[Voilier 04] - Speed Dating - Sous le regard des étoiles

Il était bientôt l’heure… mon moyen de transport arrivait à grand saut vers nous, il fallait mettre fin à ce rendez-vous, et c’était fort dommage mais tous les deux, on continuait de livrer nos ressentis entre deux adultes consentants. Il fallait se l’avouer, c’était agréable de parler ainsi et ça changeait des brutes épaisses ou chasseurs que je pouvais rencontrer.

L’homme en face de moi semblait savoir pas mal de choses sur la cité, son peuple, ses différentes races même si il pense que je suis une humaine standard, il est vrai que notre monde est peuplé de choses en tout genre. Ma nature m’empêche de vieillir, j’aurai toujours cette tête là pour les 150 prochaines années, c’est assez déroutant en soi mais c’est mon quotidien, notre race a été faite ainsi pour qu’on puisse subvenir à nos besoins jusqu’à notre mort et ce n’est pas en ressemblant à un vieux croûtons qu’on y arrivera… Non, on restera figer avec notre tête de nos 26 ans, certains arrivent à gagner quelques années de plus, allant jusqu’à 35 ans mais les hommes n’auront jamais des cheveux blancs pour faire le quingénaire sexy à la houpette, non.. Nous sommes des mannequins qui ont soif de votre corps et votre âme.

Mais Richye restait quand même confiant, il ne veut pas se limiter à sa qualité d’humain pour arrêter de faire ce qu’il lui plait, je ne suis pas immortelle, ni plus solide qu’une autre personne, non je vivais juste plus longtemps et gardait une apparence de jeune femme. De toute façon, les gens commencent à nous connaître peu à peu et ne s’étonne plus de notre apparence quand on dit que nous avons la centaine passée.

Mon camarade finit son temps de paroles par une petite rétrospective de notre vie, enfin dans le sens qu’on avait finalement fait les bons choix, enfin en apparence, c’est vrai, on ne ressemblait pas à de terribles gangsters et j’ai surtout présenté la partie lumineuse de ma vie, je ne lui ai parlé de cette guilde, la mort de cet homme enfin plutôt le meurtre que j’ai commis même si que je me répète à chaque fois que c’était de la légitime défense, j’avais tué un homme de mes propres mains et sang de froid. Ca restera toujours une part sombre de mon âme mais je vis avec comme un fardeau, peut-être d’ici quelques dizaines d’années j’aurai oublié, rencontrer d’autres personnes, vivrait avec une autre femme ou homme, n’importe… j’étais encore jeune et j’avais le temps de changer ma vie ou de trouvers un autre dessein à celle-ci.

Je m’apprête à me diriger vers le point ou j’étais arrivée, plus facile d’accès pour monter ensuite monter sur ma raie volante et surtout ne pas finir à l’eau ! On était sur le point de se quitter, puis il m’apprends quelque chose que je ne m’y attendais pas. Quand il me décrit l’endroit où il habitait, je compris immédiatement qu’il était, c’est l’alchimiste de l’Entre-Monde, c’était une figurante importante des civils de la cité, comme Eva Carine mais j’aurai pu m’en douter plus tôt, il avait parler d'alchimie, d’expériences, il y avait que lui réellement qui pouvait faire ça, j’aurai pensé qu’il pouvait être un élève ou quelqu’un qui fait ça pendant son passe-temps, non c’était monsieur l’alchimiste.

Ne voulant pas me faire passer pour une femme complètement hystérique d’avoir rencontrer quelqu’un de si connu, je gardais toujours le rythme de la discussion qui s’est voulu léger et profite pour le taquiner un petit peu. Juste avant de grimper sur la petite marche pour atteindre mon moyen de transport, je lui glisse ces quelques mots en profitant pour le tutoyer.

- Mais ça serait un plaisir de venir dans ta cabane dans l’arbre et je suis plutôt amatrice de thé.

Je m’approche alors de lui, on avait vraiment la même taille, yeux dans les yeux, je lui dépose un baiser sur la joue et lui dit tout doucement.

- Si pendant cette soirée, tu ne trouves pas l’amour, sache que tu as gagné une amie.

Je glisse alors ma carte de visite dans sa veste et grimpe sur l’animal. Je me tourne vers lui et l’embête une dernière fois.

- Je te souhaite bien du courage, monsieur l’Alchimiste de la Cité !

Je fais un dernier salut de la main et part rencontrer mon prochain invité sur mon moyen de transport qui me fait toujours autant rire à naviguer de la sorte.