Re: [RP Libre] Gala de Charité de la Caserne

Le spectacle et la surprise que Meliel avait préparé depuis le début de ce Gala avaient fonctionné, un peu trop bien même. La nymphe en était restée béate et un teint légèrement livide commença à inquiéter le dieu qui essaya de se rassurer en se disant que, après avoir pris le temps de respirer un peu, ça irai sûrement mieux.

Nabi marchait bien plus lentement, tremblant et vacillant légèrement sur le chemin du retour, jusqu'à ce que finalement cette dernière ne demande à Meliel de bien vouloir l'excuser car elle devait aller boire un peu d'eau et se rafraîchir les idées aux sanitaires. A contrecoeur, le dieu la laissa partir, veillant tout de même du coin de l'oeil à ce qu'elle ne se fasse pas mal sur la route. Evidemment, ce que Melie redoutait arriva, au loin, il aperçu la silhouette de Nabi tomber au sol, la foule aussi inquiétée qu'empotée, se rassembla autour de la pauvre nymphe inconsciente sans pour autant agir de quelconque manière, ne faisant qu'énumérer à voix haute ce qui venait de se produire.

Heureusement une guérisseuse fut appelée et arriva tout de même assez rapidement auprès de Nabi, demandant au public de bien vouloir laisser la nymphe respirer, la positionnant de façon à ce qu'elle ne s'étouffe pas et prenant soin de ne pas endommager une de ses ailes avant de faire appel à une femme quelconque qui sembla chercher désespérément dans la foule. Cependant le dieu avait été témoin de la scène et se dirigeai déjà à grandes enjambées pour rejoindre sa compagne, se faisant interpeller sur la route par l'enfant qu'ils avaient croisés auparavant.

- Je te remercie d'être venu me chercher c'est gentil à toi, ne t'inquiète pas je vais faire en sorte qu'on s'occupe de Nabi d'accord ? Tu peux compter sur moi. Cependant, même si je sais que tu t'inquiète pour elle, je vais te demander de ne pas trop t'approcher il ne faudrait pas lui faire mal et puis elle a besoin d'air frai pour respirer, je suis certain que tu es assez grand pour comprendre ça, tu pourra venir la voir quand elle sera réveillée.

Meliel arriva finalement sur les lieux lorsque la guérisseuse pesta à son encontre, faisant une réflexion sur le temps qu'il avait pu mettre à arriver.

- Le Maître de miroir est là. Cependant, si vous n'êtes pas capable de faire preuve d'un tant sois peu de patience, il va peut-être falloir songer à changer de carrière, ou alors à vous spécialiser dans les soins en domaine militaire, au moins là vous n'aurez pas le temps d'attendre. Enfin... Pour ce qui est de Nabi, elle n'est pas blessée, elle a juste perdu connaissance. Je suppose qu'elle a eu un choc émotionnel, j'ai voulu lui faire une surprise pensant qu'elle allait apprécier mais je ne pouvais pas me douter qu'elle aurai du mal à gérer toutes ces sensations, il faut dire que j'ai peut-être un peu trop mis le paquet pour celle-ci .... Mais un peu de repos au calme et de l'eau fraiche lui fera certainement le plus grand bien.

Le fin sourire habituel du dieu avait disparu alors qu'il s'était agenouillé auprès de Nabi, restant tout de même à distance respectable pour ne pas lui marcher dessus par inadvertance.

Je n’étais pas forcément un grand fan des rendez-vous mondains. Trop de monde, trop de bruits, trop d’informations pour mon pauvre crâne qui finissait par me donner envie de la fracasser contre un mur. Mais cette fois, on ne m’avait même pas laisser le choix. Lin avait décidé que la Caserne organiserait un grand Gala de charité en faveur des enfants défavorisés. Sur le principe j’étais bien sûr pour ! Mais je ne pensais pas que ça finirait en corvée pour moi…

La préparation du Gala avait été plus qu’éreintante. Il fallait rassembler les généreux bénévoles, faire la liste des dons, s’entraîner à créer un portail et à le maintenir longtemps, installer le tout le soir même et EN PLUS s’habiller correctement. Sur ce dernier point, Caroline s’était bien sûr faite une joie de me faire enfiler un costume-cravatte noir dont le seul indice désignant mon appartenance aux Sanctuari était le symbole de miroir brodé sur la veste, du moins c’est ce qu’elle m’en décrivit. Je fus aussi coiffé de force avec mes cheveux en arrière, mais j’étais certain que ça ne tiendrait pas longtemps avec ma tignasse folle. La seule contente, au final, était Selene qui eut le droit à des papouilles et un brossage impeccable.

Mais voilà, depuis le début de la soirée, je devais tenir mon poste, à savoir la surveillance près des tables. Droit comme un piquet, ma fidèle renarde à mes pieds, heureusement que j’avais ma canne pour m’aider à me soutenir sinon j’aurai encore plus mal aux jambes et au dos. Le plus dur était de reconnaître les voix de mes amis et de ne pas pouvoir les rejoindre ne serait-ce que pour les saluer.

Alors que j’envisageais très sérieusement de supplier pour une relève, j’entendis soudain des mouvements de foule et quelqu’un appeler un guérisseur à l’aide. Je prévenais aussitôt mes camarades et m’approchais du lieu. J’entendis la fin de la conversation entre la guérisseuse qui venait d’intervenir et le Maître de Miroir, Meliel je crois. Si je comprenais bien, la compagne du Maître venait de s’évanouir et avait surtout besoin d’un peu de repos. Je fis signe à tout le monde de s’écarter d’un geste de la main autoritaire.

- Que tout le monde s’écarte s’il vous plait ! Laissez la respirer ! Mademoiselle, le Seigneur Meliel a raison, vous énervez n’arrangera rien du tout. Merci d’être intervenu mais je vais prendre le relais. Messire Meliel, venez avec moi, je vais emmener votre amie dans un endroit calme, nous avons prévu une petite infirmerie.

Bon, infirmerie c’était un grand mot, mais au moins ce serait un endroit où elle pourrait se reposer au calme, loin des regards indiscrets. Je demandais gentiment au Maître de miroir de prendre ma canne tandis que je prenais avec beaucoup de précautions la demoiselle papillon dans mes bras après avoir vérifié avec la guérisseuse qu’elle n’était pas en danger immédiat. Je marchais ensuite doucement jusqu’à une tente installée à l’écart du reste de l’installation, Selene guidant mes pas avec habilité. Une fois dans la tente, je déposais lentement dans le lit de camp la jeune femme en prenant garde à ses ailes que je ne voulais pas abîmer. Je récupérais ensuite ma canne et sortis le temps d’aller chercher deux grands verres d’eau que je posais sur un petit meuble de fortune.

- Voilà de quoi vous désaltérez tout les deux. Voulez-vous que je contacte le Sanctuaire pour que votre amie soit examinée?

Le Gala de Charité

Avec beaucoup de monde

Ondulant dans le cour d'eau, le lézard appréciait les forces en mouvement. Libre, il avait tant de plaisir à se mouvoir dans le fluide. Enfin, libre très relativement.

Léviathan bondi hors de l'eau en secouant son cou en tous sens. Mais rien à faire, cette chose restait collée à lui.
Il passa une griffe dessous, mais la chose refusait d'être tranchée. Chose anormale; quand on sait que la pierre frémit sous son contact. Il se rappela du marché passé avec le chapelier, s'il l’embellissait il était épargné. Mais ce fou avait fait sortir du néant une sorte de collier de tissus doux serti par un papillon simplifié en soie rouge. L'animal se présentait sur le devant du cou écailleux. L'humain déraisonné avait donc perdu son âme en ayant eut cette poussée de folie.

Mais voilà, depuis son dernier repas, l'ornement s'était montré incassable. Il avait utilisé tout ce qu'il avait trouvé comme outils dans l'atelier du chapelier. Même le chapelier lui-même, mais cette accessoire (d'après ses dires) refusait d'être endommagé.

Alors, errant, triste comme un jour sans proie, le Primordial fini par trébucher sur une coursière. Enfin, c'est ce qu'il supposa, car il lu un badge en ce sens au milieux du tas autre fois humain. Un brin curieux, il examina les restes et trouva un carton faisant état d'un gala-de-charité-de-la-caserne.

Plus tard, bien plus tard, quand il eut enfin défini ce que ces mots signifiaient; le Fléau décida de s'y rendre.

D'après ce qu'il comprit, la charité était le principe de donner pour avoir bonne conscience à ceux qui en ont besoin. Mais un petit gros vociférant hurlait la veine au front, que c'était toujours ceux qui en avait le moins besoin qui en profitaient. Et ainsi de suite. La disgrâce de l’énergumène étant bien en dessous de la létalité de son discourt.

Aussi, le reptile l’emmena faire un tour à cinq mètres de profondeur sous l'eau. Résolument, Léviathan appréciait le calme aquatique. Et cette bonne action apaisa durablement le petit homme. Une autre supposition de pauvre lézard qui perdit son compagnon de baignade quelque part dans le courant.

Un peu plus triste encore, il sorti de l'eau avec prudence. Vérifiant milles fois que personnes n'allaient se trouver sous ses pieds. Il avait horreur de ça après une baignade, le sang est encore plus poisseux.

Ainsi, voici la caserne. Bâtisse énorme posée tel un obstacle ou une gène sur une colline. Le multimilénaire commençait à être indifférent aux horreur humaines. Il était parvenu à la certitude que ces primates étaient incapable d'accomplir quelque chose de véritablement beau.

Une nouvelle question le tarauda : comment rentrer dans la bâtisse ? Aussi laide soit-elle, il se devait d'avoir une entrée. Après de multiples aller et venu autour de la façade, Léviathan trouva une porte qui avait l'air prévue pour son gabarit.

Première formalité d'accomplie. Une fois dans le hall, il dû faire quelque efforts pour ne pas glisser du haut de ses trois mètres sur le sol. Entre ses écailles et l'eau qui le couvrait encore, ce fut un véritable exploit. Dans un geste de soulagement il redressa son noeux de papillon rouge.

Relâchant même un soufflement vaporeux par sa gueule, faisant sifler l'air entre ses crocs étincelants.

"Mais que font les gens ici ? Il n'y a ... IL Y EN A ..."

Il fit claquer sa langue dans le vide, éclaboussant sans retenue les environs de sa salive.

"Et bien, le carton disait vrai, un buffet divin est au menu..."

Léviathan s’engouffra dans la zone principale et tomba nez à nez avec un cortège hétéroclite. Ce dernier avait l'air agité. A ce qu'il comprit à grand renfort de tête penché et de basculements aléatoires, un être avait fait un malaise. Quel dommage !

S'il était arrivé plutôt il aurait probablement eut un hors d'oeuvre. Mais l'odeur flottante d'essence divine qui saturait les lieux calma immédiatement son amertume.

D'un pas prudent, sans trop savoir à qui s'adresser, en raison de la panique générée dans les regards... Léviathan bafouilla:

" Que se passe-t-il ? Je peux aider ? Où est le buffet ?"

Puis voyant les têtes de plus en plus déconfis à mesure qu'il posait des questions et que son ombre obscurcit les bedeaux:

"Qu'est-ce qui se passe ici ?! On a retrouvé le colonel Moutarde ?"

@Eques sur Never-Utopia

Gala de charité

Les mondanités et tout le reste, c’est toujours la même chose, des gens qui se croient supérieur car ils arrivent à aligner des mots savants. Je m’énerve car si je reste calme personne n’aurait fait l’effort de se pousser, dans des situations d’urgence, il faut un leader, quelqu’un qui monte la voix pour faire peur à autrui et faire fuir tous ses curieux mais quand je vois ce Maître de Miroir approché, il semble se croire médecin, bien sûr là un malaise, pourquoi je n’ai pas pensé… c’est vrai on dirait qu’elle accouchait ou faisait de l’aviron.

Il se propose même de garder mon calme bah soit puis maintenant un ami qui arrive qui met son grain de sel. Enervée, je finis par me relever, cette soirée était un fiasco, Samia n’était pas venue alors que j’étais venue pour ça, j’ai vu la tête de Kaname et en plus on me prends la tête alors que je fais mon boulot.

Passant entre la foule, m’excusant à peine, j’attrape mon titre Hôtel et rentre chez moi, j’irai faire un tour avec mon Lorfang pour me défouler, ça me fera du bien.

[RP Libre] Gala de Charité de la Caserne - Page 11 Orkan113

Moana quitte le rp

Gala de charité

Amusant de voir comment Kaname se défend rapidement à l’idée d’un mariage avec ma petite soeur. Je me demande si elles ont déjà abordée ce sujet. Comme celui des enfants que Lin semble bien décidée à avoir avec elle… Pouffant de rire, je me permet de la taquiner un peu plus.

Pour lui faire lever le pied, je ne vois pas grand chose d’autre que de lui faire un enfant. ca l’occupera peut-être assez longtemps pour qu’elle se tienne sage.

Déjà, elle a réussi à lui faire prendre des vacances loin de la Caserne, rien que cela, ça relève presque du miracle après son acharnement du mois précédent. Je reprend un semblant de sérieux lorsque Moana s’excuse pour rejoindre l'attroupement où l’on appelle un guérisseur. Certainement la première victime du champagne… Malheureusement, il est délicat de mettre tout le monde au jus d’orange lors d’une soirée comme celle-ci. C’est ce moment que Lin choisit pour nous rejoindre s’installant sans aucune gêne sur les genoux de la succube. Elles forment un joli couple toutes les deux, dommage que cette histoire de prison soit venue interférer avec leur histoire. C’est de l’histoire ancienne maintenant, elles vont pouvoir reprendre le cours normal de leur vie commune. Bien décidée à profiter de la soirée pour taquiner ma petite-soeur, je lève mon verre et porte un toast.

A votre union mesdemoiselles.

C’est un coup bas, mais je suis certaine que l’assistante de Lin avait la même idée en tête en l’habillant comme cela pour la soirée. Portant mon verre à mes lèvres, je jette un coup d’oeil à l’attroupement pour voir si tout se passe bien pour Moana. Sa compagnie est plaisante, plus que celle de la général Nobunaga qui se mure dans un silence de plomb en se contentant d'encherire pour le bouclier. Interloquée, je vois Moana fendre la foule seule puis disparaître d’un coup. Avec un soupire, je préviens Lin. Cela à l’air de tourner au vinaigre là-bas pour que Moana parte comme ça…

Moana vient de partir, tu devrais peut-être aller voir ce qu’il se passe là-bas Lin…

Je me doute que des sanctuaris sont présents un peu partout parmi nous pour gérer ces situations mais pour qu’un guérisseur parte comme ça sans son patient, il doit se passer quelque chose d’un peu trop problématique pour qu’elle reste en dehors de tout ça. A ce moment, je constate que Kénan est partie se promener sans rien dire. Tant qu’il est sage, je le laisse faire ce qu’il veut, il y a bien assez de Sanctuari pour l’empêcher de faire une bêtise de toute façon.

Ʃkaemp

En revenant à la table, j’ai bien entendu que l’on demandait un guérisseur. Moana s’était levée sans attendre pour gérer la situation sans attendre. La répartition des tâches était relativement simple, je gère la communication et les sanctuaris présent dans la foule gère d’éventuels problèmes du public. Aussi, je ne m’intéresse pas forcément plus que cela à l’attroupement jetant de temps en temps un petit regard pour vérifier que tout se passe correctement. Un coup d’oeil furtif me montre que Morgan est sur place pour s’occuper de tout, si besoin, il pourra évacuer la personne vers le sanctuaire avec Moana.

L'enchère est actuellement aux mains de Madame Nobunaga pour 15 pims ! Vous allez bien m’offrir plus pour ces oeuvres magnifiques ?

Je rougis lorsque Maribelle s’amuse à porter un toast à notre union avec Kaname. Je baisse les yeux sur ma robe gênée que Kaname puisse mal interprétée les taquineries de ma soeur. Le mariage sera pour plus tard, Kaname et moi avons besoin d’un peu de temps pour ça… Je léve mon verre vers elle décidant de lui renvoyer l’ascenseur.

Je sais que tu as hâte de voir notre mariage mais il va falloir patienter encore un peu. Pourquoi tu ne te marierai pas d’abord tiens ?

Quand est-ce qu’elle nous présentera un compagnon ? Je ne sais pas, mais il faut bien lui mettre la pression avant son coaching avec Gabu. Maribelle nous informe d’un coup du départ de Moana et me conseille d’aller voir ce qu’il se passe là-bas. Je me redresse vivement pour observer l’attroupement. Il y avait pourtant Morgan pour s’occuper de tout. Je soupire déprimée d’avance. Ma meilleure amie ne serait pas partie sans raison en laissant un patient en plan… Prête à me lever, je constate que Morgan se met en route vers la tente “infirmerie”, Nabi dans les bras et escorté par le maître de miroir. Je ne pensais pas que Nabi avait une santé aussi fragile. Décidant que l’incident est clos pour le moment, je reste finalement à ma place. Est-ce que je pourrai convaincre Moana de revenir profiter de la soirée avec nous ? Assurément que non. Du moins, pas tant qu’elle n’aura pas retrouver son calme… J’irai voir Morgan lors de mon prochain passage en coulisse pour avoir les détails. Enfin si Hazuki n’a pas déjà toutes les informations. Au besoin, je ferai un petit recadrage sur les rôles de chacuns.

Je savais bien qu’il ne fallait servir que du jus d’orange…

Mais Hazuki a insisté. A servir uniquement du jus de fruit, on aurait soit-disant fait fuir les invités et la vente aurait été un fiasco. Je me tourne vers ma compagne et la questionne.

J’essaye d’appeler Moana à ton avis ?

J’espère que cela n’annonce pas le début d’une série de problèmes...

Rien ne se perd, tout se transforme !

Spoiler:

Ʃkaemp

Je soupire, non seulement, j’ai dû faire des courbettes tout le début de soirée pour accueillir les invités, subir leurs conversations et tentatives plus ou moins maladroites d’essayer de me caser avec l’un ou l’autre des nobles d’Entre-Monde mais en plus, il va falloir que je m’occupe de ce bordel… Je voudrais pouvoir rester assise là, sur les genoux de ma compagne plutôt que de retourner dans les coulisses. Malheureusement pour moi, j’entends déjà le commissaire-priseur qui est en train de conclure la vente.

Messieurs, mesdames, ceci est mon dernier appel avant d’adjuger ces magnifiques créations à Madame Nobunaga ! C’est votre dernière chance !

Je quitte à contre-coeur ma place après avoir embrassé ma compagne. Mon sourire envolé, je n’ai aucune envie d’y aller pour entendre le rapport de mes collaborateurs sur cet incident.

Je vous abandonne encore… Je vais m’occuper de ça et essayer de ramener Moana. Je fais au plus vite.

M’éloignant de la table, j’essaye de reprendre un sourire de façade afin de cacher le feu qui commence à bouillonner en moi. Hazuki m’accueille à l’entrée des coulisses puis m’accompagne en silence pour récupérer mon micro. Alors que le commissaire conclus la vente, je me tourne vers Hazuki et lui demande, d’un ton ferme tranchant avec mes habitudes.

Très bien, Madame Nobunaga, vous êtes l’heureuse propriétaire de ce magnifique bouclier et de cette boule à neige.

Hazuki, je veux savoir ce qu’il s’est passé avec Nabi, le maître de miroir, Morgan et Moana. Je veux tous les détails, peu importe comment tu te débrouilles pour les avoirs.

Elle essaye de me retenir mais je suis déjà sur scène, un sourire de façade aux lèvres. Le lot suivant devrait certainement intéresser de jeunes aventurier. Il regroupe de quoi partir à l’aventure avec tout le nécessaire et ce qu’il faut pour apprendre à se défendre. J’aurais bien aimé avoir tout ça à mes débuts, cela m’aurait bien aidé pendant mon voyage.

De bien jolies créations de nos artisans n’est-ce pas ? Pour le prochain lot, nous restons un peu dans le thème compte tenu que l’un des objets mit en vente est gracieusement offert par Madame Nobunaga, Nix Nivis. En effet, avec ce lot, vous aurez la possibilité de suivre un cours particulier de haut niveau à l’arène. A cela s’ajoute une panoplie complète d’équipement pour voyager offert par Madame Devalle. Un lot parfait pour partir en voyage l’esprit serein.

N’attendant pas que le commissaire reprenne la parole, je retourne dans les coulisses. Hazuki attend au pied des marches les bras croisées. Je doute qu’elle ait même bouger de là pendant que j’était sur scène.

Lin, gar…

Hazuki, nous ne pouvons pas nous permettre que le Sanctuaire nous retire son soutien… Qu’adviendra t-il si le directeur apprend que les sanctuaris envoi paître les guérisseurs qui font leur boulot ?

Ceux qui ont gérer cet incident ne pensait certainement pas à mal. Après une longue seconde de silence, je continue.

Bien, qui souhaite partir à l’aventure ? Ou même une petite sortie en pleine nature ? Savoir manié une arme est toujours une bonne chose quand on quitte les zones sécurisées !

Parce que c’est ça qui va remonter à ses oreilles ! Quand un guérisseur s’occupe d’un blessé ou d’un malade, qu’il s’énerve ou quoi que ce soit d’autre, on l’écoute point barre ! Nous ne sommes pas médecins ! On est des combattants, on sait tuer pas sauver des vies comme eux.

Tout en parlant, je m’éloigne de la fête.

Maintenant, je vais essayer de ramener Mademoiselle Ikuma. Toi, tu vas à l’infirmerie. Si elle n’est pas réveillée, tu la fait évacuer vers le Sanctuaire sans attendre.

Abandonnant mon assistante, j’active mon miroir. Plus qu’une crise de confiance entre le Sanctuaire et la Caserne, je me dois d’aller voir ma meilleure amie. La connaissant, elle est partie rejoindre Orkan… Elle va toujours le voir quand elle ne va pas bien. Un saut rapide à la Caserne avant de me rendre aux stalles.

Rien ne se perd, tout se transforme !

Des voix sonnèrent comme dans un bocal. Le bout des phalanges se manifestèrent dans de légers spasmes. La vue encore trouble ne put lui faire distinguer que deux masses floues. Toujours cette sensation que son crâne allait exploser. Plusieurs clignements d’oeil et un temps d’adaptation eurent raison de cette bulle infernale dans laquelle elle se trouvait coincée.

Nabi se réveilla, allongée sur ce lit, dans cette tente reclue du Gala. Eblouie par la lumière ambiante, elle fronça les sourcils, gardant les yeux mi-clos. Si elle ne reconnu que Meliel dans un premier temps, elle eut bien du mal à visualiser l’homme à ses côté dans un premier temps. Les cheveux blanc et les yeux meurtris la mirent sur la voie : l’herboriste.

- Vous …

Même s’exprimer fut difficile. Malgré son regard fixé sur le Sanctuari, la nymphe leva une main vers K’ien, cherchant difficilement le contact de la sienne.

- Vous êtes … Guérisseur ? Qu’est ce qu’il … s’est passé ?

Sa voix était posée, presque cassée. L’ouranie détourna le regard vers le dieu aux cheveux long. Elle s’en voulu tellement mais même pleurer, elle n’en avait pas la force. Elle voulait s’excuser auprès de lui, se blottir contre lui et lui demander pardon à son esprit bien trop fragile, incapable de supporter la moindre surplus d’émotion. Cette soirée devait être leur première sortie à la face du monde et l’occasion à Meliel de lui faire de ce moment le plus beau qu’elle ai pu passer.

Mais elle avait tout gâché.

Dégoûtée d’elle-même, des larmes commencèrent à perler naturellement sous ses yeux et à glisser le long de ses joues. La voix tremblante, elle lui soupira quelques mots.

- M-Meliel … Je … Je veux rentrer au palais …

La jeune femme se demanda encore pourquoi Meliel voudrait d’elle. D’une personne fragile qui lui avait gâché un si beau moment. Elle tenait à rentrer avec lui, mais elle culpabilisa tellement et se jura de comprendre si jamais K’ien refusait.

A Rivetiel

Gala de charité

J’étais encore furieuse contre la situation, j’étais énervée contre la terre entière mais surtout contre moi-même, qu’est-ce qu’il m’a pris de faire cela, je sais garder mon calme mais que ses gens s’amusent à me rabaisser de la sorte alors que je venais juste aider, m’expliquer mon travail. Est-ce que je m’amusais à leur dire comment gérer leur palais ou leur poste de Sanctuary ? Non alors si je veux la paix qu’il me laisse faire, je voulais juste pousser cette foule tout autour de moi surtout que la raison était certainement soit un malaise bénin ou l’alcool, qu’est-ce qu’il aurait fait si elle convulsait ou autre ?

Enfin c’était du passé, j’étais retournée voir mon Lorfang adoré, lui seul avait le don de m’apaiser, avant j’avais Curtis qu’il prenait le temps de m’écouter, râler et que sais-je mais là ? Je ne voulais pas activer mon titre Loquor, je me contentais de passer les mains dans la fourrure épaisse du félin, tête posée sur son épaule.

- Toi au moins, tu ne râles jamais Ørkãn.

Puis j’entendis des pas, je ne me faisais aucun doute sur la personne qui s’approchait, certainement Lin qui a eu vent de mes exploits. Levant la tête dans sa direction, je lui fis néanmoins un sourire.

- Tu as été rapide à ce que je vois.

Je la laissais approcher, profitant encore un peu de mon Lorfang.

- Bon mon gros, je crois que ça ne sera pas pour ce soir, je viendrais t’embêter demain je crois qu’elle va me kidnapper.

Je lance à mon amie un regard plein de défis, je sais qu’elle va vouloir que je rentre avec elle et qu’elle voudra connaître les raisons mais ce soir, je n’ai pas envie de me battre et je vais me laisser faire.

- Allez, ramène moi au Gala, j’irai me venger sur Kaname pour la peine.

Ca sera au moins la moindre compensation que je pourrai avoir pour ce soir...

La vente du Navidé semblait bien se passer pour Lylla, elle allait sûrement l'emporter. Continuant la discussion en cours, ils entendirent enfin de la musique ce qui ravit les oreilles de l'ondin. Un fond sonore, c'est quand même toujours agréable !

- Enfin de la musique ! Ils ont enfin ouvert la piste de danse !

La vente du Navidé se termina sur la victoire de Lylla. Dommage, Elliot l'aurait bien taquiné en lui en faisant cadeau, mais il devait faire attention à ne pas trop la gâter... Le prochain lot fut présenté et une partie venait de sa boutique. Il salua Lin en souriant d'un geste de la main quand la lumière fut braquée sur lui et Lylla mais perdit son sourire quand Lylla fut la seule mise en valeur. Oh non ! Quand il avait dit que son apprentie avait travaillée sur les boules à neige, ce n'était pas le résultat qu'il voulait ! Il connaissait la timidité de son adorable ailée et jamais il n'avait voulu la mettre dans une telle situation ! Discrètement, le bijoutier glissa sa main dans celle de son apprentie et lui fit un regard désolé. Ça avait l'air de l'avoir chamboulé, s'il avait su il n'aurait rien dit à Lin...

Tandis que la vente du lot se faisait, Leiline revint à leur table et moucha son oncle immédiatement avec son verbe si caractéristique. Elliot ne put s'empêcher de laisser un petit rire fin de cristal lui échapper. Elle ne perdait pas le Nord ! Sur la piste de danse, un petit couple s'était déjà élancé. Le bijoutier ne pouvait qu'admirer avec quelle grâce le Maitre de Miroir et sa compagne dansaient, emporter par une magie féérique qui rappelait quelques souvenirs d'un autre temps au bleuté. L'ondin avait envie de danser aussi maintenant et se tourna vers Lylla.

- Lylla, ça te dirait aussi de-
- Que quelqu'un appelle un Guérisseur !

L'appel fit se figer toute la tablée. Leiline se leva, essayant d'apercevoir ce qu'il se passait. Une foule se rassemblait près des sanitaires, et le Maitre de miroir s'y rendait, accompagné du Mini-Elliot qui...marchait dans l'air ?! Est-ce qu'il était une fée ? Finalement c'est Guydelot, le plus grand de la table et celui avec la meilleure vue, qui se leva et fit un résumé aux autres qui ne semblaient pas savoir s'ils pouvaient y aller ou non.

- Il semblerait que la compagne de Monsieur Meliel ait fait un malaise, il va la voir... Ah ! Y'a un gars aux cheveux blancs avec un renard stellaire en uniforme de Sanctuari qui y va.....et il emmène la femme-papillon et Monsieur Meliel.
- Un Sanctuari aux cheveux blancs avec un Renard Stellaire ? Ça doit être Morgan. Cette jeune femme est entre de bonnes mains, je suis sûr qu'il va l'isoler pour qu'elle puisse se reprendre au calme.

Elliot avait déjà croisé quelques fois l'Aveugle mais c'est Lya lors de ses rares visites qui lui avait surtout parler de lui. Il était à coups sûr quelqu'un de confiance. La foule s'éparpilla et les musiciens reprirent leur musique enchanteresse, l'incident semblait clos. L'ondin tourna a nouveau son attention vers son apprentie mais remarqua son air soudain renfermé, quelque chose clochait. Délicatement, il passa une main dans ses cheveux d'argent, attirant son attention d'un geste tendre.

- Lylla... Ma puce, tu ne te sens pas bien ? Tu veux de l'eau ? Je suis désolé pour tout a l'heure, je ne pensais pas que Lin ferait ça...

Lylla accepta et Elliot s'excusa auprès de la tablée, se levant pour se rendre du côté des boissons proposées. Alors qu'il demandait un grand verre d'eau, l'attention de l'ondin fut retenue par une créature aquatique, ressemblant à une sorte de dragon de mer, qui demandait où se trouvait le buffet. L'imposante créature rappelait à l'ondin les serviteurs de sa Déesse mère Calypso, ces immenses dragons de mer capable de provoquer tempête et ouragans. Mais celui ci avait l'air plus sympathique, il s'approcha donc en souriant, avenant.

-- Bonsoir ! Le repas n'est pas encore servi, de ce que j'ai compris il sera servi à table plus tard...