"Le napalm c'est bon c'est chaud .. " ♫ [TERMINE]

Des arbres tueurs ? Euh, c'est quoi ce bordel ? Non, vraiment, c'est impensable. Inimaginable. Inacceptable ! Oui, clairement, il est inacceptable que des je-suis-un-bisounours de fougères veuillent renverser l'ordre établi. Normalement, ce sont ces résidus de chlorophylle qui se font marcher dessus. Ce sont ces immondes pâquerettes qui sont au minimum de la chaine alimentaire. Ce sont ces terreau à compost qui s'écrasent ! Pas l'inverse. Je ne peux pas laisser faire une telle chose. C'est au-dessus de mes forces. Encore la Nuit éternelle, je veux bien. Le froid de canard, j'aime pas, mais je supporte. Et pour ce qui est des rations, j'envisage même de m'y conformer !
Mais alors la plante verte venue me bouffer, ça, c'est non. Et cette situation ne va pas durer, c'moi qui le dit !

Selin aime l'ordre. Et Selin est viscéralement outrée; des pissenlits violents décident de se rebeller contre l'ordre établi. En effet, elle se considère comme étant le haut du panier en ce qui concerne la chaine alimentaire. Or, se faire manger par des brins d'herbes ... C'en est trop. Il faut qu'elle règle ça. Car la seule chose qui pourrait la pousser à sortir de chez elle, c'est la peur - et une tonne d'huile de de thon mais bon, c'est pas souvent ça.

Pendant un temps, Selin fouilla dans ses carnets à la recherche de la solution miracle qui pourrait endiguer l'armée de salades. Un truc qui raserait tout à vitesse grand V. Elle décima une horde de bonzaï à force d'expériences. Mais rien qui ne correspondit à ses attentes, nada, niet.
Alors, bien que cela lui coûta, la Sorcière Chat décida d'employer les grands moyens et quitta sa tanière. De là, elle fila droit à la grande bibliothèque du rempart.

Avec application, elle écuma les rayonnages consacrés à la botanique, toujours sincèrement persuadée que c'était son rôle d'endiguer la propagation de ces fichus rhizomes mortifères.
Mais là encore, toujours rien. Il y en avait des solutions oui ! Mais rien qui n'arriverait à temps. Du sel ? Cela stopperait peut-être l'armée pour un temps, mais ça ne suffirait pas. Des plantes parasites ? Même modifiées génétiquement, elles n'iraient pas assez vite pour tout faire pourrir. Arracher les écorces pour couper le flux de sève ? Ce serait aussi long et fastidieux que de vouloir arracher le slip de chaque soldat d'une armée pour la défaire.
Non, vraiment, il fallait quelque chose de radical. De démoniaque, de destructeur. Qui ne laisserait pas une chance, même à la moindre mauvaise herbe. Qui serait autant apte à tuer les êtres qui vivaient parmi les arbres que les arbres en eux-même.

Excédée par ces heures de recherches en plus et ses heures de sommeil en moins, Selin parlait maintenant à haute voix, tournant et retournant les pages des divers traités portant sur la mort des arbres. Mais rien, rien ne venait. Elle était à bout.

Vivre (enfin vivre, c'est un bien grand mot, disons plutôt fonctionner) durant des années sans rien faire, cela commençait à énerver A.D.D.E.I. Surtout que ne rien faire, ce n'était pas dans ses programmes de base. Et c'est pourquoi se balader dans les rues de Cerclon, il en avait marre. Il commençait à se demander comment un androïde de combat pouvait en avoir marre, mais se rappela de "Conscience" qui trainait dans ses circuits.
_ Pourquoi est-ce qu'elle s'est créée, cette saloperie ? La vie était plus simple. Plus immorale mais plus simple.
En effet, tuer pour la simple et bonne raison de tuer, c'était plus simple que "Tuer ? Mais si je tue, il va m'arriver ça. Et s'il m'arrive ça, il va m'arriver ça. Mais s'il m'arrive ça..."

C'est alors en quête d'un peu d'occupation qu'il se dirigea vers la Bibliothèque de Cerclon. Un batiment fort intéressant, où son disque dur risque de s'y sentir comme chez lui. Une fois dans l'enceinte de ce lieu, il se mit à chercher quels sujets pouvaient l'intéresser.
Après un long passage du côté machinerie et armement, il décida de s'attaquer à un sujet peu commun pour un androïde de son espèce : la botanique. C'était toujours intéressant d'avoir des informations sur tout.
Son disque dur se délectait de toutes ces nouvelles informations, et plus il tournait les pages des livres, plus les données s'inscrivaient dans son crâne. Il aimait apprendre de nouvelles choses.
Oui, il avait définitivement perdu cet esprit primaire toujours en quête de combat. Même s'il désirait encore tuer les humains.

Après quelques heures de recherches et d'apprentissage, il entendit quelqu'un parler tout haut. Intrigué, il regarda dans sa direction, et vit une jeune femme, plutôt agréable à ses caméras, qui cherchait dans les livres. Elle semblait fatiguée.
_ Quelque chose ne va pas, mademoiselle ?
Sa voix était on ne peut plus humaine. Il avait eu des années d'entrainement et de programmation, par chance.
_ Vous semblez exténué.

Surprise, Selin sursauta. Se retournant d'un bloc et s'apprêtant à pourrir le nez de l'importun, elle s'arrêta net, les yeux ronds, en voyant le faciès qui s'adressait à elle.

Non, décidément, elle aurait toujours du mal à s'habituer à ces êtres étranges, entièrement mécaniques. Ah, si les shugos avaient eut accès à une telle technologie .. Ils auraient été les rois du monde ! Le Chat frissonnait toujours à cette idée. Secouant la tête pour envoyer ses mauvaises pensées valdinguer, elle reporta son attention sur la grande bestiole de fer qui s'enquérait de son état. Repoussant au maximum le sentiment de dégoût que ces choses lui inspiraient - et après on s'étonnait qu'elle vienne si peu dans cette bibliothèque - elle réussit presque à sourire en lui répondant :

"Il est toujours épuisant de partir en quête d'inspiration. Enfin, comment dire ... C'est dur d'être inspirée pour créer quelque chose qui a pour but de détruire. Enfin si, en général, j'y arrive bien pour mes poisons - ne dites pas que je vous en ai parlé hein ! - mais là il me faut le genre de poison ultime. Et j'ai beau chercher, rien ne me vient, rien ! C'est pourtant pas si compliqué que ça à la base ! Quelque chose de rapide, terriblement rapide, capable d'annihiler toute vie, principalement végétale ou d'origine purement végétale. Vous avez sans doute entendu parler du front contre les êtres de Taheon non ? Je cherche une solution de destruction massive pour détruire tout ça. Non parce que je refuse de me faire bouffer par des saloperies de pissenlits ! C'est impensable, je ne veux pas, je ne veux pas ! "

Au début, son ton était un peu hésitant. Et puis très vite, elle s'emporta, lassée de ses recherches infructueuses et tellement trop lentes. Sa voix monta dans les aigus, son ton se fit plus dur et agressif lorsqu'elle arriva au passage sur les plantes. Mais la fin de sa diatribe finissait, sans doute possible, sur une note de panique.
S'en rendant compte, elle rougit et détourna la tête vers sa pile de livres, gênée de s'être tant dévoilée. Mais bon, après tout, ça restait une machine, normalement, elles ne pensent pas, enfin pas trop, si ?

Les informations qui arrivaient à la suite, et dont la source était la bouche de la jeune femme, faillirent le faire court-circuiter. Cette créature parlait décidément beaucoup trop à son goût. Et avoir du goût, quand on est un androïde de combat, c’est quand même très fort.
Alors il tenta de ranger tout ça dans les endroits qui lui semblait les plus intéressants. Le visage de la femme, avec son expression de dégout, furent rangés dans un dossier, où il nota également qu’elle était empoisonneuse. Bien entendu, il n’allait, comme demandé, le répéter à personne ! Puis ses programmes et ses fils de cuivre créèrent un autre fichier « Poison ultime »
Elle cherchait un poison contre les végétaux. Par chance, il avait alors lu quelques livres sur le sujet, juste avant. Alors, il se mit à rechercher dans sa mémoire interne, et tomba sur quelques résultats intéressants.
Et à l’instant où ces résultats arrivaient, elle parlait de Taheon.
_ J’en ai entendu parler, oui. Ce sont ces arbres qui se mettent à prendre forme humanoïde, si mes disques durs ne me font pas défauts.
Il continua ses recherches. Les gaz lui semblaient peu respectueux de l’environnement. Et il suffisait d’une brise pour contaminer la capitale en prime.
Les machineries tranchantes ? Il avait eu des informations, dans les livres, sur les sécateurs, les tondeuses et autre moissonneuses batteuses. Mais le temps de construire une telle diablerie agricole, et les deux armées extérieures allaient déjà être installé en ville. Non, il fallait autre chose. De plus facile à obtenir, de plus rapide et de plus direct.
_ Vous avez pensé au napal-
Certes, cette idée ne venait absolument pas d’un livre de botanique.
Il sembla prendre une pause. Le ton de sa phrase s’arrêta d’ailleurs en plein milieu de sa proposition.
_ Pourquoi mon visage vous inspire-t-il du dégout ?
Cette donnée l’avait choqué. Tant choqué que son ton était devenu soudain… froid. Robotique.
Oui.
Pourquoi avait-elle eu cette expression de dégout lorsqu’elle s’est retournée vers lui ? Lui, qui au passage ne lui était en aucun cas venu en ennemi. Avait-il une tache sur la carcasse métallique qui lui servait de peau ?
_ Ai-je une tâche quelque part ?
Il n’avait alors pas fait attention au rougissement de la jeune femme. Mais « Conscience » tilta, elle.
_ Oh, pardonnez-moi. Je vous dérange. Je ne voulais pas, je vais retourner à mes occupations.

La grande machine semblait perdue. Enfin, aussi perdue que puisse être une machine.

Selin avait très peu étudié le cas de ces choses étranges. Les seuls choses qu'elle savait à leur propos se résumait à peu près au fait qu'elles n'avaient pas de conscience propre et étaient donc contrôlées par quelqu'un, si elles n'étaient pas simplement en train de réaliser une tâche mécanique à laquelle elles pouvaient être dédiées.

Or, cette machine-là avait un comportement guère "automatique". Après tout, une machine ne posait pas de question. Enfin, rarement. Enfin, du moins, elles ne s'intéressaient pas au bien-être des gens. Ou peut-être que si, lorsqu'il s'agit de leur fonction principale. Mais ce robot-là n'avait pas vraiment l'air du genre de robot mignon - car ceux qui ont cette fonction de rassurer les gens doivent au moins l'être dans leur apparence - mais plutôt ... Un air martial.
Néanmoins, pourquoi un robot à l'air martial prendrait la peine d'être prévenant si ce n'est pas son rôle et surtout s'il est plus ... Dédié à des fonctions peu réjouissantes et éloignées de tout contact social ?

D'ailleurs, comment un robot peut-il seulement "prendre la peine d'être" ?

Perplexe, Selin tentait de comprendre à quoi elle avait affaire, se promettant dans le même temps de faire plus de recherches sur ces choses avant de repasser dans le coin. Sait-on jamais.

Il lui répondait poliment et prononça alors un nom inconnu : "le napal".

Le napal ? Qu'est-ce donc ? Une solution possible ? Il devait en dire plus ! Presque prête à passer outre sa répulsion initiale, le Chat venait de se redresser, une lueur d'intérêt dans les yeux. Ce robot devait lui dire de quoi il retournait !
Sauf que ... Le ton de son interlocuteur changea. Devint plus ... Robotique, refroidissant d'emblée Selin qui se recroquevilla.

Il a perçu ma répulsion à son égard ... ? Comment cela peut-il même inquiéter ce genre de créature ? Et comment peut-il avoir peur de déranger ? ET JE NE PEUX PAS LE LAISSER FILER IL A PEUT-ÊTRE UNE SOLUTION LE SALIGAUD !

D'un bond, la Sorcière se leva et protesta énergiquement, secouant la tête :

"Non, non, non ! Je ne suis juste pas habituée aux gens .. Enfin, aux gens en général, mais plus particulièrement aux gens comme "vous". Dans mon monde, ça n'existait pas. Enfin ... Pas d'aussi performants qu'on en voit ici. Et à chaque fois que je vois quelqu'un comme vous je .. Enfin, je me hérisse, car j'imagine l'usage qui aurait été fait d'une telle technologie dans mon monde d'origine. Ne le prenez pas personnellement. Enfin, en fait, je ne sais pas si vous pouvez prendre quoi que ce soit personnellement. C'est très perturbant pour moi. Enfin sans doute aussi pour vous; ou peut-être que rien ne vous perturbe, ce qui n'est pas plus mal, vous n'avez pas idée ! Enfin je ne sais pas, je .. Vraiment, vous n'avez pas de tâche, promis."

Paniquée à l'idée de laisser filer une idée potentielle, Selin avait parlé d'une traite, lançant encore tout et n'importe quoi à toute vitesse. Reprenant son souffle l'espace de deux secondes - oui, la Sorcière est forte pour ça - elle reprit de plus belle, essayant de ne pas trop s'emmêler les pinceaux :

" Je .. Enfin, vous avez peut-être, même certainement d'ailleurs, des connaissances que je n'ai pas. Alors si vous voulez bien pardonner mon attitude première - à condition que je vous aie vexé d'une quelconque manière évidemment - voudriez-vous travailler avec moi pour sauver ce monde que nous partageons à présent ? "

Rouge, d'avoir parlé autant et si vite - ce n'était guère dans ses habitudes - Selin déglutit et leva les yeux, se forçant à soutenir le regard (peut-on parler de regard dans ce cas précis ?) de son interlocuteur robotique.

« A.D.D.E.I IV est un androïde de combat.

Il ne ressent aucune émotion. Il ne ressent aucun scrupule. Il ne ressent même pas la balle de votre pistolet !
Alors, qu’attendez-vous pour vous procurer un A.D.D.E.I IV !

Ce robot est un tireur d’élite de première qualité, beaucoup plus précis et rapide que l’ancien modèle.
C’est pour cela qu’il faut vous en procurer un dès à présent !

A.D.D.E.I IV : quatre générations de meurtres en toute tranquilité ! »

C’est ce que disaient les publicités à l’égard du robot.
Bien entendu, pendant des années, il était ce genre de… chose. Mais depuis que Conscience s’était immiscée dans ses circuits, il en était tout à fait autrement. Désormais, on pourrait surement qualifier A.D.D.E.I de robot social. Même si ces circuits primaires étaient encore en état de marche et que sa haine des homo sapiens était toujours là, il aimait aider le plus de personnes possibles. Enfin, il essayait. La plupart s’enfuyaient en le voyant, ou du moins avaient cette expression de dégout ou de terreur. Et il était pourtant resté à Cerclon.
Certes, l’esthétique du personnage était surement à revoir, et notez qu’il y a emploi du terme « personnage » et non pas « chose », mais le nombre de citoyens ne répondant pas à ses attentes était assez affolant.

Aussi quand il vit cette même expression chez cette jeune femme, un nouveau mode vint s’inscrire dans ses circuits.
Il était vexé.

_ Je pense pouvoir vous aider. Cherchez des informations sur le napalm.

Il ne dit rien de plus. Et se dirigea vers la table où était disposé les bouquins qu’il était alors en train de lire.

_ Et si vous marchez quelques temps dans ce quartier, vous verrez que je ne suis pas la seule « créature » de la région.

Le mot « créature » avait été accentué et exagéré.
Il se remit à ses lectures, ses caméras se remettant alors à scanner toutes les informations qu’il voyait.

Selin le regarda avec de grands yeux, tétanisée. Ce truc allait la réduire en compote, c'était sûr.

Parce que ce truc était ... Vexé.

Bien que cela paraisse improbable, la seule raison plausible pour obtenir une telle réaction, serait que cette grande machine soit douée de sentiments et puisse ainsi se vexer. Hésitant entre se taper le crâne sur la table et se s'auto-congratuler, la Sorcière regarda s'éloigner le robot. Que faire ? Il semblait ne pas être opportun de le déranger. Et puis, au final, il venait de lui donner son idée !

Alors c'était tout bénef, pas besoin de s'inquiéter .
Elle changea directement d'idée et commença à farfouiller à propos de ce napalm. Des descriptions qu'elle pouvait lire, des noms exotiques qui lui montaient à la , ( Selin aimait particulièrement le nom « Vietnam ». Elle décida d'ailleurs qu'elle appellerait son prochain repas ainsi.) elle comprit bien vite que ce robot lui avait trouvé exactement ce qu'elle cherchait.
Un substance pouvant tout détruire, dont l'eau ne pouvait même pas éteindre les ardeurs. Du sel, du feu, de l'acide, en mieux. Le tout en un seul produit. LE rêve !

Surexcitée, elle chercha fébrilement la recette de ce miracle de destruction. Quelle ne fut pas sa surprise en la découvrant si simple – après quelques heures de recherches, car c'était assez dur à trouver. Un peu de gaz, des feuilles d'un papier spécifique qui ressemblait beaucoup à une plante de sa connaissance … Ce n'était absolument pas sorcier ! Restait juste à réunir rapidement les ingrédients à faire, pour de vrai, cette « potion miracle contre les mauvaises herbes ».
Jetant un coup d'oeil reconnaissant au robot – qui ne le vit sans doute pas – Selin sortit de la bibliothèque, non sans avoir noté la recette et les précautions d'usage sur son carnet.

Il était temps de bosser sur du « concret ».

Selin passa une bonne journée à réunir les ingrédients nécessaires à la réussite de son projet. Une fois ceux-ci en main, elle attaqua divers tests. Il lui fallut deux jours avant qu'ils ne soient concluants. Deux longues journées très décourageantes pour le Chat, qui se voyait déjà retourner s'enfermer dans cette fichue bibliothèque, bien que n'ayant pas dormi plus de deux heures par jour ces derniers temps. De quoi avoir envie de s'étouffer avec un os de rat. Mais, alors qu'elle pestait une énième fois sur son mélange pour qu'il fonctionne sur son arbuste, cette fois, cela fonctionna. Et du tonnerre en plus ! Selin poussa un long miaulement - s'apparentant presque plus à un soupir - de soulagement. Enfin crevée la plante verte !
Pour fêter ça, elle se servit un grand verre de lait. Puis elle retenta sur quelques autres plantes, autant pour vérifier que son produit son fonctionna, que pour savourer sa victoire. Enfin satisfaite après avoir réajusté quelques derniers réglages, elle se lança dans la rédaction de la recette exacte ainsi que des précautions à observer en présence de ce liquide. Se remémorant ce qu'elle avait pu lire dessus, elle ajouta à son petit texte les divers moyens de s'en servir, en remplaçant, par exemple, l'essence d'un lance flamme par le napalm.

Enfin, joignant un échantillon à son mode d'emploi, Selin fila à toute vitesse vers la frontière attaquée, se maudissant qu'en même de devoir aller par là. Échevelée, arrivée au rempart, elle trouva un robot qui semblait faire une patrouille. Survoltée, elle lui expliqua à toute vitesse pourquoi elle était là et ce qu'elle venait transmettre aux combattants. Après une seconde explication, il accepta de prendre son « cadeau » et fila l'apporter à qui de droit. Satisfaite, le Chat prit le chemin du retour plus calmement, sentant toute la pression accumulée se relâcher. Les heures de sommeil manquantes commençaient à se faire sentir … Il était temps d'aller se coucher pour deux ou trois jours !