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La petite bête qui grimpe, qui grimpe...

Jeu 6 Mai - 23:01


Le soleil commençait à décliner sagement quand j'arrivais en vue de l'Observatoire. Les ailes complètement fourbues de ce long vol, je me posais au pied de l'édifice avec un soulagement non feint. J'avais entendu parler de ce lieu et de son magicien des étoiles. Peut-être saurait-il m'aider en quelque manière que ce soit à mieux gérer la chimère en moi. Pas qu'elle me gène tant que ça mais bon, j'avais l'impression d'être complètement manipulée par mes parts animales. Surtout depuis que je m'entraînais à les exprimer séparément les unes des autres. Après avoir repris forme humaine, j'enfilais rapidement une robe avant d'entrer dans l'observatoire.

- Y'a quelqu'un ?

Demandai-je d'une toute petite voix. Carrément impressionnant là dedans. Entre les bouquins et les engins d'astronomie, je me sentais dans un lieu presque trop sacré. C'était bizarre comme impression. Pas du tout à ta place, ma pauvre fille. Qu'importe, je pris mon courage à deux mains, bien décidée à tenter ma chance auprès du soi-disant magicien des astres. Ou désastre peut-être, j'avais mal compris ?

- Monsieur l'astronome, vous êtes là ?

Criai-je presque un poil trop fort, impatiente et effrayée de voir ma détermination fondre comme neige au soleil devant l'absence.
Immacolata
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Re: La petite bête qui grimpe, qui grimpe...

Lun 17 Mai - 2:51


Je baille, somnolant. Une autre journée commence doucement, ou plutôt une autre nuit que je vais bientôt passer à contempler les étoiles. Enfin, contempler... juste discuter et jouer avec elles et leur demander si elles ont pas vu papa et maman. Je me demande combien de temps encore je vais devoir scruter le ciel nocturne avant de les apercevoir, ou juste trouver un indice quant à savoir où ils sont et ce qu'ils sont devenus. Snif... Maman... tu reviens quand? Je me laisse glisser d'une dizaine de centimètre dans ma baignoire. Mon nez dépasse à peine de la mousse qui flotte gaiement sur l'eau de mon bain parfumé à la violette. J'entends l'horloge qui fait tic tac, et du coin de l'œil je vois mon lapin géant qui se repose contre elle. C'est l'une de ces vieilles horloges, avec de vieux rouges qui grincent même si on les huile tous les jours. Je n'aimerais pas me prendre un coup de balancier : il est couleur doré, allant majestueusement de droite à gauche pour mieux rythmer le temps qui passe, et surtout il est gros. Je suis sûr que ça me ferait un bleu, si j'essayais de mettre ma main dans le ventre de cette horloge et que je me prenais un coup de balancier. Peu à peu, sans que je m'en rende compte, la lumière change. D'une lumière vive, on passe à des teintes plus orangées, plus douces. C'est le soleil qui se couche. En levant les yeux je peux voir le ciel prendre des teintes rosées et même violacées. En fait,je ne vois que ça depuis ma fenêtre : elle est à l'avant dernier étage de la tour. Ah tiens, un oiseau! Enfin, je crois que c'est un oiseau? Mais c'est bizarre, l'aile de l'oiseau m'a l'air bien grande...

La nuit va bientôt tomber. D'ailleurs, je perçois quelques éclats de voix et quelques tintements de verres. Ce sont mes assistants : eux-aussi, ils se préparent pour cette nuit. Ils doivent discuter de tout et de rien, du travail de ce soir. Ils doivent râler sur le matériel abîmés ou sur les calcules erronés qui leur ont demandé tellement de travail et d'effort pour rien. Certains doivent encore être entrain de manger ce que mamie a préparé. Mamie est une bonne cuisinière. Elle doit être entrain de les surveiller : elle n'accepte jamais que l'on laisse quelque chose dans son assiette. Si on ne mange pas tout, elle se fâche et là, c'est pas beau à voir. Elle commence par nous fixer avec ses yeux qui ressemblent à des billes noires qui sont étrangement vives. Elle te fait comprendre rien que par son regard que tu dois tout finir. Et si tu ne manges pas, elle n'hésite pas à te donner un coup de louche sur la tête... personne n'ose défier mamie quand ça concerne la nourriture. Ça fait bien trop peur. Surtout que c'est elle qui nous monte à manger tous les soirs : mes assistants en descendent que rarement au-rez-de chaussé. D'un autre coté c'est compréhensible vue qu'ils ont leurs chambres dans les étages supérieurs de la tour.

Je sais que je devrais sortir de mon bain, maintenant, et rejoindre mes assistants mais... j'ai pas envie! Je suis bien, moi dans mon bain! *toc toc toc* Voilà qu'on frappe à la porte de la salle de bain! Bien sûre, on est pas venu me demander si on pouvait entrer, mais on me signale juste qu'il est l'heure de sortir. C'est un peu comme un code. Je veux pas! Je veux pas! Je suis sûr que les étoiles vont encore s'amuser et à m'embêter en me racontant plein d'histoires horribles! Et en plus, il y a des assistants qui courent dans tous les sens à cette heure là! Ils sont beaucoup : ils sont cinq, ça fait beaucoup de monde! Et ils vont encore râler et me faire des reproches. J'ai oublié de leur laisser des notes pour leur dire ce qu'ils ont à faire aujourd'hui, et ce matin, quand j'ai quitté le dôme avec tous les télescopes, j'ai fait tomber les feuilles où étaient marqués leur recherche... Oups... Je crois que quelqu'un s'en ait rendu compte! Je l'ai entendu pousser un cri d'horreur. Maintenant, j'ai vraiment peur, je vais me faire gronder... Et puis c'était même pas de ma faute, d'abord! Ils avaient qu'à pas mettre leurs papiers aussi proche du bord du bureau, d'abord! Ils étaient à au moins 5 cm du bord!
D'un coup, sans prévenir, un homme ouvre en gros la porte de ma salle de bain. Il est plus grand que moi, a de la barbe et des cheveux noirs mal coiffés. Il est plus musclé que les chercheurs habituels et il est tout le temps avec une cigarette roulée au coin de la bouche. et il sourit presque jamais. Autrement dit, il fait peur, et moi, face à lui, je me ratatine dans mon eau qui sent bon la violette.

-Hey, l'astronome, on te réclame en bas! Dépêche toi avant qu'elle ne se mette à crier et nous empêche de travailler!

-Hééééé.... maiiiiis

-Et pas de discussion!

Snif! L'assistant en chef vient de me donner l'ordre d'aller voir qui est en bas. Mais, qui est en bas? Je n'attends personne, moi, ce soir! Et si c'était quelqu'un de méchant? qui me voulait du mal? Il y a pensé à ça, lui, avant de m'envoyer moi, un gentil garçon tout frêle tout innocent, dans la gueule du loup? Même pas, je suis sûr. Snif.. Snif... Je traine encore un peu dans mon bain, mais je vois l'assistant tyrannique me jeter des coups d'œil pour être sûr que je me bouge en même temps qu'il prépare son travail. A contre-cœur et plein d'anxiété, je m'extrais du bain. J4attrape ma serviette, me frictionne de haut en bas pour me sécher. Une fois sec, j'enfile mon caleçon, puis ma robe de chambre toute douce toute chaude, assortie à ma peluche de lapin rose. Je termine par sortir de la salle de bain, ma peluche dans les bras, alors que l'assistant me dit méchamment de me dépêcher. Je traine le pas jusqu'à l'ascenseur qui va me déposer au premier étage. Je ne sais pas pourquoi, il ne peut pas aller plus bas qu'au premier étage. J'essaie de me rassurer, de me dire que tout va bien aller et que c'est quelqu'un de gentil et qui ne me veut aucun mal qui est entré dans l'observatoire. Mais toutes les histoires de tueurs en série, de violeurs, de psychopathes et d'autres malades que m'ont raconté les étoiles me reviennent en tête. Je lutte pour ne pas pleurer alors que je sors de l'ascenseur et je tremble comme une feuille alors que je descends les escaliers pour aller au rez-de-chaussé et voir qui est là. Mais avant d'aller dans le hall où on m'attend, j'observe la nouvelle arrivée en cachette, derrière un mur là où la cage d'escalier termine. J'inspire et expire profondément pour essayer de me calmer et lorsque j'arrive à regagner un peu de contenance, autrement dit lorsque je suis sûr que je e vais pas pleurer, je me jette à l'eau. En me mordillant la lèvre inférieur, je vais à la rencontre de l'inconnue.

-Bon... bonjour?
Nini
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Re: La petite bête qui grimpe, qui grimpe...

Mer 2 Juin - 22:22


Personne ne répond. Et peu à peu, je sens monter en moi le doute. Maudit ennemi des personnes qui réfléchissent trop. Je me dandine en me retenant de répéter mes appels. S'il tarde trop, je vais fuir comme une dératée. Et comme je m'apprêtais à tourner les talons, un assistant vient me voir pour me dire que l'astronome sera bientôt là. Et merde... J'aurai du partir avant. L'inquiétude me ronge les sangs et j'en profite pour observer autour de moi. Je ne m'attendais pas à un lieu comme celui-là quand j'étais venu. C'était comme un croisement improbable entre un laboratoire de magicien fou et un véritable observatoire pris dans un conflit temporel entre plusieurs époques. Les technologies s'accumulaient parmi les bibliothèques comme autant d'anachronismes digne d'un musée. J'en étais encore dans mes observations muettes quand une toute petite voix vint briser le silence religieux des lieux. Je me tournais, m'attendant à tomber sur un vieillard vénérable avec une barbe digne de servir d'écosystème à part entière. Et là, c'est le choc ! Je me retrouvais face à un gamin à fortiori terrorisé, serrant fort un lapin en peluche rose contre sa robe de chambre limite trop grande pour lui. Et moi, soudain, d'éclater de rire. Non pas un rire moqueur mais plus une rupture de catener nerveux quand la pression se relâche soudain. Le genre de rire qui ne se contrôle absolument pas tout comme la libération soudaine d'hormones de plaisir en trop grande quantité. Et mon être profond de se mettre à s'agiter sous ma peau qui devint soudain un patchwork en surimpression, presque douloureux à regarder. Le souffle court, je reprenais peu à peu le contrôle de moi-même et ravala mes animaux en moi. Un petit poing encore agité de convulsions nerveuses vint cueillir une larme qui coulait sur ma joue. J'étais fatiguée mais soudain bien plus détendue. Essayant de retrouver un semblant de contenance, j'offrais un salut rigide à mon vis à vis et d'une petite voix tendre.

- Excusez-moi, je suis venue voir l'astronome. Pourriez-vous lui dire qu'Immacolata Jugalez, maître de Li et de Cerclon souhaiterait le consulter pour des problèmes euh chimériques.
Immacolata
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Re: La petite bête qui grimpe, qui grimpe...

Dim 6 Juin - 19:34


Mais, qu'est ce qu'elle a? Pourquoi est-ce qu'elle rit comme ça, comme si elle venait de voir la chose la plus drôle qu'elle ait jamais vu, hein? Vous pouvez me dire? Parce que moi, je comprends pas ce qu'il lui arrive... ça me laisse perplexe. En fait, elle a commencé à exploser de rire dès qu'elle m'a vu non? C'en est vexant, quand on y pense. Ouais, je sais pas pourquoi mais j'ai la forte impression qu'elle se moque de moi, la vile dame. En fait, si, je sais pourquoi. Du coup, je fais la tête, nah! Je sers mon lapin encore plus fort contre moi, tout en gonflant les joues, me donnant un léger aire de ressemblance avec un hamster, et une petite larme perle au coin de mon œil. C'est pas gentil, de se moquer des gens comme ça. Et puis c'est blessant. Pffff... c'est pas parce que c'est une grande perche toute maigre qu'elle peut se permettre d'exploser à la tête des gens juste pour se moquer d'eux! Ou peut-être que si, en fait.

Une vague de panique me submerge alors que je recule rapidement de trois ou quatre pas. Finalement, je ne me sens ni vexé ni blessé, mais juste apeuré. J'avais raison. C'est une méchante dame qui est venu jusqu'ici juste pour me faire du mal. J'en suis sûr. Et même si elle n'est pas venu pour me tuer ou me torturer, que ce soit pour me soutirer des informations ou parce qu'elle a été engagé par quelqu'un qui m'en voudrait (mais qui pourrait en vouloir à quelqu'un d'aussi gentil et mignon et gentil que moi? Ceux dont j'ai révélé les secrets peut-être...), elle représente un risque. Une alarme se déclenche et hurle dans ma tête. Elle est dangereuse. Je suis en danger... peut-être. J'avoue que des fois j'ai tendance à être un peu craintif, mais comment ne pas avoir peur lorsqu'elle... lorsque sur sa peau... lorsqu'elle a l'air d'être sur le point de se transformer entre quelque chose de dangereux et de moche et de terrible? Vous pouvez me le dire? Parce que moi, je sais pas. Je me contente de me cacher encore plus derrière mon lapin et de trembler, ne laissant que ma tête dépasser. Bizarrement, malgré l'effroi que je ressens, malgré mes tremblements et malgré les larmes qui brouillent ma vue, je ne peux pas détacher mon regard de l'étrange femme en face de moi. Je regarde des motifs apparaitre sur sa peau, son corps se déformer sans arriver à se définir un contour précis et stable, surtout. C'est étrange, tremblant et véritablement effrayant comme spectacle. J'en suis tétanisé et c'est presque un miracle que mon entre-jambe soit encore sec, contrairement à mes joues. Je suppose que le fameux dicton que ma grand-mère me répète souvent "pleure, tu pisseras moins" n'est pas totalement infondé...

Au bout d'en moment, la visiteuse arrive enfin à calmer ses rires et aussi à retrouver un corps à la forme bien définie. Je préfère ça, mais là, elle me fait franchement peur. Qu'est ce qu'elle me veut? pourquoi était-elle là? Heureusement qu'elle a repris forme humaine. Elle pourra me dire ce qu'elle recherche et proférer ses menaces de manière à ce que je la comprenne. Ce serait dommage qu'elle me fasse du mal parce que j'ai pas fait ce qu'elle veut, tout simplement parce que je comprends pas ce qu'elle me dit. Ah, d'ailleurs voilà justement qu'elle me parle. Je dois dire à l'astronome qu'elle est là? Mais pourquoi? Je dois dire ça à moi-même? Elle est bizarre celle-là... Bon, d'accord. Moi même : tu as une visiteuse. Monologue intérieur : fait. Fait tout en essuyant des larmes de mon visage et un peu de morve. Si elle a arrêté de rire, moi je continue à avoir des larmes qui coulent. J'essaie de retenir un peu mes pleurs, je renifle aussi, puis à mon tour je prends la parole.

-Imma... Immacolata Jugalez, maître de Li et de Cerclon? Quels problèmes?

Ma voix est plus hésitante et plus tremblante que ce que j'espérais. Je voulais lui donner l'impression d'être assuré, de ne pas avoir peur d'elle. Pour le coup, c'est raté...

-Quels... problèmes?

C'est bien beau, des problèmes chimériques. Mais ça ne me dit rien, à part que c'est une chimère. Ce qui d'ailleurs explique ce qu'il lui est arrivé il y a quelques minutes.
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Re: La petite bête qui grimpe, qui grimpe...


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