Mais comment va finir cette soirée ?

Moana et ses mots doux, je l’aime bien cette fille. Bon maintenant que je m’en étais débarrassé, je pouvais profiter de Lin. J’essayais de faire la pitre, pour combler ce sentiment de mal à l’aise, je ne comprenais pas pourquoi j’étais à la fois heureuse et inquiète d’être seule avec la sanctuari, peur de faire une bêtise, peur de la faire pleurer encore une fois à cause de son ex ou savoir précisément ce qui c’était passé avec Gabu car je sais qu’elle nous ment enfin du moins elle a oublié quelques détails sur son escapade mais au lieu de ça, elle revient sur la dispute avec Moana.

- Avec Moana, rien de particulier, un long débat sur le choix des boissons.

Technique numéro 1, dire n’importe quoi mais si je tourne la tête je sais qu’elle va me lancer un regard noir donc je préfère encore dire la vérité, enfin “ vérité “, faut juste que je trouve une manière de le tourner.

- Non plus sérieusement, on avait un débat sur toi, rien de grave, tu sais, savoir qui était la meilleure et tout ça, des broutilles, on n’aurait pas dû s’emporter…

En soi, c’était la vérité après…

Se disputer pour savoir qui était la meilleure amie… On ne se battait pas forcément pour ça mais au fond l’idée y était, on se battait tout simplement pour Lin, savoir ce qui était le mieux pour elle et que chacune avait ses propres raisons pour cela. Lin attrape ma tasse, je voulais proclamer que c’était de la triche de voler le mien aussi alors que je pourrai tout bonnement en refaire, elle traînait définitivement trop avec Moana, elle devenait trop gourmande.

Mais au lieu de me voler mon chocolat, je vois ses bras passés autour de moi puis me serrant contre elle, ses doigts jouant avec mes cheveux. C’était quoi cette sensation agréable, ce n’était pas les mêmes câlins habituels et là on pouvait être sûr qu’elle avait décuvée, non il était plus doux, plus chaleureux et mon corps battait alors plus fort mais j’essayais de cacher cet étonnement. Je place délicatement mes mains dans son dos, je ne savais pas quoi faire de celles-ci, est-ce que moi aussi je devrais lui caresser les cheveux, faire des papouilles le long de sa colonne vertébrale sans qu’elle interprète ça bizarrement. Je choisis l’option où je la tiens simplement dans les bras, pas de risques d’aller dérapée quelque part.

Elle s’excusa encore une fois pour son comportement et me donne un petit rappel à l’ordre à l’occasion, si je n’avais pas compris qu’elle nous massacrerait si elle nous retrouve à nous battre, c’est que je suis sourde, je fais une petite note dans ma tête qu’il ne faut pas que je la déçois un jour si je ne veux pas finir six pieds sous terre.

- D’accord, j’essayerai de faire le nécessaire pour que ça ne se reproduise plus mais préviens Moana aussi, je ne veux pas être la seule fautive !

Oui, je prône les torts partagés, je ne voulais pas être la seule à prendre la punition, elle avait sa part de responsabilité aussi ! Lin reprends sa tasse et me fixe, est-ce qu’elle attendait quelque chose de ma part ? Je ne comprenais pas ce qu’elle cherchait à observer sur moi, est-ce que j’ai du chocolat partout ou quelque chose du genre ? Peut-être j’avais trouvé ce qu’elle cherchait, j’attrape le plaid et le pose à côté de moi puis ensuite j’attrape Lin pour la coller à moi, j’avance la table basse avec les pieds pour avoir une position optimale.

- Tiens pose tes pieds ici, je vais mettre le plaid.

Je lui montre l’exemple, jette le plaid sur nous qui recouvre nos jambes, je n’avais pas un plaid très grand donc je passe le bras derrière son épaule pour la rapprocher un peu plus.

- Bon, j’espère que ça va mieux maintenant.

Cette position me faisait sourire, on dirait un vieux couple comme ça mais plus j’y pense plus je me dis que ça ne me dérangerait pas de faire ça plus souvent avec elle, sa présence me réconfortait et je m’y sentais drôlement bien. Tout doucement, pendant que je buvais mon chocolat, comme une pensée dit à voix haute.

- J’aimerai bien que tu reste un peu plus longtemps… enfin si tu le veux bien, il me reste du chocolat.

Enfin, si je ne m’endors pas avant...