Chasse : Zuyto

Tout au début, les jours, les semaines passés en ville étaient difficiles, une petite torture pour mon corps dépendant à l'adrénaline et hyperactif.Fortement apaisée par les drogues habituelles : antibiotiques, sédatifs, et d'autres termes compliqués pour finalement regrouper tout ça sous la mention "traitement des blessures".
Au moment où les drogues diminuaient trop pour être encore efficaces, c'était le coup de gong. Mon horloge interne m'incitait à quitter la capitale et à me trouver quelque chose à faire de mes dix doigts et de mon épée.
Sauf qu'il y a eut quelques interférences dans mes plans. Agréables d'une toute autre manière et assez convaincantes pour me faire tenir en place un peu plus longtemps.

Pour la première fois j'ai passé plusieurs semaines à accomplir la partie administrative de mon travail. Toutes les bonnes choses du monde ne peuvent m'empêcher d'être attiré par l'aventure comme une mouche par le miel. J'ai récupéré mon équipement, j'ai scellé le Cyliong et discrètement j'ai quitté K'ouen.
Ayame serait déçu de ne pas être invité, mais il avait d'autres chats à fouetter ces temps-ci.

Le zeppelin me déposait à l'ombre de la haute tour. Je gravis les marches me séparant du hall et trouvais une horde aux expressions familières. Les chasseurs et aventuriers de l'Entre-Monde, réunis-là temporairement pour s'inscrire sur la liste de ceux qui aiment les ennuis.

J'allais voir Eva et lui indiquait le nom de Zuyto.

- Si quelqu'un se présente pour une chasse, préviens-moi s'il te plait.

Suite à ça, je trouvais un siège où m'enfoncer dans l'espace d'attente. Bras croisés derrière la tête, il me fallut moins d'une seconde pour m'assoupir.Un talent acquis à force de dormir dans Ing où chaque seconde de repos compte pour deux.

Je me lève comme touts les jours mon petit train train quotidien, je m'habille avec mes vêtement favoris, sans oublier ma précieuse chaîne, vérifie mes cornes, qui pour le moment sont courtes et forme des petites pointes, après un bon repas, pleins de bonnes choses, je me saisie de la lame qu'on m'a donné pour les sanctuaris et sort le miroir dans ma poche, je m'admire une dernière fois avant de passer le portail menant à la caserne, je salut mes camarades.
Mais j'entend parler un groupe de Sanctuaris non loin, parler d'une créature qui aurait déjà tuer plusieurs personnes, mais aucun ne semble vouloir se risquer d'y aller, héh ! à quoi bon vivre si c'est pour rester terré à attendre que ça passe, l'envie m'en prend, je vais aller à la bibliothèque aujourd'hui, prochainement les entremondiens dormirons sur leurs deux oreilles !

Par contre, je ne connais pas bien les environs de la bibliothèque... mon miroir me conduit donc sur une grand place, et je trouve facilement le chemin vers ma destination, comme toujours il y a beaucoup de machines plus ou moins humaines, et donc je ne trouve pas tellement ou poser mes yeux...
Je gravis les quelques marches pour entrer, il y a des groupes qui sont déjà formés et, souvent assis, des personnages seuls, sûrement attendant qu'un autre aventurier ne se joigne à eux, je trace mo chemins vers le panneau, et cherche le nom étrange de la bête...

Z.. Zu ? mhhhh... Zuyto, 100 pims... Je pense être sur le bonne voie !

Je me glisse aisément entre les groupes d'aventuriers, ils ont visiblement tous une certaine expérience, au vue de leurs armes, et/ou cicatrices, ou simplement du fait qu'une grandes parties se connaissent déjà, ce qui, n'est pas vraiment mon cas.. D’ailleurs ! Au vue des dires sur la créature je pense que je vais partir avec un de ces groupes. J'arrive enfin devant la demoiselle, et lui dit sans hésitation et avec le sourir:

Bonjour mademoiselle ! Je voudrais partir rendre un petite visite à Zuyto.

Doux petits louveteaux, la nouvelle génération d'aventurier était polie et sous-armée... Je levais sur le nouveau venu un regard dubitatif. Zuyto, tout de même, méritait un peu plus qu'un beau visage, qu'un bonjour et qu'une paire de mains enfoncées dans leurs poches respectives.

-Bonjour et je m'appelle Eva. Comme tous les aventuriers du coin, c'est ainsi que tu m'appelleras dorénavant.

Un peu d'autorité devrait bien le réveiller un peu, n'est-ce pas ? Ou bien j'ai seulement envie de faire étalage de ma mauvaise humeur sur le petit peuple. Carine étant au bord de mes pensées comme un loup prêt à bondir, il plantait ses griffes dans chacune de mes tentatives infructueuses pour me concentre.

Je soupirais en me pinçant l'arrète du nez.

-Va voir K'ouen, là-bas, lui montrais-je du doigt, il va aller chasser la bête mais pour ça il a besoin d'un groupe pour l'accompagner. Tu m'as tout l'air assez fûté pour éviter de te mettre entre sa hache et Zuyto. Tâche de survivre !

Je n'en dis pas plus et lui mettais sous le nez la fiche d'inscription que j'avais pré-remplie pour K'ouen. C'est mon patron, je me devais d'accomplir quelques menues tâches pour éviter de me voir passer sous le nez ma future augmentation.

Quant au nouveau, Wergeld serait bien assez détaillé sur comment chasser un monstre de cette envergure pour que je m'épagner le laïus habituel. Je le saluais d'un main vague et m'éloignais déjà du comptoir.

La Bibliothécaire ne semble pas aussi jovial que moi, et montre une personne assise dan l'ombre avant de poser une fiche déjà bien remplie, je remplis se que je peu avant de remercier la jeune femme déjà en train de partir, pour me diriger vers cette mystérieuse personne.

c'était un jeune homme, mignon qui plus est, d'une petite taille, comparé à moi en tout cas, qui, what ? Il dort les bras au dessus de le tête ?! Quel étrange personnage... Blouson de cuir, très bon choix, mais il semble jeune, mais c'est ce genre de jeunes qui le sont pas tellement, c'est pas simple a expliquer, mais les jeunes hommes, je les connais bien et ça c'est un piège, sans parler cette épée immense dans son dos ! C'est incroyable qu'un homme aussi fin puisse manier ce genre d'engins ! C'est qu'il dort bien le bougre, je m'approche sans qu'il ne bouge, comment pour ai-je bien réveiller se petit bonhomme ? Je tend doucement la main vers lui une idée en tête, et si...
Je lance mon pouvoir autour de lui, et pendant une fraction de secondes augment à 1,2g.
Ne sachant pas la réaction possible, ma queue se balance prête à m'équilibrer, et mes ailes sont légèrement ouverte pour une esquive vers l'arrière, mieux vos prévenir que guérir.
Dans tout les cas, ça sera amusant !

La foule émet ce bruit que font les abeilles dans une ruche ; dans la bibliothèque ce son semble s'adapter au rythme du bourdonnement des appareils dissimulés dans les murs. Je l'écoute sans l'entendre, il berce mon demi-sommeil.

Aucun aventurier n'est encore tenté par ma chasse, ce qui veut dire que j'ai dormi un certain moment.
Jusqu'à ce que le bois de la chaise craque, l'un des pieds se brisait avant les autres. Je basculais sur le côté et dans un geste fluide je roulais sur mon épaule et me réceptionnais un genou à terre.

Le type qui me fait face s'est bien amusé, il en l'air, mais va-t-il vraiment s'amuser alors que j'ai le coeur battant (l'adrénaline), que je suis toujours de mauvais poil au réveil et bien entendu j'ai ma hache dans une main et une forte envie de lui fendre le crâne avec.

Je raccroche ma hache à mon étui de cuisse et je le regarde de la tête aux pieds. Les cicatrices sous mon t-shirt tiraillent.

- J'ai demandé un chasseur, pas un gosse. Retourne voir la Maîtresse, lui dis-je en me relevant.

Je jette un oeil vers le bureau d'Eva, elle est déjà partie. Je l'imaginais très bien avoir anticipé cette stupide rencontre. Un soupir plus tard, je tente de retrouver quelques souvenirs de ce que Ayame appelle mon côté sociable. Je ne sais pas où il est encore aller chercher ça. Selon lui, la vie en ville et mes récentes fréquentations civilisées ont forcément créer un semblant d'être humain éduqué quelque part...

Ce qui, je le comprennais bien vite, n'était qu'une pure invention de sa part pour garder espoir :

- Franchement... T'es assez grand pour servir d'appât. Tu peux venir. T'es équipé ou tu comptes sur ta bonne étoile et une mort peu douloureuse ?

Je suis déjà en chemin. S'il veut venir c'est maintenant, ou j'y vais sans lui et il devra se débrouiller pour me retrouver.

Voila déjà un imprévus, la chaise tombe dans un fracas, et le jeune homme avait déjà une hache dans la main, il est bien vife en tout cas, mais pas de bon poils, comme c'est mignon un homme en colère :3
Un gosse ? mouahaha, si seulement tu savais, tu n'est tellement préparer à tout se que je pourrais te faire, et j'ai laissé ma maîtresse dans les enfers de mon ancien royaume, il se relève enfin, regarde vers le contoire, mais j'ai vue une seconde son visage tirer mais pas de colère, c'était de la douleur ? je connais bien les visages, et leurs expressions, c'est de loin le plus beaux chez un homme, ou les muscles aussi sont pas mal... mais je digresse.
Servir d'appât ? Qu'ils sont drôles les jeunes rebelle et antisocial, je ne réplique pas, je reste là avec un petit sourire qui pourrait dire beaucoup de choses, mais il s'en vas et je dit alors:

La mort ? au moins je pourrais retrouver mes enceins camarades de jeu, peut être même retourner chez moi, et si je puis me permettre cela sera plus rapide de voyager avec mon petit miroir.

Je sort alors de ma poche intérieure le miroir des Sanctuarys et ouvre un portail dans la région ou à était vue la bête.

Et si tu n'est pas content que je sois nul en chasse, alors apprend moi toi qui est si fort, je suis certain que je pourrais...

Je lance un regarde perverse en mordant ma lèvre inférieure.

...T'apprendre se que je sais moi aussi.

Au bout d'une semaine, il devint urgent de me décider à passer par la capitale pour récupérer ma prime de mission. Zuyto ayant été tué et son nid définitivement détruit, le problème était clos. Ne manquait que les hommages à présenter à Eva.

J'arrivais à la bibliothèque et me dirigeais automatiquement vers le comptoir d'Eva. Kip n'étant jamais très loin, je l'interpellais pour demander la validation de la mission.

Spoiler:

Enfin sorti de ce maudis hôpital, quelques cotes cassés, c'était rien, bon, j'étais pas bien mais je pouvais m'en remettre... Dès ma sortie je suis allé à la bibli, j'ai quand même une prime a aller chercher.
Je me dirige vers la madame, et je vois une petite chose noir, Wergeld sans aucun doute, j'arrive avec la banane et met ma main sur son épaule, avant que Eva n'arrive.

"Alors Wergeld, ça va bien toi ?"

Kip volait en zig zag jusqu'au comptoir. Il reconnu bien sûr le maitre de K'ouen et chercha dans le système quelle mission était enregistrée à son nom. Le temps qu'il cherche son équipier arrivait à son tour.

-Kip ! Vos pims sont crédités sur vos comptes. Kip ! Vous désirez quelque chose d'autre ? Kip !

-Merci Kip.

Si nous n'étions pas dans la bibliothèque, à Cerclon, dans un hall assez peu rempli, Agualarion aurait déjà le bras cassé et le nez enfoncé dans le bois du comptoir d'Eva. Je me retournais brusquement vers lui et c'est avec un juste réflexe que je me retins de mettre en application mon instinct de survie.

Il avait l'air d'être en forme. Souriant et un brin de malice sur son visage. J'étais soulagé de voir que notre mission ne l'avait pas vacciné contre les missions, les chasses et moi par la même occasion. Ce n'est jamais bon de connaitre un sanctuari qui vous déteste viscéralement... Quand bien même ce sanctuari serait un jeune loup qui a trop d'hormones à gérer et pas assez d'occupation sensées pour l'aider.

-Content de voir qu'on t'a correctement rafistolé.

Devrais-je l'emmener en mission encore une fois ? Mauvaise idée. Un séjour à l'hôpital tous les six mois devrait lui suffire ! Et puis, si j'ose m'éclipser pour une mission alors que l'elfe m'attend dans la voiture à l'extérieur de la bibliothèque. Je risque de devoir échapper à toutes les milices de K'ouen envoyées pour m'attraper, me ligoter et m'enfermer dans mon propre sarkina.