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Re: Le neuvième miroir - premier chapitre

Mer 17 Mar - 23:35


[hrp: j'ai aucune excuse pour le retard...]

J'arrivais en courant vers Immacolata en la reconnaissant rapidement dès son arrivé sur le navire, il fallait dire qu'il en fallait beaucoup pour ne pas la reconnaitre...

- Salut Imma ! T'as vraiment le don de te retrouver dans des ennuis plus gros que toi toutes les cinq minutes ma grande...

Je tournais de nouveau la tête vers les nouveaux arrivants et sortis mes graines avec un soupir désespéré, après les lions voilà maintenant les piafs... J'avais vraiment pas de bol à chaque fois que je me retrouvais avec Wergeld... Bon, autant mettre la main à la patte aussi. Je me concentrais et fis pousser mes ronces le plus rapidement possible et ce fut comme des mains géantes qui se précipitèrent vers les corbeaux les attrapant au vol par dizaines, déchirant leurs ailes et répandant des plumes partout autour de moi. Un sourire commençant même à monter sur mes lèvres au fur et à mesure que les cadavres s'amoncelaient autour de moi, mais je n'arrivait pas à tous les contenir quand même. L'un d'eux réussi à passer ma barrière végétale et me lacera la joue comme je me jetais en arrière pour esquiver l'attaque et ne pas me retrouver avec un œil en moins. Autant préciser que sa mort fut rapide mais extrêmement douloureuse. J'essuyais le sang qui coulait le long de ma joue d'un revers de manche et ne pris même pas la peine de me tourner vers Wu pour lui répondre, je me continuais mes attaques et reculais vers lui.

- Couvre moi !

J'utilisais ma danse stupide pour faire apparaitre une vingtaine de graines dans le creux de ma main et hurlais à la ronde priant pour que tout le monde m'entende par dessus les piaillements des corbeaux.

- Bloquez votre respiration quand les graines se détacheront !

Et je fis germer les graines avec de les lancer sur le pont pour qu'elles s'éparpillent et couvre ainsi une plus grande surface. Les plantes ressemblaient à des pissenlits géants, sauf que ceux-ci étaient d'un bleu métallique étrange. Et tout comme un pissenlit les graines se sont détachées en une poudre bleue et se dispersèrent sur les corbeaux. Et ils commencèrent à tomber inanimés dès qu'ils touchèrent le nuage. Je savais que le reste de l'équipage ne risqueraient rien, sauf une magnifique migraine, mais vu que je n'étais pas très grande, mon organisme avait plus de mal à évacuer la drogue contenue dans les graines. Et je m'écroulais une main accrochée à la veste de Wu.

- Besoin d'eau...

[les personnes de plus d'un mètre cinquante auront très mal au crane, ceux en dessous vont s'effondrer mais si on leur fait boire de l'eau ça devrait annuler l'effet.]
Caliope
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Caliope

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Re: Le neuvième miroir - premier chapitre

Jeu 18 Mar - 23:16


Une litanie geignarde dans le chaos ambiant, comme un bruit de fond désagréable s'échappant malgré moi de ma gorge. Repliée sous le couvert de mes élytres chitineuses, je me pensais vaguement à l'abri, comme sous un énorme bouclier que je n'arrive qu'avec grand mal à soulever. Des cris d'oiseaux qui se rapprochent de plus en plus, comme un arrière plan sonore inquiétant dans le brouhaha d'une multitude de voix qui s'entremêlent en une incompréhensible mélodie à mon esprit terrorisé. Et soudain un choc dans le dos comme un corps qui s'abat sur moi. Et là, c'est le drame. Plus aucun moyen de juguler ma chimère qui se défait des chaines de mon contrôle. Et mes gémissements se transforment en cris et autres bruits d'un corps en complet remaniement. Dieu merci pour la plupart des personnes sur le bateau, tout ceci fut noyé dans le chaos ambiant.

Seules les personnes les plus proches purent entendre le bruit sourd et sec que font mes os qui changent de composition, de forme, de taille, comme autant de choses vivantes en moi, ou encore l'immonde tohu-bohu de mes organes internes qui fondent en un vacarme liquide et visqueux pour mieux se recréer. Et je les plains vraiment pour ne l'avoir que trop souvent entendu - malheureusement, ma surdité partielle ne m'immunise pas à des bruits que mon corps fait de l'intérieur. Mes différents pelages jaillirent de ma peau comme autant de vagues colorées brune, ôcre et jaune, ondoyants, humides d'humeurs corporelles dans le vent du pont. Ma tête jaillit du couvert de mes épaules, propulsée en avant par un cou soudain bien trop long loin de ces dernières soudain monstrueusement musculeuses. Je ne saurai dire si le bateau subit quelque désagrément quant à ma soudaine prise de poids, j'avais bien d'autres choses en tête. La tête dans les nuages comme qui dirait...

Sans mal aucun je me relevais, ne sentant plus sur mon dos le poids du corps qui tentait vainement de me ceinturer plus avant, pour découvrir autour de moi un chaos indescriptibles de lames, de plumes, de bec et de bateau. Des corps s'agitant bien trop, et ces foutus oiseaux tout autour. Tentative de faire le point échouée. Tout juste l'espace d'un instant la vision fugace de mon amie, la naine de Souen. Mais guère le temps de s'en occuper que déjà les oiseaux, une fois la surprise première passée, décident de s'attaquer aussi à moi. La nature m'a quand même assez bien faite dans sa foireuse ironie. D'un coup de patte, je balayais les oiseaux comme autant de mouches désagréables. Faut dire que ça aide une patte de la taille d'une pelle pleine de griffes grosses comme l'un de vos doigts, actionnée par des muscles à faire pâlir de jalousie toute une légion de bodybuilders huilés -au moins 300-. Ma queue fouettait l'air comme un beau diable, ne faisant aucun différence entre oiseaux et humanoïdes de tout bord pendant que j'essayais de conserver ma tête loin des becs/griffes assassins. Je prêtais à peine attention aux miracles végétaux qui fleurissaient tout autour. Ronces et pissenlits majestueux... Pissenlits ???

Et là je le vis s'épandre, le nuage de pollen. Je déteste le pollen. Ça me file toujours le rhume quand les arbres fleurissent. Faut dire que j'ai la tête franchement plus proche des fleurs que les autres créatures aussi.... J'éternuais violemment en jurant d'une manière que les autorités ne me permettront pas de retranscrire ici. Et la douleur qui commence, une vrille qui s'enfonce toujours plus dans chaque tempe, irradiant au point que j'en sente le sang tambouriner et ma vue se troubler. Je tombais lourdement sur mon séant batracien -si le bateau ressentit la chute brutale de quelques sept quintaux de viande, je ne m'en rendis pas compte-, répandant malgré moi quelques cadavres d'oiseaux plus qu'il n'était nécessaire. Qu'une seule personne pour être capable de me filer de tels maux de crânes en si peu de temps.

- Fichtre, Caliope, t'y es pas allée un peu fort sur l'engrais encore ?

Dis-je en secouant la tête pour en chasser la douleur que je ne pouvais masser -vu la tronche actuelle de mes pattes pleines de griffes, je préfère éviter tant que faire se peu... Maintenant, s'il y'a des volontaires pour essayer...-.
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Re: Le neuvième miroir - premier chapitre

Ven 19 Mar - 18:08


Nos aventuriers ne s'en sortaient pas si mal que ça... Le bâteau semblait continuer de voguer sans souci, crevant le nuage avec bien plus de facilité qu'un instant plus tôt. La horde de buses divisée de moitié en quelques secondes, commençait déjà à battre en retraite, trop des leurs tombaient vers le sol quand d'autres volaient avec difficulté dans le vent naissant.

Une chance pour les voyageurs du Fenrir, le vent se levait par bourrasques saccadées, les buses ne sont pas faites pour voler à une telle altitude, elles plongèrent les unes après les autres vers les arbres en contrebas pour se protéger des rafales... Qui seront bien utile au navire s'ils veulent dépasser cette zone avant la nuit, car personne ne sait ce qui leur tombera dessus sous le couvert des étoiles.

Migraine carabinée, cadavres d'oiseaux et dépôts des autres qui s'étaient échoués sur le navire pour dormir quelques heures, le nettoyage du pont allait prendre un sacré bout de temps, suffisamment au moins pour occuper tout ce petit monde à balayer plutôt qu'à s'entre-tuer, qui sait ce qu'ils pourraient s'envoyer dessus pour défouler leurs maux de tête (peut-être devrais-je leur signaler que lancer des métamorphes sur les autres n'est un sport très fair play ?).

Quoiqu'il en soit, le vaisseau aura survécu à l'invasion et il me tarde de savoir ce qui leur tombera dessus le second jour du voyage...
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Re: Le neuvième miroir - premier chapitre

Mar 23 Mar - 22:00


J'étais restée plus d'une dizaine de minutes a rêver sur ma rambarde. Le champs au-dessous de moi, le vent dans les feuillages des arbres au bord de la route, tout cela me remplissais de sérénité. Puis, le décollage. J'eu l'impression que mon ventre remonta jusqu'a mon coeur, laissant des petits papillons s'agiter au fond de moi. Quelle étrange sensation! L'elfe ne devait pas etre fais pour se retrouver au dessus des nuages et pourtant, c'était un sentiment de liberté nouvelle qui s'offrais a moi. Je passais une autre dizaine de minutes a regarder le ciel, les nuages, les oiseaux. Je me détourna tranquillement lorsque la capitaine du navire ordonna une petite réunion dans sa cabine. Je suivis le reste de ma nouvelle équipe, écouta attentivement chaque instruction et conseil puis ressortis a la suite des autres. Chacun repartait vers son poste respectif, sachant déjà ce repérer a peu près. Voyant l'heure, j'estima ma descente aux cuisines dans une demi heure environ. J'allais avancer au hasard quand j'entendis, malgré moi, Aya parler d'un nuage noir qui se dirigeait vers nous. Je me tourna dans la direction indiquée, observant moi aussi la nuée d'oiseaux carnassier qui avançait à tire d'ailes... Une nuée d'oiseaux carnassiers?!?! Oh Par la sève des arbres-piliers, cela sent mauvais, très mauvais!

Je vis, comme au ralentit, Wergeld lancer quelque chose à la Renarde, celle-ci ne répondant pas; Elantir se jeter sur une masse noire tombée sur le pont et s'époumonner; la Capitaine hurler des ordres et se changer pour se lancer dans la bataille; toujours Wergeld se tourner vers moi comme pour me demander quelque chose; des hommes et de ces oiseaux mourrir; et Aya en train de se crever à asperger le pont d'un liquide inconnu au bataillon. Un liquide? Peut-etre que je pourrais lui etre utile! En moins de temps qu'il n'en faut pour réfléchir, je m'élance, saute Elantir toujours recroquevillé au sol avec sa "chose" et m'agenouiller prestement au côté du demi-elfe.

- Salut! Besoin d'aide?!

Avant meme d'attendre la moindre réponse, je soulève par petite quantité le liquide du seau et le disperse un peu partour sur le bateau. En quelques minutes seulement, le pont se retrouva glissant, comme ciré a la perfection. Et moi je me retrouvais assise par terre, en sueur.

La suite de l'attaque reste un peu floue dans ma mémoire, surement à cause de ma soudaine fatigue. Il n'empêche que les oiseaux, voyant leurs morts approcher, décidèrent sagement de repartir d'où ils venaient... Et moi, d'aller voir la jeune renarde pour me procurer un truc ou machin à ingurgiter! Je dois péter le feu pour assurer en cuisine moi!
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Re: Le neuvième miroir - premier chapitre

Jeu 25 Mar - 19:12


Les bras douloureux, Aya se laissa glisser sur le sol, jambes étendues devant lui. Et la migraine, une sourde et très mauvaise migraine lui enserrait le crâne comme un étaut. Caliope était déjà dangereuse avant, mais qui lui a offert un pareil engin de torture ? Ce ruban devait être mis sous clef dans un coffre fort lui de cette maudite gamine. Il ne cessait de penser qu'il pourrait tout simplement enfermer la gamine dans ledit coffre-fort...
Le pont était couvert d'eau, des seaux étaient encore plein, si Abysse avait prévu quelque chose pour nous débarrasser des oiseaux... Je doutais sincèrement qu'il s'agisse d'une bonne idée. Pourquoi tous nous couvrir d'eau ? Pour nous transformer en feu d'artifice. Une explosion se propagerait à une vitesse ahurissante - nous aurions été grillés sur place, je préférai et de loin la méthode de la mini-chose. Je ne fais pas ce métier pour finir en grillade... Dans l'autre sens, ma tête me faisait un mal de chien. Je me massais les temps, épée sur les épaules.
Mes yeux se posèrent sur le corps endormi d'un oiseau, il reposait le pont, respirant l'humidité contre son bec. J'allais me pencher, le récupérer et le jeter par dessus bord et c'est ce que nous devrions faire pour tous les autres oiseaux... Son oeil s'ouvrit brusquement et l'oiseau battit furieusement des ailes, complètement paniqué pour s'échapper du navire.
Et ses copains ne tarderaient pas à en faire de même.

-Chiddori, Ayame balancez les hors du bâteau, ils vont se réveiller.

Caliope n'était plus en état de bouger, je récupérais un seau d'eau et le lui versait dessus. Mauvaise idée, elle allait puer le chien mouillé. Tant pis pour elle, sa plante m'avait mis de mauvaise humeur.
Aya tournait les yeux d'un côté et de l'autre... Oiseaux, oiseaux, oiseaux. Se lever fut dur, à dix mètres de lui je pouvais entendre ses os craqués. La petite nature... Il se pencha difficilement pour chopper quelques oiseaux et les balança par dessus le pont avant qu'ils ne s'éveillent.

-Abysse, ordonne à ton équipage d'en faire de même, débarrassons-nous de ces trucs !

Je shootais dans un rapace, il piqua droit vers le vide. Je me demandais bien ce qui nous attendrait par la suite du voyage. Connaissant Ing pour l'avoir déjà traversé plusieurs fois, je me doutais bien que quelque chose d'autre nous tomberait dessus, et par expérience je savais que plus on avancerait et plus les ennemis seront gros, méchants, affamés et coriaces.

-Laisse ta poudre à portée de tir, on est trop visible dans les airs, on sera forcément attaqués par d'autres monstres.

Donner des ordres... L'habitude je suppose. Mais à la différence d'Abysse je connaissais la zone du dehors mieux que personne, j'y avais grandi quand des adultes se font dévorer tous les jours. Je pouvais bien lui donner un conseil pour qu'on reste tous vivant jusqu'à la fin du voyage.

Mon regard se posa sur l'étrange créature qui avait atterris chez nous. Un nouveau voyageur... Pour combien de squatteurs j'allais devoir payer au juste ? Je penchais la tête, elle me disait très vaguement quelque chose comme si j'aurais dû savoir qui elle était. Aya qui avait débarqué derrière moi tel un fantôme me souffla à l'oreille. Je sursautais brutalement -j'avais oublié qu'il aimait embêter son monde quand il était pas en forme- et me ravisais quand je pensais voir en quelle bouillie sa tête finirait si je l'écrasais sur le pont.

-Maitre de Cerclon et de Li, Immacolata.

Il pointa son index vers la drôle de chimère. Je retins un "Bordel!" qui menaçait de passer mes lèvres.

-J'en ai marre de payer pour les autres maitres...

Caliope ne compte pas, c'est une gosse *psychopathe*. Un long soupire plus tard, j'attache mon épée dans mon dos et j'enfonce mes mains dans mes poches. Ayame qui approche de trop -et qui me parait louche- passe par dessus mon épaule et fini étaler sur le sol. Je suis de mauvaise humeur, je l'ai déjà dit, ça, non ?
Derrière son regard, j'y vois de la surprise et un fou-rire naissant... Il est vraiment masochiste en fait.
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Wergeld

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Re: Le neuvième miroir - premier chapitre

Jeu 25 Mar - 22:33


Elantir se retira bien vite lorsque la créature qu'il avait, cru, capturer et elle changea de forme dans des craquements à faire dresser les poils tout debout. Il ne put s'empêcher de lâcher une petite protestation et de dégout. Cela était différent, cela effrayait et cela dégoutait... Le jeune homme était humain après tout, il était apeuré à tout ce qui pouvait sortir de l'ordinaire. Mais le jeune possédé connaissait cette douleur. Ce sentir observé, traqué même ! Les regards dégoutés des passants et même des insultes, dont Elantir n'oubliait pas de répondre d'un geste grossier de la main. Il répondit à cette fillette, qui avait gentiment proposé son aide, que tout aller pour le mieux... pour sa part.

Le piaillement des oiseaux le sortit de ses rêveries et il dégaina ses dagues. Il sauta et sembla voler comme tous ces affreux piafs. Sauf que lui était plus gracieux et plus efficace. Certes, son visage prenait cher. Ses mains saignaient, mais cela n'était rien comparé au prix de la vie. La vie avait-elle un prix déjà ? Partager son agilité pour le bien de l'équipage était quelque chose de bien et de bon. Enfin il payait ses nombreuses dettes, il faisait quelque d'utile et non égoïste... si futile soit ces actions. Enfin, son crâne sembla exploser. Quelle horrible douleur ! Sa danse meurtrière cessa et il plaqua ses mains sur ses yeux. Il avait l'immonde impression que son cerveau poussait ses yeux de leurs orbites.

Puis il sentit de nombreuses masses tomber sur le haut de son crane. Ce qui déclencha une douleur supplémentaire. Finalement les oiseaux semblèrent s'endormir avant même de toucher le sol. Tandis que certain asperger d'eaux les lieux, Elantir en profita pour écrasa la carcasse plumée de ces bestioles. Puis à coups de pied rageur, il les jeta hors du navire. Ses yeux le piquaient. Le mélange de sang et de sueurs le gênait horriblement. Il chercha des yeux la personne qui avait causé ce malheur qu'était le sommeil, si utile... Une petite forme difforme jonchait le sol. Elle était entourée d'une multitude de plante. Que ce soit celle qu'il recherche ou non, il courut à sa rencontre dans le but de lui venir en aide. Un autre arriva avant lui et lui jeta un sceau d'eau en pleine figure... Elle fronça les sourcils, il reconnut la forme d'un corps encore enfantin. Il arriva et lui prit la tête. Comment une chose aussi petite pouvait-elle créer des monstres aussi grands ?


-Dis microbe ça va bien ?


Elle ouvrit les yeux et il lut dans son regard. Il avait vue d'après sa taille un enfant, alors que dans son regard on pouvait voir la maturité et toutes les capacités dont les adultes ont le droit. Elantir le savait bien puisqu'il n'avait rien de tout cela. Il ressentit alors une bouffée de compassion. Elle devait être complexée de sa taille... Elle aussi devait recevoir des coups d'œil vulgaire.

-Si c'est toi qui as fais ça, bravo ! Il massa sa tête. Enfin je crois que tu nous as tous amoché au passage...
Elantir Itarillë
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Re: Le neuvième miroir - premier chapitre

Sam 27 Mar - 15:38


Mais que faisait ce maudit artificier ? Abysse rageait intérieurement face à sa lenteur tandis qu’elle terrassait ses assaillants. Plus elle tuait de ces maudits corbeaux et plus il en apparaissait. La jeune Valkyrie avait l’impression de fendre l’air sans plus d’effet. Autant pisser dans un violon face à autant d’ennemis.

De leur côté, la petite Chidorri et le second de Wergeld s’activaient pour humidifier tout le pont. Chaque invité se battait avec ardeur et concurrençait avec la hargne de l’équipage du Fenrir. Ils possédaient tous de surprenantes capacités. Abysse n’avait pas vraiment envie d’avoir à les affronter un jour. Peut-être qu’elle devrait se montrer un peu plus indulgente avec eux… Abysse chassa ses pensées et posa son attention sur la petite rouquine.

Elle se battait comme une lionne et possédait un don très particulier. Elle hurla quelques avertissements à l’équipage avant de balancer des petites graines. En un clin d’œil, des lianes monstrueuses et des élémentaires avaient poussé. Ils fouettaient l’air et atomisaient littéralement les petits oiseaux voraces. La jeune capitaine écrasa un de ces oiseaux sur son épaule. Son armure était couverte de leur sang noir. Elle devait sûrement en avoir tué des centaines et pourtant leur nombre n’avait pas paru diminuer. Heureusement que la petite rouquine se montrait efficace. Ses fabuleux dons faisaient des merveilles au sein de leurs ennemis. Bon évidemment, les autres jeunes gens ne restaient pas en retrait et combattaient de toutes leurs forces.

Sous les indications du Maître de Souen, Abysse retint sa respiration. La petite rouquine balança de nouveau des petites graines. Cette fois-ci, elle y alla fort. Le choc fut tellement puissant que la jeune femme manqua d’en perdre l’équilibre. Les spores s’éparpillaient sur le navire et lui donnait la nausée. La Valkyrie se redressa de tout son haut et s’efforça de faire bonne figure. Elle distribua encore quelques coups de lames bien placés.

Finalement, la dernière offensive de la femme-renard avait fait mouche parmi les corbacs. Ils finirent par prendre la poudre d’escampette. Peu à peu, le calme retomba sur le pont du Fenrir. Abysse reprit son souffle et se détendit légèrement. Les combats touchaient à leur terme. Des cadavres d’oiseaux mêlés à des spores jonchaient le sol. Abysse les regarda avec dépit et soupira. C’était terminé. Le voyage n’avait fait que débuter et ils venaient tout juste d’éviter la catastrophe. La jeune capitaine avait l’intime conviction qu’ils n’allaient pas s’arrêter en si bon chemin.

Après un instant de silence à recouvrer ses esprits, Abysse se mit à donner des ordres à ses hommes pour faire repartir le navire. Il était temps que le navire reprenne sa route. Et la vie à bord reprit peu à peu son cours habituel. Le sang de la jeune femme battait encore à tout rompre et peinait à retrouver son rythme normal. L’adrénaline des combats lui avaient rappelé une partie de son passé. La mélancolie failli l’envahir. Ce ne fut que les cris du maître canonnier qui l’en empêcha. Elle tourna vers lui un regard noir. C’est maintenant qu’il décidait de faire son apparition. Avant qu’elle n’ait le temps de l’engueuler, il commença à se justifier. Il portait sur son épaule un énorme canon.

- J’ai mis un peu de temps à régler mon nouveau canon. Ce n’est pas facile avec une main mécanique tu sais. Du coup j’ai mis du temps à remonter les barils O.

Il parlait de façon saccadée, son ton était haché, il semblait à bout de souffle. Abysse soupira. Il était vraiment incorrigible. Elle lui jeta un regard las. Il se faisait vieux et de plus en plus gâteux. Elle lui ordonna de laisser les barils sur le pont, suivant les conseils de Wergeld et intima au maître artificier de se retirer. Passablement énervée et fatiguée, Abysse ne souhaitait plus que s’allonger dans sa chambre et lire quelques livres, histoire de s’évader. La première chose qu’elle aurait à faire avant cela, serait de retirer son encombrante armure. La jeune femme retira son heaume et jeta un regard consterné sur le pont et les hommes qui s’y trouvaient. Certains avaient été blessés et la petite rouquine semblait mal en point. Hélas, l’équipage avait été récemment dépouillé de son médecin de bord. Ils ne pourraient donc que leur prodiguer les premiers soins. A leur arrivée, la jeune femme serait obligée de payer des frais d’hôpital pour les blessés. Encore de l’argent gaspillé…

La petite troupe d’aventuriers se remettaient peu à peu de leur émotions et commençaient à débarrasser le pont. Abysse haussa le ton et leur intima de s’arrêter. Elle allait se charger de débarrasser le pont, elle pouvait faire ça, au moins. Tout ce sinistre spectacle l’accablait et elle désirait éloigner les cadavres d’oiseaux au plus vite de sa vue.

- Tenez-vous bien.

Elle se plaça au centre du pont, posa son heaume à ses pieds, ferma les yeux et ouvrit les bras, paumes tournées vers le haut. Le visage tourné vers les cieux, Abysse commença à psalmodier quelques étranges paroles. Il s’agissait d’incantation dans sa langue natale. Peu à peu, une brise se leva sur le pond du Fenrir. Elle prit de l’ampleur et finit par devenir une violente bourrasque. En un clin d’œil, le pont se trouva débarrassé de tous les cadavres. Ils avaient été emportés par le vent invoqué par la Valkyrie. L’exercice avait finit de l’achever. A présent, Abysse se sentait complètement vidée de ses forces, exténuée. Le souffle court, elle adressa un sourire las à ses compagnons.

- Ce serait sympa de nettoyer le pont maintenant. Je me retire. Pensez à vous reposer, le voyage est loin d’être fini. A ce soir, au diner.

La jeune femme poussa un dernier soupir et s’enferma dans sa cabine. Elle n’avait plus vraiment envie d’entendre parler de tout ceci. Pour le moment elle avait besoin de calme et de repos, comme la plupart des membres de l’équipage. Le cuisinier avait intérêt à préparer un repas digne de ce nom ce soir. Abysse ôta rapidement son armure, emballa soigneusement chaque pièce dans une étoffe épaisse et s’écroula dans son hamac. Elle dormit jusqu’à la tombée de la nuit.

[ Désolée pour le temps de réponse. Abysse a complètement oublié l’apparition d’Imma, elle ne s’en souviendra que pour le repas. Chacun de vous peut vaquer à ses occupations, le rp continuera au diner. ]
Abysse Yclette
Abysse Yclette

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Notes : [PNJ] Ulrik, Second et Maître d'équipage du Fenrir. Lycan de l'Ours Blanc.

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Re: Le neuvième miroir - premier chapitre

Dim 28 Mar - 23:55


[Vous êtes priés de ne pas faire agir les persos des autres s'il vous plait... La personne concernée devrait se reconnaitre, j'en ai marre d'envoyer des MP pour répéter la même chose sans arrêt donc je préviens tout le monde sans la moindre parcelle de tact cette fois...]

Je me sentis partir, ma main lâcha la veste de Wu et je m'écroulais sur le pont, je ne savais pas vraiment combien de temps j'étais resté dans les vapes, mais je me réveillais d'un coup, trempée et dans les bras du type en rouge. Et il commençait très mal si il voulait qu'on devienne amis tous les deux...Je le foudroyais du regard, n'étant pas spécialement d'une compagnie très agréable au réveil, mais si en plus je me réveille couverte de flotte, là il fallait pas s'attendre à ce que je sois la réincarnation même de la douceur... Mais quelque chose me dit dans une petite partie de mon cerveau que la personne qui aurait pu me transformer en serpillère n'était que la seule qui savait pour l'eau. Je me relevais d'un bond, me tournant vers le type en rouge.

- Je m'appelle Caliope, pas microbe.

Et hurlais.

- WUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUU !!!!! Tu aurais pu te contenter de me filer à boire au lieu de me transformer en serpillère !!!!!

Je pris une profonde inspiration et observais le carnage, il y avait pas mal de corps au milieu... Je récupérais mes graines de ronces et pendant que les racines se réenroulaient autour de mon poignet, j'utilisais mes nouvelles mains pour virer par dessus bord les tiges de mes plantes somnifères qui maintenant ne me servaient plus à rien, riant de voir Aya se retrouver les fesses par terre, c'était bien fait pour lui ! Et heureusement que j'avais encore les ronces en mains quand le cyclone se déchaina. Oui, oui ! Le cyclone parfaitement, parce que vu ma taille et ma carrure tellement impressionnantes, je me retrouvais avec les ronces accrochées à une rambarde et moi en train d'apprendre à voler en murmurant des "espèce de sauvage, assassin" et autres douceurs du même genre en l'honneur de notre chère capitaine. Et bien évidemment, je m'étalais quand le vent s'arrêta...

Je me dirigeais vers Immacolata toute fraiche, toute pimpante et surtout toute mouillée, mais vu que j'étais tombée dans les pommes j'avais échappées à la migraine collective ! L'avantage d'être une naine !

- Alors ma grande, comment t'as fait pour te retrouver avec ces trucs aux fesses, que je rigole ! Je profite avant de me faire trucider pour le mal de tête collectif...
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Re: Le neuvième miroir - premier chapitre

Lun 29 Mar - 1:05


Les oiseaux avaient fuis, s'égaillant joyeusement à tir d'aile pour ceux qui en étaient encore capables. Quelques uns traînaient toujours sur le pont mais ils n'y restèrent pas bien longtemps, aidés par mes compagnons d'infortune pour quitter les lieux manu militari. Le tout sous les ordres - du moins le supposai-je vu que je n'entendais pas vraiment ce qui se disait ici (ça manque de pierres pour m'aider sur un bateau)- d'une grande femme blonde aux allures de boîte de conserve. Cette dernière se plaça au milieu du pont bras écartés, et tous semblèrent s'apprêter au pire, s'agrippant où ils pouvaient. Une violente bourrasque balaya les derniers volatiles, ainsi que la petite maîtresse de Souen qui s'accrocha comme un beau diable avec ses ronces. Personnellement, j'appréciais la brise qui fit disparaître les derniers élans de la migraine pour me laisser fraîche et dispose, bien que légèrement décoiffée. C'est fou ce que ça peut être pratique un ventilateur de taille humaine...Ventilateur qui partit assez rapidement en grinçant -on n'a pas idée de porter autant de métal sur le dos, franchement-. Enfin, je m'égare. Me remettant debout, j'avisais une charmante bouillie de plumes, os et autres viscères aviaires collée à mon joli petit derrière. Oups... Je plaignis intérieurement celui qui allait devoir se frapper la récurage du pont -parce que ce serait sûrement pas moi, naméoh!-.

-Roooh, fais ch...

D'un balancement à faire pâlir de jalousie les mannequins de pub pour shampoing, j'essayais tant bien que mal de remettre en place ma chevelure. Autant dire que le résultat n'était pas des plus probants. Et c'est avec des mèches rebelles plein le visage que j'accueillis ma petite Caliope. De ce qu'elle me dit, je n'entendis qu'un vague murmure assez incompréhensible.

- Hein ?! Qu'est-ce tu racontes ??? Tu sais bien que t'es trop petite pour que je t'entende là-haut, ma grande.

Dis-je plus fort que prévu -comme toute personne à la surdité avancée qui se respecte... Faut bien qu'on s'entende parler !

-Laisse-moi deux minutes que je redescende.

Plus de peur à avoir donc la métamorphose ne fut pas trop difficile. Si l'expression de mes parties animales est assez répugnante, les ravaler pour n'exprimer que l'humaine ne l'est pas plus. C'est comme se refaire le film en marche arrière, en plus visqueux seulement. Mon corps humain n'apprécie pas forcément toutes les humeurs de certaines part de mon anatomie, et il le fait clairement savoir. Petit à petit, je retrouvais ma forme humaine dans une flaque visqueuse, nue et humide comme au jour de ma naissance... enfin presque vu que je suis sortie d'un œuf batracien... Bref... Si des regards s'attardèrent sur ma jolie anatomie humaine, je n'y prêtais pas d'attention. Je n'ai jamais eu de soucis avec la nudité. Je comprends pas franchement les humains sur ce point, trop habituée à être naturelle... enfin presque.

-Tu disais ?

Lançais-je à Caliope en commençant à chercher dans ma besace de quoi me couvrir. J'ai appris à me conformer aux habitudes humaines dites civilisées. J'enfilais à la va-vite un pantalon de lin beige lâche et un tee-shirt blanc informe tant qu'échancré. Pour les sous-vêtements, faut pas pousser Mémé dans les orties quand même. D'une main maladroite, j'essayais de me recoiffer. Franchement, le ventilateur, je la retiens.

-Distrayant ton cours de botanique d'ailleurs. C'était quoi ce truc ? C'est nouveau ?

Du reste de l'équipage et des passagers, ne faisant que les voir s'agiter sans pouvoir les entendre, je ne m'en occupais pas. Les films muets, c'est pas trop mon truc.
Immacolata
Maitre du Miroir
Immacolata

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Re: Le neuvième miroir - premier chapitre

Mer 31 Mar - 22:42


[Werg' m'a dit que je pouvais m'incruster, donc je ne m'en prive pas ! Je vais peut-être prendre un peu de libertés et faire beaucoup d'actions, mais si ça gêne n'hésitez pas à m'engueuler je corrigerai tout ça vite fait bien fait]


-"Alors, qu'est-ce que t'as à dire pour ta défense ?!"

Voilà un bon moment que la grosse montgolfière rouge rayée de blanc flottait dans les airs, en direction de Verdi. La grande nacelle était prévue pour deux occupants... deux occupants plongés dans une conversation fort animée, semblait-il.

-"C'était bon."

L'aérostat se trouvait au dessus d'une immense forêt, avec des arbres à perte de vue. Le paysage était assez beau mais l'endroit puait le danger à plein nez, c'est pourquoi n'importe qui de censé serait resté un minimum prudent. Autant vous dire que ce n'était pas le cas de nos deux idiots de service qui étaient en train de se disputer sans aucune discrétion. Manza, le blondinet impulsif avait les mains sur la tête, comme s'il s'apprêtait à s'arracher les cheveux.

-"Mais c'est pas vrai ! T'as vu l'état de nos provisions ?! T'as presque tout bouffé ! Et en plus, t'essaies de jouer à la plus maligne avec moi ! Alors, mademoiselle je-sais-tout, on fait comment pour survivre maintenant ? Hein ?! J'te préviens, si tu me sors que tu veux aller cueillir des baies dans la forêt, je te balance par dessus bord à grands coups de pied au cul !"

Manali, encore un peu somnolente, était assise dans un coin de la nacelle, recroquevillée sur elle-même. L'adolescente regardait son compagnon de route avec un air totalement blasé et vide de toute forme de regret... ce qui ne plaisait pas du tout à ce dernier, comme vous pouvez l'imaginer. Devant l'absence de réponse, le jeune homme s'emporta de plus belle et recommença à crier :

-"T'as même engloutit les p'tits gâteaux que la vieille bique de l'astronome nous avait donné ! J'en ai mangé qu'un seul ! Morfale ! Ogresse ! J'te préviens, dès qu'on sera à sec par ta faute, j'me transformerai en cannibale !"

Inutile de vous faire un dessin : la dispute du jour portait sur la disparition subite d'une très grosse partie des provisions. Manali s'ennuyait pendant ce voyage et, c'est bien connu, on a toujours tendance à dévaliser le frigo quand on s'ennuie. Ici, c'était la même chose, mais avec un frigo de type portable. Traverser cette énorme forêt allait leur prendre encore des jours et ils n'allaient pas pouvoir tenir jusque là à moins de s'en tenir à un régime forcé qui ferait pâlir les participants de koh-lanta. L'adolescente, elle, n'éprouvait pas la moindre once de culpabilité ! Honteux, vraiment. Et quand bien même son partenaire se mettait dans tous ses états et commençait à paniquer, elle restait de marbre, comme si rien ne pouvait plus l'atteindre. Manza continua de rouspéter pendant de très longues minutes qui semblèrent durer des heures, rappelant à son goinfre de binôme l'importance de la mission qui leur avait été confiée. Visiblement ennuyée par le sermon du gamin le plus immature qui lui avait été de voir, elle se tourna les pouces en espérant que ce calvaire se terminerait rapidement. Au bout d'un moment, elle interrompit les réprimandes de son compagnon d'un geste clair, net et précis : elle tendit le bras et pointa une direction du doigt. La dite direction se trouvait dans le dos de son compagnon, et pour cause : c'était de là qu'ils venaient. Manza se retourna, intrigué... tout juste à temps pour voir un gros bateau volant toutes voiles repliées (elles le sont encore si je ne m'abuse), fonçant droit sur eux ! Alerte générale, tous aux abris ! Les vents n'étaient pas très favorables et il fallait absolument éviter la collision, histoire de ne pas se retrouver fracassés par une barquette de lu volante. Après avoir manœuvré comme un chef, Manza réussit à éviter le pire de justesse, de plus en plus énervé par ce début de soirée complètement pourri. Il se pencha vers le navire des cieux et inspira profondément avant de hurler le plus fort possible :

-"Chauffards ! Fous du volant ! Et la priorité de droite ?! J'vais vous apprendre à essayer de me couler ! Pirates !"

Tilt ! Pirates ! Rien que le fait de prononcer ce mot lui donna une idée de génie, je dirais même l'idée du siècle ! ... ou pas.

-"Je sais ! Je vais les piller, on va leur piquer toute leur bouffe et on sera sauvés !"
-"Mais quelle merveilleuse idée."
-"J'vais les couler, tu vas voir !"

Il tendit la main vers le gros bateau qu'ils côtoyaient et une fusée sortit de sa manche, filant droit vers la coque de ce dernier. Boum ! Et d'une belle explosion verte ! ... qui ne fit pas vraiment de dégâts à la coque, à peine une petite éraflure.

-"Je suis très impressionnée."

Fou de rage devant cet échec minable, Manza se précipita sur le double brûleur et la montgolfière commença à prendre de l'altitude. Très peu de temps après, le jeune homme pouvait contempler les occupants du bateau de haut. Il se pencha sur le rebord de sa nacelle, faisant vaciller cette dernière, et reprit ses beaux discours :

-"Haut les mains, bande d'idiots ! Le grand Manza va vous dépouiller ! Bwahahahaha ! Ça vous apprendra à essayer de me rentrer dedans !"

Sans attendre la moindre réponse, cet abruti de première se pencha encore plus dans le vide, tendit les mains vers le pont du Fenrir et... une petite dizaine de fusées sortirent de ses manches, devenues incontrôlables. Plutôt que de s'écraser sur le pont en explosant, elles changèrent totalement leur course et filèrent à ras du sol, horizontalement, zigzaguant entre les jambes des occupants du navire volant ; frôlant même quelques *étranges* tonneaux bien exposés. Les fusées reprirent peu à peu de l'altitude et s'éloignèrent à vive allure du bateau avant d'exploser. Bilan des courses ? Le Fenrir fut entouré d'un magnifique feu d'artifice multicolore et l'une des fusées, revenue à l'envoyeur, perça le ballon de la montgolfière.

-"Ho my."

Manza désespéré par le fait qu'il n'ait rien détruit si ce n'est sa propre embarcation, raillé par une Manali amusée et inquiet par le fait que son ballon piquait droit vers le sol à vive allure... prit une grande décision ! Il attrapa sa compagne par le poignet et... sauta de la nacelle ! Dans un mouvement désespéré, il réussit à s'agripper d'une main à la rambarde du Fenrir. Il avait fait une folie, c'est vrai, mais entre ça et mourir écrasé en contrebas... il n'y avait pas photo, il fallait tenter le tout pour le tout. Manali, elle, pendait dans le vide, sa main gauche fermement tenue par Manza et sa main droite tenant fermement son oreiller. La pauvre n'avait même pas l'air plus inquiète que ça, encore et toujours prisonnière de son visage inexpressif.

-"Magnifique. Je ne me suis jamais sentie aussi ridicule. Un vrai film comique."

Un film comique ? A ce stade, c'était carrément digne d'un dessin animé ! Je ne sais pas quelles furent les différentes réactions sur le navire volant, mais ses occupants avaient assisté à la déchéance totale du plus ridicule des pirates de l'air improvisés. Manza tenta de se hisser sur le Fenrir mais, aussi légère soit-elle, Manali était un poids mort bien trop grand pour lui dans cette situation. Il tourna légèrement la tête vers le bas, pour admirer son aérostat s'écraser dans la forêt, avec toutes leurs affaires.

-"Tais-toi et accroche toi, merde ! Hé ho ! Venez nous aider !" Il hurla, tentant tant bien que mal de couvrir le son du vent qui sifflait dans ses oreilles, espérant que ces gens seraient assez magnanimes pour pardonner sa tentative de pillage foirée. Si pas, qu'ils soient assez magnanimes pour sauver la vie de sa partenaire qui n'avait rien demandé à personne et qui n'était qu'une pauvre victime innocente dans toute cette histoire. -"Hohéééééééééé du bateau ! Aidez-nous, allez quoi, j'vais lâcher ! J'vais lâcher j'vous dit, j'ai une crampeeee"

Ben oui, à force d'avoir les deux bras tendus à l'extrême, il l'avait bien sa crampe et ça le faisait plutôt bien souffrir. Il puisait dans ses dernières forces pour tenir, sentant sa main glisser sur la rambarde, espérant qu'ils seraient assez cléments pour lui venir très rapidement en aide.
Y'a pas à dire, dans le style ridicule, on peut rarement faire mieux.
Manali
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