Re: [Jour des dieux 2018 - SCENARIO] Résonance

Elliot n'avait aucune idée de comment utiliser les aimants qu'on lui fournissait... Il espérait donc qu'Aokaï le saurait. Il salua l'homme déjà blessé et se promit d'être prudent pour ne pas aggraver son cas. Wergeld leur assura qu'il pourrait les téléporter à lui en cas de pépin, tout irait bien...non ?

- Bon...on y va alors.

L'ondin vérifia qu'Aokaï était près et plongea. Il laissa quelques secondes à son camarade pour s'habituer puis pris sa main et l'entraîna. L'eau était...définitivement bizarre... Non seulement Elliot se sentait épié mais il y avait quelque chose qui semblait détériorer la qualité de l'eau.

Cependant, il devait avouer que le paysage qu'offrait le lac était aussi beau que terrifiant. C'était une découverte... Ils arrivèrent bientôt dans un champ d'algues. Elles étaient immenses un vrai nid à petits poissons. En théorie du moins...

- Ça devrait grouiller de petits poissons et crustacés... C'est étrange... Continuons lentement, mais ne lâche pas ma main... chuchota l'ondin à son acolyte en s'enfonçant toujours plus profond dans le lac.

Les larges feuilles étaient vertes sombres, les algues étaient recouvertes d'un mucus les faisant luire légèrement lorsqu'un peu de lumière accrochait leur surface. Les voiles sont très larges et la lumière parfois révèlent un complexe cheminement nerveux. Elles semblent adapter leur forme selon les besoins.

Aokaï tu repères l'apparition de certaines sources de lumières, elles se déplacent à distance de vous mais semblent orbiter autour du champs d'algues et donc de votre position.

Kaname, les sirènes semblent plus nombreuses. Le lac se pare de remous, une sirène androgyne approche la surface de l'eau et la rive, ses yeux et dévisagent et observent ce que nous faisons.

-Kaname, elles sont d'ordinaire très agressives. Prépare-toi.

Wergeld n'ose pas dégainer son épée. Il espère encore qu'il soit possible que les sirènes entendent les raisons de cette incursion dans leur lac. Elles le connaissent aussi fait-il preuve d'humilité en s'éloignant de la berge. Il fait signe à Kaname.

-Je ne peux pas leur parler. Elles ne m'apprécient déjà pas.

Entendait-elle que si les sirènes décidaient de ne pas leur faire confiance, Aokai et Elliot seraient aussi en danger ?

Aokaï tracté par Elliot, arrivèrent dans une forêt d'algues, bien qu'il ne puisse parler sous l'eau parvint a la même conclusion que la sirène. Autre chose lui pesait, des ombres qui filaient dans le faible champ de vision qu'offrait les algues, était-ce la raison de cette étrange sensation d'être épié.

Il tira sur le bras d'Elliot, avant qu'il ne se remirent a nager. Un doigt sur la bouche il montra a Elliot a travers les diverses troués les ombres qui filaient a chaque fois qu'elle étaient repérées. Bien vite autre chose attira l'attention d'Aokaï, il avait d'abord cru a une hallucination, cela recommenca en plus des ombres ici et la, d'étranges lumières dansaient de l'autre côté de la forêt sous-marine.

Aokaï tapota l'épaule de la sirène lui indiquant la direction vers laquelle les lumières étaient apparues, avant de commencer à nager dans cette même direction.

Scénario

Aokaï et Elliot partent en expédition, me laissant avec monsieur Grincheux. Est-ce que je vais tirer le gros lot ou pas, on pourrait se dire que de se jeter dans la gueule des tréfonds serait la pire des solutions mais depuis que je suis sur cette île, je doute que la logique soit de prime.

Finissant par me lever à l’aide de Wergeld, on donne les dernières consignes de sécurité, mais pour moi ? On va juste attendre là, observer par les deux dieux-loups, enfin ce qui peut s’apparenter, je n’avais pas trouvé mieux pour décrire l’aura de ces deux êtres, un peu comme le Yin et le Yang, des opposés qui doivent coexister.

A peine nos coéquipiers dans l’eau, on voit déjà de l’agitation en surface, l’eau était sombre, trouble, on savait que quelque chose de maléfique ou apparenté traînait là-dessous et ses gardiens aquatiques feraient tous pour nous empêcher. Les bulles augmentent ainsi que les diverses formes, on commence à comprendre ce que c’était… des sirènes, après les loups, les sirènes quoi… je ne suis pas au bout de ma peine quand une vient dans notre direction. Ses yeux perçant nous dévisagent, un signe d’avertissement ? Ennemi ou non, je ne dois pas la froisser, elle doit sentir la force guerrière du Maître de K’Ouen, ce n’était pas à lui de leur parler mais à moi, je ne connais pas son pouvoir diplomatique mais sans son elfe pour parler à sa place, nous courrons à la catastrophe.

Je m’avance d’un pas, lâchant de nouveau toutes mes armes, enfin le peu qu’il me restait, j’aurai pu utiliser mon pouvoir pour connaître ses attentions mais j’ai peur que la sirène le ressente et aggrave notre cas, donc on va le faire à l’ancienne, comme mon approche avec les loups.

- Bonjour, je m’appelle Kaname, nous sommes ici avec mes camarades pour aider les Loups Astérion et Charra ainsi que Moïrin.

J’essayais de garder mon calme, ne pas trembler mais si c’était les sirènes qui étaient la source du problème, je venais clairement de déterrer la hache de guerre. Il n’y avait aucune bonne solution pour commencer cette discussion mais j’essayais néanmoins de penser que ces êtres aquatiques étaient de notre côté.

- Savez-vous ce qu’il se passe au fond de l’eau ?

J’espérais une réponse mais au fond si elle me disait rien, ça ne m’aurait pas étonné non plus…

Elliot voulut avancer mais Aokai le retint. Il lui fit signe d'être silencieux et lui désigna un endroit un peu plus loin. La sirène ne les avait pas remarqué mais d'étranges petites lumières flottaient non loin d'eux. Elliot les observa avec curiosité en s'approchant d'elles lentement. Il n'arrivait pas à savoir s'il s'agissait d'organismes vivants, de poissons, de plantes...

Ils approcherent lentement et, curieux, Elliot tendit le bras. Une des lumières toucha son doigt, lui donnant une décharge dans le doidt, comme une décharge d'électricité statique. Elliot vit la lumière s'éloigner à toute vitesse et les ombres qui les observaient semblèrent s'agiter autour d'eux. La sirène ressera sa main sur celle d'Aokaï et leva l'autre en signe d'apaisement, le coeur battant à tout rompre.

- Nous venons en amis ! Nous voulons vous aider a purifier l'eau qui semble polluée ! Nous ne venons pas vous attaquer !

Elliot espérait apaiser la tension autour d'eux et ne pas empirer les choses...

Dès qu'ils se réchauffent au contact d'un corps ou d'un cœur chaud, les graines lumineuses filaient vers la surface à l'image de minuscules montgolfières. Elliot observait l'une d'elles à cet instant et Aokai semblait également distrait par les perles lumineuses toujours plus nombreuses autour d'eux.

Puisqu'ils étaient parfaitement distraits par les leurres, les larges feuillages aquatiques se refermèrent sur eux, formant rapidement d'épais cocons gluants. Les lampions ont parfaitement joués leur rôle.

Parlons en de cette muqueuse, au contact de la peau de nos aventuriers, ceux-ci pouvaient sans nul doute saisir qu'elle était spécialement acide. Un genre de suc de digestion…

À la surface, Wergeld n'osait plus bouger à la vu des sirènes. De sa main libre il déposa aussi lentement que possible la totalité de ses armes à ses pieds. Ses yeux seulement étaient révélateurs de son dilemme intérieur.
Sans Ayame pour se charger de la diplomatie, K'ouen se sentait perdu, Kaname eut la bonne idée de prendre les choses en mains. Pendant qu'il se séparait de son équipement elle s'essaya aux politesses élémentaires

La sirène visible jeta un œil vers les deux loups au loin. Ce devait être une preuve suffisante à ses yeux car elle approcha prudemment du bord.
Elle s'empara du couteau de chasse de Wergeld et replongea non sans avoir dit à Kaname :

-la sirène bleue a dit la même chose avant que la plante de l'attrape.

Elle disparu rapidement avec son butin.

Aokaï fut nouveau tracté par Elliot, direction les mysterieuses lumières, peut-être était ce des poissons. Jettant quelques regards aux alentours, Aokaï vit les ombres sous marines se mirent a les suivre hors des algues, semblant attendre quelque chose.

Ses sens lui dirent que quelque chose n'allait pas, Aokaï voulu arrêter Elliot, mais ils étaient déjà au niveau de ces étranges lumières, qui disparurent aussitôt. les ombres, enfin les sirènes du lac, maintenant qu'ils y voyaient mieux, s'agitèrent et Elliot tentait d'engager la conversation.

Aokaï, lui scrutait la direction dans laquelle filaient les sphères lumineuses, se demandant s'il s'agissait d'un mirage ou si il y avait vraiment du mouvement dans la vase. Ses yeux se tournèrent vers les sirènes qui se tenaient a l'écart, puis sur les algues derrière et autour d'eux qui paraissaient d'un coup moins accueillantes.

il comprit trop tard, a la seconde ou le piège se refermait, tirant vers lui la sirène, il remarqua non sans douleurs qu'elles était couvertes d'un étrange mucus nocif, a en juger par les quelques squelette de poisson qui s'y trouvait. A défaut de pouvoir parler, Aokaï pointa ses découvertes, comme il put pour son compagnon.

Scénario

J’observe les réactions des sirènes, Wergerld était en retrait et ne disait rien, j’ai essayé de faire le premier pas envers ce peuple mais je vois que le lac devient de plus en plus lumineux, comme des sphères lumineuses qui essayent de crever la surface. Wergeld ne bouge toujours pas, nos amis ne sont pas encore en danger ou on ne pouvait tout simplement pas bouger pour l’instant tant que les sirènes se trouvaient en face de nous.

J’entends que le Maitre de K’Ouen dépose l’ensemble de ses armes et a l’annonce de notre partenariats avec les deux loups, l’étrange créature devant nous s’approche, est-ce que c’était un bon point sinon Astérion et Charra nous auraient prévenu si nous devions nous méfier de ce peuple aquatique. La sirène vole alors une des armes de Wergeld et repart dans l’eau avec un message d’avertissement. Comment ça la sirène bleue a été attrapé ?

Je me tourne vers Wergeld, paniquée.

- Tu n’as pas ressenti d’appel à l’aide ? On ne doit pas les ressortir de l’eau ? Elliot est en danger !

Je me tourne de nouveau vers le lac, m’approche du bord, les sirènes sont immergées de nouveau, le lac a l’air calme mise à part toute cette lumière.

- Wergeld, tu connais ces sirènes non ? pourquoi tu dis qu’elles sont agressives alors qu’elle vient de nous dire que c’est la plante qui a attrapé Elliot ! Dis moi ce que tu sais, c’est plus facile de réfléchir à plusieurs cerveaux.

Je ne sais pas si c’était la colère ou la panique qui parlait mais il nous donnait des informations qu’au compte goutte et seul lui semblait connaître les agissements de tous, j’avais l’impression de subir la situation sans pouvoir anticiper quelconques mouvements...

Les sirènes restaient éloignées d'Elliot et Aokai et l'ondin comprit trop tard pourquoi. Les algues qu'il pensait de simples plantes étaient en réalité des plantes carnivores. Elles entourèrent en un éclair leur proies comme des pièges. Elliot se retrouva plaqué contre Aokaï qui le protégeait de son corps. La sirène bleutée comprit pourquoi quand le brun lui montra les squelettes de poissons et les muceuses sur les algues. Il vit aussi la peau de son camarade commencer à être agressée par la muqueuse. Ils devaient sortir de là et vite ! Elliot avait une marge de manœuvre limitée mais tentait de défaire les algues à mains nues, en vain...

Il sentait la panique monter en lui et avec elle, l'habituel goût de fer de son propre sang dans sa bouche. Non pas maintenant ! Il observait tout autour de lui et aperçut enfin une des sirènes du lac. Elle était différente de lui mais il était certain qu'elle le comprenait.

- S'il te plait ! Aide nous !

La sirène sembla les observer, hésiter, avant d'approcher lentement en évitant d'être trop proche des algues mangeuse de chair.

- Vous sauverez le lac ?
- Oui ! C'est notre volonté ! Mais nous ne pourrons rien faire si nous mourrons ici... Je t'en prie aide nous...

La sirène sembla hésiter encore un peu mais finit par s'approcher. D'un coup de couteau, elle trancha l'algue la plus grande, puis les autres, libérant les deux hommes. Elliot attrapa alors les mains d'Aokaï et le tira vivement hors du champs d'algues mangeuse d'homme. Son coeur battait la chamade et il se sentait mal mais il devait continuer... Il se tourna vers la sirène qui les avait aidé.

- Merci beaucoup... Merci.... Peux-tu...nous emmener vers ce qui pollue le lac ?

Maintenant il n'était plus question de ne pas tenir sa promesse, Elliot avait une dette envers cette sirène. Il espérait que les blessures d'Aokaï ne soient pas trop graves...a moins qu'il ne puisse remonter seul à la surface ?

Wergeld aurait bien aimé avoir des informations sur les sirènes, la vérité est que personne n'en avait, lui encore moins. Elles sont agressives, territoriales et elles haïssent les étrangers. Pourquoi ?

-Tu veux des infos sur les sirènes ? Moi aussi. Je te laisse aller leur poser tes questions. Fais gaffe au couteau, je les aiguise bien.

Wergeld est cynique, car ça le démange de foncer dans le tas et de faire un carpaccio pour dragon des deux arcturiens et des sirènes. Ne pas savoir, ne rien pouvoir faire. C'était le pire qui puisse arriver ici.
Un gargouillis atteignit la surface de l'eau tandis qu'il était tiraillé entre son besoin de suivre l'état de leurs coéquipiers partis sous l'eau et le sentiment d'impuissance lui donnant envie d'aller taper dans les tibias des deux cabots dopés aux hormones de croissance.

Le chasseur ne sait pas non plus pourquoi, mais sa peau frissonne, il ressent de l'effroi sans réussir à en trouver l'origine. Il invite Kaname au silence.
Le gargouillis de l'eau s'intensifie, les sirènes remontent à la surface les unes après les autres. Des visages, aux couleurs proches de cette eau verte et orangée, piquetée d'étoiles, mouchetée de lumière, les paires d'yeux se multiplient et approchent la rive.

La sirène au couteau n'est pas avec eux et le remous de l'eau semble creuser le lac. Mais si l'eau s'en va... Que deviennent ceux qui sont au plus profond du lac ?

Une sirène lève les yeux vers Kaname et elle lui tend les bras. Le courant est si fort que des vagues viennent lécher leurs bottes jusqu'aux genoux.
Quant aux sirènes, malgré le faible niveau près du bord, l'eau tumultueuse les fait rouler sur le sables et les rochers tranchant.
La sirène la dévisageait et son bras levé vers Kaname, la bouche ouverte sur un cri silencieux, elle porte jusqu'à elle une large main aux fines membranes palmées.

Wergeld porte les yeux sur sa corde et il attend désespérément le signal de ses coéquipiers.

Les plantes carnivores tranchées et les deux nageurs sont entrainés hors du champs d'algues par la sirène. Mais la sirène regarde vers les profondeurs, les ténèbres sont complètes et l'eau semble être plus lourde que jamais. Non.
Un courant marin les attire vers le fond, d'abord léger puis cette aspiration irrésistible semble avaler le lac.

-Pas le temps ! ça revient ! Ne pas se faire avaler. Nager !