[Jour des dieux 2018 - SCENARIO] Résonance

Depuis que Wergeld et le demi-elfe ont décidé de finir leur mission en “ solo “, nous avons que des catastrophes qui nous tombent dessus en l’espace d’une heure et je me demande si ça va continuer de la sorte jusqu’au bout. Nous avons perdu le dernier scientifique et j’espérais que l’installation d’une antenne ne demandait pas une compétence spéciale pour le faire ou sinon qu’ils ont au moins laisser le manuel d’instruction, ça ne semblait pas si compliqué tout à l’heure.

Nous avons quitté le champs aride de geysers qui nous avait causé tant de soucis mais nous pénétrons dans une forêt de nouveau, la dernière fois on a rencontré un prédateur non identifié mais maintenant on pouvait entendre les hurlements des loups. Le son semblait lointain mais ils chantaient à l’unisson… une meute… Plus on avançait, plus les sons se transmettaient au fil de nos pas tel le geai moqueur, les arbres dispersent le son dans toutes les directions, on se sent oppressés, on ne sait pas combien ils sont mais ce qui était sûr, nous approchons du point de rendez-vous. J’observe mes camarades, on était fatigué mais ce n’était pas fini, il nous restait tant de choses à faire… qu’est-ce qu’il pouvait nous arriver de pire encore ? J’avais pris la tête de la marche, observant la carte holographique et corrige ma position régulièrement pour permettre un passage large pour le rover pour passer.

- Bon, il nous reste moins d’un kilomètre, je pense que ça va pouvoir se reposer…

Oui, bon depuis quand on doit dire la vérité alors qu’on sait pertinemment qu’avec tous ses loups aux alentours, j’y crois moyen mais le dernier kilomètre se fit en douceur, on savait qu’on se sentait acculé par les loups mais une fois arrivée on arrive dans une sorte de clairière, un petit ruisseau circulent le long des talus, des petites stèles sortaient de terres comme un lieu de recueillement mais je pense que c’est plutôt des restes de falaise ou de montagnes qui a été porté par le cours d’eau. Les troncs d’arbres étaient parsemées de mousse, des fleurs blanches des champs habillaient la pelouse, c’était calme… on avait envie de rouler dans l’herbe et s’imaginer qu’on était autre part que sur cette lune où le temps d’humidité rendait ça désagréable en plus de ces prédateurs tapis dans l’ombre.

- Bon, on est arrivé, dirigeons le robot là et installons ce pylône.

On établit le camp et on va essayer de se débrouiller pour installer tout ça, je fouille un peu partout et trouve enfin le manuel qui était trempé et devenu presque illisible…

- Bon… ce n’est pas gagné, on va devoir improvisé !

Je remonte mes manches et essaye de me souvenir ce que les scientifiques avait fait. Il fallait sortir l’antenne, l’ancrer au sol puis activer la balise. Les deux premières étapes étaient facile quand je le fais mais quand je fixe la balise et enclenche le soi-disant bouton d’alimentation… rien.

- Si tu ne fonctionne pas tout de suite, saleté de machine, je te détruis en mille morceaux.

Un coup de pied dans le pylône et j’entendis le bruit caractéristique d’un truc qui s’enclenche.

- Je le savais, il fallait utiliser la douceur avec toi.

Un petit “ pat-pat “ sur le pylône et je retrouve mes camarades.

- Bon, on fait la sieste et on se fait dévorer par les loups ou on continue notre route et on finit mort de fatigue ?

Je m’assois sur le premier caillou assez plat pour mes fesses pour finalement m’allonger de tout mon corps, j’étais épuisée et il restait encore des piliers à s’installer… je tournais la tête à Lya, faisant en sorte qu’elle seule puisse entendre.

- Je voudrais tellement un câlin avec toi là, oubliez tout ça et surtout peut-être que ça sera la dernière fois que je serre quelqu’un dans mes bras…

Encore le dos sur le sol, j’ouvre les bras en grand pour appuyer mes paroles et rire un peu avant de reprendre la route à moins que les loups ne nous tendent un piège…

Qui a dit que l’aventure était simple ? Cette île n’avait rien de simple, tout était bizarre et le seul moment où on comptait se reposer, une meute de loups nous encercle. Vous savez le bon scénario de films, le loup en chef qui se met sur son gros caillou, hurle à la mort, ses autres copains qui suivent avec femmes et enfants derrière, car faire ça en famille, c’est beaucoup plus sympa. C’est à ce moment-là que je me dis qu’il devrait exister des boucliers géant qui nous protègent, comme une grosse bulle, tu resterais enfermé en dessous jusqu’à que le danger s’écarte, bon il restait l’appel d’un ami mais à quoi ça servirait d’appeler une grosse brute comme Wergeld, on n’est pas là pour massacrer la faune local, non on était là pour poser simplement des pylônes de transmission.

Est-ce que l’île, ou je ne sais pas comment on peut appeler le machin sur quoi on marche est peut-être vivant, peut-être, il ne veut pas de notre présence ici, peu d’humains viennent fouler sa belle terre alors que nous sommes comme des conquérants, on nous dresse des obstacles au fur et à mesure, comme cette grande ombre qui ressemblait à un fauve mais si on y réfléchit mieux, c’était peut-être un loup, cette ombre nous a jamais attaqué, il nous a plutôt observé, il n’avait pas la taille d’un loup normal même si ça pourrait être un alpha, il était quand même beaucoup plus grand, il nous voulait du bien ou du mal ? Peut-être, il représente la conscience de cet île et il essaye de nous faire fuir, devons nous montrer qu’on ne veut pas faire du mal, on est là juste pour des recherches scientifiques…

Mais trop tard, mes camarades décident de passer à l’offensive, nous sommes des aventuriers, la baston ça nous connaît, enfin plutôt eux, moi je serai déjà partie avant, cachée sous mon lit tremblant de tout mon corps. Lya s’attaque à un loup, Marc tire sur les loups les plus faibles et part dans une direction improbable, Aokaï lance des projectiles sur les loups, les blessant plus ou moins mortellement… Difficile de montrer nos bonnes intentions après ça mais plus on regarde plus nous allons droit dans le mur. Lya se bat contre un loup, peut-être l’alpha, il semblait énorme. J’étais accolée au robot lorsqu’il fit un bruit assourdissant, comme une alarme, il indique la présence de prédateurs et se mets en mode “ défense “, la blague, lui il met sa carapace et moi que dalle !

Je cherche mes camarades des yeux, Lya en forme Kitsune semblait mal en point, les loups s’éloignent d’elle et commence à hurler, je cours dans sa direction, regarde ses blessures, elle l’avait mit la misère au grand loup mais d’autres arrivent, voulant assoir eux aussi leur domination. Je tire la kitsune au plus près du robot et essaye de réfléchir à ce que je peux faire… il n’y avait rien à faire, Marc n’était plus là, Aokai ne va pas s’amuser à lancer toutes ses armes, il en reste pas beaucoup et je me dis que ce n’est pas du tout la solution, il doit avoir une manière pacifique de régler les choses. Il fallait montrer notre bonne foi… Je ne sais pas si ça va fonctionner mais je crois qu’on ne risque plus rien, je prends mon sac et cache mon feu de détresse dans le dos au cas où.

- Lya, viens avec moi en Kitsune et laisse toi faire, j’ai peut-être une idée.

J’attends que mon amie se joigne à moi, je me redresse attrape mon sac et mon arme pour poser ensuite genoux à terre. D’une voix forte et audible, je commence à “ rendre les armes “

- Je ne sais pas si vous nous comprenez mais on n’est pas ici pour vous faire du mal, nous sommes ici pour comprendre l’île, on vient juste installer des pylônes pour récupérer des informations.

Je lance mon fusil deux mètres devant moi ainsi que mon sac à dos et fais un signe à Lya de faire pareil.

- Nous sommes partis sur de mauvaises bases mais s’il vous plaît, on finit l’installation et nous partirons aussitôt. On vous a laissé nos rations ainsi que nos fusils pour vous montrer notre bonne foi… Nous ne voulons pas conquérir votre territoire !

J'avais le coeur qui battait à mille à l'heure, j'allais peut-être mourir dans les prochaines minutes mais maintenant, il ne reste plus qu’à prier et espérer que mon raisonnement était le bon, sinon on va finir en bifteck pour loup…