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Re: Pataugeons gaiment !
Lun 6 Déc - 20:09
~P.N.J. Mouna Joffar
Mouna rougit un peu en voyant que donner à manger à l'oiseau n'était pas une bonne idée, elle ramassa donc les graines et alla les disperser un peu plus loin, d'autres oiseaux arrivèrent et commencèrent à picorer. Elle retourna vers Kallistrat et hocha juste la tête
« Oui bien sur, dormez un peu... je vous réveille dans 2h environs, sinon nous risquons d'arriver tard au village » |
Elle le laissa donc dormir un peu et retourna près des oiseaux. Elle n'avait pas besoin des graines de tournesol, elle les avait amenées pour les échanger, mais bon, tant qu'à faire, elle préférait en donner aux oiseaux. Elle resta là, quelques minutes, les bras entourant ses genoux alors qu'elle regardait l'horizon. On pouvait voir un peu la mer d'ici, mais il ne s'agissait que de petits éclats de diamant qui perlaient à la surface de la plaine au loin. C'est alors qu'elle remarqua au loin un troupeau de capybara, elle se redressa alors, tel un prédateur à l'affut et se remit sur ses petites jambes. Elle posa son sac près de Kallistrat, puis elle fouilla un peu dans les environs pour trouver un caillou de forme allongée. Elle utilisa un caillou plus gros pour le briser un peu et ainsi le tailler en mini couteau de fortune. De là, elle se roula dans la terre et s'avança doucement vers le troupeau, telle une panthère à raz le sol. Ces bestioles ne couraient pas vite, mais leurs dents pouvaient lui faire de sacrés dégats s'ils décidaient de la mordre. Elle réussit à s'approcher suffisamment et sauta pour se retrouver sur le dos de l'un d'entre eux, il se mit alors à ruer, elle utilisa sa ceinture pour la passer autour du cou et se lancer dans un véritable rodéo
« Youhou!! » |
Puis elle se pencha en avant pour tirer sur l'une des moustaches et se redressa pour se retrouver presque debout sur le dos, lacher l'une des extrémités de sa ceinture et ainsi sauter pour libérer le rongeur qui partit en courant. Elle roula en boule et se redressa très vite avec une agilité de gymnaste. Elle courut en direction d'un autre capybara qui la regardait d'un air de défi
« Ouh! Toi, tu vas pas te laisser faire, je le sens! » dit-elle d'un ton amusé. |
Elle tenait toujours la moustache et l'accrocha à la bretelle de son soutien gorge pour ne pas la perdre, puis elle commença à faire des pas de côté alors que le capybara faisait de même dans l'autre sens, comme s'ils dessinaient à eux deux un cercle parfait. Elle avançait en même temps sans qu'il ne s'en rende compte, et finalement, elle bondit en avant et tira sur une nouvelle moustache, la bestiole se vengea alors en la mordant violemment au bras
« Ouille!!! » |
Elle donna alors un gros coups de poing dans le nez du capybara qui finalement partit en courant et en couinant. Elle se releva alors que le troupeau partait à toute vitesse, elle se tenait le bras ensanglanté mais affichait un air satisfait. Elle revint vers les arbres et récupéra son sac pour y glisser les deux moustaches de capybara. Elle sortit ensuite de quoi nettoyer sa plaie, un peu de fil et une aiguille pour se recoudre toute seule comme une grande. En revanche, elle était dans un sale état, couverte de terre et de poussière, mais elle s'en fichait un peu. Tout cela s'était passé loin, elle espérait qu'elle n'avait pas réveillé le gros chat.
Elle était tranquillement en train de se recoudre le bras tout en tenant un petit bout de cuir entre les dents pour lutter contre la douleur, car mine de rien, il ne l'avait pas loupé! Elle se tenait de côté par rapport à son compagnon de voyage, ignorant s'il dormait encore, puis une fois terminé, elle enroula son bras dans un bandage dans lequel elle avait mis quelques gouttes d'une potion violette et serra bien le tout. Elle leva les yeux au ciel pour voir que le soleil avait décliné, les deux heures étaient passées, il était temps de se remettre en route. Elle se leva souplement et s'approcha du lion gris
« Kallistrat? Il est temps de se lever... il faut atteindre le village avant la nuit... vous êtes réveillé? » |
Elle pencha la tête sur le côté mais recula un peu, elle avait déjà réveillé un chat en sursaut une fois, et si Kallistrat avait un tant soit peu les mêmes réflexes que ce type de félin, elle préférait ne pas avoir de mauvaises surprises!
Re: Pataugeons gaiment !
Lun 6 Déc - 21:38
Les yeux du Chertan papillonnèrent un bref instant, puis louchèrent lorsque Têk vint se poser carrément sur son nez. L'espace de quelques secondes, il se demanda ce qu'il faisait ici et pourquoi, avant de se souvenir. Ah oui. Fada. Il tourna la tête vers la direction d'où il lui semblait avoir entendu une voix et vit Mouna à quelques pas. Kallistrat s'étira alors lentement et bailla à s'en décrocher la mâchoire, dévoilant ses crocs terrifiants. Têk s'envolla, lui se leva. Il jeta un rapide coup d'œil à la jeune fille, constatant que quelque chose avait changé. Elle était blessée, et d'après l'odeur qu'elle portait encore sur elle, c'était l'œuvre d'un capybara. Avaient-ils été attaqués pendant leur sommeil ? C'était peu probable. Ces animaux n'étaient pas des prédateurs. Avait-elle essayé d'en attraper un pour le manger ? Peut-être. Mais avec sa taille réduite, Kallistrat devinait facilement l'issu du combat. Elle ne faisait pas le poids. Conciliant et un peu apitoyé par la blessure de la naine verte, il ramassa son sac et y glissa sa boîte, mais renonça à le jeter sur ses épaules lorsqu'il constata que les bretelles étaient de toute façon trop courtes pour y passer ne serait-ce qu'un bras. Puis il se mit en route sans attendre, reposé. De nouveau il marcha à son rythme, sans attendre Mouna qui devait trottiner pour suivre ses grandes enjambées.
Le voyage fut silencieux. Kallistrat n'était pas très bavard et la fée semblait très occupée à maintenir l'allure. Et puis bientôt, un village déposé en bordure de falaise se découpa à l'horizon.
Les villageois les regardèrent passer d'un air accusateur sans répondre à leurs salutations. Mais dès qu'ils dépassaient un groupe, ils entendaient murmurer derrière eux.
« Té, je te parie qu'ils viennent assister à la fin du monde ces deux là !
_ Ah ça, c'est sûr qu'ils sont pô là pour une lune de miel... » chuchotait un autre.
Imperturbable, le Chertan n'arrêta sa marche que lorsqu'il fut au milieu de ce qui ressemblait à une place. Sa voix profonde brisa le silence.
Le voyage fut silencieux. Kallistrat n'était pas très bavard et la fée semblait très occupée à maintenir l'allure. Et puis bientôt, un village déposé en bordure de falaise se découpa à l'horizon.
Les villageois les regardèrent passer d'un air accusateur sans répondre à leurs salutations. Mais dès qu'ils dépassaient un groupe, ils entendaient murmurer derrière eux.
« Té, je te parie qu'ils viennent assister à la fin du monde ces deux là !
_ Ah ça, c'est sûr qu'ils sont pô là pour une lune de miel... » chuchotait un autre.
Imperturbable, le Chertan n'arrêta sa marche que lorsqu'il fut au milieu de ce qui ressemblait à une place. Sa voix profonde brisa le silence.
« Bonjour. Nous cherchons Fada. » |
Dernière édition par Kallistrat Rusia le Mar 7 Déc - 18:47, édité 3 fois
- Invité
- Invité
Re: Pataugeons gaiment !
Lun 6 Déc - 23:02
~P.N.J. Mouna Joffar
La jeune fille avait regardé avec grand intérêt les dents de Kallistrat, elle se demandait si elles ne pouvaient pas avoir des propriétés médicinales... mais elle secoua rapidement la tête pour se retirer ses drôles d'idées puis croisa rapidement les bras dans son dos pour prendre la pose d'une adolescente qui aurait fait une bêtise.
Puis il partit rapidement en prenant son sac, il ignorait probablement que porter les choses n'étaient pas très difficile pour elle, elle se disait qu'elle pourrait lui montrer plus tard... elle continuait de trottiner à côté de lui, elle en avait un peu assez de ce silence, elle n'osait cependant pas trop parler de peur de l'ennuyer... Finalement, ils arrivèrent enfin au village, Mouna commença à se diriger vers un marchand d'épices lorsque Kallistrat mentionna Fada... elle se stoppa nette et leva les yeux au ciel alors que déjà les villageois se renfrognaient
« On ne sait pas où il est... » |
« Il se cache en attendant la fin du monde! » reprit une vieille dame en riant... |
Mouna haussa les épaules et alla chercher son sac dans les bras de Kallistrat
« Bonjour la discrétion ! » lui dit-elle avec les sourcils froncés, comme si elle le grondait |
Elle récupéra ses affaires, oubliant que le lion gris y avait mis sa propre boite et s'approcha de l'épicier
« Bonjour ! Excusez mon garde du corps, je cherche à mettre la main sur des crins de vache garou, et je sais qu'il y en a une dans le coin qui accompagne ce Monsieur Fada! Mais je n'aurai peut être pas besoin d'aller chercher moi-même ces crins, vous en avez? » |
« Je vois que vous êtes une connaisseuse Mademoiselle! Malheureusement, il n'est pas facile de s'approcher de cette vache! Elle est vraiment féroce à la pleine lune! » |
« Quel dommage... j'avais quelques poils de moustache de capybara pour faire un échange... ou encore de la graisse de foie de baleine blanche... ah lala... » |
« Vous plaisantez? Vous avez vraiment de la graisse de foie de baleine blanche?? Comment avez-vous fait? » |
« Une baleine blanche s'est échouée il y a de celà un mois au Nord de Termer! Comme j'étais sur place et que la pauvre bête était à peine morte... j'ai pu prélever directement son foie avant que les trappeurs ne viennent s'emparer de sa chair! Malheureusement, ceci est mon dernier flacon... je ne sais pas si je peux le céder aussi facilement... » |
« Et... et si je vous dis où vous avez des chances de voir Fada et sa vache? » |
« Je croyais que vous ne saviez pas où il se cache? » |
« Non, non, je ne le sais pas... mais à force d'entendre sa vache meugler tous les mois, on a quand même une vague idée d'où on peut le trouver... à peu près... » |
« Voilà ce que je vous propose, vous me dites où on peut le trouver, du moins s'en approcher... et si j'arrive à avoir, grace à mon garde du corps, au moins un crin de queue de vache garou, je vous laisse ce flacon! » |
« Je veux être sur que c'est bien de la graisse de foie de baleine blanche! Faites moi sentir ça et je vous dis où chercher! » |
« Alors? » |
Le vieil homme regarda de nouveau le flacon avec envie et finit par hocher la tête... Mouna fit signe à Kallistrat d'approcher pour qu'il écoute également ses indications. Maintenant, il fallait attendre que la nuit tombe pour mieux entendre les meuglements de la vache et ainsi, approcher de la caverne dans laquelle "apparemment", Fada s'était réfugié...
Re: Pataugeons gaiment !
Mar 7 Déc - 15:26
- Spoiler:
- Raaaaaaaaaaaaaaaaah !!! Punaise je m'suis gourrée j'ai fait "éditer" au lieu de "citer" !!! Du coup j'ai perdu mon message précédent. T'aurai pas une copie par hasard (au cas où).
En guise de réponse, un soupir s'extirpa d'entre les grandes narines du Chertan. De la discrétion ? Pour quoi faire ? La mission disait de ramener Fada au Sanctuaire des Braves pour le faire interner, éventuellement de procéder à un rituel... mais Kallistrat ne se rappela pas avoir lu le mot discrétion où que ce fut... Et puis d'ailleurs, si ça avait été le cas, Selene ne serait pas venue avec eux au début de l'aventure. Et toc ! Apparemment, il avait encore quelques petites choses à apprendre. Ceci dit, lorsqu'il entendit les mots « garde du corps », chaton ne pu s'empêcher de se redresser et de prendre un air contrarié pour impressionner la galerie. Il s'approcha alors des deux individus très occupés à marchander et joua son rôle improvisé, se retenant tant bien que mal de ronronner sous la flatterie. Garde du corps...? C'était pas bête comme idée. Il avait peut-être trouvé une vocation ? Et s'il faisait guide ? Il faudrait, pour cela, qu'il connaisse un peu mieux l'Entre-Monde, qu'il voyage, qu'il voit du pays et qu'il s'imprègne des dangers de ce vaste continent. Oui. C'est ce qu'il devrait faire. C'est ce qu'il ferait. Il y avait plein de missions à la bibliothèque qui n'attendaient qu'un aventurier courageux : lui ! Il apprendrait son nouveau métier sur le tas.
Tout à ses réflexions, il entendit à peine l'échange entre Mouna et l'épicier. L'évocation des moustaches de capybara lui chatouilla toutefois les oreilles. Ah, c'était donc ça la morsure. Il considéra la jeune fille sous un autre angle. À Zosma, son village, on lui avait appris à se méfier des humains... Selon les Chertan, les humains ne pouvaient s'empêcher de se croire investis de missions très orgueilleuses telles que réguler la population d'une espèce sous prétexte qu'elle se faisait trop nombreuse, alors qu'eux-même pullulaient et se multipliaient plus vite que des ragondindons sur toute la surface de l'Entre-Monde, et qu'en plus ils ne connaissaient aucun prédateur. Il avait également entendu des histoires cruelles à propos d'humains qui mutilaient des bêtes féroces pour s'octroyer leurs cornes et leurs défenses, les laissant ensuite à la merci des prédateurs, des maladies et des douleurs les plus atroces durant des jours entiers. Tout ça pour un ingrédient, et parce que les humains semblaient incapable de prélever les choses avec parcimonie. Aussi fut-il étonné que Mouna n'ait recueilli que quelques moustaches là où d'autres auraient tué tout le groupe pour leur arracher jusqu'à leur dernière vibrisse... Comme quoi il ne fallait pas mettre tous ses œufs dans le même panier.
À l'invitation de la petite chose verte, le Chertan se rapprocha encore un peu, bien que ce soit tout à fait inutile compte tenu de son ouïe aiguisée de félin. Il écouta poliment les explications de l'épicier qui n'avait finalement qu'une idée très vague de l'endroit où se situaient Fada et sa fameuse vache. Il leur parla des plages et de la falaise, insistant sur cette dernière, mais Kallistrat avait bien du mal à imaginer une vache escalader une falaise pour s'y cacher... Lorsque le récit du commerçant fut terminé, il haussa les épaules et fit volte face.
Sans attendre Mouna ni un quelconque accord, il se dirigea vers l'ouest. Les remparts du village semblaient s'élever dans le prolongement de la falaise sur laquelle il était déposé. L'homme-lion observa brièvement les alentours et se décida pour le nord. Il sortit du village et emprunta un chemin escarpé qui descendait vers l'océan, ses griffes lui assurant de solides appuis. Bientôt, l'herbe se fit plus rare aux profits de pourpiers bord-de-mer surgissant d'entre les rochers coupants. Le vent du large lui ébouriffait la crinière et venait chatouiller ses narines d'embruns iodés. Et lorsqu'il atteignit enfin la plage, le soleil disparaissait derrière l'horizon mouvant des flots qui renvoyait comme un grand miroir les éclats irisés des derniers rayons. Non pas que le chaton était du genre très romantique, mais le spectacle était touchant à voir, et il s'arrêta pour le savourer quelques instants. La seconde qui suivit, il s'écroula littéralement dans le sable comme s'il tombait raide mort !
Aussitôt, la machine à ronron se mit en route et notre immense Chertan se mit à se rouler sur le dos et à se tortiller comme un asticot, le ventre à l'air. Ses pattes creusait le sable où il enfouissait son gros nez en poussant de petits grognements de goret satisfait. Il bascula sur le flanc, s'aida de ses pieds pour se traîner sur quelques centimètres, envoyant le sable voler alentours en de grandes gerbes de nacre sans même se soucier du fait que Mouna puisse le regarder ou non. Reprenant appui sur ses quatre pattes, il s'ébroua comme un forcené. Après les marais, le démêlant de Selene, le marais une seconde fois et une nuit à faire sa toilette, il méritait bien une bonne séance de grattouilles. Une démangeaison derrière l'oreille plus tard, il se jeta de nouveau dans le sable un peu plus loin et recommença son cirque, grognant, ronronnant, la langue à moitié sortie entre ses crocs et bavant de plaisir. Et il recommença une dernière fois, jusqu'à être bien sûr d'avoir du sable jusqu'au tréfonds de ses bourres de poils les plus récalcitrantes. Pourtant, à son troisième « jeté roulé », il s'immobilisa tout à coup. Les sens en alerte, la queue remuant jusqu'à dessiner le sillon d'un serpent sur le sable, il épia le moindre bruit. Tout fut silencieux quelques secondes. Pourtant il aurait juré...
Un meuglement se fit entendre. Ah ! Il savait bien qu'il aurait juré ! Il se redressa et se secoua les puces trois fois de suite, y allant chaque fois plus vigoureusement que la précédente. Ses yeux se dirigèrent vers la falaise à laquelle il n'avait porté aucune attention jusqu'à maintenant. On ne pouvait pas être chaton et faire preuve d'une concentration extrême, que voulez-vous ! La falaise était trouée de plusieurs grottes à divers endroits. Certains débouchaient sur la plage, d'autres plus en hauteur, et d'autres encore, carrément sur le vide. On aurait dit un gigantesque calendrier de l'avent creusé dans la roche ! Un groupe de sternes s'engouffra dans l'une des ouvertures en riant, et ressortit quelques secondes plus tard par une autre bouche.
Et lorsque Mouna fut sur ses épaules robustes, il se mit à trottiner comme un poney vers la falaise et s'engouffra dans la première ouverture qui se présenta à lui. Après plusieurs mètres et quelques virages serrés, ses yeux de chat n'eurent aucun mal à s'habituer à l'obscurité. Le nez en l'air, il humait les odeurs pas très agréables qui se dégageaient des couloirs lorsqu'il arrivait à un carrefour. Comme il s'y attendait, les galeries faisaient office d'un véritable labyrinthe ! Avançant sur la pointe des coussinets, il ne se fiait plus qu'à son odorat, laissant de côté les bruits qui se répercutaient d'un couloir à l'autre en écho. Les meuglements se changeaient en cris indescriptibles à cheval entre le beuglement et le hurlement d'un loup enroué...
Tout à ses réflexions, il entendit à peine l'échange entre Mouna et l'épicier. L'évocation des moustaches de capybara lui chatouilla toutefois les oreilles. Ah, c'était donc ça la morsure. Il considéra la jeune fille sous un autre angle. À Zosma, son village, on lui avait appris à se méfier des humains... Selon les Chertan, les humains ne pouvaient s'empêcher de se croire investis de missions très orgueilleuses telles que réguler la population d'une espèce sous prétexte qu'elle se faisait trop nombreuse, alors qu'eux-même pullulaient et se multipliaient plus vite que des ragondindons sur toute la surface de l'Entre-Monde, et qu'en plus ils ne connaissaient aucun prédateur. Il avait également entendu des histoires cruelles à propos d'humains qui mutilaient des bêtes féroces pour s'octroyer leurs cornes et leurs défenses, les laissant ensuite à la merci des prédateurs, des maladies et des douleurs les plus atroces durant des jours entiers. Tout ça pour un ingrédient, et parce que les humains semblaient incapable de prélever les choses avec parcimonie. Aussi fut-il étonné que Mouna n'ait recueilli que quelques moustaches là où d'autres auraient tué tout le groupe pour leur arracher jusqu'à leur dernière vibrisse... Comme quoi il ne fallait pas mettre tous ses œufs dans le même panier.
À l'invitation de la petite chose verte, le Chertan se rapprocha encore un peu, bien que ce soit tout à fait inutile compte tenu de son ouïe aiguisée de félin. Il écouta poliment les explications de l'épicier qui n'avait finalement qu'une idée très vague de l'endroit où se situaient Fada et sa fameuse vache. Il leur parla des plages et de la falaise, insistant sur cette dernière, mais Kallistrat avait bien du mal à imaginer une vache escalader une falaise pour s'y cacher... Lorsque le récit du commerçant fut terminé, il haussa les épaules et fit volte face.
« D'accord, descendons sur la plage. » |
Sans attendre Mouna ni un quelconque accord, il se dirigea vers l'ouest. Les remparts du village semblaient s'élever dans le prolongement de la falaise sur laquelle il était déposé. L'homme-lion observa brièvement les alentours et se décida pour le nord. Il sortit du village et emprunta un chemin escarpé qui descendait vers l'océan, ses griffes lui assurant de solides appuis. Bientôt, l'herbe se fit plus rare aux profits de pourpiers bord-de-mer surgissant d'entre les rochers coupants. Le vent du large lui ébouriffait la crinière et venait chatouiller ses narines d'embruns iodés. Et lorsqu'il atteignit enfin la plage, le soleil disparaissait derrière l'horizon mouvant des flots qui renvoyait comme un grand miroir les éclats irisés des derniers rayons. Non pas que le chaton était du genre très romantique, mais le spectacle était touchant à voir, et il s'arrêta pour le savourer quelques instants. La seconde qui suivit, il s'écroula littéralement dans le sable comme s'il tombait raide mort !
Aussitôt, la machine à ronron se mit en route et notre immense Chertan se mit à se rouler sur le dos et à se tortiller comme un asticot, le ventre à l'air. Ses pattes creusait le sable où il enfouissait son gros nez en poussant de petits grognements de goret satisfait. Il bascula sur le flanc, s'aida de ses pieds pour se traîner sur quelques centimètres, envoyant le sable voler alentours en de grandes gerbes de nacre sans même se soucier du fait que Mouna puisse le regarder ou non. Reprenant appui sur ses quatre pattes, il s'ébroua comme un forcené. Après les marais, le démêlant de Selene, le marais une seconde fois et une nuit à faire sa toilette, il méritait bien une bonne séance de grattouilles. Une démangeaison derrière l'oreille plus tard, il se jeta de nouveau dans le sable un peu plus loin et recommença son cirque, grognant, ronronnant, la langue à moitié sortie entre ses crocs et bavant de plaisir. Et il recommença une dernière fois, jusqu'à être bien sûr d'avoir du sable jusqu'au tréfonds de ses bourres de poils les plus récalcitrantes. Pourtant, à son troisième « jeté roulé », il s'immobilisa tout à coup. Les sens en alerte, la queue remuant jusqu'à dessiner le sillon d'un serpent sur le sable, il épia le moindre bruit. Tout fut silencieux quelques secondes. Pourtant il aurait juré...
Un meuglement se fit entendre. Ah ! Il savait bien qu'il aurait juré ! Il se redressa et se secoua les puces trois fois de suite, y allant chaque fois plus vigoureusement que la précédente. Ses yeux se dirigèrent vers la falaise à laquelle il n'avait porté aucune attention jusqu'à maintenant. On ne pouvait pas être chaton et faire preuve d'une concentration extrême, que voulez-vous ! La falaise était trouée de plusieurs grottes à divers endroits. Certains débouchaient sur la plage, d'autres plus en hauteur, et d'autres encore, carrément sur le vide. On aurait dit un gigantesque calendrier de l'avent creusé dans la roche ! Un groupe de sternes s'engouffra dans l'une des ouvertures en riant, et ressortit quelques secondes plus tard par une autre bouche.
« Les grottes doivent communiquer entre elles... en conclu Kallistrat, toujours à quatre pattes. Grimpe ! Je ne suis pas un chien limier mais je pense arriver à repérer la bouse de vache assez facilement... » |
Et lorsque Mouna fut sur ses épaules robustes, il se mit à trottiner comme un poney vers la falaise et s'engouffra dans la première ouverture qui se présenta à lui. Après plusieurs mètres et quelques virages serrés, ses yeux de chat n'eurent aucun mal à s'habituer à l'obscurité. Le nez en l'air, il humait les odeurs pas très agréables qui se dégageaient des couloirs lorsqu'il arrivait à un carrefour. Comme il s'y attendait, les galeries faisaient office d'un véritable labyrinthe ! Avançant sur la pointe des coussinets, il ne se fiait plus qu'à son odorat, laissant de côté les bruits qui se répercutaient d'un couloir à l'autre en écho. Les meuglements se changeaient en cris indescriptibles à cheval entre le beuglement et le hurlement d'un loup enroué...
- Invité
- Invité
Re: Pataugeons gaiment !
Mar 7 Déc - 16:52
- Spoiler:
- Malheureusement non. Ton texte disait en gros d'abord que tu t'étais bien étiré jusqu'à bailler à t'en décrocher les machoires en parlant de tes crocs comme des lames de rasoirs, puis tu t'es levé, a récupéré le sac de Mouna après y avoir mis la boite puis tu es parti sans trop savoir si elle te suivait bien.
On a marché longtemps en silence jusqu'à arriver au petit village de pêcheur avec quelques maisons parsemées de ci de là, des passants nous ont croisés en trouvant qu'on formait un drôle de couple, puis on est arrivés sur la place. Une fois là, ton personnage s'est planté droit comme un piquet et a simplement demandé où était Fada!
Je crois que c'était tout, ce n'était pas un très gros poste comme celui-ci
P.S. euh, tu es une fille en fait? Oo
~P.N.J. Mouna Joffar
Mouna avait assisté avec un grand intérêt à la partie de gratouille du chat gris... était-ce une sorte de rituel traditionnel de son espèce? Elle n'osait pas lui demander pour le moment, mais au bruit qu'il faisait, cela semblait particulièrement agréable. Elle supposa en revanche que la calopsytte n'était plus là, sinon la pauvre aurait été écrasée. Elle réajusta son sac sur son dos lorsque Kallistrat l'invita à grimper... elle eut un léger sourire, pouvait-elle lui dire qu'ils pouvaient également inverser les rôles et qu'elle pouvait le porter? Evidemment, elle ne pourrait probablement pas marcher aussi vite que lui, aussi, elle hocha juste la tête avant de se mettre sur son dos, entrelaçant ses doigts délicatement dans sa crinière avant de se plaquer totalement contre son dos, elle ne voulait pas prendre le risque de se cogner à la paroi de la roche.
Le lion gris se glissa doucement, elle préférait le laisser faire, elle se doutait que son odorat devait être nettement plus développé que le sien, et donc qu'il était le plus à même de les conduire à bon port. Suivant doucement les galeries, une nuée de chauve souris leur passa au-dessus de la tête, la jeune fille se redressa alors et se pencha pour s'approcher de l'oreille de Kallistrat
« Oh! Attends s'il te plait! S'il y a des chauves-souris dans le coin, il doit y en avoir quelques cadavres! Je peux peut être trouver un oeil ou deux!! » |
« Euh oui non... plus tard... c'est pas pressé... » |
Lorsque le meuglement étrange se fit entendre, elle écarquilla les yeux de passion et de curiosité
« C'est ça! Mais elle n'a pas encore muté là! Il est encore trop tôt! » |
« Vite! On va louper le meilleur passage! » dit la jeune fille avec des étoiles pleins les yeux |
« Eh oh ma Lulu! Eloigne toé un peu! ! Déjà quej'ai qu'un seul oeil de verre pour mon rituel crénomdédiou! Si tu m'le casses pendant ta mutation, j'fé comment moé? » |
« C'est donc pour ça la boite? » |
C'est alors qu'elle se dressa devant eux, elle ressemblait encore à peu près à une vache, d'un brun roux avec une étoile blanche sur le front... mais ses poils semblaient pousser
« Attention! Elle se transforme! Tiens toi prêt! » |
Elle sauta souplement du dos du chat gris et alla vite cacher son sac pour en protéger le contenu dans les rochers. Elle se plaqua alors sur le côté de la paroi pour ne pas se prendre un coups de corne, mais surtout, elle sortit la petite pierre qu'elle avait taillée toute à l'heure, la serrant contre sa poitrine, elle s'en servirait pour récupérer des crins de sa queue lorsqu'elle serait transformée... elle se tourna alors vers Kallistrat
« Euh, si tu pouvais essayer de ne pas la tuer... fais la juste sortir pour qu'elle aille se dégourdir les pattes sur la plage! » demanda t'elle avec des yeux de petite fille... les vaches garous étaient tellement rares, ce serait un sacrilège de tuer celle-ci... |
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HRP: je te laisse le plaisir de décrire comment elle se transforme!
Re: Pataugeons gaiment !
Mar 7 Déc - 18:30
- Spoiler:
- Bouhoouh... Tant pis je vais faire un bref résumé... snif, ça me brise le cœur...
Lorsqu'il se retrouva face à l'animal qui ne ressemblait plus à grand chose, Kallistrat écarquilla les yeux. Il ne s'attendait pas tellement à ça, mais en fin de compte, il n'était pas déçu du voyage ! Enfin il allait pouvoir s'amuser ! Il écouta d'une oreille distraite Mouna lui conseiller de ne pas tuer la vache-garou. Comme s'il en avait l'intention ! Après, il ne fallait pas exagérer, si elle attaquait, il se défendrait. Il jeta un coup d'œil à la petite fée. Elle en avait de bonne, tout de même ! C'était un peu facile de se planquer dans un coin et d'attendre qu'il maîtrise la bête... mais en même temps, ça devrait peut-être ressembler à ça, son futur métier de garde du corps ?
Après tout, aussi timbré que soit le vieillard, il devait bien connaître ses galeries et le meilleur moyen d'en sortir, non ? En tous les cas, le chaton l'espérait, car il ne pourrait pas rester auprès de Mouna bien longtemps. Une vache-garou, ce n'était pas fait pour les enfants. Sauf si l'enfant en question faisait deux mètres et avait été éduqué à se battre dès son plus jeune âge. Parce qu'après tout, Kallistrat avait beau danser sur ses 54 ans, sur le millier d'années que vivaient les Chertans, ça ne lui faisait guère plus de 5 ans et demi... et encore... Et puis Mouna semblait plus douée que lui pour les relations humaines, et il ne doutait pas un seul instant qu'elle parviendrait à embobiner Fada au moins aussi bien qu'elle avait embrouillé l'épicier quelques heures plus tôt. Lui, il n'était décidément pas fait pour papoter. Il préférait jouer et montrer à qui voulait bien le regarder qu'il avait des gros muscles, des grosses dents, et un gros appétit. Il avait aussi une grosse voix, qui feula en guise de provocation vers la bovine aux allures de... de... De quoi au juste ?
En réponse au grognement de Kallistrat, elle se cabra comme un cheval. Son poitrail graisseux se rétracta dans un bruit de côtes brisées jusqu'à devenir un genre de torse plus velu que celui du chaton. Ses flancs se creusèrent à leur tour pour laisser place à une ceinture abdominale à rendre jaloux le type le plus bodybuldé de l'Entre-Monde. En fait, toute son avant-main devenait quasi humaine et deux bras immenses remplacèrent ses pattes. Les muscles saillirent de partout, imposants et ronds, crépitant chaque fois que la peau s'étirait, lui arrachant par là même des cris de douleur. Comme un gigantesque gorille, ses bras touchaient le sol. Sa tête elle-même avait pris en largeur, la faisant d'avantage passer pour un taureaux bigrement furieux que pour autre chose. Ses cornes immenses s'étaient allongées t s'entortillaient à présent en colimaçon, raclant le plafond rocheux. Un souffle puissant s'échappa d'entre ses naseaux... et la transformation n'était pas terminée ! Elle poussa un hurlement qui fit hérisser le poil sur le dos du Chertan, découvrant des crocs qu'il lui envia brièvement. Sa queue s'allongea de deux mètres et une masse osseuse apparu à son extrémité. Oh oh... mauvais plan. Mouna irait cueillir ses poils toute seule ! Au final, la pauvre Lulu mesurait près de deux mètres cinquante et était bien obligée de se plier en deux pour tenir debout dans la galerie. Penchée vers Kallistrat, elle planta ses horrible yeux rouges sur lui et se mit à hurler de nouveau... puis à saliver. C'était pas supposé être végétarien une vache ?
Le chaton se redressa et fit un pied de nez à l'espèce de Yack (si tu m'lis !) enragé qui lui faisait face. Une chance que Mouna ne se soit pas retrouvée écrasée entre la masse sans-cesse grandissante – et grossissante – et le mur !
Il esquiva de justesse le point corné de Lulu qui s'abattit sur lui et fila dans une galerie avant de s'arrêter et se retourner. Il était rapide, elle était lente. Le but était qu'elle le suive, alors il la nargua, et elle suivit en poussant des hurlements terrifiants. Chaque fois le Chertan esquivait un coup, bondissait un peu plus loin et faisait mine de la provoquer. Entre temps, il essayait de repérer l'odeur du sel marin pour retrouver la sortie. Le tout, c'était d'éviter les culs de sac !
« Je vais jouer un peu avec elle... Occupe-toi de Fada ! » lui lança Kallistrat. |
Après tout, aussi timbré que soit le vieillard, il devait bien connaître ses galeries et le meilleur moyen d'en sortir, non ? En tous les cas, le chaton l'espérait, car il ne pourrait pas rester auprès de Mouna bien longtemps. Une vache-garou, ce n'était pas fait pour les enfants. Sauf si l'enfant en question faisait deux mètres et avait été éduqué à se battre dès son plus jeune âge. Parce qu'après tout, Kallistrat avait beau danser sur ses 54 ans, sur le millier d'années que vivaient les Chertans, ça ne lui faisait guère plus de 5 ans et demi... et encore... Et puis Mouna semblait plus douée que lui pour les relations humaines, et il ne doutait pas un seul instant qu'elle parviendrait à embobiner Fada au moins aussi bien qu'elle avait embrouillé l'épicier quelques heures plus tôt. Lui, il n'était décidément pas fait pour papoter. Il préférait jouer et montrer à qui voulait bien le regarder qu'il avait des gros muscles, des grosses dents, et un gros appétit. Il avait aussi une grosse voix, qui feula en guise de provocation vers la bovine aux allures de... de... De quoi au juste ?
En réponse au grognement de Kallistrat, elle se cabra comme un cheval. Son poitrail graisseux se rétracta dans un bruit de côtes brisées jusqu'à devenir un genre de torse plus velu que celui du chaton. Ses flancs se creusèrent à leur tour pour laisser place à une ceinture abdominale à rendre jaloux le type le plus bodybuldé de l'Entre-Monde. En fait, toute son avant-main devenait quasi humaine et deux bras immenses remplacèrent ses pattes. Les muscles saillirent de partout, imposants et ronds, crépitant chaque fois que la peau s'étirait, lui arrachant par là même des cris de douleur. Comme un gigantesque gorille, ses bras touchaient le sol. Sa tête elle-même avait pris en largeur, la faisant d'avantage passer pour un taureaux bigrement furieux que pour autre chose. Ses cornes immenses s'étaient allongées t s'entortillaient à présent en colimaçon, raclant le plafond rocheux. Un souffle puissant s'échappa d'entre ses naseaux... et la transformation n'était pas terminée ! Elle poussa un hurlement qui fit hérisser le poil sur le dos du Chertan, découvrant des crocs qu'il lui envia brièvement. Sa queue s'allongea de deux mètres et une masse osseuse apparu à son extrémité. Oh oh... mauvais plan. Mouna irait cueillir ses poils toute seule ! Au final, la pauvre Lulu mesurait près de deux mètres cinquante et était bien obligée de se plier en deux pour tenir debout dans la galerie. Penchée vers Kallistrat, elle planta ses horrible yeux rouges sur lui et se mit à hurler de nouveau... puis à saliver. C'était pas supposé être végétarien une vache ?
Le chaton se redressa et fit un pied de nez à l'espèce de Yack (si tu m'lis !) enragé qui lui faisait face. Une chance que Mouna ne se soit pas retrouvée écrasée entre la masse sans-cesse grandissante – et grossissante – et le mur !
« On se rejoint dehors ! » |
Il esquiva de justesse le point corné de Lulu qui s'abattit sur lui et fila dans une galerie avant de s'arrêter et se retourner. Il était rapide, elle était lente. Le but était qu'elle le suive, alors il la nargua, et elle suivit en poussant des hurlements terrifiants. Chaque fois le Chertan esquivait un coup, bondissait un peu plus loin et faisait mine de la provoquer. Entre temps, il essayait de repérer l'odeur du sel marin pour retrouver la sortie. Le tout, c'était d'éviter les culs de sac !
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Re: Pataugeons gaiment !
Mar 7 Déc - 19:11
~P.N.J. Mouna Joffar
Mouna avait fait des petits pas sur le côté pour se retrouver derrière la vache lorsqu'elle aurait fini sa transformation... finalement, sa queue arriva toute seule jusqu'à elle et c'est avec amusement et entrain qu'elle trancha d'un coups sec une bonne dizaine de crains qui dépassaient en large collerette autour de l'épine osseuse..
« Et voilà le travail! » murmura t'elle plus pour elle-même |
« Ah lala... Enfin elle est partie ma ptite chérie! Pas pour dire, mais elle prend d'la place c'te bête! » marmonna le vieux fou |
« Monsieur Fada?» |
« Qu... qui êtes vous? Comment êtes-vous entrée??? » demanda t'il en ayant visiblement du mal à respirer |
« Calmez-vous monsieur, je ne vous veux pas de mal! Je... j'ai entendu dire que la fin d'Entre Monde approchait et... j'ai vraiment très peur... » |
« Et.. j'ai entendu parler d'un rituel qui pouvait empêcher tout ça... j'ai bien trouvé les ingrédients qu'il faut, mais je ne sais pas ce qu'il faut faire! Au Sanctuaire des Braves, ils m'ont dit que vous saviez... mais j'ai du vite m'échapper! Ils ne voulaient pas me croire! Ils voulaient me garder prisonnière...» |
« Pauvre petite.. venez, venez! Il faut pas leur en vouloir au sanctuaire! Ils sont pas comme nous! Mais... » il sembla comprendre quelque chose« Vous m'dites que vous avez tout c'qui faut? Les cloportes et même l'écorce de chêne mitée?? » |
« Crénomdédiou! Vous venez de sauver l'monde ma ptite! Venez! Venez!! » |
« Hein? Pourquoi il est devenu violet? » |
« A cause du sable d'ici ma'mselle! Pour ça que je me suis installé ici pardi! Les propriétés salines du sable d'ici sont magiques! Si si! Je vous jure!! » |
Elle pensait malgré tout à cette histoire de sable... elle supposait qu'il devait y avoir des algues dans le feu, peut être avec l'iode, cela pouvait expliquer ces flammes violettes une fois qu'on y ajoutait les autres ingrédients... pour elle, il était évident que la réponse devait être chimique, mais elle ne connaissait pas assez la composition de chaque ingrédient pour trouver la réponse à sa question... Le vieil homme se gratta alors la tête d'un air pensif
« Dites Ma'mselle, ça vous dit pas d'aller au village et d'nous trouver un volontaire? Non parce que... pour le rituel, faut être trois! Vous voyez? Un près de chaque bougie vous comprenez? » |
« Je suis venue avec mon garde du corps! Si votre vache ne l'a pas mangé, il pourra peut être nous aider? Il doit être quelque part dans ces grottes! » |
« OH EHHH LE GARD' DU CORPS! » hurla t'il de tous ses poumons « SI VOUS VOYEZ LA LUMIERE, SUIVEZ LA! V'NEZ PAR ICI, LULU VOUS SUIVRA PAS! » |
« J'utilise ça lorsqu'elle est normale, lorsqu'elle a tous ses esprits, elle peut rev'nir à la maison comme ça! Sinon elle s'perdrait la pauv! Mais là, quand elle est dans c't'état, elle comprend rien et elle aime pas l'odeur du feu, alors elle s'en va! » |
Re: Pataugeons gaiment !
Mar 7 Déc - 19:52
L'écho parvint à se frayer un chemin entre deux grognements lugubres de Lulu. Venir ? Ne pas être suivit ? Ben... c'était justement ce qu'il y avait de plus drôle dans sa partie de la mission... Décontenancé un instant, Kallistrat esquiva de justesse un nouveau coup de poing et bondit en arrière. Il hésitait entre jouer encore un peu, la faire sortir, ou rebrousser chemin comme l'y invitait le vieux fou. Derrière lui, il sentit la brise marine lui chatouiller les poils des fesses. Manifestement, il était plus près de la sortie que de la cache du cinglé. Reprenant ses esprits – et ses réflexes – il fit quelques bonds afin de se mettre hors de portée de la vache-garou et s'engagea dans le tunnel qui menait vers la plage. Sauf qu'à fuir par petits bonds devant Lulu, il avait dévié de son chemin initial et se retrouva devant un trou béant donnant... dans le vide ! La plage était six mètres en contre bas. Trois mètres, il aurait sauté. Six, c'était un peu trop... et pourtant derrière lui, il entendait la charge du buffle écervelé, son souffle rauque et ses hurlements de loup affamés. Quel rapport avec un loup ? Aucun... simple comparaison. Kallistrat fit volte face. C'était le moment de faire preuve de dextérité. Il allait lui prouver, à Lulu, qu'il n'était pas Chertan pour rien ! Les genoux fléchis et le regard attentif, il la laissa venir à lui. Elle déboucha à l'angle d'un virage et sembla redoubler de fureur en apercevant le chaton devant elle, accroupi devant la sortie. Découvrant ses dents, elle se mit à racler le sol pierreux à l'aide des sabots de ses pieds, prête pour une charge. Pendant une seconde, Kallistrat se demanda s'il avait des chances de se transformer en Chertan-garou, s'il était mordu... et puis son esprit s'interrogea machinalement sur le devenir de l'herbe lorsque Lulu broutait.
Ça existait, l'herbe-garou ?
Lulu s'élança tête la première, cornes en avant, bave aux lèvres, épaules voûtées. Les cuisses du chaton s'affaissèrent. Encore un tout petit peu et... maintenant ! D'une détente, il se glissa entre les jambes de Lulu et roula pour passer, se heurtant au mur du fond dans son élan. Il se releva aussitôt, à moitié sonné mais debout grâce à l'adrénaline de la poursuite, et au moment où il allait détaller ventre à terre en suivant la ligne lumineuse, il entendit un craquement inquiétant comme si la caverne s'écroulait sur lui. Il tourna la tête... et se figea. Emportée par sa charge, Lulu n'avait pas réussi à freiner à temps. Malheureusement pour elle, la porte de sortie était trop étroite, et elle s'était tout bêtement coincée la tête et les épaules dans l'ouverture. De dehors, elle devait ressembler à quelque chose comme un trophée de chasse vivant... Kallistrat évita le fouet de la queue qui s'abattit contre une paroi à grand bruit. Et puis, profitant que sa poursuivante était coincée – et beuglait de mécontentement – il attrapa la queue à deux mains et arracha une grosse touffe de poils avec les dents avant de s'enfuir comme un voleur. Courant à quatre pattes – c'était toujours sa position préférée pour faire de l'exercice – et ventre à terre s'il vous plaît, il louvoya dans les boyaux de roche jusqu'à déboucher sur la salle principale. Là, il reprit sa station debout et s'approcha de Mouna, haletant comme un marathonien, et lui cracha tout ce qu'il avait pu « emprunté » à Lulu dans la main. Il était tout fier de lui... bien entendu il ignorait que la fée s'était déjà servie.
Et derrière lui, Fada le regardait avec des yeux ronds comme des soucoupes, au bord de l'apoplexie.
Ça existait, l'herbe-garou ?
Lulu s'élança tête la première, cornes en avant, bave aux lèvres, épaules voûtées. Les cuisses du chaton s'affaissèrent. Encore un tout petit peu et... maintenant ! D'une détente, il se glissa entre les jambes de Lulu et roula pour passer, se heurtant au mur du fond dans son élan. Il se releva aussitôt, à moitié sonné mais debout grâce à l'adrénaline de la poursuite, et au moment où il allait détaller ventre à terre en suivant la ligne lumineuse, il entendit un craquement inquiétant comme si la caverne s'écroulait sur lui. Il tourna la tête... et se figea. Emportée par sa charge, Lulu n'avait pas réussi à freiner à temps. Malheureusement pour elle, la porte de sortie était trop étroite, et elle s'était tout bêtement coincée la tête et les épaules dans l'ouverture. De dehors, elle devait ressembler à quelque chose comme un trophée de chasse vivant... Kallistrat évita le fouet de la queue qui s'abattit contre une paroi à grand bruit. Et puis, profitant que sa poursuivante était coincée – et beuglait de mécontentement – il attrapa la queue à deux mains et arracha une grosse touffe de poils avec les dents avant de s'enfuir comme un voleur. Courant à quatre pattes – c'était toujours sa position préférée pour faire de l'exercice – et ventre à terre s'il vous plaît, il louvoya dans les boyaux de roche jusqu'à déboucher sur la salle principale. Là, il reprit sa station debout et s'approcha de Mouna, haletant comme un marathonien, et lui cracha tout ce qu'il avait pu « emprunté » à Lulu dans la main. Il était tout fier de lui... bien entendu il ignorait que la fée s'était déjà servie.
Et derrière lui, Fada le regardait avec des yeux ronds comme des soucoupes, au bord de l'apoplexie.
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Re: Pataugeons gaiment !
Mar 7 Déc - 20:37
~P.N.J. Mouna Joffar
Mouna sauta au cou de Kallistrat lorsqu'elle vit tous les crins qu'il lui avait ramenés..
« Oh merciiii! C'est formidable! Tout ça!! Tu es le meilleur! » |
« Hey! Vous n'avez pas fait trop d'mal à ma Lulu hé! » marmonna le vieux fou |
« Monsieur Fada? Voici mon garde du corps, Kallistrat! Kallistrat, voici Monsieur Fada! » |
« Salut! Sacré chat dites moi! » |
« Kallistrat? Monsieur Fada a besoin de notre aide pour le rituel! » |
« Honnêtement, on a deux possibilités, soit vous l'assommez et on prend le risque qu'il nous crie dans les oreilles pendant tout le trajet jusqu'au Sanctuaire des Braves, soit on accomplit le rituel et il nous suivra bien gentiment! Alors? » |
Le vieil homme était déjà en train de tenir sa bougie, il avait pris une poignée de yeux de verre.. Mouna fit donc de même et s'installa là où il y avait une autre bougie, laissant Kallistrat prendre les yeux de verre qui restait dans sa grande main
« Allez allez les enfants! C'est le moment idéal pendant que ma Lulu est dehors! Sinon elle nous aurait mis un bazar pas possible! » |
Le vieil homme sembla alors entrer en transe, sautillant sur place et murmurant une sorte de chansonnette... Mouna commença à faire de même, trouvant cela très amusant, elle sautillait doucement, ne regardant pas si Kallistrat faisait de même... c'est alors que les yeux du vieil homme devinrent particulièrement sérieux et qu'il jeta les yeux de verre dans le feu.. Mouna tendit alors le bras, d'un air horrifié!
« NON!!!! » |
« Jetez les dedans! Ensuite, il faut les éviter jusqu'à ce qu'elles s'incrustent dans la caverne! Allez vite!!! Et surtout, faut pas qu'vot' bougie s'éteigne! » |
« Mais quelle folie! On va se faire tuer! » |
« Allez le chat! au boulot!! Vite! Jetez les dans le feu!!! » |
Re: Pataugeons gaiment !
Jeu 9 Déc - 19:52
Il y eut un bref ronronnement satisfait durant quelques secondes. Mouna pendue à son cou comme un collier semblait ravie de l'exploit du Chertan, et le Chertan ravi de l'enthousiasme qu'il suscitait chez elle. Il se recula pourtant vivement et grogna à la pichenette. Ce n'était pas tout à fait le genre de geste affectueux qu'il appréciait. En fait, si la fée n'avait pas été si petite et si mignonne, elle s'en serait probablement mangé une... Il fronça les narines d'un air vexé et recula. Fada était comme un fou – c'était le cas de le dire – et Kallistrat un peu fatigué accepta d'exécuter le rituel. Au moins, il n'aurai pas trimballé cette boîte avec lui pour rien. Il prit donc sa place à son tour et observa l'ancêtre danser la polka en chantonnant. À sa grande surprise, Mouna se mit à en faire autant et chaton se demanda si tous deux n'avaient pas bu pendant son absence. Impassible comme une statue, notre Chertan refusait de s'humilier par le biais de telles gesticulations. Non mais, il était digne, lui...
Mais voilà que tout à coup, les billes jetées au feu se mirent à voler en tous sens comme du pop-corn. Alerté par les cris de la petite chose verte, Kallistrat fléchit les jambes, prêt à bondir. Les yeux de verre fusaient dans toutes les directions en sifflant, et malgré ses efforts pour les éviter, l'éclat de l'une d'elle qui venait de se fracasser contre une paroi vint se loger dans la cuisse du chaton. Aussitôt, un rugissement de douleur retentit dans toute la caverne. Kallistrat jeta ses billes... mais pas au feu. Il était tout simplement hors de lui, et le rituel ne l'amusait pas du tout autant qu'à Mouna. En deux enjambées, il alla se planter devant Fada qui lui reprocha de ne pas être aligné en adéquation avec l'humeur des planètes depuis qu'il avait quitté sa place. Pour tout réponse, chaton abattit son énorme poing en plein dans le nez du vieillard qui se tut et cessa de se trémousser tout à la fois. Complètement sonné, il chancela comme un arbre mort et tomba tête la première dans les bras du Chertan qui le réceptionna, l'air de méchante humeur. Aussitôt, il le hissa sur son épaule comme un sac de pommes de terre et se tourna vers Mouna.
Et il s'engouffra dans les galeries jusqu'à la sortie. Dehors, sur la plage de sable blanc, la marrée était montée avec la pleine lune à une vitesse telle que Kallistrat eut de l'eau jusqu'en haut des jarrets en sortant enfin des galeries. Il leva le nez vers les falaises et fit l'entrée dans laquelle Lulu s'était coincée quelques minutes plus tôt, toute effondrée par endroits et dont les pierres portaient les stigmates des griffes de la vache-garou. Apparemment, Lulu était parvenue à se dégager puisque sa tête ne dépassait plus... Où était-elle ? Mystère et boule de gomme.
Consentant enfin à sortir de sa bouderie, bébé lion se retourna et tendit l'une de ses énormes paluches à Mouna afin de l'aider à progresser dans la marrée montante qui entravait leur progression.
Mais voilà que tout à coup, les billes jetées au feu se mirent à voler en tous sens comme du pop-corn. Alerté par les cris de la petite chose verte, Kallistrat fléchit les jambes, prêt à bondir. Les yeux de verre fusaient dans toutes les directions en sifflant, et malgré ses efforts pour les éviter, l'éclat de l'une d'elle qui venait de se fracasser contre une paroi vint se loger dans la cuisse du chaton. Aussitôt, un rugissement de douleur retentit dans toute la caverne. Kallistrat jeta ses billes... mais pas au feu. Il était tout simplement hors de lui, et le rituel ne l'amusait pas du tout autant qu'à Mouna. En deux enjambées, il alla se planter devant Fada qui lui reprocha de ne pas être aligné en adéquation avec l'humeur des planètes depuis qu'il avait quitté sa place. Pour tout réponse, chaton abattit son énorme poing en plein dans le nez du vieillard qui se tut et cessa de se trémousser tout à la fois. Complètement sonné, il chancela comme un arbre mort et tomba tête la première dans les bras du Chertan qui le réceptionna, l'air de méchante humeur. Aussitôt, il le hissa sur son épaule comme un sac de pommes de terre et se tourna vers Mouna.
« On y va. » Grogna-t-il d'un ton sans réplique. |
Et il s'engouffra dans les galeries jusqu'à la sortie. Dehors, sur la plage de sable blanc, la marrée était montée avec la pleine lune à une vitesse telle que Kallistrat eut de l'eau jusqu'en haut des jarrets en sortant enfin des galeries. Il leva le nez vers les falaises et fit l'entrée dans laquelle Lulu s'était coincée quelques minutes plus tôt, toute effondrée par endroits et dont les pierres portaient les stigmates des griffes de la vache-garou. Apparemment, Lulu était parvenue à se dégager puisque sa tête ne dépassait plus... Où était-elle ? Mystère et boule de gomme.
« On pourrait l'emmener, mais je doute qu'ils aient des chenils adaptés, en ville... » |
Consentant enfin à sortir de sa bouderie, bébé lion se retourna et tendit l'une de ses énormes paluches à Mouna afin de l'aider à progresser dans la marrée montante qui entravait leur progression.
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