[Jour des dieux 2018 - SCENARIO] Résonance

Est-ce que ça se transformait en désastre ? Marc décide de nous la faire mission impossible glissant sous le lion bleu, chargeant avec son bouclier, Lya qui décide de l’attaquer alors qu’il doit faire au moins quatre fois son poids, Aokaï qui activait son fusil. Qu’est-ce qu’il me restait à faire ? Essayer de viser l’assaillant sans toucher mes camarades ? Ca devenait vraiment compliqué cette affaire, je pouvais réfléchir à plein de scénario mais assise sur une chaise à un bureau, se retrouver avec un énorme truc bleu prêt à nous dévorer.

Je vois alors Lya se prendre un coup de patte, la voilà projetée dans les airs, son dos se fracassant contre le tronc d’arbre puis les choses passèrent si vite, je me retrouve avec une Kitsune dans les bras, Aokaï qui vide son chargeur, Marc aussi. Le lion était immobilisée pendant quelques instants, puis on hurle d’avancer, le lion arrêtera certainement de nous courir au bout d’un moment. Tous les scientifiques s’activent, on embarque de nouveau le robot, actionne la marche forcée, il fallait mettre de la distance pendant que le félin est paralysé. On avait tous réglé au minimum donc ça nous laissait quelques minutes d’avance à notre caravane d’avancer.

Aokaï attrape Lya qui s’est de nouveau transformée en humaine, elle était nue mais c’était un autre soucis, là tout de suite, il fallait s’échapper. Sur son épaule, il se mit à courir avec “ son fardeau “ qui semblait ne pas du tout le gêner. Les scientifiques râlaient car ils se demandaient à quoi on servait si on n’arrivait même pas à se débarrasser d’un lion. Je me retiens de lui dire qu’on pourrait partir aussi comme ça ils verront la différence mais je me focalise sur la carte holographique pour voir si nous suivons la bonne direction en me servant du mode boussole, puis on approche bientôt du second point, il fallait juste qu’on traverse un champs de geysers… Super.

Tout le monde par réflexe fit une colonne serrée pour éviter de se faire brûler par un jet d’eau bouillante, les roues du robot sont proches du vide, le chemin est difficile mais on ne pouvait faire autrement. Le lion était de nouveau à portée de vue et s'arrêta net à la limite de la plaine aride, nous voilà enfin sauver.

On pouvait enfin ralentir la cadence, tout le monde reprit contenance et part rejoindre Aokaï pour prendre des nouvelles de Lya. Je laisse ma veste et essaye de lui couvrir le nécessaire.

- Tiens, ne la laissons pas comme ça…

J’espère qu’elle allait s’en remettre rapidement, avec Wergeld et Ayame en moins, rajouter Lya, notre expédition devenait compromise, j'espérais juste qu’elle ne soit rien casser. Je jette un dernier coup d’oeil à mes deux autres camarades.

- Le fait que le Lion s’arrête ne dit rien qu’y vaille, si il nous ne poursuit pas, cela veut dire ce qui nous attends est pire...

Je m’attendais à tout, des bains d’acides, des geysers qui apparaissent par magie ou des effondrements de terrain suite au poids du robot.

- On continue sur ce chemin ou on fait un détour par la forêt avec la chance de retomber sur le lion ? Vous en pensez quoi tous les deux ?

Je laissais le choix à mes camarades, je n’avais aucun âme de chef mais j’ai l’impression qu’il pense le contraire.

Vous me croyez quand je vous dis que ça ne sent vraiment pas bon cette histoire ? Même si pour se débarrasser du Lion électrique nous avons couru à travers la forêt pour atteindre ce champs aride de geysers, nous nous retrouvons de nouveau avec un ennemi mystérieux qui nous laisse suggérer qu’il est aussi commode que son ami le lion. Un loup ? Un ours ? Ce qui est sûr, c’est imposant et ça me fait frissonner tout le dos. Marc prend l’initiative de nous guider à travers ce brouillard avec une capacité qu’il vient d’utiliser avec Aokaï dans ses baskets.

Le cortège était composé de quoi, un robot de quelques mètres d’envergure, quatre “ aventuriers “ pour superviser la protection de quelques scientifiques présents pour l’installation. Si on regarde la brume présente, l'étroitesse des passages, le nombre de personnes, statistiquement le groupe va finir par se séparer au moindre problème car notre visibilité n’allait pas plus à notre voisin d’en face. Je préférais m’assurer que Marc est bien compris la situation.

- Marc ! Essaye de ne pas aller trop vite, je me mets derrière avec Lya pour fermer le convoi, n’oublie que nous avons le robot et que notre marge de manoeuvre est faible…

Prenant Lya par le poignet de manière protectrice et quelque peu possessive qui sait. Lya était la seule chose d’agréable à me raccrocher à cet instant.

- Viens, allons protéger les arrières du convoi ainsi que des nôtres… J’espère que tes douleurs disparaîtront... Allez viens, quittons cet endroit le plus vite possible avant de se faire dévorer par ce truc.

Une fois à l’arrière, je récupère une des cordes pour la fixe au robot et tirer une longue ligne de vie pour les deux scientifiques qui sont avec nous. Je ne voyais pas où on allait, seul l’ombre imposante du robot nous guidait, on entendait rien, juste le bruit de la vapeur qui circule sous nos pieds et les jets qui s’allument un peu partout dans le secteur de manière totalement aléatoire. Ca faisait déjà une minute qu’on marchait, c’était une éternité quand une colonne d’eau apparaît à notre droite à 1 mètres de nous. J’attrape Lya par réflexe pour la protéger de cette vapeur, la roue du robot se soulève par la pression et entraîne un des scientifiques. Je ne comprends pas ce qu’il passe, j’entends une voix d’homme hurlé de souffrance, moi par terre, Lya sous moi. Seules quelques gouttes d’eau à toucher mon blouson, c’était douleur mais supportable quand je levais les yeux vers l’homme, son visage avait reçu une certaine quantité d’eau, ce n’était pas beau à voir, il n’était pas simplement brûlé, on reconnaissait les différentes étapes de brûlure, il avait atteint le maximum, sa peau rougit puis brunit, apercevant que les premières couches de peau sont détruites. Sa joue se décompose… Je me retiens de vomir, le seul truc que je savais c’était de pas mettre de l’eau froide, enlever les bouts de tissus qui pourraient propager l’eau… mais il n’avait rien à faire maintenant, si on pose le moindre tissu dans la blessure, ça va s’infecter mais son collègue s’occupe de lui, je m’intéresse à Lya, elle semblait aller enfin rien physiquement. Je me redresse sur mes genoux, l’aider à redresser son buste, je la regarde dans ses yeux ambrés puis je me suis mise à pleurer et l’attrape dans mes bras.

- Lya… Pourquoi on a accepté cette mission… Je ne veux pas mourir… Je ne veux pas connaître le même sort que l’autre homme… Je ne supporterai pas de te perdre non plus… J’aimerai pouvoir me téléporter et quitter cet endroit qui ressemble à l’Enfer.

Je restais là quelques instants, faisant attraction du bruit alentours, l’homme qui hurlait encore, son collègue qui se dit de se calmer, je me focalisais sur le souffle de Lya mais à quoi bon se morfondre, notre seul salut c’est de finir cette p*tain de mission. Sur mes propres mots, je me lève puis tends une main à Lya, il ne fallait pas que le convoi s’étire plus sinon on va perdre nos camarades. J’allais voir les deux hommes, évitant de regarder le visage de blessé.

- Faut qu’on y aille, on s’occupera mieux de votre blessure au point de rendez-vous, il ne faut pas rester là avant que ça finisse en un massacre.

Plus facile à dire qu’à faire, ça paraissait sans coeur mais il fallait qu’on avance, le devant du convoi n’avait pas vu qu’on s’était arrêté, il fallait qu’on se dépêche si on ne voulait pas les perdre de vue… j’espère que de leur côté, ça se passait mieux… Marc avait dit 5 minutes pour traverser, nous étions déjà à 2 minutes, je n’ose imaginer ce qu’il allait encore se passer.