Recherche voleur désesperement.

Comme il fallait bien se décider et que ni l'un ni l'autre ne savaient par quel endroits passer en premier, l'animal sorti un pim's avant de le jeter dans les airs et de se laisser guider par le destin. Une fois retombée dans son aile, qui lui servait plus de patte qu'autre chose, ce dernier indiqua d'une voix enchanté le quartier à allez visiter en premier, Northrives.

Après avoir longé la rue jusqu'au canal qui coupait la ville, ils se trouvèrent face à une gondole que conduisait un vieil homme portant des loques, à la barbe proéminente, fumant une pipe qui dégageait beaucoup de fumée et cachant son visage d'un grand chapeau de paille. Un homme fort étrange que Carfil n'avait jamais vue naviguer sur l'eau.

- Bonjour vous êtes nouveau ici, non je ne vous ai jamais vu pourtant, je voyage souvent, c'est étonnant vous débutez peut-être ?

En guise de discutions, le navigateur donna un grognement. 'Fil arrêta donc de poser des questions et donna simplement l'adresse souhaitée. Pendant notre route sur l'eau j'expliquai au robot, qu'il m'avait semblé lire dans le journal qu'une exposition d'art avait été cambriolé sans qu'on ait déclenché une sécurité.

- Dis moi Septembre, tu as dû passer un concours pour devenir sanctuari ? Était-il difficile ? Enfin tu penses qu'une personne de mon gabarit pourrait le faire ? Questionna-t-il alors qu''ils étaient maintenant arrivés à destination.

C'était peut-être ce qui l'inquiétait le plus ne pas être pris à à cause de ce qu'il est, même s'il n'avait pas de tels critères d'entrée, ça restait une crainte chez lui. La galerie devait être pas très loin, mais sans l'adresse de la galerie, il était dur de savoir où aller. Le jeune Gogoniant demanda donc de passer chez lui juste avant, histoire de mettre à l'abri l'argent qu'il venait de gagner et de prendre deux ou trois outils qui pourraient être utiles au cas ou.

- C'est juste là, la petite maison. Petite était le mot comparé aux autres maisons qui l'entouraient, mais ça lui convenait bien, il ouvrit la porte, posa le contenu de sa sacoche sur une table et fouilla dans un tiroir pour prendre des lampes torches, une corde et la page du journal qui parlait du cambriolage.

- Très bien on peut se remettre en route, maintenant. Dit-il en sortant de chez lui.

Sur le chemin du lieu d'exposition, il n'y avait personne, comme s'ils n'avaient jamais eu âmes qui vivaient ici, c'était pour le moins inhabituel, même si le quartier n'était pas le plus animé, il n'était pas tout de même désert. Mais il ne dit rien dessus, il continua à marcher, jusqu'à arriver devant l'établissement privé.

Par chance c'était ouvert, même si l'endroit était vide mis à part une grande et charmante Elfe à la chevelure doré, un gnome enveloppé et une femme-serpent dont les écailles luisantes étaient d'un brun orangé. Comme, il avait lu dans le journal, la galerie appartenait à une Elfe qui était certainement celle-ci.

- On rentre tout de suite ou tu veux fouiller les alentour ? Demanda-t'il à son compagnon.

Spoiler:

Des concours, pourquoi donc, j'ai été créé pour devenir Sanctuari. Sa discussion prenait si vite le contrepied d'une autre qu'il m'embrouillait le processeur. Pour commencer, moi je n'aurais pas raconté au gondolier le pourquoi de notre voyage à Northrives. Une enquête se doit d'être discrète si on veut éviter la perte malheureuse de preuves capitales. Ensuite... Il faut le dire, j'étais vaguement mal à l'aise dans cette gondole.

En passant devant le gondolier, mon armature métallique ne lui avait pas semblé plus dangereuse que ça, il s'était contenté d'un grognement à notre installation sur son bateau. Et effectivement jusque là, nous n'avions toujours pas chaviré à raison d'un androïde métalliquement trop lourd.
Pourtant je ne devrais pas avoir peur, il y a des échelles partout et je suis imperméable. C'est bien, je suis un grand robot, costaud et rutilant (comme une jolie voiture) mais trouillard... Oublions ça.

Arrivé à destination, nous gagnâmes la berge, payâmes le gondolier et Carfil nous conduisit chez lui. C'était une petite maison, elle me sembla faite pour lui. Tout en proportion concordait. La vue n'était même pas si mal ! Cela me changerait de vivre dans le quartier, la Caserne est bien belle entourée de ses nuages, mais vivre avec tous ces enquêteurs qui ne savent plus parler d'autre chose même pendant leurs congés...
Une chose était certaine, Carfil n'était pas le genre à avoir une imprimante reliée à un poste informatique chez lui. Pour lui montrer la photo du type qu'on recherchait ça devenait problématique.

-Faudra qu'on s'arrête à un bureau de poste quand on en trouvera, je dois t'imprimer le portrait du gars.

Je mémorisais sa page de journal afin de laisser mon processeur l'étudier pendant que je ferais autre chose, comme suivre Carfil à notre première destination. C'était l'une des dernières galeries privées cambriolées. On nous salua -j'ai oublié d'enlever le miroir de mon bras- quand je regardais les ruelles vides.
La galerie n'était pas mal située, elle se trouvait en lieu et place d'une belle allée de commerce. Les canaux au loin se croisaient et avaient le potentiel pour apporter nombre de visiteurs chaque jours.

-Je connaissais Northrives plus animé. Habituellement il y a pas mal de promeneurs et des gens du spectacles au niveau des places et des endroits très fréquentés comme ici. Là, il n'y a personne.

En dehors de ça, rien ne me surprenait sur l'espace entourant la galerie. Le quartier était connu pour ses plantes grimpantes et parfois mêmes les arbres poussant au travers de certains murs et ponts. Il y en avait tant ici que ce quartier s'était naturellement peuplés d'être appréciant le mélange de ville et de nature.
Moi, la nature, ça me donne le rhume. Les feuillages clairs apparus au printemps obstruaient la vue. Ils dissimulaient une allée menant à une arrière cours qui ne contenait que des abris pour oiseau vidés de leurs occupants d'hiver et quelques conteneurs.

-Entrons.

A l'intérieur les murs lambrissé de bois clair étaient recouverts de peintures aux cadres d'un blanc éclatant. Du bois blanc pour planché et des plantes à tous les coins et toutes les intersections. C'était joliment présenté. Je levais les yeux, pas de caméra. Alors je demandais :

-Vous avez l'électricité ?

L'elfe nous sourit à tous les deux, on devait former une bien drôle d'équipe.

-Non, nous utilisons de la magie et de l'alchimie pour protéger les oeuvres.

-Vous protégez les oeuvres elles-mêmes, pas les portes ?

-Oui, il n'y a rien de valeur ici, seules les oeuvres ont besoin de cette protection.

Me tournant alors vers Carfil je fis cette conclusion :

-Ce qui signifie que notre voleur savait qu'il pourrait entrer et sortir sans problème. Mais aussi qu'il n'a pas peur de la magie parce qu'il peut lutter contre plus tard. Sinon il n'aurait pas pris la peine de voler une oeuvre ici. Je me tournais vers la gérante, pourrions-nous visitez, demandais alors.

Spoiler: