Défouloir

Vink c'est un joli coin, mais nous ne sommes pas arrivés à Vink. La conquête de la ville avait poussé ses ressortissants les plus chanceux à fuir et à se réfugier dans un reliquat de la forêt Hourva. Bien heureusement pour nous, un petit village proche avait bénéficié de la bienveillance des fonctionnaires de K'ouen qui y avait fait poser une zone d'atterrissage pour les perçants.

Sans cela, nous aurions dû aller à Valérian ou Verdi -bien plus pratique- pour pouvoir accéder rapidement à la ville conquise.

Quand on a atterri dans le village, Arès m'avait déjà faussé compagnie ! Je l'ai cherché un moment en vain, Naëvi reniflant tout sauf le dieu... Ce renard est vraiment inutile. Mains sur les hanche, air revêche j'ai attendu un bon moment au milieu de la place sans savoir quoi faire.

Affronter un géant en bronze seule... Je suis dingue mais pas à ce point. Ou peut-être que si. J'allais reprendre la route, me mettre à enquêter quand... Un type arborant un air de "je te tape si tu parles pas, et si tu parles je te tape quand même" me trouva.

-Moi non plus, les jupettes c'est pas ma tasse de thé...

Parce que Arès venait de se faire étaler et que j'avais trouvé un compagnon d'aventure qui avait l'air plus sûr de lui. Génial. Mon commentaire lancé, j'ai regardé le nouveau venu de la tête aux pieds, c'était toujours un grand gaillard -et qu'il ne s'avise pas de m'appeler "petite" lui aussi- je n'avais pas l'air d'en avoir trop perdu dans l'affaire. C'était un plaisir de voir un homme en pantalon, les stéréotypes ont du bon... Soit ! Nous ferons comme ça alors.

-Dité.

Le renard alla renifler un bout de chaussure du nouveau venu.

-Et Naëvi. Que sais-tu sur Vink ?

Et je me mis en marche. On allait pas s'embrasser et s'offrir des fleurs... On avait mieux à faire. Sauver une ville par exemple.
Et j'embrasse pas au premier rendez-vous.

L'esprit réfléchissait à certains loisirs qu'il pouvait s'offrir. Il y avait la chasse au pigeon, c'était très certainement intéressant, mais quelque peu fastidieux. Les cartes étaient son meilleur ami depuis qu'il siégeait derrière un bureau, mais justement maintenant qu'il n'était plus enfermé, autant faire autre chose. Dans un sursaut il imagina la chasse à l'homme, ou ce qui y ressemblait à peu près. Mais pas n'importe quelle chasse, celle aux déprimés et aux suicidaires. Puis il continua à haute voix.

-Je sais quoi faire ! S'exclama le maître. En plus, d'un autre côté je rends service à ces malheureux... Mais je ne pense pas que la justice voit ça sous cet angle. Alors quoi faire ?

Comme souvent, Hilde prit dans un élan de réflexions intenses, parlait sans même s'en rendre compte. Un postier vint alors devant lui, un grand sourire aux lèvres. Il répondit comme s'il avait suivi la conversation de l'esprit depuis le début.

-Justement, j'ai là une solution. Il tenait une enveloppe. Ne la lisez pas, c'est barbant, c'est une mission que l'on vous confie.

Il rangea la lettre dans sa poche avant de continuer.

-Une petite cité nommée Vink est occupé par un géant de bronze.
-De bronze ?
-De bronze, une équipe vous attend, un homme et une femme il sembla réfléchir, ou pas. Ils doivent déjà être sur la route d'ailleurs, je vous conseille de les rejoindre assez vite. N'oubliez pas que c'est une bonne image que vous gagnez, un maître dévoué !

Puis il partit comme si la discussion n'avait jamais eu lieu. Conquit Hilde se leva, avec l'esprit comblé. Ce jeune homme avait là des mots fort convaincants ! Désormais il savait quoi faire et en plus, comme ce jeune homme l'avait précisé, son image n'allait qu'embellir avec une telle réputation.

L'esprit était sur la route, désormais il rageait contre ce postier. Il avait gardé avec lui cette foutue lettre ! Et sans elle, comment savoir où était le lieu de rendez-vous, si celui-ci existait ! Il avait demandé à plusieurs passants des renseignements et complétement désespéré, il remarqua au loin deux personnes. Un homme et une femme, comme si cette fois-ci était la bonne, il le sentait et les rejoignit alors qu'ils avançaient doucement. Plus il s'approchait, plus la silhouette masculine lui semblait familière. Arrivé dans leurs dos, il demanda.

-Excusez-moi.

Ils se retournèrent. Avec horreur il dévisagea l'homme... Avant de constater qu'il ne le connaissait pas. Il avait fait erreur, après tout, de dos tout le monde se ressemblait. Quant à la femme, elle avait de long cheveux blonds. Cela ne changea pas son opinion, il était toujours persuadé qu'ils étaient ses deux coéquipiers, ils en avaient le profil !

-Je me présente, Hilde !

Au loin Hilde aperçue une silhouette, belle et bien familière. Celle de Neythen... Il chuchota à ses nouveaux partenaires.

-Cachez-moi s'il vous plaît, je ne veux pas croiser cet homme !

Mais qui a décidé d'égorger un cochon exactement au moment où je passais dans le coin ? Ils ne peuvent pas faire ça proprement. Net et sans bavure, mais surtout dans le SILENCE ? Non. Une blonde a décidé de faire chuter mes capacités auditives en braillant comme une démente.

-Mais faites taire la...

Il m'a devancé l'affreux. Oui ce sera l'affreux, non pas qu'il soit moche ou crade ou... non en fait je ne connais pas son nom (N ? C'est son nom... bah tant pis) et il a une de ses têtes renfrognée ! Donc pour moi et mes pensées ce sera l'affreux, pour souligner que c'est "l'homme qui a l'air tout le temps remonté".
Mais je lui redemanderai son nom -son vrai nom- à Superman, il m'a sauvé du terrifiant et féminin Arès, je peux bien lui demander son nom avant de l'appeler l'affreux à haute voix. Ce serait dommage que le monde doive apprendre à tourner sans une Dité de compagnie.
Ou ce sera N. J'en mourrai pas.

J'ai presque raté un épisode. Mes doigts tapotent nerveusement la crosse de mon petit calibre bien fiché dans son holster... Attends un peu, rembobine tu vois pas que j'ai loupé un bout du film ?
K'ien. LE K'ien ? Je l'imaginais autrement... Pas en version Jason après un régime Weight Watchers. Disons que je pensais que les k'ien étaient plus lumineux, plus spirituel. Un truc fumeux quoi.

Gâtée la fée. Un type qui tape plus vite que son ombre et K'ien. Il a amené du renfort avec lui j'espère. C'est qu'on est déjà mal barré...

-Décidez-vous tous les deux, je suis bien décidée à me fondre un bouclier dans son c... je m'éclaircis la gorge... Dans son fessier en bronze. Taltos ou pas on a mieux à faire que de compter les tifs d'une fausse blonde.

La fameuse fausse blonde faillit venir m'en coller une. Mais quelque chose chez moi l'en a dissuadé. Le holster visible, le renard, l'air revêche de la vagabonde... Moi, dans toute ma splendeur de fée qui ne s'assume pas.

L'annonce que nous venions nous charger de l'Enquiquineur (avec un grand E pour montrer à quel point il mérite des baffes), avait fait son chemin dans la petite foule. Il y en avait pour s'éloigner des fauteurs de trouble (fauteur de plus trouble que l'autre fauteur de déjà trouble... c'est pas très clair hein... Trouble égal à Enquiquineur, et Troubles -avec un s- égal à enquiquineurs -avec un s aussi) ; il y en avait pour s'intéresser à nous. M'dame la blondinette et son compagnon s'était déjà éloignée pour ne rien avoir à faire avec trois chasseurs de monstres louches (même si K'ien est dans le lot), mais il devait bien y avoir un péquin pour s'approcher.

Dans le genre claudiquant, et pas lavé depuis un mois, un bonhomme perdu dans les morceaux de son grand manteau élimé vint vers nous en soufflant comme un boeuf. Pas un regard pour nous, il commença par disperser la foule.

-Du balais, voyeurs !

Les gens s'éloignaient peu à peu et nous finîmes à trois sur la place et plus que quelques passants trop lents qui nous lançaient encore des oeillades curieuses.

-K'ouen qui nous envoie trois chasseurs de monstres... Vous avez amené une armée avec vous, hein ?

Il toussa dans sa main et dissimula sa besace sous son manteau.

-Non mon vieux, on est trois *ou deux, il va pas chipoter* et c'est mieux que rien. Vois avec ton patron pour les doléances, nous on vient cogner dans le tas de bronze rien à battre que tu sois au milieu.

Regard insistant égal à "pigé ?".

Ce fut une surprise lorsque la blonde beugla, un manque de chance pour que Neythen le remarque et une horreur lorsqu'il comprit que son équipe était constitué d'un demeuré tel que lui. La présence d'une jeune femme soulagea quelque peu son appréhension. Elle évitait un tête à tête entre les deux maîtres.

Tout ça était bien trop lourd à supporter, il fallait comprendre, un choc comme celui-ci... Mais la foule autour du petit groupe s'éparpilla. Que se passait-il ? Le géant de bronze les attaquait déjà ? Il fut tiré de ses doutes lorsqu'il vit la jeune femme qui accompagnait Ken parler à un inconnu. Hilde rajouta faisant signe de la main.

-Nous sommes bien trois.

Le regard de l'homme au long manteau balaya les trois 'guerriers', un bien grand mot, mais c'était ainsi, car désormais à eux trois ils étaient une armée. Une armée constituée d'une femme, d'un esprit dont la force égalait un pet de lapin et d'un homme dont le cerveau n'égalait même pas ne serait-ce que la moitié d'un pet de lapin...

L'homme rajouta.

-Je suis le conservateur de cette ville. Mon patron, il insista sur ce mot, m'envoie vous prévenir. Cette cité n'a pas à tomber, alors je ne veux aucun dégât trop important. Je me fiche bien de votre méthode, mais faites avec ça. Sinon, c'est K'ouen qui paie !

L'esprit trouvait sa réaction plutôt déplacée. Ils avaient l'amabilité de secourir Vink et on leurs imposait des règles entravant la plupart des possibilités d'actions. Mais au pire des cas, comme venait de prévenir le conservateur, c'était K'ouen qui payé. Malgré tout, cette condition convenait au maître. Il ne risquait absolument rien. Ce à quoi, l'esprit répondit.

-Nous sommes tous d'accord ! Pour Hilde, l'accord des autres n'étaient pas spécialement nécessaire.
-Il me semble que vous avez des récompenses en cas de succès, méfiez-vous tout de même... Répliqua le concerné.

Déjà cette hypothèse convenait moins...

Sans rire, il a réussi à concocter un plan sans aide, je suis épatée ! Ça ne se voit pas sur mon visage c'est tout.

-N, j'ai un planeur qui supportera mon poids le temps d'une volette jusqu'à Vink. À moins que ton bronze soit armé de canons je ne mettrai même pas mon beau petit cul en danger. Je peux jeter un oeil et revenir en deux heures sauf si les courants d'air me trimballent plus loin... Dans ce cas je serais de retour en soirée.

Pensive, l'index et le pouce sous le menton je mâtais les nuages d'un mauvais oeil. Avec ma chance de cocu on aura le droit à une belle averse pile au moment du décollage.
Et parce que ça m'est déjà arrivée, je ne décolle plus quand il pleut, j'ai tendance à glisser et à me ramasser avant le décollage, ce qui inclut un départ en zigzag comique vu de l'extérieur, mais quand on arrive à finir à l'envers sur son harnais à douze pieds du sol... Conclusion : je ne prends pas le planeur sous la pluie.

-Sauf si il pleut.

Un regard pour Naëvi, il baissait les oreilles l'air de chanter que finir à nouveau dans le sac sans fond ne lui convenait pas du tout, mais vraiment pas du tout, quand j'approchais la main du pelage de sa tête il se baissa comme si j'allais le frapper, brutalement il se ramassa sur lui même et me regardait d'un air suppliant.

-Tu préfères rester avec ces trois là ? En forêt ? Tout seul ?

Le renard leva les oreilles et se colla à mon mollet.

-Tu vois quand tu veux... J'ai regardé N, il avait l'air d'aimer commander, et K'ien. Je peux décoller depuis la forêt ce sera plus discrêt. Je me demande si ce truc en bronze est accompagné. Hey toi, Truc !

Notre informateur me regarda comme une baleine regarde un iceberg : l'air pas très frais (sans mauvais jeu de mots).

-Il est seul ou accompagné ? Dans la ville, il y a beaucoup de civils ? Il a débarqué quand ? Allez quoi explique nous le bordel avant de nous envoyer nous faire botter le train à ta place !

Oui je fais une fixette sur le popotin de tout le monde ces derniers temps. J'ai besoin d'une nuit torride. Pas besoin d'un psy' pour le comprendre. En même temps un psy pour fée serait étonné de m'avoir dans son cabinet, mais il existe bien des psy pour chien alors... ça ne devrait pas trop perturber un brave diplômé et futur retraité aux frais de K'an. Enfin, un petit peu quand même... Je me suis trop éloignée du stéréotype de la fée.
Tiens, j'ai perdu le fil de mes pensées. Oui, ça m'arrive souvent.
On rembobine et on reprend.

-Il est arrivé y a quelques jours. Il assiège la ville, personne n'entre et personne ne sort. On a réussit à faire passer un peu de nourriture et d'eau dans la cité avant qu'il ne surveille les dernières issues de secours. Jusqu'à maintenant il était seul, on est pas aller re-vérifier/

-Donc il n'y a pas moyen d'entrer dans la ville sans qu'il nous prenne en chasse. Pas envie d'inverser les rôles. Dites, le bronze ça rouille vite ?

Je regardais le ciel gris. Plutôt dense et quelques oiseaux volaient en frôlant les cheminées.

-Soit il est contrôlé par magie et on aura qu'à buter le magicien. Soit c'est une machine et si on arrive à percer un trou on peut le faire disjoncter. Il faudrait voir de ce côté là, ça nous avancera à rien de savoir où il s'est planté si on n'a aucune idée de comment devenir son problème prioritaire. Quoi que on devrait peut-être l'éloigner de Vink avant de le transformer en gruyère..

Ma phrase finissait en pensées personnelles. Ce serait marrant d'être convoqué chez K'ouen avec deux autres maitres pour se justifier d'avoir flinguer un bout de ville en essayant de déloger un colosse en bronze. Et j'ai déjà assez de problèmes comme ça, je ne suis déjà plus solvable...

Écoutant sagement les différents échanges, Hilde constata que l'organisation était loin d'être des plus ordonnée. Avant de savoir comment détruire le géant de bronze, il fallait se décider à traverser cette rivière. Agacé que Ken prenne en charge la mission, Hilde lâcha.

-Bon, moi je vais chercher de quoi traverser la rivière, si ça vous fait plaisir, continuez donc de discuter.

L'esprit demanda où vieillissait la rivière et d'un geste de la main, le conservateur montra le Nord. D'après ses déductions, la ville séparait le Nord du Sud, logique. Il était plutôt normal qu'il y ait un port afin d'ouvrir les frontière du commerce à ce village tout miteux. Espérant que les échanges fluviaux faisaient partie du commerce. Il quitta donc son petit groupe, retrouvant un peu de liberté, car être avec ce maître c'était un calvaire. Pauvre femme qui était en sa compagnie. D'ailleurs elle ne s'était même pas présentée. Lui n'avait pas la nécessité de le faire, après tout Neythen avait dit qu'il était K'ien, sa façon bien aimable de parler de lui. Et tout le monde se devait de connaître ce beau miroir et de son représentant, soit Hilde.

Un bruit de clapotis tira l'esprit de ses rêveries et il remarqua un faible courant entrainant comme seuls marins, des feuilles mortes. Il vit quelques bateaux plutôt impressionnants et certains reposaient au milieu du fleuve, au bord des petites barques ayant très certainement pour but d'accéder à ces embarcations luxueuses. Il y avait une petite maisonnette sur le côté et d'après la fumée qui dépassait de la cheminée, l'esprit se douta que c'était là, le coin préféré des marins, la buvette ! Plutôt enthousiaste, il n'y avait pas mieux, car s'il y avait un marin ayant un peu trop hydraté son corps à l'alcool, il ne serait pas compliqué de faire céder le droit de naviguer. Il entra donc.

D'un rapide examen des lieux, Hilde vit au fond un groupe plutôt heureux de vivre. Comme un loup ayant trouvé sa proie, une pauvre brebis, il partit à la chasse. A leur rencontre, des regards vitrés se tournèrent vers lui. Il les salua avec réserve.

-Bonjour messieurs !

Ce qui semblaient être des marins se regardèrent dans le blanc des yeux et se mirent à rire sans retenue. L'esprit douta alors de leurs facultés à communiquer. L'affaire n'était pas gagnée d'avance. Il continua, comme si ces marins n'avaient pas manqué de respect.

-Je cherche un bateau pour transporter, deux maîtres et une femme.

Il insista bien sur les personnalités. S'il restait une infime partie de logique en eux, ils comprendraient que l'on ne refuse rien à des maîtres. Et au pire des cas, leurs hormones joueraient en faveur de l'esprit, car pour une femme, ils seraient certainement près à tout. Les regards désormais intéressés, l'un deux dit en pointant du doigt un magnifique bateau. Hilde trouva triste qu'un capitaine en possession d'un somptueux bateau gâche sa vie ainsi, noyé dans l'alcool.

-C'est l'mien, mais.

Un énorme rot coupa sa phrase, mais il continua sans aucune gêne.

-Les femmes n'montent pas à bord.
-S'il vous plaît, insista l'esprit, c'est vraiment très important, n'ayez crainte, cette femme n'est pas comme les autres. Il rajouta cherchant désespérément à convaincre cet ivrogne. Nous pouvons même douter de son sexe.

Il espérait que la boisson lui voile les yeux et qu'il ne remarqua pas son impressionnante poitrine, chose que Hilde avait remarqué sans difficulté... Le marin fit mine de réfléchir, puis il céda un grand sourire aux lèvres.

-Très bien ! Suivons-moi.

Il guida alors le maître au bord de la rivière et lui montra la barque qui ne cessait de bouger malmenée par les vagues.

-C'te barque elle conduit à mon bateau. Il montra son beau bateau à Hilde qui soulagé écouta la suite. Y a deux pairs de rames, vous p'vez les prendre deux trois jours. Moi, je reste au port avec mon bateau encore quelques temps, la barque est à vous !

Puis d'un pas mal assuré il retourna s'abreuver. L'esprit jugea qu'il était impossible de négocier pour un meilleur bateau. Il rejoignit alors ses camarades avec dans chaque main, une paire de rames. Les rares passants lui accordaient un regard inquisiteur, comme s'ils craignaient une agression à coups de rames. Il retrouva Neythen, la femme à la grosse poitrine et le conservateur. Il brandit les rames, cherchant à positiver la situation.

-Nous avons notre bateau !