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Les griffes (Quête)

Ven 11 Juin - 19:30


Nom de la mission : Les griffes

Nombre de personnes autorisées : 5

Description et contraintes : Des Tchapas dans le nord du Désert rocheux de Munghor ont été décimé par un clan de canidés migrateurs. Les griffes des chamans Tchapas (c'est petites créatures reptiliennes assimilées parfois aux gobelins en raison de leur forme humanoïde) sont des réceptacles d'énergie magique très utilisé dans les appareils de Magitechnologie. Ils trainent dans le désert et nous pensons qu'un groupe de Djinn en aurait ramassé quelques unes. Seulement, ces griffes sont trop dangereuses pour être laissée à la porter de n'importe qui. Rapporté les 6 griffes à la bibliothèque, vous devrez passer par le village flottant des Djinn pour récupérer l'une des griffe que leur chef a récupéré... Diplomatie ou guerre ouverte, à vous de jouer votre mission est de ramener les griffes ici, ou, dans le pire des cas de détruire celles qui sont tombées en de mauvaises mains.

Objets fournis : Un coffret pour ranger et protéger les griffes. Un badge de la banque de 10pims pour payer votre voyage aller.

Gain total : 85 pims par personne

Le banc dorant aux doux rayons du soleil bordait le long d'un étang. Il faisait doux, ni trop chaud, ni trop froid, le juste milieu. Un idéal. Elantir était paresseusement allongé sur le côté, le regard perdu dans les profondeurs de l'horizon. Le soleil brillait dans le ciel, mais aussi dans les eaux. Un vent cajolait les passants qui se faisaient rare. Bientôt le jeune homme serait seul. Pour cause, son soleil. Celui-ci allait bientôt frapper les terres par ses chaleurs suffocantes. Son circuit allait bientôt atteindre son point le plus haut dans le ciel. Il soupira de paresse, dans pas longtemps il serait sous un soleil de plomb et dans un désert. Avec un peu de chance, le ciel se couvrira. Seulement, d'après la rareté des nuages dans le ciel, ses prédictions s'annonçaient faussées. Son envie d'aventure semblait bien lointaine et pourtant il s'était engagé...

Il se leva bien malgré lui et le lapin bien sage le suivait désormais à la trace. Celui-ci sautait joyeusement, les poils étincelants de fraicheur et de pureté. Sa présence n'avait aucun sens. Mais peu à peu le garçon s'était habitué à lui. Apparemment il n'avait pas vraiment le choix. Au loin il vit un pilier. Son lieu de rendez-vous était encore à quelques malheureux pas. Aussitôt arrivé, il s'assit contre le poteau et ferma les yeux. Même à travers ses paupières la lumière éblouissait. Prochainement un mal de crâne allait l'étourdir. Enfin, un fracassement surgit. Il sauta, ouvrant alors les yeux pour découvrir un drôle de véhicule. Il était haut, très haut et vraiment petit. Peut-être trois mètres de longueurs pour sept mètres de hauteur. Le lapin commença à sauter de joie et lançait des petits cris insignifiants. La porte s'ouvrit et il monta. Il présenta son ticket et le chauffeur muet, lui fit signe de monter. Il monta les escaliers, l'étage un indisponible. L'étage deux également indisponible... L'étage trois, idem puis finalement le quatrième étage était habité par une vieille petite dame. Celle-ci sourit et tapota à ses côtés. Ses boudins qui lui servaient de doigts étaient décorés de bagues incrustés de pierres précieuses. Il se cala bien contre la vitre évitant tout contact avec cette dame. Le lapin sauta sur ses genoux.

-Bonjour jeune homme.
-Bonjour.

L'échange fut bref et Elantir préféra en rester là. Le véhicule accéléra violemment écrasant lourdement le garçon à son siège. Le lapin sauta, les oreilles repliées contre sa tête. La dame, elle ne bougea pas. Comme habitué, elle enchaîna.

-Qui es-tu ? Demanda t-elle.
-... Je m'appelle Elantir. Répondit celui-ci, croisant les doigts pour qu'elle cesse de lui adresser la parole.

Montrant du doigt la petite créature aux poils neigeux, elle demanda.

-Et lui ?
-Un lapin, enfin je pense.

Il commença à s'énerver. Ses questions étaient idiotes. Ne pouvait-elle pas se taire et attendre jusqu'au prochaine arrêt ? Le véhicule qui semblait être une voiture sauta afin d'éviter une épave sur le sol. Tous sans exception sauta de son siège. Un bruit sourd à ses pieds lui révéla qu'une personne dotée de grande taille avait goûté au plafond. La route paraissait bien longue et pas le moindre gramme de désert étaient perceptibles. Il commença à jouer de son souffle contre la vitre et à dessiner des formes irrégulières. Où ce bus le menait-il ? Sa vie représentait-elle ce camion de fou ? Une route parsemée d'obstacles. Un parcours imprécis, des passagers inconnus et encombrant ? Un rythme irrégulier commençait à battre dans sa tête, bientôt Eternelle allait intervenir. En parlant de chipies, la vieille dame prit à nouveau la parole.

-Je récupère mon bien.

A ces mots, le lapin sauta sur ses genoux et se lova aux creux de ses seins. Puis celle-ci partit alors que la voiture roulait encore. Puis l'arrêt fut violent. Elantir aperçut la vieille dame marchait le long de la route. Cela reflétait-il un chapitre de sa vie ? La voiture ne redémarra pas. L'attente fut longue et irrité, il descendit à son tour. Le chauffeur le regarda et un malice faisait vivre son regard. Il sauta du bus puis celui-ci s'évapora. Venait-il de rêver ? Une silhouette au loin marchait, un grand chien blanc copiant ses pas.

Il partit à la recherche de l'inconnue, l'appel du soleil.
Elantir Itarillë
Elantir Itarillë

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Re: Les griffes (Quête)

Mer 16 Juin - 22:35


Suite à la prise de leur mission, les deux jeunes gens se séparèrent, prenant rendez-vous non loin du village flottant des Djinns. Pour cela, ils devaient tout de même se débrouiller pour traverser le désert, et par leurs seuls et uniques moyens.
Avant de partir à travers le désert, Layfon fit une halte en Ordae, ou plutôt dans sa périphérie. L’endroit pile où il avait réincarné, pour devenir ce qu’il est aujourd’hui. Il y fit le plein de sommeil, et d’articles en tous genres gracieusement offert par son bourru de « paternel » − enfin de paternel adoptif disons. Celui-ci n’adhérait pas aux vadrouilles du jeune esprit des vents, il n’acceptait pas non plus qu’en cumulant il devait bien avoir une cinquantaine d’année en terme « d’esprit », voir de maturité (bien qu’en maturité, justement, il cache bien son jeu). D’ailleurs il prit soin déguiser la lame du jeune homme, n’acceptant toujours pas, ici non plus, que même avec la meilleur roche de lave de l’Entre-Monde, il ne pourrait pas plus l’aiguiser. Il en profitait pour glisser des fioles dans son ceinturon, des fioles et des balles – à quoi bon, il n’a pas de fusils … − Ce devait être sa façon à lui de prouver une certaine autorité, virilité peut être …

Le jour suivant, il pliait enfin bagage … Par sa fenêtre il apercevait le désert, il paraissait bien loin. Heureusement pour lui, il ferait une partie de la route avec des itinérants traversant le désert à dos d’il ne savait vraiment quoi. Le fait est que ces bêtes là ne galopaient pas, elles semblaient flotter ou mieux glisser sur le sable. Reste à espérer que la mécanique ne se rouille pas en plein milieu du désert.

« Alors c’donc toi l’loupiot ? »

Ne prenant pas la peine de lui répondre, « le loupiot » allait lui tendre le badge plein de pims du bibliothécaire. Celui-ci émit un grognement. Il n’était pas très grand, le teint foncé par des mois passés à arpenter le désert à dos de … de … Et puis à quoi bon connaître leurs espèces.
Il prit le badge, avant de lui balancer en pleine figure, l’air agar. Ce doux personnage allait être bien dur à cerner, s’il ne voulait pas d’argent, alors qu’est-ce qu’il voulait … De l’or, des pierres précieuses … Un peu d’alcool. A la vue de sa fille, un frisson lui parcouru l’échine, un gendre, non, non, non …

« Non, non, … hum … Quelques pims feront l’affaire, je ne suis pas prêt à me …
– C’est simple, nous tout s’qu’on te d’mande, c’est de faire la fête avec nous, d’boire comme nous, d’pas gémir, comme nous. Puis d’nous faire d’l’air, c’est qu’il fait chaud là-bas. Mon bon ami, m’a fait dire que tu savais faire ça.
Hé … »

Un regard vers son bourru de père lui fit comprendre comment la sauce avait pu prendre. Il serait prêt à le vendre … Quoi que finalement, tout cela l’arranger bien. Il n’aurait pas à dépenser un sous, quoi que ces frais seraient sûrement déduits de sa paye.
Dès le début de leur périple, il fit souffler le peu d’air qui lui arrivait à capter autour du groupe, finalement ces bestiaux n’allaient pas si vite, enfin en comparaison aux véhicules futuristes de Cerclon. Par moment, ils émettaient un drôle de bruit, semblable à celui sortant de la bouche des ânes de son monde à la vue d’une carotte. Mais dans le désert, nul carotte ne serait les attiser.
Rapidement l’esprit prit sa place sur sa monture, allongé sur le dos, elle supportait parfaitement son poids, et son équilibre était suffisant pour qu’il ne se rétame pas, face la première contre le sol. Le soleil tapait sec, pourtant il était déjà au trois quart passait de sa trajectoire, les prémices d’une nuit se faisait rare. Layfon n’étouffait pas, il se serait presqu’endormis s’il n’y avait pas eut toutes ses folichonneries autour de lui.

« Hey gamin, faut boire, tu vas t’assécher et on aura plus d’air. Mia force le à boire.
Ca va … Ca va … je vais boire.
– Cul sec ! Cul sec !
Dîtes, la nuit ne tombe jamais dans ce désert ? » Soupira Layfon entre deux gorgées. On lui proposait autre chose que de l’eau. C’était sucré, sucré mais fort …
« Si et d’ailleurs, on s’arrête ici, mon p’tit loupiot, faut monter le camp !
Comment ? On ne voyage pas de nuit ?
– T’as d’jà gouter à une nuit dans l’désert, mon gars, ça pèle grave !
Surrrrrprenannnnt …
– Hey ! Pas de soupir, ou tu vas tâter de mon gourdin …
Et j’arrêterais de produire cette brise si ravigotante …
– Grrr ! »

Il ne fallut pas plus d’une demi-heure pour monter le camp, bien que l’esprit ne fit pas grand-chose pour, mise à part boire se faire forcer à boire … Rapidement, la nuit prit ses droits, plus rapidement que le mage ne l’aurait imaginé. La chaleur laissait maintenant place à la fraicheur ravigotante et aux coups de vents glacés !
Se frottant les bras devant le feu de camp, il s’interrogeait sur son mode de transport et surtout sur son idée débile de point de rendez vous au milieu du désert. Si ça se trouve, Elantir était déjà là-bas, si ça se trouve il l’attendrait là-bas … Faire le poireau dans le désert n’importe quoi. Jusqu’à présent il avait pris soin du boitier censé conserver les griffes en bon état, mais cela n’allait peut être pas duré longtemps, après tout le désert, ce n’est pas le meilleur endroit pour transporter des biens précieux.

A l’aube, abandonnant son groupe, il prit la direction du Nord, il atteindrait bientôt le point de rendez-vous. Espérant ainsi apercevoir Elantir et son lapin.

[Désolé pour l'attente ^^']
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Re: Les griffes (Quête)

Ven 18 Juin - 16:52


Le désert était à ses pieds. Il enleva ses chaussures et caressa le sable. Il était chaud et doux. Il ferma les yeux, comme emporté par une vague de fatigue. Ses pieds grattèrent avec force le sol comme dans l'espoir d'appartenir à ce monde. Qui était-il vraiment ? Pourquoi avait-il toujours été seul ? Il avait été un petit garçon avant. Il a aussi été un bambin, bercé par une mère qui regarde son enfant bailler, dormir avec le regard pétillant de tendresse. La main caressant sa joue. Cette image le hantait. Avait-il connu cela auparavant ? Il ne se souvenait plus. Sa mémoire se jouait de lui. Existait-il avant ? Il n'avait aucune racine, aucune famille. Pourtant il était bien là. Son corps dorant aux rayons agressifs du soleil, ses pieds qui se fondaient dans le sol. Menait-il un rêve constant ? Comme ceci, quiconque le regardait d'un regard externe voyait un arbre qui laissait le temps coulait le long de ses branches.

Était-ce Elantir qui rêvait d'un arbre ou bien un arbre qui rêvait d'Elantir ? Il n'avait pas la réponse et personne dans ce monde pouvait bien trouver l'achèvement. Était-il un rêve qui vivait parmi tant d'autres ? Dans ce cas là, son rêve était un cauchemar constant, hanté par des souvenirs flous. Lorsque la nuit tombera définitivement sur le monde, qui sera le premier à se réveiller. L'arbre ou le jeune homme ? Dans tous les cas, ils représentaient le même être. Seul un rêve barrait leur chemin commun. C'était étrange, fermer les yeux offraient au jeune homme une liberté de pensé. Des choses invisibles à l'œil nu apparaissaient. C'était comme des images, des jugements qui perçaient la bulle qu'était ce rêve singulier. Il savourait ce moment de solitude. Le noir offrait bien des merveilles. Trop souvent, les hommes associaient le noir aux ténèbres et les ténèbres à la mort. Et pourtant ce qui avait la vision noircie était les uniques voyants. La vie était menée par une envie de d'exploration. Si les ténèbres n'existaient pas, tout serait accessible. Or, si toutes choses dans ce monde était à la porté de l'homme, à quoi bon vivre ? Si plus rien ne menait la vie d'un homme, la mort était alors la dernière des choses à connaître. L'ombre est essentielle à la survie d'un homme. Elle cache certaine vérité et cela permet à tout homme de continuer d'avancer, de toujours avoir un but à sa vie.

La vie était comme un tableau. Regarder ce tableau durant des heures et celui-ci devenait banal, anodin. Fermer les yeux puis tourner son regard vers cet œuvre, c'est à ce moment que l'homme vit. Il pourra rester une vie entière à regarder ce tableau les yeux fermés et pourtant jamais il ne connaitra le dénouement de celui-ci. Il y aura toujours un mystère constant et une envie, un désir de connaître ceci. Ne pas savoir, être aveugle et inconscient de certaines choses rapportaient bien plus de satisfaction. Il ouvrit les yeux et pour la première fois de sa vie il constata à quel point la lumière pouvait être porteuse de ténèbres.

Il vit au loin un homme s'approchait, il se leva et sauta sur place jouant de ses bras pour paraître perceptible. Soudainement il s'arrêta. Mais que pouvait bien être le but de sa vie ?


[Il n'y a pas de mal, prend ton temps je ne suis pas là du Weekend...]
Elantir Itarillë
Elantir Itarillë

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Re: Les griffes (Quête)

Dim 27 Juin - 23:59


Zénith, à nouveau. Après trois heures de marche seulement, il regrettait déjà d’avoir quitté ses « collègues » de traversée. En effet le point de rendez-vous s’avérait être beaucoup plus loin qu’il ne l’imaginait. Mais quand bien même, il ne pouvait plus abandonner, ou bien si, mais il croupirait le restant de ses jours sur une dune avec du sable dans ses chaussures … Il ne le supporterait pas plus longtemps.

Deux heures plus tard, il fit une nouvelle halte, se laissant mollement tomber sur le dos. Les yeux clos, l’air un peu hagard, sa gorge semblait s’assécher petit à petit, si bien, qu’il choisit de se taire, de ne plus ronchonner. Et même de ne plus écouter les palabres de Ciel qui désirait plus que tout, voir son hôte se lever et à nouveau marcher … Lui, il ne l’entendait pas de la même façon, à vrai dire, il avait tellement chaud, et il y avait si peu de vent qu’il ne se sentait pas à son aise. Layfon notait d’ores et déjà pour lui-même, qu’il n’était pas fait pour vivre dans le désert. Les plaines d’Ordae le charmaient bien plus … Finalement, et sous les suppliques de Ciel, il reprit les routes à moitié endormi par la chaleur si fatigante.

Alors qu’il allait à nouveau abandonner la route pour une sieste supplémentaire, il se dessinait au loin une forme ondoyante, mais remarquablement connue. Les yeux plissaient, il comprenait qu’il touchait enfin au but. Elantir n’était plus loin, à quelques pas, mètres, kilomètres ? Non, surtout pas, ne pas penser aux nombres de pas qu’il reste …

« Et si un grand coup de vent me faisait flotter jusque là-bas.
− Tsss … »

Ce « Tss », voulait tout dire : « Fonfon soit moins fainéant, marche, et tais-toi ! ». Et elle n’avait pas tort, à utiliser futilement ses dons, il finirait par s’épuiser totalement. A tel point qu’il ne pourrait plus intervenir en cas de problème. Et pour l’heure, il n’avait pas vraiment eu le temps de jauger son compagnon de quête, chose qu’il ferait sous peu.
Car oui, voilà qu’il toucher enfin au but, la forme, la taille, ce qui paraissait avant comme une ombre floue, prenait maintenant forme et c’était bien lui, Elantir ! Alors qu’il poussait ses derniers pas, une explosion fit jaillir une nuée de sable. Que pouvait-il bien se passer ?

[Je te laisse la possibilité de rebondir, si l’idée ne te plait pas, j’éditerais ;o)]
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Re: Les griffes (Quête)

Lun 28 Juin - 18:46


Il approchait. Il paraissait bien petit, mais cela était dû à la distance qui les séparaient. Il patienta, regardant la silhouette grandir au fur et à mesure que Layfon progressait dans sa marche. Il soupira, le désert était tellement grand, que tous hommes perdaient la notion de distance. Afin de ne pas faire durer les retrouvailles bien longtemps, à son tour Elantir partit à la rencontre de son camarade. La sueur perlait le long de son visage, seulement elle avait à peine le temps de couler, qu'elle s'évaporait. La chaleur tapait violemment et ceci sembla réveiller une vieille connaissance au jeune garçon. D'une voix aiguë, presque perçante, la voix dit.

«-La chaleur, le soleil... Beaucoup de gens apprécie tout ça et pourtant, c'est bien destructeur. Je vais t'avouer une chose mon bonhomme. J'ai l'espoir de te voir crever dans ce désert. J'ai l'espoir de voir ton corps se décomposer sous ce soleil.»

Frottant la chevelure, Elantir sentit l'ardeur du soleil. Un mal de crâne allait très certainement prendre possession du garçon. Et si, son démon avait décidé de parler sans cesse, cette journée allait être des plus difficiles. Pourquoi fallait-il qu'elle parle ? Les rares moments où elle s'avérait être absente, Elantir buvait ce bonheur sans limite. Pensant que Layfon était trop loin pour entendre il enchaîna.

«-C'est bien continue d'espérer, l'espoir fait vivre dit-on. En tout cas, ferme la un peu, met la en veilleuse ma vieille, parce que tu vois, le soleil me tape déjà sur les nerfs, alors ne t'y met pas non plus.
-Je constate que je ne suis pas la seule à espérer.
-Faut croire.»

Enfin le visage de ce sorcier devenait perceptible. Elantir leva la main et le salua, accompagnant son sourire de bonne humeur. Enfin... C'était le masque qui cachait l'humeur noir quotidien. Les deux hommes allaient bientôt pouvoir se retrouver, quand soudain la terre trembla. Elantir s'arrêta, tentant de garder son équilibre. Puis dans une tempête de sable, un scorpion aussi grand qu'un cheval surgit, la queue raide. Poussant un cri de détresse, le possédé bondit en arrière. Il porta ses mains à son dos, dévoilant une paire de dague, dont les lames scintillaient aux rayons du soleil. Il dirigea les pointes vers l'insecte géant, signalant un début de combat. Il hurla afin de se faire entendre.

«-Tout va bien derrière ?»

Espérant entendre la voix de son coéquipier, ce fut l'esprit qui le possédait qui répondit.

«-Serait-ce la mort qui frappe à la porte ?
-Ta gueule toi !» Hurla-t-il.

Le scorpion était certainement attiré par les cris poussés par Elantir, car il se tourna vers celui-ci. Le garçon s'immobilisa évitant à tout prix d'énerver la bête. Alors même qu'il pensait cela, la créature poussa un horrible rugissement. Prenant ceci comme un signal d'alerte, Elantir se jeta sous la créature. Il s'abaissa afin d'éviter une pince de la taille d'un tonneau et sanctionna deux de ses pattes. Ralenti dans sa glissade par le sable, le jeune garçon resta sous la créature, il se mit aussitôt à ramper, car il ne manquait pas de se faire écraser par le poids de la bête si celle-ci déséquilibrée, tombait. Tentant d'avancer dans le sable, il rejoignit son camarade. S'il fallait travailler en équipe pour la suite de la mission, autant commencer tout de suite !
Elantir Itarillë
Elantir Itarillë

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Re: Les griffes (Quête)

Ven 27 Aoû - 13:40


Spoiler:

Kallistrat poussa un soupir las. Il était tout à la fois vexé et épuisé, et à vos yeux arrondis qui ne demandent qu'à comprendre ce qui arrive à notre petit chaton préféré, laissez-moi vous dépeindre le tableau...

Tout avait bien commencé en vérité. Le Chertan avait « fraîchement » débarqué de Zosma et traversé la forêt Ing à pattes, esquivant ses dangers et se battant souvent pour sa survie. Arrivé à Cerclon, il avait pris sa première mission, celle que la callopsite lui avait imposée à grand renforts de piaillements suraigus. Bref. Quelques temps plus tôt, disions-nous, il était parti pour traverser les marais et les plaines récupérer un vieux fou... Cette mission plus ou moins accomplie, il était revenu à Cerclon et avait eu droit à une mission à travers les collines et les montagnes... Et puis décidément peu imaginatif, il était revenu à Cerclon, et avait encore consulté les annonces. Il s'était fait mentalement le bilan de ses voyages. Les marais, les montagnes, les collines, les plaines, la forêt... et pourquoi pas le désert ? Il ne l'avait encore jamais vu ! Autant dire que comme critère de choix, le « j'aimerai bien voir à quoi ça ressemble » n'était pas des plus réfléchi... m'enfin bon. Il fallait bien que jeunesse se passe, comme on disait. Alors voilà que notre gros matou s'était inscrit pour cette quête, et qu'on lui avait répondu qu'une expédition était déjà en partance, et qu'il faudrait les rejoindre dans le désert. Soit ! Il prendrait un guide, avant de devenir guide lui-même...

« Tout va bien monsieur ? » demanda la voix intimidé de l'un des nomades.

Pour toute réponse, un nouveau soupir. Non, tout n'allait pas bien. Kallistrat avait chaud. Il était trop poilu pour le désert ! Et puis on l'avait forcé à monter sur un animal pour voyager, et ça... ah ! Il ne voulait même pas y penser. C'était dégradant. Honteux. Lui, homme-lion respectable, à califourchon sur une bestiole qui ne ressemblait à rien et qui râlait sous son poids... franchement ! Et puis pour couronner le tout, constatant que le Chertan était à deux doigts de patte de rendre l'âme, écrasé par la chaleur, on l'avait affublé d'un cheiche tout à fait ridicule... de quoi martyriser sa fierté pour les années à venir... Rah ! Il détestait cette mission. Il détestait les vêtements. Il détestait le désert. Il détestait le sable – déjà que celui de l'arène ne lui avait pas trop plu – il détestait le soleil... et sa queue fouettait l'air furieusement derrière lui, giflant de temps à autre les flancs de sa monture qui se mettait à trottiner gaiment... Si elle se payait pas sa tête, celle-là ! Alors lorsque l'expédition le précédent fut en vue, il poussa un énième soupir – soulagé celui-ci. Pas trop tôt ! Et avant qu'il ait eu le temps de se féliciter d'être arrivé au bout de ce premier périple, le sol se mit à vibrer. Sa monture fit un écart affolé, et en piètre cavalier, Kallistrat se retrouva le nez dans le sable en moins de deux, le cheiche par-dessus... et la caravane filant en sens inverse.

Pouah !

La mésaventure venait de venir à bout de sa maigre patience. Et lorsque l'on demanda si « tout allait bien derrière », il serra les dents sur un juron – enfin, encore aurait-il fallu qu'il en connaisse... S'il allait bien ? Ça irait mieux quand il aurait passé ses nerfs sur ce machin informe ! Il se releva, recrachant le sable, repoussant le cheiche en se débattant fiévreusement. Pour le coup, il avait l'air vraiment ridicule à brasser l'air de ses mouvements furieux pour se débarrasser du voile bleu. Il le déchira de ses griffes sans parvenir à s'en débarrasser, jusqu'à ne plus être vêtu que de lambeaux. Non mais zut à la fin !!! Et un rugissement excédé lui échappa... ben que voulez-vous, il ne sait guère s'exprimer autrement le lionceau. Les vibrations profondes au fond de sa gorge le détendirent. Bigre, que ça faisait du bien de hurler un bon coup ! Manquait plus qu'à éponger la nervosité de ses muscles, et pour cela, il ne connaissait qu'un moyen : l'assaut ! Ça tombait bien, parce qu'il y avait une grosse bébête à mater ! Est-ce que ça se mangeait ?

En quelques bonds, il se retrouva dans la mêlée. Comme chaque fois, son cerveau semblait s'amuser à « switcher » entre l'humain et la bête. Pour l'heure, il était en mode bestial, tout instinct dehors. Un scorpion ? D'accord. Comme les Wyverne, on fait gaffe au dard. Hors de portée. Neutralisation. La dernière foulée du Chertan lui servit d'appui pour se jeter à la base de la queue de l'insecte aux proportions quand-même sacrément déraisonnables, et il y planta ses griffes, et ses crocs. On aurai dit du velcro ! Là où il était, il ne risquait rien, à moins d'une souplesse étonnante de la part de sa « proie »... mais se risquerait-elle à se mutiler en voulant empaler son adversaire ? Uh ? Aucune idée ! En attendant, Kallistrat faisait usage d'une sauvagerie peu commune pour arracher les immenses écailles recouvrant l'arrachnéide, comme s'il souhaitait démanteler son armure, la mettre à nu, et la bouffer... grognant de satisfaction en se livrant à ce nouveau jeu très amusant quoique très sportif... C'était épuisant, accrobatique, mais bon sang que ça défoulait. Le scorpion paierai pour tout ce qu'il venait de subir.

Ahem...

Y'a des fois, il est pas trop d'humeur le gentil chaton.
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Re: Les griffes (Quête)

Sam 28 Aoû - 11:50


Spoiler:

Tandis qu'il rampait sous l'animal de grande taille, Elantir entendit un rugissement digne du roi de la forêt. Ses poils crâniens se dressèrent sur sa tête. Il ne savait pas d'où cette plainte provenait, mais dans tous les cas, il espérait que c'était loin, vraiment très loin. Le temps de rêvasser et le scorpion fut prit de la danse du diable. Dans un premier temps, tel un cheval il se dressa sur ses pattes arrières. Tourné sur le dos, Elantir regardé totalement ébahit. Seulement, il referma sa bouche qui formait un rond lorsque l'animal retomba sur ses pattes, le tissu de son épaule s'accrocha à l'un des pics que couvrait ses pattes destructrices. L'animal fut prit d'un élan et avança, recula imperturbable. Sa partenaire de danse qui était le jeune garçon suivait, perdu par son cavalier. Il se balançait misérablement lorsque la créature levait sa patte, mais il avait le temps de croiséer ses doigts pour ne pas se faire écraser. Reprenant ses esprits, il choppa d'une main toute chamboulée une dague et sectionna la partie taboue. Il tomba lourdement sur le cul, puis le monstre s'écarta laissant respirer le possédé.

Il se leva et secoua ses cheveux pleins de sable. Il en avait partout et il trouvait ça désagréable. Quand il observa la scène pour plus d'information, il eut non pas une surprise, mais deux et de tailles. La première était à propos du garçon qui l'accompagné. Il n'était tout simplement plus là. La seconde était une sorte de lion dont la gueule était occupée à bouffer une partie du scorpion. Presque inconsciemment il recula. Cela l'arrangeait peut-être sur le moment, mais après la créature morte, peut-être que cet inconnu n'était pas envieux de sympathie. Instinctivement il chercha à se procurer de l'aide, mais Layfon avait disparu. C'était gênant, ils étaient en mission et cela allait très certainement causer l'échec de celle-ci. Mais cela n'était qu'une babiole à côté d'un potentiel enlèvement... Il opta pour la carte de la collaboration et armé de sa paire de dague, il fonça sur le monstre. Il cria pour effrayer, mais surtout pour se donner des forces et pour accompagner son courage.

Comme blasé, mais surtout déjà occupée par le lion, le scorpion tourna le dos et baissa sa queue, prête à piquer le fauve. Trouvant ceci méchant et déloyale, Elantir sauta au moment même ou la queue s'envolait vers le dos bombé de la bête à poil. Prit au dépourvu, la créature n'avait pas préparé un tel poids à soulever et donc Elantir plaqua sa queue au sol, durant cette seconde de surprise. Le dard était immense et proportionnel au scorpion. Il porta sa lame à la chair et enfonça sa pointe. La queue commença à s'agiter comme jamais, mais heureusement avant qu'il ne se fasse envoyer valser, le dard avait été séparé de la queue. La bête qui était plus grande qu'un cheval prit ses jambes à son cou, seulement sur son dos, il y avait deux passagers clandestins. Il sauta, comme font les bêtes de rodéo et Elantir se retrouva encore une fois sur le cul. Il prit du recul pour mieux calculer son coup, puis lorsque l'occasion se présenta, il porta ses deux lames dans la gueule du monstre. Celle-ci avant de s'effondrer lourdement basculer dangereusement. Puis lorsqu'elle se coucha, un nuage de poussière et de sable s'éleva. Ceci prit sa gorge et il toussa à cracher ses poumons.

Enfin le vent balaya la poussière et il put à nouveau ouvrir les yeux. Il s'attendait à voir le lion et prenant son courage à deux mains il dit.

«-Bonjour, je m'appelle El-an-tir. Me comprends-tu ?

Le nuage disparaissait à peine et ne permettait pas encore de voir quoi que ce soit. Elantir prenait les choses en main et tentait de communiquer. S'il montrait un signe de paix et se montrer non agressif, peut-être arriverons-t-ils à se comprendre. Il leva alors ses armes au dessus de lui et les laissa tomber dans le sable. Son cœur battu plus vite, mais il préférait au choix avoir cette boule de poil en allié plutôt qu'en ennemi. Il ne prenait pas ça personnellement, mais il défendait ainsi sa mission et son ami disparu...

-Et toi, comment t'appelles-tu ? Me comprends-tu ?» Demanda-t-il en détachant chacune de ses syllabes.
Elantir Itarillë
Elantir Itarillë

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Re: Les griffes (Quête)

Jeu 2 Sep - 15:48


Enfin, voyons... ce n'est pas bientôt fini de chahuter ? Jeux de mains, jeux de vilains dit-on !

Mais peu importait au Chertan, tant que le craquement de l'écorce, sous ses crocs, éveillait son instinct de prédateur. À force de le voir se jeter sur tout et n'importe quoi, vous allez finir par croire que ce n'est qu'un arriérée en mal de sensations fortes... suicidaire... peut-être frustré. La troisième étant sans-doute la bonne. Quand on a passé son enfance à se prendre des raclées par un adversaire plus doué que soi, non seulement ça écorche l'égo, mais en plus ça laisse un goût amer pour le restant de votre vie. Il ne fallait pas trop lui en vouloir au chaton... il fallait qu'il se défoule de temps en temps. Non, plus sérieusement. Ce n'était pas de sa faute si son instinct était plus fort que sa raison. Ce n'est pas qu'il se prenait pour le plus génial des prédateurs, mais son sang entrait facilement en ébullition dès lors que l'expectative d'un combat se faisait sentir à ses moustaches frémissantes. Pour l'heure, il était occupé à tirer de toute la force de sa mâchoire sur le morceau d'armure écailleux. Encore un petit effort et il pourrait goûter la chair savoureuse, et tout à sa concentration démente il ne vit même pas Elantir... et encore moins le dard prêt à venir l'empaler ! Comme quoi on peut être mi-humain, mi-roi des animaux, et totalement stupide ! Heureusement que l'autre homme avait un cerveau fonctionnel, lui !

Les paupières se fermèrent pour se protéger du sable soulevé lorsque l'arrachnée se coucha - ou tomba lourdement après avoir été vaincue, au choix. Le sol vibra, puis se fut le silence... mis à part les craquement de la coque que le chaton s'entêtait à démanteler... mais sa proie ne bougeait plus, et ce n'était plus si amusant. Son cœur battait follement, et il entendit, comme dans un rêve, les paroles du possédé non loin de lui. Uh ? En guise de réponse, son interlocuteur eut droit à une crise d'éternuements. Raaah le sable ! Ça rentrait partout, y compris dans les sinus ! Ça grattait ! Ça chatouillait ! Ça irritait ! Kallistrat détestait décidément le désert !!! Consentant à lâcher la queue du scorpion inanimé, le Chertan se laissa rouler sur le flanc et s'ébroua, les quatre pattes plantées dans le sol, envoyant du sable voler tout autour. Pas très altier, mais efficace.Puis il se releva, les draps bleus pendant mollement à ses bras... S'il le comprenait ? L'homme-lion le fixa de son éternel air mauvais – en fait il ne l'était pas, c'était la faute à son faciès félin. Il n'avait plus qu'à espérer qu'il s'agissait de l'un des deux hommes qu'il était venu rejoindre pour cette quête.

Les griffes (Quête) Kallistratdial
« Je vous comprends. Confirma sa voix profonde. Je m'appelle Kallistrat Rusia. Je viens pour ramasser les griffes, on m'a dit que les hommes déjà partis ne refuseraient pas un peu de main forte. »

Il scruta Elantir quelques secondes. Pour une raison qui lui échappait encore, cet homme lui rappelait vaguement quelque chose... avec une robe peut-être ? Une robe...? Ah ! Le Rockband Tour ! Elantir avait été dans son équipe ! Et bien, espérons qu'il soit aussi bon aventurier que rocker !


Dernière édition par Kallistrat Rusia le Mer 29 Déc - 16:15, édité 1 fois
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Re: Les griffes (Quête)

Ven 3 Sep - 16:11


C'est le cœur léger, qu'Elantir constata que cet individu était docile et en plus comprenait parfaitement ce que disait le garçon aux cheveux pourpres. Il se pencha et ramassa sa paire de dague sans faire le moindre mouvement brusque. Ce n'est pas parce qu'ils sont censés faire une alliance qu'il fallait se montrer brusque au risque d'un malentendu. Le garçon les rangea aussitôt et s'approcha. Elantir fit claquer sa langue et remarqua avec lassitude, qu'il avait du sable dans la bouche. Ses dents grinçaient et craquaient à cause des grains. Il toussota et tenta d'avaler, mais cela provoqua une vrai crise d'éternuement. Par politesse il se retourna et cracha ses boyaux. Le jeune garçon fit un signe de main, montrant qu'il était toujours en vie et que tout allait pour le mieux. Ceci terminé, il s'essuya avec sa manche et commença à parler en exagérant sa prononciation. Il se rattrapa aussitôt et parla normalement.

«-Tant mieux si on se comprend. Parce que ce ça n'aurait pas être facile de communiquer sinon... Enchanté Kallistrat, moi je m'appelle Elantir Itarillë. Pour ce qui est de Layfon, je ne sais pas ce qu'il est devenu. Il était là une minute avant que tu interviennes. Tu ne l'aurais pas vu par hasard ?»

Le soleil qui accompagnait les journées du garçon frappait avec force. Elantir sortit sa gourde et avala quelques gorgés. L'eau était tiède, même chaude, mais cela le rafraichi. De plus, il en profita pour rincer sa bouche et sa gorge. Il passa un rapide coup de langue pour vérifier qu'aucun grain de sable faisait exception. Son regard se porta sur le cadavre du scorpion, il était affreux et grand. Jamais, le possédé n'avait vu un tel engin. Peut-être qu'auparavant, il était nocif, mais désormais il offrait de l'ombre, ce qui n'était pas négligeable. Elantir se glissa alors sous la carcasse de façon à ne plus être en contact avec le soleil. Là il remarqua le dard sanctionné de la queue du scorpion géant. Il décida de le garder et le mit bien au chaud dans une des ses poches. Il réfléchit et ses pensées dérivèrent bien vite sur la mission qu'il devait accomplir. Afin que les choses soient clairs pour tous, il demanda.

«-Tu es sur la quête des griffes, c'est bien ça ? D'après ce que je sais, des gobelins, un trucs dans le genre, possèdent des griffes aux capacités magiques. Et des... Djinn ! Ont récupéré quelques griffes perdus.»

Il réfléchit un instant sur la situation. Ils étaient bien à destination, seulement le désert était plutôt grand. Il était même très grand. Alors comment retrouver une bande de voleurs parmi tout ce sable ? Il poussa un soupire à peine dissimuler, les jours suivants risquaient d'être lourds. Elantir prit dans ses mains une poignée de sable et joua un instant avec. Le sable était doux et fin, il glissait entre ses doigts avec une fluidité à faire pâlir l'eau. Il porta à nouveau son attention sur Kallistrat. Peut-être aurait-il une idée bien en tête, lui.
Elantir Itarillë
Elantir Itarillë

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Re: Les griffes (Quête)

Ven 3 Sep - 17:25


Kallistrat secoua la tête et, dans le genre vachement bavard, se contenta de rapporter ce qu'il avait vu.

Les griffes (Quête) Kallistratdial
« Il était là... et puis il n'y est plus. » Fit-il en montrant du doigt l'endroit où s'était tenu Layfon.

Il n'avait pas d'autre explication. À la rigueur, le soleil qui lui tapait sur la tête les lui ôtaient. Elantir avait l'air de suffoquer et d'apprécier l'intrusion du sable au moins autant que lui... Quelle idée d'aller se perdre dans un mission pareille !? Les yeux verts suivirent le mouvement du possédé, et la gorge roulant à chaque gorgée. En guise de gourde, Kallistrat n'avait que lui-même... l'autre était restée accrochée à sa selle et le tout avait disparu aussi sûrement que la caravane en voyant surgir un scorpion sous leurs pieds. Et zut... il avait soif. Il aurait tué pour une pinte de lait frais. Mais là, tout de suite, tuer Elantir ne lui apporterai pas grand-chose. Alors il se contenta de son habituel silence, laissant le soin aux autres de s'agiter pour lui. Encore un peu haletant, il observa Elantir mettre le dard dans sa poche et se rappela soudain qu'à quelques secondes près, il aurait fait un délicieux festin de l'arrachnée. D'ailleurs, c'était peut-être susceptible d'étancher sa soif, sait-on jamais... Il s'approcha à son tour, et s'accroupit près du morceau qu'il s'était choisi. Voyons voir... il en était à arracher ce morceau là...

Les griffes (Quête) Kallistratdial
« Oui, je viens pour les griffes. Répéta le Chertan. J'ai recopié une carte que j'ai trouvé à la bibliothèque, mais elle est restée... dans ma selle... »

Ah oui, quand on avait la poisse, on l'avait ! La carte, la gourde, les fruits, tout était resté sur le dos de sa monture, et tout s'était évaporé en même temps que la caravane – et Layfon – dans le désert rocheux de Munghor. Et bien tant pis, ils feraient sans. Mais s'ils ne se remuaient pas un peu, ils avaient d'avantage de chance de finir griller que d'arriver à destination.

Les griffes (Quête) Kallistratdial
« Je m'en souviens un peu, il y a un village au nord-est. Main'l. Les villageois auront peut-être entendu quelque chose ? Les villageois entendent toujours tout. »

Mais très franchement, s'y rendre à pieds avec cette chaleur écrasante, ça ne le motivait pas des masses... Pour tuer le temps, il se saisit de la queue du scorpion entre ses bras comme s'il s'agissait d'un doudou et attrapa son morceau d'écaille entre les crocs, tira, entre délicatesse et acharnement. Et juste au moment où le morceau cédait, dévoilant la chair savoureuse en dessous, la créature eut comme un soubresaut. Kallistrat lâcha prise, étonné. Mince, il était coriace celui-là alors ! Le Chertan se recula légèrement. Les araignées faisait cela parfois : se recroqueviller sans plus bouger, faisant croire qu'elles étaient mortes. Les scorpions en faisant partie, c'était peut-être un réflexe de famille, allez savoir ? En attendant, il avait démasqué le comédien. Se débarrassant des pans de tissu bleu qui pendaient lamentablement de ses bras, il se mit à en faire des lambeaux qu'il tressa sans se presser – c'est là qu'on se rend compte que Kallistrat n'est pas forcément un arriéré... enfin pas toujours... Bref. Lorsqu'il eut terminé son ouvrage, il se retrouva avec une longue corde de tissu natté et un sourire – était-ce un sourire – satisfait.

Les griffes (Quête) Kallistratdial
« Vous voulez bien me prêter vos dagues ? Je crois que notre ami n'est pas mort, et qu'il peut nous être utile. »

Dans l'idée, confectionner un harnais de fortune et obliger la créature à les mener là où ils l'auraient décidé. Et s'il refusait de se montrer coopératif, le chaton se chargerait de lui expliquer sa façon de penser. D'ailleurs en toute honnêteté, coopératif ou pas, la créature finirai dans son estomac... mais ça, faut pas l'dire...
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