Distribution de cadeaux entre amoureuses

Pendant toute mon histoire, ma belle compagne écoute attentivement. Je n’aime pas vraiment parler de tout ça, ce n’est pas ce qu’on pourrait appeler une enfance heureuse. Pour autant, on ne peut pas dire que j’ai été malheureuse. J’aimais étudier l’histoire de Lune, l’Oba avait créé un jeu rien que pour moi. Elle avait veillée à ce que mon apprentissage soit un jeu et non une contrainte. Je m'étais beaucoup imaginée être comme ma déesse lors de sa vie mortelle. Mon histoire finie, Kaname se lance dans une tirade à propos de nous. Je suis heureuse de l’entendre user de ce pronom, elle se projette dans le futur tout autant que moi avec elle. Cela résonne comme une promesse à mes oreilles, la promesse d’une vie commune. Une petite larme s’échappe de mon oeil coulant lentement le long de ma joue. J’ai envie d’une vie avec elle, longue et heureuse.

J’aimerai pouvoir lui offrir la bague que j’ai fait faire pour elle. Lui demander d'être ma fiancée devant Lune, etre ma famille. Mais c’est trop tôt, on ne vit pas ensemble. Et ce maudit avis de recherche pour un meurtre dont l'enquête ne m’a pas convaincue. Le plus simple serait de quitter la caserne, d’abandonner ce poste qui me contraint à vivre loin d’elle, de justifier la moindre rencontre avec elle. Mais cela signifierait aussi laisser la capture de Kaname à un autre Sanctuari avec le risque d'être blessée. Avant que je n’ai pu répondre, elle se lève d’un bond en m'ordonnant d’attendre. Qu’est-ce qu’elle a en tête ? Elle se précipite jusqu’à sa bibliothèque et y farfouille pendant quelques instants. Je l’observe pendant qu’elle s’active. Elle est belle, sa chute de reins, ses fesses parfaitement dessinées me tentent, je planterai bien mes dents dans sa chair douce et chaude, juste un peu pour le jeu, pas pour lui faire mal.

Qu’est-ce que tu prépares mon Amour ?

A sa demande, je ferme les yeux et tend la main. Je suis curieuse de voir ce qu’elle veut m’offrir. Je sens qu’elle dépose un objet froid dans ma main en m'annonçant qu’avec cela, je ne serait plus une visiteuse. J’ouvre les yeux et trouve une clef au bout d’un petit ruban. Je dévisage Kaname ne comprenant pas le message.

Qu’est-ce que …

Le message trouva son chemin dans ma tête après quelques secondes faisant le lien entre visiteuse et la clef. Son appartement ! Je me lève pour prendre cette femme dans mes bras, des larmes coulant le long de mes joues. Je suis heureuse. Heureuse de l’invitation masquée. Celle de vivre avec elle, celle de former un embryon de famille ensemble. Mes larmes mouillent son haut, il faut que je me ressaisisse avant de ruiner son vêtement.

Merci… cela veut dire que je peux venir te surprendre n’importe quand maintenant.

Je glisse mes mains jusqu’à ces joues pour l’embrasser tendrement. C’est le plus beau cadeau de la soirée, une promesse de vie à deux. Une vie qui pourtant s'échappe à cause de mon travail. Toujours contre elle, je la pousse doucement contre le mur. Mes doigts se glissent lentement sur son corps sous son haut. Le contact de sa peau chaude sous mes doigts me fait comme d'agréables picotements. Collée au mur, je profite de la situation pour l’embrasser dans le cou.

Kaname, tu me laisseras un peu de temps avant de m’installer ? J’ai besoin d’un peu de temps pour calmer mes ardeurs.

Je l’embrasse longuement à nouveau.

Si je m'écoutais, j’irai chercher toute mes affaires tout de suite ! Mais, ne grillons pas toutes les étapes.

Je suis heureuse qu’elle me donne une clé de chez elle. C’est le point de départ d’une vrai vie à deux, le début de quelque chose de durable. Vivre ensemble, ça veut dire qu’on se verra plus, qu’on pourra se construire une vie de famille. Je rougis lorsqu’elle amène mes mains autour de son cou et m’embrasse. Une famille… Juste nous deux ? Même si je l’aime plus que tout, j’ai envie d’avoir des enfants avec elle… Mais c’est un peu angoissant quand même. Elle se montre compréhensive vis-à-vis de ma motivation à venir habiter chez elle. Je lui souris, j’ai une compagne parfaite. Avant que je réponde, elle me soulève pour me ramener à ma place. Ses mains sur mes hanches ont largement remontée ma robe lorsqu’elle me repose au sol. Je fais une moue boudeuse en remettant ma robe en place. Moi qui pensait que c’était elle mon dessert. Dommage… Je soupire, ce repas est interminable.

Va pour le dessert alors…

Elle dépose un plat immense sur la table. On dirait du chocolat en poudre sur le dessus. Je ne sais pas ce qu’est ce gâteau… Enfin, si c’est un gâteau. Mon attention est attirée par la proposition de sortir mon dernier cadeau de noël. Curieuse, je surveille les moindres faits et gestes de la succube. Elle sort ce qui ressemble un pot de glace. Je m’empare du pot pour voir le goût. Pistache, c’est pas mal tout ça. Il y a moyen de faire de ce dessert un bon moment à deux. J’ouvre rapidement le pot pendant qu’elle s’assoit à sa place. Je pointe du doigt le plat pour questionner Kaname en attendant que je gagne ma bataille contre le pot de glace.

Je ne sais pas ce que c’est. Cela se mange comment ?

Victoire ! J’arrive à retirer l’opercule du pot de glace. Pot en main, je me lève rapidement pour me rassoir en travers des genoux de Kaname. La main tenant le pot passé derrière elle pour assurer ma position, je plonge une cuillère dans le pot. Je récupère un peu de glace et présente la cuillère à ma délicieuse compagne. La première cuillère mangée, je reprend une cuillère de glace pour moi. Le froid de la glace est agréable. Elle fond doucement sur la langue en me laissant un délicieux goût de pistache.

Délicieuse !

Ma diversion pour avoir le temps d’ouvrir le pot de glace avant qu’elle n’attaque le service de l’autre dessert me fait passée pour une idiote, je le vois bien à sa mine amusée. Il y a bien des endroits où l’on mange les tartes avec une fourchette et un couteau ! Ma question est pas si idiote non mais !

Installée sur ses genoux, je sourie à sa fausse question concernant le confort de ses genoux. J’ai juste envie de profiter de ce moment ensemble, nous faire des souvenirs plaisants. Et ça me semble un bon souvenirs à se faire que de lui donner à manger. N’est-ce pas ce que font les couples ? La glace est bonne, de là à dire que la manger à deux la rend meilleure, il n’y a qu’un pas. Kaname se débat avec sa cuillère pour essayer de prendre un bout du gâteau qu’elle a préparée elle-même. Je pourrait éventuellement l’aider mais c’est amusant de la laisser se débattre. Une fois qu’elle a enfin réussi, je me montre plus docile pour prendre la bouchée de gâteau qu’elle me tend. J’essaye de deviner les goûts. Je reconnais rapidement le cacao et le café. Je ne suis pas très fan du café mais là, il y a un truc qui le rend un peu moins désagréable en bouche. C’est léger comme dessert, ça fait du bien pour finir le repas. La cuillère éloignée de mes lèvres, Kaname use de ses lèvres au bord des miennes peut-être qu’un peu de crème à coulée de la cuillère. Je frissonne au contact de ses lèvres. Lune que j’aime sentir ses lèvres douces sur mon corps… Elle me ramène sur terre en me demandant mon avis sur les desserts et surtout ma préférences. Les deux sont bon et agréable à manger mais je doute qu’une réponse aussi neutre lui convienne. Elle s’est donnée beaucoup de mal pour préparer tout ça pour notre premier réveillon ensemble.

Ton gâteau bien sûr ma chérie, merci pour tout ce que tu as préparé pour ce soir.

En récompense, je lui octroie un long baiser.

Par contre, à cause du biscuit, on ne peut pas faire ça…

Joignant le geste à la parole, je récupère un peu de glace au bout de mon doigt et tapote le nez de Kaname avec la glace avant de lui présenter pour qu’elle se serve. J’ai vu qu’on pouvait faire ça dans un livre à la bibliothèque de Cerclon. Heureusement que je n’ai pas eu besoin de l’aide d’Eva pour me trouver des lectures intéressantes, elle se serait moquée de mon inexpérience.

Kaname me subtilise mon pot de glace en représaille de ma petite farce. Je râle un peu pour la forme, aprés tout, j’essayais juste d’amorcer un petit jeu entre nous mais ce n’est que partie remise, le pot est loin d’être vide. Docile, j’aide Kaname à finir la part de gâteau qu’elle s’est servie avant d’être délogé de ses genoux pour qu’elle puisse débarrasser. Je soupire, il va bientôt falloir que je retourne à la caserne. Quelle idée j’ai eu de prendre l’astreinte de Sam… Ah oui, pour qu’il profite d’être avec ses enfants à noël… En théorie, je pourrais demander à Kaname de me tenir compagnie, il y a de toute façon peu de chance pour qu’on ai beaucoup de visite. Mais je préfère qu’elle reste éloignée de la Caserne, elle a toujours un avis de recherche à son nom. Elle me propose en attendant que je parte de nous poletonner dans le canapé.

Idée fort séduisante !

On s’allonge sur le canapé profitant d’avoir la voluptueuse sous la main pour nous couvrir. Il est tout doux et tout chaud ce plaid, j’ai bien fait de lui offrir. Blotties l’une contre l’autre, Kaname s’amuse à me faire de petits bisous dans le cou pendant que je caresse son flanc. Heureuse et comblée, je savoure l’instant présent et la proximité de celle que j’aime. Elle avait allumé la télé mais c’est plus la télévision qui nous regarde qu’autre chose…

Au chaud et lovée contre une délicieuse succube, je somnole comblée et heureuse. Elle me rappelle bien trop tôt à mon goût qu’il faut que je retourne au travail. Ma bonté me perdra… Après un baiser et un câlin bien trop court, je quitte la chaleur du corps de Kaname et du plaid pour aller me changer. Le risque de recevoir une visite officielle étant proche de zéro, je troque ma robe contre un débardeur, un pull en coton épais et une jupe classique.

Je prend le temps de mettre un peu d’ordre dans ma pile de cadeau emportant les “jouets” dans la chambre et le reste dans mon sac pour des essais pendant mon astreinte qui s’annonce longue et peu animée. J’embrasse une dernière fois ma chérie avant de recevoir les consignes d’usages.

Promis, tu me gardes une place dans le lit demain soir ? Mon astreinte fini à 18 heure.

Je quitte rapidement l’appartement en usant de mon miroir arrivant directement à mon bureau.