[Marché de Noël 2018] Le bar Idlewild

Les fêtes de noël approchent. Y a comme une atmosphère de joie qui flotte dans l’air, mais je m’y sent étrangère, les souvenirs lié à cette fête ne font que me rappeler le vide qui habite mon coeur depuis qu’Esmée n’est plus là pour décorer le sapin de ses dernières création farfelue.

À l’approche des fêtes, des opportunités d’emploies émergent. Le bar d’Idlewild cherchait un exta, c’était pile dans mes cordes comme taf. Seul Hic, on m’avait pas dit que le proprio mettait les voiles dès mon arrivé et me confierait la boutique en plein boum des fêtes de noël j’aurais dû sentir le traquenard. Le bar étaient bondés et j’étais seul capitaine à bord tu parle d’un taf… Pour ce que je gagne en plus… mais bon au moins ça me permet de mettre les combats en pose, et de me remettre doucement de mes blessures.

- Oh garçon un Jack black je vous prie !

- Tout de suite monsieur

Je me retourne pour servir mon client, un whisky coca arrosé de jus de citron vert, le tout agrémenté d’une petite déco de noël.
Je porte une tenue de serveur classe, blazer noir, chemine blanche et pantalon en queu de pie, pas étonnant qu’on me prenne pour un mec. J’avais arrêté de me battre avec les clients au bout de deux jours, s’il avait envie de me prendre pour un garçon après tout c’est pas plus mal, pas de main baladeuses pendant le service c’était toujours ça de prit.

Sur le comptoire y avait deux type de cartes, en plus des clients au bar fallait aussi que je gère la boutique à emporter, j’avais pas franchement fait d’effort pour mettre en avant les produits, le patron avait qu’à s’en charger après tout. Au moins il m’avait pas forcé à gérer la déco, ça m’aurait filé des boutons de devoir accrocher toutes ses guirlandes, surtout que je trouve que ça jure avec l’ambiance Jazzie du bar.

Dernier arrêt, direction le bar Idlewild. J'avais des derniers achats, une bouteille pour le patron et deux bouteilles pour Rubis. Si avec ça elle se plaint... Toujours déguisé de mon masque de père Noël, je me dirigeais vers le Love Hotel. C'est là-bas que je trouverais le fameux bar.

Je rentre dans l'enceinte du fameux Hotel. Une des dernières fois où j'étais venu ce n'était pas pour de simples achats, tiens. Enfin bref, cette fois-ci, loin de moi l'idée d'aller faire des galipettes, surtout sans Rubis (ça, c'était au cas où elle développe des pouvoirs pour lire dans les pensées) !

Je me posais au bar et là... Qui vois-je ?.. Une connaissance. Une perdante d'un combat, mais plus important, une femme qui ne savait pas remercier quand on l'aide. Bordel, j'avais tué des gars pour l'aider et elle m'a même pas remercié !

J'attendais qu'elle passe à moi pour lui demander ma commande.

Bonjour. Une bouteille d'Hydro-love, une de headshot et un cognac du tribun, s'il vous plaît.

J'avais hésité à ajouter un merci à la liste, mais il valait mieux que j'évite d'attirer l'attention sur moi. Les sanctuaris rôdent dans le coin, et je n'avais pas l'énergie nécessaire pour commencer à me battre.

Un verre en main le chiffon dans l’autre, je sèche soigneusement mon verre de façon à ne laisser aucune trace. Une activité des plus barbante, mais au moins ça m'évite de faire la conversation au pilier de comptoire du bar. La clientèle des habitués est franchement flippante en même temps le genre de type qui passe sa vie au LH… C’est pas franchement le genre de personne avec qui j’ai envie de bavarder.

La porte s’ouvre sur un gugusse déguisé en père noël… comme si cette période de l’année était pas déjà assez flippante. Ce mec est soit profondément niais, soit il a un truc à cacher.

- Bienvenue à Idlewild, qu’est ce que je vous sert ? fis je sèchement

Sur mon visage on pouvait lire mon impatience, j’avais clairement pas envie de socialiser avec le père noël. Je regroupe les articles de la commande que je pose sur le comptoire, un rapide calcul prenant en compte les promotion en cours et j’annonçais la couleur.

- Une bouteille d'Hydro-love, une de headshot et un cognac du tribun, ça vous fera 22 pims.

Le père noël est un ivrogne. Charmant.

J'avais un peu dévié du marché et arrivais devant un bâtiment que Taxaris m'avait désigné comme étant celui qui abritait le bar Idlewild. J'y connaissais rien du tout en alcool, mais vu les effets liés au headshot il me semblait parfait à offrir ! Pareil pour le sang de fer et Xénon. Le robot pourrait au moins partager un verre avec son Gegeld.

Après avoir bien revu ce que j'achetais, et répété plusieurs fois le nom de l'article, je me lançais dans le bar. Passant à côté des tables jusqu'au comptoir sur lequel je me mis à frapper frénétiquement pour appeler le barman.

Yo ! Dis-je en voyant une fille de l'autre côté du comptoir arrivé.

Elle avait pas l'air très contente d'être là. C'était une femme assez petite, qui semblait même plutôt faiblarde même si son regard me disait le contraire. C'était le regard de ceux qui défient, et de ceux qui n'ont peur de rien...

Buaaah... Ça va ? T'es pas contente d'être là ? Même si j'préférerais aller taper des trucs, ça m'dérangerait pas d'm'occuper du bar perso ! ça a l'air drôle, même si j'ai aucune idée de comment on fait.

Je ricanais un moment puis répétant les articles que je souhaitais acheter dans ma tête, j'annonçais :

Ok, bref, j'veux trois bouteilles de headshot et une de sang de fer, steuplaît ! C'est des cadeaux, donc s'tu peux mettre des rubans et du papier bizarre et coloré, ce s'rait cool !

Au moins, Taxaris en aurait moins à faire. Bonjour le carnage si j'essayais moi-même.
Je lui donnais mon badge pims en souriant.

Le visage de la cliente suivante m’est familier. Je la dévisage un moment, jusqu’à la reconnaître enfin, je claque mon poing à l'intérieur de ma paume ouverte, Erurêka.

- Touen !

J’avais entendu tellement de chose à son sujet, faut dire que sa nomination a fait du bruit, trop barge paraît-il pour faire partie du gouvernement. Je suis pas trop branché politique mais j’aime bien les gens qui dérange, les idées préconçues.

- Bah imagine qu’on te fasse des remarques débiles ou insultantes toute la journée et que tu puisse pas répliquer en les frappant sous peine de te faire virer. Je suis sûre que ça parait moins fun d’un coup.

Je sais pas pourquoi mais au vu des rumeurs qui circulaient sur Touen, j’étais certaine que mon explication était assez convaincante pour lui passer l’envie. Elle passait sa commande avec en prime une demande de papier cadeau. Je tirais la langue servir des shot je pouvais faire mais j’étais pas doué moi avec les noeuds noeuds et le scotch.

AU bout de dix minutes à bataillais avec les paquets je lui tendais les bouteilles emballées de façon très grossière, je priais pour qu’elle ne me demande pas de recommencer.

- Et voilà ça fera 17 pims. Joyeux Noël

Un homme élégant, entra, le genre d’homme qui a tendance à faire tourner les têtes de toutes ces dames. Il m’offrait un large sourire avant de me saluer. Bien malgrés moi mon visage se décrispa un peu.

- Bonjour, je vous en prie.

Il examinait la carte avec attention, jusqu’à ce que son choix s’arrête. 4 bouteilles et un service à emballer. Je les alignes sur le comptoire, puis jouant de mon ciseau et je découpe de larges morceaux de papiers cadeaux pour empaqueter tout ça.

- Joyeux noël, fis-je en encaissant la commande.

Une jeune femme entrait à son tour, les bras chargés de paquets.

- Bonjour Mademoiselle, oui le bar ne désemplit pas ! Pour couronner le tout le patron s’est sauvé et m’a laissé seule aux commandes. Les journées sont longues.

Je suppose que comme la plupart des gens venu acheter des bouteilles depuis le début de la semaine, celles-ci sont pour offrir. Tel une virtuose du scotch, je m’affaire à emballer le tout avant d’annoncer le prix.

- Ça vous fera 16 pims Bonne fêtes de fin d’année.

La cliente suivante semblait plutôt pressé. Mon sang se glace lorsque je la reconnais. La prétorienne en personne. Heureusement pour moi mes antécédents ne me valent pas une grande renommé chez les sanctuaris, mais on est jamais trop prudent. Heureusement pour moi elle a le nez plongé dans la carte et lève à peine les yeux vers moi. Je prépare sa commande en un temps record, l’adrénaline surement. Non pas qu’un combat improvisé me répugne, mais je n’ai pas envie de perdre mon boulot.

- Joyeuse fêtes !

J’encaisse ses pims et pousse un soupire de soulagement en la voyant s’éloigner. En temps normal j’aurais surement fait un petit commentaire assassin sur sa consommation d’alcool digne d’un sanctuaris en service.