Des soins pour les chasseurs [Cixi & Corben]

[Hem....Comment ça, je mets du temps entre chaque RP ? ^^"]

Le métro s'arrêta en crissant. Derrière les vitres du transport se dessinait le bâtiment des soins tant attendu. Je dû jouer des bras pour réussir à nous sortir de la carcasse de fer. Les gens ont la désagréable habitude de se masser, même si le métro est plein, et du coup, gênent "quelque peu" la sortie. La porte grinça une dernière fois et le métro disparu dans l’obscurité des tunnels. Je m’étirais, pouvant enfin bouger largement mes bras… et le regrettais amèrement la seconde d’après. Les nombreuses plaies à mes épaules se remirent à saigner un peu. De même que ma cheville empirait, les blessures que nous avions reçues n’étaient pas graves, mais tout de même handicapantes. Je n’osais imaginer les souffrances de Cixi, qui était visiblement bien plus touchée que moi.

- Ok ma grande, il est temps de se faire soigner. Essaye de ne pas respirer les pansements cette fois.

Je souriais gentiment et me dirigeais en boitant un peu (foutue cheville) vers le bâtiment. Une fois les portes passées, l’odeur de propre nous envahit. L’entrée immaculée et brillante semblait jurer furieusement avec l’ambiance extérieure, sombre et oppressante. Un peu désarçonné par ce changement soudain, je restais là quelques secondes.

- Vach’te… Aussi surprenant qu’un quinté d’as dans une partie de poker….

Je me dirigeais vers ce qui semblait être l’accueil. Une infirmière tripotait un clavier. Je posais un coude sur le bureau et me reposais dessus, avant de grimacer et d’arrêter toute tentative de drague. Je me retreins à lui fis un petit signe de la main, avec un sourire charmeur.

- Salut, miss ! Dites, moi et Cixi… Enfin la Louve-Renard, là, (Je montrais ma camarade du doigt) avons quelques peu souffert lors de notre dernière mission. Morsures de Ragondindons. Où ce qu’il faut qu’on aille pour oublier tous ces méchants tracas ?

Elle leva la main sèchement pour m’imposer le silence et je me retrouvais à loucher sur la main qui s’était arrêté à quelques centimètres de mon visage. Elle tapota quelques touches et sans même nous regarder, saisit une fiche et me la tendit.

- Noms, prénoms, Miroirs.
- Euh... Souen et… Li, je crois
- Li ou pas ?
- Euh... Oui, oui...
- Couloir du Fond, salle 2 et 5

Wouh. Nerveuse, celle là. Mais inutile de lui demander quelle salle correspondait à qui puisqu’elle s’était remise à pianoter… Je remplis la fiche et décidais d’accompagner Cixi jusqu'à sa salle. Et au fond dudit couloir, une porte numérotée 5 portait l’inscription « Soins mineurs, Miroir de Li ».

- Bon je crois que c’est pour toi. Moi je dois trouver la salle 2. On se retrouve à l’entrée tout à l’heure ?

Cixi avait couiné de douleur alors qu'un individu lui avait marché sur la patte dans le métro. Il avait sursauté et avait semblé encore plus terrifié qu'elle au final avant qu'elle n'arrive enfin à sortir du métro. Elle suivit docilement l'homme aux gants violets jusqu'au Sanctuaire des Braves. Elle le laissa s'occuper de toutes les inscriptions sans un mot. Elle aimait bien cet hôpital! En général, ils arrivaient toujours à la soigner sans lui faire mal...

Lorsqu'elle se trouva devant la salle n°5 pour les créatures du miroir de Li, elle entendit Corben lui dire qu'il allait chercher une autre salle pour lui

D'accord... à l'entrée donc...

Elle poussa la porte qui semblait justement conçue pour, puisqu'il n'y avait pas de poignée afin qu'elle puisse entrer sans problème. Elle s'installa donc en attendant qu'un guérisseur n'arrive... elle se coucha dans un coin en essayant de trouver une position confortable. Sa patte lui faisait mal, surtout que c'était la même patte qui avait été mordue et écrabouillée dans le métro. Sans compter sa blessure sur le dos qui était également douloureuse, c'est que des dents de ragondindons, c'est super long!

Les oreilles couchées, une respiration saccadée... elle espérait que le guérisseur arriverait vite. Même avec l'estomac plein, elle ne se sentait vraiment pas bien et craignait même de rendre son repas sous le coups de la douleur...

Et une soirée une! Purée si Eö où Kathias me trouve ici je suis une femme morte. Je jette un coup d'oeil à l'accueil, chouette, Stéfanie n'est pas là, mais elle a été remplacé par la secrétaire de nuit, 100% grincheuse et antipathique.
Bref, me redressant, plaquant un sourire sur mes lèvres, je m'approche du comptoir, la salut vaguement avant de prendre les fiches des derniers patients arrivé. Salle 2 et 5, alors que je parcours rapidement, une voix m'interpelle, mais elle n'est pas comme les autres, puisque c'est dans mon esprit qu'elle résonne:

* Dis donc chérie, tu devrai pas être au pays des rêves?*

Je me retourne pour voir Ivana, bien évidement, je lui souris et lui tend un dossier:

"Si, mais encore un et ce sera bon, tiens, c'est pour toi, miroir Li, louve renard... Je prend l'autre moi."

*Je te signale que tu t'en tiras pas aussi facilement, après ce patient, et même si je dois te coucher moi même, c'est dodo pour toi!*

Je lui fais un vague signe de la tête en haussant les épaules, je la vois entrer dans la salle n°5 et moi je me dirige vers la 5, je pousse un léger soupir, ferme les yeux et me concentre, et bé, encore de la douleur ici on dirai...
A mon tour je pousse la porte et me présente:

"Monsieur bonsoir, Aliénor Mireamwen, je suis guérisseuse et je vais voir ce que je peux faire pour vous soignez et vous remettre d’aplomb."

Je lui offre un sourire et m'avance pour venir m'asseoir sur un tabouret et demande:

"Épaules et cheville si mes sens me trompe pas... C'est arrivé comment?"

Dans l'autre pièce, Ivanna venait d'entrer pour voir la louve renard étendu et fit:

*En tout premier lieu m'entendez vous?*

Valait mieux pour elle de s'assurer que son don de télépathie marchait bien avec cet animal...

Cixi sursauta lorsque la voix résonna dans sa tête.. elle n'avait pas l'habitude que des humains s'adressent ainsi à elle! Seule sa mère le faisait d'ailleurs.

Oui oui, je vous entends très bien...

Elle ne savait pas si la guérisseuse l'avait entendue en revanche, vu le don qu'elle avait, elle n'avait même pas cherché à cerner son aura, elle hocha donc la tête pour lui signifier que oui, elle l'entendait bien.

Elle la laissa s'approcher et lui montra sa patte dans un premier temps. Elle l'avait un peu léchée, mais la morsure du ragondindon était encore bien nette, puis elle montra son museau où une trace de crocs était également visible ainsi que sa nuque... malheureusement, avec la masse imposante de poils, elle allait devoir partir en expédition pour trouver cette dernière morsure, heureusement les traces de sang pouvaient l'aider.

Elle leva de nouveau les yeux vers elle, pour le cas où elle la comprenne

Ragondindons... j'ai fait un peu de ménage dans les rues de Cerclon...

Elle avait les oreilles couchées et elle eut un haut le coeur avant de poser à nouveau sa tête sur le sol et gémit... le trajet en métro ne lui avait pas fait beaucoup de bien non plus, décidément, elle avait vraiment le mal des transports! Ses yeux firent des vas et viens vers la guérisseuse pour observer tout de même ce qu'elle allait lui faire... elle n'avait jamais eu affaire à elle jusqu'à présent... relevant doucement la tête, elle essaya de chercher son regard

Au fait... si vous m'entendez... je m'appelle Cixi...

Spoiler:

Je poussais la porte de mon miroir. Allez avec un peu de chance, je tomberais sur une jolie infirmière sexy qui voudra vérifier que tout va bien en poussant très loin les vérifications ? C’est avec un petit sourire à peine dissimulé que je m’installai sur le lit en attendant l’arrivée de ladite demoiselle. En attendant, j’observais la pièce. Sobre et remplie de boites d’instruments de chirurgie, de masques, de placards débordant de petits comprimés et de gélules… D’un blanc déprimant. La parfaite salle de soin bien propre qui sent bon l’éther et l’antiseptique….

Je m’allongeais en grimaçant sur le lit. Les petites plaies semblaient déjà ne plus sanguinoler, mais ma cheville et mon épaule commençaient à me démanger sérieusement. Il était temps que l’infirmière arrive ! Et pour lui faciliter le travail, j’ôtais ma chemise qui commençait à ne plus pouvoir absorber le fil de sang de mon épaule. Quoi ? Purement professionnel, comme geste ! C’est juste pour un souci d’efficacité de mademoiselle aide-soignante. La porte grinça au moment au moment où l’habit tombait au sol. Quel timing !

- Eh bien…. Si toutes les guérisseuses étaient aussi mignonnes, je passerais plus souvent ! J’vous en prie, appelez-moi Zedd, pas monsieur !

Le professionnalisme ? Connait pas.

- Je suis parti pique-niquer dans les égouts avec Cixi –pardon, la louve Renarde de la salle d’à coté – et des ragondindons. Et ils avaient tellement faim qu’une fois le fromage fini, ils ont voulu gouter à un met plus raffiné.

Je me montrais du pouce sur la dernière phrase, genre « Si tu veux gouter, je suis délicieux », et relevais un sourcil pour me donner encore plus de charisme. Mais avec les yeux fatigués et du sang sur le torse, le coté « sexy » de la scène devait être plus effrayant qu’autre chose.

Le problème des soins, c’est que plus c’est mauvais/douloureux, plus c’est efficace. Et le désinfectant a ce terrible défaut d’être très efficace. La gamme d’expressions que mon visage afficha du être plutôt amusant pour l’infirmière (passant du classique serrage de dents à l’œil gauche mi fermé, la langue tirée). Alors quand l’aiguille avec le fil chirurgical qui pendouille au-dessous dit son apparition, je luttais intérieurement pour rester digne et stoïque devant la belle infirmière.

* Je vous entend parfaitement, je suis télépathe et cela marche sur toutes les créatures vivant dans ce monde. C'est d'ailleurs bien pratique quand on a à faire à un patient n'ayant pas l'usage de la parole de part sa nature.*

Ivana s'approcha et hocha simplement la tête quand l'animal se présenta, ce qu'elle s'empressa d'ajouter sur la fiche avant d'enfiler les gants et de s'approcher:

* Je suis Ivana, je suis une vétérinaire, donc je serai à même de vous soigner, bien plus qu'un guérisseur où un médecin. Je vais examiner vos plaies.*

Ragondindons, Ivana haussa un sourcil, s'était connu pour bien mordre et être bien hargneux ces bestioles. Prenant compresse et désinfectant, la vétérinaire soigna dans un premier temps la morsure de la patte avant de la bander:

* Ce n'est pas trop profond pour ici. Inutile de faire des points qui pourraient vous gêner. Le désinfectant et le baume que j'ai appliquer devrait soulager la douleur.*

Elle s’attela ensuite à la morsure du museau qui semblait être un peu plus grave pour le coup. D'autant que là, des points oui, mais pas de bandages pour maintenir la plaie au propre, difficile vu l'endroit.
Apercevant le sang sur la fourrure, Ivana plongea ces doigts délicatement dedans et trouva sans trop de peine la plaie qui là était nettement plus importante.
Saisissant une compresse, elle l'appliqua dessus et la désinfecta, craignant vraiment de devoir faire appelle au vétérinaire-chirurgien son chef.

*Je dois dégager l'accès à la plaie, vous allez avoir quelques poils en moins je le crains...*

Alors là... Pour le coup, je ne sais si je dois être offusqué où morte de rire, si bien que c'est la seconde solution qui s'exprime par mes lèvres, je secoue la tête et entreprend de nettoyer le torse pour quand même pouvoir voir si les plaies nécessitaient des points mais non, au moins une bonne chose.
Je lui offre un léger sourire et ajoute:

"Encore un qui s'est cru plus fort? J'espère au moins que ce sont eux qui vous ont servis de dessert?"

Je saisis une piqûre et lui injecte un anti douleur histoire qu'il ne souffre pas trop de mes gestes:

"Je vais suturer votre plaie de l'épaule, par contre pour la cheville, je crains qu'elle ne soit cassé."

Sans perdre de temps, je saisis le kit de suture et entreprend donc de recoudre cette plaie, non sans avoir appliquer le baume anesthésiant:

"Alors Zedd, si vous me racontiez votre péripétie histoire que j'ai un nouvel exploit d'un de mes patients à me souvenir?"

Je souris, ces airs de dragueurs me font bien sourire, la dernière fois que cela m'est arrivé, la personne en question était totalement ivre et la présence de Kathias m'avait alors évité bien des problèmes...

La louve fut contente de savoir qu'elle l'entendait, surtout qu'apparemment, elle pouvait l'entendre même lorsqu'elle ne la regardait pas puisque c'était son pouvoir à elle. Elle se demandait si beaucoup de gens sur Entre-Monde avaient des pouvoirs aussi impressionnants. Entre Zedd et sa faculté à tout faire exploser et Mouna pour sa force impressionnante, elle avait le sentiment qu'elle n'était pas au bout de ses surprises.

Elle se laissa manipuler, gémissant par moment lorsque le produit entrait en contact avec ses plaies, mais dans l'ensemble, la jeune dame était très douce et faisait attention. Elle leva la tête pour qu'elle puisse examiner son museau sous toutes les coutures, elle avait un peu peur qu'elle lui mette un bandage là aussi et qu'elle doive donc garder la gueule fermée pendant une semaine... elle ferait comment pour manger?

Mais non... elle lui appliqua seulement le produit, ce qui fit frémir ses petits yeux sous le côté piquant, mais sans pour autant que ça ne fasse trop mal. Et enfin elle s'attela à la pire de toutes... celle sur le dos. Le ragondindon s'était bien amusé sur celle là, elle avait fait un sacré rodéo pour le décrocher et rien n'avait marché, à part lorsqu'elle s'était retournée pour l'écraser de son propre poids... mais ce geste avait probablement enfoncé les crocs encore plus profondément dans sa chair avant de le broyer, ce qui expliquait surement le fait que la vétérinaire semblait plus inquiète.

Comment ça elle allait perdre des poils? Hey! Non! Pas d'accord! Elle leva les yeux vers la jeune femme, un air un peu suppliant... elle l'aimait bien sa crinière...

Vous êtes sure...?

Mais visiblement... oui, y'avait pas trop le choix. C'est donc avec des petits yeux larmoyants qu'elle se coucha de nouveau et qu'elle attendait d'entendre le bruit terrifiant des instruments qui allaient lui retirer de sa belle fourrure. Dans sa tête, des tas d'images défilèrent où elle se retrouvait avec un énorme trou sur le dos, ou encore carrément rasée comme les espèces de chiens frisés qu'elle avait croisés une fois avec une humaine. Ils étaient tous blancs et tous nus par endroits, c'était trop moche! Elle s'imaginait devenir ainsi avec tout le dessus du corps rasé et elle se mit à gémir, des petites larmes coulant le long de ses yeux canins. Pitié...

Je crois que j’avais encore beaucoup d’efforts à fournir concernant le chapitre « draguer efficacement avec le torse ensanglanté ». Bon de toute façon, tout ce m’importe, là, c’est surtout qu’elle finisse vite pour que j’aille dépenser mes nouveaux Pims tous neuf dans un quelconque troquet.

- Ah non non non. En bon homme galant, j’ai laissé ma part à ma camarade. Vous savez, moi, je préfère un bon steak a point qui ne se débat pas dans mon assiette.

Raconter mes mésaventures ? Ah mais je vais lui revisiter l’histoire de fond en comble moi.

- Par où commencer… Tout a commencé par ce mauvais joueur. Prétextant une chance heureuse de ma part, j’ai été accusé –à tort, bien sur !, dis-je en levant un bras- de tricherie. Du coup, j’ai perdu tout mon argent. J’ai donc du travailler. Je suis débrouillard, mais pas magicien. Donc je vais a la bibliothèque, où je fais connaissance de miss Cixi, la renarde-louve. Le proprio nous refile un gros fromage et deux genres de cages. Ah oui parce qu’on devait en capturer un de chaque sexe. Non mais vous vous rendez compte ? (je me retournais pour regarder l'infirmière d'un air révolté) En plus de se faire bouffer, on devait faire attention à chercher Madame et Môssieur. Une fois arrivés dans les tunnels de Cerclon, on a combattu une horde de rats gloussants. La pauvre Cixi était débordée, et devant ce spectacle déchirant de la pauvre bête assaillie de toutes parts, je n’écoutais que mon courage et me lançait corps et âme dans la bataille (Je mimais une boxe pour agrémenter mon récit). Une bonne dizaine furent anéantis en quelques secondes… Attendez !

Comment ça, ma cheville est cassée ?! Ah mais non ! J’y tiens à mon pied moi.

- Hep, hep, hep ! Mon pied est cassé ?! Vous allez me le ressouder hein ?! Non parce que je fais comment pour fuir de la table, moi, si j’ai un plâtre. Vous vous rendez compte que ca me ruine tout mon petit commerce, ça ?

Ou comment gagner une belle réputation d’arnaqueur en une micro-seconde.

Et je ne put m'empêcher de rire devant la narration d'un tel exploit. Sa façon de le dire était... Divertissante! Voilà bien longtemps que je n'ai eu de patients aussi agréable et pour le coup, ça fait presque plaisir! Enfin, ça m'aurait fait totalement plaisir de le voir dans un autre état, car franchement...

"Essayez de pas trop remuer, je tiens à pouvoir vous soignez correctement, de plus, en remuant vous rouvrez vos blessures, provoquant ainsi une douleur que je ressens très nettement. Alors épargnez moi un petit peu, mais surtout épargnez vous grandement."

Je lui offre un aimable sourire, mes yeux violet sont amusés par ce patient peu commun je dois l'avouer, surtout de par son langage.
Je termine de m'occuper de la plaie à l'épaule, huit points voilà qui suffit. Je pose l'aiguille et le fil sur le plateau, avant de saisir une sorte de crème jaune canari et de l'appliquer sur la surface recousue. Une fois terminé, je met deux compresse et bande le tout:

"Quand on veut jouer les aventurier, il faut par la suite accepter d'en payer le prix vous savez? C'est bien une caractéristique de la gente masculine ça, vous voudriez faire comme si rien ne s'était passé, hors, par la suite, c'est votre corps qui vous rappel ces limites."

Je termine avec l'épaule, je nettoie de nouveau les plaies qui s'étaient réouvertes en appliquant une crème désinfectante ainsi qu'une autre de soin pour enfin, les mettre à l'abris par plusieurs pansements.

"Vous n'êtes pas fait de titane, où vous ne guérissez pas instantanément, alors faudra vous y faire et acceptez que votre corps réclame lui aussi son gain: soit un peu de repos."

Je me permet de lui faire un clin d'oeil et je me redresse du tabouret où j'avais pris place, je me dirige vers le font de la pièce, là où il y a l'appareil de radiologie portable. Je m'en saisit et revient vers mon patient:

"Ttttt... Dis donc, veuillez rester allongé, sans quoi, je me verrai contrainte d'utiliser la force et je ne suis pas certaine que ce soit bénéfique pour vous qu'une guérisseuse se mette en pétard."

D'un geste, je lui ordonne de s'allonger de nouveau, avant de placer l'appareil au niveau de sa cheville. Je me protège, et lui aussi au passage car bon, les rayons c'est pas ce qu'il y a de plus sain, et une fois fait, j'éloigne l'appareil qui vient de prendre un clicher instantané qui apparaît sur un des écran de la pièce. Bien pratique cette technologie quand même.
J'examine le cliché, avant de me retourner vers mon patient et de lui dire:

"Et bien soyez rassuré, la radio ne montre aucune fracture. Donc, ce doit être une simple entorse..."

Je m'approche de nouveau, je fais venir le tabouret à moi et examine de plus près cette cheville qui est d'une magnifique couleur violette à présent. Délicatement je la manipule et lui demande:

"Pouvez vous bouger les orteils?"

L'air suppliant de la renarde louve fit légèrement sourire Ivana qui comprit sans mal le cheminement de penser de l'animal. Et oui, les poil, crinière et tout ce qui pouvait aller avec était quelque chose d'assez... Spécial pour ces animaux. Une fierté allons nous dire.
Désolée, la vétérinaire arrêta tout mouvement et planta son regard bleu dans celui de l'animal:

*Malheureusement oui. Pour que je puisse vous soignez correctement et aussi pour que la plaie ne soit pas infecté par les autres poils. J'en suis sincèrement désolée, mais promis, je ne vous tond pas totalement. Je n'ai pas de diplôme de toilettage, juste celui de vétérinaire. Ce sera juste sur une petite surface qui entoure la plaie et vu l'épaisseur et votre masse, cela ne se verra pas je vous le promet.*

Se relevant pour aller prendre ce qu'elle allait avoir besoin, Ivana revint quelques secondes plus tard et repris place. Elle dégagea la plaie et tondant une légère surface et parvint à voir la morsure, pas très belle, qui ornait la peau de la renarde louve.

* Dites moi donc, quel genre d'animal vous a fait cela? Et comment est-ce arrivé? Pour précision, Aliénor, notre Directrice et aussi une de nos guérisseuses les plus talentueuse s'occupe de votre compagnon.*

Tout en parlant, Ivana avait commencer à désinfecter la plaie et préparait maintenant l'aiguille et le fil pour les sutures...

Cixi avait gémi, mais était tout de même un peu rassurée de savoir que ça ne se verrait pas trop. Sa crinière était l'une des rares choses qu'elle tenait du côté renard de son père, et elle y tenait énormément. Ca et sa queue plus touffue aussi que les loups en général.

Elle frémit un peu lorsqu'elle désinfecta la plaie, elle se demandait si ça lui ferait mal, elle chercha à la regarder mais elle ne pouvait pas trop bouger sans la perturber, et elle se souvint à nouveau qu'elle n'avait pas besoin de plonger son regard rouge dans le sien

Des ragondindons... ils étaient en train d'envahir certaines galeries de Cerclon et la bibliothèque proposait une récompense pour qui arriverait à en éliminer le plus possible. Je sais pas pourquoi mais il fallait aussi en capturer... heureusement que je n'étais pas seule, car ils étaient vraiment nombreux

Elle couina lorsque l'aiguille commença à pénétrer sa peau. Ce n'était pas si douloureux car la jeune femme était très habile et douce, mais il fallait reconnaître que la zone était sensible, entre l'effet un peu piquant du désinfectant, l'inflammation de la morsure et maintenant ça... elle avait l'impression d'être aussi sensible qu'un bébé qui venait de naître. Et puis elle était un peu douillette aussi, fallait dire les choses comme elles étaient.

Elle était rassurée cependant de savoir que c'était une très bonne guérisseuse qui s'occupait de Corben

Aliénor vous dites? C'est le nom de la directrice? Je ne l'ai jamais rencontrée. Mais j'ai une amie à moi, Mouna, qui est guérisseuse aussi, enfin elle sait bricoler des remèdes tout ça surtout, en général c'est elle qui me soigne. Je sais qu'elle aimerait bien se rendre un peu plus utile dans ce qu'elle fait plutôt que se contenter de soigner nos blessures à ma mère et moi... peut être pourrais-je lui parler de cette Aliénor?

Elle n'avait pas vraiment de notion de "piston" ou autre, son petit cerveau avait juste faire le rapprochement entre "guérisseuse Aliénor" + "guérisseuse Mouna" = amies. Fallait pas chercher plus loin dans sa petite cervelle, pour elle, des gens qui avaient des points communs devaient forcément s'entendre. Elle ne savait pas non plus la portée que pouvait avoir sa demande ou non, elle faisait que dire ce qu'il lui passait par la tête. Est-ce que cette Aliénor était gentille? Oui surement si elle était guérisseuse, faut bien être gentil pour soigner les gens non? Est-ce qu'elle était amusante comme Mouna? Euh... ça elle pouvait pas le deviner. Bref, tout un tas de questions commencèrent à défiler dans sa tête pendant qu'Ivana continuait ses points... elle ne réfléchissait même pas au fait que s'il le fallait, la jeune femme pouvait entendre le flot de bêtises en tout genre qui lui traversaient l'esprit...

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