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Maitriser le maître

Mer 22 Sep - 12:14


Et bien quoi, on ne pouvait plus dégommer des monstres tranquillement, ici ? Dans quel monde étions-nous, je vous ldemande !

Farouchement occupé à déambuler aux abords de la forêt Ing, voilà qu'en guise de créature ennemie susceptible d'étancher son éternelle colère, c'est une cyborg qui pointa le bout de ses circuits devant Neythen. Il la regarda un moment d'un air dubitatif, se demandant vaguement si elle n'avait pas été envoyée là pour le ramener ou l'arrêter, ou autre chose qui lui aurait tout autant déplu. Elle aussi l'avait toisé, un peu rouillée par endroit, les faisceaux étranges de ses yeux vacillant légèrement. Tiens. Il aurait juré qu'elle allait s'éteindre, mais non. Elle se présenta sous le nom de Briarée VII avant de marquer une autre pause et de laisser tout le temps à Neythen de hausser les épaules. Ouai, ça lui faisait une belle jambe de rencontrer un cyborg qui portait le nom d'un Hécatonchire. Même pas peur d'abord ! Mais ce qui l'alarma en revanche, c'était les informations qu'elle possédait sur lui. Elle était bien renseignée et débitait son texte dans un par cœur parfait, y allant de formules alambiquées pour noyer le poisson comme pas permis. L'avantage de Briarée – outre sa voix à attirer l'homme le plus averti dans ses filets – c'était sa capacité à apprendre... et pour le coup, elle avait appris l'art de convaincre. Elle ne fit pas la moindre erreur dans le choix de ses mots. Tant et si bien que lorsqu'elle proposa à Neythen de prendre la tête de son miroir, il eut la sensation que cette idée venait de lui. Une idée pas si moche, en fin de compte, puisqu'il pourrait ainsi surveiller de près qui le traverserai... dans l'hypothèse où il se rouvrirai un jour. Ouep. Ça le faisait. Mais pourquoi ce flash-back, me direz-vous...? Et bien en fait, juste après avoir accepté ce poste comme une aubaine – la naïveté de certains est parfois difficile à mesurer – Neythen assista à un phénomène assez curieux : Briarée resta figée, et les lumières de ses yeux scintillèrent faiblement. Là, tout de suite, elle faisait penser à un vieux disque dur fatigué qui peinait à tourner... Mince, c'était si difficile à assimiler un « d'accord » ? Et puis la lueur s'éteignit dans ses lentilles, et il n'y eut plus personne. Méfiant, l'homme lui avait balancé quelques pierres à travers la figure sans provoquer la moindre réaction... Il fallait bien se rendre à l'évidence : soit elle venait de dépasser sa date de péremption, soit ses circuits s'étaient mis en surchauffe... Et comme elle avait un tout petit peu promis de le servir – et que ça l'arrangeait bien – et bien il allait falloir faire quelque chose pour elle. Son nouveau jouet, déjà cassé... Tu parle si ça commençait bien.

C'est donc encombré d'un fardeau lourd comme... comme... Ben comme un cyborg métallique que Neythen fit route vers la ville. Pas n'importe quelle ville, attention. Une grosse ville. La plus grosse. Celle que l'on voit de plus loin qu'un phare dans la brume, avec les Res Republica flottant au-dessus, et l'agitation habituelle que génèrent les grosses agglomération tout autour d'elle. Briarée sur son épaule comme un sac de pommes de terre – mais alors des pommes de terre en plomb – il en sua des jours et des nuits, la maudissant d'être venu le chercher, et d'être si lourde, et d'avoir mis les pieds sur ce monde. Ça, elle allait le lui payer ! L'avantage hypothétique qu'il en tira malgré lui fut l'usure progressive de sa colère. Trop épuisé à traîner son fardeau grinçant, il en oublia de tuer tout ce qui passait à sa portée pendant quelques temps... Jusqu'à arriver aux abords de Cerclon. Là, il lâcha Briarée et la laissa s'effondrer au sol, ne l'appuyant que vaguement contre un mur. Neythen se redressa, le dos endolori, et avisa les alentours. Des robots de toute sorte couraient, roulaient, volaient, glissaient... bref, ça y allait d'un balais incessant de machines ronronnantes ou cliquetantes, comme s'il n'existait pas. Tant mieux dans un sens, et pas le pied dans l'autre. Il se massa les épaules un moment avant de se mettre en travers du chemin du premier venu. Bon. Non mais parce que, faut pas charrier hein...

« Eh ! Y'aurait pas un ferrailleur dans l'coin ? »

Sa voix rugueuse et peu aimable lui rappela qu'il y avait bien trop longtemps qu'il n'avait adressé la parole à personne. D'ailleurs, « bonjour », ça ne faisait pas partie de son vocabulaire.
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Re: Maitriser le maître

Jeu 23 Sep - 2:15


Arrivant tout droit de Ciel, et non pas du ciel, quoique les deux... en fait, j'étais parti là-bas quelques jours pour rendre visite à mes parents et revoir le frangin. C'était toujours un plaisir de mettre les pieds là bas, j'étais bien accueillie, si bien par la famille que par les voisins. En même temps, ceux-là avaient toujours quelque chose à me demander ! Alors dès qu'ils apprenaient que la guérisseuse-aventurière (oui moi aussi j'trouve que ça fait bizarre) passait dans le coin, ils s'empressaient de rendre visite à mes parents... quelle coïncidence ! Enfin, ça me dérange pas de les aider, et puis c'est pas comme s'ils se servaient de moi, disons plutôt qu'ils ont besoin de moi, et la réciproque est valable d'une certaine manière. J'dirais qu'ils m'aident à garder les pieds sur terre, ils me rappellent qui je suis et d'où je viens, parce que franchement dans ce monde de dingues... on a vite fait de se perdre !

Pour l'heure, j'étais retournée à Cerclon. En fait, je me dirigeais vers la Bibliothèque du Savoir, à la recherche d'une nouvelle mission. Je mettais un temps fou pour y aller, et pour cause ! Il fallait que je m'arrête dans toutes les rues commerçantes. C'est dans l'une d'elles d'ailleurs, que je fus interpelée par un cyborg. Il semblait faire la promotion d'une toute nouvelle boisson, la même que dans cette pub à la télé... où le gamin s'envole après se l'être enfilé. Curieuse, je m'approche et me laisse tenter par le fameux soda. En même temps, c'était gratuit, j'allais pas dire non ! Le cyborg quant à lui, commençait à me sortir tout un tas d'argument de vente. Ok, c'était le moment de lui faire un grand sourire, de le remercier, et de s'en aller le plus loin possible : ce que je fis. Sirotant ma boisson fraiche, je m'engageais dans une nouvelle rue. Là ce ne fut pas un cyborg, mais un homme qui m'interpela, et brusquement s'il vous plait ! Le rustre, j'en avalais carrément mon soda de travers. Une fois la quinte de toux maitrisée, je lui répondais, tout en l'engueulant à moitié :

"Bah, vous-êtes à Cerclon alors des ferrailleurs, y'en a partout !"


Pas très aimable c'est sûr, mais c'était mérité. Je jetais alors un œil au robot qui se tenait derrière, appuyé contre le mur. Inutile d'être un expert pour voir que l'engin se trouvait dans un sale état. Malheureusement je ne pouvais rien y faire, mon don de guérisseuse était bien inutile dans cette situation. Bon, j'allais l'aider du mieux que je pouvais. Pas pour rendre service au sauvage, non, mais pour elle. Tenant tête à l'homme en face de moi, je précisais, encore irritée, et dans les deux sens du terme :

"J'connais un bon ferrailleur, il est doué et digne de confiance... c'est à deux pas d'ici. J'peux vous y conduire si vous l'voulez"
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Re: Maitriser le maître

Jeu 23 Sep - 10:41


Spoiler:

C'est ça, engueule-le, il te dira rien ! Neythen sentit toute patience le quitter... et en même temps, il était tellement habitué à ce qu'on lui aboie des ordres méprisants et stupides que ça ne lui faisait ni chaud ni froid. Orgueil ou indifférence. Un mélange des deux bizarrement mixé qui le fit soupirer et jeter à la demoiselle un regard blasé. De là à savoir sur quel pied danser, il verrai ça une fois repus et reposé. En attendant, si elle voulait prendre sa main dans la gueule, il était prêt à rendre service. Il passa ses doigts sur son menton encombré d'une barbe étrange : vous auriez dit d'une semaine par endroit, et de trois jours à d'autre. C'était ça de se raser au couteau avec des flaques de vase pour seul miroir. Et puis manifestement, c'était habité de bestioles rien qu'à la façon dont ça le démangeait... et on ne parlera pas de ses cheveux. Un vrai clochard ! À y regarder de plus près, il faisait très tâche dans le décor, avec son épave éteinte derrière lui.

« J'ai une gueule à connaître les lieux ? »

Il marqua une pause, hésitant à vanter son titre fraîchement acquis... si fraîchement même qu'il n'était plus très sûr de ne pas avoir fait l'objet d'une mauvaise blague. Ce serait un peu la honte, de prétendre être un maître pour découvrir que non. Il se gratta l'épaule – à tout les coups il avait des poux – les iris bleus artificiels plantés sur Hina avec l'air stupide d'un homme de Cromagnon tentant vainement de réfléchir. Dans quel merdier s'était-il fourré, encore ? Il jeta un regard à Briarée, un regard presque désolé. Elle lui faisait peine à voir. Pan ! Deux paradoxes d'un coup. Neythen que l'on avait si longtemps appelé « Haine », éprouver de la peine... et d'un. L'éprouver pour un tas de ferraille sans âme... de deux. Lui aussi devait avoir un circuit détraqué quelque part.

« Ouai je veux. Elle en a besoin. »


Dernière édition par Neythen N. le Mer 6 Oct - 18:24, édité 1 fois
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Re: Maitriser le maître

Mar 5 Oct - 21:44


Ma réaction un peu violente ne lui fit ni chaud ni froid, il s'en foutait complètement... je soupirais. On l'avait fait en même temps en fait, c'était amusant d'une certaine manière. Un sourire vint détendre les traits de mon visage, la bête avait beau être particulièrement imposante, je ne me laisserais pas impressionner aussi facilement. Je lui répondais du tac au tac, sans m'emporter cette fois.

"Je n'ai pas pour habitude de juger les gens à leur apparence, elles sont bien trop trompeuses... et j'peux pas deviner d'où vous venez comme ça ! Vous venez d'où ?"

Voilà, là au moins j'pourrais dire s'il devrait connaître Cerclon ou non. Enfin, encore fallait-il qu'il daigne me répondre, de toute façon je commençais à me faire une petite idée, peut-être un étranger qui avait passé le filtre des grandes portes. C'était à se demander s'il n'y avait pas quelques négligences dans les opérations de contrôle, non mais franchement. Pas très aimable cet homme, je le regardais jeter un œil à sa machine, ah ! Il avait des sentiments. Je songeais alors à la force du lien qui reliait ces deux-là, m'interrogeant sur les nombreuses aventures qu'ils avaient dû vivre ensemble. Bah ouais, j'suis souvent à côté en fait...

"Bien monsieur, c'est par ici."

Je l'invitais à me suivre. S'il avait été moins costaud et surtout plus aimable, je m'serais volontiers proposée pour l'aider à transporter son robot. Mais là, je me contentais de jouer les guides. Il m'aurait surement envoyé balader de toute façon. J'avançais jusqu'au bout de la rue puis tournais à droite, encore une rue commerçante, pleine d'animation. Poursuivant tout droit, je marchais à vive allure, dans l'urgence, jusqu'à la première intersection. Cette fois, il fallait prendre un gauche, faire encore quelques pas, et c'était là.

"Nous y voilà"

Comme je connaissais déjà le commerçant, j'entrais la première. On pourrait croire que le magasin était tout petit vu comme ça, mais c'était sans compter l'arrière boutique, un vrai trésor métallurgique ! On entendait les machines travailler sans les voir, des bruits qui commençaient à m'être familiers. Le robot dressé derrière le comptoir nous salua d'un geste mécanique, et je souriais en voyant le vieil homme approcher, ça faisait longtemps.

"Salut Wayatt, je t'amène du monde... c'est une urgence !"

L'esprit encore très vif pour son âge, il se retrouva face au robot en deux temps trois mouvements, prêt à examiner la machine.

Spoiler:
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Re: Maitriser le maître

Mer 6 Oct - 17:35


Spoiler:

Et qu'est ce que ça pouvait bien lui fiche, d'où il venait ? Elle se prenait pour la police locale ou quoi ? Elle était bien gentille avec ses questions, mais il n'avait pas que ça à faire lui. Il avait une cyborg à faire repartir et à harceler de questions. Parce que les questions ici, c'est lui qui les posait. Non mais d'abord ! C'était quoi ces manies de se mêler de la vie des autres sous prétexte que ça faisait « sociable » ? Si sa nouvelle vie devait ressembler à ça, il avait de quoi s'inquiéter. En attendant, il lâcha un second soupir. On aurait dit un concours international de lassitude, et sa concurrente se débrouillait plutôt pas mal à ce petit jeu là. À ce rythme, elle décrocherai le titre de déprimée d'la vie avant lui... à moins que ? Sa voix revînt vers lui, le tirant de ses pensées mornes – et pas franchement intéressantes. La suivre ? Ça marche ! Obéir aux ordres, ça il savait faire. Après qui les donnait, il s'en foutait éperdument.

Neythen se baissa et ramassa le corps métallique pour le jeter sur ses épaules. Il faudrait qu'il mette la main sur le constructeur et qu'il lui touche deux mots à propos du poids... mais pour le moment, il avait une mission plus urgente : suivre Hina sans la perdre de vue ! Était-ce une basse vengeance, cette technique très spéciale de courir en faisant semblant de marcher, l'obligeant à s'époumoner derrière elle en maudissant son fardeau ? Ben elle était au point ! Mais si elle croyait qu'il allait se plaindre ou se mettre à grogner, elle se fourrait le doigt dans l'œil. Il ne lui ferai jamais se plaisir, à c'te sale peste... et elle ne payait rien pour attendre ! Les dents serrées sur ses douleurs musculaires, il en suait à grosses gouttes, les cheveux n'importe comment dans les yeux, les chaussures trouées à s'en arracher les ampoules. L'avantage c'est qu'il puait déjà tellement la transpiration qu'un peu plus, un peu moins, ça ne se remarquait même pas. L'inconvénient c'est que la sueur suintant de son front menaçait de s'échouer dans ses yeux, et il n'avait pas tellement les mains libre pour s'éponger. Et puis ça aurai été une perte de temps là où son guide – il en était persuadé – se donnait bien du mal pour le semer dans les ruelles plus complexes qu'une fourmilière sans signalisation. À peine un pied dans la civilisation qu'il se faisait malmener par une gonzesse... les autres paieraient pour elle, ça traînerait pas. Qu'une seule créature féminine ose lui adresser la parole après ça, tiens. Sale petite... ah ? Il était arrivé ?

Le dos plié sous le poids de Briarée – tiens, encore une femme... comme quoi la gente féminine lui en voulait – il se redressa subitement, envoyant valser la cyborg par terre. Tant pis pour elle, la prochaine fois elle ferait gaffe de fonctionner au lieu de se laisser trimballer comme un sac de linge sale. Une main dans son dos, il s'étira en grimaçant, les muscles douloureux. Les os ça allait... surtout depuis que ce n'étaient plus des os... Il jeta un regard circulaire autour de lui. Ce regard artificiel, bleu, froid. Si les yeux étaient les fenêtres de l'âme, alors c'est que son âme aussi devait être artificielle. À moins qu'elle se soit fait la malle en même temps que le reste comme, au hasard... sa mémoire... Sur les étagères, des pièces de mécanique insolites, au sol, des bidons frappés du sceau de Cerclon – mieux valait ignorer ce qu'ils contenaient – sur les murs, des outils suspendus aux clous, et puis surgissant du plafond, des bras de métal alimentés par un système hydraulique sophistiqué. On aurait dit une usine de montage de bagnoles, en plus bizarre. Quant au propriétaire, il n'avait rien à envier à la bizarrerie des lieux. Sa patte personnelle, sans aucun doute. Neythen le regarda se pencher sur son tas de ferraille, et fut presque déçu qu'il ne la répare pas d'un coup de baguette magique, comme ça, rien qu'en la touchant.

« Je ne connais pas ce modèle... marmonna le vieil homme comme un chirurgien ravi devant un cas exceptionnel. Qu'est-ce qu'elle a ?
_ Si j'savais, je serai pas là !
_ Oui oui... pardon. Mais ça m'aiderai de savoir ce qui s'est passé, comment elle est tombée en panne... Vous faisiez quoi ?
_ On taillait une bavette dans la zone du dehors. Elle m'a proposé un deal, et quand j'ai accepté... je sais pas, j'ai cru qu'elle réfléchissait. Depuis, elle est aux abonnés absents. »


Wayatt se retourna en marmonnant quelque chose comme un « moui... » très intéressé. Un taré ce type, pensa Neythen en reportant son regard sur Hina. Tiens, d'ailleurs, elle était qui ? Il inspira profondément, soulagé de retrouver son souffle après cette course éperdue à travers les rues de Cerclon. Il aurait pu lui demander son nom, mais il n'avait plus l'habitude de demander quoi que ce soit. D'ailleurs, avec la réponse incroyablement longue qu'il venait de faire au mécanicien, il estimait avoir épuisé son quota de paroles pour l'année... Mais quand-même. Si Briarée ne rouvrait pas les yeux, il allait bien falloir qu'il se dépatouille tout seul dans ce tout nouvel univers. Franchement, il préférait les monstres sanguinaires aux relations sociales...

« C'est quoi ton nom ? »

Pour un merci, repassez plus tard.
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Re: Maitriser le maître

Lun 1 Nov - 22:03


Tout droit venu des Fumeroles, où, suite à une brève dispute avec un gnome légèrement éméché, il en été plus ou moins venu à dégainer son arme, le jeune esprit s’apprêtait à rendre visite à son fidèle mécanicien.
Mais c’était de la légitime défense, ce gnome, tout trapu qu’il était, avait la particularité de déglutir et régurgiter des sucs gastriques qui auraient fait fondre le plus résistant alliage de Cerclon.
Par ailleurs, même le Prétorien, ayant intervenu entre deux verres, en conclut que même si le mage avait pu être désobligeant à son égard, un gnome n’avait pas à cracher sur la place publique. Puis, Layfon n’avait pas été si vulgaire, il lui avait simplement demandé – certes, un peu trop émoustillé par les vapeurs d’alcool – si sa condition de gnome cracheur d’acide ne provoquait pas en son sein d’affreuses crampes d’estomac.
Résultat des courses, le bougre n’avait tout de même pas hésité à crachoter sur sa magnifique lame. Haaa … le vil mécréant, si notre ami n’avait pas été un pacifiste dans l’âme, il lui aurait surement raccourci sa barbe poisseuse.

Sorti des fumeroles, il prit le premier transport lui tombant sous la main pour les remparts de Cerclon. Il n’y avait que là-bas qu’un homme, ou un robot – va savoir – pourrait réparer les fêlures de son arme. Puis, il lui faisait des ristournes assez sympathiques.
Mais, le problème dans Cerclon, en tout cas pour Layfon, c’est de se repérer, toutes les rues se ressemblent … Même les vendeurs à la sauvette. Donc comme à son habitude, il fit courir un vent léger dans les rues pour le guider plus rapidement, une sorte de radar à courte portée disons. Sur son chemin, il vit un dératé avec son robot sur les épaules, « courir » − marcher vite – derrière une jeune fille, qu’il aurait bien qualifié de fillette.
Aux premiers abords, soit elle tentait de le fuir, soit l’homme – ou peu importe ce qu’il était, est-ce que cela à vraiment une importance ici ? – en question était son porteur, et la fillette une petite duchesse, soit autre chose. Mais à vrai dire, la seconde possibilité paraissait la plus vraisemblable …

Coup de chance, coup de malchance, les deux étranges personnages et le tas de ferrailles prenaient la même direction que lui. Rien d’étonnant, il n’y a pas meilleur (et plus bizarre) que Wayatt, en tout cas à sa connaissance.
Il prit son temps, pour en laisser un peu plus au couple. Le mage fit une pause devant la boutique, grillant l’une de ses cigarettes, le regard fixe, mais les oreilles attentives à ce qu’il pouvait se passer dans la boutique. Et ce jusqu’à ce que l’apprenti de Wayatt fasse son apparition. L’air faussement surpris, il entreprit une exclamation faussée par sa voix fluctuante – sa mécanique vocale n’a jamais été fameuse.

« Qu’est-ce que vous faites ici ?
– A vrai dire, j’attends que ton boss se libère. Et j’ai comme l’impression qu’entre les deux tourtereaux, enfin, entre ses deux nouveaux clients, il y a comme de l’eau dans le gaz …
– De « l’eau dans le gaz » ?
– C’est une expression … Un jour, il faudrait que je te sorte de ton trou, que tu fasses un tour sur Ordae, tu ne peux pas t’imaginer la quantité d’expression qu’ils ont là-bas. Bref, on va peut être rentrer, je pense que tu peux bien régler mon problème.
– Vous savez, la fumée ce n’est pas bon, pour les humains !
– D’une, je ne suis pas tout à fait un humain, et deuze, ne t’en fais pas, j’ai du souffle à revendre. »

Sa naïveté avait toujours fait sourire Layfon. Ecrasant sa cigarette contre un mur – qui n’en souffrit même pas d’une marque – il fit le premier pas, emboitant le chemin dans la boutique, suivit du jeune naïf. Celui-ci prit place derrière le comptoir.
Le manche fit son apparition sur ledit comptoir quelques secondes plus tard. En le touchant du doigt l’esprit fit apparaitre la lame souillée par de la bave de gnome. Immédiatement, une remarque titilla ses oreilles, remarque qu’il avait tant l’habitude d’entendre qu’il entrouvrit les lèvres à l’instar d’une marionnette : « Haaa reconnaissance tactile ! ». Même après tant de temps, et tant de réparations, l’apprenti semblait toujours aussi étonné.

Gros soupir. Un gros soupir silencieux. Le regard essoufflé par tant d’étonnement, l’esprit lui fit ses recommandations, en lui expliquant ce qu’il c’était passé. Puis le doigt toujours, sur le manche, il se mit à observer le bonhomme et sa donzelle.
Pour une fois, l’apprenti ne lui demandait pas pourquoi il n’allait pas voir un banal forgeron, autant en profiter. Apparemment son arme était vraiment en bon état, en comparaison avec le tas de ferrailles qui s’avérait être un robot … avant tout du moins.

Au final l’homme-robot-pas-très-propre, comme l’aurait pensé Layfon, s’exclama « C'est quoi ton nom ? », envers la jeune fille qui ne le calcula même pas. A croire qu’elle devait être pressée dans finir.
Ni une, ni deux, Layfon l’opportuniste saisit l’occasion pour engager les pour parler.

« Je ne sais pas pour la demoiselle que voilà, mais pour ma part se sera Layfon, enchanté Monsieur … ? » − l’homme-robot-pas-très-propre, pensa-t-il à nouveau.


[ Je te laisse la possibilité de choisir le devenir d’Hina =) ]
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Re: Maitriser le maître

Mer 3 Nov - 12:40


Allons bon, un autre client. Les villes étaient vraiment surpeuplées... Il avait le droit de virer tout le monde en tant que Maître ? Juste histoire d'avoir Cerclon pour lui tout seul quelques temps, pour s'habituer quoi. Ou alors instaurer un nombre maximal de personnes autorisées à croiser sa route. Ça en revanche, c'était presque salutaire comme idée, aussi bien pour lui que pour les pauvres bougres à qui il était susceptible de s'en prendre. C'était quand-même pas sa faute s'il n'aimait personne, si ? En fait, si...! Mais ça, il s'en foutait comme de ses premières chaussettes, perdues quelque part au fond du sèche-linge militaire de son premier monde. Bref.

Derrière lui, Wayatt s'était levé pour farfouiller dans les placards de son comptoirs et revenait déjà, les bras encombré d'un laptop. Il s'agenouilla près de Briarée et s'y brancha, continuant ses marmonnements vachement mystérieux. De l'avis de Neythen, un taré... mais tant qu'il réparait sa cyborg, il n'allait pas s'en plaindre. En tous les cas, pas tout de suite. Il se gratta la barbe – décidément – et planta son regard artificiel sur le nouveau venu. Et qu'est-ce que ça pouvait bien lui fiche de savoir comment il s'appelait celui-là ? Il ne l'avait pas sonné d'abord. Pi comme on dit, on n'adresse pas la parole aux inconnus. Il toisa Layfon de haut en bas, évaluant machinalement le danger, même s'il savait d'expérience que l'apparence ne faisait pas tout. Bof. Et il avait un truc intéressant à lui proposer Joe l'incruste ?

« N. »

Mais on ne sut pas très bien s'il annonçait simplement son nom de code ou s'il prononçait « haine », comme on l'avait surnommé tant d'années. C'était du pareil au même de toute façon, même consonance. Et à la façon dont il cracha ce mot – ou cette lettre – la seconde option semblait plus évidente. Et qu'il ne s'avise pas de se plaindre monsieur j'me teint les ch'veux couleur Schtroumph, parce que déjà, il lui avait fait l'honneur de lui répondre. Il se redressa, pris d'une idée un peu dingue. Et s'il commençait pas faire connaissance ? Quand on est maître, on noue des relations, non ? Il mâchonna sa langue un moment, se demandant vaguement comment il devait s'y prendre. Ah si ! Lui demander ce qu'il faisait dans la vie. Les gens aimaient bien qu'on s'intéresse à eux... sauf que Neythen, quand il veut se montrer intéressé, il oublie d'être aimable – encore faudrait-il qu'il ait connaissance de cette notion par ailleurs.

« Et t'es qui ? Enfin, t'es quoi ? »

Traduction : « Bonjour, je suis enchanté de faire votre connaissance. Je me présente, Neythen, maître de Ken. À qui ai-je l'honneur ? ». Mais pour traduire, aller voir ailleurs si Briarée a repris du service...


Dernière édition par Neythen N. le Ven 27 Mai - 17:01, édité 1 fois
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Re: Maitriser le maître

Dim 7 Nov - 1:41


Opportuniste, opportuniste … un peu trop opportuniste peut être …
Visiblement l’homme robot-pas-très-propre n’était pas vraiment d’humeur à taper la causette avec le jeune esprit, qui loin d’être une pipelette ressentait comme un malaise. Et ce malaise ne s’arrangea pas lorsque son interlocuteur – bien qu’ici, interlocuteur soit un bien gros mot – se mit à le toiser du regard. En parlant de regard, le sien semblait livide, inexpressif au plus haut point. Pourtant, c’était évident, il était en train de l’analyser sous toutes les coutures …

Il abandonna son regard pour se retourner vers l’apprenti. Il se débattait le bougre, à croire que la bave de nain est plus corrosif que ce que l’on peut imaginer. Enfin vu leur caractère, il fallait bien s’y attendre en fait.
Rapidement, il se mit à parler tout seul, reprochant à Layfon son irrespect pour son arme. Plaignant le génie qui lui avait remis l’objet. Le traitant d’irresponsable à plusieurs reprises. Au même temps, il lui en posait des questions ? Non, c’est un mécano, c’est son boulot de s’occuper de ce genre de choses. Puis encore heureux qu’il l’abimait son arme, sinon le bougre perdrait un client.
Le sortant de cette préoccupation purement verbale, son « interlocuteur » lui révéla enfin son nom « N », ou « Haine », ou n’importe qu’elle autre nom ou mot sonnant pareil. On ne peut pas dire qu’il soit vraiment coopératif. Cette fois se fut à Layfon de dévisager – gentiment – Neythen*. Il y avait vraiment quelque chose de bizarre chez ce type, c’est bien ce que pensait Layfon.

L’espace d’une réflexion plus tard, une nouvelle question tombait. « Et t'es qui ? Enfin, t'es quoi ? ». Comment devait-il l’interpréter … ? Un intérêt nouveau ? De la mauvaise foi ? Se moquait-il de lui ? Ou bien peut être voulait-il aller un peu plus loin dans les présentations … Ou encore, il venait peut être de se rendre compte qu’une bonne communication se doit d’être biunivoque.
Encore une fois, l’esprit mit une ou deux minutes à répondre, de toute façon lui aussi, il n’avait pas été bien bavard au départ … Ce n’est qu’un juste retour de bâton. Et dans le pire des cas, ils passeraient tous les deux pour des « gars très réfléchis ».

« Qui suis-je ? … Et bien de ce que j’en sais … Je serais un Esprit – à forme humaine – du miroir de Kou’en … Non du miroir de K’ien. De toute façon tous ces noms se ressemblent beaucoup trop. J’en aurais bien dit plus sur mon monde d’origine, encore eut-il fallu que je m’en souvienne clairement. Mais de toute façon … les miroirs sont bloqués, ça n’a donc aucune importance. »

Il finit sur une exclamation, exprimée par un geste de la main. Geste qui déplut fortement à l’apprenti de Wayatt, qui s’exclama à son tour :

« Vous vous tapez une bavette, ok, mais il y a des gens qui essayent de travailler ici. Le doigt ! Sans un contact je ne peux rien faire.
– Heu oui, c’est vrai … Voilà … Au fait …
– …
– … Sympa l’expression … » Puis se retournant vers le mystérieux Neythen, il reprit : « Et puis-je retourner la question ? « N », c’est une initiale ? »

_________________________________
* Précision : Je parle en tant qu'auteur omniscient, je peux donc connaître son nom sans que le personnage ne le sache, donc pas de contre sens ^^.
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Re: Maitriser le maître

Dim 21 Nov - 18:23


Spoiler:

Neythen ? Toujours d'humeur à taper... mais pas forcément la causette par contre... Est-ce qu'il lisait dans les pensées ? Non. Est-ce qu'il analysait Layfon en prenant des notes cybernétiques sur ses mensurations ? Non. Neythen était avant tout humain. N'étaient robotisés chez lui que ses yeux et la majeure partie de son endosquelette. Passé ces quelques pièces détachées, il avait un cœur – qui ne ressentait rien – et un cerveau, comme tout le monde. Mais il fallait croire que la complexité des organes humains dépassait de loin celle des machines. Qu'est-ce qui avait grillé en lui ? On ne savait pas bien, mais le résultat n'était pas très agréable à fréquenter. Il jeta un coup d'œil vers l'apprenti derrière le comptoir. Oui et quoi ? C'était son boulot non ? Déjà, monsieur colère regrettait sa présence dans le monde des « civilisés ». Toujours en train de se plaindre... Et l'autre se remit à parler. Ah oui, c'était vrai qu'il avait posé une question.

Il lui précisa être un esprit – manquait plus que ça – et parla de son miroir. Mince, et qu'est-ce qu'il en avait à cirer ? Ce n'était pas ce qu'il voulait savoir. Est-ce qu'il lui racontait comment il lavait ses slips lui ? Il soupira. Briarée ne lui avait pas donné tous les détails, mais il espérait vraiment que le poste de maître ne consistait pas en une série de cocktail mondains... sinon... sinon... Il serra les poings sans même s'en rendre compte. Sinon ça virerait au carnage. Il n'était pas prêt, qu'on ne vienne pas le gonfler avec la vie en société. Lui, tout ce qui l'intéressait, c'était de savoir si monsieur fantôme-oiseau-rouge pouvait lui être d'une quelconque utilité. Motif : son précédent guide le boudait.

« Wow ! C'est quoi ça !?? » Hurla soudain Wayatt comme si une créature des enfers en voulait à sa peau.

Neythen tressaillit et se retourna, prêt à écraser la gueule du premier truc suspect qu'il verrait. Mais il fut déçu de constater que rien de baveux n'était présent. Dommage, ça l'aurait défoulé. À la place, le ferrailleur s'était relevé d'un bond. Son laptop ouvert au sol et branché à Briarée faisait défiler des lignes de codes dignes des séries d'espionnage super mystérieuses. Les lumières vacillèrent dans les orbites de l'androïde. Pour unique réaction, Wayatt se tourna vers Neythen et devint violacé de rage. Il se mit à vociférer comme un âne, postillonnant de partout, à deux doigts d'en perdre son dentier.

« Bordel de merde, si t'es venu pour pirater mon système t'es pas prêt de remettre les pieds où que ce soit avant longtemps ! Je vais t'appeler les Sanctuaris moi, ça va être vite vu !!! Nom de dieu ! Je vais t'apprendre ! Sale petit... »

Le reste échappa au maître. Trop d'insultes à la fois par phrase, il en avait perdu le fil. D'ailleurs il n'était pas certain que la suite soit tout à fait cohérente. Elle semblait d'avantage destinée à défouler notre vieux pas si croulant que ça. En attendant, indifférent à la mémorable engueulade qui déferlait sur lui, Neythen observa Briarée avec cet espoir un peu fou qu'elle lui en raconterait d'avantage. Oui ? Allez quoi. Elle se redressa après quelques ratés dans les yeux et ouvrit le capot de sa poitrine. Là, elle en sortit un badge argenté frappé d'un Loup et le mit sous le nez du dénommé Wayatt... ce qui eut un effet surprenant sur sa fureur : comme un soufflet, « pouf ». Plus rien. Muet. Mais toujours aussi rouge.

« Je vous remercie pour votre aide. Fit Briarée avec une voix suave à faire chavirer le cœur d'un iceberg. Le nouveau maître de Ken doit rejoindre sa Res Publica. Elle se tourna vers lui. On aurait dit une épouse dévouée. Voudrez-vous bien me brancher au terminal central une fois dans vos quartiers ? Ma mémoire est saturée, et je ne suis pas en mesure de tout vider sur ce disque dur obsolète. Elle tourna la tête vers Layfon. Monsieur...je suis enchantée d'apprendre que maître N. compte déjà un ami. »

Oh l'autre elle, les grands mots ! Neythen grimaça. D'abord il ne savait même pas ce qu'était un ami, en plus il n'aimait pas le mot. Ça lui écorchait les oreilles, sans trop qu'il sache pourquoi. On aurait dit le nom d'un truc tout doux et pelucheux... bref, un jouet pour gamins quoi. Derrière lui, Wayatt gromelait quelque chose comme « obsolète toi-même » et toute une série de gérémiades vexées.

« Lettre d'identification. Répondit tout à coup Neythen à Layfon sans même le regarder. Suivant l'ordre alphabétique. Ils ont commencé par des prénoms. Anna, Beatrix et ainsi de suite. Puis quand ils ont dépassé les vingt-six lettres, ils ont ajouté une lettre. Anna A., Anna B, Anna C.. Il planta un regard amer sur son interlocuteur. Comme si c'était sa faute. Neythen N. Numéro 364. »

Tiens c'était marrant, c'était bien la première fois qu'il parlait de ça. La première qu'il parlait autant d'ailleurs.

« Bri, on y va. »

Ah oui parce que du coup, c'était confirmé qu'il était maître alors ? Mais il ne savait pas très bien s'il devait estimer ça comme un privilège, comme un fardeau, ou comme la classe internationale.

« Votre ami vient-il avec nous ? » questionna-t-elle en s'adressant d'avantage à Layfon qu'à Neythen.


Dernière édition par Neythen N. le Lun 6 Déc - 17:59, édité 1 fois
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Re: Maitriser le maître

Mar 30 Nov - 22:35


L’apprenti continuait à geindre contre le jeune esprit qui, lorsqu’il parlait, faisait légèrement vaciller son doigt. Et bien sûr ce vacillement avait pour conséquence de faire fluctuer la matérialisation de la lame d’argent.

« Mon Dieu, ces humains … toutes ces bestioles organiques sont décidément incapables de garder le geste sûr plus d’une minute. » Murmura-t-il d’un ton désobligeant.

Malheureusement pour l’androïde, Layfon – bien que n’étant pas un demi-dieu – n’était pas non plus dénué d’ouïe. Il encaissait les injures depuis bien longtemps et comme pour se venger un peu plus de son réparateur, il amplifia la fréquence de cette gestuelle qui lui était si désagréable.
Il aurait pu continuer de cette façon aussi longtemps que nécessaire si Wayatt ne c’était pas mis à hurler de tout son souffle mécanique.
Machinalement Layfon c’est emparé de son arme sans prendre garde aux bidouillages, résultat des courses, il se prit une violente décharge, bien heureusement pour lui, ses semelles ont tenu le choc et ont propagé la quasi-totalité de la charge dans le sol. Il déposa à nouveau sans arme sur la table, grésillant quelques instants, avant de pester, bien que la faute soit la sienne.

En parallèle, Wayatt rallait, pestait, empoisonnait l’atmosphère. Il est vrai que le comportement de la lumière et des écrans semblait inquiétant pour une cité mécanique telle que Cerclon. Mais surtout pour un magasin – que dire, une institution – comme celui de Wayatt.

Etonnement, le robot se remit en fonctionnement presque seul, évoquant un problème de disque dur « obsolète ». Même si le domaine de prédilection du jeune homme n’était pas l’informatique, il comprit bien rapidement que cela n’avait rien de flatteur.
Second étonnement, Neythen n’était autre que le maître du miroir de Cerclon. Très gros étonnement, il ne l’aurait jamais cru s’il lui avait dit. Troisième étonnement, celle que Neythen qualifié de « Bri » comparait joyeusement – enfin dans la mesure des expressions d’un robot bien sûr – Layfon à l’un des (nouveaux premiers) amis de son maître.
Quelques secondes plus tard, Neythen finit par lui en dire plus, par s’ouvrir plus, et ce n’était pas sans instaurer un climat à mi-chemin entre la mise en confiance, le trouble et la gêne, principalement à cause de la petite histoire.

L’apprenti mit fin à son travail, et lorsqu’il remit l’arme à son propriétaire, « Bri » fit sa proposition. Une proposition redoutée et redoutable.

« Hé bien, pour ma part je serais prêt à poursuivre cette discussion. Eventuellement à faire le guide. »
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Re: Maitriser le maître


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