Thé & Mystères [Pv Richye]

Après avoir enlever de force sa chemise pour je ne sais quelle raison obscure alors que moi à la base je voulais qu’on m’enlève cet affreux tic du -nyah. Enfin près du perron, il allait effectuer le saut de l’ange enfin non du paon qui ne savait pas voler plutôt. Je le fais grimper sur le rebord et le pousse sans aucune sommation parce que c’était plus drôle et que je le jetais pas du quatrième étage.

Je le vois s’envoler tel un oiseau sans aile, bref comme un chat qui retombe sur ses pattes sauf que le gros matou, bah ce n’était pas un matou, c’était Richye l’alchimiste et s’était étalé dans les fleurs, on pourra l’appeler maintenant Richye le jardinier !

- Bah tu vois que tu n’es pas mort-nyah !

Pour me faire rire, il agite les bras pour faire semblant de rigoler, j’étais pliée de rire à la fenêtre, je riais à gorge déployée, heureusement qu’aucun passant n’était là, il y avait moyen de prendre une magnifique compromettante !

- Hum, non je te laisse pas rentrer tant tu ne me racontes qui était l’amour de ta vie, tu n’as pas une petite préférence pour quelqu’un ? Pas moi j’espère, je suis nulle en amour-nyah.

Je fis une boule de sa chemise et tente la magnifique passe… bon j’ai lancé beaucoup trop loin et imiter le bruit de la fusée n’était encore une fois pas la meilleure idée du siècle..

- Tiens ta chemise, je l’ai envoyé sur Moïrin-nyah !

Alors plus jamais je ne fumerai de son tabac, déjà que je ne fume pas de base mais alors là, c’est juste épique comme sensation, j’ai balancé Richye de la fenêtre, par la fenêtre !!! Sans me soucier si il allait mourir, enfin si un peu, mon subconscient a dû se dire qu’on était au rez-de-chaussée que ça irait.

- Le tabac… monté à la tête ? Noooooon… du tout-nyah!

Je regarde l’homme-paon se débattre avec sa chemise, c’était un spectacle poilant, bon je ne sais pas si j’arriverais à faire mieux que lui mais à la place, je caressais mes nouvelles oreilles, elles étaient si douces… je pourrai faire craquer pleins d’hommes et de femmes avec ça ! Enfin, le voir dans cette tenue me fait penser à une chanson, le clip était marrant d'ailleurs, I'm sexy and I know it... manquait plus que je lui enfile un legging et du fluo et c'était bon !

- Oui, oui, je vais venir t’aider…

J’attrape sa chemise et essaye déjà de la mettre à l’endroit.

Bon, il est où ce devant là… hummmm. Ah, il est là. Allez lève les bras !

Je l’aide à enfiler le bout de tissu sans lui faire mal ou trop abîmer ses jolies plumes. Après une bonne minute de dur labeur, je lui laisse le soin de remettre les boutons. Je lui avais posé la question sur ses amours mais au lieu d’avoir ma réponse, il me propose un autre tabac à fumer. J’étais réticente au début mais quand il me dit que c’était pour calmer ma trop grande joie de vie, j'acceptais alors la proposition.

- Va pour le violet, bientôt on fera tout l’arc-en ciel et on trouva de l’or au bout !

Arrêtez de lire les livres pour enfants, ce n’est pas bon pour ma santé mentale.

- Richye… je crois que je ne dis plus -nyah à la fin de mes phrases, c’est mieux comme ça. Puis… je suis désolée de t’avoir jeter par la fenêtre aussi, je ne voulais pas te tuer hein ! C’était pour la science…

Je m’arrête un instant avant de continuer mon blabla d’alcoolique.

- Passe moi ce tabac violet… je vais finir par vraiment à raconter n’importe quoi.

Richye devrait prendre un peu plus confiance de son charme, c’est vrai qu’être père ça pouvait changer un peu la donne, lui faisait prendre quelques années de maturité sur la tête, des responsabilités, des soucis surtout et avoir toujours une personne à qui on doit penser et se soucier est un métier à plein temps. Etre parent, c’est savoir que sa progéniture était dehors en train de s’amuser mais qui peut-être aussi danger, je ne sais pas comment je pourrais supporter le fait de savoir que mon enfant se promène en dehors des barrières de Cerclon pour chasser du monstre, heureusement que je ne dis pas à mes parents les missions que je vais fais, je ne suis pour eux qu’une gentille prof de physique dans un lycée, si il savait aussi que je fréquente une dangereuse criminelle… ENFIN, on n’est pas là pour parler de ça !

- Oui, oui, je viens t’aider Richye mais ça ne serait pas marrant que ta fille débarque pile au moment où je remets tes boutons, son papa en compagnie d’une jolie fille, il y a moyen de rigoler, enfin moi je rigole, toi je ne sais pas !

Je rigolais tout doucement, je ne voulais pas l’inquiéter plus que ça, là il doit s’imaginer la scène dans la tête et rien de voir les expressions sur son visage me suffisait pour me marrer intérieurement. En tout cas, il acceptait mes excuses sur le fait que j’ai voulu le tuer mais pour la science, c’est important de le rajouter ça, pour la science, on peut tout faire… ou pas. Plus jamais je devrais prendre ce tabac, il était dangereux !

- Tu n’es pas obligée de répondre, c’est juste que je suis une pipelette et peut-être que toi aussi tu veux une oreille attentive sur ce point-là, tu as bien voulu m’écouter, ça peut-être donnant-donnant puis je ne pense qu’un garçon si gentil comme toi n’est pas trouvé la fille qu’il te faut.

Je ne sais pas quelle genre de femme il lui faudra, une femme aventureuse, qui pimente sa vie ou une femme plus casanière mais qui était synonyme de stabilité et de confort. Je ne le connaissais pas assez pour imaginer sa vie de couple mais cet homme méritait de partager sa vie avec quelqu’un, je ne pouvais pas répondre à cette demande, je n’étais pas faite pour lui et un enfant… oula non pas encore !

- Oh, t’en fais moi aussi j’aurai été aussi nulle de mes mains avec tout cet attirail.

Je le remercie quand il me tends une pipe avec ce nouveau tabac. Les effets étaient instantanés, je retrouvais mes sens, mon équilibre, je n’avais plus d'envies meurtrières et j’avais une envie soudain de m’assoir. Je me dirige vers le canapé et vole discrètement un biscuit, pure gourmandise et prends place sur un des bords, il fallait de la place pour qu’il s’assoit l’alchimiste aussi. Je tapote alors gentiment la place à côté de moi.

- Allez hop, viens ici Richye, à ton tour maintenant, viens avec ton illustre plumage !

Richye se dévergonde sur ma suggestion que sa fille débarque à toute vitesse dans le salon et s’amuse à me camoufler derrière son plumage.

- Me cacher ne changera rien mon petit Richye mais si tu insiste, tout sera de ta faute, car moi j’aurai l’excuse du tabac et pas toi !

L’alchimiste fini par me rejoindre sur le canapé et fait une pointe d’humour sur la possibilité de trouver l’amour pas très loin. Je pense que l’amour est quand même une part d’hasard, tu peux la chercher en allant sur des sites de rencontres, speed-dating et autres mais je trouve que tomber dessus par magie donne une notion de destin, il faut juste se donner du courage des fois pour aller en avant et faire le premier pas. Mais sur cette petite note joyeuse, mon camarade semble moins enjoué et je compris alors que finalement qu’il avait quelques vieux démons derrière lui mais il n’était pas encore enclin de me le dire, laissons lui le temps à ce petit et il essaye déjà de changer de sujet avec une pirouette de sourire raté.

Il cherchait donc une amante mais une aussi une mère de substitution pour sa fille, c’était mignon cette manière de faire donc il veut une relation stable car il ne va pas s’amuser à faire défiler un nombre indéfinissable de belle-mère.

- Les amis ne suffisent pas tout le temps, ce n’est pas eux qui t’attendent le soir, te dit bonjour en rentrant du travail, t’embrasse et te font une étreinte réconfortante. Ce n’est pas eux qui rendent ton foyer vivant. Tu mérites d’avoir quelqu’un Richye et pas que pour ta fille mais aussi pour toi. Tu es un papa mais aussi un homme, ta fille a des besoins et toi les tiens, je penses que tes très bons amis veulent aussi tout ton bonheur et avoir son âme soeur à ses côtés te rends plus fort et donne un sens à ta vie. Enfin… je me suis peut-être emportée dans mes propos.

Je pose une main chaleureuse sur son épaule.

- Chasse tes démons intérieurs, enfin pas moi, je ne comptes pas ! Si tu ne fais pas ce pas en avant, tu n’y arriveras pas et je peux même t’aider, si tu le souhaites !

Kaname, expert en conseil romantique...

Mon petit discours semble avoir l’effet escompté, Richye décide de m’ouvrir son coeur et de me raconter son passé malheureux, je me rappelle encore des phrases qu’il m’avait dit lors du Speed-Dating, la magie n’était pas quelque chose de naturel chez lui, paranormal, un mot dont je ne connaissais pas vraiment la signification mais avec son discours, je compris maintenant sa spécification. On pouvait rajouter cela à une femme cruelle qui lui a brisé le coeur et nous avons un savant mélange de drames et autres futilités. Il fut traquer, chasser de chez lui, la femme a qui il lui faisait le plus confiance la dénoncer à cette Gestapo, il ne pouvait que fuir pour sauver sa vie au péril de la vie de ses proches.

Je ne savais pas quoi rajouter à ce discours dont je ne m’attendais pas, pourquoi l’arrivée des gens ici à Entre-Monde n’est que source de discordes ou autres problèmes, personne aurait une arrivée heureuse ici ? Bon on va faire l’instinct, j’attrape sa main plein de plumes fort peu pratique et dit ce que j’en pense à cette situation.

- Je ne pourrai jamais défendre cette femme ou autre, mais je crois que tu es juste tombée sur la mauvaise personne, ici tu trouveras peut-être la femme de tes rêves qui te méritent. Ce qui est bien dans ton malheur, tu as trouvé un monde où on t’accepte, vivre comme tu es, ça mérite tout l’or du monde, je pense que tes parents auraient aimé te savoir enfin heureux, malgré qu’ils aient payé peut-être le prix fort…

Je m’arrête un instant, avec ce qu’il a dit, c’était sûr que les parents avaient payé pour les crimes de leur enfant mais j’essayais de le réconforter.

- Soit heureux Richye, vit ta vie pleinement au moins aux souvenirs de tes parents et je suis sûre que tu trouveras quelqu’un qui t’aimera pour ce que tu es et tes bons gâteaux aussi !

En parlant de gâteaux, je lâche sa main et dévore une des friandises délicieuses.