[Jour des dieux 2018 - SCENARIO] Résonance

Charra grognait de plus bel, les loups qu'il protégeait s'éloignait les uns après les autres, léchant leurs blessures et leur orgueil blessé. Aokaï n'avait pas apaisé les arcturiens et Wergeld fit un très gros efforts pour ne pas aller lui briser le cou devant autant de témoins... Le retour de Marc ne fit qu'en rajouter. Car, vous comprenez, nous on ne faisait que se défendre ! C'est vrai ça, les loups ne nous avaient pas attaqués mais on est quand même allés les titiller. Pour finir par tirer à l'arme énergétique sur des louveteaux. Ayame était scandalisé. Pour la toute première fois de son existence, Wergeld observa l'elfe ronger son frein. Si son capitaine avait été en mesure de les cribler de flèches sans se condamner lui aussi à mort, il n'aurait pas hésité une seule seconde. Son regard en disait long.

-Vous n'êtes pas une meute, grondait le loup.

-Tu insultes notre intelligence en essayant de nous faire croire que cette bataille était justifiée. Aucun loup ne vous a attaqué directement, renchérit Astérion.

Dans ce discours un peu hautain, l'insolence de ce petits groupes de mortels biberonnés à la violence eut beaucoup de mal à passer chez les deux loups. Astérion, passant pour être le plus raisonnable des deux, ne détendit pas sa posture. Au contraire, en quelques secondes il n'y eut plus beaucoup de différences entre lui et son jumeau.

Ayame intervint alors.

-Ce sont des idiots. Des débutants pour une exploration sensibles. Malgré nos précautions et l'espoir que nous avions qu'ils sauraient se raisonner, nous avons commis une grave erreur.

Il abandonna la balise. Droit comme un "i" devant Astérion.

-Je vous demande humblement d'excuser ces chiens fous. S'il faut remplacer les vies perdues, je me joins à Aokaï et accepterais votre sentence.

Wergeld, interdit sentit son cœur sombrer dans un abîme.

Non, souffla-t-il.

Le regard d'Ayame le fit taire. Il en faut beaucoup pour faire taire le chasseur, celui-ci pourtant serrait dents et poings, conscient qu'il fallait aujourd'hui jouer l'humilité et la sincérité.

-Je resterai également, dit-il. Je suis le chef de cette expédition, si quelqu'un doit répondre des erreurs commises aujourd'hui, c'est moi.

Dans les ombres de la forêt tropicale, la nuit éternelle au dessus des arbres. Les loups échangèrent un regard, deux coeurs flamboyant éclairaient les feuillages d'un orange ardent. Un message silencieux unis les deux créatures en ce monde environné de silence.

-J'ai moi aussi commis l'erreur de demander à mes frères de vous observer, consentit Astérion. Le plus sage des deux loups. Déracinant un jeune arbre en s'asseyant, il émit un sourire quasi-humain.

-Mais nous ne tolérons pas vos crimes pour autant, continua Charra. Le plus téméraire des deux loups semblait s'être rangé de l'avis de son reflet.

-C'est pourquoi nous allons nous entraider. Et, ainsi je l'espère, repartir du bon pied.

L'autre loup s'allongea, ses yeux traversant Lya et Kaname, les premières à s'être montrées raisonnables.

-Nous vous conduirons à ce que vous cherchez avec ces balises, car nous savons déjà ce qui se cache dans Moïrïn, leur dit-il alors. A condition que vous résolviez un problème pour nous.

Il fixait la femme dissimulant en elle un renard fantastique, il voyait celle qui avait tenté le diable en espérant dominer des loups. Audacieuse mais effrontée, Charra aimait bien ces caractères là... C'était dans sa nature et les autres arcturiens doués de conscience le savent bien.

-C'est à vous deux de choisir.

Capricieux, Charra ajouta :

-A toi, la déesse renarde. Et à toi aussi, que l'Univers à faite démon malgré le coeur débordant qui t'anime. Vous deux, les sensées de ce groupe. Vous seules pouvez choisir. Quand aux autres, dit-il encore, si vous échouez à nous aider...

Ne terminant pas sa sentence, Charra ne laissait planer aucun doute sur ce qu'il adviendrait des hommes de l'équipe en cas d'échec. Quatre vies reposaient entre les mains des deux jeunes femmes.

Spoiler:

Recyclant les senbon qu'il avait récupérer sur les loups les mains toujours en évidences, Aokaï se prodiguait les premiers soins, trois senbon fondues dans le bras pour y réduire le saignement par acupression. Il manqua d'aggraver sa blessure avec un quatrième, qu'il tenait entre ses doigts, lorsqu'il entendit la réponse de la Kitsune. Ses yeux se tournèrent vers Lya, La femme renarde, kistuné que disent certains, avait l'air de passer, lentement, l'arme a gauche.
Aokaï avait remarquer les blessures que Lya gardait sous silence, il avait d'abord crut qu'elle n'en souffrait pas mais au sang qui venait de maculer le sol, et ses réponses acides malgré sa (bonne) volonté, semblait délivrer un tout autre message.

Sieur Wergeld, je pense que l'on aura quand même besoin de vos soigneurs, notre kitsune en aurait bien besoin et moi aussi d'ailleurs!

tout en parlant il avait récupérer ce qui lui restait de ses précédents senbons, fondus, changés en mini aiguilles de glace, parfait pour l'utilisation qu'il allait en faire. Aokaï usant de son pouvoir les petites pointes de glace retrouvèrent en solidité, il arriva aux cotés de lya,. entre ses doigts trônaient ce qui lui servirait d'anti douleurs.

Je peux te soulager un peu mais il faudra plus que ça pour que tu sois de nouveau sur pieds…
pondu, il lui avait déjà poser trois de ses aiguilles dans le bas du dos, rendant une partie de sa douleur sourde et en apaisant sa chair, de par la glace qui composait les aiguilles, il continua avec quelques autres dans le dos, sous la poitrine et sur le ventre sous le nombril, il ajouta a l'intention de leurs hôtes quadripèdes.

les blessures, le stress du combat et le risque de mort n'ont jamais rendu aimable et notre "chère" déesse renard si elle en était une on se serait mieux débrouiller arrive a sa limite et bien que le temps nous soit limité, un peu de repos, quelques soins et un bon repas pourrait bien détendre[ quelque peu l'atmosphère.

Le tonnerre sourdait dans la poitrine de Charra. Le loup se dressa au dessus de la Kitsune et son museau devant sa tête révéla la triste vérité. L'expression "ne faire qu'une bouchée" s'avérait parfaitement exact le concernant.
Ayame sentait que tout allait déraper. A cause d'une seule personne, nous pouvons tous mourir. Il approcha d'elle, à genoux à côté de la blessée, il murmura pour elle seule.

-Que diriez-vous de m'accompagner hors de cette île ?

Il lui proposa sa main avec douceur.

-L'aventure se termine pour nous deux...

Le semi-elfe lui offrit tout le temps qu'elle déciderait de prendre avant d'accepter sa main tendue. Blessée, elle mettait sa vie en danger en restant ici. Si les arcturiens étaient si pressés de les punir, ils n'avaient qu'à venir les chercher dans la capitale. L'histoire ne serait pas la même, en territoire inconnu.




J'étais soulagé d'un poids. Voir Ayame quitter les lieux me rassura, il ne restait que nous quatre et les loups ne semblaient pas accepter un autre départ. Marc, Aokaï, Kaname et moi devions réussir la mission donnée par les loups. J'espérais seulement que ce n'était pas un moyen détourné de nous faire libérer six autres arcturiens dans la nature... Notre malchance depuis le début de l'aventure pourrait continuer.

Les loups ouvrirent la voie à travers bois. Ils nous emportaient dans leur sillage. Ne pouvant nous encombrer du robot, il fut abandonné à son sort, les loups me firent promettre d'envoyer quelqu'un le récupérer dès que possible. Énigmatique, Astérion nous révéla que l'île était bien assez couverte de déchets et qu'il n'était nul besoin d'en rajouter.

La forêt s'éclaircit et la clairière du lac s'ouvrit devant nous. Une brume grimpait jusqu'au ciel de Moïrïn. Fine et transparente, elle nous enveloppait d'un linceul d'humidité. Le lac courrait sur plusieurs kilomètres, la forêt autour de lui n'était qu'une fine ombre aux paillettes de lumières. Comme un ciel étoilé.
On nous emmenait sur la rive Est du lac, les loups ne consentir qu'à une seule halte durant l'heure entière de notre avancée. Et pour cause, nous devions soigner nos blessés et nous hydrater.

-Panser vos blessures et prenez des forces. Je connais la région où ils nous emmènent, nous n'aurons plus d'autres occasions de nous reposer.

Les loups patientèrent le temps qu'il nous fallait, puis se redressèrent de nouveau et nous continuâmes la route mystérieuse.
Nous étions toujours aux abords du lac quand ils s'arrêtèrent.

-A cent pieds de vous, sous l'eau, quelque chose est tombé dans le lac. Nous ne savons pas ce que c'est, sinon qu'il se nourrit de Moïrïn elle-même. Empêchez-le de nuire à l'île. Mais soyez prudents, si vous blessez l'île, nous vous blesserons en retour.

Sur ces mots, Charra s'allongea et son regard nous enveloppa. Je me tournais vers mes compagnons.

-Cent pieds... Qui ne sait pas nager ?

Je leur expliquais alors ce que je savais de ce lac. Un peuple de sirènes vivent dedans, elles sont plutôt hostiles et n'apprécieront pas d'être dérangées. Il faudra approcher de ce qui vampirise Moïrïn en étant prudent.
Je propose de lier à une corde celui qui plongerait car, j'étais le seul avec le matériel nécessaire. Mon Optimus était une mine d'or pour de la plongée. Le lac ne devait pas atteindre les 300m de profondeur alors... Si on pouvait jeter un oeil au fond du lac, on saurait contre quoi on se bat. A condition que cette chose soit connue dans l'Entre-Monde. Je croisais les doigts pour que ce soit le cas.

-Le titre réduit les besoins en oxygène et il permet de descendre aisément en profondeur. Mais... Je n'ai rien qui annule le besoin en air. Il faut trouver quelque chose permettant de faire le lien avec la surface. Sans entrainement, je ne pense pas qu'il nous soit possible de descendre si profond sans ça.

Optimus ou non, les limites physiques de nos corps étant ce qu'elles sont...

-Ne t'en fais pas pour les ramener. Si tes aimants fonctionnent bien, je saurais quand les téléporter à moi.

Itxi, le titre préféré de l'elfe, capable de téléporter n'importe quoi se situant à 500m jusqu'à la position du propriétaire du titre. Ayame avait été efficace, j'avais une partie de son matériel dans la poche. Il n'avait emporté que les éléments dont je n'aurais jamais l'utilité.

Ainsi les aventuriers n'auraient aucun problème à aller à 30m. Maintenant que le premier obstacle à cette épreuve était derrière nous, nous devions réussir à comprendre qui ou quoi s'amuse à tuer Moïrïn dans l'oeuf...

-En cas de problème, vous vous accrochez l'un à l'autre. Aokaï, Elliot, ne jouez pas les héros. Je préfère vous voir remonter et partager vos infos plutôt que de devoir aller vous chercher, compris ?

J'approchais de Kaname, lui donnant la main pour l'inviter à se relever.

-Si quelque chose sort du lac, tu préféreras être debout qu'à terre.

Aokaï a l'air fripouille, trifouille avec soin a la recherche de soins, dans le sac apporté par le candide Elliot. De la coagulite pour son bras ensanglanté, une heureuse trouvaille qui, sous la maille des bandages, lui offrirai un peu de répit.

Kaname décida sur un coup de tête d'envoyer Aokaï au casse-pipe, après tout c'était elle l'a pro de la plongée enfin c'est ce qu'elle avait clamer lors de leur première rencontre. Il lança un regard a la succube, avec tout ce qu'il s'était passé elle devait être a bout... il reporta son regard sur le nouvel arrivant tout en finissant son bandage.

Yo! il semble que je t'accompagne la-dessous ! moi, c'est Aokaï!

Après cette présentation rapide et les conseils de Wergeld, il entra dans l'eau fournissant a Elliot un des aimants, une perle de cristal en bouche, il plongea a la rencontre des profondeurs. La vie sous marine du lac présentant les mêmes caractéristiques que Moïrin, il crut, pendant un instant, aller a la rencontre des étoiles.

Dix mètres, vous sentez qu'on vous épie. Des mouvements dans l'eau perturbent la lente progression des lueurs du lac. Vous entrez dans une zone où les algues ont la particularité d'être très large. Lancéolées, ces feuilles géantes vous entourent rapidement. Leur large voile dansant au gré des faibles courants.
Il n'y a aucun poisson de petite taille autour de vous.

A la surface, Wergeld et Kaname perçoivent des remous, quelques nageoires crèvent la surface du lac.

-Les sirènes nous ont repérées...

Par prudence, le chasseur garde une main de libre au cas où il soit nécessaire de trouver son épée.