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Quel groupe ira en finale?

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Groupe n°2

Lun 4 Juil - 12:13


Le quartier de Tern est en effervescence, de longues estrades sont en train d'être montées, de nombreux individus de toutes races et de toutes apparences viennent pour aider à monter tout le matériel nécessaire à la présentation du défilé de mode destiné à présenter la collection de l'été.

Des sièges sont également installés tout autour pour les spectateurs, et une autre estrade plus en hauteur est réservée aux membres du jury. Sur cette estrade Uriko Sheron, Maître de Li et organisatrice de ce tournoi observe l'avancement des installations, le regard froncé alors qu'elle remarque Khrones, son fidèle bras droit en train de réprimander les ouvriers qui montent les spots à l'envers.

Les candidats finissent par s'avancer les uns après les autres, chaque duo aura sa propre estrade, et la féline désigne alors les travaux du menton


Groupe n°2 Miniuriko
«Bienvenue à vous. Comme vous pouvez le constater, les préparatifs sont presque terminés. Vous avez, derrière les estrades, les différents ateliers pour confectionner vos tenues et faire les essayages.»
D'un geste de la main, la panthère montre le petit bâtiment qui donne directement sur l'estrade, les mannequins seront donc parfaitement cachés avant d'entrer en scène.

Groupe n°2 Miniuriko
«Vous avez également du matériel si vous souhaitez apporter votre touche personnelle à l'estrade. »
Khrones monta alors à ses côtés et lui tendit un morceau de papier. Le regardant quelques secondes, elle finit par lever les yeux vers les participants

Groupe n°2 Miniuriko
«Votre thème pour le défilé est... «Flower Power». Libre à vous de justifier ce que ce thème vous inspire par le biais de vos créations. Laissez libre cours à votre imagination et que le meilleur gagne .»
Et d'un geste des pattes, elle leur montre à chacun leur estrade pour qu'ils puissent se mettre au travail.

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Note: les stylistes sont chargés des costumes: une tenue complète pour homme et une autre pour femme, vous avez un choix complet de matière, tissus, accessoires, sans limite. Appropriez vous le thème, n'hésitez pas à dire ce que vous souhaitez exprimer dans vos créations.
Les mannequins sont chargé de défiler en compagnie d'un PNJ de sexe opposé (à décrire), mais également de décrire la décoration de la scène, n'hésitez pas à jouer de l'environnement pour rendre votre défilé plus adapté encore au thème imposé. Bonne chance à vous, vous avez 10 jours, soit jusqu'au 14 Juillet à Minuit pour que vos deux postes soient présentés. Bonne chance!


Dernière édition par Uriko Sheron le Ven 15 Juil - 17:59, édité 1 fois
Uriko Sheron
Uriko Sheron

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Re: Groupe n°2

Jeu 7 Juil - 17:34


Vraiment, ce défilé promet d’être magnifique. J’ai bien fait de m’inscrire avec le petit maître Wu’. Bon, il a fallu lui forcer un peu la main, mais ce n’était pas bien dur. Les estrades sont déjà presque finies. Les gradins sont en place en arc de cercle autour des estrades. Une des estrades surplombe les autres. Sûrement celle des juges. C’est une sorte de gros chat qui organise ce défilé. Elle nous regarde du haut de l’estrade et nous accueille
Bienvenue à vous. Comme vous pouvez le constater, les préparatifs sont presque terminés. Vous avez, derrière les estrades, les différents ateliers pour confectionner vos tenues et faire les essayages.»

Fort bien, j’aurai tout ce dont j’ai besoin pour habiller convenablement Wu’. D’un geste, elle montre un bâtiment derrière les estrades. Nous allons donc pouvoir travailler sans risque que quelqu’un épie la future collection de l’été. Elle nous informe aussi que nous avons la possibilité de personnalisé notre estrade. C’est bien ça, on va pouvoir accordé l’estrade à notre vision du thème. Enfin quand je dis on, c’est plutôt Wu’ qui va s’amuser à ça.

Tiens un autre petit minou vient rejoindre la première. Dur de se souvenir de tous les noms des maîtres de miroir… Ce n’est pas Sheron celle-là ? Zut, j’en sais fichtrement rien, adjugé vendu pour Mme Sheron. Et si elle n’est pas contente, elle aura cas me dire comment elle s’appelle la minette. Uriko lit un papier que lui a donné le gros minou. Un problème ? Uriko s’exclame d’un coup :
Votre thème pour le défilé est... «Flower Power». Libre à vous de justifier ce que ce thème vous inspire par le biais de vos créations.

Flower Power ? Le pouvoir des fleurs, c’est ça notre thème ? C’est nul… Quoi que, je vois bien mon petit Wu’ avec un costard avec plein de fleurs. Non, je vais éviter, c’est un coup à me faire tuer par ce petit gringalet. Pour sa partenaire, j’ai mon idée mais pour lui, cela va être une autre paire de manches.
Laissez libre cours à votre imagination et que le meilleur gagne.

Ah bon, tout le monde n’est pas gagnant ? Roh, mince. Tant pis, on va s’amuser et si on gagne, c’est cool, sinon tant pis. Sans attendre, Uriko nous attribue une estrade à chaque groupe.

Je saisis le bras de Wu’ et sa partenaire et les entraine vers le petit bâtiment. C’est que l’on a du travail quand même.

C’est magnifique, nous avons vraiment tout à disposition, des tissus, du matériel, des fleurs et bien d’autres. Je me tourne vers mes deux cobayes du jour. Je vois, je vois. Cette gente demoiselle sera parfaite avec la robe que j’ai en tête. Par contre, ce pauvre Wu’ ne m’inspire pas pour l’instant. Je vais bien lui trouver quelque chose d’original d’ici la fin.
Bon, je vais prendre vos mensurations et ensuite vous pourrez aller décorer l’estrade pendant que je prépare les dessins de vos tenues et les tissus. Notre thème sera le vert et le jaune. Le vert correspondant à la tige de la fleur et le jaune à la fleur elle-même.

Je me saisi d’un mètre et leur présente un tabouret. K’ouen est le premier à passer sur le tabouret. Pour un gringalet, il est grand ce bougre. Je relève chaque mesure sur un croquis du corps humain. Okay, en plus d’être pas inspirant du tout, il a des mensurations à la c…. On fera avec. Au tour de la demoiselle. Je soupir, elle est en tout point presque parfaite, elle a des mensurations simples. Voilà qui va me simplifier le travail. Encore que, mon idée est assez complexe.
Aller, au travail !

Tout d’abord, je dois faire quelques dessins, juste pour avoir une idée d’ensemble et faire les modifications qui s’impose. Je crois que c’était une mauvaise idée de vouloir dessiner, je suis trop mauvaise en dessin. Tant pis, cela ne ressemble à rien mais moi je comprends donc c’est largement suffisant. Bien, il faut que je prépare mes tissus. Voyons voir, il me faut des tissus transparents et des tissus opaques. Il faudra que je demande à la maitresse du miroir où elle a eu tous ces tissus. Il y en a tellement, vingt mètres de tables sur lesquelles reposent des dizaines de rouleaux. Des Organza vert et jaune semi-transparents seront parfait pour les parties transparentes de la robe. Parfait, parfait, c’est déjà ça de trouvé. C’est quoi ce tissu ? Etrange, il est léger comme de la soie et brillant mais ce n’est pas une soie. Voyons voir, quels coloris sont disponibles ? Aurais-je la chance d’en trouver en vert et en jaune ? Uriko a vraiment commandé de toutes les couleurs, j’ai ce qu’il me faut pour la tenue de mon mannequin féminin. Maintenant, pour mon petit Wu’. Un Maille vert pâle et un satin jaune vif. Il fera un magnifique coquelicot.

La découpe de chaque pièce de tissus entrant dans la confection de chaque tenue va être un moment fastidieux. J’étale le premier rouleau sur une grande table et trace à la craie de tailleur les formes des morceaux que je dois découper. Je découpe ensuite les morceaux aux ciseaux délicatement, ce sont des tissus plutôt fragile qui s’abime assez facilement, j’aurais peut-être due prendre moins délicat.

Je commence à coudre certains morceaux de la robe entre eux, ceux qui ne nécessiteront pas de retouche si j’ai mal calculé les mesures. Par contre, je dois dire que coudre est assez déplaisant, je me pique les doigts avec l’aiguille. Maman savait bien coudre mais moi, je ne suis pas très habile pour ça.

J’appelle la demoiselle pour qu’elle vienne faire un premier essayage avant l’assemblage complet. Elle n’a pas l’habitude de tel essayage, elle gigote dans tout les sens. Et voilà, elle s’est piqué avec une aiguille, bien fait pour elle. Enfin, tout est en place tenue par des aiguilles. Je me recule pour mieux voir. Superbe. J’approche un grand miroir pour qu’elle se voie quand même. Je lui explique :
La base de la robe est une robe fourreau. Elle a été évasée et revisitée. Elle se divise en quatre parties, deux semi-transparente et deux opaques. La transparence est là pour rappeler l’été, la fraicheur tout en restant classe. L’opaque pour habiller. La robe est verte et tire vers le jaune pâle en haut pour rappeler une fleur. La tige verte et la fleur jaune et toi tu représente la vitalité de la fleur.

Je désigne, sur le miroir, une zone partant de ses épaules jusqu’au dessous de sa poitrine :
Cette zone là est opaque de couleur jaune. Elle correspond en quelque sorte à la fleur qui s’épanouie. La zone en dessous, jusqu’à tes hanches, est semi-transparente en dégradée de jaune vers le vert.

J’espère qu’elle comprend ce que je raconte. Je lui montre ses hanches jusqu’à la moitié de ses cuisses :
Cette partie là est opaque, elle représente la tige verte de la fleur. Tout ce qui est en dessous est vert, semi-transparent pour dégager tes jambes et aussi pour rappeler qu’en été, on ne porte pas de robe longue, juste des courtes mais pas trop. Aller, on retire, je finalise et on ressaye. Est-ce que tu pourrais aller voir dans le tas de chaussures là-bas, si tu trouves des sandalettes vertes sans trop de talons.

Je lui fais un clin d’œil. Elle va faire un malheur sur l’estrade. Je l’aide à retirer la tenue sans se piquer avec les aiguilles. Je commence sans attendre à réaliser les dernières coutures. Une fois finie, je mets la robe sur un mannequin en plastique en attendant le retour de mon mannequin.

Bon maintenant, il faut que je trouve une tenue pour mon petit Wu’. Voyons voir, un short et une chemise à manche courte. Cela fera bien. Façon aventurier. Je commence à découper les différents morceaux de la future chemise de Wu’. Une Chemise Jeune pâle, pour rappeler les fleurs jaunes des prairies de la zone du dehors. Le short sera sûrement long, ce sera mieux à mon avis, et vert pour les tiges et les feuilles. Pour le short, c’est simple, je le couds complètement, mais la chemise est plus compliquée. J’interpelle K’ouen pour qu’il vienne essayer sa tenue avant la finalisation. Je lui fais essayer le short et épingle la chemise.
Désolée de t’avoir piqué, je ne l’ai pas fait exprès.

En fait, si, c’est sa punition pour ne pas être venu assez vite.
Bon, la chemise, tu la porteras ouverte, en été il fait chaud, il faut donc se rafraichir. Même les fleurs ont besoin de réduire leur température. Le jaune te va à ravir mon petit. J’espère qu’il n’y aura pas trop de vent, sinon tu attacheras ce bouton là, dis-je en lui montrant le bouton du milieu, ça évitera que la chemise vole dans tout les sens. Ce sont des tissus légers mais opaques tout de même. La chemise l’est un peu moins c’est tout.

Je me recule et approche le miroir. On dirait une fleur sortie de terre et à peine éclose. Quoi que…
Souris, abrutis…

Nan mais je vous jure, ces jeunes de nos jours. Ah voilà, ma petite de retour avec des sandales. Je regarde les sandales et lui demande d’essayer la robe avec les sandales. Trois centimètres de talons me semble bien suffisant.

Côte à côte, ils font un très joli couple. On devrait peut-être voir aux les mariés tout les deux, non ? Tant pis, j’ordonne à Wu’ de filer chercher des chaussures légère pour une marche d’été dans une prairie en fleurs. J’envoie sa compagne cherché quelques fournitures pour son chapeau. Elle aura un chapeau parce que les femmes n’aiment pas trop que le soleil leur ternisse les cheveux et puis elle est une fleur délicate. Wu’ rien, c’est un mâle, un vrai, une fleur solide tel le tournesol qui aime le soleil.
Une fois, mon mannequin revenue, je me lance dans la confection de son chapeau. La tendance sera au chapeau de paille agrémenté de quelques vraies fleurs des prairies. J’installe ce chapeau, certes simple mais aussi tellement frais avec ces fleurs. C’est sûrement ça, le Flower Power, la fraîcheur des fleurs, leur grâce.

Quelques accessoires ? Je jette un œil à mes deux mannequins. Ma demoiselle n’a pas besoin de plus, elle est parfait comme ça. Mais K’ouen… Hum, voyons, voyons. Voilà, j’ai une idée ! Il lui faut quelque chose à l’un des poignets. Mais quoi ? Je demande à sa camarade. Elle me répond simplement :
Pourquoi pas une montre ?
Non, pas de montre, l’été, c’est les vacances, la flemme, on ne se presse pas le temps n’a pas d’importance. Quoi que, pour rappeler le caractère éphémère des fleurs. Sur la fin, une montre sera bien. Allons en chercher une.

Je me précipite vers la table des accessoires. Une montre avec un bracelet léger et sombre. Je m’étends presque sur la table pour attraper une montre au bracelet marron clair. J’observe d’un peu plus prés le bracelet. Il se dessine des motifs qui s’entrelacent un peu comme l’herbe d’une prairie. Je la donne à Wu’, cela agrémentera sa tenue.

La sonnerie de début du défilé retentit enfin. Je souhaite bonne chance à mes deux mannequins du jour. Survivrons t’ils à cette épreuve ? Sûrement, tant qu’on ne leur jette pas des légumes encore que ce serais la foule qui serait en danger avec Wu’.

Spoiler:
Elana
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Re: Groupe n°2

Sam 9 Juil - 16:20


Ne demandez pas comment un Chertan qui ne comprend décidément pas l'intérêt de porter des vêtements s'est retrouvé styliste pour un concours de mode. Comme pour Halloween et comme pour le concours de cuisine. Des circonstances nébuleuses, un soupçon de bien curieux hasard, le tout mélangé au mauvais endroit au mauvais moment et c'est ainsi que l'on se retrouve avec un homme-lion de deux mètres, les crocs plantés dans le plastique de sa machine à coudre.

« Monsieur Kallistrat ! Il est interdit d'abîmer le matériel !
_ Mais chat m'énerve !!! »
grogna la voix profonde... et profondément irritée...

Les griffes puissantes marquèrent l'engin alors que la bave du chaton s'écoulait sur le chas de l'aiguille. Oui, ça faisait beaucoup de chats en tous genre tout ça. Un morceau de plastique céda dans un craquement tout à fait satisfaisant, et Kallistrat daigna enfin relâcher sa proie improvisée, mâchonnant ce qu'il avait pu en arracher. S'il avait dû dresser une liste de tout ce qu'il n'aimait pas, alors sans le moindre doute es machines à coudre y seraient en bonne seconde place, juste derrière les chiens ! Et encore ! Cixi était un canidé, et elle ne l'énervait pas autant que cette fichue machine servant à fabriquer des tissus à se mettre sur la peau à la place de ses poils ! Non mais quelle idée ! Se secouant la crinière comme si cela avait pu l'aider à se défaire de sa mauvaise humeur, chaton lançait des regards furieux en direction des mannequins en plastiques. Ceux-là aussi, mériteraient bien quelques coups de dents. Tout l'agaçait dans ce concours, au point qu'il perdait patience à la moindre contrariété. À commencer par le thème qu'il avait dû se faire expliquer. « Flower-power », ça ne voulait pas dire grand chose pour un Chertan ne parlant que le Chertan ! « Le pouvoir des fleurs », s'était-il fait traduire. Et il avait réfléchi toute la journées aux pouvoirs magiques des fleurs. Il n'était même pas au courant qu'elles en avaient...

« De toute façon, les fleurs ne sont pas faites en tissu ! déclara le chaton du haut de sa mine outragée. Je vais chercher ce qu'il me faut ! »

Sitôt dit, sitôt en route. Kallistrat venait de quitter les lieux pour Ing où il crapahuta une bonne partie de la journée à la recherche de quelque chose susceptible de l'inspirer. Seulement ce n'était pas facile figurez-vous... c'était un peu comme demander à un nudiste de créer une ligne de couture. Des vêtements... des vêtements... Chaton s'arrêta devant plusieurs arbres aux larges palmes, cueillit deux ou trois choses, déterra quelques merveilles, et c'est couvert de tourbe et de la mousse dans les poils qu'il revint à Tern, les bras chargés de son précieux butin. Tout fier de lui, les moustaches frémissantes.

« J'ai trouvé deux Drosera géantes ! »

Et sans demander l'avis de qui que ce soit, il colla l'une d'entre elle sur son modèle féminin restée en sous vêtements, l'autre sur Uriel. Les plantes carnivores déployèrent aussitôt leurs longs bras velus afin d'enlacer les deux mannequins. Comme un gros poulpe ! Kallistrat se recula, ravi du résultat. Les plantes leur faisait comme des vêtements... mais il n'était pas dit qu'ils puissent s'en débarrasser à la fin du défilé.

« En plus, elle mangeront les insectes. Les humains n'aiment pas les insectes il paraît. »

Il se retourna pour ramasser quelques fournitures dans le fatras de tissus et textures qui attendaient dans une caisse. Il en sortit un drap de velours ocre qu'il déchira grossièrement en forme d'oreiller tout rond et qu'il rembourra de tout ce qui lui passa sous la main, y compris les feuilles mortes encore accrochées à sa fourrure. Lorsque le tout fut plus ou moins soigneusement refermé, il tendit des soies d'un joli saumon sur des arceaux en métal qu'il tordit jusqu'à leur donner une forme de pétales. Et il cousu le tout sans la moindre patience, feulant d'énervement toutes les trente secondes alors que le temps commençait à lui manquer pour finir. Au final, il parvint à créer une sorte de fleur d'Aster saumon s'étalant sur un bon mètre de diamètre comme une pâquerette géante. Et tout aussi fier de lui, il déposa le tout sur la tête d'Uriel en guise de chapeau. Reculant d'un pas, il sourit devant le travail accomplit, dévoilant ses crocs immenses (ce qui fit dire à l'une de ses assistantes qu'en fin de compte, il faisait moins peur lorsqu'il était énervé)... Voilà. Uriel ressemblait à une fleur géante !

Se retournant vers la femelle qui le regardait avec appréhension – elle n'avait pas l'air d'apprécier avec autant d'enthousiasme le chapeau de son acolyte – Kallistrat se mit à réfléchir. Il piocha dans ce qu'il avait ramené deux énormes fleurs de Datura dont il se servit comme de bracelets, ce qui en réalité donnait l'impression d'avoir là deux manches évasées sur les poignets. Pour le reste, il avait remarqué que les femelles humaines aimaient bien mettre ce qu'elles appelaient des « robes », alors il déchira de larges pans de tissus colorés qu'il doubla grossièrement, faisant glisser dans la poche ainsi créée un morceau de carton. Comme pour le chapeau d'Uriel, le tout était de créer un étalement de pétales. Plus épais, plus fournis, plus courts, il les ficela tout autour de la taille de son mannequin et recula de nouveau. Oui. Un tutu. Dans l'esprit du chaton, une robe. Ridicule ? Carrément ! Mais pour lui qui trouvait déjà ridicule le fait même de porter des vêtements, aucun différence. Et sa voix triompha enfin lorsqu'il se sentit libéré de cet immense fardeau qu'était la haute couture...

« Voilà ! »
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Re: Groupe n°2

Sam 9 Juil - 19:39


En me déposant à Tern, Ayame souriait de toutes ses dents et Lys sur le siège arrière riait sous cape. Elle m'avait inscrit d'office, et quand Lys veut, l'homme obéit... C'est une question de survie. Je rencontrais Elana, mes mâchoires fusionnant entre elles. J'étais tendu et silencieux dans les coulisses où s'affairaient une foule de gens trop bien intentionnés.

La styliste m'avait donné l'ordre d'aller préparer la scène pour notre passage. Elana ayant déjà une idée plus que précise de la façon dont nous serons habillés je me devais d'élaborer le style de notre futur chemin de croix.

La scène était un long rectangle rattaché à une petite estrade ovale. À l'extrémité, un rideau de soie aux couleurs du jade et de l'aventurine frémissait dans les courants d'air, il dissimulait les coulisses.
Un coup de téléphone et Ayame arrivait quelques instants plus tard avec un petit sachet et une bouteille d'huile de palme.

-Au cas où, fit-il avant de s'éloigner pour se trouver une place sur une chaise.

Me regarder travailler l'amusait, jusqu'à ce que je fasse germer deux aquarius rosae... Une ride inquiète apparue sur son front. Il garda cette expression même quand j'eus disparu dans les coulisses pour m'habiller.

Elana n'y était pas allée de main morte ! En short et chemise, j'avais l'air d'un touriste de Trinity. Deux fois plus tendu qu'à mon arrivée, j'accueillis de mauvaise grâce ses commentaires.
Oui je souris, chef.

Une aigre sonnerie retenti, c'était à nous de passer.
La jolie mannequin qui m'accompagnait s'avança la première sur la scène. Elle s'échappa du rideau, les courbes de sa silhouettes en ombres chinoises derrière les paravents où s'épanouissaient les aquarius rosae, leurs grandes feuilles bleues caressèrent sa robe alors qu'elle fit ses premiers pas sur l'allée faite de lys métissés.
Des lys rouges sombres tressés de lys blancs couronnaient sa démarche d'un tapis fragile.
La pénombre de la salle à l'image d'une fin d'une nuit d'été, illuminée par quelques rayons lumineux, elle pétillait de vitalité, ses pas gracieux faisant scintiller ses hanches.
Arrivée au bout de la scène, un ovale étincelant de glycine en fleur formait des grappes de joyaux clairs à ses pieds, elle caressa son chapeau, son visage illuminé d'un sourire, la légère brise rafraichissant la salle faisant danser sa robe sur ses cuisses.
Elle était un soupir, un vent d'été. Son corps fragile capturé, éphémère. Imprudente, elle soupirait dans l'attente.

M'arrachant à ma contemplation, je m'avançais à mon tour, le lierre fou de l'aquarius rosae dessinant des arabesques légères sur cette chemise ouverte. Les mains dans les poches de mon short, je marchais le regard rivé devant moi. L'air déterminé à chaque pas, exposant mon corps bien peu dissimulé à tous les regards rassemblés autour de notre jardin nocturne.
Arrivé sur l'ovale, une main glissé dans le dos de la jolie brise, une ombre de sourire au coin de la lèvre dessinait une fossette improbable sur mon visage.
Ses doigts agrippèrent mon col, elle nous fit reculer d'un pas, un demi-tour soudain ; elle m'emportait vers les ombres de la rose d'eau et nous fit disparaitre comme deux esprits aperçus avant le levé du jour, invisible à l'aube.
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Re: Groupe n°2

Mar 12 Juil - 22:01


Pour quelle raison est-ce que je me trouvais en ces lieux ? Je n'en savais rien, j'avais tout bonnement trouvé une occupation durant mon temps libre, et j'avais simplement voulu changer la routine à laquelle j'étais habitué en m'intéressant à des cultures humaines. Néanmoins, je ne m'étais pas vraiment attendu à une telle chose, tellement que j'avais en premier lieu pensé qu'il s'agissait d'une blague. Mais pourtant c'était bel et bien vrai : j'allais devoir concourir en confectionnant une tenue pour deux mannequins. J'avais alors brièvement regardé autour de moi, et j'avais pût constater que contrairement aux autres, j'étais seul. D'une certaine manière, c'était compréhensible : j'étais loin d'être sociable et les seules personnes qui pouvaient éventuellement m'intéresser étaient toutes celles qui n'avaient pas apparence humaine. Et le seul être que j'estimais, à savoir Cixi, était vraisemblablement déjà occupé avec quelqu'un. Dommage, ce serait probablement avec elle que j'aurais été le plus à l'aise, et pour le moment l'on m'assignait donc un individu que je connaissais de vue, et pour cause, il était lui aussi un Sanctuari. Je ne le connaissais pas personnellement, mais de ce que j'avais pût observer il n'avait d'humain que l'apparence, et encore : certaines parties de son corps, à savoir les poignets et autres articulations fragiles d'une enveloppe charnelle classique, étaient recouvertes d'une peau écailleuse. Je m'étais donc renseigné à son sujet, et j'avais pût apprendre qu'il était un « dragon », une créature possédant non pas deux mais trois paires de membres, ce qui était qualifiable d'exceptionnel d'après les archives de la bibliothèque de Cerclon. Travailler avec lui aurait donc pût être intéressant, du moins si il avait pût préserver sa forme originelle, mais les règles de cette compétition stipulaient visiblement que l'on devait avoir une apparence humaine, et je considérais presque cela comme du racisme : en quoi les Hommes avaient-ils le privilèges de ce genre d'événement ? Ils n'étaient pas les seuls à revêtir vêtements, combinaisons ou armures, l'organisatrice elle même avait un physique bestiale.

Je soupirais doucement, de toute manière certaines choses ne pouvaient changer, aussi je m'approchais de mon collègue en lui faisant signe de me suivre à ce qui allait semble t-il être mon atelier. Le thème me paraissait étrange, mais dans la mesure où j'avais sans doute visité plus de monde que toutes les personnes réunies ici, j'avais pût répertorier une importante variété de fleurs. Je m'approchais donc de mon plan de travail, mais il s'avérait que ce qui devait me servir de chaise était de taille bien trop réduite pour pouvoir supporter ma masse. J'interpelais alors un technicien afin qu'il puisse m'échanger cela.
« Pourriez-vous faire quelque chose pour ce manque de confort ? » Il fallait que je puisse travailler dans les meilleurs conditions possible, aussi l'on accéda à ma requête. J'interpellais toutefois de nouveau l'individu avant qu'il ne parte. « Pourriez-vous aussi apporter quelque chose à boire pour le "mannequin" ? »
Groupe n°2 Vadumeeexclamatifcopie
Ce dernier mot n'était pas prononcé avec beaucoup d'assurance, d'une part car je considérais qu'au final, je n'avais pas ma place dans ce genre d'événement, que je n'aurais été bon qu'en vigil, rien de plus. Je soupirais doucement, me hâtant déjà à chercher une confection quelconque pour le dénommé Noryan. Il ne devait pas connaître mon nom, mais je ne jugeais pas nécessaire de me présenter à lui, et surtout pas dans de telles circonstances. Après, comme il travaillait au même endroit que moi, peut-être avait-il entendu parler de moi, car il était vrai que j'étais sans doute la créature la plus imposante de la caserne. Je soupirais doucement : je ne pouvais pas me permettre de vagabonder à de telles pensées, je devais me concentrer sur ce que je n'avais pas l'habitude de faire.

Saisissant un crayon naturellement trop petit pour moi je commençais tant bien que mal à reproduire des idées que je formulais à l'intérieur de ma boîte crânienne, ne m'attardant pour le moment pas sur des détails futiles. En même temps, je laissais mon indicateur tête haute faire défiler les différentes espéces réportoriées aussi bien dans l'Entre-Monde qu'au cours des campagnes auquel j'avais participé. Le nombre d'espèce différente était vraiment impressionnant, mais toutes n'étaient pas capable de retenir mon attention, pour ne pas dire la plupart. En général, la plupart des plantes étaient inadaptées pour un homme de la trempe de Noryan, cela lui donnerait un côté bien trop efféminé et bien loin de ce que je recherchais. Je notais malgré tout certaines des espèces pour le modèle féminin, mais il allait falloir que le tout s'harmonise convenablement entre les deux partenaires. Je soupirais doucement, l'on m'apportait alors un fauteuil capable de supporter ma masse, pendant que mon cobaye… ou mannequin, au choix, venait de recevoir une boisson originaire de mon monde, quelque chose nommé « Supra bulle ». Il s'agissait simplement d'une boisson d'un bleu scintillant et gazeuse, mais j'imaginais bien que cela allait décontenancer mon patient de devoir goûter une telle chose. Personnellement, ce qui me préoccupait le plus était le fait que l'on puisse savoir ce qui était originaire de mon monde, mais dans la mesure où j'en avais parlé une fois dans une taverne, j'imaginais que l'on avait cherché à reproduire cela. L'homme s'approchait alors de moi, me tendant un plateau où se trouvait… quelque de minuscule, d'insignifiant, et en soit je n'avais aucune idée de quoi il pouvait bien s'agir.

« Désirez-vous une noizumène afin d… »
J'interrompais alors cet être insignifiant, venir le saisir au cou pour le soulever du sol. J'avais rapidement dégainé mon arme afin de la lui mettre devant le visage, le générateur tournant en dégageant de la vapeur. Je ne savais pas ce qui me retenait de tuer cet homme, sans doute le bon sens, mais le bon sens pour moi aurait justement été de faire gicler ce qui servait de cervelle à cet individu.
Groupe n°2 Vadumeeneutrecopie
« Normalement, vous n'auriez même pas eu le temps de voir votre mort venir, votre sang devrait déjà être en train de peindre le murs de cette pièce, ou peut-être éventuellement mes créations. » C'était une idée, aussi peut-être était-ce pour cette raison qu'il était toujours en vie. « Retenez juste de ne plus jamais me comparer à l'un de vos pitoyables semblables. »
Le laissant retomber sur le sol, ne m'occupant même pas de son état, à savoir si la chute avait été douloureuse ou non, je me retournais afin de reporter mon attention sur cette occupation. Je soupirais doucement, je savais désormais de quelle plante j'allais m'inspirer, mais il allait falloir que je sache comment procéder. Saisissant une plaque métallique relativement souple, j'observais le matériaux afin de savoir si il serait possible de le rendre suffisamment souple. En soit, je n'avais aucun problème pour le plier entre mes mains, mais il n'était pas dit que l'idée que j'avais en tête serait accessible. Je décidais donc de la cisailler, utilisant un cutter éléctrique pour la découpe. L'avantage était que mon casque me permettait de découper correctement le tout sans avoir besoin d'outil en plus, et au final j'obtenais exactement ce que je désirais. Je me hâtais ensuite à l'assemblage : au début, il s'agissait visiblement d'un simple bracelet renforcé, mais une fois le mécanisme enclenché, celui-ci se déployait de manière à devenir un bouclier en forme de rose. Pourquoi avoir choisit cette plante ? Il en existait des variantes si différentes que le choix était large. De plus, au cours de mes voyages sur diverses planètes, j'avais vu bon nombre de ces même espèces, ou du moins des y ressemblant de très près, mais ayant des particularités introuvables ailleurs. Celle-ci était donc capable de vampiriser le sang de sa proie afin de se nourrir, teintant donc ses pétales de la couleur du sang de sa victime. Un compagnon à moi en avait subit les conséquences, mais j'avais sectionné la plante trop rapidement pour qu'il ne soit totalement vidé de son fluide vital. Heureusement pour mon collègue, ce n'était qu'une reproduction, et pour l'instant le métal n'était que d'un blanc pâle. quand il se déploierait, il chaufferait simplement pour devenir rouge, et une fois refermé, la métal retrouverait sa couleur d'origine. J'avais donc prévu un système pour qu'il ne soit pas brûlé, sans quoi je doutais fortement qu'il apprécierait de porter une telle chose. Le risque qu'il y est un dysfonctionnement était trop faible pour qu'il est à s'inquiéter, et si il usait convenablement de mon invention, elle ne serait pour lui qu'un bouclier portatif assez élégant.

Je soupirais doucement, cela n'était qu'une pièce de ma tenue, et le plus dur était sans doute à venir. J'attrapais alors un tissu léger de couleur rouge, commençant les découpes. Cette fois, j'aurais besoin de mon cobaye pour confectionner quelque chose. Je le laissais donc se dévêtir de son haut afin de commencer les essayages. Après maintes et maintes tentatives, j'arrivais enfin à concevoir quelque chose de respectable, une veste dont les manches étaient légèrement mais volontairement trop longues. Le bout était fendu, et l'on aurait sans doute pût y coudre des boutons si j'en avais eu l'envie, mais j'avais plutôt attrapé un lacet de couleur verdâtre afin de servir de fermeture si le porteur désirait que ce soit moins ample. Toutefois, quelque chose n'allait pas : ainsi, l'on ne pouvait pas déployer le bouclier. Je défaisais alors la manche gauche afin que le bracelet ne soit pas entravé, mais désormais je trouvais cela un peu trop vide, aussi je venais saisir un ruban de la même teinte que les lacets, puis j'enroulais celui-ci autour du bras de ce Noryan jusqu'à la base de son poignet, venant ensuite coudre le tout directement au niveau de l'épaule. Je faisais alors en sorte que les rubans ne viennent pas se défaire là où une couture était nécessaire, puis je regardais le résultat. Pour l'instant, tout allait bien. Je passais ensuite à la partie inférieur de la veste, et celle-ci était assez longue, allant normalement jusqu'aux genoux, du moins derrière. Le tout était alors fendu en deux, ce qui allongeait le poids du vêtement. Considérant que cela suffisant sans quoi le tout risquait d'être alourdit, je passais simplement deux lanières de cuir sur le torse du jeune homme. L'utilité ? Aucune. Quoi que, cela permettait d'attacher un poignard ou une arme de poing à cet endroit.

Je passais alors au bas. Je laissais donc Noryan retirer le sien afin de le faire vêtir d'un pantalon noir visiblement classique en apparence. Celui-ci semblait être relativement large, mais dans la mesure où il était dans un matériaux léger, il ne devait pas être trop lourd. Deux sangles étaient alors rattachés au tissu sur le côté gauche, permettant là encore d'attacher une arme quelconque si besoin est. Malgré tout, je trouvais cela bien trop vide, aussi je venais greffer une toile plus lourde et résistante sur le côté droit, recouvrant ainsi toute la cuisse et une partie du genou. Celle-ci était brodée de cet éternel couleur vert en des motifs de ronces, et ce sur tous les contours, formant comme un cadre sur cette légère protection. Derrière lui, elle lui recouvrant le postérieur uniquement du côté droit, et était donc parfaitement symétrique avec le devant. J'accrochais ensuite un poignard sur le côté gauche, au niveau des sangles, et j'avais choisi celui-ci de façon à ce que la lame rappel un peu les épines d'une rose. Mais je n'avais pas terminé, il fallait encore que je m'occupe des bottes, aussi je laissais le mannequin les enfiler, mais elles étaient un peu trop recouvertes par son pantalon, aussi je faisais en sorte que celui-ci rentre dedans. Le cuir était une fois encore assez léger, et j'avais essayé de faire en sorte que cela ne soit pas trop chargé. Il avait donc des chausses rappelant un peu des rangers, mais en moins haut et comportant une semelle plus discrète et légère. Quelques motifs de ronces avaient été cousues sur les côtés extérieures, toujours dans la même couleur que les autres.

Je soupirais une nouvelle fois. Je n'espérais pas vraiment remporter cette compétition de toute manière, je n'étais pas qualifié pour une telle chose, mais cela était pour moi un moyen de mieux comprendre les Humains, sans forcément vouloir me mêler avec plaisir à leur foule qui pullulait. Je passais alors au modèle féminin, mais celui-ci restait sur la même base : le haut était fermé de façon à ce que son intimité ne soit pas visible, mais à la place des sangles j'avais mis un lacet recouvrant toute la poitrine, la laissant donc partiellement visible sans rien dévoiler, et cela tout en restant provocant. Le nombril du cobaye était donc lui aussi visible, comme tout le reste de son ventre, mais contrairement à la version masculine, l'arrière n'était pas aussi long, car j'avais d'autre projet.

Le bas de la tenue était une jupe assez courte devant, mais plus longue derrière, volontairement ondulé au même motif que la toile recouvrant la jambe droite de l'homme. Les sangles étaient cette fois-ci posées à même la peau de la jeune femme, mais cette fois-ci un peu comme une cuissarde, et je disposais la même arme que sur Noryan. Les bottes étaient quand à elles à talons, et elles remontaient un peu plus, en dessous des genoux, avec les même décorations, naturellement. Malgré tout, comme la version féminine paraissait plus légère, j'avais confectionné à serre-tête avec une rose sur le côté droit. Et cette fois-ci, pour les deux individus, afin que leur yeux ne puissent pas briser l'harmonie des vêtements, ils avaient à leur disposition des lunettes noirs, même si dans le cas du dragon l'on pouvait presque percevoir le bleu de ses prunelles. Mais désormais le métal pâle du bouclier n'était plus en symbiose avec la tenue, aussi j'offrais une chaîne argenté à chacun, relativement au ras du cou, et leur ceinture était dans le même ordre d'idée, brisant ainsi la jonction entre le rouge sans de leur haut et le noir sombre de leur bas. Je remplaçais simplement les plaques du bouclier de façon à ce que le métal soit tout aussi argenté, le mécanisme et l'effet produit resterait donc le même.

Concernant la scène, ils étaient relativement libre. Je leur imposais déjà suffisamment de contrainte par cette tenue qui ne leur plaisait peut-être pas, alors ils pouvaient bien défiler de la manière qu'ils désiraient. J'aurais d'un côté pût simplement décorer la piste, mais j'avais déjà rempli leur bouclier de pétale artificielle rougeâtre pour quand ils le déploierait, aussi il n'était pas nécessaire de surcharger la scène de plus de détail futile…
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Re: Groupe n°2

Mer 13 Juil - 14:57


Au départ, s'il avait voulu participer à ce concours, c'était parce que cela lui avait semblé être une manière très agréable de gagner quelques pims tout en exhibant son physique avantageux. (Quoi, la modestie ? Pff, on est beau garçon ou on ne l'est pas, un point c'est tout.) Il s'était donc tout naturellement inscrit comme mannequin, s'imaginant déjà défiler sur une scène magnifique avec une créature de rêve à son bras, son propre charme naturel rehaussant l'élégance évidente de la tenue qu'il serait chargé de porter.

Et là, on lui avait assigné un Chertan pour styliste.

Il avait pris sur lui et était fier de n'avoir haussé qu'un seul sourcil distingué pour exprimer sa surprise. Le scepticisme, il allait le garder pour lui-même. Il allait faire preuve de tolérance et d'ouverture d'esprit. Après tout, il y avait des génies méconnus dans tous les domaines et toutes les races, pourquoi pas parmi les gros chats un peu stupides de la forêt d'Ing ?

Il tint bon jusqu'à ce qu'une plante carnivore l'enlace et commence à lui faire des papouilles. Là, son ouverture d'esprit s'envola par la fenêtre. (Plus tard, il dirait qu'il s'était indigné de ce traitement devant un Chertan cruellement indifférent, mais en réalité il ne fit guère qu'émettre un "Gniiii !" paniqué et essayer de s'éloigner de la plante, qui, bien entendu, suivit le mouvement. Quant à sa collègue féminine, s'il fallait en juger par son regard fixe et bovin, elle était en état de choc.)

Quand il eut fini d'hyperventiler d'exprimer sa révolte, et qu'il se fût rendu compte qu'il était trop gros (façon de parler, bien sûr, il était parfaitement proportionné, merci bien) pour intéresser la plante, il réalisa qu'il fallait faire quelque chose. Pendant que le gros chaton idiot se battait pour faire quelque chose de ses grandes paluches, il saisit au vol une demi-douzaine d'assistants, leur cria dessus jusqu'à ce qu'ils arrêtent de protester que ce n'était pas leur boulot, et les envoya dévaliser les fleuristes spécialisés et la forêt d'Ing.

Et se retourna pour se voir affublé d'une marguerite sur la tête. Il vacilla pour ne pas perdre le "chapeau", qui n'en avait que le nom puisque seul son poids le maintenait sur le haut de son crâne. Sa jeune collègue semblait s'être remise, et lorsque le Chertan en eut fini avec elle, elle n'arborait plus qu'une expression éteinte.

"Et un masque ?" souffla-t-elle. "Ce ne serait pas joli, un masque ? Je pense que ce serait très joli. Les fleurs sont anonymes, elles."

Sans plus attendre, Uriel la prit par le poignet et l'emmena au pas de course préparer l'estrade.

_

L'heure du défilé arriva.

Des spots s'allumèrent progressivement pour baigner la scène d'une pâle teinte rouge. Fixées aux rebords de l'estrade, deux rangées de plantes carnivores formaient une véritable haie d'honneur. De toutes les couleurs que Dame Nature connaissait, elles allaient de la taille d'une pâquerette à celle d'une roue de tracteur et tendaient paresseusement leurs corolles vers les spectateurs du premier rang, dont certains se penchaient en arrière, pas très rassurés.

Soudain, deux fleurs claquèrent simultanément leurs pétales sur un insecte quelconque, faisait sursauter quelques esprits nerveux. La musique choisit cet instant pour démarrer, d'abord par le battement sourd d'un tambour. Alors que le rythme enflait en une mélodie inquiétante, évocatrice de beauté et de danger invisible, Uriel et sa compagne firent leur apparition et s'avancèrent d'une démarche décidée.

Ils marchaient côte à côte, sans se toucher (cela aurait été difficile sans froisser la "jupe" de la demoiselle). La jeune fille avait adopté un pas presque bondissant pour faire se balancer les "pétales" accrochés à ses hanches. La tête haute, elle souriait comme si elle n'avait pas été au bord du désespoir une demi-heure plus tôt, et faisait de petits signes de la main au public pour exposer ses "manches". Ses cheveux noirs et courts dévoilaient sa nuque et ses épaules et sa peau pâle s'accordait avec celle plus mate d'Uriel.

Lui gardait plutôt une démarche égale pour ne pas déséquilibrer la fleur posée sur sa tête. Sa longue chevelure avait été entortillée au sommet de son crâne d'une manière prévue pour offrir plus de stabilité au "chapeau", et elle était presque invisible sous les pétales. Il souriait lui aussi, d'un air qu'il espérait pas trop crispé, et fut plutôt satisfait d'entendre la Droséra accrochée à lui se refermer sur un moustique. Au moins si les spectateurs avaient le moindre doute, il espéra qu'ils étaient fixés : c'était bien du 100% naturel.

Les deux mannequins s'avancèrent jusqu'à l'extrémité de l'estrade, où deux autres spots s'allumèrent soudain pour éclairer la plus grosse fleur de toute la déco : une énorme variété originaire de quelque monde exotique, qui s'élevait à bien trois mètres du sol. Ses pétales étaient fermés : Uriel s'était assuré cinq fois qu'elle avait été copieusement nourrie avant le défilé et qu'elle était en pleine digestion, mais il soupçonnait les assistants de ne pas s'être approchés aussi près qu'il l'avait demandé pour vérifier (franchement, difficile de trouver du personnel qualifié, de nos jours...).

C'est donc avec une légère appréhension que la demoiselle et lui se placèrent de chaque côté de la plante et firent une profonde révérence. C'était le meilleur moyen que l'ange avait trouvé pour illustrer "le pouvoir des fleurs" de la manière la plus littérale possible : quoi de plus puissant que quelque chose qui peut vous gober net ? Et ils étaient deux fleurs inférieures, venues se recueillir devant leur aînée qui accepterait sans broncher - peut-être - leurs marques de respect. A leur grand soulagement, elle ne bougea pas (Uriel crut même l'entendre ronfler).

Souriant de plus belle, ils firent un tour sur eux-mêmes pour saluer toute la foule, puis tournèrent les talons et reprirent le chemin du rideau en regardant droit devant eux (certaines mauvaises langues pourraient dire qu'ils fixaient avec impatience l'endroit symbolisant la fin de leur supplice).

"Plus jamais" lui glissa la jeune femme sans desserrer les dents, ou laisser tomber d'un millimètre son sourire.

Uriel lui envia cette compétence. Il en fut quitte pour attendre que le rideau se referme sur ses épaules avant de tomber à genoux de soulagement. (Et d'apprendre que c'était une mauvaise idée ; la Droséra n'apprécia pas, et elle était enroulée autour d'endroits très sensibles...)
Uriel
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Re: Groupe n°2

Ven 15 Juil - 10:11


On pouvait me rappeler pourquoi j’avais décidé de me proposer comme mannequin à cet évènement ? De qui était venue cette idée ? Ah oui… parce qu’apparemment j’aurais plus le physique pour être mannequin que styliste, c’est un point de vue. Du coup j’étais allé m’inscrire en tant que porteur de création de mode, je n’avais pas encore de styliste mais ce léger problème allait vite être réglé.
Styliste attribué, un collègue sanctuari et pas n’importe lequel, un certain Rtas ‘Vaudumee.

*Il n’est pas petit celui-là, presque aussi grand que moi.*

Sous ma forme de dragon bien sûr, sous ma forme humaine il était clair que je ne l’égalais pas.

Direction les locaux de création. Après quelques désagréments pour Rtas, la dégustation d’une boisson que je ne connaissais pas, d’une couleur qui pouvait celle de mes yeux, pétillante, au goût… Spécial mais pas désagréable. Une mésaventure entre Rtas et un technicien où j’ai bien failli intervenir, ensuite je l’ai laissé faire ces créations sur moi, me dévêtant pour me revêtir… plus ou moins. Intéressant comme style, je devais bien avoué qu’il me plaisait bien. Et vu la veste, heureusement pour lui que j’avais un peu ce qu’il fallait au niveau musculature, vu la coupe… Poignard et bracelet-bouclier… Il faudra se creuser la tête pour trouver comment les utiliser sur scène.
Il se porta ensuite sur la femme qui défilerait avec moi. Sympa le modèle également, pour un être qui prétend ne pas vraiment aimer le genre humain, il savait y faire avec les vêtements.

Bien modèles finis, on se dirigeait, elle et moi, vers la scène, pour mettre en place le décor et tout ce qui faudrait. Cependant il y avait quelque chose qui me dérageait, comment utiliser les boucliers ? Les activer comme ça serait trop… banale. Je me tournai vers ma partenaire de scène.

« Tu sais utiliser ça ? » En lui montrant le poignard qu’on avait en commun.

Comme pour me répondre, elle l’agrippa vivement le fit tournoyer et prenait la pose comme si elle allait abattre son coup sur moi. J’affichais un sourire, et lui expliqua qu’on allait faire un petit jeu dans ce genre sur scène pour user de nos boucliers. Autrement je ne voyais vraiment pas comment faire… Elle paraissait d’accord avec idée, très bien, ça c’était casé. Ensuite on débattait des différents éléments nécessaires, envoyant plusieurs personnes pour les acquérir.

L’heure du défilé n’allait pas tarder, la scène était prête, les invités replissaient la salle petit à petit, ça s’activait en coulisse pour finir les derniers préparatifs. J’attendais avec ma partenaire derrière un rideau blanc sur lequel se dessinait une rose rouge, à l’effigie de nos boucliers et à la couleur de nos hauts rouges. Deux piliers blancs encadraient l’entrée sur scène, où des rosiers grimpant les parsemaient de leurs roses, toujours rouges. La scène se trouvait entourée d’un continu de roses rouges épineuses, sans surplus. Dernier détail, quatre sphères de pétales de rose, rouges et blancs, tournoyants lévitaient au-dessus de la scène. Petit artifice qui me coûtait un peu de concentration, car cette lévitation était dû à mon pouvoir, mais pour le temps que cela durerait.
Sonnerie en coulisse, le défilé est commencé. La musique est lancée, les lumières sont allumées, nous sommes habillés. Je regarde ma partenaire et l’invite à passer devant.

« Je te rejoins tout de suite. »

D’un sourire elle s’avança vers le rideau qui se scinda en deux pour la laisser passer. Dès son entrée, elle retira la lame de son fourreau, la fis tournoyer et la remis en place, tout en s’avançant sur le bout de la scène, le visage sérieux derrière les lunettes noires. D’une démarche assurée, presque guerrière pour aller avec la tenue qu’elle portait, cela ne l’empêchait pas de jouer des hanches, sans excès, faisait onduler légèrement le derrière de sa jupe. Elle s’arrêta une première fois, signe que mon tour d’entrée était venu.
Montée de stress, premier pas dans le mannequina, inspiration et en avant ! Décidant de faire plus sobre, vu la suite, je passai le rideau et m’arrêta un peu plus loin, une main sur la hanche, le regard sur ma partenaire. Elle jeta un regard derrière elle pour m’apercevoir, projetant doucement ses cheveux ondulés d’un brun profond. Un sourire se dessina sur ses lèvres et elle reprit sa marche. D’une démarche également assuré mais un peu plus agressive, je me dirigeais vers elle, sans interruption. Pendant ce temps, elle avait atteint le bout de la scène et prenait quelques poses pour laisser les invités mieux étudier son ensemble.
Arrivant presque à son niveau, j’attirai ma lame dans ma main gauche et attaquai. La fille se tourna et activa son bouclier pour parer mon coup. Le bouclier avait commencé à rougir dès son activation et prit sa teinte finale un peu après le contact avec ma lame.

Elle repoussa alors ma lame de son bouclier, fit un tour sur elle-même, faisant voler l’arrière de sa jupe, pour se trouver derrière moi et elle dégaina rapidement sa lame pour attaquer à son tour. Même réflexe, je me retournai pour parer de la même façon et repousser sa lame, mettant en avant mon bras bandé de vert. Cette action ayant soulevé quelques expressions de surprises parmi les invités, on rengaina nos lames d’un geste synchronisé, elle reparti vers le rideau tandis que je restais un peu pour montrer mon modèle. Sans gants, on pouvait voir mes écailles sur mes mains, mais elles s’accordaient plutôt bien avec ma tenue. Un sourire, puis je fis un demi-tour théâtral faisant quelque peu voler le pan de ma veste et celui de mon pantalon pour rejoindre ma partenaire qui venait de s’arrêter juste après le rideau, là où on pouvait encore nous voir. Me mettant face à elle et étant de profil pour les invités, nous levions doucement nos mains droites et dans un sourire, dans un même temps, la musique touchait à sa fin et nos mains se joignirent faisant taire la musique et exploser les sphères de pétales qui s’éparpillaient dans toute la salle.

Baissée du rideau, fin du défilé, à présent, je pouvais enfin respirer.

Spoiler:
Noryan Alénor
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Re: Groupe n°2

Ven 15 Juil - 17:58


C'est parti pour les votes!

Groupe Elana / Wergeld

Vraiment, ce défilé promet d’être magnifique. J’ai bien fait de m’inscrire avec le petit maître Wu’. Bon, il a fallu lui forcer un peu la main, mais ce n’était pas bien dur. Les estrades sont déjà presque finies. Les gradins sont en place en arc de cercle autour des estrades. Une des estrades surplombe les autres. Sûrement celle des juges. C’est une sorte de gros chat qui organise ce défilé. Elle nous regarde du haut de l’estrade et nous accueille
Bienvenue à vous. Comme vous pouvez le constater, les préparatifs sont presque terminés. Vous avez, derrière les estrades, les différents ateliers pour confectionner vos tenues et faire les essayages.»

Fort bien, j’aurai tout ce dont j’ai besoin pour habiller convenablement Wu’. D’un geste, elle montre un bâtiment derrière les estrades. Nous allons donc pouvoir travailler sans risque que quelqu’un épie la future collection de l’été. Elle nous informe aussi que nous avons la possibilité de personnalisé notre estrade. C’est bien ça, on va pouvoir accordé l’estrade à notre vision du thème. Enfin quand je dis on, c’est plutôt Wu’ qui va s’amuser à ça.

Tiens un autre petit minou vient rejoindre la première. Dur de se souvenir de tous les noms des maîtres de miroir… Ce n’est pas Sheron celle-là ? Zut, j’en sais fichtrement rien, adjugé vendu pour Mme Sheron. Et si elle n’est pas contente, elle aura cas me dire comment elle s’appelle la minette. Uriko lit un papier que lui a donné le gros minou. Un problème ? Uriko s’exclame d’un coup :
Votre thème pour le défilé est... «Flower Power». Libre à vous de justifier ce que ce thème vous inspire par le biais de vos créations.

Flower Power ? Le pouvoir des fleurs, c’est ça notre thème ? C’est nul… Quoi que, je vois bien mon petit Wu’ avec un costard avec plein de fleurs. Non, je vais éviter, c’est un coup à me faire tuer par ce petit gringalet. Pour sa partenaire, j’ai mon idée mais pour lui, cela va être une autre paire de manches.
Laissez libre cours à votre imagination et que le meilleur gagne.

Ah bon, tout le monde n’est pas gagnant ? Roh, mince. Tant pis, on va s’amuser et si on gagne, c’est cool, sinon tant pis. Sans attendre, Uriko nous attribue une estrade à chaque groupe.

Je saisis le bras de Wu’ et sa partenaire et les entraine vers le petit bâtiment. C’est que l’on a du travail quand même.

C’est magnifique, nous avons vraiment tout à disposition, des tissus, du matériel, des fleurs et bien d’autres. Je me tourne vers mes deux cobayes du jour. Je vois, je vois. Cette gente demoiselle sera parfaite avec la robe que j’ai en tête. Par contre, ce pauvre Wu’ ne m’inspire pas pour l’instant. Je vais bien lui trouver quelque chose d’original d’ici la fin.
Bon, je vais prendre vos mensurations et ensuite vous pourrez aller décorer l’estrade pendant que je prépare les dessins de vos tenues et les tissus. Notre thème sera le vert et le jaune. Le vert correspondant à la tige de la fleur et le jaune à la fleur elle-même.

Je me saisi d’un mètre et leur présente un tabouret. K’ouen est le premier à passer sur le tabouret. Pour un gringalet, il est grand ce bougre. Je relève chaque mesure sur un croquis du corps humain. Okay, en plus d’être pas inspirant du tout, il a des mensurations à la c…. On fera avec. Au tour de la demoiselle. Je soupir, elle est en tout point presque parfaite, elle a des mensurations simples. Voilà qui va me simplifier le travail. Encore que, mon idée est assez complexe.
Aller, au travail !

Tout d’abord, je dois faire quelques dessins, juste pour avoir une idée d’ensemble et faire les modifications qui s’impose. Je crois que c’était une mauvaise idée de vouloir dessiner, je suis trop mauvaise en dessin. Tant pis, cela ne ressemble à rien mais moi je comprends donc c’est largement suffisant. Bien, il faut que je prépare mes tissus. Voyons voir, il me faut des tissus transparents et des tissus opaques. Il faudra que je demande à la maitresse du miroir où elle a eu tous ces tissus. Il y en a tellement, vingt mètres de tables sur lesquelles reposent des dizaines de rouleaux. Des Organza vert et jaune semi-transparents seront parfait pour les parties transparentes de la robe. Parfait, parfait, c’est déjà ça de trouvé. C’est quoi ce tissu ? Etrange, il est léger comme de la soie et brillant mais ce n’est pas une soie. Voyons voir, quels coloris sont disponibles ? Aurais-je la chance d’en trouver en vert et en jaune ? Uriko a vraiment commandé de toutes les couleurs, j’ai ce qu’il me faut pour la tenue de mon mannequin féminin. Maintenant, pour mon petit Wu’. Un Maille vert pâle et un satin jaune vif. Il fera un magnifique coquelicot.

La découpe de chaque pièce de tissus entrant dans la confection de chaque tenue va être un moment fastidieux. J’étale le premier rouleau sur une grande table et trace à la craie de tailleur les formes des morceaux que je dois découper. Je découpe ensuite les morceaux aux ciseaux délicatement, ce sont des tissus plutôt fragile qui s’abime assez facilement, j’aurais peut-être due prendre moins délicat.

Je commence à coudre certains morceaux de la robe entre eux, ceux qui ne nécessiteront pas de retouche si j’ai mal calculé les mesures. Par contre, je dois dire que coudre est assez déplaisant, je me pique les doigts avec l’aiguille. Maman savait bien coudre mais moi, je ne suis pas très habile pour ça.

J’appelle la demoiselle pour qu’elle vienne faire un premier essayage avant l’assemblage complet. Elle n’a pas l’habitude de tel essayage, elle gigote dans tout les sens. Et voilà, elle s’est piqué avec une aiguille, bien fait pour elle. Enfin, tout est en place tenue par des aiguilles. Je me recule pour mieux voir. Superbe. J’approche un grand miroir pour qu’elle se voie quand même. Je lui explique :
La base de la robe est une robe fourreau. Elle a été évasée et revisitée. Elle se divise en quatre parties, deux semi-transparente et deux opaques. La transparence est là pour rappeler l’été, la fraicheur tout en restant classe. L’opaque pour habiller. La robe est verte et tire vers le jaune pâle en haut pour rappeler une fleur. La tige verte et la fleur jaune et toi tu représente la vitalité de la fleur.

Je désigne, sur le miroir, une zone partant de ses épaules jusqu’au dessous de sa poitrine :
Cette zone là est opaque de couleur jaune. Elle correspond en quelque sorte à la fleur qui s’épanouie. La zone en dessous, jusqu’à tes hanches, est semi-transparente en dégradée de jaune vers le vert.

J’espère qu’elle comprend ce que je raconte. Je lui montre ses hanches jusqu’à la moitié de ses cuisses :
Cette partie là est opaque, elle représente la tige verte de la fleur. Tout ce qui est en dessous est vert, semi-transparent pour dégager tes jambes et aussi pour rappeler qu’en été, on ne porte pas de robe longue, juste des courtes mais pas trop. Aller, on retire, je finalise et on ressaye. Est-ce que tu pourrais aller voir dans le tas de chaussures là-bas, si tu trouves des sandalettes vertes sans trop de talons.

Je lui fais un clin d’œil. Elle va faire un malheur sur l’estrade. Je l’aide à retirer la tenue sans se piquer avec les aiguilles. Je commence sans attendre à réaliser les dernières coutures. Une fois finie, je mets la robe sur un mannequin en plastique en attendant le retour de mon mannequin.

Bon maintenant, il faut que je trouve une tenue pour mon petit Wu’. Voyons voir, un short et une chemise à manche courte. Cela fera bien. Façon aventurier. Je commence à découper les différents morceaux de la future chemise de Wu’. Une Chemise Jeune pâle, pour rappeler les fleurs jaunes des prairies de la zone du dehors. Le short sera sûrement long, ce sera mieux à mon avis, et vert pour les tiges et les feuilles. Pour le short, c’est simple, je le couds complètement, mais la chemise est plus compliquée. J’interpelle K’ouen pour qu’il vienne essayer sa tenue avant la finalisation. Je lui fais essayer le short et épingle la chemise.
Désolée de t’avoir piqué, je ne l’ai pas fait exprès.

En fait, si, c’est sa punition pour ne pas être venu assez vite.
Bon, la chemise, tu la porteras ouverte, en été il fait chaud, il faut donc se rafraichir. Même les fleurs ont besoin de réduire leur température. Le jaune te va à ravir mon petit. J’espère qu’il n’y aura pas trop de vent, sinon tu attacheras ce bouton là, dis-je en lui montrant le bouton du milieu, ça évitera que la chemise vole dans tout les sens. Ce sont des tissus légers mais opaques tout de même. La chemise l’est un peu moins c’est tout.

Je me recule et approche le miroir. On dirait une fleur sortie de terre et à peine éclose. Quoi que…
Souris, abrutis…

Nan mais je vous jure, ces jeunes de nos jours. Ah voilà, ma petite de retour avec des sandales. Je regarde les sandales et lui demande d’essayer la robe avec les sandales. Trois centimètres de talons me semble bien suffisant.

Côte à côte, ils font un très joli couple. On devrait peut-être voir aux les mariés tout les deux, non ? Tant pis, j’ordonne à Wu’ de filer chercher des chaussures légère pour une marche d’été dans une prairie en fleurs. J’envoie sa compagne cherché quelques fournitures pour son chapeau. Elle aura un chapeau parce que les femmes n’aiment pas trop que le soleil leur ternisse les cheveux et puis elle est une fleur délicate. Wu’ rien, c’est un mâle, un vrai, une fleur solide tel le tournesol qui aime le soleil.
Une fois, mon mannequin revenue, je me lance dans la confection de son chapeau. La tendance sera au chapeau de paille agrémenté de quelques vraies fleurs des prairies. J’installe ce chapeau, certes simple mais aussi tellement frais avec ces fleurs. C’est sûrement ça, le Flower Power, la fraîcheur des fleurs, leur grâce.

Quelques accessoires ? Je jette un œil à mes deux mannequins. Ma demoiselle n’a pas besoin de plus, elle est parfait comme ça. Mais K’ouen… Hum, voyons, voyons. Voilà, j’ai une idée ! Il lui faut quelque chose à l’un des poignets. Mais quoi ? Je demande à sa camarade. Elle me répond simplement :
Pourquoi pas une montre ?
Non, pas de montre, l’été, c’est les vacances, la flemme, on ne se presse pas le temps n’a pas d’importance. Quoi que, pour rappeler le caractère éphémère des fleurs. Sur la fin, une montre sera bien. Allons en chercher une.

Je me précipite vers la table des accessoires. Une montre avec un bracelet léger et sombre. Je m’étends presque sur la table pour attraper une montre au bracelet marron clair. J’observe d’un peu plus prés le bracelet. Il se dessine des motifs qui s’entrelacent un peu comme l’herbe d’une prairie. Je la donne à Wu’, cela agrémentera sa tenue.

La sonnerie de début du défilé retentit enfin. Je souhaite bonne chance à mes deux mannequins du jour. Survivrons t’ils à cette épreuve ? Sûrement, tant qu’on ne leur jette pas des légumes encore que ce serais la foule qui serait en danger avec Wu’.

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En me déposant à Tern, Ayame souriait de toutes ses dents et Lys sur le siège arrière riait sous cape. Elle m'avait inscrit d'office, et quand Lys veut, l'homme obéit... C'est une question de survie. Je rencontrais Elana, mes mâchoires fusionnant entre elles. J'étais tendu et silencieux dans les coulisses où s'affairaient une foule de gens trop bien intentionnés.

La styliste m'avait donné l'ordre d'aller préparer la scène pour notre passage. Elana ayant déjà une idée plus que précise de la façon dont nous serons habillés je me devais d'élaborer le style de notre futur chemin de croix.

La scène était un long rectangle rattaché à une petite estrade ovale. À l'extrémité, un rideau de soie aux couleurs du jade et de l'aventurine frémissait dans les courants d'air, il dissimulait les coulisses.
Un coup de téléphone et Ayame arrivait quelques instants plus tard avec un petit sachet et une bouteille d'huile de palme.

-Au cas où, fit-il avant de s'éloigner pour se trouver une place sur une chaise.

Me regarder travailler l'amusait, jusqu'à ce que je fasse germer deux aquarius rosae... Une ride inquiète apparue sur son front. Il garda cette expression même quand j'eus disparu dans les coulisses pour m'habiller.

Elana n'y était pas allée de main morte ! En short et chemise, j'avais l'air d'un touriste de Trinity. Deux fois plus tendu qu'à mon arrivée, j'accueillis de mauvaise grâce ses commentaires.
Oui je souris, chef.

Une aigre sonnerie retenti, c'était à nous de passer.
La jolie mannequin qui m'accompagnait s'avança la première sur la scène. Elle s'échappa du rideau, les courbes de sa silhouettes en ombres chinoises derrière les paravents où s'épanouissaient les aquarius rosae, leurs grandes feuilles bleues caressèrent sa robe alors qu'elle fit ses premiers pas sur l'allée faite de lys métissés.
Des lys rouges sombres tressés de lys blancs couronnaient sa démarche d'un tapis fragile.
La pénombre de la salle à l'image d'une fin d'une nuit d'été, illuminée par quelques rayons lumineux, elle pétillait de vitalité, ses pas gracieux faisant scintiller ses hanches.
Arrivée au bout de la scène, un ovale étincelant de glycine en fleur formait des grappes de joyaux clairs à ses pieds, elle caressa son chapeau, son visage illuminé d'un sourire, la légère brise rafraichissant la salle faisant danser sa robe sur ses cuisses.
Elle était un soupir, un vent d'été. Son corps fragile capturé, éphémère. Imprudente, elle soupirait dans l'attente.

M'arrachant à ma contemplation, je m'avançais à mon tour, le lierre fou de l'aquarius rosae dessinant des arabesques légères sur cette chemise ouverte. Les mains dans les poches de mon short, je marchais le regard rivé devant moi. L'air déterminé à chaque pas, exposant mon corps bien peu dissimulé à tous les regards rassemblés autour de notre jardin nocturne.
Arrivé sur l'ovale, une main glissé dans le dos de la jolie brise, une ombre de sourire au coin de la lèvre dessinait une fossette improbable sur mon visage.
Ses doigts agrippèrent mon col, elle nous fit reculer d'un pas, un demi-tour soudain ; elle m'emportait vers les ombres de la rose d'eau et nous fit disparaitre comme deux esprits aperçus avant le levé du jour, invisible à l'aube.

Groupe Kallistrat / Uriel

Ne demandez pas comment un Chertan qui ne comprend décidément pas l'intérêt de porter des vêtements s'est retrouvé styliste pour un concours de mode. Comme pour Halloween et comme pour le concours de cuisine. Des circonstances nébuleuses, un soupçon de bien curieux hasard, le tout mélangé au mauvais endroit au mauvais moment et c'est ainsi que l'on se retrouve avec un homme-lion de deux mètres, les crocs plantés dans le plastique de sa machine à coudre.

« Monsieur Kallistrat ! Il est interdit d'abîmer le matériel !
_ Mais chat m'énerve !!! »
grogna la voix profonde... et profondément irritée...

Les griffes puissantes marquèrent l'engin alors que la bave du chaton s'écoulait sur le chas de l'aiguille. Oui, ça faisait beaucoup de chats en tous genre tout ça. Un morceau de plastique céda dans un craquement tout à fait satisfaisant, et Kallistrat daigna enfin relâcher sa proie improvisée, mâchonnant ce qu'il avait pu en arracher. S'il avait dû dresser une liste de tout ce qu'il n'aimait pas, alors sans le moindre doute es machines à coudre y seraient en bonne seconde place, juste derrière les chiens ! Et encore ! Cixi était un canidé, et elle ne l'énervait pas autant que cette fichue machine servant à fabriquer des tissus à se mettre sur la peau à la place de ses poils ! Non mais quelle idée ! Se secouant la crinière comme si cela avait pu l'aider à se défaire de sa mauvaise humeur, chaton lançait des regards furieux en direction des mannequins en plastiques. Ceux-là aussi, mériteraient bien quelques coups de dents. Tout l'agaçait dans ce concours, au point qu'il perdait patience à la moindre contrariété. À commencer par le thème qu'il avait dû se faire expliquer. « Flower-power », ça ne voulait pas dire grand chose pour un Chertan ne parlant que le Chertan ! « Le pouvoir des fleurs », s'était-il fait traduire. Et il avait réfléchi toute la journées aux pouvoirs magiques des fleurs. Il n'était même pas au courant qu'elles en avaient...

« De toute façon, les fleurs ne sont pas faites en tissu ! déclara le chaton du haut de sa mine outragée. Je vais chercher ce qu'il me faut ! »

Sitôt dit, sitôt en route. Kallistrat venait de quitter les lieux pour Ing où il crapahuta une bonne partie de la journée à la recherche de quelque chose susceptible de l'inspirer. Seulement ce n'était pas facile figurez-vous... c'était un peu comme demander à un nudiste de créer une ligne de couture. Des vêtements... des vêtements... Chaton s'arrêta devant plusieurs arbres aux larges palmes, cueillit deux ou trois choses, déterra quelques merveilles, et c'est couvert de tourbe et de la mousse dans les poils qu'il revint à Tern, les bras chargés de son précieux butin. Tout fier de lui, les moustaches frémissantes.

« J'ai trouvé deux Drosera géantes ! »

Et sans demander l'avis de qui que ce soit, il colla l'une d'entre elle sur son modèle féminin restée en sous vêtements, l'autre sur Uriel. Les plantes carnivores déployèrent aussitôt leurs longs bras velus afin d'enlacer les deux mannequins. Comme un gros poulpe ! Kallistrat se recula, ravi du résultat. Les plantes leur faisait comme des vêtements... mais il n'était pas dit qu'ils puissent s'en débarrasser à la fin du défilé.

« En plus, elle mangeront les insectes. Les humains n'aiment pas les insectes il paraît. »

Il se retourna pour ramasser quelques fournitures dans le fatras de tissus et textures qui attendaient dans une caisse. Il en sortit un drap de velours ocre qu'il déchira grossièrement en forme d'oreiller tout rond et qu'il rembourra de tout ce qui lui passa sous la main, y compris les feuilles mortes encore accrochées à sa fourrure. Lorsque le tout fut plus ou moins soigneusement refermé, il tendit des soies d'un joli saumon sur des arceaux en métal qu'il tordit jusqu'à leur donner une forme de pétales. Et il cousu le tout sans la moindre patience, feulant d'énervement toutes les trente secondes alors que le temps commençait à lui manquer pour finir. Au final, il parvint à créer une sorte de fleur d'Aster saumon s'étalant sur un bon mètre de diamètre comme une pâquerette géante. Et tout aussi fier de lui, il déposa le tout sur la tête d'Uriel en guise de chapeau. Reculant d'un pas, il sourit devant le travail accomplit, dévoilant ses crocs immenses (ce qui fit dire à l'une de ses assistantes qu'en fin de compte, il faisait moins peur lorsqu'il était énervé)... Voilà. Uriel ressemblait à une fleur géante !

Se retournant vers la femelle qui le regardait avec appréhension – elle n'avait pas l'air d'apprécier avec autant d'enthousiasme le chapeau de son acolyte – Kallistrat se mit à réfléchir. Il piocha dans ce qu'il avait ramené deux énormes fleurs de Datura dont il se servit comme de bracelets, ce qui en réalité donnait l'impression d'avoir là deux manches évasées sur les poignets. Pour le reste, il avait remarqué que les femelles humaines aimaient bien mettre ce qu'elles appelaient des « robes », alors il déchira de larges pans de tissus colorés qu'il doubla grossièrement, faisant glisser dans la poche ainsi créée un morceau de carton. Comme pour le chapeau d'Uriel, le tout était de créer un étalement de pétales. Plus épais, plus fournis, plus courts, il les ficela tout autour de la taille de son mannequin et recula de nouveau. Oui. Un tutu. Dans l'esprit du chaton, une robe. Ridicule ? Carrément ! Mais pour lui qui trouvait déjà ridicule le fait même de porter des vêtements, aucun différence. Et sa voix triompha enfin lorsqu'il se sentit libéré de cet immense fardeau qu'était la haute couture...

« Voilà ! »

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Au départ, s'il avait voulu participer à ce concours, c'était parce que cela lui avait semblé être une manière très agréable de gagner quelques pims tout en exhibant son physique avantageux. (Quoi, la modestie ? Pff, on est beau garçon ou on ne l'est pas, un point c'est tout.) Il s'était donc tout naturellement inscrit comme mannequin, s'imaginant déjà défiler sur une scène magnifique avec une créature de rêve à son bras, son propre charme naturel rehaussant l'élégance évidente de la tenue qu'il serait chargé de porter.

Et là, on lui avait assigné un Chertan pour styliste.

Il avait pris sur lui et était fier de n'avoir haussé qu'un seul sourcil distingué pour exprimer sa surprise. Le scepticisme, il allait le garder pour lui-même. Il allait faire preuve de tolérance et d'ouverture d'esprit. Après tout, il y avait des génies méconnus dans tous les domaines et toutes les races, pourquoi pas parmi les gros chats un peu stupides de la forêt d'Ing ?

Il tint bon jusqu'à ce qu'une plante carnivore l'enlace et commence à lui faire des papouilles. Là, son ouverture d'esprit s'envola par la fenêtre. (Plus tard, il dirait qu'il s'était indigné de ce traitement devant un Chertan cruellement indifférent, mais en réalité il ne fit guère qu'émettre un "Gniiii !" paniqué et essayer de s'éloigner de la plante, qui, bien entendu, suivit le mouvement. Quant à sa collègue féminine, s'il fallait en juger par son regard fixe et bovin, elle était en état de choc.)

Quand il eut fini d'hyperventiler d'exprimer sa révolte, et qu'il se fût rendu compte qu'il était trop gros (façon de parler, bien sûr, il était parfaitement proportionné, merci bien) pour intéresser la plante, il réalisa qu'il fallait faire quelque chose. Pendant que le gros chaton idiot se battait pour faire quelque chose de ses grandes paluches, il saisit au vol une demi-douzaine d'assistants, leur cria dessus jusqu'à ce qu'ils arrêtent de protester que ce n'était pas leur boulot, et les envoya dévaliser les fleuristes spécialisés et la forêt d'Ing.

Et se retourna pour se voir affublé d'une marguerite sur la tête. Il vacilla pour ne pas perdre le "chapeau", qui n'en avait que le nom puisque seul son poids le maintenait sur le haut de son crâne. Sa jeune collègue semblait s'être remise, et lorsque le Chertan en eut fini avec elle, elle n'arborait plus qu'une expression éteinte.

"Et un masque ?" souffla-t-elle. "Ce ne serait pas joli, un masque ? Je pense que ce serait très joli. Les fleurs sont anonymes, elles."

Sans plus attendre, Uriel la prit par le poignet et l'emmena au pas de course préparer l'estrade.

_

L'heure du défilé arriva.

Des spots s'allumèrent progressivement pour baigner la scène d'une pâle teinte rouge. Fixées aux rebords de l'estrade, deux rangées de plantes carnivores formaient une véritable haie d'honneur. De toutes les couleurs que Dame Nature connaissait, elles allaient de la taille d'une pâquerette à celle d'une roue de tracteur et tendaient paresseusement leurs corolles vers les spectateurs du premier rang, dont certains se penchaient en arrière, pas très rassurés.

Soudain, deux fleurs claquèrent simultanément leurs pétales sur un insecte quelconque, faisait sursauter quelques esprits nerveux. La musique choisit cet instant pour démarrer, d'abord par le battement sourd d'un tambour. Alors que le rythme enflait en une mélodie inquiétante, évocatrice de beauté et de danger invisible, Uriel et sa compagne firent leur apparition et s'avancèrent d'une démarche décidée.

Ils marchaient côte à côte, sans se toucher (cela aurait été difficile sans froisser la "jupe" de la demoiselle). La jeune fille avait adopté un pas presque bondissant pour faire se balancer les "pétales" accrochés à ses hanches. La tête haute, elle souriait comme si elle n'avait pas été au bord du désespoir une demi-heure plus tôt, et faisait de petits signes de la main au public pour exposer ses "manches". Ses cheveux noirs et courts dévoilaient sa nuque et ses épaules et sa peau pâle s'accordait avec celle plus mate d'Uriel.

Lui gardait plutôt une démarche égale pour ne pas déséquilibrer la fleur posée sur sa tête. Sa longue chevelure avait été entortillée au sommet de son crâne d'une manière prévue pour offrir plus de stabilité au "chapeau", et elle était presque invisible sous les pétales. Il souriait lui aussi, d'un air qu'il espérait pas trop crispé, et fut plutôt satisfait d'entendre la Droséra accrochée à lui se refermer sur un moustique. Au moins si les spectateurs avaient le moindre doute, il espéra qu'ils étaient fixés : c'était bien du 100% naturel.

Les deux mannequins s'avancèrent jusqu'à l'extrémité de l'estrade, où deux autres spots s'allumèrent soudain pour éclairer la plus grosse fleur de toute la déco : une énorme variété originaire de quelque monde exotique, qui s'élevait à bien trois mètres du sol. Ses pétales étaient fermés : Uriel s'était assuré cinq fois qu'elle avait été copieusement nourrie avant le défilé et qu'elle était en pleine digestion, mais il soupçonnait les assistants de ne pas s'être approchés aussi près qu'il l'avait demandé pour vérifier (franchement, difficile de trouver du personnel qualifié, de nos jours...).

C'est donc avec une légère appréhension que la demoiselle et lui se placèrent de chaque côté de la plante et firent une profonde révérence. C'était le meilleur moyen que l'ange avait trouvé pour illustrer "le pouvoir des fleurs" de la manière la plus littérale possible : quoi de plus puissant que quelque chose qui peut vous gober net ? Et ils étaient deux fleurs inférieures, venues se recueillir devant leur aînée qui accepterait sans broncher - peut-être - leurs marques de respect. A leur grand soulagement, elle ne bougea pas (Uriel crut même l'entendre ronfler).

Souriant de plus belle, ils firent un tour sur eux-mêmes pour saluer toute la foule, puis tournèrent les talons et reprirent le chemin du rideau en regardant droit devant eux (certaines mauvaises langues pourraient dire qu'ils fixaient avec impatience l'endroit symbolisant la fin de leur supplice).

"Plus jamais" lui glissa la jeune femme sans desserrer les dents, ou laisser tomber d'un millimètre son sourire.

Uriel lui envia cette compétence. Il en fut quitte pour attendre que le rideau se referme sur ses épaules avant de tomber à genoux de soulagement. (Et d'apprendre que c'était une mauvaise idée ; la Droséra n'apprécia pas, et elle était enroulée autour d'endroits très sensibles...)

Groupe Rtas 'Vadumee / Noryan

Pour quelle raison est-ce que je me trouvais en ces lieux ? Je n'en savais rien, j'avais tout bonnement trouvé une occupation durant mon temps libre, et j'avais simplement voulu changer la routine à laquelle j'étais habitué en m'intéressant à des cultures humaines. Néanmoins, je ne m'étais pas vraiment attendu à une telle chose, tellement que j'avais en premier lieu pensé qu'il s'agissait d'une blague. Mais pourtant c'était bel et bien vrai : j'allais devoir concourir en confectionnant une tenue pour deux mannequins. J'avais alors brièvement regardé autour de moi, et j'avais pût constater que contrairement aux autres, j'étais seul. D'une certaine manière, c'était compréhensible : j'étais loin d'être sociable et les seules personnes qui pouvaient éventuellement m'intéresser étaient toutes celles qui n'avaient pas apparence humaine. Et le seul être que j'estimais, à savoir Cixi, était vraisemblablement déjà occupé avec quelqu'un. Dommage, ce serait probablement avec elle que j'aurais été le plus à l'aise, et pour le moment l'on m'assignait donc un individu que je connaissais de vue, et pour cause, il était lui aussi un Sanctuari. Je ne le connaissais pas personnellement, mais de ce que j'avais pût observer il n'avait d'humain que l'apparence, et encore : certaines parties de son corps, à savoir les poignets et autres articulations fragiles d'une enveloppe charnelle classique, étaient recouvertes d'une peau écailleuse. Je m'étais donc renseigné à son sujet, et j'avais pût apprendre qu'il était un « dragon », une créature possédant non pas deux mais trois paires de membres, ce qui était qualifiable d'exceptionnel d'après les archives de la bibliothèque de Cerclon. Travailler avec lui aurait donc pût être intéressant, du moins si il avait pût préserver sa forme originelle, mais les règles de cette compétition stipulaient visiblement que l'on devait avoir une apparence humaine, et je considérais presque cela comme du racisme : en quoi les Hommes avaient-ils le privilèges de ce genre d'événement ? Ils n'étaient pas les seuls à revêtir vêtements, combinaisons ou armures, l'organisatrice elle même avait un physique bestiale.

Je soupirais doucement, de toute manière certaines choses ne pouvaient changer, aussi je m'approchais de mon collègue en lui faisant signe de me suivre à ce qui allait semble t-il être mon atelier. Le thème me paraissait étrange, mais dans la mesure où j'avais sans doute visité plus de monde que toutes les personnes réunies ici, j'avais pût répertorier une importante variété de fleurs. Je m'approchais donc de mon plan de travail, mais il s'avérait que ce qui devait me servir de chaise était de taille bien trop réduite pour pouvoir supporter ma masse. J'interpelais alors un technicien afin qu'il puisse m'échanger cela.
« Pourriez-vous faire quelque chose pour ce manque de confort ? » Il fallait que je puisse travailler dans les meilleurs conditions possible, aussi l'on accéda à ma requête. J'interpellais toutefois de nouveau l'individu avant qu'il ne parte. « Pourriez-vous aussi apporter quelque chose à boire pour le "mannequin" ? »
Groupe n°2 Vadumeeexclamatifcopie
Ce dernier mot n'était pas prononcé avec beaucoup d'assurance, d'une part car je considérais qu'au final, je n'avais pas ma place dans ce genre d'événement, que je n'aurais été bon qu'en vigil, rien de plus. Je soupirais doucement, me hâtant déjà à chercher une confection quelconque pour le dénommé Noryan. Il ne devait pas connaître mon nom, mais je ne jugeais pas nécessaire de me présenter à lui, et surtout pas dans de telles circonstances. Après, comme il travaillait au même endroit que moi, peut-être avait-il entendu parler de moi, car il était vrai que j'étais sans doute la créature la plus imposante de la caserne. Je soupirais doucement : je ne pouvais pas me permettre de vagabonder à de telles pensées, je devais me concentrer sur ce que je n'avais pas l'habitude de faire.

Saisissant un crayon naturellement trop petit pour moi je commençais tant bien que mal à reproduire des idées que je formulais à l'intérieur de ma boîte crânienne, ne m'attardant pour le moment pas sur des détails futiles. En même temps, je laissais mon indicateur tête haute faire défiler les différentes espéces réportoriées aussi bien dans l'Entre-Monde qu'au cours des campagnes auquel j'avais participé. Le nombre d'espèce différente était vraiment impressionnant, mais toutes n'étaient pas capable de retenir mon attention, pour ne pas dire la plupart. En général, la plupart des plantes étaient inadaptées pour un homme de la trempe de Noryan, cela lui donnerait un côté bien trop efféminé et bien loin de ce que je recherchais. Je notais malgré tout certaines des espèces pour le modèle féminin, mais il allait falloir que le tout s'harmonise convenablement entre les deux partenaires. Je soupirais doucement, l'on m'apportait alors un fauteuil capable de supporter ma masse, pendant que mon cobaye… ou mannequin, au choix, venait de recevoir une boisson originaire de mon monde, quelque chose nommé « Supra bulle ». Il s'agissait simplement d'une boisson d'un bleu scintillant et gazeuse, mais j'imaginais bien que cela allait décontenancer mon patient de devoir goûter une telle chose. Personnellement, ce qui me préoccupait le plus était le fait que l'on puisse savoir ce qui était originaire de mon monde, mais dans la mesure où j'en avais parlé une fois dans une taverne, j'imaginais que l'on avait cherché à reproduire cela. L'homme s'approchait alors de moi, me tendant un plateau où se trouvait… quelque de minuscule, d'insignifiant, et en soit je n'avais aucune idée de quoi il pouvait bien s'agir.

« Désirez-vous une noizumène afin d… »
J'interrompais alors cet être insignifiant, venir le saisir au cou pour le soulever du sol. J'avais rapidement dégainé mon arme afin de la lui mettre devant le visage, le générateur tournant en dégageant de la vapeur. Je ne savais pas ce qui me retenait de tuer cet homme, sans doute le bon sens, mais le bon sens pour moi aurait justement été de faire gicler ce qui servait de cervelle à cet individu.
Groupe n°2 Vadumeeneutrecopie
« Normalement, vous n'auriez même pas eu le temps de voir votre mort venir, votre sang devrait déjà être en train de peindre le murs de cette pièce, ou peut-être éventuellement mes créations. » C'était une idée, aussi peut-être était-ce pour cette raison qu'il était toujours en vie. « Retenez juste de ne plus jamais me comparer à l'un de vos pitoyables semblables. »
Le laissant retomber sur le sol, ne m'occupant même pas de son état, à savoir si la chute avait été douloureuse ou non, je me retournais afin de reporter mon attention sur cette occupation. Je soupirais doucement, je savais désormais de quelle plante j'allais m'inspirer, mais il allait falloir que je sache comment procéder. Saisissant une plaque métallique relativement souple, j'observais le matériaux afin de savoir si il serait possible de le rendre suffisamment souple. En soit, je n'avais aucun problème pour le plier entre mes mains, mais il n'était pas dit que l'idée que j'avais en tête serait accessible. Je décidais donc de la cisailler, utilisant un cutter éléctrique pour la découpe. L'avantage était que mon casque me permettait de découper correctement le tout sans avoir besoin d'outil en plus, et au final j'obtenais exactement ce que je désirais. Je me hâtais ensuite à l'assemblage : au début, il s'agissait visiblement d'un simple bracelet renforcé, mais une fois le mécanisme enclenché, celui-ci se déployait de manière à devenir un bouclier en forme de rose. Pourquoi avoir choisit cette plante ? Il en existait des variantes si différentes que le choix était large. De plus, au cours de mes voyages sur diverses planètes, j'avais vu bon nombre de ces même espèces, ou du moins des y ressemblant de très près, mais ayant des particularités introuvables ailleurs. Celle-ci était donc capable de vampiriser le sang de sa proie afin de se nourrir, teintant donc ses pétales de la couleur du sang de sa victime. Un compagnon à moi en avait subit les conséquences, mais j'avais sectionné la plante trop rapidement pour qu'il ne soit totalement vidé de son fluide vital. Heureusement pour mon collègue, ce n'était qu'une reproduction, et pour l'instant le métal n'était que d'un blanc pâle. quand il se déploierait, il chaufferait simplement pour devenir rouge, et une fois refermé, la métal retrouverait sa couleur d'origine. J'avais donc prévu un système pour qu'il ne soit pas brûlé, sans quoi je doutais fortement qu'il apprécierait de porter une telle chose. Le risque qu'il y est un dysfonctionnement était trop faible pour qu'il est à s'inquiéter, et si il usait convenablement de mon invention, elle ne serait pour lui qu'un bouclier portatif assez élégant.

Je soupirais doucement, cela n'était qu'une pièce de ma tenue, et le plus dur était sans doute à venir. J'attrapais alors un tissu léger de couleur rouge, commençant les découpes. Cette fois, j'aurais besoin de mon cobaye pour confectionner quelque chose. Je le laissais donc se dévêtir de son haut afin de commencer les essayages. Après maintes et maintes tentatives, j'arrivais enfin à concevoir quelque chose de respectable, une veste dont les manches étaient légèrement mais volontairement trop longues. Le bout était fendu, et l'on aurait sans doute pût y coudre des boutons si j'en avais eu l'envie, mais j'avais plutôt attrapé un lacet de couleur verdâtre afin de servir de fermeture si le porteur désirait que ce soit moins ample. Toutefois, quelque chose n'allait pas : ainsi, l'on ne pouvait pas déployer le bouclier. Je défaisais alors la manche gauche afin que le bracelet ne soit pas entravé, mais désormais je trouvais cela un peu trop vide, aussi je venais saisir un ruban de la même teinte que les lacets, puis j'enroulais celui-ci autour du bras de ce Noryan jusqu'à la base de son poignet, venant ensuite coudre le tout directement au niveau de l'épaule. Je faisais alors en sorte que les rubans ne viennent pas se défaire là où une couture était nécessaire, puis je regardais le résultat. Pour l'instant, tout allait bien. Je passais ensuite à la partie inférieur de la veste, et celle-ci était assez longue, allant normalement jusqu'aux genoux, du moins derrière. Le tout était alors fendu en deux, ce qui allongeait le poids du vêtement. Considérant que cela suffisant sans quoi le tout risquait d'être alourdit, je passais simplement deux lanières de cuir sur le torse du jeune homme. L'utilité ? Aucune. Quoi que, cela permettait d'attacher un poignard ou une arme de poing à cet endroit.

Je passais alors au bas. Je laissais donc Noryan retirer le sien afin de le faire vêtir d'un pantalon noir visiblement classique en apparence. Celui-ci semblait être relativement large, mais dans la mesure où il était dans un matériaux léger, il ne devait pas être trop lourd. Deux sangles étaient alors rattachés au tissu sur le côté gauche, permettant là encore d'attacher une arme quelconque si besoin est. Malgré tout, je trouvais cela bien trop vide, aussi je venais greffer une toile plus lourde et résistante sur le côté droit, recouvrant ainsi toute la cuisse et une partie du genou. Celle-ci était brodée de cet éternel couleur vert en des motifs de ronces, et ce sur tous les contours, formant comme un cadre sur cette légère protection. Derrière lui, elle lui recouvrant le postérieur uniquement du côté droit, et était donc parfaitement symétrique avec le devant. J'accrochais ensuite un poignard sur le côté gauche, au niveau des sangles, et j'avais choisi celui-ci de façon à ce que la lame rappel un peu les épines d'une rose. Mais je n'avais pas terminé, il fallait encore que je m'occupe des bottes, aussi je laissais le mannequin les enfiler, mais elles étaient un peu trop recouvertes par son pantalon, aussi je faisais en sorte que celui-ci rentre dedans. Le cuir était une fois encore assez léger, et j'avais essayé de faire en sorte que cela ne soit pas trop chargé. Il avait donc des chausses rappelant un peu des rangers, mais en moins haut et comportant une semelle plus discrète et légère. Quelques motifs de ronces avaient été cousues sur les côtés extérieures, toujours dans la même couleur que les autres.

Je soupirais une nouvelle fois. Je n'espérais pas vraiment remporter cette compétition de toute manière, je n'étais pas qualifié pour une telle chose, mais cela était pour moi un moyen de mieux comprendre les Humains, sans forcément vouloir me mêler avec plaisir à leur foule qui pullulait. Je passais alors au modèle féminin, mais celui-ci restait sur la même base : le haut était fermé de façon à ce que son intimité ne soit pas visible, mais à la place des sangles j'avais mis un lacet recouvrant toute la poitrine, la laissant donc partiellement visible sans rien dévoiler, et cela tout en restant provocant. Le nombril du cobaye était donc lui aussi visible, comme tout le reste de son ventre, mais contrairement à la version masculine, l'arrière n'était pas aussi long, car j'avais d'autre projet.

Le bas de la tenue était une jupe assez courte devant, mais plus longue derrière, volontairement ondulé au même motif que la toile recouvrant la jambe droite de l'homme. Les sangles étaient cette fois-ci posées à même la peau de la jeune femme, mais cette fois-ci un peu comme une cuissarde, et je disposais la même arme que sur Noryan. Les bottes étaient quand à elles à talons, et elles remontaient un peu plus, en dessous des genoux, avec les même décorations, naturellement. Malgré tout, comme la version féminine paraissait plus légère, j'avais confectionné à serre-tête avec une rose sur le côté droit. Et cette fois-ci, pour les deux individus, afin que leur yeux ne puissent pas briser l'harmonie des vêtements, ils avaient à leur disposition des lunettes noirs, même si dans le cas du dragon l'on pouvait presque percevoir le bleu de ses prunelles. Mais désormais le métal pâle du bouclier n'était plus en symbiose avec la tenue, aussi j'offrais une chaîne argenté à chacun, relativement au ras du cou, et leur ceinture était dans le même ordre d'idée, brisant ainsi la jonction entre le rouge sans de leur haut et le noir sombre de leur bas. Je remplaçais simplement les plaques du bouclier de façon à ce que le métal soit tout aussi argenté, le mécanisme et l'effet produit resterait donc le même.

Concernant la scène, ils étaient relativement libre. Je leur imposais déjà suffisamment de contrainte par cette tenue qui ne leur plaisait peut-être pas, alors ils pouvaient bien défiler de la manière qu'ils désiraient. J'aurais d'un côté pût simplement décorer la piste, mais j'avais déjà rempli leur bouclier de pétale artificielle rougeâtre pour quand ils le déploierait, aussi il n'était pas nécessaire de surcharger la scène de plus de détail futile…

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On pouvait me rappeler pourquoi j’avais décidé de me proposer comme mannequin à cet évènement ? De qui était venue cette idée ? Ah oui… parce qu’apparemment j’aurais plus le physique pour être mannequin que styliste, c’est un point de vue. Du coup j’étais allé m’inscrire en tant que porteur de création de mode, je n’avais pas encore de styliste mais ce léger problème allait vite être réglé.
Styliste attribué, un collègue sanctuari et pas n’importe lequel, un certain Rtas ‘Vaudumee.

*Il n’est pas petit celui-là, presque aussi grand que moi.*

Sous ma forme de dragon bien sûr, sous ma forme humaine il était clair que je ne l’égalais pas.

Direction les locaux de création. Après quelques désagréments pour Rtas, la dégustation d’une boisson que je ne connaissais pas, d’une couleur qui pouvait celle de mes yeux, pétillante, au goût… Spécial mais pas désagréable. Une mésaventure entre Rtas et un technicien où j’ai bien failli intervenir, ensuite je l’ai laissé faire ces créations sur moi, me dévêtant pour me revêtir… plus ou moins. Intéressant comme style, je devais bien avoué qu’il me plaisait bien. Et vu la veste, heureusement pour lui que j’avais un peu ce qu’il fallait au niveau musculature, vu la coupe… Poignard et bracelet-bouclier… Il faudra se creuser la tête pour trouver comment les utiliser sur scène.
Il se porta ensuite sur la femme qui défilerait avec moi. Sympa le modèle également, pour un être qui prétend ne pas vraiment aimer le genre humain, il savait y faire avec les vêtements.

Bien modèles finis, on se dirigeait, elle et moi, vers la scène, pour mettre en place le décor et tout ce qui faudrait. Cependant il y avait quelque chose qui me dérageait, comment utiliser les boucliers ? Les activer comme ça serait trop… banale. Je me tournai vers ma partenaire de scène.

« Tu sais utiliser ça ? » En lui montrant le poignard qu’on avait en commun.

Comme pour me répondre, elle l’agrippa vivement le fit tournoyer et prenait la pose comme si elle allait abattre son coup sur moi. J’affichais un sourire, et lui expliqua qu’on allait faire un petit jeu dans ce genre sur scène pour user de nos boucliers. Autrement je ne voyais vraiment pas comment faire… Elle paraissait d’accord avec idée, très bien, ça c’était casé. Ensuite on débattait des différents éléments nécessaires, envoyant plusieurs personnes pour les acquérir.

L’heure du défilé n’allait pas tarder, la scène était prête, les invités replissaient la salle petit à petit, ça s’activait en coulisse pour finir les derniers préparatifs. J’attendais avec ma partenaire derrière un rideau blanc sur lequel se dessinait une rose rouge, à l’effigie de nos boucliers et à la couleur de nos hauts rouges. Deux piliers blancs encadraient l’entrée sur scène, où des rosiers grimpant les parsemaient de leurs roses, toujours rouges. La scène se trouvait entourée d’un continu de roses rouges épineuses, sans surplus. Dernier détail, quatre sphères de pétales de rose, rouges et blancs, tournoyants lévitaient au-dessus de la scène. Petit artifice qui me coûtait un peu de concentration, car cette lévitation était dû à mon pouvoir, mais pour le temps que cela durerait.
Sonnerie en coulisse, le défilé est commencé. La musique est lancée, les lumières sont allumées, nous sommes habillés. Je regarde ma partenaire et l’invite à passer devant.

« Je te rejoins tout de suite. »

D’un sourire elle s’avança vers le rideau qui se scinda en deux pour la laisser passer. Dès son entrée, elle retira la lame de son fourreau, la fis tournoyer et la remis en place, tout en s’avançant sur le bout de la scène, le visage sérieux derrière les lunettes noires. D’une démarche assurée, presque guerrière pour aller avec la tenue qu’elle portait, cela ne l’empêchait pas de jouer des hanches, sans excès, faisait onduler légèrement le derrière de sa jupe. Elle s’arrêta une première fois, signe que mon tour d’entrée était venu.
Montée de stress, premier pas dans le mannequina, inspiration et en avant ! Décidant de faire plus sobre, vu la suite, je passai le rideau et m’arrêta un peu plus loin, une main sur la hanche, le regard sur ma partenaire. Elle jeta un regard derrière elle pour m’apercevoir, projetant doucement ses cheveux ondulés d’un brun profond. Un sourire se dessina sur ses lèvres et elle reprit sa marche. D’une démarche également assuré mais un peu plus agressive, je me dirigeais vers elle, sans interruption. Pendant ce temps, elle avait atteint le bout de la scène et prenait quelques poses pour laisser les invités mieux étudier son ensemble.
Arrivant presque à son niveau, j’attirai ma lame dans ma main gauche et attaquai. La fille se tourna et activa son bouclier pour parer mon coup. Le bouclier avait commencé à rougir dès son activation et prit sa teinte finale un peu après le contact avec ma lame.

Elle repoussa alors ma lame de son bouclier, fit un tour sur elle-même, faisant voler l’arrière de sa jupe, pour se trouver derrière moi et elle dégaina rapidement sa lame pour attaquer à son tour. Même réflexe, je me retournai pour parer de la même façon et repousser sa lame, mettant en avant mon bras bandé de vert. Cette action ayant soulevé quelques expressions de surprises parmi les invités, on rengaina nos lames d’un geste synchronisé, elle reparti vers le rideau tandis que je restais un peu pour montrer mon modèle. Sans gants, on pouvait voir mes écailles sur mes mains, mais elles s’accordaient plutôt bien avec ma tenue. Un sourire, puis je fis un demi-tour théâtral faisant quelque peu voler le pan de ma veste et celui de mon pantalon pour rejoindre ma partenaire qui venait de s’arrêter juste après le rideau, là où on pouvait encore nous voir. Me mettant face à elle et étant de profil pour les invités, nous levions doucement nos mains droites et dans un sourire, dans un même temps, la musique touchait à sa fin et nos mains se joignirent faisant taire la musique et exploser les sphères de pétales qui s’éparpillaient dans toute la salle.

Baissée du rideau, fin du défilé, à présent, je pouvais enfin respirer.

Voilà. Vous avez donc un délai de 10 jours, soit jusqu'au Dimanche 24 Juillet à midi pour voter. Nous vous rappelons que nous n'autorisons qu'un seul vote par joueur (et non par compte). Les deux meilleurs résultats de ce groupe seront qualifiés pour le second tour! À vos bulletins!
Uriko Sheron
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