Chasse aux Kalatanos

Layn sortit de toute cette histoire l'air désespérée, levant les yeux au ciel. Elle avait tournée les talons sans prendre la peine de saluer l'épicière pour rejoindre la causeuse de torts qui utilisait son perçant. Elle commençait à marmonner en enfilant les bottes de marche tout juste achetées dès que le groupe fut téléporté.

-Mais qu'est-ce que c'est que cette équipe? Pourquoi je me suis embarquée là-dedans moi?

Layn n'avait jamais été très loquace mais là elle était parfaitement antipathique; Parler aux trois autres était de très loin la dernière des choses dont elle avait envie. A ses yeux ce groupe n'aurait d'ailleurs sûrement une très faible cohésion. Elle commençait déjà à marcher vers l'étendue devant elle indiquant vivement de se dépêcher à ses compagnons d'un geste de la main accompagné d'un pas pressé. Layn en finir au plus vite : repérer la meute, établir le camps et éradiquer ces Kalatanos. Simple, n'est-il pas? Layn daigna quand même se retourner pour vérifier qu'elle était bien suivie.

Spoiler:

Le paysage changea, un instant le paysage flouté et fondu de l’entre monde défila devant nos yeux et l’instant suivant nous étions a notre destination.
Les autres avaient l’air d’aller bien, pour ma part, peut-être était ce dû aux récents changement que j’avais remarquer chez moi, mais j’eus l’impression d’avoir été désynchronisée avec le monde.

Ce qui explique surement cette sensation nauséeuse, tout comme l’envie qu’as mon estomac de vouloir se vider de son contenu.

Après quelques exercices de respirations, mon corps me semble a nouveau en accord avec le monde,quoique les nausées persistent…

ça va passer !

J’ajustais mes bottes, histoire d'être vraiment plus a l'aise, et mon sac, il serait regréttable de le perdre ou au contraire qu’il me gêne durant la chasse. Layn marchait en tête et elle n’avait pas déridé depuis notre départ. Mais une seule question qui me taraudait le plus était

A quoi ça ressemble un kalatanos ?

Spoiler:

Puisque Layn avait envie d’avancer, je la laissais partir. De mon côté, j’indiquais à Kiyiya, actuellement seule commissaire de l’équipe, le chemin d’une caserne non loin. Un mouvement de tête, un geste désinvolte du coude, depuis la plateforme perçant Mes commissaires, souvent farouchement impulsifs, impétueux, insolent et parfois même complètement stupides, étaient d’abord des chasseurs. Tous sans exception aucune avaient au moins ça pour eux.
A Lowale, le parfum était comme l’air qu’on respire. Les champs de fleurs autour de la petite ville moyenâgeuse embaumaient d’un parfum âcre et sucré. Au beau milieu du printemps, l’air encore frais, donnait des allures de paradis à cet endroit. Des marchands et parfumeurs nous regardèrent passer, ils n’étaient pas étonnés, plutôt apeurés.
Des groupes aussi conséquents en chasse sont rares et c’était d’autant plus symptomatique de la situation dans laquelle le petit village s’était retrouvé. Les Kalatanos dans la forêt à moins de cinquante kilomètres, il fallait bien K’ouen et une bande de gros bras pour s’en charger.
De là à dire que ces fillettes étaient des gros bras, j’attendais de voir tout le monde sur le terrain pour le décider.
A la louve, je glissais un trait d’humour digne de mes meilleurs moments de chasse :

-J’ai bien fait de prendre le cabow, quand elles remarqueront notre disparition, elles nous retrouveront grâce à lui. Il est plus voyant qu’un phare en pleine nuit…

Dans un si petit village, dans un coin aussi éloigné de tous les problèmes du monde… Le seul commissaire présent était un phénomène.
Je n’ai pas d’autres mots pour le décrire. Un brave type au premier abord mais un homme qui n’avait pas chassé un lapin depuis dix ans au moins. Il était continuellement armé, même assit au mess… Un bon petit soldat. Il parlait avec une voix à peine muée malgré son âge avancé. Il bondit son siège en nous voyant et bégaya un bonjour sans pouvoir choisir s’il me devait un salue formel ou quelque chose de plus détendu. Je notais qu’il s’agissait sûrement d’un ancien milicien venu passer ses dernières années de services en tant que commissaire dans un coin tranquille. Une retraite avant l’heure…
Je lançais à Kiyiya un regard amusé au-dessus de mes lunettes de soleil.

-Wergeld Ulsarys, me présentais-je.

L’homme m’interrompit aussitôt avec un « je sais qui vous êtes » maladroit.

-Ouais… Presque tout le monde le sait. On vient s’occuper des Kalatanos. J’ai besoin de vos cartes et de vos repérages.

Je me mordais l’intérieur de la joue en remarquant que je ne pourrais pas sortir ma carte holographique avant d’avoir quitté le village de Lowale… La limite technologique…

-Monsieur… K’ouen…

-Wergeld.

-Wergeld, dit-il en deux morceaux de mots et une inspiration difficile. Je n’ai rien de tout ça à vous donner.

Stupéfié par tant d’incompétence, je me figeais. Pris dans la glace d’un mélange de colère et de rancœur envers un capitaine des milices de K’ouen qui positionne n’importe qui n’importe où… Ayame me le paiera…

récap mission:

La louve était contente de sa première utilisation du perçant, elle ne s’était visiblement pas planté puisque devant eut la rivière de Rivern s’écoulait tranquillement, les clapotements de l’eau mêlaient aux parfums de fleurs atypique de la régions, donnait une étrange sensation de plénitude, difficile d’imaginer qu’une meute enrageait était en train de saccager la faune environnante. Ses pensées contemplatives furent interrompues par une question de Rimein.

- Toi savoir quand toi le voir non ? répondit Kiyiya comme si ça coulait de source.

Puis elle emboita le pas à Wergeld. Elle avait déjà le plus profond respect pour lui, c’était un peu l’alpha de la meute, un chef naturel qui même sans son statut de maître de miroir en imposait par son expérience du combat et de la chasse. La louve était fière d’être à ses côtés, même s’il lui faisait un peu peur lorsqu’il lui arrivait de s’emporter, il faut dire que la louve avait un certain talent pour l’énerver en prenant des risques inutiles, mais au fond elle savait qu’il était du même acabit.

- Ahah, ça être sûre ! Eux pas pouvoir le louper, répondit-elle en se gaussant. Par contre pour chasser ça moins discret !

L’autre commissaire n’en menait pas large, et kou’en semblait très amusé de cette situation, après tout a quoi servait un tel statut si on pouvait pas s’amuser un peu avec en faisant peur aux jeunes recrues.

- Pas grave Wu, moi pouvoir trouver proies, toi faire confiance ?

Et aussitôt, elle se transforma sous les yeux ébahit du garde. Elle ne manqua pas de la renifler pour enregistrer son odeur, mais surtout pour lui faire un peu plus peur.
Puis elle partit tranquillement vers le sud, en furtant afin de trouver des traces ou une odeur qui pourrait les mener vers leur cibles

Layn avait prit le large, avançant bien décidée en découdre, ses yeux brûlant de l'envie de se battre. Si elle avait un conseil à donner dans la situation actuelle cètement e serait de ne pas s'approcher d'elle de trop près; trop risqué. Malheureusement un marchand ambulant n'eut pas la chance d'avoir connaissance de se précieux conseils et, lorsqu'il vit Layn, décida de l'aborder pour lui parler des ses marchandises et essayer de les vendre. Le marchand avait sur les lèvres et sourire très inquiétant et effrayant se frottant les mains ce qui amplifiait l'impression qu'il donnait. Il n'était pas bien grand et portait un énorme sac sur le dos.

Dans ce genre là:

Le marchand commença à parler de ses produits, énumérant le bric à brac qu'il avait dans son sac en en sortant la plupart pour les montrer à Layn. Cette dernière se retint d'exploser pendant plusieurs minutes, se frottant le front puis elle finit par perdre son calme.

- Un mot de plus et... et rien en fait. Contente toi juste d'arrêter de faire des mots avec ta bouche.


- Vous êtes sûr de ne rien...

Cette fois s'en était trop pour Layn qui craqua complètement et lui asséna un violent coup de dague au niveau de l'épaule.

- Ferme-là !

Layn laissa le marchand partir en courant puis se rendit compte qu'il n'avait parlé qu'à Layn. Elle se posa une grande question et se retourna pour regarder derrière elle ce qui lui permit de découvrir que le groupe n'était pas vraiment au complet.

- Je crois qu'il nous manque des gens.

Sa voix était un mélange très hétérogène entre la rage et l'ironie. Elle tuerait tout être vivant qu'elle voyait si elle le pouvait.

- Toa savoar quand toa le voar, non?

Rien de mieux que cette réponse pour comprendre... Que je ne tirerais aucune informations valable a ma question de la part de Kiyiya. J'avais naturellement emboîter le pas a Layn jusqu'a ce que je remarque l'absence de nos deux compagnons.

- Layn...

En me retournant, je m'aperçois qu'elle aussi a disparue... auraient ils décider d'un plan pour me mettre au ban de cette mission... mais voila, le vol d'une graine, aussi grosse que celle d'une olive, vient s'écraser contre ma tempe, perturbant ainsi le fil de ma pensée. Je ramasse la preuve évidente de ce crime et une autre me frappe en plein milieu du front.
Le seul coupable que je perçois est une vielle femme assise sur une chaise a bascule dans l'ombre de sa maison.

Vous êtes la pour chasser ces bestioles... les kalatanos.

Elle ne le dit ni avec espoir ni avec dédain, ce n'est pas non plus une question, mais plutôt une décevante affirmation, comme si elle s'était attendue a voir une dizaine d'hommes et de femme bien armées.

Tu est encore inexpérimentée, tu ne dégage pas l'aura de la chasse, la sauvageonne et le sieur Kou'en, eux sont des chasseurs accomplis...

Elle pousse un soupir chargé d'emotion

il me manque, le temps ou je courait ces terres a la recherche d'un véritable défi...

Euh... excusez moi! Mais ils sont partis de quel cotés?

Hmm! Ouest sud-ouest! Je n'entendis pas le reste de sa phrase, j'étais partie en courant dans la direction qu'elle pointait du doigt, soit vers l'orée de la foret... pour trouver les Kalatanos, mais le sieur Kou'en est... elle aurait pu attendre que je finisse.

Une petite tête brune apparue a la porte, portant a bout de bras, une peluche en forme de lapin, auquel sa grand mère avait ajouté une cape, confectionnée a l'aide d'une serviette. Elle s'approche de sa grand mère qui lui caresse la tête.

Ryla va prévenir le sieur Kouen qu'une de ses chasseuses est partie en direction des Kalatanos.

Ryla agée de huit ans, porte dans ses yeux d'or et d'emeraude, un motif rose semblable aux quatre point quardinaux. Dans sa petite robe gris argent et serrant son doudou contre elle, la petite fille se précipite au pas de course vers le poste du commissaire ou se trouve encore Wergeld.

- M'scieur Kouenne! M'scieur Kouenne! La petite trébucha et s'étala de la plus belle des façons devant la louve, elle se releva pourtant, sans verser une larme, patpata la louve avant de reprendre sa course pour rejoindre Wergeld et lui transmettre le message avant de retourner chez sa grand mère.

La baladeur vibra dans ma poche. J'emboitais le pas à Kiyiya, semble-t-il mes aventuriers avaient décidé de n'en faire qu'à leur tête. Qu'à cela ne tienne, je leur laissais le plaisir d'aller dans tous les sens, lorsqu'ils en auront marre de tourner en rond, peut-être que je leur montrerais le chemin. Ou bien, Kiyiya en fine chasseuse allait me conduire droit sur nos cibles sans que je n'ai à me fatiguer.
Sauf pendant la chasse, bien sûr. Les kalatanos n'allaient pas être une partie de plaisir et si nous y allons sans nous préparer un peu, ce serait la boucherie. Pas à notre avantage...

Je récupérais l'oreillette d'Ayame, il me donnait quelques infos sur les créatures, de celles que des commissaires entrainés récupèrent en voyageant dans la région. Il avait dû en éplucher des rapports pour me filer ces données. Mon brave commissaire m'informa aussi d'une alerte sûreté de la Caserne dans la ville où nous étions. Je notais non sans amertume que notre arrivée avait déclenché des événements improbable dans cette bourgade d'ordinaire si tranquille.

Une fillette déboula à cet instant. Je raccrochais avec l'elfe quand j'obtins d'elle une information précieuse : l'un des aventuriers filaient droit sur les monstres. Je m’accroupis pour paraitre moins grand et tout en sortant une orange de ma poche que je lui offrais, je lui souris.

-Merci !

Elle se saisit de l'orange et s'enfuit dans la direction d'où elle venait.

-Kiyiya, je crois qu'on va devoir s'assurer que nos équipiers ne finissent pas en pâté pour singes mutants...

Je soupirais. Appelant le Cabow sur lequel je me hissais.

-Grimpe. On ira plus vite avec lui.

Spoiler:

Une enfant déboula en courant, maladroite, elle chuta avant de se relever comme si de rien n’était. La louve se dit que c’était une brave petite, qu’elle pourrait faire une bonne combattante quand elle serai grande. Surprise par une accolade de l’enfant, la louve s’étonne de lui présenter un visage marqué par la douceur… Elle ne côtoyait pas souvent les enfants, ils étaient surprenant par leur capacité à donner de l’amour sans rien attendre de particulier. Il faudrait qu’elle pense à en côtoyer plus… ou des louveteaux peut être ?

La louve hésite un instant avant de monter sur le dos du cabow, elle trouvait idiot de monter sur cette créature alors qu’elle était elle-même en capacité de courir mais bon… Heureusement Kiyiya avait enregistrés l’odeur de leurs compagnons, elle pu donc guider Ki’en jusqu’au plus proche.

- Par là !

Le cabow prend un angle droit pour arriver dans une ruelle ou Layn arborait une expression meurtrière, elle était dans l’état d’esprit idéal pour allait chasser des singes par centaine.

- Coucou Laiiiinee ! ça être nous ! Toi grimper et je courir, ok ? pas temps discuter, nous devoir retrouver Rimein.

Elle trouvait que les cheveux de la jeune femme faisait bien penser à de la laine, alors elle pensait qu’elle avait mal entendu lorsque cette dernière c’était présenté. Sans franchement lui demander son avis la louve l’incite à grimper derrière Kou’en et se transforme en loup.

Finalement, elle remonte la piste assez difficilement, Rimein a pourtant une odeur singulière pas difficile à repérer. Ils traversent des champs de fleurs tous plus vastes les uns que les autres ce qui a tendance à perturber son odorat.

Aucune trace de leur équipière par contre aux loin on entend des cris étranges… des cris inconnus, aussi agaçant que ceux de singes, mais ils sont différents. Si la louve n’avait pas autant l’esprit combatif, elle en aurait eut froid dans le dos.

Layn continuait son chemin, cherchant les kalatanos arborant un regard froid et un sourire carnassier sur les lèvres ne cherchant pas à dissimuler sa soif de sang lorsque deux de ses compagnons arrivèrent à dos de Cabow.

" - Coucou Laiiiinee ! ça être nous ! Toi grimper et je courir, ok ? pas temps discuter, nous devoir retrouver Rimein. "

Layn tiqua et se retourna vers les deux équipiers, remarquant aux passage qu’il en manquait un.

- Layn… Ça se prononce Layn !

Le duo était de toute évidence extrêmement pressé et, à vrai dire, Layn aussi. Plus vite cette mission serait finie, mieux ce serait. Layn bondit donc rapidement sur la monture tandis que la louve se transformait en animal. Cette dernière, tentant de remonter la piste de Rimein grâce à son flair, amena finalement le groupe incomplet jusqu’à un endroit d’où on entendait des cris à glacer le sang.

- A mon avais on ferait bien de vite aller voir ce qu’il se passe là-bas. C’est pas impossible que Rimein se trouve à proximité de ces cris.

Ils partirent dans la direction des cris, près d’une zone d’où s’élevaient de jeunes arbres cachant ce qui se passait dans la zone. K’ouen et la louve espérant certainement retrouver le quatrième membre du groupe alors que Layn espérait plutôt tomber sur les premiers spécimens de kalatanos. Layn remarqua du mouvement à quelques mètres d'eux sans pouvoir identifier précisément quel en était l'origine. Elle montra l’endroit du doigts.

- Là ! Quelque chose à bougé.

J'approche de la fôret, les arbres se font plus nombreux, mais toujours pas de traces de mes compagnons, juste de gros rochers chaud et poilus, dégageant une forte odeur musqué. Peut être est ce un site rituel, une tradition venue d'un autre monde ou encore quelques animaux ayant marqués leur territoire.

Au milieu de ces rochers, je traverse quand l'un d'entre eux, non loin, se relève, il renifle l'air tourné vers la fôret, faisant quelques pas dans la même direction. ce met en mouvement. Selles de dragons!, la phrase siffla a travers mes dents, je m'accroupie pour eviter de me faire repérer, ce ne sont pas des rochers! Rebroussant chemin a reculons, le craquement des feuilles séches attire l'attention de la créature.

De ce que je peut en voir derriere un de ces congénère encore endormi, la creature ressemble a un grand singe massif, un genre d'hybride ou peut être une espèce née de mutation. Kalatanos!... Je me redresse un peu pour avancer plus rapidement et prévenir mes compagnons de chasse, mais voila que je trébuche sur une grosse main griffue. Combien aurais je préferer que ce soit une racine ou un rocher, a coté de ma cheville, je tourne la tête vers celui a qui appartient cette main.

Ces yeux papillonent alors qu'il se réveille, la première et dernière chose qu'il voit est mon corps, devenu roc, tombant des cieux vers lui, la dernière choses qu'il sentit fut mon coude qui brisa ses orbites, faisant jaillir ses yeux et fracassant son crane aidé de mon poids, de ma force et de la gravité. J'eu peur de rester coincé dans trou, un poil trop juste, mais il n'en fut rien le sang servi de lubrifiant pour mon coude, qui se dégage dans un bruit de succion. Le premier éveillé me repère, il martèle violement le sol comme un tambour de guerre avant de pousser un cri d'alerte, ses congénères qui gisaient au sol se redressent comme une vague, ils reprènnent alors le cri qui devient bien vite un hurlement.

Ce hurlement canonique est a faire froid dand le dos et c'est sans attendre que je prend la poudre d'escampette, piquant un sprint a travers les fourrés.