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L'espoir est un doute déguisé.
Ven 29 Juin - 22:14
C'est une brèche. Un gouffre dans la réalité. Du temps perdu.
Mais j'y suis quand même allé.
J'ai mis du temps à me décider. Je voulais tester mes limites, voir si tout pouvait redevenir comme avant. Il n'y a que les enfants qui rêvent de retourner en arrière. Mes repères ont changé et changent à nouveau, et personne ne peut rien contre le temps qui s'écoule.
Un long voyage et me voilà au temple de Ho'una.
Je me suis posé de nombreuses questions avant d'y entrer :
-Pourquoi le cheval ? Pourquoi l'avoir emmené ?
J'imagine bien que le dieu ne répondra pas à toutes ces interrogations. J'en avais une seule qui me tenait à cœur.
-Est-il encore vivant ?
On dit que l'espoir est une incertitude, le pendant du doute.
J'ai espoir qu'il existe encore quelque part. Et je redoute qu'il en soit autrement.
En entrant, je n'ai pas approché l'autel. J'ai pensé à ce que je ferais après, peu importe les réponses que j'obtiendrais ou si aucune ne se présente. Je rentrerais chez moi, pour ouvrir les fenêtres de la maison et laisser la chaleur étouffante entrer, balayée de temps à autre de courants d'air humide et chargé d'iode. Tout cela, assit sur la terrasse un verre à la main.
Mais en réalité, j'irai sur K'ouen, je prendrai une douche, changerai mes vêtements et je quitterai la ville pour une nouvelle chasse.
Il est vital de garder le rythme.
Car dans ces moments là, je ne pense plus.
Mon père avait ses mots : "Se concentrer commence toujours par se vider l'esprit. Même si le tiens me parait déjà bien peu rempli ! "
Comme il se trompait, il est vide d'intérêt et pourtant bien encombré.
Revenant au temps présent, je cherchais dans les couloirs quelqu'un à qui m'adresser. Le responsable qui m'indiquerait où trouver une stalle à l’abri pour le Cyliong et de quoi me remplir l'estomac, à défaut de pouvoir faire entrer la moindre chose utile dans mon crâne.
Il n'y avait pas grand monde pour répondre à mes "il y a quelqu'un ?" lancés de temps à autre à un carrefour. Là bas une salle d'eau et sur le sol des grains de sable éparpillés par le vent.
Mais j'y suis quand même allé.
J'ai mis du temps à me décider. Je voulais tester mes limites, voir si tout pouvait redevenir comme avant. Il n'y a que les enfants qui rêvent de retourner en arrière. Mes repères ont changé et changent à nouveau, et personne ne peut rien contre le temps qui s'écoule.
Un long voyage et me voilà au temple de Ho'una.
Je me suis posé de nombreuses questions avant d'y entrer :
-Pourquoi le cheval ? Pourquoi l'avoir emmené ?
J'imagine bien que le dieu ne répondra pas à toutes ces interrogations. J'en avais une seule qui me tenait à cœur.
-Est-il encore vivant ?
On dit que l'espoir est une incertitude, le pendant du doute.
J'ai espoir qu'il existe encore quelque part. Et je redoute qu'il en soit autrement.
En entrant, je n'ai pas approché l'autel. J'ai pensé à ce que je ferais après, peu importe les réponses que j'obtiendrais ou si aucune ne se présente. Je rentrerais chez moi, pour ouvrir les fenêtres de la maison et laisser la chaleur étouffante entrer, balayée de temps à autre de courants d'air humide et chargé d'iode. Tout cela, assit sur la terrasse un verre à la main.
Mais en réalité, j'irai sur K'ouen, je prendrai une douche, changerai mes vêtements et je quitterai la ville pour une nouvelle chasse.
Il est vital de garder le rythme.
Car dans ces moments là, je ne pense plus.
Mon père avait ses mots : "Se concentrer commence toujours par se vider l'esprit. Même si le tiens me parait déjà bien peu rempli ! "
Comme il se trompait, il est vide d'intérêt et pourtant bien encombré.
Revenant au temps présent, je cherchais dans les couloirs quelqu'un à qui m'adresser. Le responsable qui m'indiquerait où trouver une stalle à l’abri pour le Cyliong et de quoi me remplir l'estomac, à défaut de pouvoir faire entrer la moindre chose utile dans mon crâne.
Il n'y avait pas grand monde pour répondre à mes "il y a quelqu'un ?" lancés de temps à autre à un carrefour. Là bas une salle d'eau et sur le sol des grains de sable éparpillés par le vent.
- Wergeld
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Titre : Optimus - Noble, Héros, Voyageur, Artisan, Acolyte, Perçant, Precision, Fashion, Bling-Bling, Make-Up, Rockstar, Voleur, Tchi, Daya, Titan, Abracadabra, Arcturi, Cir
Race : Humain mutant
Statut : Maitre du miroir K'ouen/ Quartier : La zone extérieure
Notes : Taranis : monture Cabow
Heimdall : familier Loup Cyber
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Titre débile : Wu, Wuzord
Re: L'espoir est un doute déguisé.
Sam 30 Juin - 12:34
A peine devenu Maître et déjà besoin d'une pause. HK, toujours prêt à critiquer, ne s'était pas gêné pour commenter ; hé oui, il n'y avait pas si longtemps, Xénon s'était réjoui d'être devenu Maître, il avait eu hâte de pouvoir se rendre utile... Pour autant, il était peut-être un peu normal qu'il ait quelques difficultés à se faire à ce changement radical d'occupation ! Finies les journées passées à circuler en ville et à s'entretenir avec les êtres de Ken : il avait passé ces derniers jours coincés derrière un bureau, et son processeur lui semblait encore fumer de toutes les informations qu'il avait dû emmagasiner en si peu de temps. Il avait une mémoire parfaite, une mémoire de robot, d'accord. Ca ne voulait pas dire qu'il ne saturait pas, lui aussi, de temps en temps.
Il avait eu besoin de prendre l'air, et pour remédier à sa culpabilité qui lui disait qu'il avait encore mille choses à faire, il s'était décidé pour une virée utile. Il n'avait pas visité le temple de Ho'una depuis quelques temps, après tout. Malgré son nouvel emploi, il restait prêtre ; pas question de l'oublier. Et puis, le temple l'avait toujours apaisé.
Il avait engagé un petit robot pour prendre soin des lieux en son absence et accueillir les visiteurs. Pioche (sans doute nommé ainsi en raison de l'étrange forme de sa tête) faisait son travail avec enthousiasme mais un brin de maladresse - il fallait dire que son processeur n'était pas le plus performant qui soit. Son vocabulaire, entre autres, était assez limité. Malgré tout, il était toujours ravi de voir son employeur, surtout quand, comme maintenant, ses rouages commençaient à se gripper à cause du sable qui s'y nichait.
Après avoir fait le tour du temple et pris note des ressources qui commençaient à manquer, Xénon demanda donc à Pioche de se mettre en veille, et il s'installa avec tournevis et chiffon pour dépanner son petit employé. Après tout, il avait des notions de mécanique, ça ne lui posait pas de problème. Plusieurs heures plus tard, il était si concentré sur sa tâche qu'il lui fallut un moment pour se rendre compte que ce qu'il entendait n'était plus seulement le chant du vent.
Un visiteur ! Ca n'arrivait pas encore très souvent, car les gens prenaient leur temps pour s'habituer à la présence des Dieux, aussi Xénon était-il toujours heureux quand quelqu'un s'arrêtait au temple. Pioche ne souffrirait pas de rester en veille un peu plus longtemps, au contraire. Délaissant le petit robot, Xénon sauta sur ses pieds et se hâta dans le couloir.
"Oui, par ici !" héla-t-il. "Pardon, j'étais..."
Il s'interrompit en apercevant le voyageur. Non seulement une connaissance, mais un de ses tous nouveaux collègues. Xénon sourit, agréablement surpris.
"Oh, Wergeld ! Pour une surprise. Bienvenue au temple. Tu as besoin d'un abri pour la nuit ?"
Il avait eu besoin de prendre l'air, et pour remédier à sa culpabilité qui lui disait qu'il avait encore mille choses à faire, il s'était décidé pour une virée utile. Il n'avait pas visité le temple de Ho'una depuis quelques temps, après tout. Malgré son nouvel emploi, il restait prêtre ; pas question de l'oublier. Et puis, le temple l'avait toujours apaisé.
Il avait engagé un petit robot pour prendre soin des lieux en son absence et accueillir les visiteurs. Pioche (sans doute nommé ainsi en raison de l'étrange forme de sa tête) faisait son travail avec enthousiasme mais un brin de maladresse - il fallait dire que son processeur n'était pas le plus performant qui soit. Son vocabulaire, entre autres, était assez limité. Malgré tout, il était toujours ravi de voir son employeur, surtout quand, comme maintenant, ses rouages commençaient à se gripper à cause du sable qui s'y nichait.
Après avoir fait le tour du temple et pris note des ressources qui commençaient à manquer, Xénon demanda donc à Pioche de se mettre en veille, et il s'installa avec tournevis et chiffon pour dépanner son petit employé. Après tout, il avait des notions de mécanique, ça ne lui posait pas de problème. Plusieurs heures plus tard, il était si concentré sur sa tâche qu'il lui fallut un moment pour se rendre compte que ce qu'il entendait n'était plus seulement le chant du vent.
Un visiteur ! Ca n'arrivait pas encore très souvent, car les gens prenaient leur temps pour s'habituer à la présence des Dieux, aussi Xénon était-il toujours heureux quand quelqu'un s'arrêtait au temple. Pioche ne souffrirait pas de rester en veille un peu plus longtemps, au contraire. Délaissant le petit robot, Xénon sauta sur ses pieds et se hâta dans le couloir.
"Oui, par ici !" héla-t-il. "Pardon, j'étais..."
Il s'interrompit en apercevant le voyageur. Non seulement une connaissance, mais un de ses tous nouveaux collègues. Xénon sourit, agréablement surpris.
"Oh, Wergeld ! Pour une surprise. Bienvenue au temple. Tu as besoin d'un abri pour la nuit ?"
- Xénon
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Re: L'espoir est un doute déguisé.
Sam 30 Juin - 15:10
Il est apparu, j'ai sursauté.
Une masse de cheveux blond clairs. Il avait l'allure d'un aventurier.
Un instant mon cœur a fait un bond, martelant mes côtes et menaçant de s'évader. Puis il est retombé. Cet endroit me rendra fou. Ou peut-être que je le suis déjà.
-Salut...
J'inspirais. Les pieds de nouveau sur terre, les bandages tiraillaient sur ma poitrine, mon épée menaçait de me faire basculer en arrière. La réalité m'avait rattrapé aussitôt, comme si elle me criait : pas trop vite vers le mur.
Je détournais les yeux. Lorgnant la sortie comme une porte de secours. L'esprit fonctionnel. On fait ce qu'on peut.
Pour tout dire, j'étais surpris ; non par les traits communs avec l'autre fou furieux, mais par la présence de l'androïde ici. Le prêtre de Ho'una et le maitre de Ken réunis dans la même entité.
Et j'osais me plaindre d'avoir trop de travail avec ma zone du dehors. Je suis bien content de n'avoir aucun temple à gérer en prime !
On devrait apprendre aux robots ce qu'est la pause syndicale...
C'est bien moi qui dit ça, après des mois de chasse acharnée, avec pour tout repos une nuit ou deux dans mon lit ou au fond d'un abri de fortune.
J'ai besoin d'un bain aussi. Les charognes ont laissé leurs marques sur mes vêtements.
-Ouai, j'ai du travail dans le coin.
Ce qui était totalement faux. Et même si cela aurait été vrai, j'avais plus l'habitude d'aller dans les auberges, elles grouillaient de monde et de vie, là bas j'y trouvais toujours quelque chose de nouveau à faire. N'importe quoi qui puisse faire passer le temps.
Il saura bien vite pourquoi je suis venu, si je me décide à questionner le dieu. Sinon. Et bien je partirais comme je suis venu et j'irais défouler ma rage contre tous les monstres qui ont osé s'en prendre à la personne de trop.
Je tentais un sourire. Une vague ombre un peu pentue.
-Une nuit, ou deux. Le temps...
De souffler. C'est le temple idéal pour ça.
Je reprenais à un autre moment du monologue, sautant les répliques mélodramatiques et les passages qui coupent l'appétit.
-Il y aurait un endroit où je peux installer ma monture ?
Tout ça était un peu décousu. Aux questions je dirais que je suis fatigué... C'est la meilleur excuse qui existe.
Une masse de cheveux blond clairs. Il avait l'allure d'un aventurier.
Un instant mon cœur a fait un bond, martelant mes côtes et menaçant de s'évader. Puis il est retombé. Cet endroit me rendra fou. Ou peut-être que je le suis déjà.
-Salut...
J'inspirais. Les pieds de nouveau sur terre, les bandages tiraillaient sur ma poitrine, mon épée menaçait de me faire basculer en arrière. La réalité m'avait rattrapé aussitôt, comme si elle me criait : pas trop vite vers le mur.
Je détournais les yeux. Lorgnant la sortie comme une porte de secours. L'esprit fonctionnel. On fait ce qu'on peut.
Pour tout dire, j'étais surpris ; non par les traits communs avec l'autre fou furieux, mais par la présence de l'androïde ici. Le prêtre de Ho'una et le maitre de Ken réunis dans la même entité.
Et j'osais me plaindre d'avoir trop de travail avec ma zone du dehors. Je suis bien content de n'avoir aucun temple à gérer en prime !
On devrait apprendre aux robots ce qu'est la pause syndicale...
C'est bien moi qui dit ça, après des mois de chasse acharnée, avec pour tout repos une nuit ou deux dans mon lit ou au fond d'un abri de fortune.
J'ai besoin d'un bain aussi. Les charognes ont laissé leurs marques sur mes vêtements.
-Ouai, j'ai du travail dans le coin.
Ce qui était totalement faux. Et même si cela aurait été vrai, j'avais plus l'habitude d'aller dans les auberges, elles grouillaient de monde et de vie, là bas j'y trouvais toujours quelque chose de nouveau à faire. N'importe quoi qui puisse faire passer le temps.
Il saura bien vite pourquoi je suis venu, si je me décide à questionner le dieu. Sinon. Et bien je partirais comme je suis venu et j'irais défouler ma rage contre tous les monstres qui ont osé s'en prendre à la personne de trop.
Je tentais un sourire. Une vague ombre un peu pentue.
-Une nuit, ou deux. Le temps...
De souffler. C'est le temple idéal pour ça.
Je reprenais à un autre moment du monologue, sautant les répliques mélodramatiques et les passages qui coupent l'appétit.
-Il y aurait un endroit où je peux installer ma monture ?
Tout ça était un peu décousu. Aux questions je dirais que je suis fatigué... C'est la meilleur excuse qui existe.
Dernière édition par Wergeld le Sam 30 Juin - 18:46, édité 1 fois
- Wergeld
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Re: L'espoir est un doute déguisé.
Sam 30 Juin - 18:01
Le sourire de Xénon resta accroché à ses lèvres, mais plus par décision consciente de sa part qu'autre chose. Il n'avait pas connu Wergeld très longtemps, et uniquement dans le cadre du travail, mais il lui semblait évident que quelque chose n'allait pas. L'expression distante, le sourire peu convaincant, le Maître de K'ouen avait même, l'espace d'un instant, exhibé les réactions d'un homme traqué.
Lui demander ce qui n'allait pas ? Non. Surtout pas, pas maintenant. Phrases courtes, parfois inachevées : Wergeld était à moitié perdu dans sa propre tête et parler lui pesait. Du moins, s'il avait la moindre similitude de tempérament avec le maître de Xénon. Quelle était la réponse la plus appropriée qu'il avait trouvé, à l'époque ? Faire la conversation lui-même et le laisser trouver du confort dans l'exécution de tâches anodines.
"Bien sûr, par ici."
Il guida Wergeld vers une salle près de l'entrée du temple, qui tenait plus de la caverne que des chambres un peu mieux aménagées qu'on réservait pour les voyageurs. Il extirpa un ballot de paille d'une salle de stockage voisine et l'étala par terre pendant que Wergeld amenait sa monture. Un Cyliong. Xénon avait peu de contacts avec les animaux de manière générale - il avait gagné sa monture à lui dans une loterie, autrement il ne lui serait pas venu à l'esprit d'en acquérir une - mais d'après sa mémoire, l'espèce était aveugle. Il se demanda ce que l'animal pensait de l'odeur de métal chaud des androïdes.
"C'est encore un peu sommaire et on aurait du mal à héberger plusieurs montures en même temps, mais c'est ici que j'installe mon Palmapluie quand je ne viens pas par Perçant. J'espère que la fraîcheur de la pierre ne dérangera pas ton Cyliong. Il y a des réserves de viande et d'eau dans la salle voisine."
Pendant qu'ils installaient et nourrissaient l'animal, il soutint un monologue de commentaires sur la disposition du temple et les tâches qu'il avait fallu accomplir pour qu'il devienne une halte adéquate pour voyageurs et pèlerins. Il y jeta quelques anecdotes cocasses sur la maladresse de Pioche, espérant au moins tirer de vagues sourires de Wergeld.
"Tu es le seul locataire ce soir, tu as l'embarras du choix pour t'installer. Un lit près de la salle principale, ça t'ira ?"
Lui demander ce qui n'allait pas ? Non. Surtout pas, pas maintenant. Phrases courtes, parfois inachevées : Wergeld était à moitié perdu dans sa propre tête et parler lui pesait. Du moins, s'il avait la moindre similitude de tempérament avec le maître de Xénon. Quelle était la réponse la plus appropriée qu'il avait trouvé, à l'époque ? Faire la conversation lui-même et le laisser trouver du confort dans l'exécution de tâches anodines.
"Bien sûr, par ici."
Il guida Wergeld vers une salle près de l'entrée du temple, qui tenait plus de la caverne que des chambres un peu mieux aménagées qu'on réservait pour les voyageurs. Il extirpa un ballot de paille d'une salle de stockage voisine et l'étala par terre pendant que Wergeld amenait sa monture. Un Cyliong. Xénon avait peu de contacts avec les animaux de manière générale - il avait gagné sa monture à lui dans une loterie, autrement il ne lui serait pas venu à l'esprit d'en acquérir une - mais d'après sa mémoire, l'espèce était aveugle. Il se demanda ce que l'animal pensait de l'odeur de métal chaud des androïdes.
"C'est encore un peu sommaire et on aurait du mal à héberger plusieurs montures en même temps, mais c'est ici que j'installe mon Palmapluie quand je ne viens pas par Perçant. J'espère que la fraîcheur de la pierre ne dérangera pas ton Cyliong. Il y a des réserves de viande et d'eau dans la salle voisine."
Pendant qu'ils installaient et nourrissaient l'animal, il soutint un monologue de commentaires sur la disposition du temple et les tâches qu'il avait fallu accomplir pour qu'il devienne une halte adéquate pour voyageurs et pèlerins. Il y jeta quelques anecdotes cocasses sur la maladresse de Pioche, espérant au moins tirer de vagues sourires de Wergeld.
"Tu es le seul locataire ce soir, tu as l'embarras du choix pour t'installer. Un lit près de la salle principale, ça t'ira ?"
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Re: L'espoir est un doute déguisé.
Sam 30 Juin - 19:47
-Aller rentre, ça sent l'orage dehors... C'est ça ou le Sarkina, t'as pas le choix !
Bougon, un peu comme cette bête aveugle, je l'entrainais jusqu'à la stalle que nous préparions.
C'était une drôle d'impression de parler avec l'androïde, il discutait de tout et de rien. De beaucoup de choses même. Du temple en particulier. Pour avoir évaluer les réparations de cet endroit avant qu'un prêtre ne s'y installe, j'étais presque le mieux placé pour comprendre. Mais pas tant que ça.
Malgré la demande des dieux, j'avais été étonné des coûts faramineux que suscitaient les rénovations. Quelque chose me gênait chez eux. Je crois savoir quoi à présent.
Machinalement je souriais. Concentré sur la tâche que consistait à prendre soin de la créature que je poussais à bout depuis toutes ces semaines.
Il était le seul qui ne pouvait se défiler.
Une bassine d'eau pleine dans les bras, je la plaçais dans un coin et en me redressant le front en sueur, je vis le Cyliong s'allonger sur le côté. Il dormait déjà, sa truffe expulsait de l'air chaud qui faisait trembler la paille. Elles lui chatouillaient les moustaches, provoquant quelques rictus dévoilant ses longues canines.
Avec ce monstre, ce n'était pas difficile de savoir se comporter. Il n'aimait pas les caresses, obéissait aveuglément et ne supportait pas qu'on le bouscule. Son rythme, sa course. Il avait le port fier et le sarkina le mettait de mauvaise humeur.
Ces certitudes là me faisaient du bien.
Je n'avais qu'à m'accrocher et à le laisser m'emmener par ses propres chemins.
Pris de court par ma propre installation, je mis un moment à y penser. Le temps pour nous de quitter l'espace servant d'écurie.
-Pas trop près de l'autel. Je vais m'éloigner pour être au calme.
Un mauvais frisson me parcourut l'échine, je maudissais intérieurement les courants d'air de cet endroit. Cette hyper sensibilité due à la fatigue.
Et à la faim.
-J'aurais...
*Je n'ai pas trouvé le réfectoire.*
Coupé dans mon élan, je changeais de sujet, automatiquement. J'avais trop parlé ces derniers jours. Trop réfléchit. Et dieu sait que ce n'est pas très bon pour ceux qui n'en ont pas l'habitude !
-Tu arrives à te faire à Cerlon et à Ken ? Ça en plus du temple.
Il a survécu à un volcan, des ruines, des monstres, des coulées de laves, et il se traine un robot fou furieux comme...
Il a l'air de bien s'en sortir.
Bougon, un peu comme cette bête aveugle, je l'entrainais jusqu'à la stalle que nous préparions.
C'était une drôle d'impression de parler avec l'androïde, il discutait de tout et de rien. De beaucoup de choses même. Du temple en particulier. Pour avoir évaluer les réparations de cet endroit avant qu'un prêtre ne s'y installe, j'étais presque le mieux placé pour comprendre. Mais pas tant que ça.
Malgré la demande des dieux, j'avais été étonné des coûts faramineux que suscitaient les rénovations. Quelque chose me gênait chez eux. Je crois savoir quoi à présent.
Machinalement je souriais. Concentré sur la tâche que consistait à prendre soin de la créature que je poussais à bout depuis toutes ces semaines.
Il était le seul qui ne pouvait se défiler.
Une bassine d'eau pleine dans les bras, je la plaçais dans un coin et en me redressant le front en sueur, je vis le Cyliong s'allonger sur le côté. Il dormait déjà, sa truffe expulsait de l'air chaud qui faisait trembler la paille. Elles lui chatouillaient les moustaches, provoquant quelques rictus dévoilant ses longues canines.
Avec ce monstre, ce n'était pas difficile de savoir se comporter. Il n'aimait pas les caresses, obéissait aveuglément et ne supportait pas qu'on le bouscule. Son rythme, sa course. Il avait le port fier et le sarkina le mettait de mauvaise humeur.
Ces certitudes là me faisaient du bien.
Je n'avais qu'à m'accrocher et à le laisser m'emmener par ses propres chemins.
Pris de court par ma propre installation, je mis un moment à y penser. Le temps pour nous de quitter l'espace servant d'écurie.
-Pas trop près de l'autel. Je vais m'éloigner pour être au calme.
Un mauvais frisson me parcourut l'échine, je maudissais intérieurement les courants d'air de cet endroit. Cette hyper sensibilité due à la fatigue.
Et à la faim.
-J'aurais...
*Je n'ai pas trouvé le réfectoire.*
Coupé dans mon élan, je changeais de sujet, automatiquement. J'avais trop parlé ces derniers jours. Trop réfléchit. Et dieu sait que ce n'est pas très bon pour ceux qui n'en ont pas l'habitude !
-Tu arrives à te faire à Cerlon et à Ken ? Ça en plus du temple.
Il a survécu à un volcan, des ruines, des monstres, des coulées de laves, et il se traine un robot fou furieux comme...
Il a l'air de bien s'en sortir.
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Re: L'espoir est un doute déguisé.
Sam 30 Juin - 21:36
Xénon s'abstint de répondre que le temple tout entier était au calme. Ho'una visitait rarement les lieux, il n'y avait pas vraiment de raison de s'éloigner de la salle principale... Mais si c'était ce que préférait Wergeld, après tout. Sans commentaire, il se contenta donc de guider l'humain vers l'une des chambres collectives. En chemin, Wergeld reprit la parole. Xénon se tourna vers lui, mais il s'était déjà interrompu et avait changé de sujet, reportant la conversation sur l'androïde.
Xénon cligna des yeux. Wergeld commençait un peu à l'inquiéter. Il s'arrêta devant une porte et l'ouvrit, s'effaçant pour laisser son invité entrer. A l'intérieur de la chambre, quatre lits, une petite table, et pas grand-chose d'autre.
"C'est beaucoup de responsabilités d'un coup," avoua-t-il. "Je pense que je m'y ferai très bien une fois que j'aurai pris le pli ; Ken et Cerclon sont tous les deux importants pour moi, et le temple n'est pas si compliqué à gérer. Pour l'instant, je fais surtout de mon mieux pour garder la tête hors de l'eau. Le reste viendra, j'imagine. Ça fait longtemps que tu es Maître ?"
Coup d’œil - façon de parler - à son horloge interne. Il commençait à se faire tard... Xénon rappela à lui ses notions d'hospitalité envers des organiques.
"Tu as faim ? Le réfectoire est juste à côté. Vu ma nature et celle de Pioche, on n'a rien sur le feu, mais il y a des conserves et quelques produits frais."
Il y avait même un frigo et un nécessaire de cuisine sommaire. La cuisine était l'endroit où était stocké le petit générateur électrique - indispensable quand le temple logeait en permanence au moins un robot.
Tout bien réfléchi, Xénon n'était pas sûr de vouloir attendre la réponse de Wergeld. Quand son ancien maître était dans l'une de ses humeurs les plus noires, il essayait de sauter des repas, et Xénon avait appris à ne pas le laisser faire. Il s'éclipsa d'office vers le réfectoire.
"Tu veux de la soupe ou quelque chose de plus solide ?"
Xénon cligna des yeux. Wergeld commençait un peu à l'inquiéter. Il s'arrêta devant une porte et l'ouvrit, s'effaçant pour laisser son invité entrer. A l'intérieur de la chambre, quatre lits, une petite table, et pas grand-chose d'autre.
"C'est beaucoup de responsabilités d'un coup," avoua-t-il. "Je pense que je m'y ferai très bien une fois que j'aurai pris le pli ; Ken et Cerclon sont tous les deux importants pour moi, et le temple n'est pas si compliqué à gérer. Pour l'instant, je fais surtout de mon mieux pour garder la tête hors de l'eau. Le reste viendra, j'imagine. Ça fait longtemps que tu es Maître ?"
Coup d’œil - façon de parler - à son horloge interne. Il commençait à se faire tard... Xénon rappela à lui ses notions d'hospitalité envers des organiques.
"Tu as faim ? Le réfectoire est juste à côté. Vu ma nature et celle de Pioche, on n'a rien sur le feu, mais il y a des conserves et quelques produits frais."
Il y avait même un frigo et un nécessaire de cuisine sommaire. La cuisine était l'endroit où était stocké le petit générateur électrique - indispensable quand le temple logeait en permanence au moins un robot.
Tout bien réfléchi, Xénon n'était pas sûr de vouloir attendre la réponse de Wergeld. Quand son ancien maître était dans l'une de ses humeurs les plus noires, il essayait de sauter des repas, et Xénon avait appris à ne pas le laisser faire. Il s'éclipsa d'office vers le réfectoire.
"Tu veux de la soupe ou quelque chose de plus solide ?"
- Xénon
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Re: L'espoir est un doute déguisé.
Sam 30 Juin - 23:22
-3 ans.
Xénon avait trop d'énergie pour moi. Ma carcasse tenait encore debout par la force des choses. Mes côtes me démangeaient, le temps d'y apporter quelque réconfort en y trainant mes ongles bien sale l'androïde filait en cuisine.
Pour tout dire j'avais faim. Vraiment faim. Même malade, sur un lit d'hôpital avec une rate en moins ou des trous de la taille d'une balle de tennis dans le bide : je dévorais.
Caleb avait toujours été heureux, et désemparé, de me voir avaler autant (il faut dire qu'un gosse aussi vorace lui coûta plus d'une prime rien qu'en nourriture). Ayame en revanche appréciait tout particulièrement. Lys prévoyait des parts pour des invités invisibles, elle les appelait mes autres moi affamés.
-Peu importe, t'embête pas.
J'étais gêné. Maladroit.
Je le rejoignais là bas, les mains enfoncées dans mes poches et puis, finalement, je le laissais faire.
Faire griller un lapin au dessus d'un feu de bois c'est une chose : manier une kitchenette et une casserole s'en est une autre. Pour tout dire, mes connaissance en cuisine se ramenait à "déboucher les bouteilles" et à "découper les trucs compliqués". On me laisse les tâches faites pour ma poigne.
-Ne te laisse pas déborder. C'est ce que Ayame m'a dit quand j'ai commencé ce travail. Continue de vivre comme tu l'as toujours fais. Il te suffira d'ajuster tes journées pour y laisser un peu de temps pour le miroir et pour Cerclon. Dis-toi que tu pourras travailler jour et nuit sans t'arrêter pendant dix ans qu'il y aura encore des choses à faire. C'est constamment la même chose. Alors, trouve-toi des personnes de confiance pour t'aider aux affaires courantes, il ne te restera qu'à gérer les urgences et les petits trucs que tu te gardes.
Pour une fois, mon sourire fut sincère.
Je n'ai pas compris tout de suite les arguments qui allaient à des considérations politiques. Le fait d'avoir quelqu'un aux épaules solides les rassureraient tous, quant au reste, ils n'auront pas tant besoin de moi. La société peut tourner sans Maitres. Nous sommes des figures.
En revanche, j'ai compris celui qu'il m'opposa à la fin : on m'a choisi à un moment précis de ma vie. C'est qu'en cet instant, ceux qui m'ont désigné voulaient que je continue sur ce chemin tout en m'occupant d'eux. Alors me voilà. Chasseur de monstres et Maitre du miroir.
Il n'y a que dans l'Entre-Monde que des fantaisies de ce genre existent.
-Le truc c'est de ne pas se laisser impressionner. Il y a beaucoup de travail et beaucoup de gens pour le faire...
J'allais me laver les mains. L'eau fraîche faisait du bien. Je l'ai fixé un moment avant d'éteindre le filet d'eau et de m'essuyer sur un torchon laissé là.
Avec ça j'en avais terminé de parler pour ne rien dire, c'était jusque là un bien fait aussi agréable que l'eau. Il chassait les souvenirs.
Il faisait disparaitre le bruit. Celui du vent puissant qui s'est abattu sur le désert.
Les médecins m'ont laissé sortir avec des lésions aux tympans, m'affirmant que cela guérirait si j'évitais de rester dans un environnement bruyant. Bien entendu, j'ai fais tout le contraire. Le bourdonnement se mûait en sifflement douloureux au moindre rugissement d'une bête féroce. Avec ça, perte d'équilibre. Migraine.
Comme toujours en miettes sous des bandages !
J'entends d'ici la voix de l'elfe ne plus trouver les mots pour insulter mon père adoptif. Nous croisions la route des premières créatures qu'il fallut chasser de l'Entre-Monde avant qu'elles ne le fassent. Ce furent les pires instants de chasse que j'ai connu.
Après les tauracles, et peut-être même, après les géants. Enfin...
Tant qu'on tient debout.
Assit à une table, je m'accoudais, regardais le plafond et la petite salle.
-Je suis, actuellement, le maitre le plus ancien à ce poste. Et J'en ai connu... un paquet.
Il compterait plus vite que moi.
Caliope, Immacolata, Neythen, Alayn, Gwendal, Hilde. Et d'autres ?
-J'espère que tu resteras plus longtemps que les autres.
Et en vie de préférence. Gwendal disparu, j'imaginais le pire, ce type attirait les ennuis comme le miel attire les fourmis. Et Neythen retrouvé mort. On peut ajouter la famille d'Eönwë au tableau...
Ce serait bien qu'il reste en vie cet androïde là.
Xénon avait trop d'énergie pour moi. Ma carcasse tenait encore debout par la force des choses. Mes côtes me démangeaient, le temps d'y apporter quelque réconfort en y trainant mes ongles bien sale l'androïde filait en cuisine.
Pour tout dire j'avais faim. Vraiment faim. Même malade, sur un lit d'hôpital avec une rate en moins ou des trous de la taille d'une balle de tennis dans le bide : je dévorais.
Caleb avait toujours été heureux, et désemparé, de me voir avaler autant (il faut dire qu'un gosse aussi vorace lui coûta plus d'une prime rien qu'en nourriture). Ayame en revanche appréciait tout particulièrement. Lys prévoyait des parts pour des invités invisibles, elle les appelait mes autres moi affamés.
-Peu importe, t'embête pas.
J'étais gêné. Maladroit.
Je le rejoignais là bas, les mains enfoncées dans mes poches et puis, finalement, je le laissais faire.
Faire griller un lapin au dessus d'un feu de bois c'est une chose : manier une kitchenette et une casserole s'en est une autre. Pour tout dire, mes connaissance en cuisine se ramenait à "déboucher les bouteilles" et à "découper les trucs compliqués". On me laisse les tâches faites pour ma poigne.
-Ne te laisse pas déborder. C'est ce que Ayame m'a dit quand j'ai commencé ce travail. Continue de vivre comme tu l'as toujours fais. Il te suffira d'ajuster tes journées pour y laisser un peu de temps pour le miroir et pour Cerclon. Dis-toi que tu pourras travailler jour et nuit sans t'arrêter pendant dix ans qu'il y aura encore des choses à faire. C'est constamment la même chose. Alors, trouve-toi des personnes de confiance pour t'aider aux affaires courantes, il ne te restera qu'à gérer les urgences et les petits trucs que tu te gardes.
Pour une fois, mon sourire fut sincère.
Je n'ai pas compris tout de suite les arguments qui allaient à des considérations politiques. Le fait d'avoir quelqu'un aux épaules solides les rassureraient tous, quant au reste, ils n'auront pas tant besoin de moi. La société peut tourner sans Maitres. Nous sommes des figures.
En revanche, j'ai compris celui qu'il m'opposa à la fin : on m'a choisi à un moment précis de ma vie. C'est qu'en cet instant, ceux qui m'ont désigné voulaient que je continue sur ce chemin tout en m'occupant d'eux. Alors me voilà. Chasseur de monstres et Maitre du miroir.
Il n'y a que dans l'Entre-Monde que des fantaisies de ce genre existent.
-Le truc c'est de ne pas se laisser impressionner. Il y a beaucoup de travail et beaucoup de gens pour le faire...
J'allais me laver les mains. L'eau fraîche faisait du bien. Je l'ai fixé un moment avant d'éteindre le filet d'eau et de m'essuyer sur un torchon laissé là.
Avec ça j'en avais terminé de parler pour ne rien dire, c'était jusque là un bien fait aussi agréable que l'eau. Il chassait les souvenirs.
Il faisait disparaitre le bruit. Celui du vent puissant qui s'est abattu sur le désert.
Les médecins m'ont laissé sortir avec des lésions aux tympans, m'affirmant que cela guérirait si j'évitais de rester dans un environnement bruyant. Bien entendu, j'ai fais tout le contraire. Le bourdonnement se mûait en sifflement douloureux au moindre rugissement d'une bête féroce. Avec ça, perte d'équilibre. Migraine.
Comme toujours en miettes sous des bandages !
J'entends d'ici la voix de l'elfe ne plus trouver les mots pour insulter mon père adoptif. Nous croisions la route des premières créatures qu'il fallut chasser de l'Entre-Monde avant qu'elles ne le fassent. Ce furent les pires instants de chasse que j'ai connu.
Après les tauracles, et peut-être même, après les géants. Enfin...
Tant qu'on tient debout.
Assit à une table, je m'accoudais, regardais le plafond et la petite salle.
-Je suis, actuellement, le maitre le plus ancien à ce poste. Et J'en ai connu... un paquet.
Il compterait plus vite que moi.
Caliope, Immacolata, Neythen, Alayn, Gwendal, Hilde. Et d'autres ?
-J'espère que tu resteras plus longtemps que les autres.
Et en vie de préférence. Gwendal disparu, j'imaginais le pire, ce type attirait les ennuis comme le miel attire les fourmis. Et Neythen retrouvé mort. On peut ajouter la famille d'Eönwë au tableau...
Ce serait bien qu'il reste en vie cet androïde là.
- Spoiler:
- S'il y a un souci avec un post, tu peux me demander de modifier par mp.
- Wergeld
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Race : Humain mutant
Statut : Maitre du miroir K'ouen/ Quartier : La zone extérieure
Notes : Taranis : monture Cabow
Heimdall : familier Loup Cyber
Soare : familier panthère
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Titre débile : Wu, Wuzord
Re: L'espoir est un doute déguisé.
Dim 1 Juil - 16:28
Alors, la cuisinière s'utilisait... comme ça, ah oui. Xénon n'était pas vraiment un cordon bleu, faute de pratique, mais une poignée de recettes étaient inscrites dans sa mémoire, depuis l'époque où le maître renvoyait parfois tout son personnel pour une soirée, ne laissant que Xénon et lui sur la propriété.
C'était la troisième fois qu'il pensait à son maître depuis l'arrivée de Wergeld. Une des routines enfouies dans son processeur avait compté. Xénon frissonna. Est-ce qu'il était vraiment incapable d'interagir avec un humain sans ces rappels constants ?
Il se concentra sur ce qu'il faisait. Au regard de la "non-réponse" de Wergeld, il avait décidé que quelque chose de plus consistant qu'une soupe s'imposait. Des pâtes, une sauce à la viande, quelques légumes. Tout en travaillant, il écoutait Wergeld avec attention. Ce n'était pas tous les jours qu'il pourrait bénéficier des conseils de quelqu'un qui avait autant de métier.
"Tu veux dire, déléguer ? Oui, je suppose que c'est encore la manière la plus efficace de s'y prendre. Mais me connaissant, je garderai quand même la majorité du travail pour moi-même."
Il eut un sourire un peu penaud.
"De toute façon, je ne suis plus milicien. Mon ancien emploi du temps s'est complètement vidé, autant le remplir. Toi, tu dois gérer toute la Zone du Dehors, il est évident qu'un seul homme ne peut pas suffire à la tâche."
Ça semblait impossible de confier une zone si vaste à une seule administration, mais de cette manière, au moins, tout restait cohérent. Si tous les Miroirs avaient dû se partager la Zone du Dehors... Non, ç'aurait été un cauchemar ! Des frontières partout et des disputes à n'en plus finir. De toute façon, K'ouen se débrouillait très bien. Wergeld se débrouillait très bien, malgré tout ce qu'on lui avait mis sur les épaules.
Enfin, peut-être qu'il le supportait moins bien que ce que Xénon aurait cru... Pendant qu'il chargeait une assiette d'une portion généreuse - bon, il avait eu la main lourde sur les quantités - il jetait des coups d’œil en coin au Maître qui fixait le plafond avec un air qui laissait croire qu'il ne pensait pas à des trucs très gais. Xénon n'était pas au courant de toute la chronologie des Maîtres des onze dernières années, mais il lui vint à l'esprit que c'était peut-être quelque chose sur lequel il voulait se renseigner. Si le sort de Neythen était la règle plutôt que l'exception, il voulait être au courant...
"J'espère aussi rester un moment," répondit-il du ton le plus léger qu'il put, glissant assiettes et couverts devant Wergeld. "Les androïdes ne partent généralement pas à la retraite."
Sous-entendu : s'il quittait le poste, ce ne serait sans doute pas en un seul morceau. Bien, Xénon, belle manière de lui remonter le moral ! Il fut pris d'une inspiration soudaine.
"Tu as l'air d'avoir besoin d'un verre," déclara-t-il abruptement.
Puis il s'arrêta, un peu perdu.
"Enfin, je crois. Je ne suis pas sûr de comprendre l'intérêt que l'alcool présente pour les humains, mais d'expérience, mon processeur associe la mélancolie avec l'alcool."
A moins que son maître ait juste été un alcoolique occasionnel. Et voilà qu'il recommençait. Pour se distraire, il ouvrit un cabinet auparavant fermé à clé.
"On a une petite réserve là-dedans, mais je n'y connais rien. Sers-toi si tu veux."
C'était la troisième fois qu'il pensait à son maître depuis l'arrivée de Wergeld. Une des routines enfouies dans son processeur avait compté. Xénon frissonna. Est-ce qu'il était vraiment incapable d'interagir avec un humain sans ces rappels constants ?
Il se concentra sur ce qu'il faisait. Au regard de la "non-réponse" de Wergeld, il avait décidé que quelque chose de plus consistant qu'une soupe s'imposait. Des pâtes, une sauce à la viande, quelques légumes. Tout en travaillant, il écoutait Wergeld avec attention. Ce n'était pas tous les jours qu'il pourrait bénéficier des conseils de quelqu'un qui avait autant de métier.
"Tu veux dire, déléguer ? Oui, je suppose que c'est encore la manière la plus efficace de s'y prendre. Mais me connaissant, je garderai quand même la majorité du travail pour moi-même."
Il eut un sourire un peu penaud.
"De toute façon, je ne suis plus milicien. Mon ancien emploi du temps s'est complètement vidé, autant le remplir. Toi, tu dois gérer toute la Zone du Dehors, il est évident qu'un seul homme ne peut pas suffire à la tâche."
Ça semblait impossible de confier une zone si vaste à une seule administration, mais de cette manière, au moins, tout restait cohérent. Si tous les Miroirs avaient dû se partager la Zone du Dehors... Non, ç'aurait été un cauchemar ! Des frontières partout et des disputes à n'en plus finir. De toute façon, K'ouen se débrouillait très bien. Wergeld se débrouillait très bien, malgré tout ce qu'on lui avait mis sur les épaules.
Enfin, peut-être qu'il le supportait moins bien que ce que Xénon aurait cru... Pendant qu'il chargeait une assiette d'une portion généreuse - bon, il avait eu la main lourde sur les quantités - il jetait des coups d’œil en coin au Maître qui fixait le plafond avec un air qui laissait croire qu'il ne pensait pas à des trucs très gais. Xénon n'était pas au courant de toute la chronologie des Maîtres des onze dernières années, mais il lui vint à l'esprit que c'était peut-être quelque chose sur lequel il voulait se renseigner. Si le sort de Neythen était la règle plutôt que l'exception, il voulait être au courant...
"J'espère aussi rester un moment," répondit-il du ton le plus léger qu'il put, glissant assiettes et couverts devant Wergeld. "Les androïdes ne partent généralement pas à la retraite."
Sous-entendu : s'il quittait le poste, ce ne serait sans doute pas en un seul morceau. Bien, Xénon, belle manière de lui remonter le moral ! Il fut pris d'une inspiration soudaine.
"Tu as l'air d'avoir besoin d'un verre," déclara-t-il abruptement.
Puis il s'arrêta, un peu perdu.
"Enfin, je crois. Je ne suis pas sûr de comprendre l'intérêt que l'alcool présente pour les humains, mais d'expérience, mon processeur associe la mélancolie avec l'alcool."
A moins que son maître ait juste été un alcoolique occasionnel. Et voilà qu'il recommençait. Pour se distraire, il ouvrit un cabinet auparavant fermé à clé.
"On a une petite réserve là-dedans, mais je n'y connais rien. Sers-toi si tu veux."
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Re: L'espoir est un doute déguisé.
Dim 1 Juil - 17:57
Associer la mélancolie à l'alcool.
Je n'allais pas le contredire. Seulement :
-Je n'aime pas trop boire seul.
C'est trop triste, même pour moi.
Un moment je me suis demandé comment un androïde pouvait savoir cuisiner. Je dis ça en ne sachant rien de la technologie de Cerclon, mes connaissance s'arrêtent au téléphone et au pilotage d'une magnetic. Malgré tout, l'assiette bien remplie dégageait un fumet alléchant. Il réveillait mon estomac vide. Je fis semblant de ne pas entendre les grondements indignés qui s'insurgeait contre mon régime de vie de ces dernières semaines.
Un coup d'oeil au placard secret. Peut-être plus tard finalement.
Un Maitre qui ne prendra jamais sa retraite. Il sera là jusqu'à ce que son corps métallique cède. Une espérance de vie quasiment illimité.
J'aime croire que l'Entre-Monde durera pour l'éternité. C'est le gage de ne pas devenir fou, de croire que nos efforts serviront pendant longtemps.
Je mangeais de bon appétit. Et bien que j'ai eu un instant de réticence, je finis par dévorer. Parlant peu et appréciant de manger chaud.
L'évidence me sauta aux yeux avec le repas terminé et le placard à alcool laissé ouvert.
-Je dois vraiment avoir une sale tête pour que tu te préoccupes de moi.
Un léger sourire, bref et inodore.
J'aurais mis du temps à attraper la perche.
Trop de monde s'inquiète.
Cela suffit à me redonner un air plus ou moins morose. Les pensées initiales : prendre une décision, choisir la bonne question. Ou repartir.
Mais pas tout de suite, Je trouverai le temps de me laver et de changer les bandages avant de développer une énième infection qui rendrait Aliénor folle d'inquiétude elle aussi ; et Ayame serait fou de rage. Les gosses impertinents aiment faire des choses stupides, ça les rend intéressant.
En allant me servir un verre, sans lire les étiquettes, j'ai choisi la première aux reflets ambrés, un fond et je repris après un soupir :
-Je ne suis pas venu au temple pour me reposer. Je cherche...
Les sourcils froncés, assit sur une chaise, j'ai opté pour une autre formulation, mes forces actuelles ne me suffisaient plus pour prononcer les noms douloureux.
-Je voudrais rencontrer Ho'una, j'ai...
*Envie de lui refaire le portrait*
-...Des questions.
Je n'allais pas le contredire. Seulement :
-Je n'aime pas trop boire seul.
C'est trop triste, même pour moi.
Un moment je me suis demandé comment un androïde pouvait savoir cuisiner. Je dis ça en ne sachant rien de la technologie de Cerclon, mes connaissance s'arrêtent au téléphone et au pilotage d'une magnetic. Malgré tout, l'assiette bien remplie dégageait un fumet alléchant. Il réveillait mon estomac vide. Je fis semblant de ne pas entendre les grondements indignés qui s'insurgeait contre mon régime de vie de ces dernières semaines.
Un coup d'oeil au placard secret. Peut-être plus tard finalement.
Un Maitre qui ne prendra jamais sa retraite. Il sera là jusqu'à ce que son corps métallique cède. Une espérance de vie quasiment illimité.
J'aime croire que l'Entre-Monde durera pour l'éternité. C'est le gage de ne pas devenir fou, de croire que nos efforts serviront pendant longtemps.
Je mangeais de bon appétit. Et bien que j'ai eu un instant de réticence, je finis par dévorer. Parlant peu et appréciant de manger chaud.
L'évidence me sauta aux yeux avec le repas terminé et le placard à alcool laissé ouvert.
-Je dois vraiment avoir une sale tête pour que tu te préoccupes de moi.
Un léger sourire, bref et inodore.
J'aurais mis du temps à attraper la perche.
Trop de monde s'inquiète.
Cela suffit à me redonner un air plus ou moins morose. Les pensées initiales : prendre une décision, choisir la bonne question. Ou repartir.
Mais pas tout de suite, Je trouverai le temps de me laver et de changer les bandages avant de développer une énième infection qui rendrait Aliénor folle d'inquiétude elle aussi ; et Ayame serait fou de rage. Les gosses impertinents aiment faire des choses stupides, ça les rend intéressant.
En allant me servir un verre, sans lire les étiquettes, j'ai choisi la première aux reflets ambrés, un fond et je repris après un soupir :
-Je ne suis pas venu au temple pour me reposer. Je cherche...
Les sourcils froncés, assit sur une chaise, j'ai opté pour une autre formulation, mes forces actuelles ne me suffisaient plus pour prononcer les noms douloureux.
-Je voudrais rencontrer Ho'una, j'ai...
*Envie de lui refaire le portrait*
-...Des questions.
- Wergeld
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Notes : Taranis : monture Cabow
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Re: L'espoir est un doute déguisé.
Ven 13 Juil - 17:12
Xénon eut un sourire penaud. Il aurait volontiers bu avec Wergeld, s'il n'y avait que ça, mais il y avait des choses impossibles, dans la vie.
"Comme tu veux," dit-il, haussant les épaules.
Il alla s'asseoir en face de Wergeld, laissant volontairement le placard ouvert. Au moins, les soucis de K'ouen n'atteignaient pas son appétit. C'était bizarre, mais il y avait quelque chose de plutôt flatteur à voir quelqu'un dévorer un plat qu'il avait préparé. Apparemment, il n'avait pas trop perdu la main. Ou bien Wergeld avait trop faim pour se soucier du goût ; ça pouvait aussi être une explication.
Il releva les yeux quand Wergeld lui adressa la parole. Une sale tête ? Ce n'était pas faux, mais quand même...
"Tu dis ça comme si ce n'était pas naturel pour moi de me préoccuper des gens," dit-il, essayant de déterminer s'il aurait dû être vexé.
Ils se connaissaient à peine, après tout. Mais il s'abstint de partir dans de grands discours proclamant que les robots avaient un cœur, eux aussi.
"J'ai du respect pour toi. Tu es quelqu'un de compétent, tu as les pieds sur terre ; tu m'es sympathique. Si je peux t'être utile..."
Il laissa la phrase en suspens, un peu gêné. Il n'avait pas été conçu pour se montrer spécialement expansif. Wergeld s'était levé, et Xénon fut surpris de le voir changer d'avis sur sa proposition d'alcool. Il écouta sans un mot pendant que Wergeld cherchait les siens. Rencontrer Ho'una... Xénon baissa les yeux sur ses mains posées sur la table.
Ordinairement, il enjoignait les pèlerins à ne pas se faire trop d'espoir. Les Dieux passaient dans leurs temples à leur convenance, pas à celle des gens qui souhaitaient les voir. S'imaginer qu'ils voudraient bien rencontrer toutes les créatures qui s'intéressaient à eux était assez arrogant. Mais il voyait bien que ce n'était pas la naïveté qui poussait le souhait de Wergeld. Il y avait là-dessous une histoire qu'il ne connaissait pas.
"Rencontrer le Dieu... C'est possible, bien sûr. Mais seulement s'il le veut bien."
Il leva les yeux vers Wergeld et pencha la tête sur le côté.
"Enfin, tu t'en doutais sûrement. Je ferai de mon mieux pour que ce soit possible. Les souhaits des prêtres n'ont pas vraiment plus de poids que ceux de n'importe qui d'autre, mais je l'appellerai avec toi. J'espère qu'il acceptera."
'J'espère que ses réponses pourront t'aider,' pensait-il surtout, mais il en doutait. Le trouble de Wergeld ne lui semblait pas de nature à être résolu par quelques réponses, fussent-elles celles d'un Dieu.
"Est-ce que je peux te demander ce qui s'est passé ?"
"Comme tu veux," dit-il, haussant les épaules.
Il alla s'asseoir en face de Wergeld, laissant volontairement le placard ouvert. Au moins, les soucis de K'ouen n'atteignaient pas son appétit. C'était bizarre, mais il y avait quelque chose de plutôt flatteur à voir quelqu'un dévorer un plat qu'il avait préparé. Apparemment, il n'avait pas trop perdu la main. Ou bien Wergeld avait trop faim pour se soucier du goût ; ça pouvait aussi être une explication.
Il releva les yeux quand Wergeld lui adressa la parole. Une sale tête ? Ce n'était pas faux, mais quand même...
"Tu dis ça comme si ce n'était pas naturel pour moi de me préoccuper des gens," dit-il, essayant de déterminer s'il aurait dû être vexé.
Ils se connaissaient à peine, après tout. Mais il s'abstint de partir dans de grands discours proclamant que les robots avaient un cœur, eux aussi.
"J'ai du respect pour toi. Tu es quelqu'un de compétent, tu as les pieds sur terre ; tu m'es sympathique. Si je peux t'être utile..."
Il laissa la phrase en suspens, un peu gêné. Il n'avait pas été conçu pour se montrer spécialement expansif. Wergeld s'était levé, et Xénon fut surpris de le voir changer d'avis sur sa proposition d'alcool. Il écouta sans un mot pendant que Wergeld cherchait les siens. Rencontrer Ho'una... Xénon baissa les yeux sur ses mains posées sur la table.
Ordinairement, il enjoignait les pèlerins à ne pas se faire trop d'espoir. Les Dieux passaient dans leurs temples à leur convenance, pas à celle des gens qui souhaitaient les voir. S'imaginer qu'ils voudraient bien rencontrer toutes les créatures qui s'intéressaient à eux était assez arrogant. Mais il voyait bien que ce n'était pas la naïveté qui poussait le souhait de Wergeld. Il y avait là-dessous une histoire qu'il ne connaissait pas.
"Rencontrer le Dieu... C'est possible, bien sûr. Mais seulement s'il le veut bien."
Il leva les yeux vers Wergeld et pencha la tête sur le côté.
"Enfin, tu t'en doutais sûrement. Je ferai de mon mieux pour que ce soit possible. Les souhaits des prêtres n'ont pas vraiment plus de poids que ceux de n'importe qui d'autre, mais je l'appellerai avec toi. J'espère qu'il acceptera."
'J'espère que ses réponses pourront t'aider,' pensait-il surtout, mais il en doutait. Le trouble de Wergeld ne lui semblait pas de nature à être résolu par quelques réponses, fussent-elles celles d'un Dieu.
"Est-ce que je peux te demander ce qui s'est passé ?"
- Xénon
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