragea de dépit. Lorsqu’elle eut finit avec ses nœuds. Elle se saisit de son bâton Dujarin, enfila son heaume de Valkyrie et se précipita au dehors.

La première vague d’oiseau venait de percuter de plein fouet le navire. Ils étaient des centaines peut-être voir des milliers. La bataille s’annonçait rude et acharnée. Un rapide coup d’œil permis à la jeune femme de constater qu’ils avaient perdu quelques hommes. Des cadavres d’oiseaux jonchaient le sol. Chaque combattant faisait preuve d’une hargne sans pareille. Ils se battaient pour leur vie. Si le navire sombrait, ils mourraient. Ils devaient le protéger jusqu’à la mort.

Abysse jura à nouveau au nom des dises. Le valet du maître du miroir n’avait pas encore terminé d’asperger le pont et son équipage d’eau. Elle se dirigea d’un pas décidé vers lui et le saisit au collet. Elle était menaçante dans son armure rutilante. A travers son heaume, on pouvait voir brûler une colère animale dans son regard.

- Finis moi vite ton travail.

Elle n’avait besoin d’aucune menace. La jeune Valkyrie était parfaitement conscience que seul la terrible aura qu’elle dégageait en ce moment même suffisait à intimider le demi-elfe. Abysse resserra sa prise sur son bâton Dujarin tandis qu’elle le tendait droit devant elle. Le métal qui y était incrusté se mit alors à luire. Les contours de l’arme se firent de plus en plus abstraits. En l’espace d’une seconde, Dujarin était devenu un arc. Abysse décocha quelques flèches et abattit une demi-dizaine d’oiseaux noirs. Il ne lui restait plus beaucoup de flèches. La jeune Valkyrie abaissa son arc tandis que les contours de celui-ci se firent à nouveau flous. Cette fois-ci, il devint une longue épée à double tranchant. La jeune capitaine la saisi à deux mains et fendit l’air, déchiquetant tous les oiseaux qui se trouvait sur son passage. Son regard brillait d’une lueur farouche. Elle combattait avec une hargne sans pareille. Autant vous dire que la vision de la Valkyrie, dans son armure, fendant l’air de sa terrible lame était une vision impressionnante et presque terrifiante. Elle semblait bien loin de la vulgaire demi-déesse déchue qu’elle était. Elle dominait cette bataille de sa haute stature et de sa prestance de guerrière. Oui, Abysse était une guerrière et elle retrouvait à présent les véritables valeurs de sa vie et de sa nature.

Tout en combattant férocement, la jeune Valkyrie commençait à perdre patience. Le nombre de l’ennemi ne voulait pas décroître, au contraire. On eut dit que plus il en tombait, plus il en arrivait. Et cet incompétent d’artificier n’avait pas encore pointé le bout de son nez avec les barils à sa suite. Mais que pouvait bien faire ce bougre d’incapable ?

[ je suis désolée pour le temps de réponse, je suis très occupée ces derniers temps "^^ ]