Re: [RP Libre] Gala de Charité de la Caserne

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L’arrivée de Kénan nous permet de souffler un peu avec ces questions innocentes et je jette alors un oeil moqueur à la militaire prise au dépourvu par cette interrogation. Je vois qu’elle n’arrive pas à répondre, cherchant à trouver une explication claire à cela mais je finis par poser une main sur la tête du petit bonhomme, je me surpris moi-même de ce geste qui se veut presque maternel.

- Haru Nobunaga était une grande militaire dans son monde, Générale, héros de nombreuses guerres, ce genre de titre reste à vie comme un peu les rois, elle l’a mérité pour tous ses exploits et elle n’a pas pu les continuer car elle fut piégé dans ce monde.

J’adresse alors un sourire chaleureux à mon amie, on avait parlé des heures durant de nos vies passées, nos peurs et nos envies de changer, elle essayait d’avancer pas à pas mais sa longue carrière de militaire la bridait, elle me disait de nombreuses fois qu’elle n’avait plus de coeur, même plus d’âme, elle avait perdu ses ailes, le comble d’un ange mais peut-être les autres ne voyaient ce qu’elle essayait de faire actuellement mais j’en fus heureuse pour Haru.

- Ne dis pas à Lin qu’il est trop mignon, elle serait capable de te l’acheter

Je me baisse alors au niveau de son oreille et lui chuchote.

- Demande à Moana de te l’acheter, Maribelle ne pourra dire non...

Ma compagne avait la folie des grandeurs et j’espèrais qu’elle n’allait pour nous en ramener un autre encore, on avait vraiment plus de places dans l’appartement. Mais Maribelle me prends au dépourvu et me pose la question que je ne souhaitais pas entendre… Mariage.

- Tu l’aurai voulu n’est-ce pas mais non, ce n’est pas du tout prévu au programme, nous avons d’autres choses à prévoir avant; déjà profiter de ma libération et faire lever le pied à Lin ce qui se montre assez ardu

Enfin je disais ça mais j’espérais qu’elle ne fasse pas une blague ce soir… elle est vraiment capable de tout mais je constate que c'était la première fois que je parlais de ma libération à d'autres que Lin... cela me libéra légèrement le coeur

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Ma féline de nièce avait l’air de bien s’amuser à me taquiner comme ça. Elle me fit rire. Je ne rétorquai que très rarement, ce n’était jamais bien méchant et bon, je la connaissais à force. Je savais qu’au fond, elle l’adorait, son “tonton Gabu”.

Elle n’avait tout de même pas tort sur un point, c’est que l’ambiance, à part la personne sur scène qui annonçait les prix de chaque participants, n'étaient pas tant que ça au rendez-vous. Pas un peu de musique. Et quand le sujet des instruments fut venu sur le tapis, je me sentis un peu largué. Je n’ai jamais été très musical, même si j’adore ça.

Je vis cependant les yeux de l’hybride pétiller lorsque ça parla de flûte traversière. Je me souviens encore d’Anoria qui voulait la forcer à apprendre le piano et des répétitions que la petite faisait en cachette pour ne pas montrer qu’elle avait désobéit consciemment. Déjà à l’époque, elle avait un sacré caractère.

En plein milieu de leur discussion, une Prétorienne bien connue s’approcha de notre tablée. Je lui jetai un bref coup d’œil avant de revenir sur Leiline, sembla t-il non mise au courant d’une présentation sur scène. J’avais hâte de voir ça.

Il ne fallut que quelques minutes pour que le presse-papier soit emportée par Elyncia. Et je la vis, ma nièce de cœur, presque rigide dans sa manière d’entrer en scène, malgré son charmant sourire. Je sentis presque sa détresse et l’appel à l’aide de quitter cette scène au plus vite. Je ris intérieurement, accompagnant son arrivée en applaudissant en chœur avec les invités de la soirée. Je ne pus me retenir de lâcher une remarque avec un sourire emplit de malice.

- Qu’elle est mignonne.

C’était si amusant de la voir ainsi, si fragile aux yeux des autres, essayant du mieux qu’elle put de cacher son tracas. Son petit sketch avec son animal faisant bien rire la salle. Malgré tout, son familier ne sembla pas avoir le succès escompté. Il y avait bien Lylla qui fut intéressé mais pas grand monde.

J’aurais moi-même pu craquer pour ce petit cervidé au charmant minois et à la voix si enchanteresse, mais j’ai déjà deux familiers à la maison - offert à mon insu qui plus est. J’allais pas y ajouter encore de l’animation à ce beau monde.

Leiline quitta la scène, laissant le Navidé au bon soin du commissaire chargé des enchères. Il était si sage et obéissant. Si Aldwin pouvait en faire autant à la maison … Je négocierais bien des cours de dressage auprès de ma nièce un jour, qui sait.

Alors que nous entendîmes la musique de la piste de danse au loin - pour notre plus grand bonheur - je tapai une fois des mains en souriant, attendant sagement l’arrivée de la femme-chat pour l’accueillir avec toute l’espièglerie qu’il se devait.

La musique était présente et un peu monde s'était enfin rassemblé autour de la piste pour profiter de ce moment après la longue période passé assis. Patiemment, Meliel avait attendu ce moment en silence, essayant de divulguer le moins d'indice possible à la principale intéressée.

La mélodie était assez douce, les musiciens ne voulant pas non plus perturber la continuité des enchères, Meliel tendit la main vers la nymphe en souriant, se plaçant en direction de la piste pour l'inviter à le suivre.

- Si je veux y aller ? Et bien, ce sera toujours plus amusant que de rester assis, non ? Qu'est-ce que tu en pense ? Tu veux bien m'accorder cette danse ?

Délicatement il guida Nabi jusqu'à la piste et alors qu'ils avançaient de plus en plus ver le centre de cette dernière, chacun autour pouvait assister au spectacle devant eux. En effet le dieu et sa compagne s'élevaient doucement dans les airs, comme montant sur un escalier, une pluie d'étincelles tombant lentement à chacun de leur pas. Alors qu'ils entamaient leurs premiers pas de danse, une nuée de papillons vint les accompagner, virevoltant autour d'eux, dansant à leur rythme tout en les entourant de rubans lumineux multicolores alors que la robe de la nymphe prend des allures majestueuses, d'un blanc cristallin composée de plusieurs étages de tissus à partir des hanches, seules les fronces arborent une teinte dorée aux reflets arc-en-ciel qui peuvent se voir en fonction des mouvements réalisés. Cette simple valse s'est transformée en chorégraphie spectaculaire et magique pendant quelques secondes, la luminosité ambiante avait semblé se diminuer pour ne laisser qu'un puits de lumière tel un projecteur braqué sur le couple dans les airs alors que derrière eux éclataient des gerbes de lumière colorées pour accompagner le ciel étoilé. Seulement quelque petites secondes s'étaient écoulées depuis le début du spectacle et même si Meliel avait utilisé ses titres, il ne pu maintenir les illusions plus longtemps, faisant disparaître toutes les fioritures alors qu'ils redescendaient tous les deux sur le sol. Lors de la descente, le dieu profita d'un bref moment où les étincelles couvraient leurs visages aux yeux du public pour venir déposer un tendre baiser sur la commissure des lèvres de la nymphe.

- Je voulais faire en sorte que cette soirée soit inoubliable, j'espère avoir réussi. pour ce qui est de ce qui viens de se passer, je te laisserai toi-même deviner ce qui est réel ou pas. Un fin sourire taquin sur ses lèvres alors qu'il guidait de nouveau la nymphe pour l'emmener s'asseoir après tout ça. - Car après tout, il y a toujours une part de réalité dans l'illusion, c'est ce qui fait qu'on a l'impression justement, que tout se passe vraiment devant nous.

Meliel ne se souvint pas si il avait déjà précisé à la nymphe que son pouvoir se limitait seulement aux altérations visuelles et auditives, mais il laisserai planer ce doute pendant un moment, à moins que la nymphe ne se montre vraiment très très insistante.

Le dieu sembla attendre cette occasion depuis le début du Gala, lui tendant sa main comme une délivrance. Arborant un sourire timide, Nabi lui offrit doucement sa main, encore un peu hésitante.

- Ce sera avec plaisir, Meliel.

Alors qu’ils avaient l’air de marcher normalement, elle baissa les yeux qui s’écarquillèrent lorsqu’elle découvrit le vide juste en dessous d’eux, des étincelles se formant sous leurs pas. L’ouranie ne comprit pas ce qu’il se passait, son cœur battant et le stresse reprit. Meliel avait souvent usé de facétie face à elle mais jamais aussi intenses et aussi spectaculaire.

Leur environnement avait changé. Sa robe avait changé. Tout avait changé pour laisser à elle et son compagnon le plaisir de profiter de cette valse dans un décor digne des plus grand contes de fées, faisant de cet instant fort en émotions un moment inoubliable. Ne sachant plus sur quel pied danser - sans mauvais jeu de mot - Nabi se laissa balancer au rythme des pas de K’ien, sa robe illusoire virevoltant en suivant la cadence. Elle trouvait cet ensemble grandiose, espérant presque pouvoir porter une tenue de la sorte un jour, en vrai.

Des gerbes de lumière par-ci, des papillons par là, le spectacles était magique. Au vu des réactions des gens autours, ils avaient l’air d’être eux aussi touchés par les tours de magie du dieu des rêves. Mais était-ce aussi un mirage ? La barrière entre le réel et l’illusion était totalement floue et la lépidoptère se laissa s’y perdre, s’enfermant dans cette étrange bulle dans laquelle l’homme aux cheveux d’argent l’avait entraîné, dansant à en perdre la notion de temps et d’espace.

Alors que tout sembla se terminer et que le duo se rejoignit doucement la terre ferme, Meliel approcha son visage si près de celui de la femme-papillon qui eut un recul au départ, encore perturbée par tout ce qu’il se passait. Son cœur fit un bon monumental lorsqu’elle sentit très nettement et physiquement les lèvres du dieu se déposer sur le côté de sa bouche.

Ne sachant pas si c’était encore de l’ordre du songe ou de la réalité, Nabi ne sut quoi répondre. Terrorisée, elle tremblait. Son cœur atteignit des records fulgurants de battement à la seconde. Elle n’avait même pas enregistré le moindre son de ce que pouvait lui avoir dit son interlocuteur. Elle était là, figée, fixant son visage avec le regard dans le vide.

Meliel dirigea l’ouranie vers leur table, mais ses jambes en cotons ne l’entendirent pas de cette oreille. Commençant presque à tituber, elle ralentit, tenant le bras de l’homme avec le peu de force qui lui resta dans les mains.

- M-Meliel, je … me sens pas … Je vais aller aux …

Prise de vertige, la nymphe jugea bon de s’écarter de son charmant cavalier pour se rendre aux sanitaires, juste le temps pour elle de se passer de l’eau sur la figure. Se tenant la tête entre les mains, elle crut pendant un instant que sa tête allait exploser. Les bruits alentours étaient assourdissant pour finir par être brusquement inaudibles. Sa vue se troubla et son esprit divague. Elle ne se rendit pas compte que ses jambes n’arrivèrent même plus à la soulever. Sans même qu’elle puisse réagir, son corps s’effondra sur le sol.

Inerte, à moitié recouverte d’une de ses ailes, seul son pouls et sa légère respiration donnait encore une preuve de signe de vie.

Leiline cherche désespérément une échapatoir à cette torture qu’était de se montrer sur scène lorsque Lin se montre enfin, affrontant le “courroux” de l’hybride pour la situation dans laquelle elle l’a mise sans en avoir discuté avant. Elle le voit bien son petit air malicieux sur son visage. Fronçant les sourcils, elle tente de lui répondre, gardant au mieux son sang froid.

- Lin, j’aurai préféré qu’à l’avenir, tu m’en parles. Ça m’aurait laissé le temps de me préparer au moins.

L’Épicière se baisse, ordonnant au petit animal de rejoindre le commissaire qui se charge de la vente. Poussant un adorable gémissement, il marche fier jusqu’aux jambes de l’homme sur scène.

Un photographe interpelle les deux jeunes femmes, voulant à tout prix une photo avec la Prétorienne et la “Bienfaitrice de Northrives”. “Juste deux femmes quoi” dans l’esprit de la femme-chat. La vu de l’air interrogateur de son amie, elle finit par lui adresser un sourire en haussant les épaule en guise d’accord. Côte à côte avec Lin, Leiline avec léger sourire en biais et une main sur sa propre hanche, le photographe est ravi.

La féline adresse un dernier geste de la main et un “bon courage” avant de quitter les coulisses pour rejoindre sa tablée, se préparant déjà psychologiquement à faire de même plus tard pour le Babutshiro et à subir les brimades de son oncle. À peine elle aperçoit une oreille lupine de ce dernier qu’elle lève un doigt et adresse à sa direction.

- Toi, pas un mot. Plutôt que de m’embêter, va inviter Elyncia à danser. Je suis sûre qu’elle en meurt d’envie.

Plutôt fière de sa bêtise - tel le Raku de Vandavel - elle s’installe à sa chaise, notant au loin un détail pourtant frappant. Le grand Maître de Miroir et sa “compagne” comme l’a si bien souligné Lin en train de se rapprocher de la piste de danse. Elle ne veut pourtant pas les espionner à ce point … mais elle a l’irrésistible envie de continuer à les observer, dans l’espoir qu’il se passe enfin quelque chose entre eux deux.

- Bon, plus sérieusement, j’ai manqué quelque chose pendant ma piètre prestation sur scène ?

Elle écoute les retours de ses congénères, jetant au passage des coup d’œil furtifs au petit couple dansant. Là où Meliel semble très à l’aise, Nabi perd totalement pied. “La pauvre doit être dans un état …” se dit t-elle. Mais le clou du spectacle, la fin de la musique. Les sourcils de Leiline se haussent en grand lorsqu’elle croit entre apercevoir un baiser de K’ien sur les lèvres de la nymphe.

A t-elle bien vu ce qu’elle a vu ?

Sa bouche béate finit par s’agrandir dans un grand sourire espiègle. “Bien joué, le moulin à parole” pense t-elle. C’est tout ce qu’elle voulait voir et reprend donc la discussion de la table, laissant tranquille les tourtereaux du regard. Elle sait qu’elle va devoir discuter avec elle autour d’une bonne tasse de thé dans les prochains jours.

Mais quelques minutes plus tard, des cris ressortent d’une foule amassée. Son oreille agile se tourne vers les différents protagonistes de ce brouhaha. L’hybride ne perçoit pas encore ce qu’il se passe, un grand nombre de personnes s’étant regroupé autour d’une autre qui - semble t-il - est tombée dans les pommes.

- Que quelqu’un appel un Guérisseur !

Dans un réflexe inconscient, la féline se lève de sa chaise en regardant au loin, tentant de comprendre ce qu’il se passe, sans même savoir qui est affecté par ce malaise.

Ʃkaemp

Même pas le temps de reprendre la conversation avec tout le monde que je dois repartir sur scène pour l'enchère suivante. Juste le temps de voir que Kaname était au coeur de la discussion en cours. Tout ce que j’ai pu glaner est la fin de la réponse qu’elle a donnée. Qui bien entendu portait sur moi et mon implication au travail…

Je fait demi-tour pour retourner sur scène pendant que le commisseur-priseur adjugé le Navidé à Lylla pour 15 pims. Je prend note du fait que Lylla a un faible pour les animaux pour une prochaine occasion. Après avoir récupérer le micro et les petites fiches d’informations, je monte sur la scène pour présenter les lots suivants. La lecture des fiches m’a donnée une petite idée pour cette présentation.

Félicitation Mademoiselle Argette ! Notre prochain lot est à nouveau constitués de différents objets. Tout d’abord, Monsieur Vlam de la forge d’Ordae vous offre la possibilité d’acquérir un objet unique ! Forgé dans un métal tiré d’une météorite millénaire, ce bouclier est aussi résistant que l’Acier et presque aussi léger qu’une plume.

Pour le coup, je dois bien dire qu’Ayren s’est surpassé. Ce bouclier est une merveille. J’hésite presque à l’acquérir pour en faire un emblème de la Caserne. Un bouclier qui protège la population, ça sonne bien pour décrire la Caserne, non ?

Cynthia, va dès à présent passer parmi-vous pour vous permettre d’admirer ce chef-d’oeuvre.

La sanctuari demie-lézard apparaît au coin de la scène. Uniquement pour cette présentation public, elle a cédée aux caprices d’Hazuki qui souhaitait la voir habillée en amazone avec le bouclier. Je me retient de sourire sachant très bien à quel point elle est mal à l’aise dans cette tenue un poil trop affriolante. Nous n’aurions peut-être pas dû nous reposer sur Hazuki pour choisir les tenues finalement…

A ce magnifique bouclier, il s’ajoute une magnifique boule à neige. Entièrement fabriquée à la main, ces boules représentent des scènes inédites de notre capitale et créer par la bijouterie Les Trésors de l’Eau.

Un premier faisceau de lumière se braque sur Elliot et Lylla avant de se réduire et de mettre uniquement en lumière la demoiselle. Au début de la soirée, Elliot m’a informée que Lylla est à l’origine de ces boules. Il aura le droit à un petit flash rien que pour lui quand viendra le tour du collier. Avec un grand sourire, je désigne mon amie de la main.

Apprentie bijoutière, très talentueuse au demeurant, ces délicates sphères de verre ont été réalisées par Mademoiselle Lylla Argette.

Je me joint aux applaudissements saluant le travail de Lylla. J’espère que cela l'encouragera à continuer à faire de son mieux dans cette voie où elle semble avoir un véritable talent. Quelques sanctuaris se mettent à déambuler parmi les tables et la foules présentant divers modèles ramenés par Elliot et Lylla.

Penché vers une sphère que lui montre Hazuki, le commissaire-priseur reprend la parole tandis que je descend de la scène.

De vrais oeuvres d’arts. Je suis certains que je retrouverai ces beautés dans quelques années lors de ventes aux enchères d’oeuvres d’art. En attendant, c’est maintenant où jamais pour acquérir ces deux créations uniques.

Descendue de la scène, je fais un signe à Lylla espérant que la timide jeune femme ne m’en veuille pas trop pour sa future notoriété d’apprentie bijoutière. Je file rapidement rejoindre ma compagne et mes amies avant que l’on ne me réclame encore pour pas grand chose. Malheureusement, il me faut faire quelques courbettes et discuter un peu avec deux trois personnes en chemin. Etre ainsi sur le front commence à m’épuiser, j’ai envie d’un peu de calme… Arrivant à la table, ma chaise est maintenant occupée par la Nix Nivis. Pas le moins du monde embêtée, je m’installe sur les genoux de ma compagne faisant fi des apparences. Je salue la générale.

Comment allez-vous Haru ? Ce bouclier vous tente-il ?

Je prend le temps d’embrasser ma compagne pour m’excuser de l’avoir abandonner avec Maribelle et Moana. Et lui chuchote à l’oreille.

Pourquoi dois-tu me faire lever le pied ?

J’attrape mon verre de jus de fruit et mon panneau. Juste pour lancer l'enchère, je griffonne un 10 puis le lève bien haut.

Rien ne se perd, tout se transforme !

Spoiler:

Spoiler:

Gala de charité

Alors que nous continuons à discuter tranquillement de choses et d’autres, on aperçoit un mouvement de foule au loin vers les sanitaires je crois, ce n’était rien à mon avis quand j’entendis une personne appelé à l’aide, elle cherchait un guérisseur mais je me rappelle avoir vu Nabi avec elle donc étant la plus proche, je pense qu’elle ira s’occuper de cette personne mais je ne vois pas ma collègue bougée et si ce n’était plus grave que c’était si elle avait besoin d’aide ?

Oui je ne montre pas une grande volonté à soigner les gens dans ce genre de cas, je m’étais formée pour partir en mission avec des aventuriers et non sauver tous les gens dont je croiserai la route mais j’y étais obligée et finit par bondir de ma chaise.

- Je reviens les filles.

Je cours alors vers cet attroupement et constate la foule qui s’agglutine tout autour. Passant à travers, poussant certainement pas mal de gens au passage, je constate que c’était ma collègue par terre enveloppée d’une de ses ailes. Je vais devoir prendre des directives et la première c’est d’avoir le champs libre.

- Je ne veux plus voir personne ici, si vous ne connaissez pas cette fille, vous n’avez rien à faire ici, laissez lui de l’air.

J’attrape un jeune femme et lui dit d’aller chercher son compagnon, le Maître de miroir. La foule se disperse, il restait encore des gens mais je voulais avoir la paix, je pense que Lin va finir par me faire parvenir des sanctuaris pour faire la police mais là tout de suite, c’est de comprendre ce qu’il s’est passé. J’effectue alors le diagnostic rapide, sa posture semble à peu près normal, sa colonne ou ses cervicales ne semblent pas toucher et aucun membre n’a l’air fracturé ou autre, ni de perte de sang. Je vérifie son pouls et son souffle, elle respirait, c’était déjà un problème de moins mais elle était inconsciente, ça va être difficile de comprendre ce qu’elle a avec ça.

J’entame la procédure pour la mettre en sécurité, levant sa jambe et plaçant sa main sur la joue, je la fais basculer lentement sur le côté en faisant attention à sa tête et surtout ses ailes, il ne fallait pas que je lui brise, ça serait une catastrophe. J’attendais juste l’arrivée de son compagnon, je lui donnais quelques minutes avant que je demande à Lin ou un autre sanctuari de me téléporter au Sanctuaire.

- Bon il arrive ce Maître de Miroir !

La patience n’a jamais été mon point fort, j’aimais foncé la tête baissée la plupart du temps...

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Kaname prit la parole à ma place, je ne savais pas quoi répondre à ce gamin qui manquait cruellement d’éducation et je n’étais pas sa mère pour lui faire un rappel des bonnes manières. Je fus soulagée par l’intervention de mon amie et lui laisse faire l’explication.

On continue alors la discussion sur diverses choses quand Moana part en courant pour je ne sais quelle raison quand Lin nous retrouver et me demande mon avis sur ce bouclier. Je ne fis rien quand elle prit la peine de m’appeler par mon prénom, elle prenait beaucoup son aise mais je préfère ne rien dire… je m’arrangerais avec Kaname plus tard.

Je lève alors mon panonceau à mon tour en guise de réponse avec le chiffre 15 dessus.

15 PIMS:

-Lin doit présenter les lots mis en vente, elle ne doit donc pas boire ces boissons là pour rester en forme toute la soirée. Elle n'a pas d’oreille comme moi parce qu'elle est ma petite sœur adoptive, elle n'est pas à moitié renard comme moi en fait.

Le gamin hocha la tête, ayant à peu près suivi la totalité du discours, si ce n'est que les boissons pour adultes seraient fatigantes. Le concept d'alcool n'était pas bien clair à son esprit. Il sursauta quand une main se posa sur sa tête et leva la tête vers la personne responsable de ce geste écoutant avec une grande attention ce qu'elle lui racontait :

-Haru Nobunaga était une grande militaire dans son monde, Générale, héros de nombreuses guerres, ce genre de titre reste à vie comme un peu les rois, elle l'a mérité pour tous ses exploits et elle n'a pas pu les continuer car elle fut piégé dans ce monde.

Il ne préféra pas approfondir le sujet de guerre dans son esprit, mais il avait comprit le principe, et s'exclama alors :

-Aaaaah ! Du coup, c'est pas son prénom. OK j'ai compris !

Penserait-il a utiliser ce titre s'il devait lui adresser la parole, sûrement que non. Sauf si celle-ci le lui rappelait, alors il le ferait, mais sinon, dans son esprit l'appeler Haru, Mme Nobunaga ou Générale revenait au même si ce n'est que deux appellations étaient bien plus longues que la troisième. La jeune femme lui souffla ensuite l'idée de réclamer le petit animal qui le fascinait, mais il hocha négativement la tête :

-Il est rigolo, mais il est trop grand.

Et puis, réclamer, ce n'était pas bien non ? Contrairement à ce que pouvaient penser certaines personnes au premier abord, il avait un minimum de manières, il était simplement un peu trop franc et direct. Il se désintéressa une nouvelle fois de la conversation qui se mettait à tourner autour du couple formé par les deux jeunes femmes. Que des discussions d'adultes... Il observait la piste de danse, ses yeux brillants du spectacle offert par Madame Papillon et le grand monsieur... euh... Meliel ! Puis celle-ci s'en alla un peu vite, et le môme fronça les sourcils. Où-est-ce qu'elle partait comme ça ? Le grand Monsieur avait dit un truc pas gentil ? Il profita du fait que les jeunes femmes semblaient complètement absorbées par leur conversation pour filer plus ou moins en douce. Il se fraya un chemin parmi les table dans la direction où il lui semblait avoir vu disparaître la jeune femme ailée. Mais il fût bientôt arrêté par une foule agitée. Il ne comprenait pas vraiment ce qu'il se passait, ils appelaient vraisemblablement un guérisseur. Mais Madame Papillon était pas loin non ? Maribelle lui avait dit qu'elle était docteur. Mais il avait beau se dévisser le cou, il ne voyait pas grand chose. Il aperçut finalement Moana, la mangeuse de petits-fours qui se frayait un chemin parmi la cohue et profita de sa petite taille pour se glisser à sa suite ni vu ni connu.

-Madame Papillon ! Pourquoi elle est par terre ? Elle est tombée ?

Sa voix sembla se perdre parmi celle de tous les autres spectateurs sommés de déguerpir. Il aurait voulu s'approcher pour aider, mais la voix de la grande guérisseuse le fit renoncer. Par contre, il l'entendit distinctement réclamer le Maitre de Miroir... Maitre de Miroir ? Le grand Monsieur !

-Je le retrouverais plus vite qu'elle !

Le gamin bondit sur ses pieds, escaladant en vitesse une échelle invisible, pour passer au-dessus de la petite foule de voyeuristes restés malgré les directives de la guérisseuse, et pour se dégager le champ de vision :

-Il est là-bas !

Kénan couru, ne se souciant pas de savoir si quelqu'un allait lui dire que courir dans le ciel au-dessus de la tête des gens ce n'était pas bien. Une fois arrivé les deux pieds sur terre devant le Maitre de son propre Miroir, il lui saisit la main pour le tirer vers la foule le plus vite possible, ne cherchant même pas à savoir si il était déjà en train d'arriver ou non, si quelqu'un lui avait déjà expliqué ce qu'il se passait ou non.

-Faut que tu viennes ! Y'a Madame Papillon elle est par terre, je sais pas pourquoi, et le docteur... euh... Moana elle a dit qu'il fallait que tu viennes ! Vite... euh... Meliel !

Je souris lorsqu'à l'arrivée d'Elyncia, Nemo le Precious qui s'était fait si discret jusque là se cacha dans ma main. Je le caressais en soufflant avec malice :

-J'ai pas de biscuits avec moi là, ça sert à rien de réclamer Nemo....

Je ne fus néanmoins pas avare de câlins tant que le petit oiseau en réclama. Juste avant d'enchérir, j'applaudis avec les autres la prestation de Leiline ainsi que celle du petit Navidé qui me faisais tant envie en remarquant l'air légèrement paniqué de l’Épicière. Ca se mettait à parler Arcturien puis temple.

-Il faudrait que je t'emmène au temple un jour Lylla, je suis sûr que tu t'entendrais bien avec Nérime. C'est une sirène-méduse qui gère le quotidien du temple en mon absence. D'ailleurs, vous tous, n'hésitez pas a vous y rendre. Le lieu où il se trouve est magnifique et Nerime est la meilleure pour proposer des petits plats simples à base de poisson mais délicieux.

Je hochais doucement la tête, ne sachant pas vraiment comment lui dire que j'étais légèrement fâchée avec les dieux quels qu'ils soient. De toute façon, ce n'était pas le moment, et puis, ça n'allait pas me tuer non plus de mettre les pieds dans une temple... Leiline nous rejoins bientôt, et je retins un rire lorsqu'elle stoppa son oncle avant même que celui-ci ai pu en placer une. Je fixais tour à tour l'homme loup et la femme chat avant de détourner le regard vers la piste de danse qui venait d'ouvrir. Là-bas, un couple était en train de danser au milieu d'éclats de lumière rendant le spectacle féérique. Un petit sourire satisfait passa sur mon visage lorsque je remportais finalement le Navidé. Navidé que j'avais par ailleurs hâte de rencontrer du coup. Il tiendrais compagnie à Yülina pendant que je serais à la boutique. Si ça continuais ainsi j'allais finir par avoir une sacré ménagerie à la maison... Par ailleurs, mon sourire s'effaça bien vite, au moment où la lumière se braqua sur Elliot et moi, puis uniquement sur moi. Je me raidis, tentant de faire bonne figure, mais, à ce moment, j'avais simplement envie de disparaître sous terre. Pourquoi ? Pourquoi étais-je mise en avant ainsi ? J'avais pas signé pour ça moi ! Si j'avais sû, je serais restée cachée chez moi... Je répondis au salut de Lin par un regard qui se voulait noir, mais avec le rouge présent sur mes joues, et mon trouble, je doutais d'être très convaincante. Je n’eus pas le temps de demander à Leiline si le Navidé était un mâle ou une femelle que celle-ci se levais, attirée par un tumulte un peu plus loin. Je me redressais, entendant les demandes de guérisseurs, sans vraiment comprendre de quoi il s'agissait

-Mais qu'est-ce-qu'il se passe là-bas ?

Si je n'avais pas remarqué le premier passage de la petite tête bleue qui se mêlait à la foule, son retour fut plus remarquable, avec sa traversée du ciel sans appuis apparents. Ce qu'il pouvait bien raconter à Meliel, je n'en avais aucune espèce d'idée, et puis celà ne me regardait pas après tout. Mon regard se portait de nouveau sur la foule qui s’était formée quand j’aperçus un petit mot tomber devant mes yeux. Mes yeux déchiffrèrent rapidement l'écriture :

Ta mère veux te voir, mais sans ta petite bande misérable.

Si je veux d'abord... En levant la tête, j’aperçus un jeune ange l'air complètement blasé d'avoir eu à jouer le coursier. J'espère qu'il avait bien négocier sa rétribution pour la course... Je levais rapidement les yeux au ciel en escamotant le petit bout de papier, l'air de rien. Il n'était pas destiné à quelqu'un d'autre que moi. Et je n'avais pas vraiment envie que mes amis sachent comment ils étaient considérés par ceux qui auraient dû être ma famille en plus de mes parents. Je n'avais clairement pas l'intention de bouger de là, si elle avait quelque chose à me reprocher, qu'elle assume devant tout le monde.