Duel : Corben Vs PNJ (Via Azurée)

Il n’y allait pas de main morte. Le magicien tenta le tout pour le tout, il me fonça dedans comme un taureau en pleine charge.
Quelle subtilité, il m’épate et il m’étale. Loin d’être un exploit, sans cette collision je serai tombée seule au sol.
Nous étions deux à mordre la poussière. Cette façon brouillonne de combattre me déstabilisait.
Je reçu un coup que je ne sus éviter. Après quoi, je rapatriais mes genoux à mon ventre pour me protéger. Le dos rond, je roulais sur le côté pour commencer à me relever.

A l'entrainement, le sol est synonyme de mort. Le premier réflexe à avoir est de se relever le plus vite possible.

… Et puis zut alors !

Mon bouclier était encerclé de dents, j’allais lui faire goûter de la chair de magicien ! A genoux, je levais haut le bouclier pour frapper avec.

*SHCLUNG*
C’était le bruit du fer contre mon menton. Et probablement caché derrière, celui de l’os qui se demande ce qu’il avait fait pour mériter ça. Décidément je n’étais pas doué pour le combat contre quelqu’un qui était un tant soit peu carapacé.

Je m’éloignais en titubant, tenant le bas de mon visage entre mes mains, la sensation d’avoir 4 dents brisées, ronchonnant de douleur et fusillant du regard la demoiselle. Attaquer avec les moyens défensifs, c’était anti-jeu.
Au moins à Magna, on s’attaquait avec des armes décentes comme des tessons de bouteilles ou des pieds de table. Quelques fois au couteau, ou armes du genre. On se tapait pas dessus avec le tabouret !

On était quand même civilisés.

Aussi, décidais-je de changer d’approche et de technique de combat.
En m’éloignant. Loin. Genre, près des portes de la sortie. Sur lesquelles, je tambourinais.

– Elle a gagné ! Fin ! Coupez, elle est bonne ! Laissez-moi sortir, je ne tiens pas à passer sur le billard pour le plaisir !

La plupart du temps ça marche dans les bars, la fuite éhontée. Bon la plupart des clients vous rient au nez quand vous revenez 3 jours plus tard pour prendre la revanche, mais ex n’étaient pas armés et généralement n’avaient pas de formation guerrière.

Spoiler:

Il fuit...

-HEY !!!

Il fuit vraiment !
Après quelques pas dans le sable, je sentais bien que les effets de l'adrénaline retombaient lentement. Mon corps me faisait mal, mes poumons étaient en feu et mon cœur tambourinait dans ma poitrine. Je l'ai regardé fuir immobile et les yeux écarquillés.

-Mais...

Je balbutiais quelques protestations avant de comprendre qu'il était sérieux. La vérité c'est que je venais de faire fuir mon premier adversaire depuis longtemps.

Puis, tournée vers l'arbitre, je hurlais pour me faire entendre tandis que la foule se levait en hurlant toute sa frustration.
Moi je aussi je suis frustrée figurez-vous !

-C'est pas du jeu ! Maintenez les portes fermées ! J'en n'ai pas fini avec lui !

Se battre contre une fille armée d'une lance renforcée... Moi déjà, j'étais moyen pour. Se battre contre la même fille qui voulait désormait me clouer à la porte de bois verrouillé, j'étais totalement contre. Et en plus, elle avait le soutient du public !

- Ouvez ! OUVREZ ! C'est marqué nul part qu'on à pas le droit de jetter l'éponge !

Le public commençant à me balancer des trucs et des machins en hurlant son mécontentement, le juge décida de stopper le combat. Les gonds de fer se mirent à grincer dans le chahut général, et je me tournais vers mon adversaire restée au milieu de l'arène pour lui adresser un petit salut moqueur.

Sauf que derrière la porte m'attendaient deux armoires à glace. Presque littéralement, puisque l'un était un robot totalement carré. Un ange passa alors qu'on se regardait tous en chiens de faïence.
Vous avez déjà couru un cent mètres ? Moi pas. C'est surement pour cette raison que je ne pu faire que quelques foulées avant d'aller plus loin.

Quelques instants plus tard, j'étais à genoux, devant la demoiselle donc la frustration était totalement palpable, avec un robot-brique et un grand cyclope en guise de gardes.
J'étais apparement à sa merci. C'est Sash' qui allait se foutre de moi...

- ...Sinon dans l'ensemble on s'est plutôt bien marré, non ?

Je ferrais les yeux et serrais les dents -mauvaise idée, avec la machoire douloureuse- en attendant le coup de grâce.

C'était officiel, je n'étais pas doué pour le combat.

Spoiler: