Re: Une rencontre explosive [Le forgeron alcolo]

La démone poussa un soupir de soulagement quand les vers disparurent au tournant. Elle les trouvait vraiment laids les pauvres. Quand Caël lui proposa de venir à la forge, un sourire se dessina sur le visage de la jeune femme.

-Oui, ca m’intéresserais bien ça. Je n’ai encore jamais mis les pieds dans ce coin, c’est une occasion à ne pas manquer. Et puis je veux voir ce que tu vas faire de ce métal mystère qu’on a déniché.-

La démone eu un frisson. Elle trouvait le forgeron de plus en plus sympathique mais il l’avait prise par le poignet et elle devait admettre que ce contact la dérangeait. Elle tira doucement pour se dégager de l’étreinte à présent que le danger était passé. Elle devait apprendre à plus connaître Caël pour accepter un contact physique. Ca tenait plus du domesticage que de la connaissance proprement humaine mais c’était ainsi. Les humains lui inspiraient la plus grande méfiance et il était déjà rare qu’elle se lie si vite. Reprenant la tête de la marche, Sélène les fit sortir assez vite du tunnel. Elle avançait au petit trot, attentive à toute les vibrations du sol, au cas où d’autres invités gluants voudraient croiser leur chemin. Elle retrouva le chemin par lequel elle était venue et en une grosse demi-heure elle put voir la sortie. Si on pouvait appeler ça une sortie. Le petit boyau dans lequel ils étaient débouchait simplement sur un tunnel plus large. Il était rarement fréquenté mais faisait partie des souterrains connus et parcourus. La démone servit de guide au forgeron et après avoir fait le taxi auprès d’une sorte de mille-pattes géant, elle put de nouveau admirer l’animation et les lumières des quartiers habités.

-J’aimerais qu’on fasse un saut chez moi avant de sortir si ça ne te gène pas. Je voudrais me changer. Parce que cette tenue n’est pas très discrète pour aller en surface il faut dire.-

La jeune femme ne fut pas longue. En cinq minutes elle avait troqué son pantalon pour un bermuda couleur sable, ample et avec plein de poches, elle avait enfilé un débardeur au motif treillis et portait des basquets noirs. Elle avait reprit une apparence humaine et avait noué ses cheveux en une queue de cheval. Son biquet avait migré de son ancien pantalon à son bermuda. Seuls ses yeux bleus brûlaient encore d’une flamme surnaturelle qui laissait deviner sa nature. Elle sourit largement à Caël.

-C’est bon, on peut y aller !-