Re: Zous le zoleil [libre]

[hrp: pas de soucis ! j'suis pas pressé.]

Je hoche la tête à ses réflexions sur les choix à faire dans nos vies, j'étais entièrement avec ça. J'aurais pu continuer à travailler en temps que barde mais j'ai finalement choisi de revenir à mon premier travail, espion. Et on fait tous des choix qui peuvent être dangereux pour nous. En acceptant certaines missions par exemple. Je m'installais à côté de l'elfe, finissant de ranger ma brosse dans sa pochette, je n'en avais plus besoin maintenant, et je rangeais aussi ma trousse de secours. Puis je m'allongeais dans l'herbe également, mon sac sous ma tête. Et je tournais la tête vers mon vis à vis.

* - Vous connaizez le maitre de Magna ? Wouah ! Ze ne l'ai croizé qu'une ou deux fois zeulement... Et encore ze zuis zur que lui ne m'a pas remarqué... *

Je rigolais un peu quand il me fis remarquer que j'étais particulier. Évidemment, je suis un super espion, c'est normal que je sois particulier !

* - Ze zuis télépathe, z'est normal que ze zois capable de communiquer comme za ! *

Après tout ça ne me coutais rien de lui dire que j'étais télépathe, du moment que ma véritable identité ne soit pas découverte...

* - Vous travaillez beaucoup ? *

Moi j'étais là juste pour me laver, ma dernière mission avait été plus crade que prévue. Mais c'était vrai que c'était agréable de faire des pauses de temps en temps comme ça. Je m'étalais sur le ventre, la tête posée sur les pattes. Et mon estomac se rappela à mon bon souvenir... Je me relevais et assis sur mes pattes arrières je regardais autour de moi si il n'y avait rien de très intéressant à se mettre sous la dent.

* - Z'ai faim... za vous direz que z'aille voir zi ze trouve pas des fruits ? *

Télépathe?! Un raton laveur télépathe? Alors là... Il m'avait été donné de voir de nombreuses choses depuis mon arrivée à Entre-Monde mais alors ça, jamais! De surprise, je cligna plusieurs fois des yeux avant de secouer la tête et de lâcher:

"Rareté en ton genre, t'es vraiment du genre unique toi."

Pour le coup, j'eu envie d'en savoir plus, ce don était vraiment... Stupéfiant, surtout chez un animal d'origine sauvage tel que lui.

"Disons que j'ai du travail, plus encore depuis que je suis devenu "Maître", mais ma tâche est noble et je met le coeur à l'ouvrage... Un peu trop d'ailleurs peut-être."

Vraiment ahurissant, un raton laveur télépathe... Vivant à Magna de surcroit, et bien, heureux soit la personne qui l'aurait avec lui, cela risquait d'être intéressant...
Je ne pus m'empêcher de noter son zézaillement, là pour le coup, si je n'y avais pas prêté attention avant, à présent s'était tout autre.

"Bah, on va y aller tout les deux."

Je n'allais pas le laisser aller chercher de quoi manger seul non plus, j'étais pas un de ces pacha qui aimait ce faire servir. Me redressant avec une certaine facilité, je baisse mon regard vers lui et demande:

"Tu veux te percher sur mon épaule?"

Un maitre ? J'ai un maitre devant moi ? Cool ! Bon à savoir ça ! C'est toujours bien d'avoir des personnes influentes dans son répertoire de contacts. Et puis ça donne du travail et ça nourrit bien ! Bon, reste à savoir quel miroir maintenant... Il me reste pas beaucoup de maitre que j'ai pas déjà vu au moins une fois, K'ien, K'an, Ken et Touen, la moitié de chance de trouver le bon. Je peux déjà exclure Ken... Ah ! Une minute ! Il s'est présenté en temps qu'Elfe de je sais plus quoi, non ? Le temps de réfléchir quelques secondes et j'avais ma réponse, K'an.

Je lui fait un sourire, toutes mes dents dehors donc, quand il me propose de venir avec moi récupérer à manger. Et mon sourire s'agrandit quand il me propose de grimper sur son épaule. J'allais avoir l'immense honneur de me percher sur un maitre ! Encore plus cool ! Il me plaisait bien lui pour le coup. Et c'est donc sans me prier que je l'escaladais pour me retrouver les pattes arrières accrochées à son bras et les pattes avant sur son épaule.

* - Merzi beaucoup ! *

Alors, qu'est-ce qu'on a d'intéressant ? Maintenant que je suis plus haut, j'ai une meilleure vue d'ensemble. Mmmmmh... Ah ! Des fraises sauvages par là ! Mouais, mais y'a pas assez à manger... Un murier sauvage... Déjà un peu plus fourni. Et ça c'est quoi ? Non, ça ça se mange pas... Pas envie d'être malade...

* - Une préférenze ? Fraizes zauvages, mures... et... oh ! oh ! oh !!! Une zouris !!!!! *

Et je manque de sauter de mon perchoir pour partir en chasse avant de me souvenir justement que je ne suis pas seul sur ce coup là et je ne suis pas sur que mon "perchoir" apprécie beaucoup que je lui ramène une souris... Je me tourne vers le visage de mon compagnon avec un air penaud.

* - Oupz... Pardon... l'habitude de chazer zeul... *

Et bien, je sentis sans mal son enthousiasme quand il grimpa sur moi, je ne pus m'empêcher de sourire une nouvelle fois, alors que je commençais à marcher. J'avais vraiment bien fait de m'éloigner un peu, c'était tout à fait reposant et cette rencontre était... Rafraichissante!
Et puis sa façon de parler était tout à fait amusante cependant, je ne fit pas de remarques, j'avais compris dès qu'il m'avait repris sur son nom qu'il zozotait. Mais bon,ça le rendait encore plus sympathique.
Perché sur mon épaule, il se mit a énumérer ce qu'il voyait. Des fruits, en voilà une bonne idée. Je n'étais pas forcément un grand mangeur de viande voir même pas du tout, mais j'avais aussi appris à ne pas faire le difficile. Quand il se redressa pour presque sauter de mon épaule, je ne pus m'empêcher d'avoir un geste pour l'empêcher de tomber sauf qu'il se retint après m'avoir dis qu'il avait vu une souris.

"Je comprends."

Je m'abaisse et me tiens agenouiller afin de lui faciliter la descente:

"Va chercher ta souris quand à moi, je vais allez cueillir les fraises et les mûres sauvages. La chasse c'est pas mon truc."

Je lui adresse un clin d'oeil, avant de m'éloigner et de me diriger vers le buisson de mûres sauvages. J'en cueille un bon nombre, avant de me retourner pour voir ce que mon petit compagnon fait. J'ai souvenir que dans mon sac que j'ai encore sur mon épaule d'ailleurs, ma chère femme m'a mis quelques provisions. Je les lui proposerai quand nous serons de nouveau assis.

Je l'observe chassant avec adresse cette petite souris, avant de reprendre ma cueillette. Je prend au passage quelques fraises avant de faire demi-tour et de rejoindre l'endroit où nous avons fais connaissance.

"Je suis de nouveau sur les rives."

Je pose mon sac, enlève ma veste que je pose négligement et fait de même avec mes chaussures. Le contact de l'herbe sur la plante de mes pieds me fais sourire. La nature, vraiment il n'y a que ça de vrai. Je sors de ma poche un tissus blanc, ressemblant vaguement à un mouchoir et tout en m'installant à genou je pose les fruits cueillis dessus.
Je me redresse et observe dans la direction ou j'ai laissé mon petit compagnon de fortune. Je le vois plus...

Je fronce les yeux et ne tarde pas à le repérer, courant de plus belle, en chasse de quelque chose visiblement. Je croise les bras et regarde ce spectacle franchement amusé.

Je descends de son épaule en regardant vers la direction qu'à pris ma proie et me retourne vers mon compagnon. La souris ou le maitre ? Choix difficile... Je jette un dernier regard vers Eönwë et part à quatre pattes vers ma proie qui court de plus belle, c'est pas bien de jouer avec la nourriture mais ça fait longtemps que je n'ai pas chassé... Pourtant un bruit me pousse à laisser ma chasse de côté. Je m'arrête et agite les oreilles dans tous les sens pour retrouver le bruit familier et pas du tout amical qui avait attiré mon attention. Et là je le trouve tapi dans un buisson non loin de mon compagnon. Je crache dans sa direction et me met à courir vers lui toutes les dents dehors et cette fois je ne souriais pas.

Le serpent fit demi tour en entendant ma course et amorça un demi tour, je tournais également pour passer son le buisson et tenter de le prendre à revers. Je le ratais de quelques centimètres et pris appuis sur un tronc d'arbre pour sauter dans sa direction. J'ai beau ne pas être un très bon combattant, mon instinct animal est resté et mes habitudes humaines aussi. Et on ne touche pas aux patrons probables. Mon bond me fait rater la bestiole qui change de direction au dernier moment et je me retrouve hors des buissons, je dérape un instant avant de repartir pour l'éloigner assez de nous.

Je reviens ensuite vers mon compagnon une fois le danger assez loin. Je suis furieux et j'en crache de mécontentement.

* - Y'avait un zerpent, mais z'ai pas réuzis à l'attraper... Mais z'ai pu le faire fuir azez loin... *

Je crache de nouveau dans la direction qu'il a prise. Cette saleté de bestiole a réussi à m'échapper. Je me ramollis avec le temps; il faudrait que je parte passer quelques jours dans la forêt pour palier à mon manque de vigueur de ces derniers temps. J'ai grossis aussi....
Je tourne la tête vers le lac, puis vers mon compagnon, en montrant l'étendue de la patte.

* - Vous voulez que ze vous z'attrape un poizon ? A cauze de ze fichu zerpent, z'ai raté ma zouris...*

Et puis ma course m'a donné encore plus faim... Mais déjà un poisson ça devrait être mieux non ? Je sais que les humains aiment bien manger des poissons de temps en temps. Mais peut-être que lui aime pas ça. Et puis une idée me traverse l'esprit.

* - Ze reviens ! *

Et je repars en courant vers les fourrés pour en revenir une minute plus tard avec une branche dans la gueule. Et pleins de petits fruits oranges massés en grappes dessus. J'étais tombé sur un néflier pendant ma cavalcade, je me doutais que ça devrait lui plaire aussi.

Je hoche simplement la tête quand il m'explique pour le serpent, je déteste cet animal, rien que d'y penser il me donne des frissons. Mon compagnon semble visiblement pas content du tout puis quand il se tourne et me désigne l'étendue d'eau, je hausse les épaules:

"Si cela te fais plaisir, mais personnellement, les fruits me conviendront."

Je lui adresse un clin d'oeil avant de prendre place sur l'herbe. Je profite pour enlever mon manteau et le poser, me retrouvant ainsi en tunique légère. Je place dans un geste mes cheveux dans mon dos et suis mon petit compagnon des yeux quand il me dis qu'il revient.
Il m'amuse ce raton-laveur, et qui sait, peut être pourrait-il m'être utile à l'avenir? Allez savoir, un raton-laveur qui est télépathe et qui semble s'être passablement bien acclimaté... Moi qui me fais souvent du soucis pour une personne en particulier, il pourrait la surveiller, du moins, si il accepte.
Je le vis revenir avec ce qui ressemblait à de petite orange, je lui souris et lui demande:

"Dis moi cher Cid, que fais-tu en ce moment? J'entend par là, que fais tu quand tu es en ville?"

Juste des fruits ? Bon, pourquoi pas, ça m'évitera de me mouiller comme ça... Je lui tend la branche avec les nèfles en récupère une et la gobe telle quelle, sans même prendre le temps de la peler, de toutes façons c'est pas vraiment utile pour moi, je me contente de recracher les noyaux à côté de moi. Ils sont pas très bons à manger eux...

Je le regarde avec des étoiles dans les yeux quand il m'appelle par mon nom, sans se tromper.

* - Vous z'êtes le premier à réuzir à dire mon nom zans vous tromper !!! *

Ouais, c'est vraiment rare à ce point, c'est pas compliqué pourtant Cid à prononcer... Je laisse de côté cette éclat de bonne humeur pour le moment et décide de lui répondre.

* - En ze moment, z'habite à l'auberze providenze, ze fais des petits boulots pour l'auberziste. Il paye bien et il me laize zquatter za cuizine quand ze veux ! *

Je réfléchis quelques secondes, me demandant si c'est une bonne idée de lui dire ma véritable profession. Puis le fait qu'il soit un maitre se rappelle à mon bon souvenir. Ça peut toujours être intéressant de travailler pour un maitre... C'est d'ailleurs cette pensée qui me décide.

* - Et de temps z'en temps, z'accepte des petites mizions d'ezpionnage... *

Je lui fait un grand sourire, toutes mes dents dehors.

* - Zi vous z'avez bezoin d'un zuper ezpion un zour, ze zuis votre raton-laveur ! *

L'auberge Providence, c'est dans Magna, comme il me l'a dit précédemment, je me demande si il serait capable de descendre jusque dans les Fumeroles. Ne craindrait-il pas l'obscurité et l'enfermement? C'est un animal de la surface, difficile à dire si il supporterait le confinement.
Visiblement il se contente de peu, enfin... Je porte un des fruit à ma bouche et mon regard ce fait lointain. Il pourrait m'être utile mais...
Je tourne mon regard vers lui quand il me sort qu'il accepte des mission d'espionage. Je fronce les yeux et réfléchis...
Prenant une décision, je prend une inspiration et lui demande:

"Super Espion... Si je te propose une mission, accepterais-tu? Bien entendu, je te propose de te dédommager, certes, ce ne sera pas l'accès à ma cuisine mais, quelques pièces d'or si cela te dis..."

Je ne sais pas si c'est une bonne idée, mais avec mon rôle de maître, je ne suis plus guère près d'elle, déjà que je n'ai pas eu l'occasion de faire plus sa connaissance... Pourtant... Tout me pousse vers elle, en souvenir d'Arthur déjà, puis, de part son don. Je sais ce que cela peut apporter si on ne prends pas soin de soi quand on est guérisseur.

"J'ai une personne que je connais, je voudrai que tu, si tu acceptes, la surveille. Elle est très spéciale et même si je ne la connais pas beaucoup, j'ai bien connu son père. Je voudrai donc, que tu la surveille et que tu viennes me dire si elle rencontre le moindre problème..."

J'écoutais tranquillement ses explications sur une demande de mission, mes instincts d'espion en alerte. J'allais avoir un travail sacrément bien payé en plus si c'est un maitre qui régale ! Je réfléchis quelques instants, pesant le pour et le contre. C'était pas une mission trop difficile, il suffisait juste que je colle aux basque de quelqu'un et que je fasse es rapports à mon employeur... Mais j'avais d'autres missions qui m'attendaient et je ne pouvait pas non plus tout laisser en plan pour jouer les nourrices... Je me décidais à lui demander des précisions avant d'accepter ce travail.

* - Ze dois vous dire que z'ai pleins d'autres mizions qui m'attendent et ze ne pourrais pas forzement être tout le temps derrière cette personne... Mais zi vous z'êtes d'accord, ze peux pazer la voir de temps z'en temps et m'azurer que tout aille bien pour elle...? *

Bein oui, je suis un espion pas un garde chiourne... Je réfléchis encore quelques instants, le menton posé sur ma patte repliée.

* - Encore que z'ai pas trop de travail en ze moment, ze peux touzours lui coller aux bazques quelques temps pour voir zi tout ze paze bien... Qu'eze que vous z'en dites ? *

Bah, c'était lui qui voyait après tout, moi je faisais ce que je pouvais avec mes maigres capacités...

Je comprenais très bien le fait qu'il ne pouvait pas passer son temps derrière elle, et puis dans un sens, cela pourrait être suspect.
Je reprend un peu de fruit et les portes à ma bouche, je vrille mon regard sur l'étendu d'eau et j'écoute ce qu'il propose:

"Passer de temps et la voir, oui cela me convient. Je ne suis plus au Sanctuaire des Braves aussi souvent que je le voudrai je ne peut donc pas le faire moi même."

Je pousse un soupir, dois-je tout lui dire?

"Ton métier, tu le fais avec honneur et dévouement? SI je te parle d'une chose, cela restera entre nous où bien est-il préférable que je taise certaines choses?"

Pourtant, ça lui permettrait peut être de comprendre ce que je désire de lui... Distraitement je reprend un peu de fruit, il semble honnête en tout cas:

"J'en dis que c'est toi qui vois et c'est moi qui paie. Je sais pas pourquoi, je sens que je peux te faire confiance."

Et surtout ça changera d'Ez, d'Elizan et de Wergled. Elle sera moins méfiante avec un raton-laveur qu'avec des êtres humains quoi que...