Re: Au grands maux les grands remèdes [pv Eönwë et Wergled]

Quand la personne parle (je précise qu'il ne s'est pas présenté) je hoche simplement la tête et répond avec un petit sourire:

"Au pire on a de confortable chambre aux murs capitonnés nouvellement refait. Les installer dans l'aile psy sera un ravissement pour beaucoup."

Je ponctue ma phrase d'un clin d'oeil avant de saisir le dossier d'Eönwë qui semble complet HS. Je le parcours rapidement avant d'offrir un petit sourire à Ceridwen qui me demande:

"Je peux vous le laisser je dois aller prévenir mon époux qu'il va bien."

Je lui répond par un simple mouvement de la tête avant de la laisser partir. Puis, je m'approche de mon cher elfe protecteur et observe ces traits calmes enfin presque et son teint aussi pâle que le mien. Pour le coup on pourrait se faire concurrence.
Grâce à mon don je sens qu'il a encore mal, mais c'est déjà moins que quand il a débarqué.
Je réajuste sa perfusion de morphine avant de me tourner vers Wergled et de soupirer:

"Depuis que je suis ici, la maxime se méfier de l'eau qui dort résonne bien souvent à mes oreilles."

Et oui, car qui peut vraiment prétendre connaitre quelqu'un hein? Mon regard tombe sur le torse assez bien foutu du maître de K'ouen. Pour le coup la vision n'est pas si horrible que ça... Même avec ce bandage il ne perd rien du tout de son charme bien au contraire ça lui donne un certain côté... Casse coup qu'on aime! Me rendant compte de ce à quoi je suis en train de penser, je me met à rougir et détourne les yeux avant de me reprendre:

"Guérir vite? Et bien, euh... En théorie oui. Il aura juste perdu quelques neurones en cours de route, ainsi que des cheveux puisque sur une certaine surface il a été rasé."

Je saisis une chaise et me laisse choir sans très grande classe dessus. Un coup d'oeil a Eönwë m'informe qu'il dort toujours, puis je me reconcentre sur Wergled et le scan en quelque sorte avec mon don.
Il a l'air d'avoir mal à sa cicatrice malgré le baume et les ondes magiques. Je fronce un peu les yeux et me relève, m'apprêtant a regarder si tout allait bien de ce côté.
Mais... Pour le coup je laisse ma main en suspend au dessus de son torse et tourne les yeux vers lui:

"Euh... Désolée, c'est juste pour vérifier puisque vous avez encore mal..."

Pourquoi j'hésite d'ailleurs hein? Non parce que à l'origine je peux regarder sans poser de question... Sauf que là, son regard m'a légèrement déstabilisé.
Je me racle la gorge soudain gêné avant de demandé histoire de pas laisser un trop grand blanc s'installer:

"Hum... Euh... C'était qui cet homme?"

Difficile de dormir avec tout ce bruit... Pour le coup, j'aurai mieux fait d'aller me reposer ailleurs, d'ailleurs, j'ai pas besoin de dormir moi à l'origine.
Juste de méditer... Une bonne séance de méditation fait des merveilles... Du moins en général. La dernière fois que j'ai dormis ça remonte à quand? Hum... Difficile de s'en souvenir avec ce mal de crâne quoi persiste. J'ai la sensation que mon cerveau va s'échapper de ma boîte crânienne.
Je pousse un soupir, je reconnais la voix de Ceridwen. Elle est encore là? J'en connais un qui va encore lui reprocher de faire passer son boulot avant sa vie de famille... Comme si s'était la seule...
Puis la voix d'un homme, là aussi je la reconnais, ce bon vieux Ayamé, le seul qui peu se targuer d'avoir un temps soit peu de contrôle sur Wergled... Où pas en fait. J'entend qu'il part... Nous laisser seul avec Wergled n'est pas une bonne idée je vous le dis... Regardez ce qui s'est passé la dernière fois...

Oui bon, on était dans une arène et là, je vais sans doute avoir retrouver mon calme et la totalité, où presque de mes esprits.
Je sens cette présence près de moi, calme et je reconnais ce léger parfum. Ah... Aliénor ne semble pas vouloir partir elle...
C'est fou mais sait-elle qu'elle ressemble à Arthur?
Et j'ai la sensation de me répéter dans mes pensées là...

Je l'entends parler tout comme j'entends la question de Wergled. Je les laisse quelques minutes avant de prendre une inspiration et toujours les yeux clos prendre la parole:

"Tu sauras mon cher Wu, que question guérison je peux largement te surprendre, comme niveau combat d'ailleurs."

J'entends un léger cri... Suivis d'un ou deux jurons que je situe dans la bouche d'Aliénor. Et bien que de vulgarité! Je lui ai fait peur ou quoi?!
Une chose était certaine, je serai sortit plus vite que lui en tout cas, vu qu'il doit repasser sur le billard si mon esprit m'a pas jouer des tours.

"Encore une belle balafre cette fois tu pourras pas hurler que c'est moi qui te l'a faite."

Oui parce que question hurlement, je crois sans peine qu'on se souviens de lui à chaque passage. C'est pas pour rien qu'on a isoler la chambre qu'il occupe d'ordinaire aux Urgences.

"Enfin tu as l'air plus lucide que moi pour une fois. C'était Ayamé qui vient de sortir là non?"

-Ouai.

C'est bien Ayame qui vient de sortir, et ça fait un bien fou de ne pas l'avoir dans les pattes. Avec les vacances forcées j'avais oublié à quel point c'était reposant d'être seul et tranquille. Pourtant, je ne regrette pas de passer tant de temps avec le semi-elfe.

-Tu devrais éviter de te vanter, je t'ai eu en un seul coup.

Un coup de boule et il était hors d'état de nuire. Lui, il avait bien dû enchainer les coups pour mettre dans cet état. Il a de la chance que je l'ai sous-estimé. Ma fierté en avait pris un coup, je lui ferais payer l'affront un de ces jours. Zut, j'ai oublié qu'il est maitre aussi maintenant. Ils engagent vraiment n'importe qui au sommet de l'Entre-Monde.
Coincé ici jusqu'à ce qu'on vienne me chercher pour me charcuter encore un peu. Ça fera ma quatorzième ou quinzième intervention pour me remplacer un organe qui va pas. Encore un peu et ils me remplaceront le cerveau, ou un jour je me réveillerai dans le corps d'un cyborg.

Ma condition humaine j'y tiens. Pour des raisons purement triviales et même animales, je fermais les yeux à l'idée de finir avec des muscles à pistons... Si je changeais j'aurais plus de raison de venir voir les guérisseurs. Je leur manquerais. En y pensant, j'avais vu plein de nouvelles têtes, et quelques connaissances. C'était de coutume de me voir passer au moins une fois tous les ans pour une réparation d'envergure. J'en connais un qui sera content de dénombrer une cicatrice de plus cette année.

-Ça fait quoi d'être directrice Aliénor ? Maintenant tu peux charcuter ton ex-directeur sans risquer ton salaire.

Et moi avec...

"Je me vante pas je constate."

Et sur ces paroles je me décide enfin a ouvrir les yeux. La lumière me les fait cligner avant que je pousse un soupir et ne lève une main qui vient se poser sur le bandage que j'ai au crâne.
Génial et je vais garder ça combien de temps? Non parce que là, je dois quand même avoir l'air foncièrement ridicule à souhait!
Je pousse un soupir avant de tourner la tête afin de voir la silhouette d'Aliénor près du lit de Wergled. Et voilà, encore une qui est aux petits oignons pour lui! Décidément, cela en serait presque frustrant pour les autres! Il est conscient qu'il... Rectification, il en est conscient et il en joue la saleté.
Sourire dépité, en même temps, si il était pas comme ça, ce ne serait pas totalement lui hein.

"Lui donne pas des idées tordues où je me ferai un plaisir de lui confier tes soins quand tu débarques ici! Fait gaffe elle peut ne pas faire dans la dentelle des fois."

Je vous Aliénor se retourner brusquement et placer ces mains sur ces hanches, elle me jette un regard noir et je lève les yeux au ciel l'air de dire "Ben quoi?".
La pensée d'Ayamé me ramène à mes deux secrétaires dont l'une qui a disparue de la circulation. Si je la chope celle-là, elle va passer un mauvais quart d'heure Tu parles de vacances, là c'est carrément un congé sans solde!
Penser me donne mal au crâne si bien que j'arrête rapidement, il sera bien vite temps pour que je me penche sur ce problème.

"C'est quand tu veux pour la revanche. Au fait, c'est qui qui a gagné?"

Penchée sur le torse de ce beau mâle, à cette pensée je me fou une claque mentale pour arrêter de penser de la sorte, je pousse un léger soupir et alors que je m'apprêtais à défaire le bandage pour observée la plaie la voix d'Eönwë me fait sursauter et deux jurons s'échappèrent involontairement de mes lèvres:

"Bordel de merde le con il m'a fait peur!"

Autant dire que s'était pas des plus élégant à entendre ça je l'admet. Je me redresse légèrement, saisit sur une des tables de soins des gants en latex que j'enfile et les laisse échangés leurs banalités, après m'être vaguement excusée. J'enlève le bandage avec délicatesse afin de ne pas lui faire plus de mal, et de m'en faire par la même occasion. C'est que je commence a être légèrement fatiguée moi.
J'enlève la compresse qui cache la cicatrice nouvellement faite et qui va devoir être réouverte d'ici quelques heures et... Rien. Elle est un peu enflammée mais c'est normal après l'intervention on peut pas demander au corps que les plaies soient superbe et ravissante.
Je remet un peu de baume, ce qui va un peu endormir la douleur au niveau de la plaie et saisit une nouvelle compresse pour l'appliquer dessus. Enfin, je refais le bandage et comme d'habitude dans ces cas là je murmure:

"Désolée si je vous ai fait mal."

J'enlève les gants souillés que je vais mettre dans la poubelle quand il me pose cette question, immédiatement renchéries par Eönwë, pour le coup ces paroles me pique au vif et je me retourne assez brusquement tout en le fusillant du regard. Je place mes mains sur mes hanches et répond:

"Dis donc toi, fait gaffe si tu veux pas voir ton humble cerveau d'elfe blond perdre encore quelques neurones, tout maître de k'an que tu es! Non mais un peu de respect hein, je suis pas un bourreau loin de là. Tsss non mais j'vous jure de nos jours. "

Puis je me tourne vers Wergled et répond:

"Un plaisir sadique me remplis rien que de penser que je peux à mon aise lui faire passer la visite médicale du personnel hospitalier que Môssieur n'a pas fait depuis près de 4 ans. Visiblement il a réussis par je ne sais quel procédé à l'éviter!"

Je croise les doigts et offre un magnifique sourire à mon cher Eo qui visiblement a perdu son sourire. Puis j'ajoute:

"Wergled à 7 voix contre 6."

-Yes ! !

Fis-je en levant les bras assez brusquement pour réveiller une méchante douleur et appuyer sur des bleus invisibles mais bien réels. Je baissais les bras aussi vite dans un "Aïe" de petite nature et me redressais à peine dans l'espoir que cette crispation instinctive me sauverait de cette méchante sensation. Un signe de tête pour prévenir Aliénor que "non c'est pas de ta faute si j'ai mal" j'insistais du regard sur ce pauvre elfe amoché pour une défaite. Bien fait, ça t'apprendra à taper plus jeune que toi, vieux crouton.

La victoire me redonnait des couleurs, ça ou je rougissais à constater que je ne laissais pas tout à fait indifférente la guérisseuse. Moi qui jurerai que les cicatrices repoussent tout, c'est raté pour ma théorie. Aya qui me sortait que ça me donnait un côté sombre à faire tomber toutes les demoiselles *quand il se moque de moi et mon célibat il en rajoute des couches bien entendu*...
Je m'éclaircis la gorge pour me redonner une contenance. Aliénor est jolie mais ce serait difficile de lui dire "désolé, je suis déjà avec quelqu'un..." encore tant que je n'ai pas avouer la vérité sur ce "quelqu'un" tout ira bien pour mon honneur. Eönwë est une valeur sûre, je peux défouler ma mauvaise humeur sur lui, il ne me tuera pas pour si peu... Et ça m'occupera l'esprit. Ce serait sympa d'envoyer une infirmière que je ne connais pas. Au moins, les inconnues je me fiche qu'elles me reluquent pendant les soins... C'est pas désagréable non plus, loin de là.

-T'es sûr que tu veux perdre l'autre moitié de tes cheveux dans une revanche que tu vas perdre de toute façon ? Je suis sûr qu'une coupe de cheveux plus courte t'irait bien. T'as de la chance d'être aussi grand, sinon de dos on te prendre pour une fille.

Un large sourire fendit mon visage. Cet elfe valait bien que je lâche la pression avec lui. Et la victoire m'avait mis d'excellente humeur. Quand on chasse des monstres personne ne vient vous féliciter de mettre de l'ordre dans la jungle extérieur, alors que dans l'arène le but est véritablement de récompenser les gagnants, de pointer du doigt leurs efforts. C'est peut-être de ça dont j'ai besoin. De la reconnaissance, pour une fois dans ma vie j'aimerai qu'on me félicite de mon travail.

Evidement qu'il avait gagner, je m'imaginais quoi? Pouvoir le battre sans le moindre problème avec un simple coup de genoux?
Je suis pas stupide, je savais très bien qu'elle serait l'issue de ce combat, puisque le force de Wergled dépassait de loin la mienne, à côté de lui, je ne suis qu'un pauvre gringalet... Enfin gringalet qui l'a quand même fait mordre la poussière, de ça je peux être fier.
J'observe en coin la réaction d'Aliénor et me fige légèrement. La visite médicale du personnel? Yalla non mais elle est folle elle? Hors de question que je la passe! Surtout pas question, de toute façon, là, en l'état actuel des choses pas besoin de la passer puisque je suis allongé sur ce lit, mais hors de question, je l'évite depuis des années je vois pas pourquoi cela changerai non mais.

"Dis donc zigoto, tu te crois malin? Ressemblez à une fille non mais tu as fumé toi, où alors ils t'ont retirés un neurone en plus de la rate? Un peu de respect pour tes aînés serait le bienvenue hein."

Je tourne la tête et grimace, j'ai mal au crâne quelque chose de puissant. Mes yeux tombent sur Aliénor qui elle aussi grimace. Elle a dû ressentir ma douleur mais aussi celle de Wergled. Je la vois détourner les yeux de nous et nous faire dos pendant quelques secondes, assez pour que je demande du regard un soutiens à ce cher K'ouen dans ce que je vais lui dire:

"Aliénor, je voudrai que tu ailles t'occuper d'autre chose que de deux fou qui sauront ne pas s'entretuer."

Non parce que là, je la pas très bien. Déjà qu'elle a perdu le contrôle il y a peu alors je n'ai aucune envie que cela se reproduise.

"File, et compte sur tes collègues pour qu'ils fassent du bon boulot, et on est grand on sait se tenir..."

Où pas allez savoir...

Je lève les yeux au ciel en voyant ces mouvements et sans grandes surprises je ressens rapidement une douleur, ajouté à celle d'Eo à côté... Si ça continue c'est moi qui vais finir entre eux... Je pousse un soupir et secoue la tête:

"Oui! Bravo! Vous avez gagné! Félicitation!"

Je fais style de lever mes bras au ciel avant d'ajouter:

"Merci de pas ruiner le travail des guérisseur ce serait sympa."

Je me baisse vers lui, plante mon regard dans le sien et ajoute:

"Soyez sympa, moins vous bougerez, plus vite vous pourrez sortir."

Je ponctue ma phrase d'un clin d'oeil avant de me redresser et de me tourner vers Eönwë ce s'adresse à moi et je soupir, une fois de plus, il m'a démasqué j'ai l'impression. Je fais volte face et me dirige vers la feuille de soin de Wergled et distraitement je me met à la lire.
Je me mord la lèvre quand il me demande de filer, je sais que j'ai pas bien le choix. Je pousse un soupir en me retournant j'adresse un petit sourire à Wergled et me dirige vers le lit d'Eo, là, je m'assois sur ce dernier et saisit une des mains de mon elfe préféré. Je la serre et secoue la tête:

"Tu m'as fais peur bougre d'imbécile."

Avec douceur je lève mon autre main et la pose sur une de ces joues:

"Toi aussi oublies pas que y a encore des personnes qui tiennes à toi et qui n'ont pas envies de te voir allongé dans l'état dans lequel tu es."

Je me redresse et pose un baiser sur son front en murmurant:

"Je repasserai, repose toi et évite la bataille de polochon tu risquerai d'y perdre un autre neurone."

Je lui offre un petit sourire avant de me diriger vers le lit de Wergled. Je lui offre un nouveau sourire et je sens mes joues légèrement rougir:

"Portez vous bien K'ouen, je doute pas que d'ici peu vous serez comme neuf. En cas de problème je suis joignable dans mon bureau."

Puis je désigne le bandage et fait un petit signe du doigt comme pour qu'il se tienne à carreau:

"Et attention pas de folie de votre corps hein."

Je lui adresse un dernier signe de la main, avant de me diriger vers la porte et de l'ouvrir afin de sortir... Ces deux là sont vraiment des cas... Mais si ils n'étaient pas comme ça, pas sûr qu'on s'en contenterai et le quotidien des Urgences serait bien trop calme...

Avec un elfe pour compagnon de cellule, les folies j'en ai pas beaucoup à faire. Surtout pas avec lui, il fait trop mal. Et je souriais en la regardant partir.

-Au petit soin pour toi... Le loup blanc a une disciple aussi douée que lui. Ils m'ont pas raté.

Je gigotais sur mon lit et ça tirait sur la blessure recousue comme on aura fixé un bout de tissus sur un patchwork. Je devais ressembler à un plaid en fait, dans le genre recousu de partout. Je grimace, ça tire encore et ça fait mal. Elle aurait pas oublié une dose de narcotique dans ma perfusion ?

Et je fermais la bouche, j'avais l'impression que rester calme et silencieux m'aidait à mieux me sentir. Je n'avais qu'à attendre comme ça jusqu'à ce qu'ils me remplacent ce qu'ils m'ont enlevé. Les yeux rivés sur le plafond et le silence planait sur nous avec une odeur d'hôpital. Une odeur chaude, car ils surchauffent constamment ces endroits pour les patients, une odeur de désinfectant qui ne cachait pas totalement l'odeur de maladie qui s'était incrusté dans les murs. L'hôpital, quoi.

-Quoi de neuf, sinon ?

Il n'était pas allé se défouler dans l'arène pour le plaisir de se faire charcuter en sortant. Donc avec mes vacances -qui n'en sont pas puisque j'ai repris du service deux jours après pour aller dans les montagnes- j'avais dû louper un moment important dans la vie de mon deuxième elfe préféré.
Et là, je pense très fort que je préfère Caliope à tous les elfes de cette planète. Ils sont sournois, dangereux et leur humour laisse à désirer. Tu sais ce qu'il te dit le zigoto, hein ?

Ma question lâché dans le vide je retournais dans mon mutisme. Le séjour allait être long si on commençait comme ça. Quand est-ce qu'on me libère ?

Je la suis du regard, sacré bout de femme va. Il n'empêche que si elle avait pas été présente ces derniers jours j'aurai sans doute couler... Et elle aussi d'ailleurs. Le souvenir de la journée où je l'ai forcé à resté allongé dans un lit aux Urgences me revint en tête, c'était quand déjà... Un jour? Deux? Je perds la notion du temps... En même temps je peux pas dire que j'ai beaucoup de repère depuis quelques semaines.
J'entends K'ouen bougé à côté, toujours aussi impatient. Il est comme d'habitude quoi, en général le garder allonger plus de trois heures est un exploit, je finis toujours par le trouver debout près à s'en aller en faisant fit des conseils pour qu'il guérisse plus vite. Mais s'est tout lui, c'est comme ça qu'il est, avec ce charmant caractère et ces sauts d'humeurs. Mais au-delà de ça, c'est le seul à qui je confierai ma vie si elle était en danger.
Sa question me fait tourner brusquement la tête et je gémis involontairement. Je lève une main et la porte à ma tête en soupirant, je sans que l'aspirine allait devenir mon amie ces prochains jours.
Quoi de neuf...
Cette question était pourtant si anodine... Je savais pourtant qu'il n'était pas là depuis quelques semaines, ayant été mis en vacances forcé et étant partie je ne sais où à la quête de je ne sais quoi... Donc forcément...
Je ne lui répondit pas immédiatement, me terrant dans un silence qui ne me ressemblait guère. Et oui, je suis un moulin à parole intarissable, surtout quand il est dans le secteur vu qu'on passe notre temps à s'envoyer des pics. Je tourne la tête, une des fenêtres à le volet ouvert et ces mots glissent de ma bouche sans que je ne les contrôle:

"Il y a eu un massacre, et c'est ma famille qui a été touché. Eldariel n'est plus, ainsi que mes trois fils."

C'était une sensation étrange que de le dire à voix haute... J'avais l'impression que ma voix venait de résonner dans la chambre...