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[RP commun] Oh Voleur !
Sam 23 Oct - 19:39
Vous les entendez scander dans les rues la complaintes des spectres, le ricanement des citrouilles. Des lanternes se pavanes sous vos fenêtres et votre sonnette ne cesse de hurler à chaque doigt enfantin qui vient la malmener.
Vous ouvrez vos portes, l'air de rien, l'air fatigué parfois, l'air heureux ou l'air meurtrier et vous ne cessez de plonger vos mains dans un saladier, un sac, une boite en forme de d'araignée ou dans un vieux chapeau de sorcier pour y récupérer les confiseries qu'ils vous demandent tous. Et quand par malheur vous osez leur dire "y en a plus" ils brandissent leurs baguettes arrachées aux jeunes peupliers sur le chemin ou récupérés sur les branches basses d'un chêne mal situé et ils vous lancent les sorts les plus ridicules qui existe.
Tout le monde le sait, Halloween est une plaie... Enfin presque tout le monde. Il y en a qui aime la Moderne Samain, ils déambulent dans les rues et les mains dans les poches croisent les garnements déguisés en souriant, en les terrifiant soudainement et parfois en commettant les actes les pires qui soient !
Il arrive que la méchanceté conduise ceux là à traverser les rues de groupes en groupes, ils malmènent les chérubins et leur prennent le résultat de nombreuses heures à aller de maison en maison... Les voleurs de bonbons les années précédentes ont vite compris que nous n'avions aucune tolérance envers ceux qui brisent la joie des mouflets petites choses en costumes de fantôme. Mais chaque année ils recommencent.
Lui là bas, avec son haut de forme et sa queue de pie, les bras plein des sacs volés aux enfants il bifurque à la première intersection dans un rire machiavélique.
Le quartier est si vaste, il pourrait être n'importe où à présent ! Mais si nous nous y mettons à plusieurs nous pourrons peut-être lui barrer la route, le croiser au bon moment, le dénicher dans sa cachette sordide !
Vous ouvrez vos portes, l'air de rien, l'air fatigué parfois, l'air heureux ou l'air meurtrier et vous ne cessez de plonger vos mains dans un saladier, un sac, une boite en forme de d'araignée ou dans un vieux chapeau de sorcier pour y récupérer les confiseries qu'ils vous demandent tous. Et quand par malheur vous osez leur dire "y en a plus" ils brandissent leurs baguettes arrachées aux jeunes peupliers sur le chemin ou récupérés sur les branches basses d'un chêne mal situé et ils vous lancent les sorts les plus ridicules qui existe.
Tout le monde le sait, Halloween est une plaie... Enfin presque tout le monde. Il y en a qui aime la Moderne Samain, ils déambulent dans les rues et les mains dans les poches croisent les garnements déguisés en souriant, en les terrifiant soudainement et parfois en commettant les actes les pires qui soient !
Il arrive que la méchanceté conduise ceux là à traverser les rues de groupes en groupes, ils malmènent les chérubins et leur prennent le résultat de nombreuses heures à aller de maison en maison... Les voleurs de bonbons les années précédentes ont vite compris que nous n'avions aucune tolérance envers ceux qui brisent la joie des mouflets petites choses en costumes de fantôme. Mais chaque année ils recommencent.
Lui là bas, avec son haut de forme et sa queue de pie, les bras plein des sacs volés aux enfants il bifurque à la première intersection dans un rire machiavélique.
Le quartier est si vaste, il pourrait être n'importe où à présent ! Mais si nous nous y mettons à plusieurs nous pourrons peut-être lui barrer la route, le croiser au bon moment, le dénicher dans sa cachette sordide !
Attrapez-le donc !
Que ces mômes cessent de pleurer ! Chaque année c'est la même chose... Les voleurs de bonbons on va leur faire passer un sale quart d'heure !
Que ces mômes cessent de pleurer ! Chaque année c'est la même chose... Les voleurs de bonbons on va leur faire passer un sale quart d'heure !
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Re: [RP commun] Oh Voleur !
Dim 24 Oct - 22:45
S'il y avait bien une chose à laquelle Kallistrat ne pouvait pas échapper dans l'Entre-Monde, et aussi curieux que cela puisse vous paraître, c'était cet engouement plus qu'étrange vis à vis de sa crinière. Quoi qu'il puisse arriver, elle était toujours la première à trinquer... Qu'il s'agisse d'une mission à travers les marais, et hop ! On la lui badigeonnait de démêlant ! Un concert de rock, et il se retrouvait les crins teintés de mauve et de prune agrémenté de clochettes... Quoi qu'il fasse et malgré sa stature imposante, c'était toujours la même chose : on en voulait à sa crinière ! Résultat, lorsqu'il sortit prendre l'air en ce jour si particulier, curieux de voir des bambins habillés comme des monstres et désireux d'en apprendre d'avantage, il fut encerclé par un tout un groupe d'abominables enfants qui s'exprimèrent à peu près en ces termes :
« Ouah, il est trop fort ton déguisement, comment il fait vachement peur ! Mais t'es pas aux bonnes couleurs par contre... »
C'est à peu près tout ce dont notre pauvre Chertan se souvenait. Juste après, il se retrouvait assit à se laisser malmener les crins. Et vas-y que je t'asperge de bombe colorante... et de gel, et de laque, et de paillettes... Une chance qu'il n'ait eu aucun miroir sous la main pour voir ça plus en détail. Toujours est-il que lorsque les garnements eurent finit de s'occuper de son cas et se dispersèrent en poussant des rires démoniaques, notre fier, brave, glorieux et puissant guerrier ne ressemblait plus à grand chose avec sa crinière couleur citrouille bien mûre ! En passant devant une boutique, il s'était figé en apercevant son reflet pour le moins... coloré. Insolite... mais ce ne fut pas pour lui déplaire. Voyant sa mine toute étonnée à travers sa devanture, le gérant du magasin était sortit et lui proposait déjà toute une panoplie de déguisements ridicules à souhait, que Kallistrat refusa poliment. Mais l'esprit d'Halloween le hantait à présent, et il avait envie de s'amuser un peu, de s'inviter à la fête, et de se prêter à la magie du jeu. Alors il opta pour une paire d'ailes trop petites pour lui, mais assez rigolotes sur lui.
C'est donc armé de ses crins au potiron et de plumes dépassant à peine de sa largeur d'épaule que notre Chertan continua sa ronde intéressée. Jusqu'à ce qu'un hurlement et des sanglots attirent son attention. Il tourna la tête, et vit les gamins responsables de sa folie capillaire se précipiter vers lui et se plaindre d'avoir été volés. Tout leur précieux butin, emporté par lui, là-bas ! Kallistrat plissa les narines dans sa moue contrariée très typique de ceux de son espèce. Une fête où on poursuivait un voleur pour l'étriper ? Voilà qui était très à son goût !
« Ouah, il est trop fort ton déguisement, comment il fait vachement peur ! Mais t'es pas aux bonnes couleurs par contre... »
C'est à peu près tout ce dont notre pauvre Chertan se souvenait. Juste après, il se retrouvait assit à se laisser malmener les crins. Et vas-y que je t'asperge de bombe colorante... et de gel, et de laque, et de paillettes... Une chance qu'il n'ait eu aucun miroir sous la main pour voir ça plus en détail. Toujours est-il que lorsque les garnements eurent finit de s'occuper de son cas et se dispersèrent en poussant des rires démoniaques, notre fier, brave, glorieux et puissant guerrier ne ressemblait plus à grand chose avec sa crinière couleur citrouille bien mûre ! En passant devant une boutique, il s'était figé en apercevant son reflet pour le moins... coloré. Insolite... mais ce ne fut pas pour lui déplaire. Voyant sa mine toute étonnée à travers sa devanture, le gérant du magasin était sortit et lui proposait déjà toute une panoplie de déguisements ridicules à souhait, que Kallistrat refusa poliment. Mais l'esprit d'Halloween le hantait à présent, et il avait envie de s'amuser un peu, de s'inviter à la fête, et de se prêter à la magie du jeu. Alors il opta pour une paire d'ailes trop petites pour lui, mais assez rigolotes sur lui.
C'est donc armé de ses crins au potiron et de plumes dépassant à peine de sa largeur d'épaule que notre Chertan continua sa ronde intéressée. Jusqu'à ce qu'un hurlement et des sanglots attirent son attention. Il tourna la tête, et vit les gamins responsables de sa folie capillaire se précipiter vers lui et se plaindre d'avoir été volés. Tout leur précieux butin, emporté par lui, là-bas ! Kallistrat plissa les narines dans sa moue contrariée très typique de ceux de son espèce. Une fête où on poursuivait un voleur pour l'étriper ? Voilà qui était très à son goût !
- Invité
- Invité
Re: [RP commun] Oh Voleur !
Dim 24 Oct - 23:35
Elle m'a vissé un casque de prétorien sur la tête, ses doigts s'affairaient encore à ajuster l'affreux plastron doré et la jupe de cuir qui va avec les sandales lassées, le bouclier sur lequel est peint un cheval hideux en orange et vert...
Lys, la domestique d'Ayame, avait, on ne sait vraiment comment, réussi à nous entrainer dans cette soirée qui s'annonçait riche en humiliation pour nous deux. Et encore j'avais eu le droit au costume de prétorien, Ayame avait eu droit à une toge de sénateur blanche ornée d'une bande pourpre. Le tissus se découpait sur sa peau pâle et ses cheveux blonds ramenés en arrière à l'aide d'un diadème d'argent...
Oh oui, Lys s'est amusée comme une folle. Elle piquait les vêtements comme une fourmis travailleuse sans cesse à ajuster les costumes sous les visages hilares d'une bande de gamins du quartiers.
Ils étaient beaux les hauts fonctionnaires de K'ouen...
-La prochaine fois que tu m'embarques dans un tel plan, je te colle ton arbalète où je pense, ronchonnais-je en chuchotant.
-La prochaine fois on part en mission une semaine avant et on revient en Février...
Une aiguille se planté dans le cuir de la jupette et vient piquer ma cuisse au passage. Je retins un hoquet de douleur surprise avant qu'on nous entraine de force dehors.
On a essayé de résisté, si vraiment... Mais une bande de vingt mouflets qui vous poussent dehors ça ne se combat pas. Ou pas en public.
Après une heure à déambuler dans nos costumes qui firent rire plus d'un promeneurs, les enfants finirent par se lasser de nous, ou plutôt, l'appât du gain les fit se disperser à tous les coins de rue. Ils filèrent dans des "Boo" sonores en quête de bonbons. Jusqu'à ce que ces "Boo" amusé se transforment en "boo" plein de larmes.
Là bas. Un affreux qui vole des bonbons. Il n'est pas dit qu'il survive à sa nuit, je veux bien me déguiser mais courir en jupe... non. Il me le paiera. Aya prit une ruelle sur sa droite, je pris tout droit afin de poursuivre le voleur.
Lys, la domestique d'Ayame, avait, on ne sait vraiment comment, réussi à nous entrainer dans cette soirée qui s'annonçait riche en humiliation pour nous deux. Et encore j'avais eu le droit au costume de prétorien, Ayame avait eu droit à une toge de sénateur blanche ornée d'une bande pourpre. Le tissus se découpait sur sa peau pâle et ses cheveux blonds ramenés en arrière à l'aide d'un diadème d'argent...
Oh oui, Lys s'est amusée comme une folle. Elle piquait les vêtements comme une fourmis travailleuse sans cesse à ajuster les costumes sous les visages hilares d'une bande de gamins du quartiers.
Ils étaient beaux les hauts fonctionnaires de K'ouen...
-La prochaine fois que tu m'embarques dans un tel plan, je te colle ton arbalète où je pense, ronchonnais-je en chuchotant.
-La prochaine fois on part en mission une semaine avant et on revient en Février...
Une aiguille se planté dans le cuir de la jupette et vient piquer ma cuisse au passage. Je retins un hoquet de douleur surprise avant qu'on nous entraine de force dehors.
On a essayé de résisté, si vraiment... Mais une bande de vingt mouflets qui vous poussent dehors ça ne se combat pas. Ou pas en public.
Après une heure à déambuler dans nos costumes qui firent rire plus d'un promeneurs, les enfants finirent par se lasser de nous, ou plutôt, l'appât du gain les fit se disperser à tous les coins de rue. Ils filèrent dans des "Boo" sonores en quête de bonbons. Jusqu'à ce que ces "Boo" amusé se transforment en "boo" plein de larmes.
Là bas. Un affreux qui vole des bonbons. Il n'est pas dit qu'il survive à sa nuit, je veux bien me déguiser mais courir en jupe... non. Il me le paiera. Aya prit une ruelle sur sa droite, je pris tout droit afin de poursuivre le voleur.
- Wergeld
- Admin | Maitre du Miroir
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Suivi :
Titre : Optimus - Noble, Héros, Voyageur, Artisan, Acolyte, Perçant, Precision, Fashion, Bling-Bling, Make-Up, Rockstar, Voleur, Tchi, Daya, Titan, Abracadabra, Arcturi, Cir
Race : Humain mutant
Statut : Maitre du miroir K'ouen/ Quartier : La zone extérieure
Notes : Taranis : monture Cabow
Heimdall : familier Loup Cyber
Soare : familier panthère
Mornir : Cyliong
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Titre débile : Wu, Wuzord
Re: [RP commun] Oh Voleur !
Jeu 28 Oct - 17:15
Merlin l'enchanteur avec des ailes d'oiseaux c'est le croisement d'un magicien et d'une cigogne. L'amour est aveugle, Merlin devait l'être aussi quand il m'a prêté ses habits... Un faut sceptre en bois de chêne, recouvert d'une mousse teinte d'orange vif et dégoulinante d'une matière visqueuse verdâtre (et parfaitement solide, comme du bon vieux caoutchouc) le tout fermement tenu dans ma main, je fuyais lâchement Tchen et sa réception dédiée à Halloween et rescensant un nombre incalculable d'anges habillées en Marilyn Monroe et de démons en Louis XIV...
Je me posais au beau milieu de Northrives sans savoir vraiment ce que je faisais là. Le but étant de s'éloigner de Tchen tout en évitant d'aller à Magna, ils m'auraient retrouvé trop facilement là bas, j'y vais tout le temps ! J'enfonçais mes mains dans les poches et flânait dans les rues encadrées de pavillons et petits bâtiments. Des enfants parfois se divisaient en groupe pour passer de par et d'autre du "grand sorcier qui marche au milieu du trottoir" des fantômes, des citrouilles, des pirates, ils faisaient du bruit comme seule une bande d'enfants savent le faire, ils gigotaient et manquaient sans arrêt de tomber dans les fleuves ou ses canaux. Ils sonnaient aux portes et espéraient terrifier les gens vivant là qui avaient commis l'impardonnable en ne prévoyant pas assez de confiseries pour tous les monstres qui défileraient sur leur perron.
C'était reposant de voir les gens vivres sans se soucier de rien le temps d'une soirée... Jusqu'à ce que mon chapeau tombe par terre. Je me penchais pour ramasser mon chapeau élimé de grand magicien quand une créature non identifiée me fonça dessus. Elle courait vite et les bras chargées elle eut toute la peine du monde à m'éviter et me bouscula sans ménagement.
D'autres la suivait en brandissant des armes...
-Attrapez-le ! C'est un voleur !
Un voleur ? Le soir d'Halloween ? Je pris mon envole avant qu'une autre vague de choses non identifiées ne viennent me piétiner et de là haut je vis la boule d'ombre courir dans un sens et dans l'autre. Je filais entre les maisons pour donner un coup de main depuis les cieux. C'était ça ou m'ennuyer en marchant d'une rue à l'autre. Et je vis bien vite que je n'étais pas le seul à poursuivre le voleur. Wergeld mieux déguisé que moi, j'en suis jaloux, et son elfe reconnaissable entre mille, se dispersaient dans le quartier.
Je me posais au beau milieu de Northrives sans savoir vraiment ce que je faisais là. Le but étant de s'éloigner de Tchen tout en évitant d'aller à Magna, ils m'auraient retrouvé trop facilement là bas, j'y vais tout le temps ! J'enfonçais mes mains dans les poches et flânait dans les rues encadrées de pavillons et petits bâtiments. Des enfants parfois se divisaient en groupe pour passer de par et d'autre du "grand sorcier qui marche au milieu du trottoir" des fantômes, des citrouilles, des pirates, ils faisaient du bruit comme seule une bande d'enfants savent le faire, ils gigotaient et manquaient sans arrêt de tomber dans les fleuves ou ses canaux. Ils sonnaient aux portes et espéraient terrifier les gens vivant là qui avaient commis l'impardonnable en ne prévoyant pas assez de confiseries pour tous les monstres qui défileraient sur leur perron.
C'était reposant de voir les gens vivres sans se soucier de rien le temps d'une soirée... Jusqu'à ce que mon chapeau tombe par terre. Je me penchais pour ramasser mon chapeau élimé de grand magicien quand une créature non identifiée me fonça dessus. Elle courait vite et les bras chargées elle eut toute la peine du monde à m'éviter et me bouscula sans ménagement.
D'autres la suivait en brandissant des armes...
-Attrapez-le ! C'est un voleur !
Un voleur ? Le soir d'Halloween ? Je pris mon envole avant qu'une autre vague de choses non identifiées ne viennent me piétiner et de là haut je vis la boule d'ombre courir dans un sens et dans l'autre. Je filais entre les maisons pour donner un coup de main depuis les cieux. C'était ça ou m'ennuyer en marchant d'une rue à l'autre. Et je vis bien vite que je n'étais pas le seul à poursuivre le voleur. Wergeld mieux déguisé que moi, j'en suis jaloux, et son elfe reconnaissable entre mille, se dispersaient dans le quartier.
- Gwendal
- Maitre du Miroir
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Race : Ange & Démon
Statut : Maitre du miroir Tchen
Messages : 143
Re: [RP commun] Oh Voleur !
Ven 29 Oct - 0:50
« Tu t'fous d'moi ou quoi ?!! Hors de question que j'mette ce truc !
_ Maïtre Neythen, il s'agit de la tradition d'Halloween. Les gens se déguisent en monstre.
_ Ouai ben moi j'ai pas b'soin d'me déguiser pour être un monstre, tu pige ? »
Il claqua la porte en sortant de sa chambre, et prit le monte-charges pour refaire surface. Briarée se glissa de justesse à sa suite, les mains vides. Manifestement, elle avait laissé tombé cette idée de costume ridicule. Pourtant, elle ne renonça pas à un discours sur les coutumes de cette fête, priant presque Neythen de bien vouloir s'y plier et y allant d'arguments aussi ridicules que rudement bien ficelés. Il n'y avait pas à dire, niveau argumentation elle était douée. Malheueusement pour elle, son maître était plus têtu que la pire mule de tout l'Entre-Monde... mais elle était patiente, et Neythen soupira. Si seulement les portes de ce fichu monte-charges s'étaient refermées plus vite... et bien il n'aurait pas à supporter ce discours insupportable, pour commencer.
« T'es sourde ou quoi ? J't'ai dit non.
_ Nous pouvons essayer un autre costume...
_ On va rien essayer du tout oui ! Et essaie pas d'm'appitoyer avec ce ton d'allumeuse ! Pour te filer une voix pareille, j'te d'mande pas c'qu'ils avaient en tête tes concepteurs ?! »
Battant des cils à la lumière déclinante du soleil, Neythen fit comme s'il n'entendait pas la suite d'arguments que lui exposa encore sa cyborg-tout-en-un. Il était tard, et le ciel se teintait d'ocre et de feu. Des couleurs qui l'apaisèrent un peu et l'empêchèrent d'apprendre à voler à Briarée. Il fallait dire aussi que son poids le décourageait toujours d'entreprendre la moindre prise de catch sur elle... Dommage d'ailleurs. Il lui lança un regard blasé avant de s'échapper lorsque les portes s'ouvrirent, et de s'engouffrer dans la salle de réception. Un employé cybernétique lui avait préparé le repas. Sans rire, il était vraiment au petits oignons ici... s'il n'y avait pas Bri et sa foutue manie à vouloir le rendre « normal », ce serait un véritable petit paradis.
« Il reste à essayer un costume de la Mort, et un costume de fantôme.
_ C'est ça, j'vais m'balader sous un drap. Au moins on m'reconnaîtra pas ! Vas pour la Mort, mais l'année prochaine, compte pas sur moi. »
Satisfaite, Briarée disparu.
La suite ? Et bien la voici : le costume fut présenté au Maître alors qu'il descendait sur Cerclon. Il dû s'habiller à la va-vite dans sa montgolfière, furieux du manque d'intimité qu'on lui imposait – comme quoi il lui restait quand-même quelques notions de savoir vivre. Et s'il ne râla pas trop en enfilant cape et robe en lambeaux noirs, il hurla des noms d'oiseau à n'en plus finir lorsque Briarée entreprit de lui badigeonner le visage de maquillage, et exigea de remonter immédiatement à Ken et qu'il était hors de question de se balader à Northrives dans cette tenue...
Et c'est pourtant dans cette tenue qu'on le vit, le visage fermé sur une irrépressible envie de faire de sa seconde un bon gros tas de pièces détachées. Pour le coup, ça allait plutôt bien avec son costume... Pour l'occasion, Briarée avait demandé à être repeinte en noir, et le mécano qui s'était occupé d'elle lui avait dessiné des os d'un blanc phosphorescent sur tout le corps. N'importe quoi de l'avis de Neythen, mais du plus bel effet de l'avis des garnements qui croisaient leur route. Quelques « ah, trop naze la faux en plastique ! » manquèrent de se terminer en bain de sang, mais Bri veillait au grain et savait – on ne savait trop comment – détourner efficacement l'attention du maître vers autre chose. Et en guise de distraction, il y en eut une assez inattendue. Devant les yeux médusés de Neythen passa un espèce de lion gris à la crinière aussi orange que ces citrouilles creusées d'un sourire malveillant. Il courrait ventre à terre avec un air de félin enragé, une paire d'ailes diaphanes remuant dans son sillage. Et lorsqu'il eut disparu au détour d'une ruelle, il y eut comme un silence embarrassé.
« Rassure-moi, j'ai vu passer un homme-lion là tout d'suite ou j'suis bon pour le Sanctuaire des Braves ?
_ C'était un Chertan, maître Neythen. Et je pense qu'il poursuivait quelqu'un. Allons demander à ces enfants, ils semblent savoir quelque chose.
_ Vas d'mander toi. Je sens que j'vais en prendre un pour taper sur l'autre si j'entends leurs voix insupportables... »
Briarée s'exécuta. Mieux valait ne pas contrarier le Mechanima. C'était comme une sorte de récompense pour le remercier d'avoir bien voulu se prêter au jeu. Pour combien de temps ? Difficile à dire. Le fait même de marcher sans but semblait déjà lui porter sur les nerfs... Et tandis que Neythen épiait sa cyborg repeinte en squelette ambulant discuter avec les garnements, plus loin, une chose incroyable se passa : un gars en jupette courait presque aussi vite que le lion de tout à l'heure, faisant claquer ses sandales sur le pavé. On en voyait presque son derrière, ce qui pour le coup détendit Neythen. Il se sentait subitement bien moins ridicule dans son costume de la Mort. Louée soit Briarée. Euh... et ça là-bas, c'était quoi ?
« Bri ! Reviens ici, y s'passe un truc !
_ Maître Neythen ?
_ J'viens d'voir passer un genre de Centurion en mini jupe, et un magicien d'Oz avec des ailes. Halloween ou pas, y'a un truc pas clair. J'flaire les embrouilles quand elles se présentent.
_ Il semble qu'il y ait un voleur. Sans doute que les gens que vous avez vu passer tentaient de l'attraper. »
Sans rire, une chasse à l'homme ? Et là, une lueur toute particulière éclaira le visage de Neythen. Je dis le visage, parce que dans ses yeux artificiels, rien de ce qui se rapprochait d'une émotion ne passait jamais. Tout juste ce regard parvenait-il à esquisser un semblant d'expression, parfois. Lorsqu'il le combinait à un mouvement des sourcils, des paupières, ou du front. Dans les iris bleus, suivant le mouvement d'une aiguille invisible courant sur les secondes, une lueur inexpressive glissa... et le regard devint vert. Vision infrarouge.
« Ils couraient tous dans cette direction. On se sépare, j'fais l'tour. J'aime bien les contre-pieds ! »
Et sans attendre de réponse, l'homme-machine partit droit devant. Sa cape noire flotta derrière lui tandis qu'il disparaissait à son tour au coin d'une ruelle. Briarée évalua la direction dans laquelle se dirigeaient « les autres » et se contenta d'obéir servilement. Sauf que n'étant ni conçue pour l'assaut, ni pour la course, le bruit de ses pas métalliques et de la ferraille s'entrechoquant à chaque enjambée se fit entendre dans tout Northrives. D'ici qu'elle ne tombe en miette avec les articulations foutues, il n'y avait pas bien long...
_ Maïtre Neythen, il s'agit de la tradition d'Halloween. Les gens se déguisent en monstre.
_ Ouai ben moi j'ai pas b'soin d'me déguiser pour être un monstre, tu pige ? »
Il claqua la porte en sortant de sa chambre, et prit le monte-charges pour refaire surface. Briarée se glissa de justesse à sa suite, les mains vides. Manifestement, elle avait laissé tombé cette idée de costume ridicule. Pourtant, elle ne renonça pas à un discours sur les coutumes de cette fête, priant presque Neythen de bien vouloir s'y plier et y allant d'arguments aussi ridicules que rudement bien ficelés. Il n'y avait pas à dire, niveau argumentation elle était douée. Malheueusement pour elle, son maître était plus têtu que la pire mule de tout l'Entre-Monde... mais elle était patiente, et Neythen soupira. Si seulement les portes de ce fichu monte-charges s'étaient refermées plus vite... et bien il n'aurait pas à supporter ce discours insupportable, pour commencer.
« T'es sourde ou quoi ? J't'ai dit non.
_ Nous pouvons essayer un autre costume...
_ On va rien essayer du tout oui ! Et essaie pas d'm'appitoyer avec ce ton d'allumeuse ! Pour te filer une voix pareille, j'te d'mande pas c'qu'ils avaient en tête tes concepteurs ?! »
Battant des cils à la lumière déclinante du soleil, Neythen fit comme s'il n'entendait pas la suite d'arguments que lui exposa encore sa cyborg-tout-en-un. Il était tard, et le ciel se teintait d'ocre et de feu. Des couleurs qui l'apaisèrent un peu et l'empêchèrent d'apprendre à voler à Briarée. Il fallait dire aussi que son poids le décourageait toujours d'entreprendre la moindre prise de catch sur elle... Dommage d'ailleurs. Il lui lança un regard blasé avant de s'échapper lorsque les portes s'ouvrirent, et de s'engouffrer dans la salle de réception. Un employé cybernétique lui avait préparé le repas. Sans rire, il était vraiment au petits oignons ici... s'il n'y avait pas Bri et sa foutue manie à vouloir le rendre « normal », ce serait un véritable petit paradis.
« Il reste à essayer un costume de la Mort, et un costume de fantôme.
_ C'est ça, j'vais m'balader sous un drap. Au moins on m'reconnaîtra pas ! Vas pour la Mort, mais l'année prochaine, compte pas sur moi. »
Satisfaite, Briarée disparu.
La suite ? Et bien la voici : le costume fut présenté au Maître alors qu'il descendait sur Cerclon. Il dû s'habiller à la va-vite dans sa montgolfière, furieux du manque d'intimité qu'on lui imposait – comme quoi il lui restait quand-même quelques notions de savoir vivre. Et s'il ne râla pas trop en enfilant cape et robe en lambeaux noirs, il hurla des noms d'oiseau à n'en plus finir lorsque Briarée entreprit de lui badigeonner le visage de maquillage, et exigea de remonter immédiatement à Ken et qu'il était hors de question de se balader à Northrives dans cette tenue...
Et c'est pourtant dans cette tenue qu'on le vit, le visage fermé sur une irrépressible envie de faire de sa seconde un bon gros tas de pièces détachées. Pour le coup, ça allait plutôt bien avec son costume... Pour l'occasion, Briarée avait demandé à être repeinte en noir, et le mécano qui s'était occupé d'elle lui avait dessiné des os d'un blanc phosphorescent sur tout le corps. N'importe quoi de l'avis de Neythen, mais du plus bel effet de l'avis des garnements qui croisaient leur route. Quelques « ah, trop naze la faux en plastique ! » manquèrent de se terminer en bain de sang, mais Bri veillait au grain et savait – on ne savait trop comment – détourner efficacement l'attention du maître vers autre chose. Et en guise de distraction, il y en eut une assez inattendue. Devant les yeux médusés de Neythen passa un espèce de lion gris à la crinière aussi orange que ces citrouilles creusées d'un sourire malveillant. Il courrait ventre à terre avec un air de félin enragé, une paire d'ailes diaphanes remuant dans son sillage. Et lorsqu'il eut disparu au détour d'une ruelle, il y eut comme un silence embarrassé.
« Rassure-moi, j'ai vu passer un homme-lion là tout d'suite ou j'suis bon pour le Sanctuaire des Braves ?
_ C'était un Chertan, maître Neythen. Et je pense qu'il poursuivait quelqu'un. Allons demander à ces enfants, ils semblent savoir quelque chose.
_ Vas d'mander toi. Je sens que j'vais en prendre un pour taper sur l'autre si j'entends leurs voix insupportables... »
Briarée s'exécuta. Mieux valait ne pas contrarier le Mechanima. C'était comme une sorte de récompense pour le remercier d'avoir bien voulu se prêter au jeu. Pour combien de temps ? Difficile à dire. Le fait même de marcher sans but semblait déjà lui porter sur les nerfs... Et tandis que Neythen épiait sa cyborg repeinte en squelette ambulant discuter avec les garnements, plus loin, une chose incroyable se passa : un gars en jupette courait presque aussi vite que le lion de tout à l'heure, faisant claquer ses sandales sur le pavé. On en voyait presque son derrière, ce qui pour le coup détendit Neythen. Il se sentait subitement bien moins ridicule dans son costume de la Mort. Louée soit Briarée. Euh... et ça là-bas, c'était quoi ?
« Bri ! Reviens ici, y s'passe un truc !
_ Maître Neythen ?
_ J'viens d'voir passer un genre de Centurion en mini jupe, et un magicien d'Oz avec des ailes. Halloween ou pas, y'a un truc pas clair. J'flaire les embrouilles quand elles se présentent.
_ Il semble qu'il y ait un voleur. Sans doute que les gens que vous avez vu passer tentaient de l'attraper. »
Sans rire, une chasse à l'homme ? Et là, une lueur toute particulière éclaira le visage de Neythen. Je dis le visage, parce que dans ses yeux artificiels, rien de ce qui se rapprochait d'une émotion ne passait jamais. Tout juste ce regard parvenait-il à esquisser un semblant d'expression, parfois. Lorsqu'il le combinait à un mouvement des sourcils, des paupières, ou du front. Dans les iris bleus, suivant le mouvement d'une aiguille invisible courant sur les secondes, une lueur inexpressive glissa... et le regard devint vert. Vision infrarouge.
« Ils couraient tous dans cette direction. On se sépare, j'fais l'tour. J'aime bien les contre-pieds ! »
Et sans attendre de réponse, l'homme-machine partit droit devant. Sa cape noire flotta derrière lui tandis qu'il disparaissait à son tour au coin d'une ruelle. Briarée évalua la direction dans laquelle se dirigeaient « les autres » et se contenta d'obéir servilement. Sauf que n'étant ni conçue pour l'assaut, ni pour la course, le bruit de ses pas métalliques et de la ferraille s'entrechoquant à chaque enjambée se fit entendre dans tout Northrives. D'ici qu'elle ne tombe en miette avec les articulations foutues, il n'y avait pas bien long...
Dernière édition par Neythen N. le Jeu 13 Jan - 18:30, édité 1 fois
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Re: [RP commun] Oh Voleur !
Ven 29 Oct - 1:59
« Elwin, dis-moi, comment a-t-elle pu nous embarquer là-dedans ?
− Hey mon vieux, estimes-toi heureux, toi t’es un beau calife, ou je ne sais quoi, qui fait rougir les minettes aux coins des rues. Elles en oublieraient presque leurs friandises. Mais bon sang, qu’est-ce que je fous en ours ? »
Fière d’elle la jumelle sautillait en tête de file. Il fallait bien s’y attendre, depuis peu Lin n’en arrêtait plus avec ses histoires de loup, de Mort, de fantôme. Le 31 octobre montrait le bout de son nez, et la jeune fille y voyait une occasion de trainer son frère et son amnésique dans les ruelles de Northrives, pour on ne sait quelle nouvelle lubie.
Pourtant ce n’était pas faute de s’être débattu comme des lions, les deux jeunes hommes avaient tout refusé pendant de longues heures, mais face à l’acharnement d’une jeune donzelle, ils avaient fini par céder. Elwin, seize ans, se retrouvait donc affublé d’un costume d’ours en peluche ridicule. Quant à Layfon, bénéficiant de l’estime de son bourreau, se voyait déguisé en une sorte de calife d’un autre temps, avec des vêtements assez bouffant et une écharpe bien trop longue. Sous les menaces, il fit même usage de son don pour faire flotter des sortes de petites boules contenant des bonbons … Petite boule que les enfants ne pouvaient s’empêcher de chiper dans leur course.
« De toute façon, elle me le payera, ronchonnait Elwin … Je te jure que … Ha mais je vois qu’il y en a d’autre qui se sont bien lâché sur la teinture. Regarde moi ça, un type déguisé en gros chat tout peinturluré … Un véritable arc-en-ciel.
− Hum à vrai dire je ne pense pas qu’il soit déguisé. Et pour les teintures, je crains que ce ne soit pas de son gré, lui fit remarquer le mage.
− Certes, mais ça me réconforte de voir plus ridicule que moi !
− Pour ça pas d’inquiétude, il a bien plus d’allure et de charisme que toi, susurra la cadette à son jumeau. »
S’en suivit, une poursuite entre les deux jeunes gens, qui les éloignèrent de la scène du crime, qui allait se produire quelques minutes plus tard. Un crime horrible, au point que, même un Sanctuari n’aurait su comment punir le malfrat.
Bien trop éloigné, ils entendirent les cris et pleures d’enfants, mais ils prirent cela pour un jeu. Jusqu’à ce qu’une sorte d’ombre non identifiable surgisse d’on ne sait où, avant de délester – dans sa course – deux marmots – l’un déguisé en lutine, et l’autre en grosse fraise, va savoir pourquoi – de leur butin sucré. S’en suivit de nouvelles larmes et le passage éclair d’un prétorien en jupette et du gros chat, ou devrait-on plutôt dire, du Chertan …
« Oula, il y a du mouvement visiblement.
− Tout ça pour des bonbons …
− Je te trouve bien arrogant Elwin, allez donc leur offrir quelques sucreries … »
Entre la balade et le débusquage d’un mécréant voleur de bonbons, le mage avait vite fait son choix. Ni une, ni deux, il se lança à la poursuite de ce vil Halloweenesque voleur, suivant le sillon du type déguisé en prétorien, ou du type en jupette, qui de loin lui rappelait quelqu’un.
On entendait à intervalle régulier des « Au vol !! », « Mes bonbons », ou juste des « bouhouuu ! » stridents, larmoyants, et presque effrayants.
Retirer le pain, enfin le sucre, du gosier d’un enfant n’était sûrement pas l’activité la plus sûr, en tout cas pas le 31 octobre.
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Re: [RP commun] Oh Voleur !
Ven 29 Oct - 22:41
Ce soir c'est Halloween, la fête des monstres, le seul soir où on peut sortir dans la rue déguisé sans que ça ne choque strictement personne. Le seul jour de l'année où on a le droit de crier "BOUH !" à la petite vieille qui vit à côté et qui ne cesse de répéter "non j'arrose pas votre tapis, j'arrose mes géranium"... Même quand bizarrement l'eau de son arrosoir vous tombe directement sur l'épaule sans passer par la case géranium (sans gagner 20000 pims)... Non, aujourd'hui j'ai le droit de mettre un costume de vampire et de me faire pousser les canines avec un farce et attrape magique histoire de faire frôler la crise cardiaque à cette vieille harpie ! Oh oui, cette journée s'est bien passée.
J'avais eu la satisfaction de plonger Peter Pan, ce gringalet de singe en papier, droit dans un seau de colle, puis dans un seau de plumes. Je lui avais collé un bec et trois plumes de pan au derrière... Ouep le déguisement de Peter Pan était parfait ! Depuis mon odieu acte de maltraitance il se dandinait sur mon épaule en se trémoussant le derrière l'air de me dire sans arrête que ça gratte grâce les plumes. Qu'il ne se plaigne pas, j'ai hésité entre ça et des épines de sapins ! Il aurait fait un joli hérisson.
Le soir tombait sur Northrives et pour ce début de soirée j'avais enfilé un costume de geisha, rouge et brillant de broderies dorées. Des zetas en bois et le bruit caractéristiques de ces drôles de semelles battant le pavé, j'allais à droite à gauche, déversant sur les enfants chanceux des monceaux de bonbons que j'avais dissimulé dans mes longues manches. Evidemment, une fille endimanchée dans un kimono coloré avec un singe emplumé sur l'épaule ça en a fait rire plus d'uns et parfois même que ces quelques uns restaient et insistaient pour m'emmener à je ne sais quelle soirée spéciale halloween... Sauf que Caël n'apprécierait pas que j'aille boire n'importe où. Le choix fut difficile et bien que je répondais "non" fermement ils continuaient d'insister. Le temps de répéter un énième "non, sans façon" que Pan, armé de ses plumes et de son bec bondit de mon épaule.
Dans un ralentit majestueux je tendis le bras dans un "Paaaaaan!" long et grave. Ma main se referma sur quelques poils duveteux et le singe s'agrippa à un lampadaire. Il dandina du postérieur pour me narguer alors que j'opérais un demi-tour incontrôlé sur mes drôles de chaussures.
-Reviens ici ! PAN !
Il s'élança depuis son perchoir et là ce fut comme le débarquement d'un rhinocéros furieux dans Northrives. Une épaule passa sous son nez et sous le miens. Pan se retrouva scotché à un autre individu qui courait les bras chargés de sacs.
J'étais restée figée à moitié en train de courir. La bouche ouverte avec toute l'élégance d'une actrice ahurie. D'autres suivirent de près le monstre qui venait de kidnapper Peter Pan... Même si franchement, quand il comprendra l'erreur d'avoir capturé ce singe en papier il sera déjà trop tard pour lui... Des "oh voleur, oh voleur, attrapez le il a piqué mon singe !" résonnèrent dans le quartiers quand je filais dans la ruelle dans l'espoir de récupérer mon compagnon.
J'avais eu la satisfaction de plonger Peter Pan, ce gringalet de singe en papier, droit dans un seau de colle, puis dans un seau de plumes. Je lui avais collé un bec et trois plumes de pan au derrière... Ouep le déguisement de Peter Pan était parfait ! Depuis mon odieu acte de maltraitance il se dandinait sur mon épaule en se trémoussant le derrière l'air de me dire sans arrête que ça gratte grâce les plumes. Qu'il ne se plaigne pas, j'ai hésité entre ça et des épines de sapins ! Il aurait fait un joli hérisson.
Le soir tombait sur Northrives et pour ce début de soirée j'avais enfilé un costume de geisha, rouge et brillant de broderies dorées. Des zetas en bois et le bruit caractéristiques de ces drôles de semelles battant le pavé, j'allais à droite à gauche, déversant sur les enfants chanceux des monceaux de bonbons que j'avais dissimulé dans mes longues manches. Evidemment, une fille endimanchée dans un kimono coloré avec un singe emplumé sur l'épaule ça en a fait rire plus d'uns et parfois même que ces quelques uns restaient et insistaient pour m'emmener à je ne sais quelle soirée spéciale halloween... Sauf que Caël n'apprécierait pas que j'aille boire n'importe où. Le choix fut difficile et bien que je répondais "non" fermement ils continuaient d'insister. Le temps de répéter un énième "non, sans façon" que Pan, armé de ses plumes et de son bec bondit de mon épaule.
Dans un ralentit majestueux je tendis le bras dans un "Paaaaaan!" long et grave. Ma main se referma sur quelques poils duveteux et le singe s'agrippa à un lampadaire. Il dandina du postérieur pour me narguer alors que j'opérais un demi-tour incontrôlé sur mes drôles de chaussures.
-Reviens ici ! PAN !
Il s'élança depuis son perchoir et là ce fut comme le débarquement d'un rhinocéros furieux dans Northrives. Une épaule passa sous son nez et sous le miens. Pan se retrouva scotché à un autre individu qui courait les bras chargés de sacs.
J'étais restée figée à moitié en train de courir. La bouche ouverte avec toute l'élégance d'une actrice ahurie. D'autres suivirent de près le monstre qui venait de kidnapper Peter Pan... Même si franchement, quand il comprendra l'erreur d'avoir capturé ce singe en papier il sera déjà trop tard pour lui... Des "oh voleur, oh voleur, attrapez le il a piqué mon singe !" résonnèrent dans le quartiers quand je filais dans la ruelle dans l'espoir de récupérer mon compagnon.
Re: [RP commun] Oh Voleur !
Dim 31 Oct - 15:56
Halloween, mais quelle fête magnifique ! Le seul jour de l'année où les gens se déguisent en monstres, cherchent à se faire peur... Rainer adorait ça. Après tout, ce n'était pas pour rien qu'il habitait dans un manoir hanté ! Mais ce qu'il aimait le plus par rapport à cette fête, c'était incontestablement la pluie de sucreries qui l'accompagnait ! Et cette année, comme chaque année de toute façon, il allait mettre au point un plan machiavélique pour ramener des tonnes de bonbons à la maison... gnéhéhé ! Il était d'ailleurs temps de le mettre à exécution, ce fameux plan. Rainer, ou plutôt mademoiselle Rain (parce qu'elle comptait bien participer aux festivités sous sa forme féminine), s'appliqua à passer du vernis noir sur ses ongles. Du vernis enchanté par ses soin, qui la transforma immédiatement en mini-Rain. Mini-Rain ? Rain sous sa forme d'enfant de dix ans, une toute petite Rain d'à peine un mètre vingt ! Machiavélique, vous dis-je ! Maintenant qu'elle était devenue une gamine on ne peut plus mignonne, elle allait pouvoir soutirer des tas de bonbons aux adultes ! Ses lèvres s'étirèrent même un instant en un grand sourire sadique.
Le vernis, une fois appliqué, ne pouvait être retiré que grâce à un dissolvant magique (toujours enchanté par ses soins) : c'était la seule façon de redevenir adulte. Bien, bien... maintenant que la taille était parfaite, il fallait encore s'habiller ! Là, sur son lit, se trouvait un costume qui devrait faire l'affaire pour cette soirée d'horreur bon enfant : un haut noir sans manches, un pantalon noir, des chaussures... noires et même des mitaines (noires, j'vous jure). Bref, tout dans le style noir et blanc ! Le blanc venant principalement de ses cheveux et du fait qu'elle soit assez pâlotte. Il y avait même une petite barrette à cheveux en forme de tête de mort en guise d'accessoire. Le tout allait d'ailleurs parfaitement avec son vernis magique ! Bref, c'était un déguisement de... heu... ben, on avait qu'à dire qu'elle venait de se déguiser en nécromancienne ou en démone moderne ! De toute façon, elle collait bien avec le thème de la soirée, na ! En attendant, c'était sa cyborg de ménage qui avait du bien rire en la voyant effectuer tous ses préparatifs.
Bref ! Une fois le soir venu, elle s'était mise à courir dans les rues de la ville, criant à qui voulait l'entendre qu'elle maudirait tous ceux qui ne lui donneraient pas de bonbons sur 666 générations ! Les menaces semblèrent d'ailleurs porter leurs fruits, vu la quantité de friandises qu'elle avait reçut jusqu'ici. Limite, vu sa force de gamine toute chétive, elle commençait à avoir du mal à porter son sac tant la récolte avait été bonne ! Miam. Il y avait cependant une chose qu'elle n'avait pas prévu du tout : un individu louche en plein sprint réussit à lui arracher son sac des mains sans réduire ne serais-ce qu'un peu sa vitesse de croisière. Non mais... il avait déjà tellement de sacs et plastiques plein de bonbons dans les bras que c'était à se demander comment il avait fait pour attraper le sien ! Mini-Rain, en état de choc, resta sur place, bras ballants, sans même chercher à rattraper le voleur. Avec ses toutes petites jambes, elle aurait bien du mal à suivre le mouvement ! C'est alors qu'un troupeau d'adultes déguisés passa devant ses yeux, probablement à la poursuite du coupable.
Rainette, cependant, avait le regard noir. Très noir. La colère montait en elle comme le mercure d'un thermomètre en plein volcan ! Personne, vous l'entendez ? Personne ne pouvait voler ses bonbons aussi facilement ! Fillette de dix ans ou non, elle allait lui donner une punition dont il se souviendrait toute sa vie ! Elle lâcherait une horde de zombies qui mettrait la ville à feu et à sang s'il le fallait, mais elle retrouverait ce type et lui ferait payer au centuple ce qu'il venait de faire ! Sans attendre un instant, elle porta ses doigts à sa bouche et siffla de toutes ses forces, bien décidée à obtenir des renforts efficaces dans la seconde ! ... c'est d'ailleurs ce qui arriva. En matière de renforts efficaces, on ne pouvait pas faire mieux : Rik le rat, déguisé en capitaine pirate (avec sa ceinture, ses bottes, son cache oeil, son cure-dent et son tricorne), et le tapis volant, déguisé en drapeau pirate, firent très vite leur apparition. Ils l'avaient accompagnée, bien décidés à effrayer les passants eux aussi.
-"Capt'n Rik ! Drapeau tapis ! Une vermine viens de voler notre butin, il faut le rattraper et le faire passer à la planche !"
Sans attendre une seconde, la fillette sauta sur le tapis, le rat vint se poser sur son épaule et le tapis volant prit de l'altitude à très grande vitesse, s'élevant dans les cieux pour retrouver le voleur aux bras chargés. Il ne fallut pas longtemps à nos trois compères avant de repérer le forban et sa suite de justiciers mécontents. À l'assaut ! Le tapis volant fit un nouveau démarrage en trombe et entreprit de rattraper le bandit.
Il n'échapperait pas à la justice divine du technomage en colère ! Yarr !
Le vernis, une fois appliqué, ne pouvait être retiré que grâce à un dissolvant magique (toujours enchanté par ses soins) : c'était la seule façon de redevenir adulte. Bien, bien... maintenant que la taille était parfaite, il fallait encore s'habiller ! Là, sur son lit, se trouvait un costume qui devrait faire l'affaire pour cette soirée d'horreur bon enfant : un haut noir sans manches, un pantalon noir, des chaussures... noires et même des mitaines (noires, j'vous jure). Bref, tout dans le style noir et blanc ! Le blanc venant principalement de ses cheveux et du fait qu'elle soit assez pâlotte. Il y avait même une petite barrette à cheveux en forme de tête de mort en guise d'accessoire. Le tout allait d'ailleurs parfaitement avec son vernis magique ! Bref, c'était un déguisement de... heu... ben, on avait qu'à dire qu'elle venait de se déguiser en nécromancienne ou en démone moderne ! De toute façon, elle collait bien avec le thème de la soirée, na ! En attendant, c'était sa cyborg de ménage qui avait du bien rire en la voyant effectuer tous ses préparatifs.
Bref ! Une fois le soir venu, elle s'était mise à courir dans les rues de la ville, criant à qui voulait l'entendre qu'elle maudirait tous ceux qui ne lui donneraient pas de bonbons sur 666 générations ! Les menaces semblèrent d'ailleurs porter leurs fruits, vu la quantité de friandises qu'elle avait reçut jusqu'ici. Limite, vu sa force de gamine toute chétive, elle commençait à avoir du mal à porter son sac tant la récolte avait été bonne ! Miam. Il y avait cependant une chose qu'elle n'avait pas prévu du tout : un individu louche en plein sprint réussit à lui arracher son sac des mains sans réduire ne serais-ce qu'un peu sa vitesse de croisière. Non mais... il avait déjà tellement de sacs et plastiques plein de bonbons dans les bras que c'était à se demander comment il avait fait pour attraper le sien ! Mini-Rain, en état de choc, resta sur place, bras ballants, sans même chercher à rattraper le voleur. Avec ses toutes petites jambes, elle aurait bien du mal à suivre le mouvement ! C'est alors qu'un troupeau d'adultes déguisés passa devant ses yeux, probablement à la poursuite du coupable.
Rainette, cependant, avait le regard noir. Très noir. La colère montait en elle comme le mercure d'un thermomètre en plein volcan ! Personne, vous l'entendez ? Personne ne pouvait voler ses bonbons aussi facilement ! Fillette de dix ans ou non, elle allait lui donner une punition dont il se souviendrait toute sa vie ! Elle lâcherait une horde de zombies qui mettrait la ville à feu et à sang s'il le fallait, mais elle retrouverait ce type et lui ferait payer au centuple ce qu'il venait de faire ! Sans attendre un instant, elle porta ses doigts à sa bouche et siffla de toutes ses forces, bien décidée à obtenir des renforts efficaces dans la seconde ! ... c'est d'ailleurs ce qui arriva. En matière de renforts efficaces, on ne pouvait pas faire mieux : Rik le rat, déguisé en capitaine pirate (avec sa ceinture, ses bottes, son cache oeil, son cure-dent et son tricorne), et le tapis volant, déguisé en drapeau pirate, firent très vite leur apparition. Ils l'avaient accompagnée, bien décidés à effrayer les passants eux aussi.
-"Capt'n Rik ! Drapeau tapis ! Une vermine viens de voler notre butin, il faut le rattraper et le faire passer à la planche !"
Sans attendre une seconde, la fillette sauta sur le tapis, le rat vint se poser sur son épaule et le tapis volant prit de l'altitude à très grande vitesse, s'élevant dans les cieux pour retrouver le voleur aux bras chargés. Il ne fallut pas longtemps à nos trois compères avant de repérer le forban et sa suite de justiciers mécontents. À l'assaut ! Le tapis volant fit un nouveau démarrage en trombe et entreprit de rattraper le bandit.
Il n'échapperait pas à la justice divine du technomage en colère ! Yarr !
- Rain(er)
Re: [RP commun] Oh Voleur !
Dim 31 Oct - 18:05
Ridicule, le terme était clairement en-dessous de la réalité. Je me demandais comment, au nom de quel coup du sort, j'avais bien pu me laisser entraîner là-dedans. Moi, l'être qui avait été de multiples dieux de la guerre, qui avait versé le sang sur plus de champs de batailles qu'y avait de gamins ahuris à parcourir les rues à cette heure, et qui avait défié la tête haute l'autorité suprême de l'Olympe - Zeus - j'étais en train de... courir après un vulgaire voleur de bonbons, pour une fête à laquelle je ne comprenais strictement rien et qui m'avait l'air d'une imbécillité crasse. Coiffé d'un casque fait d'un matériau qui m'était inconnu - les gosses appelaient ça du "place-tique" - qui n'arrêtait pas de tressauter sur mon crâne du fait qu'il était trop petit et donc qu'il était posé sur ma tête davantage qu'il ne la recouvrait, j'avais pris la décision de croiser les bras et de me planter à l'angle d'une rue rigoureusement déserte. Déjà, que je participe à la soi-disant fête, c'était beaucoup demander, mais qu'en plus on me requière l'aide divine pour coincer un voleur de friandises... Je n'étais peut-être pas le plus arrogant du panthéon, voire même le moindre, mais il ne fallait pas non plus exagérer.
Même un dieu peut bouder, comme le prouvait ma posture renfrognée, adossé à l'angle de la rue.
- Hé m'sieur ! M'sieur ! Il est chouette ton déguisement, mais... t'as pas froid ?
Je posais un regard assassin sur la fillette qui m'abordait. Elle était vêtue de noir et trimbalait ce que je reconnus comme un balai. Je suivis le cheminement de ses yeux. Effectivement, à part mon pagne de lin et de cuir ainsi qu'une simple étoffe d'un rouge terne jetée en travers de mes épaules, je ne portais pas grand-chose. Pour autant, je supportais le froid du soir sans broncher.
- Tu ne devrais pas être en train de réclamer des bonbons, toi ? répliquai-je avec plus d'agressivité qu'il n'était nécessaire.
- Dis, je peux voir ta lance ?
J'écarquillais les yeux comme elle tendait les doigts pour les refermer sur l'arme que je portais en travers du dos, sanglée à une bande de cuir très serrée qui me barrait la poitrine. Une lance qui m'accompagnait depuis des éons, et qui ne s'abîmait pas malgré l'utilisation plutôt intensive que j'avais pu en faire. Et voilà que cette... cette profane, cette gamine, voulait regarder cette relique comme un jouet ?
Je fis un bond de côté, évitant le contact de l'enfant.
- Ah, mais ça suffit ! Est-ce que je te prends ton balai, moi ? C'est dans l'ordre des choses : le balai aux femmes, la lance aux hommes ! Chacun son devoir !
Je la toisais de toute ma taille, les sourcils froncés.
- Oh, c'est lui ! cria-t-elle soudain en sautillant, un index tendu derrière moi.
J'affichais un sourire goguenard, ricanant entre mes dents. Cette fille était vraiment têtue.
- Tu crois que tu vas m'avoir, moi, avec ce genre de ruse ? Sans blague ! Si tu savais le nombre de fois où on a essayé de me faire le coup...
Je plissais les yeux, pensant au fond de moi : "Et le nombre de fois où je me suis fait avoir... hum."
- Non mais c'est vrai ! C'est lui ! Ne le laisse pas s'échapper idiot ! continua-t-elle, m'indiquant frénétiquement un point dans mon dos.
Je lâchais un soupir résigné. La plaisanterie durait depuis assez longtemps, et même en me contenant, je commençais à croire que je n'allais pas être très tolérant dans les moments à venir...
- Maintenant, tu arrêtes ! aboyai-je, de la même manière que je l'aurai fait avec une tête brûlée.
L'effet fut immédiat. Elle se figea, avant de lever deux yeux énormes et tremblants vers moi. Ayant suivi de près les arts dramatiques de la Grèce antique, je savais pertinemment ce qu'était une tragédie. A un moment donné, on sent une petite cassure, un petit pincement, et l'on devine que le destin bascule, dans un charivari infernal, qu'il entame sa chute vers le néant et que le héros ne va pas tarder à se fracasser dans l'abîme de son sort.
Là, c'était peu ou prou le même sentiment...
Un hurlement digne des Parques s'échappa de la gorge de la fillette, tandis qu'un flot de larmes s'échappait de ses yeux comme une fontaine. Me demandant à quelle créature mythique j'allais devoir me frotter, je fis un pas en arrière, le corps tendu et anticipant la lutte, jetant à terre mon casque de "place-tique" et dégageant ma lance.
- Le voleur de bonbooooons il s'échaaaappe ! Et c'est ta fauuuuuute ! beugla la créature.
Je me raidis d'incompréhension, gardant une bonne distance avec mon adversaire. Jusqu'à ce que ses mots ne se frayent un chemin dans le brouillard empourpré qui m'enveloppait.
Lueur de lucidité.
- Nom d'un hoplite ! jurai-je en faisant volte face.
Trop tard. Une ombre sournoise disparaissait déjà au détour d'une avenue. Prenant la fillette et la juchant sur mon épaule, je me jetais à la suite du voleur, des envies de meurtre dans le regard.
Même un dieu peut bouder, comme le prouvait ma posture renfrognée, adossé à l'angle de la rue.
- Hé m'sieur ! M'sieur ! Il est chouette ton déguisement, mais... t'as pas froid ?
Je posais un regard assassin sur la fillette qui m'abordait. Elle était vêtue de noir et trimbalait ce que je reconnus comme un balai. Je suivis le cheminement de ses yeux. Effectivement, à part mon pagne de lin et de cuir ainsi qu'une simple étoffe d'un rouge terne jetée en travers de mes épaules, je ne portais pas grand-chose. Pour autant, je supportais le froid du soir sans broncher.
- Tu ne devrais pas être en train de réclamer des bonbons, toi ? répliquai-je avec plus d'agressivité qu'il n'était nécessaire.
- Dis, je peux voir ta lance ?
J'écarquillais les yeux comme elle tendait les doigts pour les refermer sur l'arme que je portais en travers du dos, sanglée à une bande de cuir très serrée qui me barrait la poitrine. Une lance qui m'accompagnait depuis des éons, et qui ne s'abîmait pas malgré l'utilisation plutôt intensive que j'avais pu en faire. Et voilà que cette... cette profane, cette gamine, voulait regarder cette relique comme un jouet ?
Je fis un bond de côté, évitant le contact de l'enfant.
- Ah, mais ça suffit ! Est-ce que je te prends ton balai, moi ? C'est dans l'ordre des choses : le balai aux femmes, la lance aux hommes ! Chacun son devoir !
Je la toisais de toute ma taille, les sourcils froncés.
- Oh, c'est lui ! cria-t-elle soudain en sautillant, un index tendu derrière moi.
J'affichais un sourire goguenard, ricanant entre mes dents. Cette fille était vraiment têtue.
- Tu crois que tu vas m'avoir, moi, avec ce genre de ruse ? Sans blague ! Si tu savais le nombre de fois où on a essayé de me faire le coup...
Je plissais les yeux, pensant au fond de moi : "Et le nombre de fois où je me suis fait avoir... hum."
- Non mais c'est vrai ! C'est lui ! Ne le laisse pas s'échapper idiot ! continua-t-elle, m'indiquant frénétiquement un point dans mon dos.
Je lâchais un soupir résigné. La plaisanterie durait depuis assez longtemps, et même en me contenant, je commençais à croire que je n'allais pas être très tolérant dans les moments à venir...
- Maintenant, tu arrêtes ! aboyai-je, de la même manière que je l'aurai fait avec une tête brûlée.
L'effet fut immédiat. Elle se figea, avant de lever deux yeux énormes et tremblants vers moi. Ayant suivi de près les arts dramatiques de la Grèce antique, je savais pertinemment ce qu'était une tragédie. A un moment donné, on sent une petite cassure, un petit pincement, et l'on devine que le destin bascule, dans un charivari infernal, qu'il entame sa chute vers le néant et que le héros ne va pas tarder à se fracasser dans l'abîme de son sort.
Là, c'était peu ou prou le même sentiment...
Un hurlement digne des Parques s'échappa de la gorge de la fillette, tandis qu'un flot de larmes s'échappait de ses yeux comme une fontaine. Me demandant à quelle créature mythique j'allais devoir me frotter, je fis un pas en arrière, le corps tendu et anticipant la lutte, jetant à terre mon casque de "place-tique" et dégageant ma lance.
- Le voleur de bonbooooons il s'échaaaappe ! Et c'est ta fauuuuuute ! beugla la créature.
Je me raidis d'incompréhension, gardant une bonne distance avec mon adversaire. Jusqu'à ce que ses mots ne se frayent un chemin dans le brouillard empourpré qui m'enveloppait.
Lueur de lucidité.
- Nom d'un hoplite ! jurai-je en faisant volte face.
Trop tard. Une ombre sournoise disparaissait déjà au détour d'une avenue. Prenant la fillette et la juchant sur mon épaule, je me jetais à la suite du voleur, des envies de meurtre dans le regard.
- Arès Ta'ahir
- Race : Dieu
Notes : Détient une lance de métal météorique qui ne s'use quasiment pas.
Messages : 16
Re: [RP commun] Oh Voleur !
Dim 31 Oct - 20:32
Une musique qui me trotte dans la tête. Ça mélange les "ho ho ho" joviales du père noël en un barouf techno plein de rires goguenards, de cris assourdissant. Ils la diffusaient dans une discothèques en plein Tern. Le centre-ville était bondée en ce début de soirée et malgré l'effervescence de la fête, digne d'Entre-Monde, j'ai quitté le quartier. Planant comme un fantôme dans l'humidité là haut. Des nuages. Quand je suis redescendu, un arbre à ralenti ma chute, des tulipes plus grosses que moi déversaient leur nectar dans le fleuve et mes pieds se posèrent sur une gondole abandonnée.
La perche dans les mains je fredonnais ce drôle d'air qui n'avait rien de musical. Un sourire étirant mon visage en une citrouille d'halloween. Pas besoin de déguisement quand on s'appelle Fafnir.
Le canal était calme, ma perche s'enfonça dans la vase au fond et en poussant dessus je fis glisser le bâteau à la surface de l'eau. Le clapotis singulier délaissait mes muscles quand soudain un hurlement strident me glaça d'effroi.
Je levais les yeux sur la berge en sursautant. Une gamine hurlait plus fort qu'un goret, avachie sur le sol elle reniflait tout son caprice alors qu'un homme s'enfuyait dans l'autre sens.
Je poussais sur la perche. La gondole buta contre le rebord en pierre. Je me penchais l'air de rien sur la fillette qui méritait la palme pour son déguisement de martien (c'est un déguisement de fée ? Oups.). Elle sanglota des "voleur" et d'autres mots sans vraiment qu'ils n'aient un sens intéressant. Mais le calme bien heureux de Northrives était troublé et pour de bon. Déjà au loin sonnait les pleures d'un autre enfant. Ils se sont passés le mot -ou le voleur.
Un lion surgit du carrefour incarné par une crinière flamboyante. Peu après je saluais un garçon en jupette, un elfe en toge, un prince arabe, une geisha...
Ils filèrent comme le vent à la suite du mécréant. Et moi, je me hissais d'un saut léger sur le haut d'un muret. J'allais d'un tronc d'arbre à la bordure d'un haut balcon. Je continuais jusqu'au toit le plus haut et de mon formidable perchoir je vis au loin un ange passer. Je suivis la direction qu'il empruntait et en dessous courait le voleur de bonbons qui n'oubliait pas de continuer de se remplir les bras à chaque enfant croisé. Le malin prenait tournant sur tournant. Stratégie payante, il était plus riche qu'un confiseur.
Dans l'ennui le plus total, je filais dans l'air, pour croiser l'ange et essayer à ma façon d'intercepter l'empêcheur de tourner en rond.
La perche dans les mains je fredonnais ce drôle d'air qui n'avait rien de musical. Un sourire étirant mon visage en une citrouille d'halloween. Pas besoin de déguisement quand on s'appelle Fafnir.
Le canal était calme, ma perche s'enfonça dans la vase au fond et en poussant dessus je fis glisser le bâteau à la surface de l'eau. Le clapotis singulier délaissait mes muscles quand soudain un hurlement strident me glaça d'effroi.
Je levais les yeux sur la berge en sursautant. Une gamine hurlait plus fort qu'un goret, avachie sur le sol elle reniflait tout son caprice alors qu'un homme s'enfuyait dans l'autre sens.
Je poussais sur la perche. La gondole buta contre le rebord en pierre. Je me penchais l'air de rien sur la fillette qui méritait la palme pour son déguisement de martien (c'est un déguisement de fée ? Oups.). Elle sanglota des "voleur" et d'autres mots sans vraiment qu'ils n'aient un sens intéressant. Mais le calme bien heureux de Northrives était troublé et pour de bon. Déjà au loin sonnait les pleures d'un autre enfant. Ils se sont passés le mot -ou le voleur.
Un lion surgit du carrefour incarné par une crinière flamboyante. Peu après je saluais un garçon en jupette, un elfe en toge, un prince arabe, une geisha...
Ils filèrent comme le vent à la suite du mécréant. Et moi, je me hissais d'un saut léger sur le haut d'un muret. J'allais d'un tronc d'arbre à la bordure d'un haut balcon. Je continuais jusqu'au toit le plus haut et de mon formidable perchoir je vis au loin un ange passer. Je suivis la direction qu'il empruntait et en dessous courait le voleur de bonbons qui n'oubliait pas de continuer de se remplir les bras à chaque enfant croisé. Le malin prenait tournant sur tournant. Stratégie payante, il était plus riche qu'un confiseur.
Dans l'ennui le plus total, je filais dans l'air, pour croiser l'ange et essayer à ma façon d'intercepter l'empêcheur de tourner en rond.
- Fafnir
- Suivi :
Titre : Perçant,
Race : Demi-dieu
Statut : Ex-assassin, Commissaire pour K'ouen
Notes :Officiellement
Rurik Ingmar
nouveau résident et commissaire de K'ouen.
(avant : assassin de Souen : Fafnir)
Messages : 244
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