Thé & Mystères [Pv Richye]

Il y avait des milliards de solution et ce n’était pas aujourd’hui qu’on allait arriver à quelque chose, peut-être qu’on y réfléchira plus tard, dans une salle adaptée pour éparpiller toutes nos notes et des personnes qui pourraient nous aider ou même nous répondre… Comme Témari. Elle serait une source d’informations inestimable mais bon c’est Témari, elle fait la pluie et le beau temps ici à Entre-Monde, on ne va pas lui demander de débouler en plein milieu de salon pour manger des petits biscuits fort délicieux, siroter le thé et théorie sur les miroirs même si l’idée me tente bien, peut-être on saura qui était la femme sous la capuche, une amante qui sait ? Donc si c’est une femme… il ya peut-être possibilité que… Non Kaname ne pense pas à ça, un dragon millénaire, c’est au-dessus de tes forces.

- On prépara une expédition un jour ! Peut-être même qu’il y aura une mission prochainement à la bibliothèque, faudrait que je fouille un peu, je te tiendrais au courant.

Maintenant qu’on avait parlé de la partie Miroirs et fin du Monde, je préfère m’intéresser un peu plus sur mon hôte. Il était de nature calme, posée, papa de surcroît mais est-ce qu’il arrive des fois qu’il s’amuse ? Je fus étonnée quand il me dit qu’il fumait quelques fois son tabac calmant, ça sonnait comme une drogue et non une cigarette à la camomille quoi mais il avait plusieurs sortes de tabac dans son magasin, il avait de quoi faire finalement.

- Alors tu as plusieurs sortes de tabac… Intéressant, tu as celui qui délie les langues ? Par exemple, qui te faire dire ce que tu ressens au fond de toi même, enfin un truc du genre…

Je propose ça mais je me demande ce qu’il se passerait si je fume un truc pareil, qu’est-ce que je me cache à moi même depuis des années….

Il n’avait donc pas de “ sérum de vérité “, ça pourrait gagner un temps phénoménal pour les psychiatres, un coup de fumette, tu sors tes profonds ressentis et hop, les économies de faite ! Ouais enfin tu pourrais apprendre des choses horribles, Ameth qui me fait fumer ça et là je raconte toute cette histoire avec Lya… l’autre brune… et me voilà six pieds sous terre. Bon, il y avait le tabac d’ivresse, ça pouvait être pas mal, car je ne sais pas quel effet ça pourrait me faire mais maintenant je m’étais accoutumée à l’alcool donc il fallait que je bois une certaine quantité de liquide pour que ça me fasse vraiment quelque chose alors peut-être avec ça, l’effet monte directement et ça pourrait vraiment plus sympa.

- Bah soyons fous et testons ton tabac qui va me rendre ivre ! Tu devras essayer aussi sinon ça ne sera vraiment pas drôle.

Je le met au défi de jouer le jeu, se trouver seul avec moi et surtout ne connaissant pas du tout quel effet ça me fera, il pourrait être sceptique mais Monsieur l’Alchimiste doit s’amuser un peu !

- Tu peux me la préparer ? Puis t’inquiètes… au pire tout ce qu’il se passe ici reste ici !

Ouais enfin, j’espère vraiment que je n’utiliserai pas mon pouvoir ou lui sauter dessus, me mettre à pleurer ou autre… D’habitude, l’alcool me donne encore plus un excès de confiance pour approcher mes proies mais là.. Qu’est-ce que ça me fera ? Richye me tends la pipe alchimique préparer ainsi qu’un briquet, il me donne quelques consignes et quand je vois qu’il a mis le tabac vert qui soi-disant sont dans la catégorie fort de ces produits, je commence peu à peu à regretter mon choix. J’attrape la pipe et allume le foyer. Si je me souviens bien, il ne faut pas tirer trop fort sinon la fumée deviendra brûlante et cassera tout le plaisir. J’inspire quelques fumées et inhale, la sensation était plaisante, je n’étais pas une amatrice de cigarettes et tout le reste mais j’avoue que ça donnait une certaine classe en soi.

- Bon mon cher Watson, si je te dis que je veux sauter du haut d’un ravin ou embrasser fougueusement Témari, tu me retiens ! J’aimerais ne pas mourir ce soir…

Est-ce que je dis déjà des c*nneries là ? Non… ce n’est pas possible, il est puissant son machin, je pensais qu’il rigolait quand il disait ça mais finalement non, j’avais pris quelques inhalation donc je pense que je pouvais donner la pipe au propriétaire. Je me lève et tends l’objet du drame à Richye mais j’avais oublié tous les effets de l’alcool, comme par exemple l’équilibre, à peine que j’avais quitté mon fauteuil et tendue le bras vers l’alchimiste que je perds l’équilibre.

Puis avec la chance que j’ai… la table basse ne m’aide pas dans ma chute, au contraire, je glisse encore plus pour essayer de m’attraper comme je peux tout en tenant fermant la pipe dans la main car il ne faudrait pas qu’en plus je mette le feu à la boutique, je tombe de tout mon poids sur Richye.

- Euh… désolée… Tiens, je voulais te la donner mais je crois que j’ai sous-estimé ton produit.

Je pense que niveau maladresse, je n’ai pas fait mieux, finir carrément affaler sur lui sans que ça paraisse équivoque mérite du miracle, heureusement qu’il n’avais pas de penser bizarre ou du moins il ne laissait rien paraître, une jolie fille me fait ça, je ne répondrais plus de moi… dans la limite du raisonnable bien entendu.

- Non, non, tout va bien, les meubles et moi, c’est une grande histoire d’amour.

Il m’aide à me relever tel le gentleman qu’il était et s’assoit près de moi, ça changeait de notre discussion d’avant où nous étions en tête à tête, position que je n’affectionne pas tant que ça car un meuble ou autre nous sépare mon interlocuteur et moi. Je préférais l’intimité du côte à côte où tu pouvais parler discrètement à l’autre sans pour autant avoir un merlan frit qui te regarde car par politesse on doit soutenir le regard de l’autre. Non cette position était plus sympa et du coup, je pense que je me sentirai plus à l’aise, peut-être que lui aussi après tout. Alors que j’étais enfin “ remise “ de mes émotions, Richye préparait une autre pipe avec un autre mélange, peut-être le “ médicament “ si ça tourne mal, je ne voudrais pas que ça dérape.

Il prends à son tour la première pipe et commence à fumer également. Il devait savoir les effets que ça faisait sur lui, ce n’était pas la première fois qu’il le faisait donc il restera peut-être raisonnable. Enfin, j’ai peut-être parlé trop vite, le voilà qui commence à dire des bêtises et ça me fait penser à une chanson de mon enfance. Lui aussi avait la tête qui tournait vu comment il était assis dans le fauteuil, sans gêne, je m’affale dans le fauteuil avec la grâce d’une princesse hippopotame, passant les bras sur les dossiers et basculant ma tête en arrière tout en chantonnant la chanson.

- Un régiment de fromage blanc…. Derrière la guerre aux camemberts… le Port-Salut n’a pas voulu…. Car le Roquefort était trop fort… encore plus fort.

Je restais là dans cette position, à rire toute seule et redresse ma tête.

- Richye, ton truc est magique, c’est encore mieux que l’alcool, ça faisait longtemps que je n’avais pas chanté cette chanson.

Mes souvenirs d’enfance me reviennent, je ne voulais pas sombre dans la mélancolie alors je voulais penser à autre chose et vu dans mon état, seuls quelques sujets m’intéressent à ce niveau là.

- Tu crois qu’aimer une personne qu’on sait qui est foncièrement mauvais modifiera mon Karma et que cette personne me fait faire des choses que je regrette. Je ne sais plus quoi en penser alors que je l’aime… mais il y a aussi cette autre fille. Pour tout t’avouer, je ne sais plus Richye quoi en penser.

Position embarrassante, oui je crois que je n’avais pas trouvé pire comme situation. Aimer un assassin, c’était assez classe je trouve, je ne sais pas ce que je pourrai ajouter à son CV pour l’embellir dans le côté obscur. Je constate qu’avoir une discussion sérieuse sur mes sentiments en ayant fumer son tabac n’était pas la meilleure solution surtout quand Richye quelques phrases sérieuses et rebondit sur une blague. Je sais qu’en tant normal, il n’aurait pas rit de cette façon, il ne serait pas permis ce “ manque de respect “, il faut croire qu’un peu “ d’alcool “ et tout s’envole !

Je m’imaginais mal remettre Ameth’ dans le droit chemin et à contrario, j’ai l’impression que j'entraînerai Lya dans le mauvais, la forcer à choisir entre Morgan, l’homme parfait, bon, gentil, sincère et moi, la fille qui n’avait pas une vision de l’amour parfaite, pensant au plaisir et à moi-même. Je n’ai pas trouvé le grand amour qui me fera vivre une grande expérience, je cherche en vain mais je ne trouve jamais la bonne personne.

Entendre dire de la part de l’alchimiste que je suis mignonne me fit sourire.

- Car je ne le suis pas quand je ne fume pas ton tabac, ce n’est pas très sympa Richye tout ça… J’en prends note !

Est-ce que je resterai avec Ameth’ toute ma vie ? Non, je sais que je trouverais quelqu’un de bien mais la question est plutôt, est-ce qu’elle va m’entraîner dans sa perte, elle finira par être arrêter, elle le mérite, elle se croit forte aux détriments des lois mais est-ce que je serai considérée comme complice ? Combien de conjointes ont pu dire un jour qu’elles ne savaient pas des activités de leur partenaire de vie mais moi… je le savais et je ne la dénonçais pas… je pourrai aller à la caserne ou le dire directement à Lin, leur dire qu’elle se cache dans le sous-sol de sa taverne ou autres voyages. La possibilité d’aller en prison pour ça m’effrayait, je trouvais ça injuste mais totalement méritée.

- Je n’ai rien fait de mal, ma conjointe si, là est tout le problème mais que veux-tu, j’y peux rien, personne d’autres n’a capturé mon coeur ou du moins personne de libre n’a osé capturé mon coeur. Je crois que je n’ai pas compris le proverbe vaut mieux être seule que mal accompagnée.

Je m’arrête un instant, emprunte de nouveau la pipe de Richye, continuons notre délire, nous sommes là pour ça.

- Merci Richye… si je vais en prison, tu me ramènera quelques gâteaux, ça me fera passer le temps et tu me raconteras tes peines de coeur puis aussi que l’amour nous mène à notre perte. L’attachement n’est qu’un boulet qu’on accroche volontairement à notre cheville pour le meilleur et surtout le pire...

Richye me rassurait mais intérieurement, je me dis qu’un jour, j’aurai un problème avec les Sanctuaris, les activités d’Ameth’ me concernaient pas mais il y avait eu cet homme à notre première rencontre… je m’efface toute de suite ce souvenir, j’essayais de le faire disparaître de ma mémoire, j’en avais assez de revoir son visage, ses yeux rouges injectés de sang car je l’étranglais, moi qui pleurait car je savais ce que je faisais n’était pas forcément la bonne solution mais je ne voulais pas mourir…

- C’est vrai, je crois que la réciprocité n’est pas au rendez-vous….

On continue sur ma vie amoureuse, je me sentais un peu gênée, j’ai l’impression que je monopolisais la conversation sur ma personne, ce n’était pas mon genre et ça me rappelait qu’au fond ma relation était pourrie et malgré toutes les choses qu’il m'énonce, je n’avais rien de tout ça… je devrais sérieusement réfléchir à revoir mes priorités amoureuses. Je déprimais dans mon coin quand Richye essaye de rendre la discussion plus joyeuse.

- Ornitho-quoi ? C’est quoi ce truc, ça ressemble à quoi ?

Une nouvelle énergie influe en moi, rien que de penser que je vais sûrement rire de son histoire me fit sourire. Je me redresse alors sur le fauteuil toute ouïe.

- Je crois que je vais bien rire !