Un endroit au squatter! [ Caël et Virgile]

Et j'avais donc suivie Virgile, d'abord à pied, pour atteindre les calèches puis, nous avions traversé le quartier de Northrives pour atteindre finalement, les limites et passé dans Ordae.
J'étais restée un peu silencieuse, observant autour de moi les choses et vues que je ne connaissais pas, parfois, Virgile m'expliquait la signification d'un lieu où me montrai des particularité typique des quartiers. C'était fascinant.
Le changement fut significatif quand nous arrivâmes dans le quartier qu'elle me désigna comme le médiévale. En effet, les lieux étaient différents et de voir autant de changement en l'espace de peu de temps me laissèrent songeuse.
La diversité était vraiment incroyable et je n'imaginais même pas ce que cela pouvait être pour les autres quartiers.

Chemin faisant, je me retrouva plus d'une fois avec Pan sur les genoux, et puis, nous avons aussi beaucoup parlé. Je n'ai pas osé l'interroger sur ce fameux forgeron où elle m'amenait, mais j'avais entrepris de lui faire confiance, si ce lieu était moins risqué alors... Il n'y avait plus qu'a espérer que ledit forgeron soit du genre hospitalier... Pas sûr que j'oserai faire face à une personne d'hostile, malgré mon caractère, quand je ne connaissais pas une personne, je pouvais, selon la situation, être très timide.

Elle me posa quelques questions, comme plus amplement d'où je venais, ce à quoi je lui répondis, mais sans entrée dans les détails. A deux reprises elle avait essayé de me faire parler plus amplement de mon village et je m'étais tout bonnement refermé sur moi même, observant le paysage.
Je commençais à avoir un peu froid et faim aussi. Elle portait toujours ma cape, il était plus important qu'elle se réchauffe après sa baignade de toute façon. Et dans un sens, l'avoir suivis me permettrait de lui faire infuser les plantes que je lui avait donner afin qu'elle n'attrape pas la mort.

Je l'interrogea sur son métier, elle répondit à mes questions, tout comme elle me renseigna sur les différents quartiers tout en me parlant des maîtres. Une nouvelle fois elle évoqua les Fumeroles, j'étais bien consciente que je devrai probablement descendre là-bas pour trouver du travail.

Nous passâmes devant une herboristerie, l'étalage attira mon regard ainsi que l'enseigne d'ailleurs. Je regarde autour de moi avant de me tourner vers Virgile et de poser une question tout en désignant le magasin. Elle me répond alors qu'il s'agit de l'herboristerie de Ravëfanwen qui possédait une certaine réputation dans le quartier.
J'enregistre ce nom dans ma mémoire afin de le retenir au besoin.

La traversé de la ville continue, le soir commence à pointer son nez, je ne sais pas depuis quand on voyage, mais cela me semble faire une éternité. Je me sens malgré moi dodeliner de la tête, je me sens un peu épuisée. Je ne suis pas tout à fais consciente que la calèche ralentie, tout comme je ne fais pas attention que nous arrivons devant ce qui ressemble à une forge...

Cependant, je trésaille quand je sens quelque chose se mettre à farfouiller dans mes cheveux et dans un réflexe, je lève la main et grommèle:

"Un petit conseil, descend de là si tu veux pas que je te jette au feu! Si il y a bien une chose que je déteste, c'est qu'on me décoiffe!"

J'ouvre les yeux et secoue la tête, je vois Pan sauter et rejoindre Virgile qui se tenait face a moi. J'ai dû m'assoupir mais combien de temps? J'ai la sensation qu'il fait nuit noire là...

Je descend de la calèche qui n'en demande pas plus et s'en va et fit à l'adresse de Virgile:

"Tu me diras combien je te dois... "

Avant de tourner mes yeux vers le lieu où nous venions d'arriver...

Je venais de passer toute la journée sur une arme qu'on m'avait demandé de réparer la veille. Et j'en aurais probablement encore pour le lendemain, vu la complexité du travail à accomplir et j'avais même trouvé le moyen de me brûler le bras avec une projection de métal chauffé à blanc quand un éclat de lame avait cassé une première fois. J'étais parti me mettre un linge mouillé dessus et j'avais continué mon travail, changeant le linge régulièrement à cause de la vitesse avec laquelle il séchait avec la chaleur du foyer. La lame avait cassé deux autres fois et je râlais tout ce que je savais contre le forgeron qui avait fait ce travail avec un métal aussi mauvais et bon marché. Encore un radin qui devait faire payer ses clients un prix exorbitant pour un travail qui n'en valait certainement pas la peine. Je comprenais mieux pourquoi mon client ne l'avait pas retrouvé...

Je venais de poser l'arme sur l'enclume en attendant le lendemain, et je venais de remettre un linge mouillé sur mon bras, ma brûlure me lançant quand même un peu, quand j'entendis une charrette s'arrêter devant la forge semblait-il. J'en sorti pour voir Virgile et une jeune personne que je n'avais jamais vu, je fronçais les sourcils me demandant ce qu'il se passait et m'approchais pour prendre Virgile dans mes bras et l'embrasser sur la joue.

- Bonsoir ! Salut Pan !

Je me dirigeais ensuite vers le cocher pour régler la course. On est galant ou on l'est pas... Et puis je pouvais bien faire ça pour Virgile... Je me tournais vers l'inconnue.

- Bonsoir mademoiselle, je me présente, Caël. Ne vous embêtez pas pour la course, c'est pour moi.

Je me tournais ensuite de nouveau vers Virgile, attrapant Pan par le papier du cou pour le mettre sur mon épaule et remontant mon bout de tissu qui avait glissé le long de mon bras.

- Alors ? Qu'est-ce qui vous amène ici ? Pan, t'as pas fait de bêtises j'espère...?

J'espérais surtout qu'elle ne se soit pas attirée d'ennuis.

Rha, ces petites gens... S'ils avaient pas proposer d'argent au cocher, il n'aurait rien pris. Je le connais bien depuis le temps que je lui ouvre les coulisses du théâtre pour qu'il aille voir sa dulcinée en cachette ! Si j'arrive à récupérer l'argent de Caël je rembourserai, sinon, tant pis pour lui, ils avaient qu'à me laisser négocier. Même si mes talents de négociations ne vont pas bien loin quand on voit les ennuis dans lesquels je me fourre à longueur de temps -par la faute de Pan la moitié du temps !

-Allons, restons pas dehors y caille !

Salutations animées à ma façon, je retournais Caël sur lui-même et nous entrainâmes tous les 4 dans la forge où le foyer dispensait une chaleur bienvenue. (hrp, si ça dérange que je vous force la main dites le) La cape d'Aliénor étendue sur le pommeau d'une épée non loin du feu, je dévoilais à ce cher forgeron l'état de mes vêtements encore humide.

-Pan fais tout le temps des bêtises, et cette fois j'ai tout pris. Ne prends jamais de bain dans L'arcos même par beau temps, l'eau est glaciale...

Avisant Aliénor... et puis Caël... Et puis Pan qui entreprit de mâchouiller le col du forgeron -signe qu'il avait faim ? je n'ai jamais su ce que pouvait bien manger un singe en papier !

-Aliénor, je te présente Caël et, Caël je te présente une locataire pour la nuit !

Les présentations n'étaient pas forcément très utiles mais c'était le minimum syndicale pour lui annoncer la nouvelle de sa générosité... Grand sourire et yeux mouillés, je m'empressais de rajouter.

-Elle vient tout juste d'arriver en ville et puis elle m'a aidé alors que Pan m'a fait plonger dans le fleuve... Et j'ai même eu des plantes gratos pour me soigner et éviter de tomber malade... Et... T'es d'accord pour l'héberger une nuit ?

J'étais à "ça" de lui soumettre un long exposé sur les dangers qu'elle pourrait rencontrer si je l'envoyais dans Magna pour la nuit, sans oublier que ce serait ingrat de ma part de l'éconduire aussi sèchement... Et Caël était quelqu'un de gentil et galant, il n'allait quand même pas mettre dehors une gentille personne alors que la nuit tombe déjà ?
Je basculais mon poids d'une jambe à l'autre dans l'attente d'une réponse... Jusqu'à ce que Pan me saute dessus et glisse sous ma chemise humide pour former une boule tremblante sous le vêtement... Je le touchais de l'index et le traitais de pervers... ça ne l'empêcha pas de se caler entre ma ceinture et mon ventre pour pioncer allègrement.
Haussement d'épaules, j'étais habituée, dans un sens, et je ferais attention de ne pas l'écraser sur un bord de table. Quoique, un pan en 2D me changerait bien.

Je n'eu pas le temps de réagir que je me retrouvais devant un foyer qui dégageait une chaleur que je ne refusa pas. Je tendis les mains, comme pour me réchauffer, j'étais littéralement gelé. Je me sentais un peu mal à l'aise, mais je devais aussi me reprendre et pas paraitre pour une petite chose fragile. Je frissonne, c'est plus fort que moi et je me tourne pour prendre la parole:

"M'enfin, elle était déjà sortie du fleuve quand je l'ai trouvé, je n'ai fais que lui prêté ma cape..."

Je regarde autour de moi, l'endroit était chaud et chaleureux, je vis les armes et la forge un peu plus loin, je replace une de mes mèches de cheveux:

"Je veux pas vous déranger, Virgile m'a aussi parler d'une auberge, loin de moi l'idée de perturber une soirée entre vous hein..."

Je me sentais un peu mal à l'aise, et puis... Mes sens se mirent en alerte et je ressentis quelque chose, une personne de blessé... Proche de moi... Virgile? Elle se serait blessé en tombant et ne me l'aurait pas dis? Je fronce un peu les yeux non, ça viens pas d'elle... Alors...
Je plante mon regard sur Caël, je le détaille un peu, oui, ça viens de lui, mais il ne semble pas souffrir le martyr, je secoue la tête et après un raclement de gorge j'ose dire:

"En échange de votre hospitalité, je peux soigner votre blessure..."

Je plante mon regard dans le sien et je me présente de moi-même:

"Aliénor, nouvelle habitante de la zone de Northrives secouriste des personne faisant des plongeons dans l'Arcos et guérisseuse à mes heures perdues..."

Je tend la main en direction de Caël et lance un regard en direction de Virgile, je ne vois plus Pan, j'espère qu'il s'est pas fourrée dans le feu, je suis pas du genre âme de pompier...

Je me laissais guider par Virgile à l'intérieur de la forge et refermais la porte derrière nous tous, pour éviter de voir débarquer un client indésirable, puis m'appuyais contre mon comptoir pour écouter les deux femmes. Et Pan qui tentait de me saluer à sa façon et je fus heureux qu'il n'ait pas de dents... J'eus un sourire en voyant l'état de Virgile, me retenant d'éclater de rire en imaginant la situation. Étrangement, ça ne m'étonnait qu'à moitié. Et quand elle commença à s'embourber dans ses explications, mon sourire s'élargissait au fur et à mesure, et quand finalement elle me posa LA question, je ne pus m'en empêcher et éclatais de rire.

- Tu ne pouvais pas commencer par ça ?

Je jetais un coup d'oeil à ma "locataire d'une nuit", alors qu'elle me parlait d'auberge ou de je sais pas trop quoi.

- J'ai une chambre d'ami, ça ne me gêne pas du tout de vous héberger.

Je baissais les yeux rapidement vers ma brûlure sur mon avant-bras lorsqu'elle la mentionna. Ça se voyait à ce point que j'étais blessé. Avant de relever la tête vers Aliénor, et la lumière se fit quand elle m'expliqua qu'elle était guérisseuse, forcement, ceci explique cela. J'eus un sourire en la remerciant et lui tendis mon bras en retirant mon morceau de tissu. Puis tournais la tête vers Virgile.

- Vous n'avez pas mangé je suppose ? Soit vous me laissez le temps de préparer quelque chose, soit on va manger dehors. J'ai travaillé toute la journée et je meurs de faim...

[hrp: Pour la blessure j'avais zapé que t'étais guérisseuse... je voulais me faire chouchouter par Virgile... Raté...xD]

(Oo t'as rêvé tout debout ... Elle serait fichue de cautériser la plaie avec un fer chauffé... t'es ouf !)

-T'as une chambre d'ami ?

Je le savais même pas depuis le temps que je venais ici, évidemment que j'aurais pas été si nerveuse si j'avais su ce petit détail qui aurait sous-entendu que Caël n'aurait pas pu être gêné en quoique se soit de la venue de la guérisseuse chez lui.
L'air incrédule, je posais mes fesses sur un gros tas de trucs inconnus -n'étant pas forgeron de carrière je suis incapable de distinguer quoique se soit ici si ce n'est faire la différence entre les lances, les épées et les boucliers- et le coude sur un autre meuble inconnu laissant la guérisseuse faire ce pourquoi elle est douée. La joue dans ma main, j'observais avec une certaine somnolence coulant dans mon regard. Un plongeon dans l'Arcos et un voyage plus tard, j'étais aussi réactive qu'une limace.

-Manger dehors ou profiter de la cuisine d'un homme... La choix est difficile.

Moqueuse comme toujours, je penchais la tête.

-Je profiterai bien de ta cuisine ce soir, je ne suis pas encore sèche, fis-je en tirant sur le col de ma chemise décollant par la même occasion le tissus qui s'était ventousé à ma peau.

Le tissus de nouveau libre retourna se coller sur moi mieux qu'une sangsue, encore heureux qu'il me pompe pas le sang lui aussi. Pan s'élança de tout son poids -de papier mâché- et plana jusqu'au pommeau d'une épée, de là il bondit sur le mur s'agrippa à une rainure avant de continuer sa visite de la pièce comme seul un singe saurait le faire. Rien qu'à le regarder sauter partout j'en aurais rendu mon dîner, encore heureux je n'ai rien dans l'estomac. Il finit par venir se percher sur l'épaule de Caël et s'agrippa à son cou comme un singe amoureux.

-Je crois qu'il a faim lui aussi... De quoi lui remplir son corps de papier.

D'ailleurs la teinte rosée du singe n'avait toujours pas disparu et continuait de se délaver sur les salissures du corps de l'animal.

-Que préfères-tu Aliénor ? Dîner dehors ou ici ?

Il est évident que si nous sortions Pan serait consigné dans mon sac... Plié en 4 au sens propre, afin qu'il ne nous embarrasse pas ce soir.

(Hors rp': mdr!!!!!! Laissez faire la pro alors, inutile d'avoir un forgeron avec un seul bras! mwahaha! xD )

Il avait une chambre d'ami... Il ne semblait pas non plus inhospitalier et Virgile avait l'air d'être particulièrement à l'aise avec lui. Face aux réponses mais aussi aux suggestions, j'hausse les épaules, personnellement cela m'était égal.
Avisant la plaie qu'il tenait face à moi, je l'observa et me mit à regarder autour de mot à la recherche d'eau. Je vit un robinet et un évier et me dirigea vers lui:

"Cela m'est égal, choisis toi mais avant sèche toi correctement et prend la tisane, t'aurai l'air fine pour faire l'actrice si tu venais à attraper la crève."

Je me mis à me laver les mains avant d'aviser encore autour de moi et d'attraper un petit récipient que je remplis d'eau fraîche avant de revenir vers le forgeron et de poser le récipient près de lui:

"La brûlure n'a pas l'air d'être trop importante, mais faut pas attendre, surtout dans votre métier."

Posant mon sac au sol, je m'agenouille pour l'ouvrir et je me met à farfouiller à l'intérieur à la recherche d'une chose très précise, soit mon baume à l'aloé vera. Fabrication maison, je me souviens encore même du moment où je l'ai fais. Je l'extirpe du fin fond de mon sac après avoir sortie un vieux grimoire que je pose au sol en attendant de le remettre dans mon sac. Je saisis au passage des pétales de lys que je met dans l'eau afin qu'elle marine un peu:

"Alors, ici je suis à Ordae s'est ça? Quartier Médiéval si j'en crois ce que Virigile m'a dis. Et donc, vous êtes le forgeron. Vous vous connaissez depuis longtemps?"

Je faisais un peu ma curieuse, mais bon, inutile de laisser un blanc stupide s'installer non plus. Je regarde la macération des pétales dans l'eau et plonge dedans un linge que j'avais sortis en même temps et commence à désinfecter la plaie:

"Il faudra que tu me dise comment me rendre aux Fumeroles, j'irai dès demain afin de voir si ils ont du travail pour moi."

Tout en parlant, je désinfectai la plaie avec douceur et délicatesse. Je ressentais un peu la douleur du forgeron et je ne pu m'empêcher de frissonner. Une fois l'opération désinfection terminée, je pris le baume et l'ouvrit, une douce odeur s'en dégagea et je commença a appliquer sur la plaie une couche assez épaisse de la substance vert claire. Une fois terminer, je referma le couvercle et posa le pot sur mon sac avant de retourner à l'évier pour me laver les mains:

"Je vais vous la bander et avec un peu de chance, demain ce sera déjà plus grand chose. L'aloé vera a une vertu de guérison assez rapide."

M'essuyant les mains, je revins vers Caël, saisit une bande et enveloppa la plaie.

"Voilà..."

Je n'eus le temps de terminer que mon estomac ce mit fortement à protester contre le fait que je n'avais rien manger depuis hier au soir. Un peu gêné, je pris le récipient et lança:

"J'crois bien que j'ai un peu faim moi aussi..."

Je rince le tout et le laisse dans l'évier, avant de revenir vers les deux autres personnes, les premières, que je cotoyais à Entre Monde au final, je leur offrit un petit sourire avant de me baisser pour ranger mes affaires:

"Merci pour la chambre d'ami, c'est très gentil à vous d'autant que vous ne me connaissez pas un brin. Qui sait je suis peut être une dangereuse psychopathe!"

Je range mon grimoire et me redresse une sorte de sourire angélique aux lèvres.

[hrp: pardon pour le retard... Virgile, t'es une garce... tu m'invites quelqu'un à la maison et tu prends même pas soin de moi, j'suis vexé...
Edit Wu' : hey reste poli ! ><]

J'haussais un sourcil quand Virgile me demanda d'un air surpris si j'avais une chambre d'ami. Je lui avais montré lors de sa première visite... Mais bon, il fallait reconnaitre que le tour du propriétaire avait été plutôt rapide ce soir là... J'eus un petit sourire en y repensant d'ailleurs. Aussi je me contentais de sourire et ne lui balançais pas la vanne qui me montait aux lèvres. Et pourtant c'était plus que tentant. Mais bon, Aliénor comprendrait vite notre relation comme ça, si Virgile ne sait pas que j'ai une chambre en plus, il ne reste pas beaucoup d'endroit où dormir...

- Je ne me suis pas encore empoisonné avec ma cuisine et toi non plus que je sache...

Je me tournais ensuite vers Aliénor et hochais la tête de temps en temps lorsqu'elle posa ses questions sur le quartier et sur moi.

- Plusieurs mois. Je n'ai pas vraiment compté...

Et je prenais alors conscience de ce détail, Virgile faisait tellement partie de ma vie que c'était presque naturellement qu'elle y était rentrée. Je la regardais d'un air interrogateur, peut-être qu'elle saurait combien de temps exactement.
Je serrais les dents pendant toute la durée des soins, avec seulement de l'eau ça calmait la douleur, mais quand autre chose entre en contact avec la plaie, ça brûle. Mais j laissais quand même faire la guérisseuse sans me plaindre. Me contentant de la remercier quand elle eut fini.
J'éclatais de rire quand elle me signala à son tour sa faim. Je me redressais du comptoir et me dirigeais vers le rideau qui cachait l'entrée de mon appartement au dessus de la forge.

- Allez ! Venez !

Je grimpais les escaliers en tête et allais directement dans la cuisine de laquelle je lançais:

- Aliènor, Virgile va te faire visiter, si tu veux poser tes affaires et faire un peu de toilette avant manger. Au fait, la chambre d'ami est au fond à gauche en face de ma chambre, vu que tu n'as pas l'air de savoir.

J'avais lancé ma dernière phrase sur le ton de la plaisanterie, et j'attendais la répartie qui n'allait pas tarder à suivre.
Je me lavais les mains et commençais à sortir de quoi préparer un repas pour trois personnes. Ça allait vite être vu de toutes façons, Ordae ne possédait pas le gaz courant comme j'avais déjà vu quelques fois chez des amis de Tern. Mais j'aimais bien ma façon de vivre, même si elle semblait barbare pour certaines personnes. J'allumais le feu dans le poêle à charbon dans lequel je venais d'investir quelques semaines plus tôt, coupais des légumes et les plaçais dans une grande poêle que je posais dessus. C'était pratique, ça cuisait bien et vite, mais fallait faire attention de pas se bruler en même temps... Puis une fois que mes légumes avait atteint la cuisson que je souhaitais, je rajoutais quelques œufs dedans. J'espérais juste que mon invité ne soit pas difficile point de vue restauration.

Je sifflais de réprobation. Sa cuisine était pas mauvaise et valait mieux que ce soit lui qui s'y colle, moi... faire la cuisine ? Oui bien évidemment que je sais faire ! Il suffit de prendre le téléphone et d'appeler le numéro d'une pizzeria, d'un traiteur quand on a les moyens ou d'aller à la supérette nocturne et d'acheter des chips et une maxi bouteille de soda. Mais ce n'est pas ça qui me faisait siffler... non, c'était l'approximation hasardeuse.

-Tu ne sais même pas depuis quand on se connait... ça doit faire...

Je levais les yeux au ciel avant de sourire de toutes mes dents.

-Oui, quelques mois, sûrement !

Moi aussi je suis un homme... Dans un sens et j'ai tout autant que lui une vague mémoire sur ce genre de choses. Un anniversaire de notre "première année" ? Heu, je ne suis pas sûre de savoir quand est la date exacte, c'est grave ?
Un haussement d'épaules plus tard, je le suivais chez lui. C'était bien plus accueillant que sa forge ! Mains sur les hanches je le regardais se mettre aux fourneaux un sourire satisfait sur le visage.

-Les hommes à la cuisine que diable... C'est tellement plus gratifiant de les voir travailler pour soi. Tu ne trouves pas ?

Et puis... Ah oui faire visiter. Bonne idée ! Je pris d'autorité la main d'Aliénor pour l'entrainer vers une porte dont l'utilité me semblait louche. Je la poussais avec, moi aussi, une certaine appréhension à ce que j'allais découvrir. Autant que Pan qui venait de bondir pour se pendre à ma chemise trempée... Il n'arrêtait pas de faire des cabrioles un peu n'importe où, assez pour que je ne sache jamais réellement où il se trouvait quand j'avais les yeux sur autre chose que son corps en papier.
La porte s'ouvrit révélant la chambre d'ami... Evidemment !

-Je le savais ! C'est donc... hum. Ici que tu dormiras ! Là bas tu as la salle de bain, je pointais négligemment le doigt dans une vague direction et l'autre chambre est celle que je partage avec Caël. Si tu entends des grincement c'est sûrement Pan qui a décidé de déranger des objets pour que je les range au petit matin. S'il vient t'embêter la nuit menace le de le transformer en papier à lettre, il n'y a que ça qui le calme. Et... Bah je te laisse t'installer l'homme de cette maison aura peut-être besoin des mains d'une fille non-experte pour lui porter secours

*Ou pour autre chose...*

Une autre femme dans cette baraque et j'avais l'impression d'être quelqu'un de normal, qui invite une amie pour une soirée, une nuit. Je me sentais un peu moins comme la "copine du forgeron" qui est aussi le "copain intérimaire du forgeron"...