L'arnaqueur arnaqué [PV Wergeld]

[HRP : Les p’tits soldats T_T J’aurais pu jouer à la mini-guerre avec et tu les massacres impitoyablement… Méssant]

Si l’action courageuse des minis guerriers de plomb avait pu être récompensée, ils auraient mérité au minimum la légion d’honneur. Leur seule récompense fut un piétinement rageur de la part du tableau vivant. La taille de l’épée, me faisant plus penser à un épluche-géant qu’à une vraie lame, ne sembla pas impressionner Helen qui s’attaqua à K’ouen. Je rangeais mes gants dans mes poches et cherchait de quoi aider mon camarade d’infortune. Malheureusement, l’ancien Technomage semblait avoir un penchant pour les trucs gros et carrés –ce qui expliquait surement la raison d’être d’Helen- et rien n’était assez petit pour tenir dans mes mains, à part…

Je profitais d’une pause dans les attaques violentes d’Helen pour saisir un des cadavres de plomb et le lancer sur ce qui s’apparentait le plus au visage de la « demoiselle ». Une pluie de petits projectiles détonants s’abattit sur elle et si le temps de charge ne permettait pas une explosion suffisamment forte pour la blesser, elle fut obligée de mettre un bras devant ses yeux pour se protéger un minimum. Je pris même un malin plaisir à hurler des ordres aux petits soldats morts pour la gloire :

- Go!! Go!! Go!! A l’attaque!! In coming! Taïaut! Grenade !

Je crus même entendre un soldat hurler « dernière sommation, madame ! » à l’attention du tableau, ce qui me fit stopper un instant pour regarder mes munitions : elles s’organisaient toutes seules à fournir les morts et blessés graves, et deux petits infirmiers semblaient tenir une liste des disparus. Croisant mon regard, ils me saluèrent tous en même temps, leur capitaine allongé sur une civière en allumettes, les jambes écrasées et pliées dans tous les sens, me sermonnant :

-Pas le temps de prendre du repos, soldat ! L’ennemi retrouve ses forces !

Presque qu’immédiatement, je me tournais pour voir Helen me foncer dessus en me hurlant des menaces suite à la destruction de son maquillage ou que c’était vraiment une honte que les jeunes gens d’aujourd’hui passent leur temps à venir déranger les filles. Un deuxième massacre de soldat plus tard et un coup de griffe esquivé en me jetant en arrière, j’armais mes poings tandis que le tableau vivant retirait d’un coup sec les longs ongles vernis qui s’étaient plantés dans la rambarde.

- Madaaaa-äemoiselle, s’il vous plait, du calme, on est juste là pour faire le ménage et pour que je puisse peut-être reprendre le rôle de l’ancien propriétaire. Vous ne voulez pas détruire votre maison, non ?

La seule réponse fut un coup dans l’air qui vin griffer une partie du papier peint. Bon sang, cette… fille - ?- allait me démonter toute la baraque avant même que le balais magique ne puisse sortir de la bibliothèque.

Facture : un escalier, refaire les parquets, restauration des tapisseries. Il manquera un tableau dans le salon...
Elle coûtait drôlement chère à entretenir cette Helen, sa présence explique à elle seule la fuite du précédent propriétaire. Sa détermination à réduire cette maison en tas d'échardes et à aplatir le futur technomage aurait peut-être raison de la motivation des autres candidats. En bref, elle commençait à devenir gênante.

Corben jouait aux petits soldats, moi je cherchais une bonne idée...
Il était impossible de dire si Helen était membre d'un miroir ou non. Dans le doute, et pour éviter de se justifier devant les autorités, mieux valait choisir une solution qui la garderait en vie. Ou plus exactement. Qui nous éviterait de lui ôter la vie nous-mêmes.

Une porte fenêtre était visible de l'autre côté d'une chambre dont la porte avait à moitié sauté de ses gonds après une explosion. Les grandes fenêtres et le petit balcon donnaient droit sur la cour et... les zombies. Pendant que Corben transformaient les petits soldats en mini boulets de canon, je me précipitais dans la chambre pour ouvrir en grand les deux portes-fenêtres. L'air frais et les accords disco du rez-de-chaussée emplirent l'air accompagné des grognements des goules de compagnies de l'ancien technomage. Une nuage de poussière me suivit dans le couloir où j'empoignais mon épée. Coup descendant. Helen l'évita de justesse en se déportant vers la porte. Un coup d'épaule. Elle fut forcée d'entrer dans la chambre.

Ne restait qu'à la poisser par la porte fenêtre assez fort pour lui faire passer le balcon. J'espérais au moins que Corben avait compris la manœuvre. Je ne pus réitérer quand elle lacéra l'air et de peu ma poitrine. Elle était moins facile à approcher quand elle était furieuse.

Les soldats encore debout se passaient une nouvelle flopée d'ordre :

-Manoeuvre de diversion ! Soldat, feu sur la cible !

Si même les résidents n'apprécient pas cette colocataire...

K’ouen entra dans une salle, y ressortit quelques instants plus tard, y fit entre Helen et la majorité du restant de mon armée se précipita à sa suite. Dommage, je m’amusais bien moi… Je suivis la troupe qui entrait dans la chambre. La musique de R.A.M. et les grognements des zombies plus bas se faisait entendre par la fenêtre ouverte, et K’ouen luttait pour repousser petit à petit le tableau vivant vers l’extérieur.
Plan : la balancer dehors. Fin probable : dévorée/détruite par les zombies. C’est moche comme fin. C’est pas comme si c’était une grande amie –tout le contraire finalement, vu qu’elle réduisait en miette mon lieu de travail- mais pouvait-on vraiment balancer allègrement un être vivant ( ?) au beau milieu d’une chorégraphie goulistique ? Apparemment, ni mon camarade à épée, ni les soldats ne se préoccupaient du sort de la « demoiselle ». Bon, après tout, si elle disparait, je gagne une armée de soldats de plombs…
Toujours à l’entrée et cherchant du regard de quoi utiliser pour pousser Helen à l’extérieur, je me rappelais soudain d’une chose, et en claquant des doigts, lançait au maitre du miroir :

- J’reviens avec d’autres renforts !

Je courrais à l’autre bout du couloir, m’arrêtais devant une porte, et prit une grande inspiration. J’ouvrais violement la porte de la bibliothèque, et couru aussi vite que possible pour échapper à la tempête de papier qui s’échappait de l’ouverture, dérangée en plein rangement interminable. Je contournais l’escalier pour retourner dans la chambre, le bruissement des livres et dossiers volants qui me poursuivaient occultant presque le bruit des fusils des petits soldats qui se battaient toujours vaillamment. Je me précipitais en direction du balcon, haletant, en évitant Helen du mieux possible et en hurlant pour prévenir K’ouen de la bibliothèque qui arrivait.

- Les renforts arrivent !! Par contre, j’en aurais peut-être besoin d’aide après mon idée ! Puis m’adressant à Helen. Eyh !! Vieille peau !! Tu sais que t’as vraiment un teint affreux dans l’ombre ?!

Les yeux jaunes de la créature se teintèrent de sang et elle se précipita vers moi, et donc le balcon. Helen lança un bras rageur vers moi qui lacéra l’arrière de mon manteau et je trébuchais m’écroulant contre la rambarde de pierre. La bibliothèque affolée en profita pour pénétrer dans la pièce et se jeter dans ma direction. Sauf qu’Helen était entre moi et les papiers de la mort. Le flot bruyant martela la peinture maudite et la repoussa progressivement vers le balcon, Helen qui tentant de se défaire des papiers en agitant les griffes, lacérant plusieurs ouvrages qui retombaient au sol, battant vainement des pages comme des oiseaux blessés.

« Je ne veux pas aller dehors !! La boue tacherait mon beau visage !! Non ! »

Je m’éloignais en rampant, la tête lourde à cause du choc, du chemin d’Helen qui par le flux de papier, et peut-être un coup final de K’ouen, traversa la fenêtre avec un cri de rage et vint s’écraser dos contre sol dans la terre du cimetière. En prenant soin de ne pas poser mes doigts sur quelque chose, je jetais un coup d’œil au spectacle peu ragoutant des zombies s’approchant du tableau qui se défendait comme une diablesse. Ceux-ci avaient délaissé mon camitou faiblissant pour un met qui leur semblait plus intéressant. Quand aux ouvrages de la bibliothèque, ils retombèrent tels des feuilles mortes, apaisés d’avoir rossé la source du tapage… Enfin, selon eux…

- Le plan initial était que je me jette dans le vide en agrippant le rebord pour qu’elle se fasse avoir, mais cette technique marche aussi… Maintenant que l’affreuse demoiselle est partie, on va pouvoir souffler. T’aurais de l’aspirine ? Puis regardant les pages volantes Génial… J’ai même pas commencé à ranger que je mets encore plus de bazar…

Spoiler:

Le plan initial était d'envoyer Helen dans les fougères. Maintenant qu'elle jouait avec les zombies, Corben me paru la priorité à relever de la poussière de cette maison de fous.
Fouillant dans une poche intérieure de mon blouson je dégainais une plaquettes d'anti-douleurs savamment prescrit par le dernier médoc' à m'avoir ausculter. Un fou dangereux dans mon genre avait le droit d'aller se tuer mais c'est mieux de le faire sans agoniser. Je la tendis au presque-technomage avec un sourire de bienvenue. Car c'était ça l'important, il venait d'entrer dans le cercle très fermé de ceux qui font tout pour se rompre le cou et n'arrive qu'à mettre plus de bazar.

-Ils devraient se charger les uns des autres rapidement.

Aucun remord. Je voyais Helen comme une créature dangereuse qui méritait juste une dernière piqûre. Personne ne viendrait se plaindre de sa disparition et si jamais c'était le cas, ils leur faudra prouver qu'on est pour quelque chose dans sa fin plus ou moins tragique.
Depuis que j'ai vécu avec l'autre assassin, j'ai pris cette habitude de vérifier si les ennuis vont me tomber dessus à grande vitesse ou à allure lente. Le bon côté de la Zone, tout ce qui s'y passe est toujours compliqué à expliquer.

Je retrouvais mon épée sous un épais tas de papier ronflant, la hissant sur mon dos, j'allais observer comment se débrouillait notre tableau indisciplinée face aux zombies.

-Tu devrais venir voir ça !

Elle se défendait pas trop mal. C'était le nombre qui posait un vrai problème. Et aussi qu'elle était tout aussi lente que nos amis mort-vivant. Depuis le garde-corps où je reposais la tête posée sur mon bras accoudé, je lui lançais du haut du vacarme :

-Si tu veux de l'aide, promet de te tenir à carreau, ou je les laisse s'occuper de toi !

Elle ne prit pas le temps de me répondre tout de suite. La cohue l'emportait dans des élans désespérés, à coup de griffes, à cris de rage. Elle avait une sacrée force la bougresse.

Il est peut-être bourrin/un brin antipathique/flippant/peu bavard/rayer la mention inutile, mais il est prévoyant. Récupérant au fond d'un de mes poches intérieures un chiffon teinté -les chiffons d'urgence quand les gants viennent a manquer-, je me servais joyeusement dans la merveille technologique qu'est la morphine en pastille. Reposant ma tête contre le dos de ma main, le coude posé sur la rambarde, je profitais du spectacle d'Helen se débatant contre autre chose que nous. On en viendrait presque à plaindre les zombies si ceux-ci n'étaient pas capables de se relever avec un bras en moins...

- Tu sais, vu d'ici, j'ai pas vraiment l'impression qu'elle est tant besoin de nous... 20 pims qu'elle s'en sort. Teigneuse comme elle est.

Le sort réservé à Helen fut à la fois drôle et horrible. Une fois que la situation fut catastrophique pour Helen, celle-ci se replia dans sa toile, le tableau redevenu sans vie. Lequel tableau fut rapidement réduit à l'état d'échardes. La toile d'Helen fut quand à elle déchirée entre toutes les mains pourrissantes.... pour finir en capes ou en habits de dance de fortune. Je ne savais pas si elle était encore en vie dans une dimension quelqu'elle soit. Si oui, plus jamais je n'accrocherais de tableau dans le salon, si non... Et bien nous venions d'assister à la mort d'un tableau vivant. Je me redressais, une moue contrariée et genée sur le visage.

- Bon... Bin j'ai perdu 20 pims... Je suisà la fois déçu, un peu horrifié et soulagé. Faudra que je les surveille de près, ceux là...Puis, me reprennant, trouvant que j'allais un peu vite en besogne... Enfin ! Si j'ai l'immense chance d'hériter de... Tout ça.

Je fis un vaste geste en direction des zombies qui s'éparpillaient, creusant ça et là pour apparament prendre un repos mérité. Je soupirais et rendais la plaquette à K'ouen. Me retournant, je regardais d'un air mi-amusé, mi-épuisé, les soldats restant fêter la fin de la bataille en levant leur fusils au dessus de leurs tête. Les papiers couvraient une bonne partie du plancher de la salle et le balais à bras fit son apparition en me tendant un doigt réprobateur. Pas besoin qu'il sache parler pour comprendre que lui par contre ne semblait pas heureux. Je fisun vague geste de la main dans sa direction, pour lui montrer que je m'excusais.

- Oui, oui, je suis désolé, je sais, tu as tout ça à ranger.... Puis, murmurant à moi même Bon sang, à peine 2 heures et je parle déjà au balais...

Je m'étirais et quittais la salle à la recherche de mes gants. Une fois mes mains rhabillées, je commençais à m'atteler à la tache d'aider au moins le balais à remettre les papiers dansla bibliothèque, puis congiéda les soldats à une permission bien méritée. Je jettais un regard à K'ouen.

- Bon... Et maintenant ? On range tout ? JE range tout ? J't'offrirais bien à boire, mais selon tes dires, la cuisine semble habitée par une nouvelle espèce organique...

Spoiler:

Il me doit 20 pims. Le tableau en miette gisait tristement entre les pattes boueuses de la horde, le gros du travail était terminé et mes propres bobos tiraillaient de tous côtés. Ayame pensait m'avoir trouvé un boulot facile et calme... Il s'était trompé. Tant mieux pour moi, je ne suis pas une fée du logis.

-Tu ranges Ta maison, mais avant, allons voir la cuisine. Après le coup du tableau, ça ne m'étonnerait pas qu'il y ai un autre chien de garde dans cette endroit de fou...

Je sous-entendais clairement que ce nouveau technomage avait du pain sur la planche pour rendre cette maison habitable par une personne normale et raisonnée.

Le bon côté des choses, certains des occupants de la maison se rangeaient tous seuls, les zombies notamment. Chacun dans son trou et les balais seront biens gardés. En passant devant celui qui faisait le ménage, il se permit de nous bousculer à moitié pour nous faire sortir de la pièce. En voilà un qui était voué au ménage toute sa vie et qui maudit le dieu qui lui a fait cette mauvaise blague.

-Tu souhaites garder les zombies où je dois aussi m'occuper d'eux ?

Avec l'invasion qu'on a eu récemment, la présence de ceux-là me dérange. Si ça ne tenait qu'à moi ils seraient déjà retourné à l'état de poussière. Il faudrait que je fasse surveiller l'endroit...

Dans la cuisine tout semblait sorti d'un autre univers. Les éléments s'entassaient et dissimulaient jusqu'au plafond. Les deux éviers laissaient échapper des "glouglou" réguliers peu accommodant.

- Encore un gardien ? Rainer était anthropophobe pour mettre toutes ces protections anti-visiteurs, ou quoi…

Je laissais le balais finir de ranger la bibliothèque, qui se remettait d’ailleurs charrier le pauvre balais en glissant au sol une fois son « dos » tourné. La cuisine semblait silencieuse, et presque sans danger apparemment si l’on omettait les coffrapattes qui étaient massés dans l’entrée du salon. Apparemment, maintenant que Hélen avait disparue, ils ne se sentaient pas non plus en sécurité dans leur ancienne cachette. Je soupirais d’avance à la vue de la vaisselle qui s’entassait.

- A propos des zombies, si tu as l’épée qui te démange, vire en un ou deux. Mais laisse m’en un petit paquet. C’est idiot mais... Des zombies danseurs quoi…

Malgré l’épisode de mes vacances avec Myra et l’attaque des monstres puants, l’idée que ces créatures sachent danser le disco m’arrachait un sourire. Je ne sais pas si ma commissaire aimerait mon lieu de travail, par contre… Les gargouillis de l’évier me ramenèrent à la réalité. En jetant un coup d’œil écœuré, je remarquais que Rainer s’était lancé dans l’élevage d’un genre d’amibe verdâtre. A moins que la moisissure ai acquis une existence propre à force de vivre au calme dans la cuisine. Ca, par contre, je ne le garderais pas. J’ouvrais les placards –majoritairement vides, puisque la vaisselle était partout sauf dans lesdits meubles- à la recherche de quelconque produit d’entretient à base de soude ultraconcentrée.

- A part le truc indéfini qui barbotte dans l’évier, rien dans la cuisine ne semble dangereux. Je pense qu’a partir de maintenant, je devrais réussi a prendre la baraque en mains –gantée bien sur, ca serait bête que je poursuive le travail d’Helen.

Je souriais par réflexe de ma propre vanne et trouvait enfin un bidon orange sur lequel trônait un symbole de main percée par une goutte. Tout en versant une grosse quantité du contenu dans les éviers en fermant les yeux en essayant de ne pas faire attention aux bruits de brûlure et à l’odeur ignoble qui se dégageait, je fis quelques mimiques amusées d’un petit tyran prenant plaisir à torturer un prisonnier. Meurt, pourriture biologique !

Les rumeurs circulant sur le précédent technomage étaient légion, la meilleur d'entre-elles disait qu'il était fou. Très franchement, ça ne devait pas être loin de la vérité. Même un peu en deçà...
Rainer était fou. C'était évident quand on a rencontré les zombies danseurs, le tableau mangeur d'hommes, le balais maniaque et les empilements stratégiques de détritus dans la cuisine. Il n'y avait pas à se poser la question, le prédécesseur de Corben avait piégé sa maison pour y décourager les intrus et toute sa clientèle.

-Je te laisse tes zombies. Mais tu auras la visite régulière d'un commissaire pour contrôler tout ça. Et si une épidémie recommence, les tiens seront les premiers à être envoyé au bûcher.

On avait assez de morts comme ça qui trainent chez nous !
Je ne devrais pas dire si haut mes pensées, on allait me prendre pour quelqu'un de raciste envers les autres miroirs. Encore un scandale à colporter sur mon compte. Après la déforestation, le braconnage et les histoires douteuses avec des guérisseuses et des hommes, ne manque que l'accusation de racisme...

Je lui laissais sa cuisine et ses zombies. J'étais trop aimable. Et bien décidé à ne plus jamais revenir dans cet endroit maudit avant qu'il ne l'ai rendu habitable par autre chose que des créatures marécageuses ou pourrissantes.
Les moisissures fondaient au soleil. Encore heureux, ce n'est pas moi qui irait lui dire que peut-être cette chose était vivante et consciente... Je préférai aussi la voir dissoute dans l'acide.

-Bon, vu que j'en ai terminé ici, je vais te laisser vaquer à la remise en état de ta maison.

C'était sage comme décision. Le ménage n'est pas vraiment dans mes cordes. Je préfère casser que réparer.

-Je sais qu'il y a un petit village vers l'ouest à quelques minutes. Si jamais la maison n'est pas viable pour les prochaines nuit... Tu pourras y trouver une auberge ou un petit hôtel.

Et sur ses mots j'entrepris d'ôter les débris de mes vêtements tout en me dirigeant vers la porte de sortie.

Spoiler:

[HRP : Je finis proprement]

J’agitais vaguement la main avec un « ok, merci » en direction du hall. La porte s’ouvrit, j’entendais quelques secondes Murray hurler sa terreur quant aux chutes de tableaux et un calme relatif siégea dans le manoir. Je remontais mes manches et finissait de fouiller la cuisine pour trouver du matériel de lavage –et pourquoi pas des éponges enchantées aussi. Le boulot ne faisait que commencer et j’avais encore beaucoup à faire avant de rendre l’endroit habitable. Et encore plus pour le rendre visitable par de futurs clients.