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Re: Défouloir

Jeu 26 Mai - 23:34


Pas le temps de répondre, la petite nana ne lui en laissait pas l'occasion de toute façon, et puis tant mieux, c'était toujours autant d'occasions ratées de la contrarier. Ça se contrariait vite une gonzesse, surtout sous les réflexions rarement délicates du maître des machines intelligentes mais pas pensantes. Les femmes devraient éviter de penser, ça les rendait susceptibles. Bref. Première bonne nouvelle de la journée, K'ien était apparemment inscrit aux abonnés absents pour cette mission. Ça expliquait les draps pas défaits. Une journée sympa s'annonçait : qui disait pas de K'ien, disait pas de migraine... et davantage de pognon à la fin. C'était Briarée qui allait être contente, avec ses restrictions budgétaires à la noix. Et puis mine de rien, c'était gratifiant de ramener le pognon soi-même en faisant autre chose de son temps que bouffer de la paperasserie avec des boîtes d'hybuprophène pour seuls amies.

« Va pour une ruelle sombre. J'trouve c't'empaffé d'magicien, tu fabrique de quoi envoyer son bronze en orbite, c'une affaire qui roule. »

Pour un peu il aurait ajouté « top là », mais fallait pas charrier, ils avaient pas élevés les Félombres ensembles. Debout d'un mouvement, N. posa une paluche sur l'épaule de la toute petite fée. C'était vrai qu'elle était pas bien grande. Mais fallait reconnaître qu'elle avait la classe, même quand elle titubait après s'être fait arraché d'un lieu pour être balancé dans un autre. Ouai, à Haine aussi le Perçant chamboulait les boyaux. Sauf que quand on est un mec, on le dit pas. Un coup d'œil sur le géant et une pensée philosophique en réaction à la réflexion de Dité plus tard, et c'était déjà l'heure de se remuer les miches. Une sale tête, le bronze ? Il manquerait plus qu'il lui fasse concurrence ! Emboîtant le pas à la fée, Haine bifurqua au premier embranchement. Question ruelle sombre, on faisait pas mieux. Magna en serait vert de jalousie... même si pour le coup Magna était déjà vert mais d'un autre genre de frustration. Le plan gravé dans sa mémoire de soldat en mission, Ken déboucha directement dans l'arrière cour de leur fameuse auberge-qui-deal-des-alcools-pas-très-catholiques, et fit le pied de grue. Entrer ? Ouai, il aurait pu. Même que ça aurait été le meilleur moyen de se faire repérer. Dans une auberge pleine de péquenauds déprimés par la présence d'un colosse mal embouché, allez faire la différence entre un magicien et un villageois de souche.

En embuscade derrière une poubelle – ou juste adossé dessus les bras croisés – il attendit. Il aurait p'têt du prendre un bouquin ? Du genre : « De l'art de botter le cul des colosses de bronze ». Un soupir plus tard, il fut récompensé pour son manque absolu de patience et la porte de service s'ouvrit sur un type qui portait une caisse d'épluchures dans les bras. Il s'arrêta tout net en tombant nez à nez avec Haine - ou sa sale tête - ou les deux. Heureusement pour Haine, il eut la bonne idée d'en rester coi, les yeux comme des soucoupes. Ça lui en bouchait un coin, hein ?

« Ken. Moi aussi j'suis enchanté, rapplique ici que j'te cause. »

Savait-on jamais avec les civils, Haine l'empoigna par l'épaule pour l'encourager à faire ce qu'il exigeait. Manquerait plus qu'il se mette à brailler comme un porc qu'on égorge. Par sécurité il lui colla son badge sous le nez et attendit que l'autre se remette de ses émotions. Non, définitivement, il la sentait mal cette idée d'interrogatoire. Lui à part cogner... Il voulait bien rendre service et tout, mais fallait pas lui demander de faire dans la subtilité non-plus. Pourquoi il était pas chez l'antiquaire à jouer à Mc Gyver ? Maudite fée ! Il s'était bien fait avoir.

« Vous venez nous aider...? »

Ah oui, il l'avait oublié celui-là.

« Je suis Vince, le commis. Vous venez pour l'homme de bronze ?
_ P'têt. T'as des trucs intéressants à m'raconter ? »


Le dénommé Vince eut un sourire bizarre, et ses yeux se mirent à briller, ce qui fit penser à Neythen que s'il se mettait à chialer, il lui collait un pain. Et en même temps, il avait pas la journée.

« Sont où les aut' ?
_ En bas, dans la cave de l'auberge. Les villageois ont creusés des galeries pour relier les établissements les plus importants. Ça leur évite de s...
_ Ouai bon, j'vois, laisse tomber les détails. Des infos sur le magicien ?
_ Comment savez-vous qu...
_ Accouche !
_ Euh oui oui, pardon. Moi je ne sais pas trop, c'est au patron qu'il faut parler. Il est en bas.
_ Ok
. Fit N. d'un ton blasé. Tu passe devant. »

Et comme l'autre ne bougeait pas, il lui arracha sa caisse d'épluchures des mains et la balança plus loin. Un porc accouru aussitôt pour en faire son repas. Les charmes du mode de vie médiéval... ça lui rappelait presque des trucs, sans qu'il sache quoi. Délaissant ses pseudos souvenirs dans la ruelle, il emboîta le pas du commis. L'auberge était silencieuse et vide, surtout. Haine et Vince disparurent derrière une porte, celle d'un garde manger manifestement, et un mécanisme secret digne des films de James Bond plus tard, une étagère pivota et laissa libre le passage par lequel ils s'engouffrèrent. En bas, une seconde auberge. Vachement plus animée celle-là. Un type que Neythen identifia aussitôt comme le gérant leur sauta à la gorge. Il fut reçu. Les doigts tordus sous les phalanges métalliques du maître, il se calma aussitôt. À moins que les explications de Vince y soit pour quelque chose, allez savoir. À Haine, ça le gonflait déjà cette histoire d'investigation. Il était là pour se fritter lui, pas pour jouer au devinettes. Et pourtant, il réitéra. Des fois, comme ça, il était vachement conciliant.

« Ken. Tu m'montre le magicien, on lui refait le portrait, on pète son jouet et on s'casse. »

Mais qui était l'abruti fini qui l'avait collé aux interrogatoires ? Tant pis. Le gérant n'avait pas l'air de s'en formaliser pour l'instant. Peut-être trop heureux de recevoir cette aide que plus personne n'attendait. Autant dire qu'il se mit à table rapidement. Un magicien, il savait pas. Mais un type pas d'ici, il avait vu. Le lendemain, le bronze pointait son nez et pan, dans les dents. Vink assiégée en deux coups de cuillère à pot. Et comme de par hasard, le type pas d'ici avait été le seul à pas s'alarmer, ce qui en faisait dans la foulée un type louche. L'avantage de ces bleds, c'était qu'ils repéraient vite fait les étrangers. Un bon point pour leur pomme. Face à tous les mauvais qu'ils récoltaient en matière d'auto-défense ça pesait pas lourd mais c'était toujours mieux que rien.

« On le voit pas de la nuit, on sait pas où il dort. Le jour, il se déplace via les ruelles. Certains habitués l'ont vu déambuler ici ou là. Jamais au même endroit. Il entre dans les maisons désertes ou les boutiques fermées pour se ravitailler. On ne sait même pas comment il sait qu'il n'y a personne à l'intérieur. Certains villageois ont tenté de lui tendre des embuscades mais en plein jour ce n'est pas facile, et il ne vient jamais où on l'attend. »

Haine hocha la tête. Youpi, un timide. Un timide malin. Il soupira. Il sentait gros comme une maison qu'il faudrait y aller au culot. Ça tombait bien ils étaient en plein jour. Oudini devait être de sortie, c'était le moment de s'en prendre à son GI-Joe géant. Puis même que si cet empaffé ne côtoyait pas les villageois, il y aurait des chances qu'il prenne Dité et N. pour deux d'entre eux. On verrait bien comment il réagirait de les voir tripoter son bidule sous son nez. Ça pourrait même être marrant, qui sait ?
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Re: Défouloir

Sam 28 Mai - 20:18


-Ça fait combien de temps que vous vous terrez ici ?
-Quelques temps.


J'aimerai lui dire que ça se voit, mais je me tais, j'ai défais la corde de la mèche de la lampe à huile et j'en ai brûlé le bout, histoire de vérifier qu'elle était bien sèche depuis mathusalem. Et ça avait l'air d'être le cas. plongée dans un bain d'eau et de souffre, mes mèches séchaient à présent sur un coin de la table.
Pourquoi ce bain ? Parce que je devais envisager que la corde brûle vite et puisqu'on avait pas de mèche spéciale, je devais tester tout ce que j'avais sous la main. Je verrai si elles se consument vite après, pour le moment, j'écrasais le souffre, et commençait à peser mon mélange et à rouler le papier malaxé dans l'eau pour en faire un carton assez solide : fallait pas espérer qu'il ait du vrai carton ici... L'autre s'affairait à compresser le tas de papier mâché pour en extraire un maximum d'eau et l'étaler autant qu'il le pouvait pour en faire des feuilles fines. Vive le rouleau à pâtisserie... Je vais investir dedans.

Je dois dire que je n'ai jamais fais ça de ma vie. Fabriquer des bâtons de dynamite. Ez m'aurait déjà épinglé et c'est pas "Wu" (ou K'ouen pour les non-intimes comme cette chère Aliénor) qui serait venu me délivrer pour chasser un homme de bronze. Parle pas de malheur Dité. Les sanctuaris vont pas te tomber dessus pour quelques malheureux bâtons de dynamite.... Hein ?
Au pire, je dirai que c'est la faute à Ken, il m'a obligé...

On devra en tester la dynamite avant de continuer, histoire d'être sûr que ça fasse un maximum de dégâts.
J'en fis un tout petit, avec une mèche courte, minuscule, comme un pétard. Pour étouffer le bruit, on fit dégringoler un tas de détritus dans la ruelle au moment de l'explosion. Ça fit peur à quelques chats et après avoir attendu de voir si quelqu'un rappliquait, on se rassurait et finissait de fabriquer la dynamite. C'était pas le nirvana, mais ça fonctionnait. Je vais me faire embaucher comme artificier ! C'est marrant comme travail, de faire des feux d'artifices.

-Vous auriez pas des plantes qui font des fumées épaisses quand on les brûle ?
-Pourquoi faire ?
-Pour me camoufler.


Il me regardait si bizarrement que j'ai bien été obligée de lui expliquer.

-Ecoute papy, je dois m'approcher d'un bronze de quatre mètres de haut avec le risque que son copain fouille-merde soit dans les parages. Je n'ai pas l'âme d'un moustique écrasé sur un pare-brise, j'aimerai donc éviter de finir comme ça. Et la dynamite c'est joli mais je vais devoir lui foutre dans le bide si je veux lui faire de vrais dégâts et pour ça je dois approcher. Je dois pouvoir lui grimper dessus. Tu comprends maintenant pourquoi j'ai besoin de fumée épaisse ?

Il s'en va fouiller dans sa boutique. Il me sort un genre de plante hyper solide et bien sèche. Il m'a aussi dit tous ses petits noms et surnoms je n'en ai pas retenu un seul dans la liste. Mais j'ai compris qu'elle produisait beaucoup de fumée bien noire et qu'elle brûlait très facilement. Parfais, je lui empruntais une toile. On la divisa en quelques petits sachets, il me suffirait d'enflammer le paquet et j'aurais un fumigène sauce Dité.
Armée jusqu'aux dents, le type me prêtait même un petit briquet que je dû promettre de lui rendre un jour, et je quittais la boutique par la porte donnant sur la ruelle.

Pas de chat en vue, pas de rat non plus, le pétard avait dû faire un sacré effet. Je pris la route en sens inverse, et me retrouvait bien rapidement proche de la place où le grincement du bronze suffit à m'indiquer sa présence. Okay, Dité, c'est partit pour faire des trucs stupides.
Mes armes étaient chargées, j'avais le coeur qui battait dans mes tempes. Courage ma jolie fée, c'est pas ton premier monstre !

Spoiler:
Dité
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Re: Défouloir

Jeu 9 Juin - 11:35


Il ne fallu pas longtemps au maître pour piger qu'il n'obtiendrait pas davantage d'informations. Il était temps de lever les voiles, d'autant qu'une poignée de consommateurs faisaient mine de vouloir chanter ses louanges ou lui demander un autographe, allez savoir. Il les aurait bien signés à coup de boule mais Briarée en aurait fait une syncope. Ah non, c'était vrai qu'elle pouvait pas. Bref. Il ne se fit pas raccompagner pour sortir, retrouvant le chemin du retour tout seul comme un grand. Le porc avait toujours le groin dans les épluchures, la ruelle était toujours aussi sombre. Par contre la fée n'était pas revenue, et comme Haine avait oublié sa patience quelque part à la maternité, il décida de la rejoindre. Il savait où était l'antiquaire – ben oui mine de rien il savait lire et retenir un plan le bougre – et s'y dirigea tout droit, mais surprise : il fut accueilli par un canon scié. Double surprise : le canon scié lui apprit que la fée s'était envolée. Combo. Et Haine lâcha un juron plus fleuri que Northrives. Qu'est-ce qu'il était utile sur ce coup, ça faisait peur... il avait pas l'air d'un con non-plus. En fait il serait bien rentré se coucher tiens, sauf qu'il avait gâché son droit de Perçant pour escorter madame j'me la joue en solo. Bon ben... puisqu'il était sur place...

Les mains enfoncées dans les poches et une sale gueule comme il en faisait rarement, il se dirigea tout droit vers la place. Rien à foutre que le magicien rapplique, là fallait qu'il cogne sur quelque chose, n'importe quoi : un magicien, un colosse, une fée selon ce qui se présenterait en premier... et ce fut le colosse. La représentante du papier chiottes était vernie... qu'elle en profite, ça durera pas. Haine alla se planter juste devant le bronze et leva le nez. N'empêche qu'il était classe, presque autant que l'Hécatonchire dans son hall. Il fila un coup de pied dans un tibia, savourant le « KLONG » sonore qui retentit aussitôt. Allez Copperfield, on te sonne les cloches alors rapplique.

… mais en fait il rappliqua pas. Par contre le colosse lui, leva un pied. L'espace d'une seconde, Haine se sentit comme une fourmi sur le point de se faire aplatir sous une semelle. Sauf qu'il était un tout petit peu moins con qu'une fourmi, et qu'il se jeta sur le côté pour éviter l'écrasement. Les pavés de la place éclatèrent sous l'impact du coup de pied.

Diversion activée.
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Re: Défouloir

Mer 6 Juil - 18:22


Les pavés éventré vomissent leurs éclats de tous côtés. Ça vibre dans la poitrine ! Mon vieux Ken, tu mérites une médaille. Une seconde d'hésitation, se sont mes genoux qui tremblent ou le sol ? Les deux en fait. Qu'à cela ne tienne, Dité ne serait pas Dité sans son araignée (et toute sa fratrie) pendue au plafond.
Je lance mon fumigène artisanal, ça étoufferait un ours ce truc -j'ai asphyxié Neythen ?- mon petit minois fondu dans la purée de poids, j'entame l'ascension sur le colosse.

Mon idée est simple : ne pas tomber.
Mon plan b est encore plus simple : ne pas me faire repérer
Mon plan D -comme débrouille- : ne pas me faire écraser
Et mon plan S comme "Sauve-qui-peut" est de prendre mes jambes à mon cou si ça foire.
La dynamite maison n'est pas dans mes spécialités, je sais faire un ragoût de ragondindon mais des bâtons de dynamite... Sinon dans un film, je n'ai jamais vu comment on faisait. Mes chances que tout ça explose dans le bide de monsieur le bronze (ma capacité à être polie augmentant avec l'imminence du danger encouru) tournent autour de un... sur deux. Quelqu'un d'optimiste penserait : c'est mieux que rien. Mais personnellement quand je vois une bouteille se vider : je vois une bouteille se vider !

Une secousse. Je manque de lâcher prise. La main accrochée à un boulon assez large pour me faire une ceinture, je pendouille comme mes araignées sur le flanc de la bête. Une autre secousse. L'élan me fait m'éloigner dangereusement du métal brun, et quand la gravité me rappelle à l'ordre, je m'écrase de tout mon long sur la surface métallique. Je produit un "Clong!" retentissant à m'en faire vibrer les molaires. Je manque de lâcher prise. Ce qui me sauve : mon gant, l'attache encore bien solide est restée coincée entre l'écrou et la visse. Ma vie suspendue à un bout de cuir. Le cordonnier qui m'a cousu ses gants vient de remporter un repas offert dans le meilleur restaurant d'Entre-Monde. Si je survie...

Et je survie ! Comme tout parasite comme on en fait plus : des teigneux, des coriaces, des super-parasites avec l'option "intervention divine" et "survivor" produite à la chaine. Je suis sonnée. Une cloche me chante les cantiques de pâques pendant quelques secondes. Le faux brouillard a disparu et je dois passer pour une dingue accrochée à mon colosse.
Quand je reviens à moi, Talos a décidé de m'attraper, pas de chance pour lui, sa souplesse étant aussi bonne que sa vue, ses mains gigantesques ne m'atteignaient pas. Et, pour une fois que la chance fonctionne, je plaque ma main libre sur la partie offrant une "hanche" au colosse.
Une fois. Le métal grince légèrement. Deux fois... jusqu'à la sixième le métal ne sembla pas réellement réagir à la poussée magique qui augmentait sa densité. Sept fois ! Le métal gondole. Je sue à grosses gouttes et du sang me coule du nez. Je pense avoir visé une surface trop importante. Trop tard, je continue.
La huitième fois fonctionne. La matière ne supporte pas mon altération magique, elle gondole, repousse ses "bords". Le grincement d'un ongle sur un tableau noir. La surface se craquèle et j'ai un trou de la taille de ma poitrine (... impressionnant, hein ?) dans sa cuirasse. Je balance ma cordée de dynamite. Et le dernier bâton dans la main, j'ai une question de folie : je l'allume comment ?

J'avais pas prévu d'être suspendue par un gant sur le flanc d'un colosse en bronze. J'avais pensé à pas mal de façon de me tuer dans cette épopée, mais de savoir que je peux casser la baraque mais qu'il me manque une main pour trouver le briquet et allumer la mèche...

Oublions tout ce que j'ai dis sur la chance : elle m'a abandonné à la naissance.
Autre détail important : même si j'arrive à allumer cette mèche, je fais comment pour sauver ma peau avant de finir en ragoût ?
Dité
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Re: Défouloir

Mer 6 Juil - 21:19


Youhou, c'était moins une qu'il se fasse aplatir comme une crêpe ! Fallait bien admettre que c'était un peu débile d'aller chatouiller Z6PO sans avoir prévu de stratégie, mais d'un autre côté, la montée d'adrénaline qui s'ensuivait faisait du bien au moral de notre boule de haine. Parce que c'était pas pour dire mais niveau stratégie, c'était un joyeux n'importe quoi cette mission. Entre K'ien et sa filleule qui disparaissaient sans laisser de trace – même pas ils leur auraient laissé la bague ces radins – et madame la fée qui se la jouait solo sous ses faux airs de « mais si vous êtes utiles », vous admettrez qu'on faisait mieux. Et quand on s'appelait Neythen, il n'en fallait pas davantage pour en avoir sa claque. La prochaine fois qu'il prendrait une mission, bah il la prendrait tout seul. Pour ce que ça changeait quand il la prenait avec d'autres...

Roulant sur lui-même en imitant à la perfection le tonneau de bière, il échappa de justesse à un second écrasement. Et puis ensuite... et bien ensuite il y eut un brouillard vachement pas naturel. De deux choses l'une : soit le magicien revenait et brouillait les pistes pour pouvoir remonter à sa tour de contrôle sans se faire griller – sans mauvais jeu de mots – soit la p'tite fée venait de se trouver un nouveau jouet. Haine grogna en se relevant. S'il avait eu de quoi chialer, il s'en serait pas privé. La fumée infâme lui brûlait les paupières, mais comme il avait pas de canaux lacrymaux... ben c'était bien pratique ! Moins pratique par contre, il y voyait que dalle, mais tant pis. Sans s'attarder à compter les différentes options possibles – perte de temps – il passa en vision thermique. Si le magicien était là, il ne voulait pas le rater. Et effectivement, à travers le fumigène, il aperçu une forme rouge orange grimper la jambe du colosse. Ouaip, comme les chiens en chaleur ! Les paupières gonflées par les produits qui n'avaient rien de biodégradables, il se décida en une fraction de seconde. Pas besoin de tuer le magicien – à la rigueur il pouvait toujours l'achever une fois au sol – mais au moins le décrocher de son Transformer avant qu'il atteigne une possible cabine de pilotage où il deviendrait indélogeable.

Problème : le bronze ne dégageait aucune chaleur, ce qui fit que Haine mit un temps fou à retrouver l'un de ses pieds pourtant vachement balèze. Enfin dans le feu de l'action, tout était relatif. La mécanique grinça. Tiens donc. Manque d'huile ? Du coup, ça lui fit un bon point de repère pour retrouver Gulliver. Évidemment, si Dité avait pris la peine de lui signaler sa présence, il se serait peut-être douté que c'était elle qu'il prenait pour le magicien d'Oz... et que c'était elle qui le faisait grincer à force de lui faire prendre du poids. Mais dommage, elle s'était pas donné cette peine. Et puis Haine n'aimait pas être planté comme un con, alors elle ou son ennemi, peu importait. Les deux méritaient une bonne claque. En un bond sur le pied du bronze, Haine posait déjà ses doigts sur l'antique carlingue. Tiens, faire sauter un magicien d'un colosse façon pain de mie hors du toaster, il avait encore jamais expérimenté. Ça pouvait être marrant. Pas besoin de mettre toute la sauce, juste un petit peu devrait suffire pour le coiffer comme pour Halloween. Il fronça les sourcils, sentant son bras trembler légèrement et une crampe dans le poignet. Allez hop, comme pour le bétail, quelques milliers volts dans les dents. Sans ampérage. Ça secouait mais ça tuait pas... sauf si on était cardiaque.

Parce que cette histoire de bronze là, ça commençait à lui donner envie d'aller en couler un...

Résultat, Ken du sortir la carte « les femmes et les Mechanima d'abord » lorsque le colosse plia dangereusement au-dessus de lui. Il avait pas appris à danser, le Maître, mais il vit une jolie valse pour se retrouver derrière les talons du monstre chancelant. Marrant, on aurait dit qu'il était bourré monsieur bronze. Haine haussa un sourcil en repensant aux plans qu'ils avaient tirés la veille : Dité avait grimacé à son idée de faire tomber le colosse... bah elle grimacera encore plus en le voyant tomber quand-même ! En espérant que ces deux trois bâtiments étaient inhabités, ou qu'elle n'était pas dessous. La pierre vola en éclats en réceptionnant le géant métallique, charriant avec elle tout un bordel de gravats et de poussière. Oups. Pas fait exprès. Non mais pour de vrai en plus. Haine regarda ses mains d'un air médusé. Depuis quand sa magie faisait autant de dégâts ? Depuis jamais. Autre chose avait du jouer. Lui, il avait juste voulu déloger le magicien et le sonner un peu... c'était tout. Tiens d'ailleurs, elle était où la cible thermique ? Morte écrasée avec le reste ou... ou quoi d'autre ? Non parce qu'une pierre deux coups, il était pas contre.

Du monde s'agitant derrière lui le fit se retourner et, le fumigène s'étant dissipé, il aperçu un vieillard à la mine pas tout à fait ravie qui hésita une seconde avant de prendre la poudre d'escampette. Sans réfléchir, Haine s'élança à ses trousses, jugeant qu'un type qui se carapatait était forcément coupable. Même que si ça se trouvait, c'était lui le magicien... mais alors sur le bronze, c'était qui ? Pas le temps d'y penser. Jurant sous le coup de la douleur à ses genoux, il ne tarda pas à rattraper le fugitif et à le gratifier d'un magnifique plaquage mieux qu'au rugby, un craquement lugubre lui indiquant qu'un os du petit vieux n'avait pas apprécié sa prise. Lorsqu'il se releva en le maintenant le bras tordu dans son dos, Haine eut la surprise de se retrouver nez à nez avec quelques uns des gus de l'auberge qui se mirent à l'applaudir. On n'avait pas idée d'être aussi cons, franchement.

« C'lui là est pour les Sanctuaris... et pour le bronze, j'vous envoie des robots d'Cerclon pour en faire des bracelets. R'merciez la p'tite fée, j'crois qu'c'est elle qu'a démonté l'plus gros. Euh... ce s'rait bien si vous la r'trouviez en fait... »

Son regard se reporta sur les gravats. Il savait bien que sa magie aurait pas pu foutre un bronze à terre.

*°*°*°*°*°*°*°*°*
(clos pour moi, j'offre la prime à Rtas si c'est possible)
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Re: Défouloir

Dim 31 Juil - 21:02


Spoiler:

Ragoût de Dité pour Noël. D'ici là on fera de moi des terrines amères et pleine de mauvais esprit !
Je traduis pour ceux qui n'ont pas suivi : primo, pendouiller sur le flanc d'un bronze vivant de quatre mètres de haut, c'est stupide. Vraiment très stupide. Secundo, lancer de la dynamite dans son bide alors qu'on a pas de quoi l'allumer c'est franchement pas de bol. Alors, oublier de prévenir son coéquipier qu'on est dans le coup et même un peu trop, quand il se décide à balancer une jolie décharge au copain cuivré... C'est du Dité tout craché. Dans le feu de l'action, avec ma cervelle rabougrie et mes hormones mâles trop présentes, j'étais obnubilée par ma mission : coller la râclée du siècle à un bronze de dix tonnes. Une fée toute seule n'est pas de taille (ce n'est pas un jeu de mot...). Je n'ai pas prévu la déchargé électrique qui m'envoya sur d'autres planètes en m'assommant. Dans les pommes, je n'ai pas vu la tige de la dynamite crépiter comme dans le générique d'un James Bond (ou de Dr. Gadget...).

Je m'éveillais une minuscule seconde avant le feu d'artifice. Mon gant céda au même instant (j'ai déjà parlé de l'intervention divine en option dans mon code génétique ?) je suis tombée et j'ai valsé. Le bronze privé d'une jambe se ramassa sur le sol. Dité, privé de sol, se ramassa dans la poussière.

Quelqu'un me fourre des claques pour me réveillée.

-Mamz'elle, mamz'elle, ça va, dites, vous allez bien ?

Je veux lui cracher mon venin, au lieu de "casse toi péquin, ôtes tes papattes de divine Dité", je râle et je sens une jambe cassée et quelques côtes en miettes. Je viens d'hériter de mon premier séjour à l'hosto. Game over Dité, please try again.
Et il est passé où EnergizerMan ? Ah, ma tête. Arrête de me peloter guguss ! Les premiers soins, tu palpes la marchandise avoues ! J'étais de mauvaise humeur tout le trajet du retour. Le médecin qui déboula d'une clinique, qui m'envoya directos au sanctuaire des braves, pour une histoire de côte appuyant sur le poumon, mais en fait ils pensaient tous très fort m'envoyer à l'asile...
Dommages : une place, un vieux bouibouis, une fée, un bronze, un ... Naëvi ? Petit petit petit ? Mon toutou t'es passé où ?

Rp clos
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