Un Sangheili au travail…

Il la détestait, elle. Et il le détestait lui.
Un seul mot n'aurait pas dû pouvoir peser aussi lourd sur la conscience.
Mellonamin. Le mot prononcé par Eo. C'était loin, ça lui semblait être hier. Un seul mot, mais il lui tournait dans la tête, sans arrêt, et qu'il n'arrivait pas à se sortir du ciboulot. Impossible de s'en débarrasser... Quoiqu'il fasse, ça revenait. Et à la voix d'Eönwé s'en mêlait une autre qu'il n'arrivait pas à cerner, qu'il n'arrivait pas à comprendre. Le nom qui lui avait traversé l'esprit, la veille dans le bureau d'Ali, s'était évaporé dans la brume. Comme s'il n'existait pas. Et... Et il aurait préféré qu'il n'existe pas. Parce que savoir qu'il y avait quelque chose, le sentir là à portée de main, sans arrêt, à chaque instant...

Le prétorien se figea dans le couloir qu'il traversait, s'approcha d'une des fenêtres. Ce genre de brusque changement de destination de sa part pouvait surprendre, mais la plupart de ceux qui travaillaient ici en avaient l'habitude. Il faisait quelque chose, puis d'un coup quelque chose d'autre...
Appuyant ses mains au rebord de la fenêtre, il appuya son front contre la vitre, son regard pâle ne dépassant pas cette dernière. Après avoir froncé les sourcils, il ferma les yeux.
T'as la trouille?
Un grognement passa ses lèvres, furieux.
En se redressant, il reprit sa route, secouant la tête en ignorant la voix de Stern qui s'adressait à lui sur dieu sait quel sujet. Il s'en foutait bien de la caserne aujourd'hui. Depuis la veille, depuis l'échange avec Ali... Il s'en contre foutait. Si Stern n'avait pas été le chercher au fin fond des marécages, il y aurait passé la semaine. Si son secrétaire l'avait trouvé si facilement, c'était qu'il était temps de changer d'habitude... Et peut-être radicalement. A moins de changer celles de Stern, même si ça, ça lui plaisait nettement moins. C'était lui qui en avait ras le bol, pas le dieu. C'était peut-être pas la peine de se passer les nerfs sur lui...

Mais il aurait aimé quand même pouvoir avoir du temps pour...
Pour...?
Enfin ça il ne savait pas. Peut-être pour comprendre ce que la voix murmurait derrière les mots d'Eönwé, pour retrouver ce prénom... Non pas qu'il le voulait, parce que...
Parce que ça te fout le trouille.
Un nouveau grognement sourd lui échappa, alors qu'il bifurquait pour rejoindre les zones fréquentées de la caserne. En fait oui, ça lui faisait peur. Au fond, oui... Mais contrairement à ce qu'Ali pensait, il ne fuyait pas. Lui, il n'était pas un lâche, il ne cherchait pas à oublier, même s'il savait qu'il n'aimerait pas ce qu'il trouverait... Pour peu qu'il trouve quelque chose sur cette voie là. Il chercherait quand même. Et pas pour lui prouver qu'elle s'était plantée, juste parce que c'était toujours ce qu'il avait fait. Depuis que ces vastes trous noirs peuplaient sa mémoire.
Ez, obstacle!!

Stern avait crié assez fort pour lui bousiller les neurones, tout en le ramenant sur terre.
Pilant au milieu du couloir, le prétorien toisa la chose qu'il avait en face de lui, constatant que "l'obstacle" était d'apparence humanoïde... Enfin plus ou moins.
C'est quoi "ça"?
Aucune idée. J'arrive?

Le lourd silence que lui offrit Ez en réponse fut l'équivalent d'une négation. Il n'avait pas envie de voir le visage de moitié masqué de son secrétaire.

" Ca va je vous dérange pas vous? "

Ca s'adressait à cet inconnu. Et sans une injonction de Stern, il aurait poursuivi en lui demandant s'il avait perdu le guide, ou s'il faisait du tourisme en parcourt libre... Vrai qu'a priori, n'importe qui pouvait aller et venir dans une bonne partie de la caserne. Aussi vrai que son prétorien donnait la chasse à n'importe qui n'était pas un sanctuari...
Vieille habitude.
Paranoïaque?
Totalement.

Les yeux pâles du prétorien transpercèrent l'inconnu, le scrutant d'un coup d'oeil très bref des pieds à la tête. Ce type était indéniablement grand, facilement deux mètres cinquante... Vêtu d'une armure qui lui donnait une allure encore plus massive, tant et si bien que face à lui, Ez semblait plus fragile qu'une brindille... Lui qui ne portait rien de plus qu'une chemise blanche impeccable sur le premier pantalon noir qu'il avait trouvé...
J'ai vu pire que ce guignol.

Quoi précisément? Il aurait bien été incapable de le dire. Mais il était certain d'avoir rencontré, ailleurs, d'autres créatures, tout aussi massives et largement plus dangereuses que celle-ci.
En bref il en faudrait plus pour l'impressionner, parce que là, la seule chose qu'il avait sous les yeux était un tas massif et carré, et... Ca n'aurait pas foutu la trouille à un enfant de deux ans.

Bref, le prétorien avait, par réflexe, pris du recule, autant pour pouvoir regarder la bête sans avoir à se démettre les cervicales que pour prendre ses distances. Il perdait vraiment la boule, en général il ne se laissait pas approcher comme ça, si... Si facilement. Il avait manqué de rentrer dans ce gars sans même le voir... Et comme la créature n'avait pas bougé jusque là, Ez ne put pas manquer le mouvement de ses... "Doigts", se fermant légèrement en poings... Vexé par le ton que le prétorien avait employé? Peut-être. Ou alors il avait à faire à un éternel...
Paranoïaque!
Il aurait presque souri.

Il en était encore à fixer les mains de l'autre, quand il l'aperçut du coin de l'oeil lever le menton. Sans que ses yeux fendus ne quittent les doigts de la créature, il se concentra sur les bords de son champ visuel, son cerveau faisant l'effort de reconstituer l'image. L'autre avait levé la tête, assez pour que la lumière atteigne son visage. Sa lumière, mais pas le regard du prétorien, qui demeura borné sur les mains.
Excusez-moi?
Ne t'excuse pas! Jamais!
Il sentit une douleur se pointer à l'arrière de son crâne, lui perforant le cerveau de part en part, jusqu'entre les deux yeux. Douleur qui ne fit que passer, et il ne s'en plaignit pas. Juste un coup comme ça, ça ne le dérangeait plus depuis longtemps. C'était quand ça s'éternisait sur plusieurs heures, plusieurs jours, que c'était réellement gênant... En attendant... En attendant, il reconnecta avec la réalité, essayant de ne pas s'évader d'avantage. D'accord ça le gonflait, c'était certain. Mais... Mais rien. Il n'avait aucune raison de s'occuper de ce gars.
Un responsable? Stern s'occupait de ces âneries là mieux que personne, et surtout mieux que lui.
Alors...
Alors il soupira, se décida enfin à levers son regard bleu pastel sur le visage de l'autre. Qu'il fixa longuement, comme... Comme s'il pensait à autre chose. Et c'était le cas, comme souvent. Des places de libres? Il y en avait, mais il s'en fichait pas mal. Une nouvelle recrue? Ca aussi, il s'en fichait. C'était bien le cadet de ses soucis même. Le visage de cette chose, cette créature... Une nouvelle décharge lui traversa le cerveau, et il se tira péniblement de sa léthargie. Presque à regret...

"Je suis..."

... et difficilement, au point d'hésiter plusieurs secondes sur le nom à donner. Il en aurait été encore là la minute d'après, si Stern n'avait pas rugi dans sa tête son prénom.
EZ!
Une grimace douloureuse qu'il réprima à peine. Il poursuivit.

"... Ez Khy, le prétorien. On cherche effectivement du monde."

Il sortait des phrases pré-faites, qui n'avait rien de réfléchies. Comme apprises par coeur, comme si lui n'était qu'un automate. Quand l'instinct s'endormait, que sa rage mettait les voiles et que la logique prenait des vacances, il ne restait plus grand chose d'autres que l'automatisme...

"Où as-tu appris à te battre."

Par réflexe, il croisa les bras, son regard s'étrécissant pour scruter l'autre. Effort intellectuel, cette blessure que l'autre portait... Il en avait vu une semblable. C'était comme pour cette voix qu'il n'entendait et ne comprenait pas, comme la langue d'Eo... Il savait qu'il savait, mais il ne savait ni comment, ni pourquoi.

Dès que j'ai eu la possibilité de me tenir sur mes deux jambes.
Avant de parler, avant de lire et écrire. Avant de connaitre l'Histoire d'un peuple, toute une culture, toute une philosophie. Avant tout, parce que ce tout là n'avait qu'une seule base: sa capacité à se défendre. La première valeur qu'ils apprenaient...
Ez arrête, tu sais pas d'où il vient, t'en sais rien...

Baissant les yeux, le prétorien haussa les épaules, oubliant que de part son absence, Stern était incapable de le voir faire. Bien sûr qu'il n'en savait rien, mais chaque guerrier lui donnait l'impression d'être ce que lui était. Machine à se battre, machine à tuer. Sa culture? Oubliée, partie en fumée. Il avait l'impression d'avoir connu trop de choses différentes pour s'en souvenir... Alors que la guerre, elle, elle était la même partout.
La meilleure expérience du combat... Celle du terrain.
On lâche le bébé dans l'eau, et on regarde s'il sait nager.
Le prétorien ferma les yeux, les sourcils légèrement froncés.
Et si non?
Mattéo avait explosé de rire. On ne lui avait pas appris quoique ce soit là-bas. On l'avait foutu sur un sol couvert de sable, on lui avait dit "survis", et il avait obéis. Hésitant au début, craintivement, furtivement. Timidement, jusqu'à ce qu'il se fasse à l'odeur du sable collé à la peau par le sang et la sueur, jusqu'à ce qu'il trouve dans les cris et les injures l'adrénaline des combats bestiaux, et le sauvage plaisir d'une victoire contre la mort...
Une de ses mains se glissa dans son cou. Vieil automate rouillé qui avait trop fait ce geste pour pouvoir l'oublier... Ces trois cicatrices qui n'appartenaient qu'à lui, celles qui avaient un vrai sens, plus que les autres...
Commandant?
Tierce!

Le cri le fit sursauter, et sa main quitta sa gorge pour se faufiler sur sa nuque, alors qu'une décharge secouait son cerveau pour le remettre en route. Plus ça allait moins ça allait, comme si... Comme si le système s'usait de plus, fonctionnait de moins en moins bien. A croire qu'il vieillissait... Et pourquoi pas? Personne n'avait jamais prétendu qu'il ne pouvait pas mourir.
Se faire électriser les neurones lui valut un reset de sa mémoire instantanée, et pendant plusieurs secondes, il observa celui qui lui faisait face sans le reconnaitre, sans savoir qu'il était ni ce qu'il faisait là. Quelques secondes, deux trois, dix quinze trente cent...

"Tu..."

Grands ouverts, ses yeux pâles se tournèrent sur l'inconnu, les pupilles fendues sur un noir vide et surpris. Impossible de remettre la main sur une seule pensée censée... Il aurait voulu demander, pourquoi, comment, il aurait voulu demander à l'autre qui il était, et qui lui-même était, et...
Et puis ça ne dura pas plus d'un court instant. Retrouvant ses esprits, avant même que Stern ne s'en aperçoive, il chasse sa surprise, secoua la tête.

"Pour quelle cause te battais-tu?"

Interrogatoire? Ou... Juste de la curiosité...
Un repère?
Non, d'ici quelques minutes, maximum quelques heures, il ne se souviendrait que vaguement de cet échange.

C'est notre devoir.
Honorer le sang de nos pères, de nos frères tombés au combat.
Eux-mêmes tombés pour honorer leurs propres pères et frères.
Qui étaient morts pour exactement la même chose. Soit pour du vent.

Un sourire dégoûté passa sur ses lèvres, noyé dans un brin de sarcasme. Ce type était un combattant de base, un mec qui s'était battu et avait tué parce que, dans son monde, il en était ainsi et point barre. S'entretuer n'avait eu absolument aucun sens à ses yeux. Autre que "c'est comme ça et pas autrement". Aucune autonomie de réflexion, aucune initiative. Un petit mouton suivant le mouvement...
S'il vous plaît... Dessine-moi un mouton!
Soupire...

Habitué à ses propres silences, Ez laissa celui de l'autre passer sans rien dire, tournant juste la tête pour observer le ciel par la fenêtre. Une chance, il faisait beau aujourd'hui. Ca n'avait rien de moins déprimant que lorsqu'il pleuvait à ses yeux, mais ça faisait sourire les gens, ça réchauffait les couloirs et les sourires. L'ambiance semblait ne plus rien peser, et ça, même lui trouvait ça agréable. Ca changeait de... De quand ça n'était pas le cas. Ces instants auxquels il avait toujours trouvé quelque chose de rare et précieux... Le prétorien ferma les yeux, oublia, encore.
La caserne autour de lui, Stern qui allait hurler d'ici quelques secondes, l'inconnu et ses raisons d'être. Les maîtres, l'Entre-Monde, tout. Les sanctuaris et... Et lui. Le soleil était-il vraiment comme ça partout?
Votre soleil... Il fout les jetons.

Une légère grimace, et il rouvrit les yeux sur l'autre, avec une réponse à sa propre question.
Non.
L'inconnu reprit, Ez reporta son attention sur lui. Il était toujours un peu dans les vapes après que son cerveau décide de redémarrer, et à l'évidence c'était ce qui s'était passé... Autant il se sentait plus calme, autant... Autant il se sentait un peu vide aussi.
Se battre pour survivre. Contre une paix fragile, bancale.
Toutefois... Jamais inutilement. Perpétuer le cycle de la mort par vocation.

" Donc pas par plaisir. Par... Nécessité."

Se battre était un devoir qu'on lui avait enseigné, au détriment de la patience nécessaire pour cultiver ce genre de paix qui régnait plus ou moins ici, dans l'Entre-Monde et autour. Il ne s'était en définitif jamais battu pour rien de précis. Pas de cause, pas de vocation, rien. Pas de parti à prendre, de la même façon que lui avait choisi, des décennies, peut-être même des siècles plus tôt, de suivre les Renaissants. Pas de guerrier né, comme... Comme Mattéo et ses ancêtres. Et...

" Droit devant soi on ne peut pas aller bien loin."

Il avait parlé en regardant le sol, comme s'il s'était adressé au carrelage. La remarque lui était venu sans qu'il n'y pense, sans même que quoique ce soit ne l'annonce. Comme un cheveux sur la soupe? Peut-être bien, mais il avait l'habitude. Il avait alors devant lui une machine à tuer, avec un demi neurone dans la tête et un seul programme qui tournait en boucle: taper. Il ne croyait pas en la paix, mais ne tuait pas par vocation. En bref il n'était ni un tueur, ni un pacifiste. Il n'était rien. Juste un mec bon à taper sur les autres, à suive les ordres.

"Et ici, pourquoi comptes-tu te battre?"

Pour la paix? Elle n'était pas tellement à défendre, il n'était jamais question de guerre. Pour la Justice alors? Oui, ils étaient surtout là pour ça, même si lui y prêtait trop peu d'intérêt pour pouvoir prétendre y connaitre quelque chose.

Le prétorien haussa un sourcil, comme s'il ne comprenait pas. Puis brusquement un rire lui échappa alors qu'il secouait la tête, les bras croisés sur le ventre. Le sang portait beaucoup de choses, la nature faisait beaucoup de choses. Mais pas la guerre. La guerre c'était une invention d'êtres capables de penser, de tous les peuples capables de reconnaitre un autre peuple comme un ennemi. Accuser la nature, c'était grotesque. Toutes les créatures savaient se battre, mais pas une seule n'avait l'art de la guerre dans ses veines. On pouvait avoir des facilités à être rapide, fort, on pouvait être particulièrement bien entrainés, on pouvait être doté d'une perception exacerbée des choses...
Mais se battre, ça n'était dans la "nature" de personne.
Et toi?
J'ai appris.

Ceux qui se battaient sans aucune raison n'avaient fait qu'oublier la dite raison, ou n'avaient tout simplement pas assez de cervelle pour faire autre chose. On se battait pour beaucoup de choses, parfois même sans raison il voulait bien l'admettre. Mais la Nature, elle, elle n'y était pour rien.
Le souffle de l'autre s'écrasant contre la vitre du casque lui fit lever les yeux. Son rire s'éteignit, son sourire demeura insolemment planté sur ses lèvres. Il observa le visage défiguré de la bestiole, calmement, ses yeux pâles s'irisant de sarcasme. L'autre n'avait pas l'air prêt à se laisser démonter. En même temps, un type de deux mètres cinquante craignant un type d'un mètre soixante quinze, l'un digne d'une armoire à glace, l'autre pas plus balèze qu'un humain normal...
Cela que j'aurais dit autrefois. Autrefois...
Bien que l'autre ait baissé la tête, le prétorien garda son regard fixé à l'endroit où devait se trouver le regard de l'inconnu. Sarcasme, cynisme... Lourde ironie. Il semblait s'amuser follement des paroles de l'autre. Le petit discours habituel, ils disaient tous ça de toute façon. Un tas de non-violents ne se battant qu'en cas de nécessité, ayant appris un tas de choses de leurs expériences, de leurs existences passées... Attendrissant tout plein! Lui pas utopiste? Non il était complétement frappé, nuance...
C'est toi qui est frappé Ez...
Exa, lui, c'est un imbécile.
Un lourd silence suivit, preuve que Stern ne trouvait pas ça drôle lui.
Un bruit le fit sursauter, un claquement, quelque chose de dur contre... Autre chose, de dur aussi. Baissant les yeux, il constata la présence des sabots sur son carrelage, se trouva à prier pour que ça ne laisse pas de marques. Obsédé par cette idée, il demeura un instant concentré sur ce détail, jusqu'à ce qu'il soit presque sûr que non, son sol en marbre ne s'en porterait pas plus mal.
Jusqu'à ce que l'autre reprenne la parole. Et là...
A nouveau, le prétorien laissa échapper un rire, léger, amusé, bien plus que la fois précédente. Mais c'était quoi ce mec? Ici pour s'intégrer? Ca faisait onze ans que les miroirs ne laissaient plus passer personne, ce type était minimum ici depuis autant de temps et... Et il n'était pas toujours intégré?
Moi non plus.
Mais lui ça ne faisait que deux ans qu'il était ici éveillé.
Ce type a l'air motivé, engage-le et arrête avec tes conneries!
Oulà, calmos ça va, je l'engage...

Lui, il aurait pu continuer son petit jeu pendant un sacré bout de temps. Quelques heures dans ce couloir... Pas de problème, il n'avait rien de mieux à faire. Par contre, l'autre serait peut-être parti avant la fin.

" Bon admettons. Le job est simple: maintenir l'ordre, partout, et assurer la sécurité du bon peuple. Sauf si on a un job particulier pour toi, et dans ce cas on te préviendra. Il nous faut ton adresse pour te joindre."

Mentalement, il pria Stern d'apporter un formulaire, un contrat, un miroir.
Fin de la partie, ça ne l'amusait plus.

"Des questions?"

Dessine-moi...
Et il n'avait qu'une envie: aller s'allonger pour ne plus entendre personne. Ni ces voix qu'il connaissait. Ni les autres, ces autres là qui s'éteignaient comme elles s'allumaient. Et qu'il ne connaissait pas.