Au grands maux les grands remèdes [pv Eönwë et Wergled]

La journée commence a être incroyablement longue quand même, depuis ce matin j'arrête pas. Pour sur qu'il y a du changement et je ne suis pas certaine que pour le moment ça me plaise.
J'ai enfin rencontré les directeurs de services et autres membres du Conseil d'Administration. Naturellement, ils étaient tous là, sauf Eönwë. La mise en avant de son statut de maître du miroir commençait a être un peu simple mais bon, comme j'étais incapable de lui en vouloir plus de dix secondes et encore je l'avais excusé.
Juchée sur mes chaussures au talon assez pointue, miracle que je ne me sois pas encore vautré dans les couloirs avec, et vêtue d'une jupe de tailleur noir et d'un haut au décolleté empire violine, je marche dans le couloir des Urgences qui est bien calme.

Mon don est sous contrôle et de ça j'en suis assez contente. Bien sûr, comme d'accoutumé je ressens encore quelques petits désagréments, mais, je sais aussi que je n'y peu rien et qu'ici de toute façon, il y a bien des personnes capable de s'occuper des gens blessés.
Tenant dans les mains un dossier, j'arrive à la bulle d'accueil et offre un sourire à Stefanie qui me regarde comme si j'avais une corne qui venait de me pousser au milieu du front.

"Remet toi Stef, je suis pas encore un zombie hein."

La secrétaire eut un petit rire et s'approcha de moi, je pose le dossier que je tenais dans les mains et pousse un soupir comme pas pousser depuis trois jours.

"Et bien Mme La Directrice quel classe..."

Je lève les yeux au ciel comme exaspéré:

"Oui je me suis dis effort vestimentaire vu que je rencontrai le CA ce matin."

"Pas trop pénible?

Je hausse les épaules avant de me redresser, histoire de pas paraitre négliger:

"Je me demande encore pourquoi ils m'ont choisis alors qu'ils me connaissent à peine."

"Et bien s'est peut-être pour ça, parce qu'ils te connaissent à peine. Et puis malgré ton jeune âge tu a déjà dirigé un établissement de santé."

"Tu parles une petite clinique de village c'est pas comparable."

"Mais tu as déjà l'expérience. Et puis rassure toi, ça t'empêchera pas d'exercer encore va. Ton prédécesseur c'est ce qu'il faisait."

La standardiste ponctua sa phrase d'un clin d'oeil avant de reporter son attention sur le poste de télé qui semblait retransmettre les informations. Je regarde distraitement l'écran avant de reporter mon attention sur le dossier que je devais étudier et qui concernait les subventions des différents services et la vague de recrutement que le Sanctuaire allait lancer dans toute la ville.
Plonger dans ma lecture, je ne fis pas trop attention à l'exclamation de Stéfanie, c'est la soudaine présence de trois personnes autour d'elle qui me fit relever la tête:

"Et bien on ce posait la question, maintenant s'est une réalité. Il a grillé un fusible!"

"Mais il lui a prit quoi? Tu as vu l'état de ces mains?"

"Misère il nous a abîmé notre cher K'ouen!"

"Ben avec un peu de chance et vu l'état, on va les voir débarqué ici."

"Ohh oui!!! Revoir ce cher Wergled! Cela fais un bon moment qu'il n'est pas venu. Je me demande si il est toujours aussi..."

"Qu'est-ce qui se passe?"

Je les vois se tourner vers moi, certains sourient d'autres se crispent, oui ben visiblement je fais pas l'unanimité. En même temps, je crois que je l'ai jamais faite. Je vois Stéfanie se glisser entre eux et venir vers moi.

"C'est Eönwë, visiblement il a participer au duel dans l'arène ciel et il est tombé face à Wergled."

Il a quoi?! Je repose la feuille que je tenais dans la main, ferme le dossier et contourne le standard pour aller vers le post de télé, je lève la tête et vois les images des deux maîtres se battant avec sauvagerie:

"Mais il est dingue où quoi? Il veut mourir?"

Je fronce les yeux alors que la petite infirmière près de moi reprend:

"Mais dans quel état il a mis notre cher K'ouen! Regarder ça, il saigne de partout!"

Je baisse les yeux vers elle et me retint à peine de lui balancer quelque chose qu'un tumulte parvient de la porte principale des urgences. Je vois l'équipe soignante s'y précipiter alors que la présentatrice du JT passe à un autre sujet. Je secoue la tête, non mais il a grillé un neurone, c'est pas possible autrement... Se battre contre Wergled mais quelle folie lui est passé par la tête?
Je suis sortie de mes pensées par Stéfanie qui s'approche de moi et qui me murmure:

"Ils sont là..."

Ah tiens.... ILS sont là.... Je jette un regard qui en dis long à Stef et lui demande:

"Prépare moi le box 48, je vais me faire une immense joie de m'occuper de ces deux énergumènes personnellement."

Puis, sans rien ajouter, je me dirige vers l'attroupement qui bloque l'entrée des Urgences. J'entends la voix haute perche de Marla qui demande:

"Au vénérable maître de k'ouen vous allez bien? Il vous faut quelque chose? Je vais me faire une immense joie de m'occuper de..."

Je préfère même pas la laisser finir et d'une voix assez forte je lance:

"Parce que vous ne croyez pas qu'il y a assez de patients ici et d'autres à s'occuper? Retourner à vos tâches et plus vite que ça!"

Oula... C'est bien la première fois que je parle de la sorte, mais les voir s'agglutiner autour de deux imbéciles qui se sont taper dessus pour un match franchement, ça me met hors de moi. J'avise les deux corps sur les brancards et secoue la tête:

"Pat, pose une compresse sur la tête du patient Elambar, il va mettre du sang partout! Et conduisez les au box double 48, je vais moi même m'occuper d'eux avec un réel plaisir!"

Ledit Pat pose une compresse sur la tête d'Eönwë qui a l'air passablement sonné, puis deux brancardiers les amènes vers le box. Je les suis, saisissant au passage ma blouse que Stef me tend avec un petit sourire que je lui rend, j'arrive au box alors qu'on les installent et je ferme la porte derrière les deux brancardiers qui ressorte.
Je les regarde, l'un et l'autre, la situation est fort grotesque à mes yeux... Je me saisis des gants en latex et les enfile en faisant en sorte de les faire claquer sur ma peau.

"Dans quel état vous êtes c'est.... Pathétique!"

Et devant l'énormité de la situation, je ne peux réprimer un rire, même si Eo à l'air bien amocher et que Wergled n'a pas bien l'air de tenir la bonne forme non plus...

Pas une seconde de répits, le combat terminé c'est une horde de guérisseurs qui nous embarquaient de force en montgolfière gyrophare allumé pour nous trainer à l'hôpital. J'en avais entendu un parler précipitamment sur mon pouls trop rapide et le bleu énorme naissant sur mon abdomen. Bref j'écopais d'une hémorragie et mon nez ne cessait de saigner sans arrêt. Béni soit l'urgentiste qui me replaça le nez arrêtant peu après l'écoulement du sang devenant gênant pour respirer.
Ils arrêtaient pas de piailler autour de nous, des "restez avec nous, parlez si vous le pouvez"... Je ne parle pas même en pleine forme alors à moitié assommé, il a vu la vierge ce pauvre garçon.

Quelques minutes plus tard, je reconnais la lumière des plafonds blancs des urgences, j'entends le claquement des talons des infirmières et aide-soignants. Des gens se pressent autour de nous. Oui, nous, car à côté Eö à qui j'ai offert un magnifique traumatisme crânien est lui aussi placé sur un lit. Les plafonniers défilent un instant au dessus de nous.
Je crois que le voyage est terminé... On nous a jeté à deux dans la même pièce et quelque chose claque non loin. J'ai mal à la tête, rappelle douloureux du match qui a précédé. J'ai une force colossale et une résistance ridicule... Tu parles d'un chasseur de monstres, mis en pièce par un elfe guérisseur.

-Enfoiré d'elfe à la noix...

Oui je crachais du sang pendant ce temps. J'aimerai bien qu'on soigne hémorragie qui me ceinture l'estomac et commence à devenir dangereuse pour ma survie. C'est qui à côté qui fait du zèle ? Aliénor ? Je reconnais les orbes violettes de ses yeux. J'ai bien envie de l'envoyer promener chez les romains le temps qu'on nous soigne. Pas qu'elle me dérange, hein, mais j'ai plus la force de gueuler signe caractéristique d'une position difficile et mettant en jeu l'intégrité de mon corps.
Ce serait un "tu nous soignes ou tu te casses".

Dire que j'avais mal partout était un doux euphémisme, parce que vraiment... Je ne me souvenais même plus de la fin du combat, c'est qui qui avait gagné au final?
Une voix, non plusieurs, des mains... Sur moi. Un frisson et une immense douleur surtout venant de mon crâne... Il avait sans aucun doute du me fracasser la moitié de la boîte crânienne.
On m'a soulevé, c'est à peine si j'ai réagis, enfin, j'ai malgré tout pu sentir le magnifique moyen de transport et ces secousse qui ont violemment réveillé les douleurs présentes dans tout mon corps... La pire étant quand même celle de ma tête...
J'ai bien essayé d'appliqué ma main, de faire fonctionner ma magie mais... Rien, pas possible d'y arriver. Je ne suis plus capable de penser correctement.

Je n'ai pas fermé les yeux, enfin presque pas, je reconnais sans mal la destination finale: les Urgences du Sanctuaire bien évidemment, vu dans quel état on s'est mis. N'empêche que, jamais je n'avais eu à faire à cette fameuse force herculéenne qu'il avait... Bien mal m'en avait pris mais, dans un sens, j'étais pas mécontent, je m'étais défendus...

Mes pensées se brouille alors que je reconnais certaines voix autour de moi, signe qu'on est arrivée à destination, je sens de nouveau des mains, des bruits, avant qu'une voix fort peu avenante ne claque et me face grimacer... Et je sens qu'on applique quelque chose sur ma tête... Avant que le brancard ne bouge pour finir par s'immobiliser dans un des box.

J'essaie de tourner la tête et c'est en grimaçant que je vois Wergled près de moi. Il crache du sang, il a l'air... J'en sais rien, j'arrive plus à penser correctement... Y a des petits points noir qui danse devant moi et c'est à peine si j'entend Aliénor, car s'est bien elle je l'ai reconnu malgré tout s'adresser à nous car un gémissement s'échappe de mes lèvres suivit d'un:

"Espèce de brute épaisse!"

Au moins ils n'étaient pas tout à fait mort encore, puisqu'ils s'insultaient! Je secoue la tête l'air profondément navrée par la situation et analyse...
Je les regarde, me concentre et... Visiblement c'est Wergled qui a besoin de soin en premier au vu des douleurs à l'abdomen qu'il ressent. Il lui sera difficile de me cacher quelque chose tant qu'il sera entre mes mains... Je me tourne vers Eönwë, sa plaie saigne, abondamment, alors, je me tourne vers la table des soins, saisit un pot de baume spécial et quelques compresse puis une bande et m'approche de lui:

"Je t'applique ça le temps que je m'occupe de l'hémorragie de ton copain et je te conseil vivement de pas dire un mot si tu veux pas que je m'ennerve."

J'applique le baume et les compresses, ce qui stop un peu le sang sauf que à ce que j'ai vu la plaie est moche, très moche. Je pousse un soupir et me tourne vers le second maître après avoir donner un peu de morphine à Eö. Je l'observe et saisit une compresse pour lui essuyer la commisure des lèvres avant de le faire s'allonger avec douceur:

"Non mais regardez vous un peu..."

D'une main je lui ordonne de rester allonger, de l'autre, je parcours son abdomen qui est trop fortement gonfler. Allons bon, il a quoi d'explosé là dedans... Je joins ma seconde main et secoue la tête, y a du mal de fais là...
Sans un mot, je vais vers la table de soin et reviens avec un stéthoscope et deux autres produits plus une paire de ciseau:

"Désolée pour votre Tee shirt, je le découpe de toute façon vu l'état..."

Je joins les gestes à la paroles, une fois fais, je repose le ciseau et appose mes main sur le ventre musclé de celui que j'ai appelé Beau-Gosse lors de notre première entre vue chez moi. Pour sûr qu'il est beau gosse... Mais un peu couturé de partout à ce que je vois...
Je sens une dilatation, aisin que la douleur plus nette à cet endroit, j'y appose de nouveau mes mains pas de doute c'est là: l'estomac.
Tout en laissant une de mes mains sur son abdomen, je saisis une fiole et la porte aux lèvres de l'agonissant:

"Cela calmera les douleurs et visera l'hémorragie, pour le reste, vu ce qui est il va falloir rester allonger 24 h le temps que ça se calme..."

Je pose la fiole et prend un nouveau baume que j'applique avec soins sur l'ensemble de son ventre avant de le bander:

"Et il a mal ailleurs mon cher Beau Gosse déglinguer de partout?"

Mon regard se vrille sur son visage, je me tourne en entendant Eö gémir, vaut mieux pas que je traîne trop non plus sans quoi j'aurai la mort d'un maître sur la conscience...

Spoiler:

Il manque du sang dans mes veines, assez pour me faire tourner la tête. Normal, le sang passe de veines déchirées, des artères abîmées droit dans mon estomac mal en point. Des coups de genoux dans le bide, tu parles d'une méthode de combat. Très efficace... Mais bon, il aurait pu songer aux conséquences ! Je lui aurais pas défoncer le crâne s'il avait pas tenté de me tuer. Brute épaisse... Je t'en donnerai moi des brutes épaisses, on s'est battu comme des chiffonniers et je sais même pas qui a gagné.

Parfois mes yeux se ferment et la douleur s'estompent alors que mon esprit divague. J'ai l'impression qu'il vaut mieux que je parte un peu le temps que les guérisseurs fassent leur boulot. Dans mon état... Si ça se trouve il m'a pété des côtes en bonus. Fais chier, ça guérit jamais bien ces merdes. Aliénor ? Ali. Charmante guérisseuse, si tu pouvais juste éviter d'appuyer...

Je gémissais de douleurs alors qu'elle posait ses mains pile là où j'aurais aimé qu'elle ne les mette pas. Rha, elle attend quoi pour appeler les grands gourous de la magie de guérison ? Et Eönwë qui devait se vider de son sang par le crâne. Bah qu'il se plaigne pas, il a pas l'impression de gonfler comme un ballon alors que les poumons se remplissent et que rien ne passe dans le sang.
Mon pouls ralentit, je le sens battre moins rapidement à mes oreilles. Je sais que j'ai perdu conscience et je m'en fiche. C'est comme si je ne pouvais pas mourir tant que les guérisseurs étaient dans le coin. Ah, mais, Eönwë est aussi mal en point. Je vais peut-être enfin crever.

Ayame serait content tiens, je lui avais promis de le laisser me garder en vie. Mais, là, il bosse au bureau et moi ? Moi je meure pendant mes vacances forcées. Comme quoi, j'avais juste à prendre des vacances et à provoquer un elfe aussi déglingué que moi pour enfin en finir. Dans ce demi-sommeil je souris. Finalement, ça fini vite. Moi qui pensais vivre encore quelques années à me trainer n'importe où tant que ça pouvait être dangereux.
Je pensais que je pourrais enfin aller au ciel, rejoindre mon père tué par ma bêtise. Je voulais m'excuser. Me faire pardonner d'avoir laisser ma mère seule, d'avoir laissé Fafnir la tuer. D'avoir un peu pardonné à l'assassin fou. Il ne me pardonnera jamais.

Pris de panique, j'ouvris les yeux dans la pièce. Combien de temps j'avais sombré ? J'en sais rien, quelques secondes, quelques heures, quelques jours ? Non, pas longtemps, la douleur était toujours aussi vive. Et sous mes paupières dansaient les erreurs faites qui m'interdisaient de mourir maintenant.
J'avais pardonné, j'avais pris la peine de vivre un peu. J'ai fais cette erreur. Je ne pouvais pas les rejoindre avec le sourire, ils m'en voudraient. Ils me haïraient sûrement de les rejoindre dans ces conditions. Et le mal est fait. J'ai déjà accordé un semblant de pardon à ce malade, je me suis déjà accordé un peu de répits. Condamné à vivre pour ne pas les blesser même après la mort. Alors, en fin de parcoure, je n'ai pas le droit de partir même si je le voudrais bien.
Je ne peux pas mourir parce qu'ils ne me pardonneront jamais. Je ne veux pas vivre avec leur mort sur la conscience. ll n'y a pas de solution. Aucune dans mon cas. Ne me reste qu'à faire mon travail au mieux, à donner de ma personne jusqu'au jour où tout changera. Laisser le temps faire son oeuvre.

Je n'ai qu'une certitude. Je n'ai pas le droit au bonheur.

La douleur revient. Elle est comme la vague qui s'écrase sur les rochers. Je la sens approcher, je l'entends venir. Et je ne peux rien faire pour l'arrêter. Mon coeur bat dans le demi-vide causé par l'hémorragie, le manque d'oxygène me pousse à dormir. Tu parles de deux mois de vacances...

Non mais là vraiment... Je me déplace sur le côté et appuie sur un bouton, non mais quel bande d'imbécile! Mais c'est pas diable possible!
La porte de la chambre s'ouvre, au moment où je saisis un masque et que je le place sur le visage de Wergled je relève les yeux et grimace, bordel, je commence à plus que bien les sentir leurs douleurs.
Trois infirmières et deux médecins, comme si ils attendaient que mon signal pour débarquer. L'un d'entre eux s'occupe déjà d'Eönwë, deux infirmière restent avec lui alors que je suis rejointe par le second médecin que je reconnais sans grande peine:

"Le topo?"

"Hémorragie interne, trois côtes cassés équimoses sur tout l'abdomen, perte de conscience. Hémorragie au niveau de l'estomac, j'ai essayé de la contenir mais rien à faire."

Je me tourne vers l'une des infirmière et lui dit:

"Appelez pour préparer le bloc et dites à Saya de venir!"

Kathias a reprit son examen de Wergled , il palpe et je demande à l'infirmière qui raccroche tout juste:

"Un échographe! Tout de suite!"

Je sais que mon don ne sert à rien à ce moment là, tout comme la guérison avec les plantes est inutile, je donne des ordres, plus de monde entre, tous professionnel, ils ne sont plus des maitres mes des patients:

"Passez lui 5 mg d'adré et 4 de solution glucosé. Ajouté de l'adré sinon il va nous claquer entre les doigts et bordel que fous l'échographe!"

Au moment où je dis ça, une aide-soignante arrive avec l'appareil. KAthias le saisit, je pose du gel sur l'abdomen de Wergled et mon collègue pose la sonde. Nos yeux sont rivés sur l'écran au moment où Saya arrive en poussant un juron:

"Tiens ça faisait longtemps que je n'avait vu notre cher Wergled! Eönwë a été appelé?"

"Du O Neg! Il nous faudrait trois culots de O Neg!"

Je désigne sur l'écran d'où vient l'hémorragie, la rate a été touché et a littéralement explosé. Je vois deux autre infirmière poser une atèle à son genou gauche et je répond:

"Oui il est à côté!"

Saya tourne la tête et écarquille les yeux de surprise

"Et bien ça y est, ils en sont venus au mains!"

"Trêve de plaisanterie Saya, hémorragie interne, rate explosé, faut le monter en chirurgie!"

Je venais de saisir le téléphone pour prévenir le bloc, une fois fais je raccroche et donne mon feu vert, aussitôt le lit du maître Wergled est bougé et transporté au service de Chirurgie.

Je me tourne vers Eönwë avec tout ça, je me suis pas occupé de lui. J'ôte mes gants souillée, en passe d'autre et me place près de Mary qui visiblement essaie de contenir l'hémorragie crânienne de notre chef de service:

"C'est une véritable boucherie sa plaie! La boîte crânienne a été défoncé, je viens d'appeler le neuro qui arrive."

J'inspecte le reste du corps, ces mains son ensanglanté mais visiblement pas blessé cependant plusieurs de ces doigts font des angles bizarres. Une infirmière y pose des atèles alors que Mary demande:

"Filez lui 6 mg d'adré et 5 de morphine vite!"

Je saisis les deux produits sur le chariot et les insère dans la perfusion que venait de poser une des infirmières. Puis je me concentre afin d'évaluer plus nettement la douleur.

"Tête, mains, jambes, torse."

Pas besoin d'en dire plus Mary a compris.

"Le plus fort c'est la tête. Il y a l'épaule aussi..."

Je me penche de nouveau sur lui, son épaule est démise, bien entendue. Je fais signe à une aide soignante de s'en occupé alors que je demande d'une voix forte:

" 2 Culots de O Neg!"

J'entends que ça cours dans les couloir, je jette un regard à Mary qui essaie d'y voir plus clair dans cette plaie qui est tout sauf belle à voir.
Au moment où je vais l'interroger, le sang arrive ainsi que le neuro:

"C'est pour..."

Il ne va pas plus loin dans sa phrase, inutile d'ailleurs, il s'approche à grandes enjambés alors que j'accroche un culot de sang à la perche à perf d'Eö.

"On le monte de suite. Il a déjà perdu trop de sang."

Je hoche la tête et laisse le lit partir direction lui aussi l'étage de chirurgie. Avec Saya et Lucas ils sont entre de bonnes mains ces imbéciles. J'enlève les gants en latex et les jettes dans la poubelle, je me rend compte alors que mon haut est tâché, qu'importe, je piquerai un haut en chirurgie.
Je sors du box et soupir, je passe de nouveau devant la bulle d'accueil et récupère mon dossier:

"Si on me cherche, je suis en Chirurgie, fais passé le message."

Je rejoins l'ascenseur et monte dedans direction le 4ème étage. J'y arrive, et me dirige d'office vers l'accueil du service. On me reconnait sans peine et avant que je pose la question, la secrétaire me dit:

"Maître Wergled est au bloc 4 et Maître Eönwë au bloc 6."

Je remercie d'un hochement de tête avant de demander:

"Vous les mettez ensemble après l'intervention, je veux dire dans la même chambre."

Légèrement surprise, la secrétaire haussa un sourcil et j'ajoute:

"Ce sera leur punition ultime."

Elle semble ne pas trop comprendre mais je m'en fiche un peu pour le coup. Je me dirige vers la salle d'attente, puisque je n'ai que ça à faire en attendant. Je me met à espérer que tout ce passe bien, je n'ai pas envie de les perdre ni l'un ni l'autre.
Des bruits de talons retentissent dans le couloir et une voix s'élève visiblement, ELLE m'a retrouvé:

"Madame La Directrice enfin je vous retrouve."

Je relève la tête et la secoue:

"Où voudriez vous que je sois Constençia?"

Je lui tend le dossier que j'avais dans les mains elle le récupère et enchaîne:

"Vous avez une réunion en fin d'après-midi."

"Je m'en souviens mais pour le moment je reste ici, j'ai deux... Amis qui sont au bloc et je vais attendre de leurs nouvelles."

Elle semble pas ravie mais qu'importe. Elle hoche la tête avant de s'éclipser. Une infirmière la remplace et je me redresse vivement:

"Saya m'a chargé de vous dire que tout va bien pour le moment. Tenez je vous ai pris ça aussi..."

Elle me temps un haut et je souris en le saisissant.

"Merci, j'attends ici..."

J'enfile rapidement le haut, qui jure total avec ma jupe mais pas grave, et je me rassois...

C'est partie pour l'attente...

1h...2h...

Je commence à somnolé quand la silhouette de Saya se dessine face a moi.

"Maître Wergled va bien, il est en soin intensif, tu peux aller le voir. Il aura juste une nouvelle balafre et un organe en moins. On lui a retiré la rate qui avait explosé. Il a aussi un genou sous atèle là c'est une simple luxation de la rotule, trois côtes cassées qui se ressouderont avec du temps et du repos plus de nombreux hématomes mais il va survivre..."

Je passe une main derrière ma nuque et je me relève.

"Et Eönwë?"

"Il est toujours au bloc. J'en sais pas plus."

Je pousse un soupir, il m'indique le chemin pour aller voir Wergled. Je prends une inspiration et le suis.

"Ils seront mis dans la même chambre après leur réveil respectifs. Avec sa constitution, je doute pas que Wergled se manifestera d'ici peu. Il a sa chambre à l'étage, on lui mettra Eönwë comme compagnie."

Je me permet un petit sourire et arrive devant la chambre où il est et au même moment, Lucas sort du bloc suivit par son équipe:

"Et bien je sais pas ce qui s'est passé mais notre Eönwë a eut la boîte crânienne d'enfoncé. Traumatisme crânien sévère et la plaie faite était très grave. J'ai contenu l'hématome qui se formait suite au choc et la plaie a été suturé, il va avoir sa première balafre et sera sans doute ravis de voir que j'ai du lui raser quelques centimètres carrés de cheveux. Ce qu'il faut c'est du repos et de l'immobilisation. Il est en salle de réveil et après on le transfert dans une chambre."

Je pousse un soupir de soulagement et hoche la tête. Je remercie Lucas d'un regard avant de dire:

"Ce sera la même que Wergled."

Et je finis enfin par entrée dans la salle des soins intensifs pour aller voir comment il est. Je laisse derrière moi Saya et Lucas et je m'approche du lit.
Il a encore un masque sur le visage, des perfusions dont une poche de sang. Une couverture est montée jusque son bassin et sa jambe est surélevée.
Son torse est bien bandé, à la fois pour ces côtes et pour la nouvelle plaie fraîchement suturée.
Je secoue la tête et m'approche encore un peu. J'arrive au niveau de sa tête et me penche vers elle en murmurant:

"Peut être que vous m'entendez ou pas... Vous êtes en soin intensif au sanctuaire des braves. Vous avez eu chaud..."

Je glisse une main dans une des siennes, comme je l'aurai fais avec n'importe quel patient pour voir si il se réveil:

"M'entendez vous Wergled?"

Spoiler:

Mais oui je t'entends ! D'ailleurs ta morphine elle me file une migraine de chien ! Rha j'ai chaud... J'ai tout le temps chaud quand je sors du bloc. Un effet secondaire de l'anesthésie ? Avec ma chance ils m'ont ôté quelque chose là dedans, histoire de se garder un souvenir. Bouchers du sanctuaire. C'est pas pour rien qu'Eo m'assommait dès que je passais les portes de son hôpital, j'ai tendance à ne pas aimer leurs solutions pour me sauver la vie. Et y a de quoi.

Si je garde les yeux fermés elle va flipper, Eo va vouloir à nouveau me tuer et... C'est pas bon pour les affaires. J'ouvre les yeux sur la lumière vive de cette pièce. En soins intensifs ? Ça signifie qu'ils en ont pas fini avec moi ? Je pensais pas faire un tel voyage au sanctuaire juste en combattant contre le vieil Eönwë. Je passe les lions, pas l'elfe.

-Je t'entends.

Et ma voix déraille à moitié. Trop plein de sommeil (ou de morphine). J'entends aussi du bruit venir de l'extérieur... Je rêve ou c'est comme la voix d'Ayame qui me parvient. C'est qu'il a l'air remonté. Les gens de l'hôpital lui disent bien que c'est pas le moment pour une visite, j'insiste, qu'il reste dehors si c'est pour me hurler dessus. Sauf que lorsqu'on déballe un écusson à l'effigie d'un cheval... Les gens se disent qu'ils risquent gros à ne pas laisser passer le maitre remplaçant. La porte s'ouvre, je suis étonné qu'il arrive à rester silencieux alors que de lui émane une colère comme jamais vu chez ce grand bienheureux de semi-elfe.

-Je suis maudit, que des elfes qui viennent pour me tuer aujourd'hui.

Son sourire ne fait pétiller son oeil, je distingue des cernes creusées comme jamais, son teint un peu trop pâle. Il m'a l'air épuisé, mais au moins en bonne santé.

-Te tuer ? Mais non pas du tout.

L'ironie perce vraiment bien dans sa voix. Aliénor ? Je crois qu'il a vraiment décidé de m'étouffer avec un coussin...

-Bah retourne travailler, tu me sers à rien dans ce cas.
-Mais je travaille, là ! Je viens m'assurer que le gamin dont j'ai la charge ne s'est pas fait tuer dans l'arène face à un elfe combattant... T'en loupes pas une, hein ?
-Jamais, j'adore te voir en pétard.

Les ailes de son nez palpitent tant il se retient de m'étrangler pour m'apprendre à lui foutre une peur pareille. Ah... J'ai l'impression de faire un bond dans le passé. Quand je vagabondais seul dehors et qu'il me voyait revenir dans un brancart. C'était drôle de le voir tourner en rond au pied de mon lit en attendant que je daigne lui montrer que j'étais réveillé.
Il se saisit d'une chaise et s'assoit à côté du lit.

-J'ai déjà pris la peine de contacter Cerclon pour remplacer ce qui va pas. Tu reprends du service dans pas longtemps, ce serait mieux si tu pouvais marcher et vivre sans machine à ce moment là.
-Quoi t'aime déjà plus être calife à la place du calife.
-Ne fais pas d'humour, Wu. Ça te va mal.
-Tant pis pour moi.
-J'attends qu'on soit sortit d'ici pour m'occuper de ton cas, me glissa-t-il à l'oreille.

Ouh... J'ai vraiment fait une bêtise, c'est ça ?

C'est... Cotonneux... Pour le coup j'ai la sensation de planer... Et je serai presque bien, si je n'avais pas cette douleur lancinante à la tête et à l'épaule. Je grimace malgré moi et j'essaie d'ouvrir un oeil histoire de voir où je suis. Sauf que je n'y arrive pas.
J'essaie de bouger mais je me sens ankylosé de partout. Bouger le moins possible me parait être une excellente idée.

"Eönwë?"

Cette voix... Je la connais. Elle me semble pourtant si lointaine. Je sens une pression dans ce que j'imagine être ma main, je soupir mais la douleur est toujours présente. Et de nouveau la voix s'élève:

"Eönwë, c'est Ceridwen vous m'entendez?"

Je déglutit, bon sang il s'est passé quoi? j'ai l'impression qu'un troupeau de dragon m'est passé sur le corps et par la même occasion sur le crâne. J'essaie d'ouvrir de nouveau les yeux et y parvient pour être éblouis par la lumière du plafonnier.
Je l'entends soupirer près de moi alors qu'elle me sert un peu plus fort la main:

"Eönwë mais il vous a pris quoi? Que pensiez vous faire face à une personne tel que Wergled?"

Wergled?
Je fronce un peu les yeux... Et je me souviens. L'arène, les coups... Oui en effet, j'avais cru quoi? Pouvoir frapper une fois le mettre au tapis et m'en aller? Pourtant je le connais Wergled, je le côtoie depuis bien longtemps pour savoir qu'il a une de ces forces... Ce qui explique mes douleurs.

"Eönwë vous m'avez fais peur!"

Je sens sa voix comme peinée, je tourne la tête vers elle et croise son regard mi-inquiet mi- en colère. J'essaie de lui sourire mais la douleur est trop présente. Il semblerait qu'elle s'en rende compte puisqu'elle actionne la pompe à morphine. A ce rythme je vais finir complet shooter.
J'essaie de parler et au bout de trois essais j'y parviens:

"Qu'est... Ce que j'ai?"

"Une épaule luxée, les doigts de la mains droite cassés, des hématomes et surtout un enfoncement de la boîte crânienne qui a provoqué un hématome sous-dural qu'on a dû vous résorbé par craniotomie. Vous êtes en salle de réveil là, au Sanctuaire."

Enfoncement de la boîte crânienne voilà qui explique le fait que j'ai mal au crâne comme pas possible. Je pousse un soupir et demande malgré tout:

"Et Wergled?"

"Il a une rate en moins."

"Il va être ravis de l'apprendre. Vous avez contacter Cerclon pour lui?"

"Et si vous arrêtiez de vous inquiétez pour lui? Vous n'aviez pas qu'à vous battre si vous vouliez qu'il n'est rien..."

"C'est lui qui est venu, je l'ai pas provoqué..."

Elle ne répond pas, en fait elle en a pas l'occasion. Je referme les yeux alors qu'entre dans la chambre d'autres personnes. Je sens une main sur mon bras, je rouvre les yeux et reconnait Lucas qui me sort avec un sourire:

"Dis donc toi, fallait le dire que tu voulais passer entre mes mains... Tes constantes sont bonnes, tu réagis bien à l'après-anesthésie. On va te transférer dans une chambre et tu vas pouvoir te reposer. J'en connais une qui va pas tarder à venir te voir..."

Aliénor bien évidement j'imagine déjà ce qu'elle va me dire. Je fais un faible signe de la tête en prenant garde de ne pas trop réveillé mes différentes douleurs plus qu'elles ne le sont déjà.

"Ceridwen reste avec toi. Appelle si besoin de quoi que ce soit. Je repasse te voir dans la soirée."

Je fais un petit signe de ma main valide avant qu'il ne sorte, je vois Ceridwen s'approcher de nouveau alors que deux infirmière viennent afin de me changer de pièce.
Note à moi-même, ne plus jamais affronter Wu en combat.
Je vois les couloir défiler pour bientôt arriver dans une chambre. Pour le coup, je referme les yeux alors que j'entends une voix entrée dans la pièce en disant:

"Comment va t-il?"

Avant de plonger dans un sommeil fort médicamenteux...

Pour le coup, je n'ai pas pu empêché cette entrée et je préfère m'éloigner un peu d'eux et juste... Observé. Si j'en juge les regards, il a l'air de le mâter notre cher maître de K'ouen. Bon, je saisis pour me donner contenance le dossier post-opératoire de Wergled et quand l'inconnu que je ne connais pas d'ailleurs mais qui semble être le maître de K'ouen par interim évoque Cerclon et le remplacement de ce qui allait pas, où devrai-je dire de ce qu'il avait plus à l'heure actuelle, j'ajoute tout en lisant les bilans:

"Saya a fait le nécessaire connaissant Wergled. Ils font le nécessaire et nous contact dès qu'ils ont quelque chose. Il va de soi que durant cette période maître Wergled n'aura pas le droit de quitter ces murs."

Je lève mes yeux sur les deux silhouette avant de voir une infirmière entrée dans la pièce et se diriger vers moi:

"Maître Eönwë a été transférer dans sa chambre. Nous allons nous occuper de Maître Wergled et l'y conduire aussi."

Je fais un mouvement positif de la tête et repose le dossier. Je me tourne vers les deux hommes et reprend:

"Vous êtes vraiment des cas tout les deux. Mais visiblement personne n'es surpris du résultat ici. De vieux différents apparemment sauf que là, et 'un et l'autre avez eu de la chance..."

La porte de la chambre s'ouvre et Saya pénètre dans la pièce. Il se dirige vers son patient et croise les bras:

"Maître Wergled, Cerclon nous a contacté et ils pensent nous fournir une rate toute neuve et en parfait état de fonctionnement mais ça va leur prendre 24 h. Ils sont un peu débordé avec l'arrivée de leur nouveau maître."

Je m'approche du chirurgien et lui tend le dossier:

"Les constantes sont bonnes et ils sembles bien récupéré. Je pense qu'on peu le transférer dans sa chambre."

Saya approuve et ajoute:

"Wergled, essaie de faire attention, parce que là ce n'est que la rate. La prochaine fois évite de sous estimez un elfe ayant des besoins de se défouler."

Et sans un autre mot, il repart, j'hausse un sourcil avant de secouer la tête alors que deux infirmières entre pour le transférer.
Je prends les devant et longe les couloirs afin de rejoindre la chambre ou ils vont être, pour leur plus grand bonheur (où pas) réunis.
A mon entrée, je vois Ceridwen et lui sourit en demandant:

"Comment va t-il?"

Avant de faire place pour le second lit en ajoutant:

"Voilà de la compagnie..."

-Bien dormi ?

Fis-je alors que mon lit débarquait dans la chambre d'Eönwë... Et la mienne si j'avais tout bien compris. J'avais bien essayé de protester mais Ayame avait appuyé de l'index sur la cicatrice qui se refermait lentement grâce aux ongues magiques appliquées dessus... Résultat j'avais souffert, faillit hurler jusqu'à ce qu'on me menace d'une énorme seringue pleine de morphine. Soit, je m'étais calmé pour ne pas faire sauter les points de sutures et j'avais même essayé de sourire en voyant l'elfe qui m'avait mit dans cet état.

-La prochaine fois que je vois un elfe je lui écrase la tête avant qu'il n'ait le temps de me coller un seul coup de genoux.

Une manière comme une autre d'avoir apprit la leçon. Elfe ou pas, je ne me laisserai plus jamais avoir par le statut "guérisseur". Plus jamais. Ayame eut même le plaisir de former silencieusement sur ses lèvres un "tu recommences et t'es mort". Ç'aurait été de mauvais goût de lui tirer la langue ou de lui présenter mon majeur, je me contentais d'un "chiche" toujours silencieux.

-En attendant que Cerclon vous envoie de quoi le réparer je vous le laisse. Il a l'air d'être en de bonnes mains, fit Ayame à la nouvelle directrice de l'hôpital. Et s'ils essayent à nouveau de s'entre-tuer, laissez faire. Ce sera toujours deux fous en moins à interner.

Et il me propose un immense sourire plein de rancune et s'en va sans plus un mot, les bras dans le dos comme un militaire. De vieilles habitudes qu'il n'oublie pas, enfin, son corps ne veut pas les oublier. Qu'il le veuille ou non, je le sens rassuré. Quand on nous avait mis à pied moi et Li, Ayame avait craint que je n'aille me tuer dès qu'il aurait le dos tourné. Il ne l'avait pas dit, je l'avais lu sur son visage. Et que ce soit au retour du voyage dans les montagnes ou aujourd'hui, il a toujours cette crainte qui lui pèse.
Je suis un lourd fardeau mais il sera heureux d'apprendre que les choses ont changé. Certes, il n'appréciera pas comment je les ai faites changer, mais au moins je n'ai plus de raison de vouloir en finir, maintenant, je serais plutôt pour vivre le plus longtemps possible. Pauvre homme, il risque d'en voir encore de belles à me côtoyer.

Tournant le regard vers Eönwë, et vu que j'étais coincé avec lui pour un bout de temps, j'osais poser la question :

-Il guérira vite ?

Au grands maux les grands remèdes [pv Eönwë et Wergled]

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