L'innocence porte un nom : Lya Hellyeme [Fiche TERMINEE !!]

L'innocence porte mon nom

Quelle est donc cette manie de tout vouloir savoir sur moi ? Me juger avant de me coller dans vos petites cases étriquées avec l'étiquette "fille hautaine" sur le front ?

La jeune femme s'enfonce un peu dans le fauteuil en vous observant d'un oeil méfiant.

Et laissez moi deviner : Dans votre ô grande originalité, j'ai le droit à "C'est quoi tes qualités et tes défauts ? Tu aimes quoi ?"
C'est d'un pitoyable !
Et bien laissez moi vous dire ceci. Ne vous fiez pas au apparence, jeune imbécile. J'ai peut être l'air douce et avenante aux premiers abords, mais ne vous approchez pas trop près. Je suis très méfiante. Et si vous croyez que je suis un gentil petit Kitsune, ne venez pas vous plaindre quand mes crocs transperceront votre main.

La jeune femme s'est relevée et vous bloque sur votre fauteuil, vous obligeant à vous recroqueviller lorsqu'elle pose les deux mains sur les accoudoirs, vous emprisonnant dans son regard ambré. Elle approche ses lèvres de votre oreille en souriant, son souffle glissant sur votre cou alors qu'une odeur sensuelle et attirante commence à vous envelopper , affaiblissant vos sens et vous envoûtant au point que vous ne pouvez plus faire attention au monde qui vous entoure ... car à présent , en son centre se tient Lya.
Mais si vous êtes gentil avec moi ... peut-être pourrais-je être douce avec vous .. ? Peut-être pourrais-je vous montrer mon ... innocence ?

La jeune femme passe une main le long de votre mâchoire et arrête son doigt à la commissure de vos lèvres, lâchant un petit rire mutin qui résonne entre les mur de la pièce qui semble s'être rétréci. Vos yeux sont levés vers elle, votre cœur bat pour elle et vos mains veulent se tendre, avide, vers elle mais votre corps ne semble plus être en état de bouger ... mais à vrai dire ... vous souriez .... vous êtes heureux ... et seul son nom traverse vos lèvres dans un souffle " Lya". Cette dernière vous observe et dans un soupir dédaigneux, finit par se reculer , vous observant de toute sa hauteur, le regard fier avant de s'éloigner d'une démarche gracieuse et sûre ne murmurant qu'un mot alors que vous reprenez doucement vos esprits.
Pathétique créature que vous êtes...



Comme vous avez pu le constater en bonne petite chose fragile que vous êtes, mon pouvoir est L'ocytocine (l'hormone de l'amour) que je peux manier à ma guise pour vous soumettre ... Vous serez irrémédiablement attirée par moi ... Votre monde ne tournera qu'autour de moi. Un désir physique , un désir protecteur, un désir amoureux ... Ce genre de réaction à cette hormone varie selon l'individu et aussi à sa proximité (plus il est proche de moi et plus l'hormone a de l'emprise sur lui) mais dépend également de mon état de santé et de concentration. C'est une hormone que je sécrète en continu à petite dose. Quand je suis affaiblie physiquement ou mentalement, cette hormone devient plus faible, ne restant qu'une odeur agréable mais sans particularité sur les personnes m'entourant .

Une personne lambda que je croiserais dans la rue et dont je ne m'intéresse pas, qui sera touché par mon hormone pourrait par exemple, se retourner sur mon passage et venir me parler mais cela s'arrête là en général. Si je veux que mon hormone marche au maximum, je dois me concentrer spécifiquement sur une personne en particulier et la "cibler" avec mon hormone.
Cependant, Je ne peux faire cela que sur une personne et le risque de trop forcer avec mon hormone en quantité comme en temps, est dangereux pour moi car le contre-coup ... dans le pire des cas... est la catatonie. Un corps inerte ou l'esprit est floué ... une proie des plus faciles. C'est pourquoi , je ne "joue" qu'avec les proies ou je sens qu'il sera facile de les "envoûter". Je ne voudrais pas m'offrir sur un plateau d'argent tout de même ...

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La jeune femme s'est adossée contre la fenêtre, le regard dans le vague, ne vous prêtant plus attention. Sa voix est un murmure mais assez audible pour que vous puissiez l'entendre depuis le fauteuil que vous n'avez toujours pas quittés.
Elle prends un air pensif, jouant avec une mèche de cheveux, Ses traits prenant des airs mélancoliques dès l'instant ou vous lui avez posé "la" question ... qu'elle était sa vie avant et comment s'en est elle sortie ici , dans l'Entre Monde.

J'ai très peu de souvenir d'avant l'Entre Monde. Au moment de la fermeture des miroirs, je n'avais que 5 ans. Mes parents étaient habitués à voyager et ils m'emmenaient dans tous les mondes qu'ils parcouraient.

Je suis née d'une mère Kitsune et d'un père vampire. La vie aime l'ironie et mes parents en sont la preuve.
Le jour ou les miroirs se sont fermés, j’ai été séparée de mes parents alors que nous allions traversés un miroir pour nous rendre dans un énième monde. Sous le coup de la peur, je me suis retrouvée bloquée dans cet Entre Monde, seule , sans repère. J'ai paniqué, essayant de traverser quelque chose qui ne l'était plus. J'ai hurlé ... sans succès et lorsque j'ai commencé à réalisé ma situation, la peur m'a fait me transformer en ... animal. Je ne me rendais plus vraiment compte de ce que j'étais, de là ou j'allais si ce n'est que j'avais du courir un long moment vu l'état de mes pattes ensanglantées quand je me suis finalement retrouvée allongée sur le sol froid, dans une ruelle sombre.
J'étais agressive et apeurée et dès que quelqu'un s'approchait, je glapissait violemment, montrant les crocs et sortant mes griffes malgré la douleur. Je ne sais pas comment j'ai réussis à survivre ... J'avais l'impression d'être constamment dans le brouillard, ne réagissant plus comme une humaine ... mais bien comme un Kitsune, mon instinct animal ayant pris le dessus sur mon humanité.

Et un jour, un homme à la tignasse sombre et à la drôle d'odeur piquante se retrouva près de moi. J'avais grogné à plusieurs reprises, les oreilles basses, reculant jusqu'à me retrouver prostrée dans une impasse. Il me parlait, mais je ne comprenais rien. J'avais perdu le langage humain depuis longtemps. Il essaya de me tendre la main et je le mordis violemment, sentant son sang se déverser dans ma gueule au fur et à mesure que . Le goût n'était pas ... normal et je secouais mon museau pour me défaire de ce liquide qui me donnait le tournis. Je grognais, essayant d'essuyer le sang avec ma patte mais je finis par me retrouver affalée sur le sol sans comprendre ce qu'il se passait. L'homme me prit entre ces bras et malgré mes glapissements , il ne me reposa pas. Je finis par perdre connaissance, pensant déjà que c'était la fin. Beaucoup m'avait courut après et je percevais beaucoup de sentiments diverses et contraire venant d'eux. Je ne comprenais pas leur attention mais je me sentais effrayée par leur proximité et cherchait plus volontiers la solitude.

A la fermeture des miroirs, j'avais déjà eu cette impression d'être dans une grande cage, mais là entre les mains de cet homme sombre, je suffoquais littéralement. Pourtant, à ma grande surprise, lorsque je rouvris les yeux, j'étais sur un vieux tissu miteux, mais en vie. L'homme était assis dans un coin, se tenant au dessus d'un corps. Une odeur âcre, un mélange de viande pourrie et de sang, flottait dans l'air, me faisant éternuer. L'homme sursauta et se retourna pour me regarder. Sa bouche et son menton étaient trempés de sang... Je grognais immédiatement, effrayée par cette vision cauchemardesque et surtout, je me demandais s'il ne m'avait pas ramené justement pour me faire subir le même sort.

Là encore, la vie est ironie car jamais il n'eut un mouvement agressif à mon égard. Je ne sais toujours pas pourquoi ni comment nos chemins se sont croisés mais je lui dois la vie. Il prit soin (dans la mesure du possible) de moi, me nourrissant , me soignant jusqu'à ce que je retrouve un poids normal et ma vigueur. C'est étrange la relation qui s'est créer entre nous ... J'étais toujours un peu sur la défensive mais ... je m'habituais à sa présence. Je l'aidais même dans son travail de croque mort, creusant les tombes avec lui, détournant le regard quand il se nourrissait. Nous sommes restés ainsi pendant quelques années. Il me parlait et parfois je le comprenais. Il me rappelait ma part humaine. Et petit à petit, c'est ce qu'il se produisit : ma part humaine reprenait de l'ampleur jusqu'au jour ou je parvins à retrouver forme humaine. Il a fallut tout réapprendre : parler, me comporter comme un être humain, manger et m'habiller, marcher ... D'autres longues années d'apprentissage. Depuis, même si je contrôle parfaitement ma transformation, je préfère rester sous ma forme humaine, cachant même ma race ... La fourrure de Kitsune est une marchandise convoitée.

Cet homme, fou, accro, peut-être aussi opportuniste et étrange était désormais ma seule famille. Et en ultime ironie, Il s'avère que Kermit est ... réellement mon oncle. Sorti de nul part. mais bien réel. Petit frère de mon père dont je n'avais jusque là jamais entendu parler.

Ironie ... quand tu nous tiens...