Une nouvelle maison [PV Wergeld]

Quand nous étions à la bibliothèque, j’avoue que je n’ai pas répondu grand-chose à la peu de gaieté de cet individu qui tout de fois, était connus. En fait, cela m’arrangeait, ainsi, nous serions beaucoup plus performants que si le groupe avait été composé d’écolières fragiles contentes au moindre brin d’herbe. L’elfe qui nous accompagnait servait, a priori, à nous maintenir en vie, mais j’avoue que cela me faisait doucement rire. J’ai appris à me débrouiller par moi-même, d’abord dans mon monde puis dans celui-ci ; je n’ai pas besoin de nounou. En tout cas, au final, j’avais du remonté sur Oreilles-pointues car je crois que suite l’inscription remplie, nous avions utilisé un titre. Appartenant forcement a l’un des deux coéquipiers au vu du fait que je n’en avais pas et n’en avait pas besoin.


Quand on fut arrivé sur les lieux, la première chose qui m’interpela était le doux air marin. Il y avait des gens, des pécheurs, mais que dire ? Étant donné le danger planant au-dessus de leur tête, la plupart des enfants avaient été rangés chez eux et même quelques adultes n’osaient plus sortir ; nous regardant au travers de leur fenêtre. Il y avait un gros lézard aux écailles étincelante, vêtue légèrement, un filet de pêche sur l’épaule qui nous fixait derrière un mur. Il ne semblait pas vouloir se cacher et je n’ai pas regardé ses yeux afin de savoir quel sentiment faussé ils pouvaient exprimer. Je me tends. Je crois voir un éclat blanc, haut dans le ciel, surement l’un des individus de cette fameuse colonie. Mais en même temps, peut-on les blâmer ? Ils ont juste à se baisser pour se nourrir si on peut dire ; un gamin de temps en temps et ça doit faire la semaine s’ils ne sont pas trop gourmands. Bon, j’ai le début d’un plan.

Je me tourne vers les humanoïdes.
« - Je propose d’utiliser un gamin comme appât pour faire une embuscade à chaque oiseau qui voudra le manger. Bon, bien sûr, il y a un risque pour le môme s’ils sont plus de deux, mais bon, sur un ratio de 50%, c’est déjà un début. »
Oui, je n’ai pas reconnu les lieux, ni parlé aux habitants, ni observé de près les piafs. Mais tant que notre arrivée est récente, il faut en profiter pour que cela devienne un avantage, non ?

Vraiment, ce que dit la célébrité ne m’atteignait pas plus que ça. Mais je lui dis quelque chose de tout à fait vrai en échange.
« - S’ils se contentaient de petite proie, ils auraient été vus attaquer autre chose que leur proie actuelle donc s’il devait choisir entre moi et un gamin, ils choisiraient le gamin. Car si pour une proie facilement, ils ont plus de subsistance, ils ne vont pas se priver. »
L’un des deux proposa ensuite un plan un peu plus, je l’avoue logique. Je pensais faire ça rapidement, mais il est vrai qu’il fallait aussi le faire bien… Et en cela, mon plan n’était pas des plus réfléchis et se contentait surtout de foncer dans le tas. Je me contentais donc d’acquiescer, bien que je pensasse également qu’il fallait aussi tuer les adultes, car c’étaient eux, la menace la plus grande pour le moment. Il serait facile de tuer les jeunes dans le nid ensuite.
Tien, c’est quoi cette histoire de milicien ? Enfin, il semble que c’est sujet à débat dans ce petit couple bien qu’au final, l’idée de recueillir des informations n’était pas sans sens. À la fin, je dis simplement.
« - Soit, allant voir ces fameux miliciens si vous y tenez, mais d’un autre côté, tant à récolter des informations, autant y allez au plus près, non ? Je veux dire, les pécheurs du coin doivent aussi savoir des choses et pourrait nous informer. Surtout que la demande vient d’eux à l’origine, non ? »
Oui, je pense que commencer par le plus proche serait judicieux.

J’avais le sentiment que la répartition des groupes était surtout sur le plan sentimental du maitre du miroir et non d’une véritable envie de bien faire, je l’avoue. Le rendez-vous était donc fixé au bar des pécheurs à la suite de quoi j’accompagnais monsieur muscle. Durant le trajet, mon regard fut surtout attiré par des poissons laissés en plan sur un bateau près du quai. Sans doute, les responsables reviendront, mais là, j’avoue… Mes instincts de chat et tout… Personne à droite, personne à gauche, rien dans le ciel. Bon, bin, je fais un léger détour de quelque mètre. Sautant dans le bateau sans aucune gêne, récupérant un énorme poisson que j’eus même du mal à faire rentrer dans ma gueule et rejoignant ensuite directement le maitre.

Un bateau récemment arrivé ? Hummm, je me demande si ce n’est pas ledit bateau que je viens de dévaliser d’un poisson ? Ce n’est surement pas grand-chose, mais avant qu’il puisse dire quoi que se soit sur ma trouvaille, je pris les devants et entra, montant sur la plus proche table d’un bond, poisson toujours en bouche. Dans ma tête ça sonnait comme ça ; « Nous sommes là pour vous aider ! On aurait besoin d’information sur les Crales, quiconque nous en donnera, participera un peu à leur chasse ! ». Mais en réalité, ça sonnait plus comme ça ;
« - Humf, hummmuuummmmm…. Poouaaaaammmm… Hummmm... »
Oui, si on se pose la question, je n’ai pas posé la poiscaille. Et j’avoue que les regards étaient partagés en mode « rien à faire », « se demande qu’est que fait ce chat sur la table », « grands yeux, car on ne comprend rien à ce que ta dit garçon » et enfin, dans le fond de la salle : « Ce poisson ressemble vachement à un des poissons que l’on a ramené de la pêche ».